Vous êtes sur la page 1sur 34



Remerciements

Je voudrais tout d’abord exprimer ma profonde reconnaissance à Mr …,


mon responsable de stage qui a dirigé mon travail; ses conseils et ses
commentaires précieux m'ont permis de surmonter les difficultés et de
progresser dans mes études.

Je tiens à exprimer tout particulièrement ma gratitude à Monsieur …….


pour son aide précieuse, ses conseils avisés et sa gentillesse.

Je voudrais également exprimer mes remerciements sincères à tous les


membres du laboratoire de recherche pour leur accueil, leur sympathie, ainsi que
leurs idées constructives, tout particulièrement à Mr …… Mme ………….


La géotechnique : introduction général.
La conception, la réalisation et la maintenance d’ouvrages complexes (bâtiments, routes, ouvrages d’art, ouvrages
souterrains, etc.) nécessitent une connaissance fine du sol, de sa nature, de son comportement.

L’étude géotechnique, en définissant les caractéristiques précises du terrain, en mesurant, les déformations, les résistances,
permet d’optimiser le dimensionnement des ouvrages et de leurs infrastructures, et de proposer des solutions efficaces.

Elle traite de l'interaction sol / structures, et fait appel à des bases de géologie, de mécanique des sols, de mécanique des
roches et de structures.

Les études géotechniques ont pour principal objet les études de sol pour la construction d'ouvrages, et notamment la
définition des fondations, mais aussi dans le cadre de diagnostics pour des ouvrages sinistrés. Elles traitent également des
phénomènes de mouvement de sol (glissement, affaissement et autres), de déformation (tassements sous charges) et résistance
mécanique.

Un géotechnicien est chargé de l'étude du sol au niveau mécanique. Il va conseiller le maître d'œuvre dans le choix des
fondations. Cela pourra influencer la conception de l'ouvrage.

Son travail repose sur l'exploitation des données d'une campagne de reconnaissance du sol (sondages, forages, essais
d'identification des sols,...).

Il s'agit d'un métier encore jeune, qui s'est particulièrement développé dans les années 1980. Son domaine est l'étude du
"risque sol" dans la construction.

Nombreux sont les ouvrages qui subissent une fissuration, non pas parce qu'ils ont été mal conçus ou construits, mais parce
que le sol de fondation (ou niveau d'assise) a été mal appréhendé.

Il peut exister un défaut de portance, des zones de compressibilité variable, des hétérogénéités liées à l'histoire de la mise en
place du terrain,... autant de causes conduisant à des sinistres.

Le travail du géotechnicien s'applique également dans le confortement de bâtiments fissurés suite à des mouvements du sol:
il doit alors expliquer les causes des désordres et proposer des techniques de travaux visant à obtenir une stabilisation de
l'ouvrage. Son rôle passe par les étapes suivantes :

 Produire une étude préalable de faisabilité, qui constitue un état des lieux concernant le sol et dresse les difficultés
susceptibles d'être rencontrées ;
 Puis l'étude de faisabilité s'appuyant en général sur l'avant-projet sommaire permet de définir des principes de
fondation compatibles avec le sol et le projet ;
 En phase avant-projet détaillé (ou en phase projet), de nouvelles investigations peuvent être réalisées afin d'affiner les
données relatives au sol, pour le principe de fondation choisi - à cette étape, on prend en compte les charges apportées
par l'ouvrage.
 En phase travaux, le géotechnicien effectue des contrôles et adapte si besoin les techniques d'exécution en cas de
données découvertes en cours de chantier ou de difficultés liées à un contexte particulier (intempéries,...)
 Une dernière catégorie de mission concerne l'étude des sinistres post-constructions.

Les informations techniques suivantes doivent être disponibles sur le site avant le démarrage des travaux :

— état et contraintes du site, par exemple, dimensions, pente, accès ;


— restrictions de travail, y compris toutes les restrictions environnementales, légales ou statutaires ;
— toute contamination du sous-sol, ou risques susceptibles d'affecter la méthode d'exécution des travaux ou la sécurité de
l'environnement ;
— données du projet et spécifications des travaux.

Il est recommandé que les informations techniques suivantes soient disponibles sur le site avant le démarrage des travaux :
— conditions géologiques et géotechniques ;
— repérage du site dans un système de référence national ;
— existence, emplacement et état de toutes les structures adjacentes, par exemple bâtiments, routes, réseaux,
infrastructures et leurs fondations ;
— toutes activités simultanées ou postérieures susceptibles d'affecter les travaux (par exemple pompage ou recharge de la
nappe phréatique, construction de tunnels et autres excavations profondes) ;
— toute expérience de travaux comparables dans des conditions semblables ;
— toutes informations utiles à l'établissement des plans et des procédures d'exécution (lorsqu'ils sont demandés) ;
— toutes prescriptions supplémentaires relatives à la surveillance, aux suivis et aux essais pendant les travaux.
Pour l'établissement du projet, il est recommandé que la campagne de reconnaissance :
— fournisse un rapport géotechnique complet ;
— établisse l'aptitude des terrains à recevoir du coulis (injectabilité) ;
— fournisse une base permettant la sélection des types de coulis.

Pour l'exécution, il est recommandé que le rapport de reconnaissance des terrains contienne les informations spécifiques
suivantes :
— les caractéristiques physiques et chimiques utiles des terrains ;
— l'emplacement, le niveau de fondation et l'état ou la position des structures existantes ou projetées
— l'emplacement et la nature des cavités ouvertes ou comblées ;
— la présence d'obstacles pouvant nécessiter des méthodes ou des équipements spéciaux de forage et d'injection ;
— les niveaux des eaux souterraines, les gradients des écoulements, et leurs variations dans le temps
— les couches de perméabilité élevées ou qui sont l'objet de fortes circulations d'eau ;

Il est recommandé d'indiquer, lorsqu'il y a lieu, les données spécifiques de forage suivantes :
— niveau de l'eau en début et en fin de passe, zones des pertes et de venues d'eau, mesure du retour d'eau, couleur et
changement de couleur de l'eau ;
— comportement de la sondeuse (mouvement saccadé, brutal, régulier, stable) ;
— enregistrement des paramètres de la sondeuse dans le cas de sondages destructifs ;
— vitesse d'avancement.

Impact sur l’environnement

Les risques d'incidence sur l'environnement comprennent :


— les mouvements provoqués du sol ;
— les modifications du niveau des nappes ;
— la dispersion des produits injectés ;
— la pollution des eaux souterraines ;
— la diffusion dans l'atmosphère (poussières).

Il est recommandé d'analyser, avant injection, l'impact sur l'environnement, plus particulièrement la toxicité.
Lorsqu'on analyse les matériaux d'injection par rapport à l'impact sur l'environnement, il est faut considérer :
— si des substances nocives peuvent se répandre en se mélangeant aux eaux souterraines ;
— si des réactions chimiques peuvent se produire et dégager des produits contaminant l'eau ;
— le type de particules pouvant provenir, par érosion, du coulis durci ;
— les réactions chimiques entre le coulis durci et l'eau du sol.

Les études d'impact sur l'environnement, doivent être fondées sur deux analyses largement indépendantes.

compagne de reconnaissance géotechnique

Dans la compagne de reconnaissance géotechnique, on inclut des essais en place (in situ), des essais des forages et des essais en
laboratoire. Une combinaison convenable des méthodes de reconnaissance doit être utilisée pour identifier les caractéristiques
géotechniques du terrain concerné.

Essai d’identification et de classification  Les essais de compressibilité (essai


 Détermination de la masse volumique des oedométrique)
sols.  Essai de cisaillement à la boite
 Poids volumique sec
 Détermination de mesure volumique des Autres essais de laboratoire
particules solides des sols.  Détermination de la teneur en CO2 agressif
 Détermination de la teneur en eau pondérale  Détermination de la teneur en SO2
des sols.  Détermination de la teneur en magnésium
 Analyse granulométrique des sols (méthode Mg+2 *
par sédimentométrie).  Détermination de le teneur en ammonium
 Limites d’Atterberg NH+4 *
 Détermination de l’acidité PH.
Essais en place
 Essai pressiométrique
 Essai de pénétromètre statique

Essais mécaniques
Teneur en eau des sols
1. BUT DE L'ESSAI
Il s'agit de déterminer la proportion pondérale de l'eau contenue dans un échantillon de sol.

