Remerciements
La géotechnique : introduction général.
La conception, la réalisation et la maintenance d’ouvrages complexes (bâtiments, routes, ouvrages d’art, ouvrages
souterrains, etc.) nécessitent une connaissance fine du sol, de sa nature, de son comportement.
L’étude géotechnique, en définissant les caractéristiques précises du terrain, en mesurant, les déformations, les résistances,
permet d’optimiser le dimensionnement des ouvrages et de leurs infrastructures, et de proposer des solutions efficaces.
Elle traite de l'interaction sol / structures, et fait appel à des bases de géologie, de mécanique des sols, de mécanique des
roches et de structures.
Les études géotechniques ont pour principal objet les études de sol pour la construction d'ouvrages, et notamment la
définition des fondations, mais aussi dans le cadre de diagnostics pour des ouvrages sinistrés. Elles traitent également des
phénomènes de mouvement de sol (glissement, affaissement et autres), de déformation (tassements sous charges) et résistance
mécanique.
Un géotechnicien est chargé de l'étude du sol au niveau mécanique. Il va conseiller le maître d'œuvre dans le choix des
fondations. Cela pourra influencer la conception de l'ouvrage.
Son travail repose sur l'exploitation des données d'une campagne de reconnaissance du sol (sondages, forages, essais
d'identification des sols,...).
Il s'agit d'un métier encore jeune, qui s'est particulièrement développé dans les années 1980. Son domaine est l'étude du
"risque sol" dans la construction.
Nombreux sont les ouvrages qui subissent une fissuration, non pas parce qu'ils ont été mal conçus ou construits, mais parce
que le sol de fondation (ou niveau d'assise) a été mal appréhendé.
Il peut exister un défaut de portance, des zones de compressibilité variable, des hétérogénéités liées à l'histoire de la mise en
place du terrain,... autant de causes conduisant à des sinistres.
Le travail du géotechnicien s'applique également dans le confortement de bâtiments fissurés suite à des mouvements du sol:
il doit alors expliquer les causes des désordres et proposer des techniques de travaux visant à obtenir une stabilisation de
l'ouvrage. Son rôle passe par les étapes suivantes :
Produire une étude préalable de faisabilité, qui constitue un état des lieux concernant le sol et dresse les difficultés
susceptibles d'être rencontrées ;
Puis l'étude de faisabilité s'appuyant en général sur l'avant-projet sommaire permet de définir des principes de
fondation compatibles avec le sol et le projet ;
En phase avant-projet détaillé (ou en phase projet), de nouvelles investigations peuvent être réalisées afin d'affiner les
données relatives au sol, pour le principe de fondation choisi - à cette étape, on prend en compte les charges apportées
par l'ouvrage.
En phase travaux, le géotechnicien effectue des contrôles et adapte si besoin les techniques d'exécution en cas de
données découvertes en cours de chantier ou de difficultés liées à un contexte particulier (intempéries,...)
Une dernière catégorie de mission concerne l'étude des sinistres post-constructions.
Les informations techniques suivantes doivent être disponibles sur le site avant le démarrage des travaux :
Il est recommandé que les informations techniques suivantes soient disponibles sur le site avant le démarrage des travaux :
— conditions géologiques et géotechniques ;
— repérage du site dans un système de référence national ;
— existence, emplacement et état de toutes les structures adjacentes, par exemple bâtiments, routes, réseaux,
infrastructures et leurs fondations ;
— toutes activités simultanées ou postérieures susceptibles d'affecter les travaux (par exemple pompage ou recharge de la
nappe phréatique, construction de tunnels et autres excavations profondes) ;
— toute expérience de travaux comparables dans des conditions semblables ;
— toutes informations utiles à l'établissement des plans et des procédures d'exécution (lorsqu'ils sont demandés) ;
— toutes prescriptions supplémentaires relatives à la surveillance, aux suivis et aux essais pendant les travaux.
Pour l'établissement du projet, il est recommandé que la campagne de reconnaissance :
— fournisse un rapport géotechnique complet ;
— établisse l'aptitude des terrains à recevoir du coulis (injectabilité) ;
— fournisse une base permettant la sélection des types de coulis.
