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Le contexte local :

La Naggirie est une région côtière faisant partie du royaume humain de Kirénie.
Malheureusement, les orks ont envahi ce dernier quelques années plus tôt au même
titre qu’une bonne partie du continent. Cependant, l’arrivée d’esclaves orks dissidents
(les sans cornes) dans le port de Naggiane permet au Duc de libérer la cité du joug
des envahisseurs. Il fait alors appel aux royaumes elfes pour protéger la région. C’est
ainsi qu’une garnison venant des Tìrs s’installe dans la région et que les guildes elfes
se mettent à y prospérer… au grand dam des guildes locales, créant un terreau propice
à la prolifération de contrats louches opérés par des mercenaires urbains appelés
maraudeurs pour le compte de commanditaires anonymes.

Lys :
La bande de pirates elfe à laquelle Lys appartient possède deux navires.
Malheureusement il existe des dissensions entre les deux capitaines et l’un des
groupes (les pirates sans nom) trahit celui de Lys et leur envoie la flotte elfe aux
trousses. Après une rude bataille, Lys est la seule survivante. Échouée en Naggirie,
elle se met en quête de petits boulots pour se remettre sur les rails et qui sait, peut-
être préparer sa vengeance.

Zarina :
En tant que princesse héritière d’une famille noble à la tête d’une petite flotte
commerciale elfe, Zarina reçut une éducation martiale et devint une archère et une
cavalière émérite. Mais Zarina déteste l’ennui, les cours de finance et ne tient pas en
place. Elle rêve de partir à l’aventure tandis que ses parents lui interdisent de plus en
plus de quitter le domaine. Alors elle fugue, est rapidement retrouvée par les gardes
et ramenée au palais. Elle s’enfuit une seconde fois, mais ne va pas beaucoup plus
loin. La troisième fois fut cependant la bonne, mais pour cela elle dut partir loin, très
loin. La Naggirie était une destination de choix : un territoire humain où on ne la
reconnaîtrait pas facilement, mais où stationne une garnison elfe, au cas où. Et surtout,
une terre d’aventure.

Scénario 1 :
Lys et Zarina se retrouvent à errer sans un sou à Falrenn, un petit bourg où elles
voient chacune de leur côté un mot sur les panneaux d’affichage de la grand-place
indiquant “si vous avez soif de justice et que vous voulez gagner quelques pièces d’or,
rendez-vous à l’auberge du cochon pendu la veille du marché”.

Elles s’y rendent et y rencontrent Josh, un marchand qui n’en peut plus d’être racketté
par trois brutes chaque jour de marché. Plusieurs commerçants ont mis leur fond en
commun pour engager des mercenaires afin de donner une bonne correction à ces
brigands.

Le jour du marché, Lys et Zarina attendent près de l’étale de leur employeur (ils sont
passés chez Josh…), mais le temps passe et rien. Zarina, qui en a marre, décide alors
de faire un tour. Elle se retrouve sur le stand d’un libraire à feuilleter distraitement un
livre lorsqu’elle entend quelqu’un réclamer son dû, elle vient de tomber sur les bandits.
Au même moment, Lys débarque et, avant que celle-ci ne s’énerve à cause de sa
disparition, Zarina la met au courant.

Profitant du fait que les brigands soient distraits, les deux elfes s’emparent des armes
de leurs ennemis, encore dans leur fourreau, avant de donner une bonne leçon à ce
qui n’était que des brutes improvisées. Lys et Zarina finissent par en remettre deux à
la garde en laissant fuir le troisième la queue entre les jambes.

Les marchands sont aux anges et remercient chaleureusement leurs sauveuses.

Scénario 2 :
Fortes de leur petite réputation, les deux elfes se sont installées au cochon pendu. Là,
on demande après elles : il s’agit d’un homme aux allures un peu louche se présentant
sous le nom de Daknar. Celui-ci leur promet 20 pièces d’or si elles parviennent à lui
rapporter une coupe dorée ouvragée (une magnifique gravure représentant une scène
de bataille) volée par un riche collectionneur de Lokrenn, une ville voisine. Bien sûr,
cette coupe appartenait à la famille de Daknar (“enfin vous voyez ce que je veux dire”).
Lys n’est pas dupe, mais la princesse fugueuse est encore trop candide pour y voir
une quelconque malice. Leur nouvel employeur leur indique qu’un petit tournoi
d’archerie est organisé à Lokrenn et que l’équipe qui remportera ce tournoi dînera
chez le collectionneur, l’occasion idéale pour reprendre la coupe.

Nos deux elfes partent donc dès le lendemain pour Lokrenn où elles en profitent pour
acheter un arc et se reposer au chaudron rieur. Le lendemain la petite bourgade est
festive, le tournoi est organisé dans une prairie voisine, des stands sont installés et
l’ambiance est agréable. Lys et Zarina s’inscrivent sous le nom des archères de cristal,
elles devront affronter trois autres équipes : les flèches dorées, les flèches d’argent
(les gens du coin manquent clairement d’imagination) et les archers de la tour du roc.

Une fois l’entraînement et le repas de midi pris, le tournoi peut commencer. Les
archères de cristal commencent bien mais sans éclat, tandis que l’un des archers des
flèches dorées impressionne avec une flèche tirée en plein centre de la cible – ce qui
s’avèrera être un gros coup de chance puisqu’il ratera la cible tout le reste du tournoi.
Les deux autres équipes s’en tirent plutôt bien également. À l’issue de la seconde
manche, toutes les équipes sont au coude à coude, mais les archères de cristal feront
la différence sur la dernière manche qu’elles survolent pour terminer bonnes
premières sous les “hourra” du public.

Elles profitent que l’organisateur, le marchand chez qui elles vont manger, vient les
féliciter pour lui dire qu’elles ont appris qu’il était un fin collectionneur. Celui-ci, ne se
méfiant pas particulièrement – et heureux de voir quelqu’un s’intéresser à sa collection
–, s’embarque dans une longue discussion à l’issue de laquelle les elfes demandent à
voir ladite collection. Le marchand les conduit alors à l’étage de sa maison, dans un
bureau fermé à clé où se trouvent de nombreuses coupes et calices à l’abri sous des
présentoirs. Lys a ainsi la confirmation que la fameuse coupe volée figure au nombre
des biens exposés. Le petit groupe redescend ensuite pour le dîner.

