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Cours de Topologie
CP2
Contenu du polycopié
3. CONTINUITE
4. ESPACES DE HILBERT
2
TABLE DES MATIÈRES
3
CHAPITRE 1
Remarque Importante :
Si une distance d ne vérifie pas (P5 ), mais satisafaite à la propriété suivante :
4
Cours de Topologie Prof. Said TAARABTI
Exemple. On suppose choisir une unité de longueur, la distance classique entre deux points.
On prend pour E le plan, ou bien l’espace à trois dimensions de la géométrie élémentaire (par exemple
un triangle). Soient A, B et C trois points : Les inégalités
et les autres inégalités obtenues par permutation circulaire de A, B etC, sont des inégalités bien
connues entre les longueurs des côtés d’un trianges.
Exemple. (Important)
— Soit E = R. L’application d définie par :
La fonction δ ainsi définie représente la longueur de l’arc de cercle unité entre u et v. Il est
alors clair que δ est une distance.
Démonstration : ∀u, v, w ∈ E, on a :
D’où d(u, w) − d(v, u) ≤ d(u, v) et d(v, w) ≤ d(v, u) + d(u, w) = d(u, v) + d(u, w), d’après (P5 )
et (P4 ), doù
d(u, v) ≥ d(v, w) − d(u, w) = −[d(u, w) − d(v, w)]
Démonstration : La démonstration se fait par récurrence. Le résultat est vrai pour les trois
points u1 , u2 , u3 , d’après (P5 ). Supposons-le vrai pour p points et démontrons le pour (p+1)
points.
En utilisant (P5 ), on a
d(u1 , up+1 ) ≤ d(u1 , up ) + d(up , up+1 )
et donc
∑
p−1
∑
p
d(u1 , up+1 ) ≤ d(uk , uk+1 ) + d(up , up−1 ) = d(uk , uk+1 )
k=1 k=1
■
Exemple. (Important)
Soient E et F deux ensembles et soit f : E → F une application injective. On suppose donnée une
distance d sur F . La forme :
δ(u, v) = d[f (u), f (v)].
définit une distance δ sur E, appelée distance transportée par f (de F sur E). En effet :
∀u, v, w ∈ E : δ(u, v) = d[f (u), f (v)] ≤ d[f (u), f (w)] + d[f (w), f (v)] = δ(u, w) + δ(w, v).
Par exemple, toute fonction strictement monotone φ : IR → IR définit une distance dφ sur R
par :
dφ (u, v) = |φ(u) − φ(v)|.
-Or φ : IR → IR, donc φ est injective, et d’après ce qui précéde l’application dφ (u, v) = |φ(u) −
φ(v)| définit une distance.
Ainsi u 7→ φ(u) = u3 , u 7→ φ(u) = arctan(u), ...etc
Exemple. (Important)
Adjoignons à IR les deux symboles −∞ et +∞.( avec, pour tout x réel : −∞ < x < +∞) pour
obtenir la droite étendue E = IR (notation classique).
On munit souvent E de la distance :
x
d(x, y) = |φ(x) − φ(y)| où φ (x) =
1 + |x|
φ(−∞) = −1
φ(+∞) = +1
On peut tout aussi bien considérer la fonction ψ(x) = arctan(x) prolongée par
−π π
ψ(−∞) = et par ψ(+∞) = .
2 2
Il suffit d’après l’exemple 4, de vérifie que les fonction φ et ψ sont des applications injectives de IR
dans IR
— φ est bijective de IR sur [−1, +1], d’inverse :
u
φ−1 (u) = si u ∈] − 1, +1[
1 − |u|
Définition 1.1.3. Soit (E, d) un espace métrique et soit F 6= ∅ une partie de l’ensemble E. L’espace
métrique (F, δ) où δ désigne la restriction d|F ×F de d à F × F ⊂ E × E est appelé sous-espace
métrique de (E, d).
Exemple. Soit E = Rn "usuel" muni de la distance enclidienne d. Soit, par exemple, le sous-
ensemble F de Rn suivant :
δ(u, v)
∀u ∈ E, ∀v ∈ E : avec u 6= v : c≤ ≤ C.
d(u, v)
Exemple. ..
Sur E =IR, la distance usuelle d(x, y) = |x−y| et la distance discrète δ ne sont pas équivalentes.
En effet :
δ rθ θ
= θ
=
d 2r sin( 2 ) 2 sin( 2θ )
δ π
Puisque 0 ≤ δ ≤ π, alors 1 ≤ ≤ .
d 2
Remarque importante :
Puisque, par définition, ρ > 0, les boules fermés et ouvertes ne sont pas vides car elles
contiennent au moins leurs centre. Par contre, une sphère peut être vide.