Pour l'exécution, il est recommandé que le rapport de reconnaissance des terrains contienne les informations spécifiques
suivantes :
— les caractéristiques physiques et chimiques utiles des terrains ;
— l'emplacement, le niveau de fondation et l'état ou la position des structures existantes ou projetées
— l'emplacement et la nature des cavités ouvertes ou comblées ;
— la présence d'obstacles pouvant nécessiter des méthodes ou des équipements spéciaux de forage et d'injection ;
— les niveaux des eaux souterraines, les gradients des écoulements, et leurs variations dans le temps
— les couches de perméabilité élevées ou qui sont l'objet de fortes circulations d'eau ;
Il est recommandé d'indiquer, lorsqu'il y a lieu, les données spécifiques de forage suivantes :
— niveau de l'eau en début et en fin de passe, zones des pertes et de venues d'eau, mesure du retour d'eau, couleur et
changement de couleur de l'eau ;
— comportement de la sondeuse (mouvement saccadé, brutal, régulier, stable) ;
— enregistrement des paramètres de la sondeuse dans le cas de sondages destructifs ;
— vitesse d'avancement.
Il est recommandé d'analyser, avant injection, l'impact sur l'environnement, plus particulièrement la toxicité.
Lorsqu'on analyse les matériaux d'injection par rapport à l'impact sur l'environnement, il est faut considérer :
— si des substances nocives peuvent se répandre en se mélangeant aux eaux souterraines ;
— si des réactions chimiques peuvent se produire et dégager des produits contaminant l'eau ;
— le type de particules pouvant provenir, par érosion, du coulis durci ;
— les réactions chimiques entre le coulis durci et l'eau du sol.
Les études d'impact sur l'environnement, doivent être fondées sur deux analyses largement indépendantes.
Dans la compagne de reconnaissance géotechnique, on inclut des essais en place (in situ), des essais des forages et des essais en
laboratoire. Une combinaison convenable des méthodes de reconnaissance doit être utilisée pour identifier les caractéristiques
géotechniques du terrain concerné.
Essais mécaniques
Teneur en eau des sols
1. BUT DE L'ESSAI
Il s'agit de déterminer la proportion pondérale de l'eau contenue dans un échantillon de sol.
2. PRINCIPE DE LA MÉTHODE
L'essai consiste à déterminer la masse Ww de l'eau contenue dans un échantillon de sol en pesant le matériau en état, puis après
l'avoir sécher pour éliminer toute l'eau. On obtient alors Ws, la masse des grains solides (la masse de l'air étant supposé nulle).
3. MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Echantilloneur.
Cuillères ou louche de laboratoire
Récipients métalliques
Tares
Etuve ou four à micro-onde 700 W,
Balance de précision (0,1g).
Etuve.
4. MODE OPERATOIRE
- Peser le matériau dans l’état dans lequel il se trouve, c’est-à-dire humide : soit Mh,
- Le sécher (étuve 105°C / 24h, ou four à micro-onde 15’ si Mh <150 g),
- Le peser sec, soit Ms ,
- On détermine la teneur en eau w par la formule :
w = 100.(Mh - Ms)/Ms
2. Principe de l’essai
L’essai est effectué sur la fraction 0/5 mm du matériau à étudier. Le
tamisage se fait par voie humide afin de ne pas perdre d’éléments fins.
On lave l’échantillon, selon un processus normalisé. Pour cela on utilise
une solution dite « lavante », elle permet de séparer les éléments fins
argileux et provoque la floculation. Après décantation, on mesure la
hauteur des fines floculées (sable propre + éléments fins = h1) et la
hauteur de sable propre (h2 si c’est au piston ou h’2 si c’est au réglet).
Si l´échantillon pour laboratoire n´est pas humide, l´humidifier afin d
´éviter les pertes de fines et la ségrégation.
3. Procédure de l’essai
a. Remplissage de la solution lavante jusqu’au premier trait.
b. Détermination de la teneur en eau du tamisât par une méthode rapide.
i. Descendre doucement le piston taré dans l´éprouvette, jusqu´à ce qu´il repose sur le sédiment. Pendant cette
opération, le manchon coulissant prend appui sur l´éprouvette.
Les masses volumiques s'expriment en t/m3, en kg/dm3, ou en g/cm3. La masse volumique absolue moyenne des granulats
silico-calcaires est prise égale, en première approximation, a 2,65 t/m3 ou 2,65 g/cm3.
A noter qu'il faut éviter la confusion entre la granulométrie qui s'intéresse à la détermination de la dimension des grains et la
granularité qui concerne la distribution dimensionnelle des grains d'un granulat.
2. Principe de l'essai
Une colonne de tamisage est composée d'une série de tamis de contrôle empilés les uns sur les autres, par ordre croissant
d'ouverture de maille (de bas en haut).
Chaque tamis est formé d'un boîtier cylindrique dans le fond duquel est tendue une toile, généralement métallique, dont les
ouvertures sont normalisées.
Un échantillon représentatif du matériau à analyser est déposé sur le tamis supérieur, et l'ensemble des tamis est soumis à des
secousses conduisant à la répartition des particules le long de la colonne de tamisage. Ces secousses peuvent être provoquées
manuellement ou grâce à une machine à tamiser.