Au cours du repas, Zarina s’arrange pour fabriquer discrètement un petit outil de


crochetage rudimentaire à l’aide d’une fourchette puis quitte la table, sans trop de
discrétion cette fois (mais tout le monde a droit de vouloir prendre l’air, quel convive
se permettrait d’émettre un jugement ?). Pendant ce temps, Lys tente désespérément
de faire picoler le marchand, mais celui-ci se montre plus raisonnable qu’attendu, ce
qui ne l’empêche pas d’être distrait par l’elfe qui s’intéresse toujours autant à sa
passionnante collection de coupes, ainsi qu’à ses méthodes d’acquisitions (de bêtes
achats auprès de marchands ou des cadeaux de proches, selon ses dires).

Dehors, bien que Zarina soit plus habituée à quitter discrètement un endroit pour
fuguer plutôt qu’y entrer en douce, elle escalade sans problème la maison à colombage
avant de déverrouiller une fenêtre du bureau. Elle n’a alors plus qu’à récupérer la
coupe, qu’elle cachera dans son carquois, puis à redescendre finir le repas.

Une fois celui-ci terminé, les deux elfes font mine de se diriger vers l’auberge, mais
quittent en fait rapidement la ville pour passer la nuit dans un sous-bois. Elles
regagnent ensuite Falrenn, où elles retrouvent Daknar. Une fois que la coupe lui est
remise, celui-ci ne s’éternise pas. Il paye les deux elfes et disparaît rapidement,
laissant Lys avec une question sans réponse : bien qu’il ne fasse aucun doute que
Daknar ne soit pas vraiment qui il prétend, le marchand, lui, était-il réellement
honnête de son côté ? Une question qui ne l’empêchera de toute façon pas de dormir.

Scénario 3 :
Les jours passent. Les opportunités de travail commencent à se faire rares à Falrenn.
Il semble que d’autres aventuriers soient dans la région et aident les bergers du coin
à protéger leurs troupeaux. Peu importe, car un midi, alors qu’elles sont attablées au
cochon pendu, Lys et Zarina voient l’aubergiste indiquer leur table à une femme d’âge
mûr.

Celle-ci se présente comme étant Neral, la propriétaire de la tannerie Neral, installée


à la sortie du bourg. Celle-ci explique qu’elle a du travail pour eux : il y a une semaine,
elle a reçu des menaces de la part de la “milice amarante”, un groupe clandestin qui
ne voit pas d’un bon œil la présence des elfes dans la région depuis le départ des orks.
Or il se trouve que Neral est en affaires avec la Sin-æl-darath’el, la plus importante
des guildes elfes faisant du commerce avec les royaumes humains. La propriétaire de
la tannerie n’étant pas du genre à se laisser intimider, celle-ci avait décidé d’ignorer
la mise en garde. Malheureusement, la nuit dernière, la tannerie a bel et bien été
attaquée et le stock de peau visé. Cette attaque a heureusement pu être repoussée,
mais le garde payé par Neral l’a payée au prix d’une mauvaise blessure. Et à trois
jours de livrer une importante commande à la Sin-æl-darath’el, Neral craint une
nouvelle attaque, ce qui serait dramatique pour son commerce. Lys et Zarina se
retrouvent donc engagées pour défendre la tannerie les trois prochains jours.

À leur demande, Neral emmène les deux elfes voir le garde ayant chèrement défendu
la tannerie. Celui-ci se trouve alité au temple de Nalya, déesse de la compassion et
de la guérison. Il leur expliquera avoir vu une silhouette se faufiler entre les bâtiments
une torche à la main. Lorsqu’il s’est approché, il a clairement reconnu Roann, un
braconnier de la région – braconnier qui a, soit dit en passant, une dent contre Neral
en raison d’une vieille histoire. Un combat s’est alors engagé durant lequel le garde
parvint à éteindre la torche, mais non sans prendre un mauvais coup au passage alors
que Roann fuyait la scène.

Après cette visite, Lys et Zarina visitent les installations de la tannerie en essayant de
faire abstraction de l’odeur qui y règne. Elles organisent ensuite leurs tours de garde.
Jugeant qu’une attaque de jour est peu probable vu le nombre d’employés, elles se
concentrent davantage sur les rondes de nuit : Lys prendra position sur le toit du
bâtiment où est stocké le cuir traité, tandis que Zarina patrouillera autour des
installations.

Après une première nuit plutôt calme, les deux elfes se partagent la surveillance de
jour et prennent le temps de se reposer avant d’attaquer leur seconde nuit. Bientôt le
soleil se couche et la fraîcheur nocturne se fait sentir, endormant peu à peu les sens
des deux mercenaires à mesure que les heures s’égrènent. Finalement cette
monotonie aura raison de leur attention, Lys ne repérant la lueur vacillante d’une
torche recouverte d’un cache qu’une fois celle-ci à quelques mètres des stocks.

Sans perdre de temps, l’ancienne pirate pointe son arbalète de poing en direction de
la silhouette et tire. L’homme est immédiatement fauché, la torche tombe et des cris
retentissent : “Garde sur le toit !” Lys réalise que deux autres silhouettes se trouvent
près de l’homme qu’elle vient de toucher.

De l’autre côté du bâtiment, Zarina entend les cris, mais elle n’est pas la seule. En
effet, deux autres silhouettes accourent désormais vers elle. Le premier n’ira pas plus
loin, fauché par une flèche tirée par la princesse. Le second essaye de se cacher et de
répliquer, mais loupe complètement sa cible.