2. PRINCIPE DE LA MÉTHODE
L'essai consiste à déterminer la masse Ww de l'eau contenue dans un échantillon de sol en pesant le matériau en état, puis après
l'avoir sécher pour éliminer toute l'eau. On obtient alors Ws, la masse des grains solides (la masse de l'air étant supposé nulle).

Le séchage se fait par la mise à l'étuve ou au four à micro-onde.

3. MATÉRIEL NÉCESSAIRE
 Echantilloneur.
 Cuillères ou louche de laboratoire
 Récipients métalliques
 Tares
 Etuve ou four à micro-onde 700 W,
 Balance de précision (0,1g).
 Etuve.

4. MODE OPERATOIRE
- Peser le matériau dans l’état dans lequel il se trouve, c’est-à-dire humide : soit Mh,
- Le sécher (étuve 105°C / 24h, ou four à micro-onde 15’ si Mh <150 g),
- Le peser sec, soit Ms ,
- On détermine la teneur en eau w par la formule :

w = 100.(Mh - Ms)/Ms

5. EXPRESSION DES RESULTATS


La teneur en eau s'exprime en pourcentage (%)
EQUIVALENT SABLE
1. But de l’essai
Essai utilisé de manière courante pour évaluer la propreté des sables entrant dans la composition des bétons. Il consiste à
séparer les particules fines contenues dans les éléments sableux plus grossiers. Une procédure normalisée permet de déterminer
un coefficient d’équivalence de sable qui quantifie la propreté de celui-ci.

2. Principe de l’essai
L’essai est effectué sur la fraction 0/5 mm du matériau à étudier. Le
tamisage se fait par voie humide afin de ne pas perdre d’éléments fins.
On lave l’échantillon, selon un processus normalisé. Pour cela on utilise
une solution dite « lavante », elle permet de séparer les éléments fins
argileux et provoque la floculation. Après décantation, on mesure la
hauteur des fines floculées (sable propre + éléments fins = h1) et la
hauteur de sable propre (h2 si c’est au piston ou h’2 si c’est au réglet).
Si l´échantillon pour laboratoire n´est pas humide, l´humidifier afin d
´éviter les pertes de fines et la ségrégation.

3. Procédure de l’essai
a. Remplissage de la solution lavante jusqu’au premier trait.
b. Détermination de la teneur en eau du tamisât par une méthode rapide.

c. La masse du matériau mh = 120 (1 + w) est introduite dans l’éprouvette.

d. Imbibition du sable pendant 10 min dans la solution lavante.

e. Eprouvette secouée (60 cycles en 30 s),

f. lavage du sable avec la solution lavante, et remplissage jusqu’au deuxième trait.

g. Début de la décantation, durée 20 min.

h. Mesure de la hauteur de sable h1 de l ‘ensemble sable plus floculat.

i. Descendre doucement le piston taré dans l´éprouvette, jusqu´à ce qu´il repose sur le sédiment. Pendant cette
opération, le manchon coulissant prend appui sur l´éprouvette.

j. Mesure de la hauteur du sable h2 au piston.

4. Expression des résultats :


On calcule, pour chaque éprouvette, SE avec une précision décimale et on retient les moyennes arithmétiques, arrondies
chacune à l’entier le plus proche.

Valeur de l’équivalent sable: SE= (h2/h1)*100


Détermination de la masse volumique absolue
1. But de l'essai
Cet essai a pour but de permettre de connaître la masse d'une fraction granulaire lorsque par exemple on élabore une
composition de bétons. Ce paramètre permet, en particulier, de déterminer la masse ou le volume des différentes classes
granulaires malaxées pour l'obtention d'un béton dont les caractéristiques sont imposées.

2. Détermination de la masse volumique absolue


La masse volumique absolue est la masse par unité de volume de la matière qui constitue le granulat, sans tenir compte des vides
pouvant exister dans ou entre des grains. Il ne faut pas confondre avec la masse volumique qui est la masse de matériau par
unité de volume, celui-ci intégrant à la fois les grains et les vides.

Les masses volumiques s'expriment en t/m3, en kg/dm3, ou en g/cm3. La masse volumique absolue moyenne des granulats
silico-calcaires est prise égale, en première approximation, a 2,65 t/m3 ou 2,65 g/cm3.

3. Méthode de l'éprouvette graduée


Cette méthode est très simple et très rapide. Elle utilise du matériel
très courant de laboratoire. Toutefois sa précision est faible.

1. Remplir une éprouvette graduée avec un volume V1 d'eau.

2. Peser un échantillon sec M de granulats (environ 300 g) et


l'introduire dans l'éprouvette en prenant soin d'éliminer toutes les
bulles d'air.

3. Le liquide monte dans l'éprouvette. Lire le nouveau volume V2.

La masse volumique est alors: M/ (V2-V1)

Pour opérer dans de bonnes conditions, utiliser une éprouvette


graduée en verre de 500 cm3 de volume.

La lecture des niveaux V1 et V2 doit se faire en bas du ménisque


formé par l'eau. En effet, celle-ci a tendance à remonter sur les bords
de l'éprouvette sur une hauteur de 1 à 2 mm, ce qui fausse bien sûr la
lecture des volumes si la lecture est effectuée en haut du ménisque.
L'analyse granulométrique
Le sol est un mélange de grains de formes et de tailles différentes. L'analyse granulométrique a pour objet de déterminer la
distribution en poids des particules suivant leurs dimensions. Cette classification permet l'identification du matériau et prévoie
quelques propriétés du sol.

A noter qu'il faut éviter la confusion entre la granulométrie qui s'intéresse à la détermination de la dimension des grains et la
granularité qui concerne la distribution dimensionnelle des grains d'un granulat.

L'analyse granulométrique comprend deux étapes : le tamisage et la sédimentométrie

A.Analyse granulométrique par tamisage


1. But de l'essai
L'analyse granulométrique permet de déterminer la grosseur et les pourcentages pondéraux respectifs des différentes familles de
grains constituant les échantillons. Elle s'applique à tous les granulats de dimension nominale inférieure ou égale à 63 mm, à
l'exclusion des fillers.

2. Principe de l'essai
Une colonne de tamisage est composée d'une série de tamis de contrôle empilés les uns sur les autres, par ordre croissant
d'ouverture de maille (de bas en haut).

Chaque tamis est formé d'un boîtier cylindrique dans le fond duquel est tendue une toile, généralement métallique, dont les
ouvertures sont normalisées.

Un échantillon représentatif du matériau à analyser est déposé sur le tamis supérieur, et l'ensemble des tamis est soumis à des
secousses conduisant à la répartition des particules le long de la colonne de tamisage. Ces secousses peuvent être provoquées
manuellement ou grâce à une machine à tamiser.

Chaque tamis divise les particules qui lui sont appliquées en deux fractions : un refus, correspondant aux particules retenues sur
le tamis, et un tamisat (ou "passant"), correspondant aux particules appliquées au tamis inférieur.

A l'issue de l'agitation, les refus de chaque tamis sont recueillis et pesés avec soin.

Exploitation des résultats :

L'exploitation des résultats est faite sous la forme de graphiques, en général des histogrammes cumulatifs. Ces histogrammes
sont tracés en portant :

- En abscisse : les ouvertures nominales (mailles) des tamis employés pour l'analyse.

- En ordonnée : les refus et/ ou les tamisats cumulés, exprimés en pourcentages.

3. Conduite de l'essai
Cet essai peut s'appliquer pour des granulats non souillés par une fraction argileuse significative. Il est alors impératif de prendre
toutes les précautions nécessaires pour que les éléments fins, présents dans l'échantillon, ne soit pas perdus.

Pour les échantillons pollués par une fraction argileuse, il est nécessaire de procéder par voie humide. L'échantillon ainsi préparé
est alors séché à ( 110 ± 5 )°C. Après refroidissement il est pesé jusqu'à masse constante ( masse M 2 ). Le tamisage à sec peut
alors être réalisé.

Description de l'essai

Le matériau sera séché à l'étuve à une température maximale de 105 °C. On emboite les tamis les uns sur les autres, dans un
ordre tel que la progression des ouvertures soit croissante du bas de la colonne vers le haut. En partie inférieure, on dispose un
fond étanche qui permettra de récupérer les fillers pour une analyse complémentaire. Un couvercle sera disposé en haut de la
colonne afin d'interdire toute perte de matériau pendant le tamisage.

On considère que le tamisage est terminé lorsque les refus ne varient pas de plus de 1 % entre deux séquences de vibrations de
la tamiseuse.
Le refus du tamis ayant la plus grande maille est pesée. Soit R1 la masse de ce refus.