Chaque tamis divise les particules qui lui sont appliquées en deux fractions : un refus, correspondant aux particules retenues sur
le tamis, et un tamisat (ou "passant"), correspondant aux particules appliquées au tamis inférieur.
A l'issue de l'agitation, les refus de chaque tamis sont recueillis et pesés avec soin.
L'exploitation des résultats est faite sous la forme de graphiques, en général des histogrammes cumulatifs. Ces histogrammes
sont tracés en portant :
- En abscisse : les ouvertures nominales (mailles) des tamis employés pour l'analyse.
3. Conduite de l'essai
Cet essai peut s'appliquer pour des granulats non souillés par une fraction argileuse significative. Il est alors impératif de prendre
toutes les précautions nécessaires pour que les éléments fins, présents dans l'échantillon, ne soit pas perdus.
Pour les échantillons pollués par une fraction argileuse, il est nécessaire de procéder par voie humide. L'échantillon ainsi préparé
est alors séché à ( 110 ± 5 )°C. Après refroidissement il est pesé jusqu'à masse constante ( masse M 2 ). Le tamisage à sec peut
alors être réalisé.
Description de l'essai
Le matériau sera séché à l'étuve à une température maximale de 105 °C. On emboite les tamis les uns sur les autres, dans un
ordre tel que la progression des ouvertures soit croissante du bas de la colonne vers le haut. En partie inférieure, on dispose un
fond étanche qui permettra de récupérer les fillers pour une analyse complémentaire. Un couvercle sera disposé en haut de la
colonne afin d'interdire toute perte de matériau pendant le tamisage.
On considère que le tamisage est terminé lorsque les refus ne varient pas de plus de 1 % entre deux séquences de vibrations de
la tamiseuse.
Le refus du tamis ayant la plus grande maille est pesée. Soit R1 la masse de ce refus.
Le refus du tamis immédiatement inférieur est pesé avec le refus précédent. Soit R2 la masse du deuxième refus. Cette opération
est poursuivie pour tous les tamis pris dans l'ordre des ouvertures décroissantes. Ceci permet de connaître la masse des refus
cumulés Rn aux différents niveaux de la colonne de tamis. Le tamisat
présent sur le fond de la colonne dutamis est également pesé.
Soit Dx le diamètre pour lequel le tamisât est de x % (ex: D 30 = diamètre du tamis pour lequel on obtient 30 % de passant).
Ce coefficient permet de savoir si la granulométrie est étalée ou serrée, notamment en ce qui concerne les sables.
Ce coefficient vient en complément de Cu dans la classification des sols LCPC (voir tableau de classification des sols LCPC) afin de
déterminer si la granulométrie est bien graduée ou mal graduée ( un sol est mal gradué si une fraction de grains prédomine).
B. Analyse granulométrique par sédimentation
1. OBJECTIF :
Mettre au point la distribution en poids des particules d'un sol dont la plus grande dimension est égale à 80u.m et ia
plus petite supérieure à 1 u.m. Cet essai complète l'analyse granulométrique par tamisage par voie humide d'un sol
2. PRINCIPE:
On mesure la densité d'une suspension en fonction de la vitesse de sédimentation des grains fins. La loi de Stokes
donne, dans le cas de grains sphériques de même masse volumique, la relation entre le diamètre des grains et leurs
vitesses de sédimentation.
Au moyen d'un densimètre, on mesure l'évolution dans le temps de la masse volumique de la solution, et la
profondeur d'immersion de l'appareil. La distribution pondérale de la taille des particules est calculée à partir de ces
données.
4. MODE OPERATOIRE :
• On met le bac dans une étuve pour sécher toute l'eau (à 105 °C pour
les sols insensibles à la chaleur et à 50 °C pour les sols sensibles à la chaleur)
• Verser 2000 cm3 d'eau distillée dans une seconde éprouvette témoin et y
plonger le thermomètre et le densimètre parfaitement propres.
Faire les lectures depuis le début de l'essai aussi longtemps que nécessaire aux
temps suivants en mn :
0.5- 1- 2- 5- 10- 20- 40- 80- 240( 4h)- 1440( 24h)
Avec :
La teneur en eau influe sur la consistance d'un sol. En effet c'est elle qui détermine la capacité des forces de cohésion à
maintenir en place les particules du sol.
Dans chaque Etat de la cohérence, le comportement d'un sol est différent; ainsi, la frontière entre chaque état peut être
défini en fonction d'un changement dans le comportement du sol.
Les limites d'Atterberg sont des constantes physiques conventionnelles qui marquent les seuils entre :
le passage d'un sol de l'état liquide a l'état plastique (limite de liquidité: wl),
le passage d'un sol de l'état plastique a l'état solide (limite de plasticité : wp).