Définition 1.1.6. Soit (E, d) un espace métrique et soit A une partie non vide de E. Pour tout u ∈ E
on note d(u, A) et on appelle distance de u à A le nombre réel ≥ 0 :
Définition 1.1.7. On appelle le diamètre d’une partie A d’un espace métrique (E, d) la plus grande
valeur ( éventuellement infinie) qui puisse être prise par d sur A × A :
Définition 1.1.8. Soit (E, d) un espace métrique et soit A une partie de E ; On appelle adhérence
de A et on note adh(A) le sous ensemble de E défini par :
adh(∅) = ∅, et adh(E) = E.
En plus
1. Tout point de adh(A) est dit point adhérent à A
2. On dit qu’une partie B de E est fermée si B = adh(B).
3. On dit qu’une partie B de E est ouverte si ∁B
E est fermée.
∁B
E est le complémentaire de B par rapport à E.
Dans tout ce qui suit nous supposons que E est un espace vectoriel sur le corps K, avec
K = R ou C.
1.2.1 Normes
Définition 1.2.1. Soit N une application de E à valeurs dans R+ , N : E → R+
On dit que N est une norme sur E si pour tout x, y ∈ E et tout λ ∈ K :
N (u + v) ≤ N (u) + N (v).
Lorsque N est une norme sur E, on dira que (E, N ) est un espace vectoriel
normé (en abrégé e.v.n).
Nous noterons N (x) =k x k si aucune confusion n’est à craindre.
Commentaires :
Définition 1.2.2. [Distance associée à une norme] Soit E un espace vectoriel sur K, et soit k · k
une norme sur E. On associe à cette norme, de manière natrelle, une distance d sur E par la formule :
∀u ∈ E, ∀v ∈ E : d(u, v) := ku − vk.
d(u, v) = 0 ⇒ ku − vk = 0 ⇒ u − v = 0 ⇒ u = v
d(v, u) = kv − uk = ku − vk = d(u, v)
d(u, v) =k u − v k=k u − w + w − v k≤k u − w k + k w − v k= d(u, w) + d(w, v).
d est effectivement une distance sur E.
Définition 1.3.2. Deux normes sur un même espace vectoriel E seront dites équivalente si les deux
distances associées sont équivalentes.
C-à-d : k · k et k| · k| sont équvalentes si et seulement si : il exsite c > et C > 0 tels que :
Exemple. Soit n ∈ IN ∗ , considérons pour tout x = (x1 , ..., xn ) de IK n , les réels kxk1 , kxk2 et
kxk∞ définis par :
( ) 12
∑
n ∑
n
kxk1 = |xk |, kxk2 = |xk |2 , kxk∞ = max |xk |.
1≤k≤n
k=1 k=1
Exemple. Soit E = C([a, b], IR) l’espace vectoriel réel de toutes les fonctions f : [a, b] → R qui sont
continues sur [a, b](a < b). Les normes classiques sur l’espace C([a, b], IR) sont :
(∫ b ) 21
Norme de la moyenne quadratique : kf k2 := |f (t)| dt
2
a
(T.D) :Il est facile de démontrer qu’il existe c et C réels > 0 tels que :
∀f ∈ E, kf k1 ≤ c.kf k2 ≤ C.kf k∞ .
Exemple. Soit I un ouvert non vide de R et soit Cb (I, R) l’ensemble de toutes les fonctions numé-
riques continues bornées sur I. On définit sur Cb (I, R) l’application
On vérifie aisément que k · k∞ est une norme sur Cb (I, R). Cette norme est appelée la norme de
la convergence uniforme.
∑
i=n
kxk1 = |xn |,
i=1
(i=n ) 12
∑
kxk2 = |xn | 2
i=1
Ces trois applications sont des normes sur E. De plus E muni de l’une quelconque de ces normes
est un espace vectoriel normé.
On peut aussi définir sur E = Rn ou Cn , p ≥ 1 la norme
( i=n ) p1
∑
x 7→ kxkp = |xi |p .
i=1
Soit E un espace vectoriel normé. Pour tout a ∈ E, r > 0 les ensembles B(a, r), B(a, r) et S(a, r)
B(a, r) = {x ∈ E, kx − ak ≤ r}
S(a, r) = {x ∈ E, kx − ak = r}.
Définition 1.3.3. Un sous-ensemble U de E est dit ouvert dans (E, d) s’il est vide ou si pour tout
a ∈ U , il existe r > 0 tel que
B(a, r) ⊂ U.
L’ensembles des ouverts de E est une topologie sur E dans le sens suivant.
2. Toute intersection d’un nombre fini d’ensembles ouverts de E est un ensemble ouvert dans E.
On verifie que B(a, r) est fermée et que B(a, r) = {x ∈ E, d(a, x) < r} est un ensemble ouvert de
E.
Les propriétés ci-dessus seront démontrées dans le cadre plus générale des espaces métriques (en
exercices). Comme pour toute espace métrique, la topologie d’un e.v.n est séparée. En effet, si x 6= y,
r r
r = d (x, y) 6= 0 alors les boules B(x, ) et B(y, ) sont ouvertes, disjointes et contienent respecti-
2 2
vement x et y.