Le refus du tamis immédiatement inférieur est pesé avec le refus précédent. Soit R2 la masse du deuxième refus. Cette opération
est poursuivie pour tous les tamis pris dans l'ordre des ouvertures décroissantes. Ceci permet de connaître la masse des refus
cumulés Rn aux différents niveaux de la colonne de tamis. Le tamisat
présent sur le fond de la colonne dutamis est également pesé.

La somme des refus cumulés mesurés sur les différents tamis et du


tamisat sur le fond (fillers) doit coïncider avec le poids de l'échantillon
introduit en tête de colonne.

Expression des résultats de la courbe granulométrique

Les pourcentages des refus cumulés, ou ceux des tamisats cumulés,


sont représentés sous la forme d'une courbe granulométrie en portant
les ouvertures des tamis en abscisse, sur une échelle logarithmique, et
les pourcentages en ordonnée, sur une échelle arithmétique. La courbe
est tracée de manière continue et ne peut pas passer rigoureusement
par tous les points.

Interprétation des courbes :

Soit Dx le diamètre pour lequel le tamisât est de x % (ex: D 30 = diamètre du tamis pour lequel on obtient 30 % de passant).

On définit alors les caractéristiques de la courbe granulométrique suivantes :

- le coefficient de Hazen (ou coefficient d’uniformité) : Cu=D60 /D10

Ce coefficient permet de savoir si la granulométrie est étalée ou serrée, notamment en ce qui concerne les sables.

- le coefficient de courbure Co =(D30 )2 /D60*D10

Ce coefficient vient en complément de Cu dans la classification des sols LCPC (voir tableau de classification des sols LCPC) afin de
déterminer si la granulométrie est bien graduée ou mal graduée ( un sol est mal gradué si une fraction de grains prédomine).
B. Analyse granulométrique par sédimentation
1. OBJECTIF :

Mettre au point la distribution en poids des particules d'un sol dont la plus grande dimension est égale à 80u.m et ia
plus petite supérieure à 1 u.m. Cet essai complète l'analyse granulométrique par tamisage par voie humide d'un sol

2. PRINCIPE:

On mesure la densité d'une suspension en fonction de la vitesse de sédimentation des grains fins. La loi de Stokes
donne, dans le cas de grains sphériques de même masse volumique, la relation entre le diamètre des grains et leurs
vitesses de sédimentation.

Loi de Stokes : V = (y s - yw)* g* D 2 / (1 8 n)

Avec n la viscosité du liquide

Au moyen d'un densimètre, on mesure l'évolution dans le temps de la masse volumique de la solution, et la
profondeur d'immersion de l'appareil. La distribution pondérale de la taille des particules est calculée à partir de ces
données.

3. EQUIPEMENTS ET PRODUITS NECESSAIRES

 Agitateur manuel et densimètre à torpille de plage 0.995 à 1.030. Les


caractéristiques des équipements spécifiques sont données par le schéma ci-
contre.
 Agitateur mécanique de type plongeant à vitesse égale à 10000 tr/mn
avec récipient
 Thermomètre à 0.5 °C
 Chronomètre
 Balance
 Tamis 80 u.m
 Bac
 Etuve
 Deux éprouvettes de 2L.

 Un mélange d'eau distillée additionnée à un défloculant pour imbiber


puis disperser l'échantillon. Ce mélange est constitué à partir de 440 cm 3 d'eau
distillée et de 60 cm 3 d'une solution à 5% d'héxametaphosphate de sodium
préparée et conservée à l'abri de la lumière, au moins, depuis un mois.

4. MODE OPERATOIRE :

4.1. Préparation de la prise d'essai :

• Le tamisât au tamis de 80 um de l'échantillon de sol est recueilli avec


son eau de lavage dans un bac. Le tout est mis à décanter. Une fois redevenu
claire, l'eau du bac est siphonnée sans entraîner d'éléments fins (fig 1).

• On met le bac dans une étuve pour sécher toute l'eau (à 105 °C pour
les sols insensibles à la chaleur et à 50 °C pour les sols sensibles à la chaleur)

• Le tamisât séché est désagrégé avec le pilon dans un mortier puis


homogénéisé. On prélève une prise d'essai de 80g ±10g.

• Introduire la prise d'essai dans le récipient de l'agitateur mécanique,


ajouter 500 cm3 de la solution défloculante et garder à température ambiante.
Laisser imbiber pendant au moins 15h.

4.2. Exécution de l'essai:

• Disperser à l'agitateur mécanique qui doit fonctionner à 10000 tours


pendant au moins 3 mn.

• Verser la suspension dispersée dans une éprouvette d'essai


immédiatement après la fin de l'agitation mécanique. Rincer le récipient ainsi que l'arbre et les palettes de l'agitateur
avec de l'eau distillée. Le liquide de rinçage est recueilli dans l'éprouvette d'essai. Compléter avec de l'eau distillée
jusqu'à 2000 cm3.

• Verser 2000 cm3 d'eau distillée dans une seconde éprouvette témoin et y
plonger le thermomètre et le densimètre parfaitement propres.

• Dans l'éprouvette d'essai, agiter verticalement et vigoureusement la


suspension au moyen de l'agitateur manuel pour obtenir une concentration
uniforme sur toute la hauteur de l'éprouvette.

•Retirer l'agitateur ; déclencher au même chronomètre: par convention c’est le


début de l'essai.

Plonger le densimètre avec précaution dans la suspension immédiatement après


le déclenchement du chronomètre.

Faire les lectures depuis le début de l'essai aussi longtemps que nécessaire aux
temps suivants en mn :
0.5- 1- 2- 5- 10- 20- 40- 80- 240( 4h)- 1440( 24h)

Noter à chaque lecture la densité de la solution à 0.0001 près et la température de


l'eau se trouvant dans l'éprouvette témoin à 0.1 °C. Faire les lectures du
densimètre au sommet du ménisque. A partir de la troisième lecture, retirer le
densimètre de la solution après chaque mesure, le nettoyer puis le plonger dans
l'éprouvette de l'eau déminéralisée. A partir de la quatrième lecture (5 mn) plonger
le densimètre dans la solution au moins 30 s avant la mesure.

5. EXPRESSION DES RESULTATS :

1. Pourcentage d'éléments inférieurs ou égaux à D :

Au temps t, ce pourcentage est calculé comme suit :

P% =( p w *(Rc - l)*l00 *Vs *Ps)/( m *ps * pw )

Avec :

 P : le pourcentage (par rapport à la masse de la prise d'essai à l'état sec) des

 particules de diamètre inférieur ou égal à D

 Vs : volume de la suspension en cm3 (en général 2000 cm3).

 m : masse en g du sol sec prélevé sur le tamisât à 80 pm (en général 80 g)

 ps : masse volumique des particules solides.

 pw " masse volumique de l'eau distillée ou déminéralisée à la température de l'essai :


Les limites d'Atterberg
1. DÉFINITION ET BUT DE L'ESSAI

La consistance d'un sol peut varier dans de larges limites avec :


 la quantité d'eau interstitielle que contiennent ses pores.
 l'épaisseur des couches d'eau absorbée qui enrobent ses grains.

La teneur en eau influe sur la consistance d'un sol. En effet c'est elle qui détermine la capacité des forces de cohésion à
maintenir en place les particules du sol.

Dans chaque Etat de la cohérence, le comportement d'un sol est différent; ainsi, la frontière entre chaque état peut être
défini en fonction d'un changement dans le comportement du sol.

Les limites d'Atterberg sont des constantes physiques conventionnelles qui marquent les seuils entre :
 le passage d'un sol de l'état liquide a l'état plastique (limite de liquidité: wl),
 le passage d'un sol de l'état plastique a l'état solide (limite de plasticité : wp).

Ces limites ont pour valeur la teneur en eau du sol à l'état de transition considéré, exprimée en pourcentage du poids du
matériau sec.

Ils ont été créés par Albert Atterberg, un chimiste suédois.Ils ont ensuite été affinés par Arthur Casagrande.

 Limite de liquidité
La limite de liquidité (wl) caractérise la transition entre un état plastique et un état liquide. C'est la teneur en eau
pondérale, exprimée en pourcentage, au-dessus de laquelle le sol s'écoule comme un liquide visqueux sous l'influence de
son propre poids.

 Limite de plasticité
La limite de plasticité (wp) caractérise la transition entre un état solide et un état plastique. Cette limite indique la teneur en
eau pondérale, exprimée en pourcentage, maximale pour travailler un sol et éviter la compaction. Au dessous de cette
limite, le sol est friable ou facilement travaillable d'un point de vue agronomique.