Ces limites ont pour valeur la teneur en eau du sol à l'état de transition considéré, exprimée en pourcentage du poids du
matériau sec.
Ils ont été créés par Albert Atterberg, un chimiste suédois.Ils ont ensuite été affinés par Arthur Casagrande.
Limite de liquidité
La limite de liquidité (wl) caractérise la transition entre un état plastique et un état liquide. C'est la teneur en eau
pondérale, exprimée en pourcentage, au-dessus de laquelle le sol s'écoule comme un liquide visqueux sous l'influence de
son propre poids.
Limite de plasticité
La limite de plasticité (wp) caractérise la transition entre un état solide et un état plastique. Cette limite indique la teneur en
eau pondérale, exprimée en pourcentage, maximale pour travailler un sol et éviter la compaction. Au dessous de cette
limite, le sol est friable ou facilement travaillable d'un point de vue agronomique.
La plasticité est une propriété caractéristique des éléments très fins ou argileux du sol, en relation avec l'existence de
couches d'eau adsorbée avec ou sans électrolytes dissociés. On conçoit donc que les limites d'Atterberg et l'indice de
plasticité d'un sol varient non seulement avec l'importance de sa fraction argileuse mais également avec la nature des
minéraux argileux et des cations adsorbés.
À titre d'exemple, les valeurs les plus fortes de cet indice sont obtenues avec les montmorillonites et plus particulièrement
celles chargées du cation sodium (Na+).
Indice de plasticité
La différence lp = wl — wp est particulièrement importante, c'est l'indice de plasticité qui mesure l'étendue de la plage de
teneur en eau dans laquelle le sol se trouve à l'état plastique.
Suivant la valeur de leur indice de plasticité. Les sols peuvent se classer comme suit :
Li mi t e d e l iq ui d it é :
-APPAREIL DE CASAGRANDE ET CÔNE DE PÉNÉTRATION,
-OUTIL À RA INNRER,
-CALE D'ÉPAISSEUR 10 NUN.
Li mi t e d e p l asti c it é :
-PLAQUE DE MARBRE.
-SÈCHE CHEVEUX,
-CAPSULES DE PESÉE.
Divers :
-ÉTUVE
-BALANCE,
-SPATULE,
-PISSETTE.
-CHRONOMÈTRE INDIQUANT LA SECONDE.
Avant tamisage le matériau doit être imbibé pendant au moins 12 heures. Cette imbibition peut être faite, soit dans des
récipients faciles à nettoyer, soit directement dans le tamis placé dans un bac de dunensions légèrement supérieures .
Après décantation de l'eau de lavage, on siphonnera avec précaution pour ne pas entraîner les éléments inférieurs à 0,40
mm, puis on évaporera l'eau excédentaire à une température ne dépassant pas 60 OC
On recueille ensuite ces éléments inférieurs à 0,40 mm de préférence à l'état pâteux sur lesquels l'essai des Limites
d'Atterberg sera effectué.
Les éléments supérieurs à 0,40 mm doivent être séchés et retamisés à sec dans le bac contenant le mortier. Cette opération
est très importante surtout pour un matériau à granulométne serrée vers 0,40 mm. Les grains voisins de cette dimension
pouvant être tenus par des films d'eau dans le tamis et fausser ainsi la quantité de sable que doit contenir le mortier.
2.4.Limite de plasticité
La mesure de la limite de plasticité se fait après celle de la
limite de liquidité.
Etape 1 :
Sécher le sol en le malaxant sur le marbre et en l'étalant.
Etape 2 :
Former une boulette avec une partie de l'échantillon puis
roulez-la à la main sur le marbre de façon à former un rouleau qu'on amincit
progressivement jusqu'à ce qu'il ait atteint 3 mm de diamètre.
Remarque :
1- Opérer assez lentement de façon que l'amincissement soit bien régulier et surtout
afin d'éviter la formation de petits cylindres creux.
2- Les petits rouleaux doivent avoir une longueur de 10 à 15 cm.
Etape 3 :
Si aucune fissure n'apparaît, le rouleau est réintégré à la boulette. La pâte est malaxée tout
en la séchant légèrement.
La limite de plasticité est obtenue lorsque simultanément, le rouleau se fissure et que son
diamètre atteint 3 mm.
Etape 4 :
Effectuez une mesure de teneur en eau.
Etape 5 :
Effectuer un deuxième essai sur une nouvelle boulette.
La limite de plasticité est la teneur en eau en % du rouleau qui se fissure et se brise lorsqu'il
atteint un diamètre de 3 mm.
La précision de l’essai est de l’ordre du demi-point de teneur en eau pour la détermination de la limite de liquidité et du point de
teneur en eau pour la détermination de la limite de plasticité.
