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1.

NOTION DE DEFORMATION

1.1. Milieu à une dimension


On considère un fil rectiligne dont la longueur est
nettement supérieure à son diamètre ; on peut
considérer ce fil comme un milieu à une dimension
dans le sens de sa longueur. Soient trois points sur ce
fil, O, M, et N, les deux derniers étant suffisamment
proches l'un de l'autre pour pouvoir poser MN = x
comme élément de longueur. L'application d'une force
dans la direction du fil modifie les positions relatives de
ces trois points ; on pose que le point O reste fixe. On
obtient alors (Figure 4) :
OM’ – OM = u ON’ – ON = u + u
U est appelé le déplacement du point M
M’N’ = ∆x + ∆u
La déformation Ԑ est définie par le rapport :
Ԑ = lim∆x →0( ∆ x ) = ( dx )M
∆u du

La déformation est une grandeur sans dimension.

Figure 4

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1.2. Milieu à deux dimensions
On peut considérer une plaque comme un milieu à
deux dimensions et comme précédemment la
déformation modifie les positions relatives des trois
points O, M et N (figure 5).

MN (∆x1 + ∆x2)

M' N' (x1 + u1, x2 + u2)
On peut écrire, u1 et u2 étant des fonctions des
coordonnées x1 et x2 :
u1 u1
u1 = x
x1 1 + x2 x2
u2 u2
u2 = x
x1 1 + x2 x2
Ou encore :
u1 = e11x1 + e12x2 + 12x2
u2 = e21x1 + e22x2 + 21x1
Avec :
eij = 2 ( xj + xi )=eji
1 ui uj

ij = 2 ( xj − xi )=−¿ji
1 ui uj

Le tenseur antisymétrique π́ représente


une rotation d’ensemble  du solide sans déformation
avec  = 𝞹21 = - 𝞹12.

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Le tenseur symétrique é représente la
véritabledéformation au point M. Dans le cas général,
les valeurs de ses composantes sont des fonctions des
coordonnées de point M; s'il n'en est pas ainsi, la
déformation est dite homogène.

Figure 5

3.3. Milieu à trois dimensions


Les considérations précédentes s'étendent au cas
d'un milieu à trois dimensions :
ui
ui = ∑ xj x j = ∑ ¿¿ij + ij) xj
j j

eij = 2 ( xi + xi )=eji
1 ui uj

ij = 2 ( xi − xi )=−¿ji
1 ui uj

Les composantes de la déformation eij forment un


tenseur symétrique de rang deux
(u⃗ = é .⃗x ), elles prennent six valeurs distinctes.
3.4. Notation matricielle

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On utilise souvent, et en particulier dans le cas de
la résistance des matériaux, une notation matricielle
pour la déformation :
u1 u2 u3
11 = e11= x 1 , 22 = e22 = x 2 , 33 = e33 = x 3  , 23 = 2e23 =
u 2 ∂u 3 u 3 ∂u 1 u 1 ∂u 2
+
x3 ∂x 2
 ,  31 = 2e 31 = +
x1 ∂ x3
  et  12 = 2e 12 = +
x2 ∂ x1
 .

[ ]= [ ]
❑11 ❑1
❑22 ❑2
❑33 ❑3

[ ]=[ ]
❑23 ❑4
❑31 ❑5
❑12 ❑6

Si l'on change de système d'axes de référence, les


éléments de la matrice n se transforment suivant des
expressions complexes et le retour à la notation
tensorielle eij conduit à des calculs plus simples.
4. Energie élastique stockée dans le solide
Calculons l'énergie dépensée pour faire passer le
solide de l'état non déformé (eij = 0) à l'état déformé
(eij).
Au cours de la déformation, on doit compléter la
relation établie au paragraphe 2.3. En égalant la force
résultante par unité de volume au produit de la masse
spécifique par l'accélération :
∂ σij ∂ 2ui
∑j ∂ xj

∂t 2

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Le déplacement est maintenant une fonction du temps.
L'énergie dépensée s'exprime par le travail des forces X i
appliquées sur la surface S du solide (Figure 6).
Soit δτ cette énergie pendant le tempsδt , ou encore
au cours du déplacement δui :

δτ =∬ ∑ ¿ ¿ ¿i
i
ui) dS
S

d’autre part:
xi = ∑ σ ijnj
j

❑ ❑
δτ =∬ ∑ nj
ij
 ∂ui
ij ∂ t dSδt = ∬ ∑ ¿ ¿ ¿ij ∂ui
j δt
¿¿ jdS) δt
S S

On a mis l'intégrale sous forme d'un flux de vecteur


à travers la surface S ; par application du théorème de
Green, on peut transformer cette intégrale de surface
en intégrale de volume :
❑ ❑ ❑

( )


δτ =∭ ∑
J ∂ xj
¿¿¿ = ∭ ¿ ¿ij ∂ ∂ ui
∂ t ∂ xj
dV δt ¿ = ∭ ¿ ¿ij ∂∂eijt dV δt ¿ =
V V V
❑ ❑ ❑ ❑
∂ ui ∂ 2 ui
∭∑ ρ
i ∂t ∂ t 2
δt dV +∭ ∑ σ ijδe ij
ij
dV = ∭ dE C + ∭ δU eDv
V V V V

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dEC est la variation de l'énergie cinétique et δU e joue le
rôle de la variation d'une énergie stockée dans le
volume. Celle-ci est difficile comme énergie élastique
stockée :
( , eij) = ∫
U e σ ij
eij=0 ¿
¿ ¿(eijfinal )δU
e

Ue (ij, eij) est la densité d'énergie stockée au point où


la contrainte et les déformations ont respectivement
pour composantes ij et eij
Ue = ∑ σ ijeij
ij

La sommation comprend neuf termes (i, j = 1, 2, 3).


Ou encore :
Ue = ∑ σ ijij avec i≠ j 1 fois
i= j1 fois
ij

La sommation ne comprend que six termes.

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