La plasticité est une propriété caractéristique des éléments très fins ou argileux du sol, en relation avec l'existence de
couches d'eau adsorbée avec ou sans électrolytes dissociés. On conçoit donc que les limites d'Atterberg et l'indice de
plasticité d'un sol varient non seulement avec l'importance de sa fraction argileuse mais également avec la nature des
minéraux argileux et des cations adsorbés.

À titre d'exemple, les valeurs les plus fortes de cet indice sont obtenues avec les montmorillonites et plus particulièrement
celles chargées du cation sodium (Na+).

 Indice de plasticité
La différence lp = wl — wp est particulièrement importante, c'est l'indice de plasticité qui mesure l'étendue de la plage de
teneur en eau dans laquelle le sol se trouve à l'état plastique.
Suivant la valeur de leur indice de plasticité. Les sols peuvent se classer comme suit :

Indice de Degré de plasticité


plasticité
0 < Ip < 5 Non plastique (l’essai
perd sa signification
dans cette zone de
valeurs)

5 < Ip < 15 Moyennement plastique


15 < Ip < 40 Plastique
Ip > 40 Très plastique
2. Mode opératoire de l’essai
L'essai s'effectue en deux phases :
a) Recherche de la limite de liquidité a l'aide de l'appareil de Casagrande.
b) Recherche de la limite de plasticité par formation de rouleaux de 3 mm de
diamètre.

2.1. MATERIEL UTULISEEE

 Li mi t e d e l iq ui d it é :
-APPAREIL DE CASAGRANDE ET CÔNE DE PÉNÉTRATION,
-OUTIL À RA INNRER,
-CALE D'ÉPAISSEUR 10 NUN.
 Li mi t e d e p l asti c it é :
-PLAQUE DE MARBRE.
-SÈCHE CHEVEUX,
-CAPSULES DE PESÉE.
 Divers :
-ÉTUVE
-BALANCE,
-SPATULE,
-PISSETTE.
-CHRONOMÈTRE INDIQUANT LA SECONDE.

2.2. PRÉPARATION DE L'ÉCHANTILLON


L'essai des Limites d'Atterberg se fait sur la fraction du matériau appellée mortier, qui passe au tamis de 0,40 mm.
L'échantillonnage se fait sur matériau non séché à l'étuve. une quantité suffisante de matériau devant être tamisée pour
obtenir 150 à 200 g de mortier.

Avant tamisage le matériau doit être imbibé pendant au moins 12 heures. Cette imbibition peut être faite, soit dans des
récipients faciles à nettoyer, soit directement dans le tamis placé dans un bac de dunensions légèrement supérieures .

Le tamisage s'effectue par voie humide :


 Soit manuellement, en remuant à l'aide d'un pinceau souple le matériau sur la toile tamisante. Le refus devra être
parfaitement propre. Cette méthode nécessite peu d'eau de lavage.
 Soit au vibro-tamis placé au dessus d'un bac recueillant l'eau de lavage ; le tamisage est terminé lorsque l'eau s'écoulant
du tamis est claire. Cette méthode nécessite des quantités d'eau plus importantes et. dans certains cas (matériaux très
plastiques) on peut être amené à terminer le tamisage manuellement

Après décantation de l'eau de lavage, on siphonnera avec précaution pour ne pas entraîner les éléments inférieurs à 0,40
mm, puis on évaporera l'eau excédentaire à une température ne dépassant pas 60 OC
On recueille ensuite ces éléments inférieurs à 0,40 mm de préférence à l'état pâteux sur lesquels l'essai des Limites
d'Atterberg sera effectué.

Les éléments supérieurs à 0,40 mm doivent être séchés et retamisés à sec dans le bac contenant le mortier. Cette opération
est très importante surtout pour un matériau à granulométne serrée vers 0,40 mm. Les grains voisins de cette dimension
pouvant être tenus par des films d'eau dans le tamis et fausser ainsi la quantité de sable que doit contenir le mortier.

2.3. LIMITE DE LIQUIDITÉ (WL)

2.3.1. Réglage de la hauteur de chute de la coupelle.


Ce réglage se fait à l'aide d'une cale en déplaçant la plaque coulissante de l'appareil de Casagrande de telle sorte que la
chute de la coupelle soit exactement de 10 mm lorsque la came commandée par la manivelle est dans la position adéquate.

2.3.2. Préparation de la pâte.


On s'efforcera de recueillir le mortier à une teneur en eau élevée pour pouvoir débuter l'essai de limite de liquidité. Si le
matériau est humide, mais trop consistant, on peut rajouter de l'eau. Si le matériau est totalement sec, il faut le laisser
imbiber pendant 12 heures au minimum.
Pour obtenir une pâte bien homogène et presque fluide, on malaxe vigoureusement la totalité du mortier a l'aide de la
truelle.

2.3.3. Réalisation de l'essai.


 On place environ 70 g de pâte répartie avec la spatule en plusieurs couches, de façon à former un gâteau à peu
près symétrique par rapport au plan de symétrie de la coupelle. L'épaisseur du matériau au centre de la coupelle
doit être de l'ordre de 15 à 20 mm. (fig.)
 A l'aide de l'outil à rainurer, tenu
perpendiculairement a la surface de la coupelle,
la partie biseautée de l'outil vers l'avant de
l'appareil on partage la pâte en deux (fig. )

 La coupelle fixée sur l'appareil est ensuite


soumise, à l'aide de la manivelle, à une série de
chocs réguliers : deux coups par seconde. On
note le nombre de chocs nécessaires pour que
les lèvres de la rainure se rejoignent sur une
longueur de 1 cm appréciée à l'œil.

 Le nombre de coups de fermeture doit être


compris entre 15 et 35. Il est recommandé,
pour confirmer le nombre de chocs, de
recommencer immédiatement l'essai comme
décrit ci-dessus. Si les deux essais successifs ne
diffèrent pas de plus d'un choc, on prélève (à
l'aide de la spatule) deux échantillons de
chaque côté des lèvres de la rainure et au
voisinage de l'endroit où elles se sont
refermées.

 On place les échantillons dans des verres de


montre qu'on pèse immédiatement, puis on les
porte à l'étuve jusqu'à dessiccation complète.

 L'opérateur se contrôlera lui-même en faisant


un deuxième point à une teneur en eau plus
faible. Le nombre de chocs devra augmenter de
5 unités au moins par rapport au premier essai.

2.4.Limite de plasticité
La mesure de la limite de plasticité se fait après celle de la
limite de liquidité.
 Etape 1 :
Sécher le sol en le malaxant sur le marbre et en l'étalant.

 Etape 2 :
Former une boulette avec une partie de l'échantillon puis
roulez-la à la main sur le marbre de façon à former un rouleau qu'on amincit
progressivement jusqu'à ce qu'il ait atteint 3 mm de diamètre.
Remarque :
1- Opérer assez lentement de façon que l'amincissement soit bien régulier et surtout
afin d'éviter la formation de petits cylindres creux.
2- Les petits rouleaux doivent avoir une longueur de 10 à 15 cm.

 Etape 3 :
Si aucune fissure n'apparaît, le rouleau est réintégré à la boulette. La pâte est malaxée tout
en la séchant légèrement.
La limite de plasticité est obtenue lorsque simultanément, le rouleau se fissure et que son
diamètre atteint 3 mm.

 Etape 4 :
Effectuez une mesure de teneur en eau.

 Etape 5 :
Effectuer un deuxième essai sur une nouvelle boulette.

La limite de plasticité est la teneur en eau en % du rouleau qui se fissure et se brise lorsqu'il
atteint un diamètre de 3 mm.
La précision de l’essai est de l’ordre du demi-point de teneur en eau pour la détermination de la limite de liquidité et du point de
teneur en eau pour la détermination de la limite de plasticité.
Remarque : la méthode du cône de
pénétration
Un autre essai permet de calculer la limite de liquidité d’un sol: c’est la méthode
du cône de pénétration, qui comme son nom l'indique, consiste à faire pénétrer
une tige avec un bout en cône dans l’argile. Grâce à un mécanisme de retenue après
5 secondes, nous pouvons lire l'enfoncement avec un comparateur. Nous pouvons
ainsi calculer la limite de liquidité du sol, qui est la teneur en eau pour une
pénétration de 17mm

Mode Opératoire
Etape 1 :

• Régler l'horizontalité du socle.