Remarque : la méthode du cône de
pénétration
Un autre essai permet de calculer la limite de liquidité d’un sol: c’est la méthode
du cône de pénétration, qui comme son nom l'indique, consiste à faire pénétrer
une tige avec un bout en cône dans l’argile. Grâce à un mécanisme de retenue après
5 secondes, nous pouvons lire l'enfoncement avec un comparateur. Nous pouvons
ainsi calculer la limite de liquidité du sol, qui est la teneur en eau pour une
pénétration de 17mm
Mode Opératoire
Etape 1 :
• Malaxer la pâte sur la plaque lisse pour obtenir une pâte homogène presque fluide.
• Remplir le récipient normalisé avec une spatule de cette pâte, (attention aux bulles d'air)
• Araser afin d'obtenir une surface lisse et plane.
• Ajuster la pointe normalisée à peu près au centre du récipient et pour qu'elle affleure la surface du sol. (Légère trace
lorsqu'on déplace le récipient)
Etape 3 :
• recommencer les opérations au moins 4 fois avec des teneurs en eau différentes.
La limite de liquidité (wL) est la teneur en eau qui correspond à un enfoncement de 17 mm du cône. Elle est calculée à partir de
l'équation de la droite moyenne ajustée sur les couples de valeurs expérimentales (enfoncement=f(w)).
En dépit de la primauté universelle de la méthode de Casagrande, le pénétromètre cône est souvent considéré comme une
alternative plus cohérente, car il minimise la possibilité de variations de l'homme lors de l'exécution du test.
Essai Proctor
Les caractéristiques de compactage sont déterminées à partir de d'essais appelés Proctor normal ou Proctor modifié. Ces deux
essais, identiques dans leur principe, ne diffèrent que par les valeurs
de certains paramètres de mesure.
1. BUT DE L'ESSAI
L’essai Proctor a pour but de déterminer la teneur en eau
optimale pour un sol de remblai donné et des conditions de
compactage fixées, qui conduit au meilleur compactage possible ou encore capacité
portante maximale.
2. PRINCIPE DE LA MÉTHODE
L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame normalisée, selon
un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa teneur en eau et son
poids spécifique sec après compactage.
L’essai est répété plusieurs fois de suite sur des échantillons portés à différentes teneurs en
eau. On définit ainsi plusieurs points d’une courbe (γd;w) ; on trace cette courbe qui représente
un maximum dont l’abscisse est la teneur en eau optimale et l’ordonnée la densité sèche
optimale.
3. MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Moule CBR (éventuellement Proctor),
Dame Proctor normal ou modifié,
Règle à araser,
Disque d’espacement,
Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau,
Tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant de
l’échantillon),
Truelle, spatule, pinceau, etc…
Eprouvette graduée 150 ml environ,
Petits récipients (mesures des teneurs en eau),
Balance portée 20 kg, précision 5 g,
Balance de précision 200 g, précision 0,1 g,
Etuve 105°C ,
Burette à huile.
4. MODE OPERATOIRE
4.1. Préparation de l’échantillon :
Ecraser les mottes à la main ou au malaxeur, mais pas les éléments pierreux, et homogénéiser soigneusement le matériau (sa
teneur en eau doit être homogène).
Sécher le matériau à l’air ou à l’étuve (3 à 5 heure à 60°C), pour faciliter le tamisage et pour débuter l’essai avec une teneur en
eau inférieur à la teneur en eau optimale Proctor (l’essai est fait à teneur en eau croissante ).
4.2. Détermination de la teneur en eau de départ :
L’expérience montre qu’il est bien d’avoir 2% de différence de teneur en eau environ entre chaque point (courbe harmonieuse).
4% est un maximum.
Il est souhaitable de commencer les essais à une teneur en eau w qui se situe environ à 4 ou 5% au–dessous de wopt. (wopt. en
générale entre 10 et 14 %).
Si D ≤ 5 mm (et seulement dans ce cas), le moule Proctor est autorisé, mais le moule CBR est conseillé,
Si 5< D ≤ 20 mm, utiliser le moule CBR (sol conserver intact avec tous ses constituants),
Si D > 20 mm, mais refus ≤ 25 %, l’essai se fait dans le moule C.B.R., (sol écrêté à 20 mm),
Rappel : D > 20 mm, mais refus > 25 %, l’essai Proctor ne peut être fait !