Au même moment, Lys cloue au sol l’un des assaillants qui s’étaient rués sur l’échelle
menant aux toits, avant de recharger une nouvelle fois à la hâte son arbalète de poing
pour se débarrasser de la troisième silhouette. Elle fonce ensuite pour aider Zarina –
qui vient de faire preuve d’une adresse remarquable pour mettre hors combat son
adversaire – lorsque son instinct lui souffle que quelque chose ne va pas. Elle regarde
alors par-dessus son épaule et voit un assaillant qu’elle n’avait jusqu’alors pas encore
remarqué, Roann, comprit-elle. Celui-ci venait de ramasser la torche et de la jeter sur
le toit où elle se trouvait.

Il n’y avait pas une seconde à perdre. Lys se jeta sur la torche avant que le feu ne
prenne et balança celle-ci plus loin. Roann en profita pour lui faire siffler une flèche
aux oreilles.

Comprenant ce qui se passait, Zarina fonça vers les stocks, sauta, s’agrippa sur une
poutre, puis se hissa sur le toit avant de s’apercevoir qu’elle avait fait tomber toutes
les flèches de son carquois à l’exception d’une seule. Elle accourut à côté de son amie,
repéra le braconnier, prit le temps de viser et décocha une flèche meurtrière en même
temps que Lys envoyait elle aussi un dernier carreau tout aussi mortel. Roann
s’effondra, mort.

Grâce aux deux elfes à leur redoutable précision, la Sin-æl-darath’el pût prendre
possession de sa commande deux jours plus tard, ce qui permit à Neral de pouvoir
souffler et à Lys d’avoir un nouveau sujet pour se vanter. Du moins, pour un moment.

Scénario 4 :
Alors que Zarina commence à trouver le temps long dans le petit bourg de Falrenn,
elle sait qu’elle peut compter sur Lys et ses vantardises pour la distraire. Mais elle a
malgré tout des fourmis dans les jambes et les derniers boulots disponibles ne sont
pas très intéressants… Du moins jusqu’à ce qu’elles tombent un matin sur une
annonce affichée sur le panneau de la grand-place. Celle-ci demande l’aide
d’aventuriers pour chercher des ingrédients spéciaux dans la forêt de la perdition. Il
est aussi indiqué de s’adresser à l’herboriste de Falrenn pour avoir plus d’information.

Les deux elfes se mettent donc en route pour la boutique du vieil herboriste qui leur
expliquera avoir besoin d’orchidée des profondeurs pour réaliser une commande. Il
leur dit aussi que celles-ci ne poussent que dans des endroits profonds, humides et
dans une obscurité complète. Dans la région il ne connaît qu’un endroit où on en
trouve : la grotte de diane, près de la cascade dans la forêt de la perdition. Un nom
surfait d’après lui, ce qui satisfait Zarina, mais Lys n’est pas dupe.
L’ancienne pirate est cependant attirée par une amulette portée par l’herboriste. Une
amulette qu’elle reconnaît : celle-ci a fait partie du butin de ses anciens camarades,
les pirates sans nom. Elle cherche donc à savoir comment le vieil homme est entré en
sa possession. Et alors que Zarina pense que son amie est avant tout intéressée par
la valeur réelle du bijou que semble ignorer l’herboriste, ce dernier comprend que
l’information peut être monnayée. Il est donc convenu qu’il révèle aux deux elfes où
il a obtenu cette fameuse amulette en guise de bonus lorsqu’elles lui ramèneront ses
orchidées.

Nos deux aventurières retournent donc chercher leurs affaires au cochon pendu et en
profitent pour acheter des provisions à l’aubergiste et se renseigner sur la localisation
de la forêt et de la grotte. L’homme les met en garde : on dit la grotte hantée. Lys et
Zarina sortent malgré tout de l’auberge, bien décidées à vérifier par elles-mêmes et
se retrouvent face au marchand de Lokrenn, à cheval et entouré par cinq gardes.

“Ce sont elles”, hurle-t-il en envoyant les gardes arrêter les deux elfes. Celles-ci
essayent de s’expliquer, en vain, et on les conduit, fer aux poignets, jusqu’au bâtiment
de l’échevin où elles sont enfermées dans un cachot dans le sous-sol. Seule une petite
ouverture en hauteur, fermée par de solides barreaux et donnant sur la rue (à hauteur
de pieds) leur procure un peu de lumière.

Les heures passent sans que rien ne se passe, puis elles entendent quelqu’un les
appeler discrètement depuis la rue. Deux cordes sont alors glissées entre les barreaux
et on leur demande de nouer ces dernières aux barreaux. Lys et Zarina s’exécutent
et, quelques minutes plus tard, les cordes se tendent… Les barreaux, leur
encadrement et quelques pierres autour finissent par céder d’un coup, libérant un
espace suffisant pour sortir.

Zarina se faufile avec aisance par l’ouverture, mais Lys prend malheureusement appui
sur une pierre qui se détache et se tord la cheville en recouvrant la liberté. Dehors,
un petit chariot tiré par un magnifique cheval noir et dirigé par un elfe en armure de
cuir les attend. Ce dernier leur dit de vite monter, puis il se débarrasse des cordes
avec une épée longue de très bonne facture. Lorsque la garde commence à se réveiller,
c’est déjà trop tard, l’attelage a déjà quitté la ville.

L’homme dit s’appeler Adaël. Zarina se souvient alors de lui : il s’agit de l’un des
hommes au service de ses parents. Et alors qu’au bout d’un moment Lys demande
vers où ils se dirigent, Zarina commence à se disputer avec leur sauveur. Dans la
discussion, l’ancienne pirate comprend alors qui est vraiment son amie.

Les trois elfes s’éloignent de Falrenn en traversant une épaisse forêt. Lys demande
distraitement quel est le nom de celle-ci. Adaël répond qu’il pense qu’il s’agit de la
forêt de la perdition. Une lueur dans le regard, l’ancienne pirate regarde son amie et,
d’un signe de tête, confirme son plan.

Au signal, elles sautent du chariot. Et tandis que Lys ressent une vive douleur à la
cheville en se réceptionnant, Zarina utilise son charme naturel envers les animaux
pour inciter le cheval tirant l’attelage à partir au galop. Adaël perd ainsi de précieuses
secondes et les deux aventurières parviennent à lui échapper, prenant un peu de
distance avant de se cacher.