• Nettoyer la pointe du cône.
Etape 2 :

• Malaxer la pâte sur la plaque lisse pour obtenir une pâte homogène presque fluide.
• Remplir le récipient normalisé avec une spatule de cette pâte, (attention aux bulles d'air)
• Araser afin d'obtenir une surface lisse et plane.
• Ajuster la pointe normalisée à peu près au centre du récipient et pour qu'elle affleure la surface du sol. (Légère trace
lorsqu'on déplace le récipient)
Etape 3 :

• Repérer la position du cône.


• Libérer le cône et le laisser s'enfoncer dans le sol pendant 5s'
• Noter sa nouvelle position.
• L'enfoncement h doit être compris entre 12 et 25 mm.
• enlever le cône.
• faire un prélèvement et mesurer sa teneur eu eau.
Etape 5 :

• recommencer les opérations au moins 4 fois avec des teneurs en eau différentes.

La limite de liquidité (wL) est la teneur en eau qui correspond à un enfoncement de 17 mm du cône. Elle est calculée à partir de
l'équation de la droite moyenne ajustée sur les couples de valeurs expérimentales (enfoncement=f(w)).

La valeur obtenue est arrondie au nombre entier le plus proche

En dépit de la primauté universelle de la méthode de Casagrande, le pénétromètre cône est souvent considéré comme une
alternative plus cohérente, car il minimise la possibilité de variations de l'homme lors de l'exécution du test.
Essai Proctor
Les caractéristiques de compactage sont déterminées à partir de d'essais appelés Proctor normal ou Proctor modifié. Ces deux
essais, identiques dans leur principe, ne diffèrent que par les valeurs
de certains paramètres de mesure.

Le principe consiste, pour un matériau donné, à le compacter suivant


un procédé et une énergie conventionnels, puis à mesurer la masse
volumique sèche de l'échantillon.

On renouvelle l'opération pour plusieurs teneurs en eau différentes,


ce qui permet de tracer la courbe masse volumique sèche en
fonction de la teneur en eau. Cette courbe présente toujours un
maximum appelé optimum Proctor (normal ou modifié suivant la
méthodologie d'essai retenue).

1. BUT DE L'ESSAI
L’essai Proctor a pour but de déterminer la teneur en eau
optimale pour un sol de remblai donné et des conditions de
compactage fixées, qui conduit au meilleur compactage possible ou encore capacité
portante maximale.

2. PRINCIPE DE LA MÉTHODE
L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame normalisée, selon
un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa teneur en eau et son
poids spécifique sec après compactage.
L’essai est répété plusieurs fois de suite sur des échantillons portés à différentes teneurs en
eau. On définit ainsi plusieurs points d’une courbe (γd;w) ; on trace cette courbe qui représente
un maximum dont l’abscisse est la teneur en eau optimale et l’ordonnée la densité sèche
optimale.

3. MATÉRIEL NÉCESSAIRE
  Moule CBR (éventuellement Proctor),
 Dame Proctor normal ou modifié,
 Règle à araser,
  Disque d’espacement,
  Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau,
 Tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant de
l’échantillon),
  Truelle, spatule, pinceau, etc…
   Eprouvette graduée 150 ml environ,
  Petits récipients (mesures des teneurs en eau),
  Balance portée 20 kg, précision  5 g,
  Balance de précision 200 g, précision  0,1 g,
  Etuve 105°C ,
  Burette à huile.

4. MODE OPERATOIRE
4.1. Préparation de l’échantillon :
Ecraser les mottes à la main ou au malaxeur, mais pas les éléments pierreux, et homogénéiser soigneusement le matériau (sa
teneur en eau doit être homogène).
Sécher le matériau à l’air ou à l’étuve (3 à 5 heure à 60°C), pour faciliter le tamisage et pour débuter l’essai avec une teneur en
eau inférieur à la teneur en eau optimale Proctor (l’essai est fait à teneur en eau croissante ).
4.2. Détermination de la teneur en eau de départ :
L’expérience montre qu’il est bien d’avoir 2% de différence de teneur en eau environ entre chaque point (courbe harmonieuse).
4% est un maximum.
Il est souhaitable de commencer les essais à une teneur en eau w qui se situe environ à 4 ou 5% au–dessous de wopt. (wopt. en
générale entre 10 et 14 %).

4.3. Préparation du matériel


Choix du moule :
Il dépend de la grosseur D des gros grains du sol :

  Si D ≤ 5 mm (et seulement dans ce cas), le moule Proctor est autorisé, mais le moule CBR est conseillé,
  Si 5< D ≤ 20 mm, utiliser le moule CBR (sol conserver intact avec tous ses constituants),
  Si D > 20 mm, mais refus ≤ 25 %, l’essai se fait dans le moule C.B.R., (sol écrêté à 20 mm),

Rappel : D > 20 mm, mais refus > 25 %, l’essai Proctor ne peut être fait !

4.4. Exécution de l’essai


Avant –propos :
Pour l’essai PROCTOR NORMAL, le remplissage est fait en 3 couches.
Pour l’essai PROCTOR MODIFIE, le remplissage est fait en 5 couches.

L’ensemble de la surface doit être compactée pour chaque couche comme suit :
(voir fig)

Exécution de l'essai:
 Assembler  moule + embase + disque d’espacement (si moule C.B.R.) +
disque de papier au fond du moule (facilite le démoulage) ; puis :

o Peser l’ensemble : soit P1 ,


o Adapter la rehausse.

 Introduire la 1ère couche et la compacter. Placer le moule sur un socle


en béton d’au moins 100 kg , ou sur un plancher en béton de 25 cm
d’épaisseur, pour que l’ensemble de l’énergie appliquée le soit à
l’échantillon.
 Astuces : faire des rayures sur la surface compactée (améliore la liaison
avec la couche suivante ),
 Recommencer l’opération pour chaque couche (3 pour énergie de compactage Normal ; 5 pour Modifiée). La quantité
de matériau à utiliser, pour chaque couche, est approximativement :

MOULE ESSAI  PROCTOR NORMAL ESSAI PROCTOR MODIFIE


PROCTOR 400 g 650 g
C.B.R. 1 050 g 1 700 g
 
 Après compactage de la dernière couche, enlever la rehausse. Le sol compacté doit dépasser du moule de 1 cm
environ. Sinon, recommencer l’essai,
 Araser soigneusement à partir du centre ; on veillera, au cours de l’arasement à ne pas créer de trous sur la surface
arasé,
 Peser l’ensemble juste arasé : soit P2,
 Oter l’embase (et disque d’espacement si nécessaire) et prélever 2 prises sur l’échantillon, l’une en haut et l’autre en
bas ; en déterminer la teneur en eau; on prendra la moyenne des deux valeurs obtenues,
 Augmenter de 2% la teneur en eau de votre échantillon de départ et recommencer 5 à 6 fois l’essai, après avoir à
chaque fois bien nettoyer votre moule.
 
* A noter que pour le moule :
                - Moule PROCTOR : 2% environ   50 g d’eau pour 2 500 g de sol,
                - Moule C.B.R.      : 2%  environ 110 g d’eau pour 5 500 g de sol.
 

5. EXPRESSION ET EXPLOITATION DES RESULTATS


Tracer la courbe masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau :[ γd = f(w)], avec pour points de la courbe les
coordonnées  suivantes pour chaque point :
  En abscisse : teneur en eau,
  En ordonnée γd qui s’exprime :    γd = (P2-P1)/[Vmoule.(1+w)]

 
En cas d’écrêtage à 20 cm, faire les corrections suivantes :
    * déterminer g = (Poids des gros éléments ( D> 20 mm )) / ( Poids total ( éléments fins et gros )),
    * w corrigée  =  w mesurée * (1 - g)
    *  γd corrigée  =  γd mesurée * 1 / K       avec K = 1 – g * ( γs - γd mesurée) /  γd mesurée. 
 
Les coordonnées de l’optimum Proctor se déduisent de la courbe. ; Elles s’expriment :

 Pour γd opt  en KN/m3 avec 1 décimale,


  Pour w opt en % avec 1 décimale.

 
On portera le résultat sur le modèle suivant :
Essai
de

gonflement à l’oedomètre
1. Objectif :
Déterminer la nature du sol (gonflant ou non gonflant) et dans le cas ou le sol est
gonflant, déterminer la pression de gonflement afin d’apprécier le comportement
d’ouvrage pouvant être affectés par la présence de matériaux gonflants.