L’ensemble de la surface doit être compactée pour chaque couche comme suit :
(voir fig)
Exécution de l'essai:
Assembler moule + embase + disque d’espacement (si moule C.B.R.) +
disque de papier au fond du moule (facilite le démoulage) ; puis :
En cas d’écrêtage à 20 cm, faire les corrections suivantes :
* déterminer g = (Poids des gros éléments ( D> 20 mm )) / ( Poids total ( éléments fins et gros )),
* w corrigée = w mesurée * (1 - g)
* γd corrigée = γd mesurée * 1 / K avec K = 1 – g * ( γs - γd mesurée) / γd mesurée.
Les coordonnées de l’optimum Proctor se déduisent de la courbe. ; Elles s’expriment :
On portera le résultat sur le modèle suivant :
Essai
de
gonflement à l’oedomètre
1. Objectif :
Déterminer la nature du sol (gonflant ou non gonflant) et dans le cas ou le sol est
gonflant, déterminer la pression de gonflement afin d’apprécier le comportement
d’ouvrage pouvant être affectés par la présence de matériaux gonflants.
2. Principe :
Cet essai est effectué en deux phases :
L’éprouvette de sol est placée dans une enceinte cylindrique rigide (oedometre). Si le sol
est gonflant en passe à la deuxième phase qui consiste à charger l’éprouvette jusqu’à remettre à zéro la hauteur de gonflement
et puis calculer la pression de gonflement en fonction de masse ajoutée.
3. Matérielles utilisées :
Cellule oedométrique ou moule de section
20 ml (ou 40ml) comportant les détaillés
sur la figure suivante.
Bâti de consolidation comportant un levier
qui transmet les charges avec un rapport
de (9 ou 10 ou 11).
Série de poids avec fendage
Un comparateur au 1/100 mm ; course 25
m
Matériels divers pour taillage des
éprouvettes.
Une balance de précision 1/100 g.
Un chronomètre
4. Mode opératoire :
Enduire l’intérieur de la trousse
coupante de graisse non
dégradable dans l’eau.
Découper l’échantillon en utilisant
la trousse coupante.
Dresser les deux bases.
5. Expression et résultats :
Déterminer la pression de gonflement selon la masse ajoutée
Exemple :
Oed n° :
* Caractéristique de confection :
- Avant l’essai :
- Après l’essai :
Il lui fait suite une consolidation secondaire qui correspond à des phénomènes physico-chimiques complexes qui dépendent
fortement de la nature du sol en question. Notons que dans le cas des sols non saturés on observe d’abord une consolidation
instantanée due à la compressibilité de l’air.
Les déformations du sol engendrées par les charges apportées par les ouvrages de génie civil ou par les contraintes
provoquées par les travaux en souterrain ne doivent pas mettre en péril les structures elles-mêmes. Elles ne doivent pas a fortiori
atteindre la limite qui provoque la rupture des massifs de sol ou de roche, par exemple lors du poinçonnement du sol sous une
fondation ou lors du glissement de terrain qui bouscule un mur de soutènement en entraînant la ruine de l'ouvrage. Dans
certains cas, c'est la structure qui apporte des contraintes sur les massifs (appuis d'un barrage-voûte sur ses rives), dans d'autres,
c'est le sol qui exerce des contraintes sur la structure (revêtement d'un tunnel). Dans tous ces exemples, il s'agit de problèmes
ordinaires de mécanique, comme on en rencontre pour la construction d'une machine, d'un pont, d'un navire ou d'un avion.
1. Objectif :
Etudier la consolidation d’un sol saturé soumis à des charges verticales, drainé suivant cette direction et
maintenu latéralement par une paroi rigide.
Cet essai permet de prévoir la durée et l’importance des tassements des sols sous une charge donnée en
fournissant les caractéristiques du sol suivantes :
L’indice de compression Cc
L’indice de gonflement Cs
Le coefficient de consolidation Cv
La contrainte de pré consolidation du sol δ’ c
Le module oedométrique Eoed.
L’essai complet consiste à étudier la consolidation pour une progression géométrique de charge (méthode classique). On
étudie alors pour chaque charge l’évolution des tassements dans le temps jusqu’à stabilisation.
La charge est appliquée par paliers maintenus constants successivement croissants et décroissants suivant un programme
défini. Les variations de hauteur de l’éprouvette sont mesurées pendant l’essai en fonction de la durée d’application de la charge.
Les mesures de tassement final pour chaque charge nous permet tracer la courbe de chargement qui nous permettra de
déterminer si, pour une contrainte donnée, le sol est sur ou sous-consolidé.
Les mesures de l’évolution des tassements pour une charge donnée nous permettent, quant à elles de déterminer le
coefficient de consolidation Cv (qui a les dimensions d’une accélération), le tassement final et le coefficient de compressibilité.
3. Matériels utilisés :
Le même équipement que celui de l’essai de gonflement.
