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Chapitre VI : Mycète et virus

1- Mycètes (levure et moisissure)


Les mycètes (eucaryotes) comprenant :
- Les champignons unicellulaires (levures)
- Les champignons filamenteux (moisissures).
- Incapables d’assurer la photosynthèse (absence de chlorophylle), ils puisent leur
énergie à partir de la décomposition des végétaux et d’autres sources de carbone
externe.
- Classés dans un règne autonome (règne fongique).

1-1- Champignons filamenteux (moisissures)


a- Caractéristiques morphologiques
Le thalle est l’organisation cellulaire de base qui caractérise les champignons
filamenteux (moisissures). C’est un complexe de filamenteux fins, tubulaires et ramifiés (ou
hyphes) et dont l’ensemble forme le mycélium. La Figure 25 illustre l’organisation des hyphes,
l’intérieur des hyphes est une masse cytoplasmique mobile contenant de nombreux noyaux
(organisation cénocytique), mais de nombreuses espèces contiennent des hyphes à cloisons
transversales.

Figure 24 : exemples de champignons filamenteux


Figure 25 : structure et composition de l’hyphe

La paroi des champignons filamenteux est constituée de :


- Polysaccharides : ils sont majoritaires et essentiellement représentés par la chitine,
glucanes. La chitine est un polymère de molécules de N acétyl-glucosimane reliées par
des liaisons (1-4) et forment des microfibrilles (rigidité de la paroi). Les glutanes sont
des polymères de glucoses reliés par des liaisons (1-3), et des ramifications b (1-6).
- Glycoprotéines : elles interviennent dans l’adhérence. On y trouve aussi les enzymes
responsables de la synthèse de la chitine (chitine synthase) et des glucanes (glucane
synthase).
- Mannoprotéines : Ils forment une matrice autour de la paroi.

b- Mode de reproduction des champignons


Les champignons se reproduisent selon deux cycles :
Þ Reproduction asexuée : se fait sans fusion de gamètes. Cette reproduction s’effectue
grâce aux spores émises par le champignon et qui germent et sur un substrat pour former
un nouvel hyphe végétatif (Figure 26).

Figure 26 : la reproduction asexuée chez les champignons filamenteux

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Þ Reproduction sexuée : Deux mycéliums de signes sexuels opposés (à n chromosome
et à polarité complémentaire : 2 gamètes haploïdes), se rencontrent, la fusion de leur
cytoplasme donne naissance à un nouveau mycélium à 2n chromosomes (zygote
diploïde) qui après division du noyau évoluera pour donner plusieurs ascospores
contenues dans un asque (Figure 27).

Figure 27 : la reproduction sexuée chez les champignons filamenteux

c- Classification des mycètes


La classification des mycètes est basée sur la composition de la paroi, la structure des
hyphes et des organes reproducteurs. Les principaux groupes sont :
- Les myxomycètes
- Les champignons inférieurs : Chitridiomycètes, Oomycètes, Ascomycètes,
Basidiomycètes
- Les zygomycètes
- Les champignons supérieurs

d- Modes de vie des champignons


Les mycètes sont ubiquitaires et hétérotrophes, ils vivent en utilisant les substances
organiques provenant du milieu qu’ils colonisent. Il existe trois modes de vie chez les
champignons :

• Champignons pathogènes (parasites) : causent des maladies voire même la mort.


Vivent au détriment de leur hôte pendant tout le cycle de leur vie, les parasites
facultatifs ne le sont que pour une période de leur cycle.
• Champignons symbiotiques : ces champignons cohabitent avec l’hôte et se rendent
mutuellement bénéfiques (symbiose).
• Champignons saprophytes : en se nourrissant de la matière organique morte.

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1-2- Champignons non filamenteux (unicellulaires)
Représentent les levures, cellules rondes ou ovoïdes dont la taille varie de 2 à 50 μm de
long et de 1 à 10 μm de large. La structure de la cellule de levure montre (figure 28) : une
membrane cytoplasmique (riche en dérivés du cholestérol), un cytosol (contient tous les
éléments), un noyau (ADN), une paroi (structure rigide donnant la forme caractéristique à la
cellule, constituée de 80% de polysaccharides antigéniques (mannane, glucose, chitine) et 20%
de phosphates.

Figure 28 : Illustration schématique de la cellule de levure

1-2-1-Reproduction des levures

Le bourgeonnement est le mode de reproduction le plus répandu chez les levures, mais
quelques levures se multiplient par scission binaire
Lorsque les conditions du milieu sont défavorables, les cellules diploïdes ne se
reproduisent pas par bourgeonnement ou par scission. Chaque cellule diploïde donne naissance
à 4 spores (ascospores) qui se multiplient pour donner d’autres spores ou se transforment en
gamètes. La fécondation entre 2 cellules de signes sexuels opposés donne un zygote, à l'origine
de la phase diploïde.

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Figure 29 : les cellules de levure en phase de reproduction

2- Virus

Les virus sont des micro-organismes constitués essentiellement d’un acide nucléique
entouré d’une coque protéique, souvent agent de maladies, bénignes ou graves. La principale
caractéristique d’un virus est liée à son incapacité à se reproduire seul : obligé d’infecter des
cellules, il utilise le matériel de transcription et de traduction de la cellule hôte pour ses propres
besoins. Les virus sont donc des parasites intracellulaires obligatoires.
Lorsque un virus infecte une bactérie, nous parlons de bactériophages ou phages.
Les virus sont composés soit d’ARN, soit d’ADN, d’une capside (coque protectrice à
base de protéines seules ou combinées à des glucides) et parfois entourés d’une membrane
plasmique provenant d’une cellule hôte (phospholipides et protéines). L’acide nucléique est
généralement constitué d’une seule molécule (simple ou double brin) qui peut être segmentée
en deux ou trois morceaux.
La taille des virus est très réduite (de l’ordre de microns : ils sont observés au
microscope électronique.

Figure 30 : structure d’un virus a ADN

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• Classification des phages
Les bactériophages sont classés en fonction de la nature de leur acide nucléique et de
leur structure (type de symétrie, présence ou absence d'une enveloppe). On trouve :

- Phages à ADN bicaténaire, non enveloppés : Exemple. Ordre des Caudovirales :


bactériophages à symétrie binaire, ils sont les plus nombreux (plus de 80 % des
bactériophages connus).
- Phages à ADN bicaténaire enveloppés : Exemple : Famille des Plasmaviridae :
phages polymorphes, ne possédant pas de capside, constitués uniquement d'une
enveloppe et d'une nucléoprotéine.
- Phages à ADN monocaténaire, non enveloppés : Exemple: Famille des Inoviridae:
phages filamenteux (ou en bâtonnets) à symétrie hélicoïdale.
- Phages à ARN bicaténaire : Exemple : Famille des Cystoviridae : phages enveloppés,
sphériques, à génome fragmenté.
- Phages à ARN monocaténaire : Exemple : Famille des Leviviridae : phages à ARN
monocaténaire de polarité positive, non enveloppés, sphériques, à symétrie cubique.

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