2. Principe :
Cet essai est effectué en deux phases :

L’éprouvette de sol est placée dans une enceinte cylindrique rigide (oedometre). Si le sol
est gonflant en passe à la deuxième phase qui consiste à charger l’éprouvette jusqu’à remettre à zéro la hauteur de gonflement
et puis calculer la pression de gonflement en fonction de masse ajoutée.

3. Matérielles utilisées :
 Cellule oedométrique ou moule de section
20 ml (ou 40ml) comportant les détaillés
sur la figure suivante.
 Bâti de consolidation comportant un levier
qui transmet les charges avec un rapport
de (9 ou 10 ou 11).
 Série de poids avec fendage
 Un comparateur au 1/100 mm ; course 25
m
 Matériels divers pour taillage des
éprouvettes.
 Une balance de précision 1/100 g.
 Un chronomètre
4. Mode opératoire :
 Enduire l’intérieur de la trousse
coupante de graisse non
dégradable dans l’eau.
 Découper l’échantillon en utilisant
la trousse coupante.
 Dresser les deux bases.

 Placer la cellule sur son plateau.

 Mettre le levier à niveau et amener


le comparateur en contact avec le
piston et régler son zéro.

 Remplir le réservoir avec de l’eau


distillée pour la saturation et
l’observation de la variation de
hauteur de l’éprouvette commence
à partir de ce moment.

 Mettre la pierre poreuse du haut


 Déterminer la masse initiale de avec un papier filtre.
l’échantillon.
 Déterminer la teneur en eau initiale
de l’échantillon.  Si le comparateur conserve son
 Saturer les pierres poreuses au zéro alors le sol est non gonflant et
moins 1 heure en avance dans un l’essai est terminé
bac d’eau désaérée.
 Mettre la pierre poreuse de la base  sinon on charge l’oedéometre
avec un papier filtre. jusqu’à que le comparateur garde
 Mettre l’échantillon de sol. son zéro

5. Expression et résultats :
Déterminer la pression de gonflement selon la masse ajoutée

Exemple :

Cet exemple illustre le déroulement de la procédure de l’essai de gonflement

* 1ière étape : gonflement en présence d’eau

Oed n° :

Echantillon : Réf AS0126-2009 N.B


Temps 15 30 1 2 4 8 15 30 60 2 4 8 24
Gonflement
(mm)
Remarque : Masse ajouté : ………………. kg ; Contrainte respective : …..……….KPa
Fact. Multi. Petite aiguille : ……; Date : … ; Heure : ……; Prof (m) : …………….(m)
10 Réf. Echantillon : EI   ; SC : ; Site :
Nom du projet :
Lithologie : sable fin à moyen argileux légèrement oxydée de couleur beige à verdâtre
Sol gonflant Sol non gonflant

* 2ième étape : Chargement - Déchargement :

Petite aiguille : 6 ; δ’v0 = ……… KPa

N° Masse Cycle Temps


palier (kg) 6 15’’ 30’’ 1’ 2’ 4’ 8’ 15’ 30’ 60’ 2 4 8 24
1
2
3

* Caractéristique de confection :

- Avant l’essai :

Teneur en eau Masse volumique (réelle) Masse volumique (de l’essai)


N° tare : 2 Masse (m) Masse de la trousse coupante vide :
………….…….. g 57,20 g
Masse vide :2,15 Volume (V) Masse de la trousse coupante pleine :
……………… cm3 137,06 g
Masse humide :84,27 g Volume : 40 cm3
Masse sec :69,13 g
Résultat
………….. % ….……….. g/cm3 1,99 g/cm3

- Après l’essai :

Teneur en eau Masse volumique (réelle) Masse volumique (de l’essai)


N° tare :8 Masse (m) Masse de la trousse coupante
…………….….. g vide :57,20 g
Masse vide : 2,10 Volume (V) Masse de la trousse coupante pleine
…………….… cm3 137,54 g
Masse humide : 82,36 g Volume : 40 cm3
Masse sec : 66,08 g
Résultat
………….. % ….……….. g/cm3 2,00 g/cm3
Essai oedométrique
Au contraire d’un milieu sec, ou la déformation est quasi instantanée,
quand un milieu saturé est soumis à une sollicitation verticale, la consolidation
se fait de manière progressive.

Dans un premier temps l’eau reprend l’ensemble des efforts (pression


interstitielle augmente). Si l’essai est réalisé avec drainage (essai ouvert), l’eau
s’écoule progressivement à une vitesse fonction de perméabilité du milieu et
au fil du temps, le squelette solide se substitue à elle dans la reprise des
charges (la variation de contraintes totales étant alors égale à la variation de
contraintes effectives).

Le sol est à ce moment consolidé et la contrainte effective verticale


correspondante est appelée contrainte de consolidation. Ce phénomène est
appelé consolidation primaire.

Il lui fait suite une consolidation secondaire qui correspond à des phénomènes physico-chimiques complexes qui dépendent
fortement de la nature du sol en question. Notons que dans le cas des sols non saturés on observe d’abord une consolidation
instantanée due à la compressibilité de l’air.

Les déformations du sol engendrées par les charges apportées par les ouvrages de génie civil ou par les contraintes
provoquées par les travaux en souterrain ne doivent pas mettre en péril les structures elles-mêmes. Elles ne doivent pas a fortiori
atteindre la limite qui provoque la rupture des massifs de sol ou de roche, par exemple lors du poinçonnement du sol sous une
fondation ou lors du glissement de terrain qui bouscule un mur de soutènement en entraînant la ruine de l'ouvrage. Dans
certains cas, c'est la structure qui apporte des contraintes sur les massifs (appuis d'un barrage-voûte sur ses rives), dans d'autres,
c'est le sol qui exerce des contraintes sur la structure (revêtement d'un tunnel). Dans tous ces exemples, il s'agit de problèmes
ordinaires de mécanique, comme on en rencontre pour la construction d'une machine, d'un pont, d'un navire ou d'un avion.

1. Objectif :
 Etudier la consolidation d’un sol saturé soumis à des charges verticales, drainé suivant cette direction et
maintenu latéralement par une paroi rigide.
 Cet essai permet de prévoir la durée et l’importance des tassements des sols sous une charge donnée en
fournissant les caractéristiques du sol suivantes :
 L’indice de compression Cc
 L’indice de gonflement Cs
 Le coefficient de consolidation Cv
 La contrainte de pré consolidation du sol δ’ c
 Le module oedométrique Eoed.

2. Principe de l’essai oedométrique 


L’oedomètre se compose d’un cylindre métallique dans lequel on vient placer l’échantillon entre deux pierres poreuses. On
exerce une contrainte sur le sol à l’aide d’un piston relié à un levier d’amplification de la charge (effort axial vertical).

L’essai complet consiste à étudier la consolidation pour une progression géométrique de charge (méthode classique). On
étudie alors pour chaque charge l’évolution des tassements dans le temps jusqu’à stabilisation.

La charge est appliquée par paliers maintenus constants successivement croissants et décroissants suivant un programme
défini. Les variations de hauteur de l’éprouvette sont mesurées pendant l’essai en fonction de la durée d’application de la charge.

Les mesures de tassement final pour chaque charge nous permet tracer la courbe de chargement qui nous permettra de
déterminer si, pour une contrainte donnée, le sol est sur ou sous-consolidé.

Les mesures de l’évolution des tassements pour une charge donnée nous permettent, quant à elles de déterminer le
coefficient de consolidation Cv (qui a les dimensions d’une accélération), le tassement final et le coefficient de compressibilité.

3. Matériels utilisés :
Le même équipement que celui de l’essai de gonflement.
4. Mode opératoire :(Remarque : la procédure décrite ici n’est applicable que
pour les sols non gonflants et non reconstitués)

Préparation de l’échantillon :

- Enduire l’intérieur de la trousse coupante de graisse non dégradable dans


l’eau.
- Découper l’échantillon en utilisant la trousse coupante.
- Dresser les deux bases.

- Déterminer la masse initiale de l’échantillon.


- Déterminer la teneur en eau initiale de l’échantillon.
- Saturer les pierres poreuses au moins 1 heure en avance dans un bac
d’eau désaérée.

- Mettre la pierre poreuse de la base avec un papier filtre.


- Mettre l’échantillon de sol.
- Mettre la pierre poreuse du haut avec un papier filtre.
- Placer la cellule sur son plateau.
- Mettre le levier à niveau et amener le comparateur en contact avec le
piston et régler son zéro.
-
- Remplir le réservoir avec de l’eau distillée pour la saturation et
l’observation de la variation de hauteur de l’éprouvette commence à partir
de ce moment.