Les voilà donc en pleine forêt de la perdition, sans armes, poursuivies par un chevalier
voulant ramener Zarina chez elle et avec une Lys blessée à la cheville.
Scénario 5 :
Lys et Zarina s’enfoncent au cœur de la forêt en espérant échapper à Adaël. Une fois
les derniers appels de ce dernier disparus au loin, les deux elfes prennent le temps de
réfléchir à la situation.

Zarina, qui n’abandonne jamais, veut profiter de leur présence dans la forêt pour
trouver la grotte de Diane. Même avec sa cheville douloureuse, il n’est pas question
pour elle de perdre la piste des pirates sans nom : elle doit ramener les orchidées à
l’herboriste de Falrenn pour savoir où il a obtenu son amulette.

Nos aventurières repartent donc, cette fois à la recherche d’un cours d’eau qu’elles
trouvent rapidement : si la grotte se trouve près d’une cascade, il suffit de trouver
une rivière et de suivre cette dernière dans un sens ou dans l’autre.

Quelques heures de marche plus tard, Lys n’en peut plus. Sa cheville lui fait mal et
l’après-midi touche à sa fin. Les deux elfes décident donc de s’arrêter pour bivouaquer
et reprendre des forces. Elles organisent un tour de garde pour ne pas risquer de se
faire surprendre, mais la nuit se passe sans encombre.

Le lendemain, la cheville de Lys va mieux et les deux aventurières peuvent reprendre


leur progression. Celle-ci est cependant de courte durée, car elles tombent rapidement
sur les restes d’un vieux campement recouvert de végétation.

En fouillant l’endroit, elles trouvent quatre squelettes dont les vêtements et armures
semblent avoir été déchiquetés. Elles trouvent aussi des cordes, des dagues, un arc
endommagé (qui sera réparé par Zarina) ainsi que deux arbalètes et, enroulés dans
un drap, une dizaine de traits et de flèches. Près de l’un des corps, elles trouvent
également une sorte de journal intime se terminant par les notes suivantes :

Mardi
J’ai invoqué cet élémentaire de glace à la demande du vieil herboriste pour protéger
ses maudites orchidées au fond de la grotte, mais tout s’est mal passé. J’ai bien créé
l’élémentaire, mais je n’ai pas pu maîtriser l’æther et l’esprit est devenu complètement
fou. Avant que je puisse faire quoi que ce soit, il a détruit le cercle d’invocation et a
commencé à m’attaquer. Heureusement, il ne m’a pas eu.

Mercredi
Par acquit de conscience, ce matin je suis retourné à la grotte de Diane pour vérifier
que l’élémentaire s’était bien dissipé. Je ne sais pas comment c’est possible, mais il
était toujours là ! Je n’ai pourtant jamais vu d’élémentaire résister à la nuit. Les
dénéïdes doivent se servir de lui comme d’un jouet. Il faut que je revienne détruire
cette abomination.

Vendredi
Je profite du bivouac pour écrire ces lignes et tenter de paraître confiant. J’ai réuni
une petite équipe et je leur ai fourni des flèches de feu, avec ça nous devrions avoir
nos chances. Pourtant, j’ai peur. La température s’est rafraîchie, je sens que l’esprit
rôde. Peu importe. Demain, nous lèverons le camp et nous ferons face à notre destin.
D’ici là, je dois me reposer.
Sachant à quoi s’en tenir, Lys et Zarina reprennent leur périple avec une attention
redoublée. La cascade n’est pas loin, elles peuvent désormais l’entendre. Quant au
journal, il semble dire vrai : la température semble se rafraîchir, une fine couche de
givre recouvre le sol et, aux abords de la chute d’eau, quelques flocons virevoltent
même dans le vent.

L’entrée de la grotte n’est pas difficile à trouver, mais l’entrée est bloquée par un mur
de glace. L’ancienne pirate décide d’allumer une torche pour faire fondre la glace (et
pouvoir s’éclairer dans la grotte), puis, une fois la glace un peu réchauffée, Zarina
ouvre un passage à coup de dague.

À l’intérieur, après qu’une nuée de chauves-souris leur ait fait peur, elles se retrouvent
attaquées par une vingtaine de scolopendres géantes. Heureusement, malgré leur
nombre, les bêtes monstrueuses s’avèrent assez faciles à écraser et leurs attaques
simples à esquiver (et heureusement, leur venin pouvant s’avérer très douloureux en
cas de morsures). Finalement, les trois ou quatre monstruosités finissent par fuir le
combat. Et pour cause, la température vient de chuter d’un coup.

Lorsqu’elles se retournent, Lys et Zarina se retrouvent face à un esprit éthéré qui les
observe avant de hurler tout en leur envoyant une pluie de glace aussi coupante que
des rasoirs. Si Zarina parvient à s’abriter dans un recoin, Lys est quant à elle obligée
de se protéger de la glace, ce qui l’empêche de viser correctement. La princesse
archère parvient à répliquer. La flèche de feu passe juste à côté de l’élémentaire (qui
a eu chaud, littéralement), mais celui-ci n’a pas dit son dernier mot et des pics de
glaces sortent du sol là où se trouvent les deux elfes. L’ancienne pirate évite les pics
en effectuant une roulade avant d’envoyer un carreau d’arbalète en plein dans le torse
de l’esprit. Le trait s’enflamme alors, libérant sa magie tout en creusant un trou dans
le torse de l’élémentaire. Et tandis que ce dernier rugit, envoyant ses derniers pics,
Zarina saute en arrière pour éviter l’attaque et placer du même coup un second
projectile de feu qui dissipe définitivement l’esprit dans une pluie de gouttelettes.

L’élémentaire vaincu, les deux elfes peuvent souffler un peu. Tout au fond de la grotte,
elles trouvent des fleurs correspondant à la description de l’herboriste et en cueillent
quelques-unes avant de sortir. Il ne leur reste alors plus qu’à quitter la forêt et
rejoindre Falrenn.