4. Mode opératoire :(Remarque : la procédure décrite ici n’est applicable que
pour les sols non gonflants et non reconstitués)
Préparation de l’échantillon :
Chargement de l’éprouvette :
Premier cycle : chargement Les paliers de chargement sont définis comme suit :
Pour tracer la courbe de consolidation relative à un palier, les mesures de l’indication du comparateur se feront de préférences
aux tempes suivantes :
6’’, 15’’, 30’’, 1’, 2’, 4’, 8’, 15’, 30’, 1h, 2h, 4h, 8h, 24h
L’essentiel est de tenir compte de cette progression et de noter exactement le temps réels de lectures.
Après déchargement total, enlever rapidement l’éprouvette en la chassant avec le piston de démoulage. Sécher l’eau du surface,
peser l’échantillon et le mettre à l’étuve pour déterminer sa teneur en eau de saturation (sol).briser ensuite l’éprouvette pour
apprécier l »existence possible de l’hétérogénéité.
Expression et résultats :
La courbe de compressibilité est la courbe qui relie les points expérimentaux dans le diagramme [indice de vide e de l’échantillon
à la fin du palier de chargement en fonction de la contrainte effective de consolidation.], En échelle semi-log
e= ei-∆h*(1+ei)/hi
L’indice de vide est calculé comme suite :
Tracer la droite MN issue de l’ajustement sur la courbe des 3 derniers points expérimentaux des paliers de
chargement
L’indice de gonflement Cs est la pente de la droite DL: Cs= ∆e/∆ log
δ’v [droite DL]
L’indice de gonflement Cc est la pente de la droite MN: Cc= ∆e/∆ log δ’v [droite MN]
L’indice de vide e0 du sol en place est l’ordonnée du point E de la droit DD qui a pour abscisse log δ’v0.
Le module oedométrique Eoed est déterminé pour chaque palier de
chargement entre deux contraintes successives Eoed = hn*(δ’vn+1 - δ’vn)/(hn-hn+1)
L'ESSAI PRESSIOMETRIQUE
1. Principe de l'essai
Le pressiomètre inventé par Louis Ménard en 1955 est un appareil fréquemmenent utilisé de nos jours dans les projets de
fondations. Son utilisation s'est largement étendue grâce aux travaux effectués par les divers Laboratoires spécialisés en
géotechniques
Cet essai est praticable dans tous les types de sols et de roches et c'est le seul essai fournissant à la fois un critère de rupture et
un critère de déformabilité du sol.
Il s'agit d'un essai de chargement statique du terrain en place effectué grâce à une sonde cylindrique dilatable radialement
introduite dans un forage.
L'essai permet d'obtenir une courbe de variation des déformations volumétriques du sol en fonction de la contrainte appliquée,
et de définir une relation contrainte-déformation du sol en place dans l'hypothèse d'une déformation plane.
Ces paramètres sont ensuite inscrits sur des tableaux de corrélation pour déterminer la contrainte admissible et le tassement des
fondations. La courbe représentant la variation du volume de la sonde en fonction de la pression appliquée est appelée courbe
pressiométrique.
Dans l'essai pressiométrique classique, il faut réaliser un forage dont l'état de surface des parois doit être le plus parfait possible,
pour permettre à la sonde du pressiométre (sonde cylindrique dilatable) d'appliquer une pression sur les parois du forage et de
mesurer la déformation du terrain qui en résulte. La qualité des résultats dépend beaucoup de celles des parois du forage.
Pour réaliser un forage adéquat, on doit donc utiliser une technique adaptée aux conditions du sol rencontré à savoir : un choix
approprié des outils, de la vitesse de rotation et de pénétration, de la pression et de la circulation du fluide de forage ainsi que de
Avant d'effectuer un essai, il faut étalonner la sonde, en la gonflant à l'air libre, ainsi on obtient la résistance propre de la sonde.
Puis, après avoir placé la sonde au niveau souhaité, on injecte de l'eau dans la sonde afin d'appliquer une pression radiale
croissante par paliers successifs, sur les parois du sol. A chaque palier, on procède à 3 lectures de variation de volume d'eau
injecté à 15, 30 et 60 secondes.
On a alors la courbe brute pour chaque profondeur, qui est par la suite corrigée pour enlever la résistance propre de la sonde.
2. Appareillage
Un pressiométre comporte trois parties :
Elle comporte trois cellules. La cellule centrale, dite de mesure, gonflée à l'eau et
deux cellules d'extrémité dites cellules de garde gonflées au gaz. La cellule standard
a un diamètre extérieur de 5, 7 cm et une longueur totale de 45 cm. La cellule de
mesure a une longueur de 21 cm.
Le CPV et la sonde sont reliés par deux tubes plastiques semi-rigides coaxiaux
servant à conduire l'eau et le gaz sous pression.