Chargement de l’éprouvette :

 La loi de chargement est définie par référence à δ’ v0 et à δ’p connue ou


estimée avant l’essai.
 Le chargement ou le déchargement se fera par palier, chaque palier
dur 24 heures.
 Pour chaque cycle, et à la fin de chaque palier, on note l’indication du comparateur Δh.
 Une diminution de hauteur de l’éprouvette sera comptée positivement.

Premier cycle : chargement Les paliers de chargement sont définis comme suit :

Palier Contrainte appliquée Commentaire


Pc 1 δ’vo< 10 kpa
Pc 2 0.5 δ’vo
Pc 3 0.75 δ’vo
Pc 4 δ’vo Si le sol est NC, ce cycle est arrêté après ce palier
Pc 5 1.5 à 2 Pc 4 Pour les sols OS, le chargement est poursuivi avec un taux
Pc 6 1.5 à 2 Pc 5 d'accroissement de 0,5 à 1. Ce cycle est arrêt e lors que
……. ……. la contrainte appliquée soit supérieure à δ’p Cette dernier
Pc i >δ’p est appréciée en exploitant la courbe (Δh ,log δ’v)
Deuxième cycle : déchargement Les paliers de déchargement sont définis comme suit :

palier Contrainte appliquée Commentaire


Pd1 0,5 à 0,75 δ’vo Ce cycle commence à partir d’une contrainte supérieur à
δ’p
Pd2 Pc1 Contrainte due au poids du dispositive d’application de la
charge
Troisième cycle : rechargement Les paliers de rechargement sont définis comme suit :

palier Contrainte appliquée Commentaire


pr1 δ‘r1=pd1 L’essai est poursuivit par au moins 3 paliers de
pr2 δ‘r2= δ‘r1 chargement avec un taux d’accroissement de 1
pr3 δ‘r3= δ‘r2
pr4 δ‘r4= δ‘r3
……. …….
pri δ‘ri= δ‘ri-1 L’essai est arrête en respectant les deux critères suivant :
Obtention des trois points alignés dans la courbe  (Δh ,log
δ’v)
δ’ri> contrainte effectuée verticale à la quelle sera soumis
le sol après construction de l’ouvrage.

Pour tracer la courbe de consolidation relative à un palier, les mesures de l’indication du comparateur se feront de préférences
aux tempes suivantes :

6’’, 15’’, 30’’, 1’, 2’, 4’, 8’, 15’, 30’, 1h, 2h, 4h, 8h, 24h

L’essentiel est de tenir compte de cette progression et de noter exactement le temps réels de lectures.

Quatrième cycle : déchargement total

Le déchargement se fait en totalité jusqu’à la contrainte pc1.

Après déchargement total, enlever rapidement l’éprouvette en la chassant avec le piston de démoulage. Sécher l’eau du surface,
peser l’échantillon et le mettre à l’étuve pour déterminer sa teneur en eau de saturation (sol).briser ensuite l’éprouvette pour
apprécier l »existence possible de l’hétérogénéité.

Expression et résultats :
La courbe de compressibilité est la courbe qui relie les points expérimentaux dans le diagramme [indice de vide e de l’échantillon
à la fin du palier de chargement en fonction de la contrainte effective de consolidation.], En échelle semi-log

e= ei-∆h*(1+ei)/hi
L’indice de vide est calculé comme suite  :

 ei =indice de vide initial de l’éprouvette après taillage.


 hi =hauteur initiale de l’échantillon.
 ∆h =variation de la hauteur de l’éprouvette à partir de hi.
Sur cette courbe on trace la droite AB selon la pente moyenne de la boucle du premier cycle de déchargement/chargement.

A partir du point  D: (ei ; log δ’v) mener la droite DL // AB.

Tracer la droite MN issue de l’ajustement sur la courbe des 3 derniers points expérimentaux des paliers de
chargement
 L’indice de gonflement Cs est la pente de la droite DL: Cs= ∆e/∆ log
δ’v [droite DL]

 L’indice de gonflement Cc est la pente de la droite MN: Cc= ∆e/∆ log δ’v [droite MN]

 La contrainte de pré-consolidation est la plus grande pression effective à laquelle a et soumis


l’échantillon sol au cours de son histoire géologique ; on la détermine par le point C intersection des droites
DL et MN:

 L’indice de vide e0 du sol en place est l’ordonnée du point E de la droit DD qui a pour abscisse log δ’v0.
Le module oedométrique Eoed est déterminé pour chaque palier de
chargement entre deux contraintes successives Eoed = hn*(δ’vn+1 - δ’vn)/(hn-hn+1)
L'ESSAI PRESSIOMETRIQUE
1. Principe de l'essai
Le pressiomètre inventé par Louis Ménard en 1955 est un appareil fréquemmenent utilisé de nos jours dans les projets de
fondations. Son utilisation s'est largement étendue grâce aux travaux effectués par les divers Laboratoires spécialisés en
géotechniques

Cet essai est praticable dans tous les types de sols et de roches et c'est le seul essai fournissant à la fois un critère de rupture et
un critère de déformabilité du sol.

Il s'agit d'un essai de chargement statique du terrain en place effectué grâce à une sonde cylindrique dilatable radialement
introduite dans un forage.

L'essai permet d'obtenir une courbe de variation des déformations volumétriques du sol en fonction de la contrainte appliquée,
et de définir une relation contrainte-déformation du sol en place dans l'hypothèse d'une déformation plane.

 3 caractéristiques du sol sont ainsi déduites :

- le module pressiométrique Em qui définit le comportement pseudo-élastique du sol,


- la pression limite Pl qui caractérise la résistance de rupture du sol,
- la pression de fluage Pf qui définit la limite entre le comportement pseudo-élastique et l'état plastique.

Ces paramètres sont ensuite inscrits sur des tableaux de corrélation pour déterminer la contrainte admissible et le tassement des
fondations. La courbe représentant la variation du volume de la sonde en fonction de la pression appliquée est appelée courbe
pressiométrique.

Dans l'essai pressiométrique classique, il faut réaliser un forage dont l'état de surface des parois doit être le plus parfait possible,
pour permettre à la sonde du pressiométre (sonde cylindrique dilatable) d'appliquer une pression sur les parois du forage et de
mesurer la déformation du terrain qui en résulte. La qualité des résultats dépend beaucoup de celles des parois du forage.

Pour réaliser un forage adéquat, on doit donc utiliser une technique adaptée aux conditions du sol rencontré à savoir : un choix
approprié des outils, de la vitesse de rotation et de pénétration, de la pression et de la circulation du fluide de forage ainsi que de

Avant d'effectuer un essai, il faut étalonner la sonde, en la gonflant à l'air libre, ainsi on obtient la résistance propre de la sonde.

Puis, après avoir placé la sonde au niveau souhaité, on injecte de l'eau dans la sonde afin d'appliquer une pression radiale
croissante par paliers successifs, sur les parois du sol. A chaque palier, on procède à 3 lectures de variation de volume d'eau
injecté à 15, 30 et 60 secondes.

On a alors la courbe brute pour chaque profondeur, qui est par la suite corrigée pour enlever la résistance propre de la sonde.

2. Appareillage
Un pressiométre comporte trois parties :

a- Le contrôleur pression volume : CPV

Cet appareil placé en surface auprès du forage permet de dilater la sonde et de


mesurer la relation pression déformation correspondante. Dans un CPV on
distingue les organes essentiels suivants :

- une bouteille de gaz sous pression et un mano-détenteur


- un indicateur de volume permettant d'apprécier au moins le cm3
- une série de manomètres dont la gamme de mesure est adaptée aux
pressions à mesurer
b-La sonde

Elle comporte trois cellules. La cellule centrale, dite de mesure, gonflée à l'eau et
deux cellules d'extrémité dites cellules de garde gonflées au gaz. La cellule standard
a un diamètre extérieur de 5, 7 cm et une longueur totale de 45 cm. La cellule de
mesure a une longueur de 21 cm.

c- Les tubulures de connexion

Le CPV et la sonde sont reliés par deux tubes plastiques semi-rigides coaxiaux
servant à conduire l'eau et le gaz sous pression.

3. Mise en œuvre :
Après forage, la paroi doit demeurer intacte pour
permettre l’insertion de la sonde.

On déplace la sonde à diverses profondeurs pour


effectuer des mesures sur l’épaisseur de terrain
désirée.