Après une longue marche, elles finissent par arriver en vue de la tannerie Neral, en
périphérie du petit bourg. La propriétaire, en les voyant passer, accourt vers les deux
elfes et les fait rentrer rapidement dans l’un des bâtiments de la tannerie. Elle leur
apprend alors que leur tête est mise à prix : l’échevin les accuse de lui avoir volé un
calice de grande valeur après être parvenus à s’évader.

Scénario 6 :
Nos aventurières ayant trouvé refuge à la tannerie, Neral leur explique la situation en
détail : l’échevin est bien décidé à les retrouver, car il offre une forte récompense et,
à ce qu’il parait, un mercenaire elfe est même déjà là, à demander partout après elles.
Si les deux aventurières ne veulent pas être obligées de fuir la région, elles vont devoir
trouver un moyen de prouver leur innocence.

Elles commencent donc par se déguiser pour pouvoir circuler en ville. Neral fournit
quelques habits de tanneurs. Avec ces frusques, un bonnet et les cheveux lâchés, Lys
est méconnaissable, mais la chevelure bleue de Zarina s’avère difficile à cacher. Ce
détail n’arrête pas les deux elfes, qui commencent par retourner voir l’herboriste.
Celui-ci les reconnaît au premier coup d’œil, mais Lys parvient à lui faire suffisamment
peur pour qu’il tienne sa langue. Elles lui donnent ses orchidées, récupèrent leur paye
et l’ancienne pirate apprend en prime que le vieil homme a acquis son amulette dans
une boutique en ville. Elle récupère l’adresse et les deux elfes repartent.

Sur la grand-place, la tension est palpable. Un homme vêtu de rouge amarante


harangue la foule en mettant celle-ci en garde contre les elfes. Lys et Zarina
s’éloignent, mais sont reconnues par un badaud. Une course poursuite s’engage. Les
deux aventurières réussissent à tourner à l’angle d’une ruelle et en profitent pour se
cacher en toute hâte dans un recoin. Bien dissimulée, personne ne les remarque et la
foule passe devant leur cachette sans s’arrêter.

Les deux elfes s’en sont bien tirées cette fois, mais il est clair qu’elles ne peuvent
circuler tranquillement tant qu’elles sont recherchées. Elles décident donc de se rendre
au domicile de l’échevin pour y trouver une piste qui leur permettrait de prouver leur
innocence.

Là-bas, une fenêtre cassée à l’étage atteste du récent cambriolage, mais l’entrée est
gardée, une vieille femme les observe depuis la maison d’en face et il y a un peu de
passage dans la rue : impossible de faire quoi que ce soit en journée sans donner
l’alerte. Nos deux elfes décident donc de retourner à la tannerie pour y attendre la
tombée de la nuit.

Quelques heures plus tard, Lys et Zarina sont de retour devant la plus grande maison
de Falrenn. Elles décident d’escalader la façade pour chercher un indice à l’intérieur.
Grimper ne leur pose aucun problème et elles évitent même de se blesser avec les
éclats de verre qui hérissent le pourtour de la fenêtre brisée. À bien y regarder, cela
ne semble pas avoir été le cas de tout le monde : l’un des morceaux de verre étant
recouvert de sang séché. Malheureusement, l’intérieur de la pièce a été nettoyé et
son contenu déménagé. Il n’y a rien à en tirer.

En ressortant, les elfes se rendent compte que la vieille de la maison d’en face les
observe encore par sa fenêtre. Si celle-ci à l’habitude de jouer les concierges, peut-
être a-t-elle vu quelque chose le soir du cambriolage ? Lys part frapper à la porte,
puis baratine efficacement la vieille pour qu’elle les laisse entrer. Celle-ci révèle alors
avoir vu sortir une silhouette se tenant le bras le soir du cambriolage et ajoute que le
voleur est ensuite parti en direction de l’auberge.

Lys et Zarina se rendent immédiatement au cochon pendu où elles frappent à la porte


de l’aubergiste. Celui-ci, d’abord inquiet, est vite rassuré lorsqu’elles lui disent
chercher à prouver leur innocence. Il les connait un peu et ne les croit pas coupables
alors il accepte de les aider.

La nuit du cambriolage, trois clients avaient loué une chambre : un marchand de


passage, un mercenaire elfe dont la description correspond à celle d’Adaël (et qui se
trouve en ce moment même dans la chambre voisine mais ça les elfes l’ignorent), et
le garde du corps du marchand les ayant initialement accusé de vol. Les soupçons se
tournent bien sûr rapidement sur ce dernier.

Nos deux elfes passent le reste de la nuit à la tannerie, puis partent le lendemain en
direction de Lokrenn. Là, elles décident de surveiller les allées et venues de la demeure
du marchand, mais Zarina commence à s’ennuyer, s’impatiente et finalement décide
d’aller voir à l’intérieur, suivie par la force des choses par Lys.
Elle tombe alors sur le garde du corps, dont le bras gauche est bandé et un combat
s’engage. Le garde est doué, mais à deux, les elfes parviennent peu à peu à le
déséquilibrer. Finalement, un crochet du droit de Lys suivi d’un bon coup donné avec
la garde de la dague de Zarina met l’homme KO. Ligoté, il se confiera en avouant
avoir commis le cambriolage pour le compte de son employeur, ajoutant que ce
dernier lorgnait depuis un moment sur une pièce familiale de l’échevin et que leur
évasion était la parfaite occasion pour enfin obtenir le calice. Mais il se moque aussi
des elfes en leur disant que personne ne les croira.

Lys et Zarina conduisent ensuite discrètement leur prisonnier jusqu’aux bureaux de


l’échevin à Falrenn et demandent audience en expliquant au capitaine de la garde ce
qu’elles savent. Arrêtées, elles passent le reste de la journée au cachot avant d’être
reçues par l’échevin. Le marchand et son garde du corps sont présents. Chacun plaide
sa cause et finalement, le témoignage de la vieille, mais aussi de l’aubergiste, qui
déclare avoir retrouvé des linges tachés de sang dans la chambre louée au garde finit
de convaincre l’échevin et ce d’autant plus que le calice à bien été retrouvé dans
l’entrepôt du marchand en ville. Celui-ci a beau crier au complot, ça ne prend pas.