3. Mise en œuvre :
Après forage, la paroi doit demeurer intacte pour
permettre l’insertion de la sonde.
4. Résultats :
Au cours de l’essai, on note successivement les valeurs
de la pression et de la déformation du sol à chaque
palier sur une feuille :
Tableau des plages de valeurs de E et Pl généralement mesurées pour les principaux types de sols
La pression limite reflète directement la capacité portante : Qa = (C× PL/F) où :
Le module pressiométrique est un module de distorsion du terrain caractérisant la phase pseudoélastique de l'essai. Il joue un
rôle important dans les calculs de tassements et des fondations. Il est define par:
E = (1 + ν) 2V (ΔP/ΔV) Où :
ν = coefficient de Poisson
V = volume initial de la cavité
ΔP/ΔV = variation de pression relative à la variation de volume.
L'appareillage est relativement simple, robuste et léger. Les essais sont réalisables dans tous les types de sols à condition de bien
choisir la technique de mise en place de la sonde. Cet essai permet d'aborder les problèmes de stabilité à court terme et
d'évaluer valablement les tassements lorsque ceux-ci sont faibles (quelques centimètres). De plus on obtient quasi
instantanément un ordre de grandeur de la pression admissible.
· Inconvénients
Pour la mise en place de la sonde, il est nécessaire de faire un forage de bonne qualité. L'essai est ponctuel et ne permet pas des
mesures en continu (un essai tous les 100 à 150 cm de profondeur).
La méthode de forage dépend de la nature des formations géologiques, de l'hydrogéologie ainsi que du but recherché (mesure,
prélèvement, équipement).
La tenue des parois de forage est nécessaire pour permettre une foration correcte et la réalisation de l'essai. Deux procédés sont
utilisés : le tubage et la boue de forage.
la boue de forage est un liquide visqueux qui exerce une pression sur la paroi de forage pour assurer, entre autres, une fonction
de soutènement.
2. PRINCIPE DE LA MÉTHODE
Schématiquement, on mesure d’abord in situe le volume total V occupé par un échantillon de sol au moyen d’un densitomètre à
membrane. Puis, dans un 2ième temps, en laboratoire, on détermine pour l’échantillon remanié son poids humide et sec.
Le densitomètre à membrane c’est un cylindre dans lequel coulisse un piston poussant de l’eau ; à sa base on adapte une
membrane en caoutchouc déformable ; en actionnant le piston on pousse l’eau qui elle-même pousse la membrane, de sorte que
la membrane épouse de manière précise le volume disponible (en l’occurrence le volume qui était occupé par l’échantillon de
terre remanié).
Une graduation à vernier le long du piston, permet de mesurer avec précision les variations de volume (V = V2 – V1).
3. MATÉRIEL NÉCESSAIRE
_ Caisse à outil (conseillé),
_ Truelle à maçon (pour aplanir la surface d’application de l’embase du densitomètre),
_ Serre joint métallique type crampon (quantité 3 : pour bien maintenir en place le
densitomètre pendant l’essai),
_ Masse 1 Kg (pour planter les serres joint),
_ Tenaille (pour retirer les serres joints après essai),
_ Burin (pour creuser le trou et obtenir l’échantillon de terre remaniée),
_ Louche à cuisine (pour récupérer l’échantillon de terre remaniée),
_ Cuillère de laboratoire (pour récupérer l’échantillon de terre remaniée),
_ Règle graduée (pour mesurer la profondeur du trou),
_ Pinceau (3 cm de large environ ; pour récupérer la terre remaniée déposer sur l’embase
du
densitomètre, la louche, le burin, etc … ),
_ Sceau ou sachet hermétique d’environ 3 litres (pour le transport en laboratoire de
l’échantillon de
terre remaniée, et pour un densitomètre de 3 litres),
_ Clé de 12 (pour changer la membrane le cas échéant),
_ Membrane (au moins une sur l’appareil ; une seconde de rechange conseiller),
_ 3,5 litres d’eau (pour densitomètre de 3 litres ; indispensable pour recharger en eau l’appareil après
changement de la membrane),
_ Etuve ou four à micro-onde 700 W,
_ Balance de précision (0,1g).
4. MODE OPERATOIRE
a/ Préparation pour la phase essais in situe (étape 1)
- Dresser le sol à l’emplacement où on veut effectuer la mesure (règle à araser, truelle, ..),
- Fixer la base amovible du densitomètre, au moyen des serre joints de type crampons,
- Vérifier la membrane, et remplir l’appareil d’eau si nécessaire
(remplacement de la membrane, ..)
- Eliminer toutes les bulles d’air du densitomètre par le bouchon
Purgeur