4. Résultats :
Au cours de l’essai, on note successivement les valeurs
de la pression et de la déformation du sol à chaque
palier sur une feuille :

Puis on tracera la courbe déformation volumiques-pression (l'axe des


abscisses correspond aux pressions exercées sur la paroi - l'axe des
ordonnées représente le volume injecté)

On en déduira la pression limite de chargement du sol, avec laquelle


nous dimensionnerons les fondations du stade.

La pression limite correspond à l'état limite de rupture du terrain


lorsque celui ci est soumis à une pression uniforme croissante sur une
paroi d'une cavité cylindrique.

Elle se détermine conventionnellement pour un volume V u de la


sonde, correspondant au double du volume initial de la cavité.

On peut obtenir une valeur approchée de la pression limite en tenant


compte du fait que la pression de fluage (ou de fin de phase pseudo-
élastique) est comprise généralement entre 1/2 et 2/3 de Pl et qu'un rapport E/Pl existe en fonction de la nature du sol (E/Pl
compris généralement entre 7 et 15).

Sol E (bar) Pl (bar)


Vases et tourbes 2 à 15 0.2 à 1.5
Argiles molles 5 à 30 0.5 à 3
Argiles plastiques 30 à 80 3à8
Argiles raides 80 à 400 6 à 20
Marnes 50 à 600 6 à 40
Limons 10 à 100 1 à 15
Sables vaseux 5 à 20 1à5
Sables - graviers 80 à 400 12 à 50
Sables sédimentaires 75 à 400 10 à 50
Roche calcaire 800 à 200 000 30 à >100

Tableau des plages de valeurs de E et Pl généralement mesurées pour les principaux types de sols
La pression limite reflète directement la capacité portante : Qa = (C× PL/F) où :

 Qa = capacité portante permise


 C = facteur de forme
 F = facteur de sécurité

Le module pressiométrique est un module de distorsion du terrain caractérisant la phase pseudoélastique de l'essai. Il joue un
rôle important dans les calculs de tassements et des fondations. Il est define par:

E = (1 + ν) 2V (ΔP/ΔV) Où :

 ν = coefficient de Poisson
 V = volume initial de la cavité
 ΔP/ΔV = variation de pression relative à la variation de volume.

5. Avantages et inconvénients de l'essai au pressiomètre


· Avantages

L'appareillage est relativement simple, robuste et léger. Les essais sont réalisables dans tous les types de sols à condition de bien
choisir la technique de mise en place de la sonde. Cet essai permet d'aborder les problèmes de stabilité à court terme et
d'évaluer valablement les tassements lorsque ceux-ci sont faibles (quelques centimètres). De plus on obtient quasi
instantanément un ordre de grandeur de la pression admissible.

- seul essai fournissant à la fois un critère de rupture et un critère de déformabilité du sol.

· Inconvénients

Pour la mise en place de la sonde, il est nécessaire de faire un forage de bonne qualité. L'essai est ponctuel et ne permet pas des
mesures en continu (un essai tous les 100 à 150 cm de profondeur).

6. Réalisation du forage pour l'essai


Le forage désigne un trou exécuté dans le sol dans le but de réaliser des essais in situ (pressiomètre, phicomètre, scissomètre...)
ou de poser des équipements (piézomètre, tassomètre, inclinomètre).

Il existe 3 grandes catégories de forages :

- les sondages carottés (échantillon non remanié)

- les sondages semi-destructifs (échantillon remanié)

- les sondages destructifs (cutting)

La méthode de forage dépend de la nature des formations géologiques, de l'hydrogéologie ainsi que du but recherché (mesure,
prélèvement, équipement).

La tenue des parois de forage est nécessaire pour permettre une foration correcte et la réalisation de l'essai. Deux procédés sont
utilisés : le tubage et la boue de forage.

Le tubage consiste à protéger le trou par une colonne de tube lisse,

la boue de forage est un liquide visqueux qui exerce une pression sur la paroi de forage pour assurer, entre autres, une fonction
de soutènement.

Pour les essais pressiométriques, on utilise les sondages destructifs ou semi-destructifs.


Le densitomètre à membrane
1. BUT DE L'ESSAI
Mesurer les masses ou poids volumiques apparents des sols (humide g ; sec gd) en place, ou encore après tassement ou
compactage d’un remblai.

2. PRINCIPE DE LA MÉTHODE
Schématiquement, on mesure d’abord in situe le volume total V occupé par un échantillon de sol au moyen d’un densitomètre à
membrane. Puis, dans un 2ième temps, en laboratoire, on détermine pour l’échantillon remanié son poids humide et sec.
Le densitomètre à membrane c’est un cylindre dans lequel coulisse un piston poussant de l’eau ; à sa base on adapte une
membrane en caoutchouc déformable ; en actionnant le piston on pousse l’eau qui elle-même pousse la membrane, de sorte que
la membrane épouse de manière précise le volume disponible (en l’occurrence le volume qui était occupé par l’échantillon de
terre remanié).
Une graduation à vernier le long du piston, permet de mesurer avec précision les variations de volume (V = V2 – V1).

3. MATÉRIEL NÉCESSAIRE
_ Caisse à outil (conseillé),
_ Truelle à maçon (pour aplanir la surface d’application de l’embase du densitomètre),
_ Serre joint métallique type crampon (quantité 3 : pour bien maintenir en place le
densitomètre pendant l’essai),
_ Masse 1 Kg (pour planter les serres joint),
_ Tenaille (pour retirer les serres joints après essai),
_ Burin (pour creuser le trou et obtenir l’échantillon de terre remaniée),
_ Louche à cuisine (pour récupérer l’échantillon de terre remaniée),
_ Cuillère de laboratoire (pour récupérer l’échantillon de terre remaniée),
_ Règle graduée (pour mesurer la profondeur du trou),
_ Pinceau (3 cm de large environ ; pour récupérer la terre remaniée déposer sur l’embase
du
densitomètre, la louche, le burin, etc … ),
_ Sceau ou sachet hermétique d’environ 3 litres (pour le transport en laboratoire de
l’échantillon de
terre remaniée, et pour un densitomètre de 3 litres),
_ Clé de 12 (pour changer la membrane le cas échéant),
_ Membrane (au moins une sur l’appareil ; une seconde de rechange conseiller),
_ 3,5 litres d’eau (pour densitomètre de 3 litres ; indispensable pour recharger en eau l’appareil après
changement de la membrane),
_ Etuve ou four à micro-onde 700 W,
_ Balance de précision (0,1g).

4. MODE OPERATOIRE
a/ Préparation pour la phase essais in situe (étape 1)
- Dresser le sol à l’emplacement où on veut effectuer la mesure (règle à araser, truelle, ..),
- Fixer la base amovible du densitomètre, au moyen des serre joints de type crampons,
- Vérifier la membrane, et remplir l’appareil d’eau si nécessaire
(remplacement de la membrane, ..)
- Eliminer toutes les bulles d’air du densitomètre par le bouchon
Purgeur

b/ Exécution de l'essai in situ (étape 1)


- Mettre l’appareil en place sur la sa base amovible,
- Appuyer sur la poignée : la membrane vient s’appuyer sur la surface
du sol. On sent une résistance nette, non élastique si les bulles d’air
ont été correctement éliminées,
- Lire le volume V1,
- Oter l’appareil,
- Creuser un trou dans le sol à travers l’orifice de la plaque, ayan
approximativement le diamètre de l’orifice et 10 cm ± 2 cm de
profondeur,
- Recueillir, dans le seau prévu à cet effet la totalité des éléments
ainsi extraits (manipuler avec beaucoup de précautions),
- Replacer l’appareil sur sa base amovible,
- Appuyer sur la poignée, la membrane vient remplir exactement la
cavité,
- Lire le volume V2 .
c/ Exécution des essais en laboratoire (étape 2)
Ils consistent à déterminer la teneur en eau _ du sol ainsi extrait, à savoir :
- Peser le matériau dans l’état dans lequel il se trouve, c’est-à-dire humide : soit Mh,
- Le sécher (étuve 105°C / 24h, ou four à micro-onde 15’ si Mh <150 g),
- Le peser sec, soit Ms ,
- On détermine la teneur en eau w par la formule :

5. EXPRESSION DES RESULTATS h/(V2-V1)


Les valeurs de g et gd s’exprime en KN/m3 avec 1 décimale après la virgule.
On les calculs respectivement : d =  /(1+) avec  = 100.(Mh -
- Poids volumique apparent d’un sol humide : Ms)/Ms

Vous aimerez peut-être aussi