Quant au premier vol, Lys explique avoir été approchée par un certain Daknar, mais
qu’elle a refusé le travaille. En revanche, elle a pu voir des participants au tournoi
(l’équipe des flèches d’argent) parler plus tard avec lui, puis rôdé près de la maison
lors du repas. Zarina confirme les avoir surpris lorsqu’elle était sortie. Le mensonge
prend, mais il reste encore à expliquer leur évasion…

C’est à ce moment qu’Adaël fait irruption et demande à s’entretenir seul à seul avec
l’échevin. Les elfes sont emmenés à l’écart avant qu’on ne revienne leur apprendre
que le malentendu étant levé, elles sont libres de partir.

Ne souhaitant pas attendre de retomber sur Adaël, les deux aventurières s’éclipsent
et Lys en profite pour reprendre sa traque des pirates sans nom en se rendant dans
la boutique où l’herboriste affirme avoir obtenu son médaillon. Après avoir fait preuve
d’une certaine force de persuasion, elle apprend que l’amulette a été achetée à un
receleur de Naggiane appelé Glendel.

Scénario 7 :
Après une bonne nuit passée à l’auberge, Lys ne pense qu’à se rendre à Naggiane
pour retrouver Glendel. Aussi, lorsque l’échevin les attend pour leur demander de
quitter la région afin d’apaiser certaines tensions et qu’il leur propose pour cela de les
recruter pour un petit travail, l’ancienne pirate accepte sans trop se faire prier,
d’autant que Zarina n’a pas envie de retomber sur Adaël.

Les deux elfes se retrouvent donc peu après devant les bureaux de l’échevin face à
un chariot surmonté d’une cage, à l’intérieur de laquelle se trouve le marchand, son
garde du corps, mais aussi un chef de bande. Tous trois doivent être escortés jusqu’à
la prison de Naggiane. Pour cela, nos aventurières feront le trajet à cheval et en
compagnie de trois gardes.

Le premier, une jeune recrue, ne semble pas particulièrement apprécier la présence


des elfes et le fait savoir, mais un vieux garde le remet rapidement à sa place. S’ensuit
une dispute entre eux avant que le convoi ne parte en direction de la grande cité
portuaire.
La matinée commence à traîner en longueur et, mis à part le troisième garde, qui
s’intéresse à la vie de mercenaire en posant des questions aux elfes, la route est
longue et monotone.

Le groupe progresse maintenant depuis quelques heures quand le chef des bandits
s’adresse à Lys, lui conseillant de le libérer, car d’une façon ou d’une autre, dit-il, il
sortira. Alors, ce serait bête de mourir pour si peu. Il propose également de doubler
la prime offerte par l’échevin, mais Lys ne l’écoute pas.

Lorsque le convoi trouve un arbre effondré sur la route, la méfiance est de mise. Se
demandant si celui-ci est tombé naturellement, les deux elfes approchent
prudemment. Apparemment, la cause de sa chute est naturelle, mais nos
mercenaires ne relâchent pas pour autant leur attention. Tandis que les autres
déblaient le passage, Zarina surveille les prisonniers et les alentours. Puis le convoi
repart.

C’est en fin de matinée que Zarina repère derrière eux un cavalier les rattrapant au
galop. Elle prévient Lys et toutes deux finissent par reconnaître Adaël. L’ancienne
pirate suggère alors à la princesse de partir “en éclaireur” pour échapper au capitaine
envoyé par ses parents.

Adaël, ayant vu cela, dépasse le convoi en jetant un regard noir à Lys, qui, de son
côté, lui renvoie un sourire malicieux. Mais Zarina étant une excellente cavalière, l’elfe
finit par abandonner sa poursuite et revenir interroger Lys, lui demandant où son amie
était partie. Comprenant qu’il n’obtiendrait aucune aide, mais craignant qu’il arrive
quelque chose à Zarina, il propose de rester avec le convoi jusqu’à Naggiane et de
discuter ensuite calmement de tout cela.

Lorsque la princesse (qui s’était dissimulée dans les fourrés pour échapper au
chevalier) voit le chevalier discuter avec son amie, elle ne sait pas trop comment
réagir. Au bout du compte, elle décide de voir de quoi il en retourne et sort de sa
cachette au passage du chariot. Une longue discussion s’engage alors sur la nécessité
de rentrer dans les royaumes elfes et l’envie d’aventure de Zarina.

Quand soudain, une flèche tirée depuis les bois atteint le garde qui ouvrait la voie.
Plusieurs brigands sortent alors de leur cachette et attaquent. Lys, Zarina et Adaël
parviennent à mettre les brigands en déroute, tuant et en blessant plusieurs d’entre
eux. De leur côté, deux gardes sont mal en point, mais devraient s’en sortir.

Le reste du trajet se déroule heureusement sans encombre et nos mercenaires entrent


finalement dans Naggiane, déposent les prisonniers, puis, la nuit commençant à
tomber, prennent une chambre dans une auberge du quartier de la Lance. À nouveau,
bien qu’il ait été impressionné par Zarina, Adaël semble ne pas pouvoir se résoudre à
laisser la princesse tranquille : ses parents lui ont confié une mission, il partira donc
dès le lendemain avec Zarina.

Scénario 8 :
Las de fuir, Lys et Zarina aimeraient pouvoir convaincre Adaël. Malheureusement, la
discussion de la veille ne laisse entrevoir que peu d’issue. Les deux aventurières
décident donc de quitter l’auberge au petit matin, non sans avoir préalablement glissé
un mot sous la porte du chevalier :
C’est à Zarina qu’appartient le dernier choix. On va partir vers le nord de Naggiane.
Si tu repars au château, tu pourras dire qu’on t’a menacé. Au revoir. Zarina et Lys.

Elles passent ensuite une partie de la matinée à déambuler vers le sud, sans autre
but que de s’éloigner d’Adaël. Arrivée aux abords du port de pêche, l’odeur marine
ravive des souvenirs à Lys. C’est alors que Zarina se sent soudain plus légère : on
vient de voler sa bourse !

Lys repère deux enfants des rues détalant à toute vitesse. L’ancienne pirate se lance
à leur poursuite suivie par son amie. Les deux elfes sont rapides et ne se laissent pas
distancer par les obstacles qui se dressent sur leur chemin, mais les deux petits tire-
laines ont l’avantage du terrain. Lys décide donc de tenter une manœuvre
d’intimidation : elle attrape son arbalète et tire juste devant l’un des gamins en le
menaçant de ne pas viser le sol s’il ne s’arrête pas.

Si cela ne fait que motiver davantage le voleur, son complice hésite et se fait rattraper
par les deux elfes. Après lui avoir conseillé de ne pas s’en prendre à des personnes
armées comme elles la prochaine fois, Lys l’interroge. Apeuré, l’enfant révèle le nom
de la rue où vit son ami, celui qui a volé la bourse. Les aventurières le laissent alors
partir… puis le prennent en filature.

Le jeune garçon s’éloigne d’abord avec méfiance, puis prend ses jambes à son cou
avant de retrouver une allure plus modérée. Les elfes le suivent ainsi jusqu’au quartier
de Kadenro. Là, Zarina manque de peu d’être repérée en faisant du bruit, mais les
deux aventurières parviennent à se cacher à temps dans une ruelle adjacente.
Malheureusement, lorsqu’elles se risquent à sortir, l’enfant a disparu. Estimant qu’il
ne devait pas être très loin, Lys et Zarina foncent pour retrouver sa trace.

Lorsqu’elles le voient finalement tourner à l’angle d’une nouvelle ruelle, elles se


précipitent… et se retrouvent dans une cour, face aux deux tire-laines en pleine
discussion avec trois garçons à peine plus vieux. Ceux-ci se redressent et, mal à l’aise,
sortent des dagues.

Heureusement, Lys parvient à les calmer et la bande explique être obligée de voler,
s’ils ne veulent pas que les corbeaux, la pègre kirénienne, s’en prenne à eux. Triste
pour eux, Lys tente de les rassurer et de leur dire qu’elles peuvent les aider. C’est
alors que les enfants semblent se figer, les yeux exorbités. Les elfes sentent une
présence derrière elles et entendent : “et vous allez faire quoi ?”

Le combat s’engage alors contre trois gros bras des corbeaux. Les deux elfes sont les
premières à réagir et chacune touche l’un des hommes de main avec un tir rapide.
Mais il en faut plus pour venir à bout de leur ennemi et toutes deux se retrouvent vite
engagées dans un combat au contact. Zarina esquive le premier coup en effectuant
un salto arrière tandis que Lys est mise en difficulté, acculé contre un mur contre deux
assaillants. Elle faillit d’ailleurs y laisser gros lorsque le chef des corbeaux se fend pour
l’atteindre. Ses réflexes lui sauvent heureusement la mise, la lame de son adversaire
ne lui aura laissé qu’une vilaine égratignure sur la joue.

Pendant ce temps, Zarina se saisit de sa dague et fonce sur son agresseur, qu’elle
blesse au ventre. Déjà touché par une flèche, celui-ci tombe au sol et demande pitié.
Lys, elle, attrape le carreau planté dans l’épaule de son adversaire pour retrouver une
position moins périlleuse tout en lui assénant un puissant crochet pour le mettre
finalement au tapis.
Reste le chef des trois corbeaux. Celui-ci fond sur Lys qui esquive et se retrouve avec
l’avantage. Cela ouvre le champ et Zarina lui plante une flèche entre les omoplates.
Dans un cri de rage le corbeau se retourne et fonce sur Zarina, qui esquive d’un pas
de côté. Déséquilibrer le brigand la dépasse avant de recevoir un nouveau projectile,
dans la nuque cette fois. Il s’effondre, mort.

Furieuse, Lys récupère son arbalète et tire juste à côté de la tête de l’un des survivants
puis lui intime de partir et de ne plus revenir. Elle se tourne ensuite vers les enfants
qui ne se sont pas enfuis, récupère la bourse de Zarina, puis sort de la cour.
Elle se met ensuite en quête d’une taverne où se calmer et finit par en trouver une :
l’auberge des quatre vents.

Scénario 9 :
Après un bon repas, Lys va voir le tavernier et lui demande qui contacter pour
retrouver un certain Glendel. L’homme lui répond alors de s’adresser à Velrane, qui
se trouve assis à l’une des tables de l’auberge.

Les elfes rejoignent donc ce dernier et renouvellent leur demande. L’homme leur
explique qu’en tant que courtier de l’ombre, il peut tout à fait leur organiser un rendez-
vous. Lys lui répond qu’elle souhaite juste savoir où trouver sa cible. Velrane leur
demande une avance et leur dit de le retrouver à l’auberge quelques heures plus tard.

Celui-ci ayant tenu parole, nos deux aventurières partent donc en soirée sur le port
pour louer une barque. En effet, Glendel se trouverait à bord du Goldfish, un petit
navire mouillant au large du port de Naggiane.

Heureuse de se retrouver sur l’eau, Lys semble de bonne humeur tandis que Zarina
suit sans poser de question. Elles approchent du Goldfish à la faveur de la nuit, mais
à peine le pied sur le pont, elles tombent nez à nez avec Glendel. Celui-ci comprend
immédiatement qu’il s’agit d’une attaque et appel à l’aide.

Un certain Kurt arrive alors en courant, arbalète de poing à la main. C’est une vieille
connaissance de Lys, un membre des pirates sans nom. Après s’être brièvement
invectivés, une bataille s’engage.

Zarina est la plus rapide à réagir, mais Kurt parvient à esquiver son tir en se mettant
à couvert. Glendel sort une dague et tente alors d’attaquer la princesse elfe, sans
succès : un bond en arrière lui permet de rester hors de portée, et même de courir
jusqu’à la proue du navire pour garder ses distances.

De leur côté Lys et Kurt, à couvert de chaque côté des appartements du capitaine,
échangent quelques traits d’arbalète. Les carreaux volent et c’est finalement Kurt qui
finit par en prendre un dans l’épaule, déviant son tir au dernier moment.

Glendel, qui avait poursuivi Zarina, est stoppé dans son élan par le trait de Kurt qui
atterrit à ses pieds. C’est le moment que choisit Zeren, un autre pirate sans nom, pour
sortir voir ce qu’il se passe. Par réflexe, Zarina change de cible et lui décoche une
flèche en plein dans la clavicule, puis c’est au tour de Lys de lui envoyer un carreau
d’arbalète dans le ventre. Le pirate s’effondre en hurlant.
Voyant la situation dégénérer, Glendel tente de sauter pour rejoindre la barque des
elfes, mais Zarina le fauche en plein vol et il tombe à l’eau. Incapable de se maintenir
à flot, l’homme coule inexorablement.

Reste Kurt, qui ne s’est plus montré. Lys fonce sur le pont supérieur, mais pas de
trace du pirate. Elle réalise alors qu’il risque d’essayer de fuir en empruntant la barque
accrochée à l’arrière du navire. Sans réfléchir, elle s’élance et saute par-dessus le bord
pour le prendre de vitesse en atterrissant dans la barque, mais celle-ci est déjà à l’eau,
à quelques mètres d’elle. Luttant pour ne pas se noyer avec tout son équipement, elle
est contrainte de laisser Kurt filer.

Voyant que Zeren n’est pas mort, les deux elfes décident de le ramener au port pour
lui prodiguer des soins. Là-bas, elles prétendent qu’une attaque de pirate s’est
produite tandis que Zeren est conduit au temple de Nalya le plus proche où un
parchemin de guérison le met hors de danger.

Lys attend qu’il reprenne connaissance pour pouvoir lui parler le moment venu tandis
que Zarina, ne tenant pas en place, décide de partir faire les boutiques.

Quelques heures plus tard, Lys peut enfin interroger son ancien camarade. L’ambiance
n’est pas très amicale et elle comprend vite que l’homme ne les aidera pas à retrouver
Lana, la chef des pirates sans nom. Lys parvient toutefois à le convaincre de proposer
un rendez-vous à son ennemie. Zeren devra ensuite apporter la réponse à l’auberge
des quatre vents.

C’est alors que Lys se rend compte que Zarina a assisté à la fin de la conversation.
Elle n’a plus le choix et lui raconte son histoire, précisant qu’elle ne se sent plus l’âme
d’une pirate et préfère sa compagnie. Elle lui demande également de garder le secret
comme elle garde elle-même le secret des origines de Zarina.

Scénario 10 :
Les jours passent et nos deux elfes attendent aux quatre vents que Zeren apporte la
réponse de sa chef. Seulement, pour toute réponse, Lana débarque dans l’auberge
avec Kurt et le reste de ses pirates, bien décidée à éliminer directement la menace
que représente Lys.

À leur arrivée les aventurières se trouvent attablés, une chope de cervoise devant
elles. Les voyant ainsi, un des pirates se jette dans leur direction. Mais les quatre
vents abritent une faune qui n’aime pas être dérangée et un client s’interpose.
Malheureusement pour lui, Lana n’est pas là pour rigoler et lui enfonce sa lame dans
le ventre en approchant des elfes.

Zarina est la première à réagir, lançant une lame de jet sur l’un des pirates qui pousse
un cri de douleur en se tenant l’épaule. Lys, elle, n’est pas armée, alors elle fonce
jusqu’aux escaliers pour aller récupérer ses armes dans sa chambre. Pendant ce temps
Kurt élimine un autre client qui s’interpose.

Lana tente d’attraper la jambe de Lys dans les escaliers, mais l’elfe est agile et esquive
tout en envoyant un coup de pied au visage de sa rivale.

Zarina, elle, est acculée. Elle esquive deux attaques avant de pouvoir sortir sa dague.
Malheureusement, elle ne représente pas une grande menace pour les pirates qui
parent facilement ses coups. Elle parvient néanmoins à rester en un seul morceau,
lançant un tabouret sur ses agresseurs au passage. Une manœuvre qui lui permet de
déstabiliser l’un de ses assaillants. Elle en profite pour se débarrasser de lui avant de
réaliser une esquive acrobatique pour se retrouver dans le dos du second pirate, ne
lui laissant aucune chance.

Pendant ce temps, à l’étage, Lys entre en trombe dans sa chambre, se jette sur son
arbalète de poing et se retourne immédiatement pour faire face à Lana et Kurt. Elle
tire sur la chef pirate… qui s’en sort en utilisant Kurt comme bouclier humain. Lana
fond sur l’elfe avec toute la haine dont elle est capable, mais celle-ci roule sur le côté
in extremis. Le temps que Lana se relève, Lys est parvenue à recharger son arbalète.
La pirate tente le tout pour le tout et parvient à blesser Lys dans une ultime attaque.
Ultime, car il est trop tard pour elle, sa chemise blanche rougit, un carreau planté au
centre de la tâche.

C’est ainsi que se termina la légende des pirates sans nom… et la vendetta de Lys.
Quant à Zarina, et bien quelques jours plus tard, elle recroisa Adaël. Ce dernier lui
apportait une lettre de ses parents, l’autorisant à vivre sa vie d’aventurière à la seule
condition que le chevalier reste auprès d’elle pour assurer sa sécurité. Mieux, la guilde
familiale ayant besoin de quelqu’un sur place, elle hérite d’un petit local près du port.

Petit local qui ne tarda pas à être sommairement aménagé tandis qu’une nouvelle
enseigne indique désormais “Les épines de cristal - compagnie de mercenaire à louer”.

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