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3 – L’évolution du CDT
A. Définition
La suspension intervient quand le salarié cesse temporairement d’exécuter ses obligations
contractuelles, soit de son propre fait, soit du fait de l’employeur, soit pour une cause étrangère aux
parties, sans que le contrat soit rompu.
Avertir
Le salarié doit avertir son employeur de son absence ou sa prolongation d’absence, par la remise
d’un certificat médical, dans un délai de 48h max. ne pas respecter ce délai est une faute pouvant
constituer un motif de licenciement et en aucun cas un motif de démission.
Se soumettre à la contre-visite médicale patronale éventuel
Visite médical organisé par l’employeur, si le salarié refuse la contre-visite ou absent de son domicile
en dehors des heures de sortie autorisé, il perd l’indemnisation complémentaire, sauf motif légitime.
Si médecin pense que l’arrêt n’est plus justifié, le salarié devra reprendre le travail.
Le respect de son obligation de loyauté
Le salarié doit restituer à son employeur les informations et outils utiles à la pratique de l’activité.
Non-respect de cette obligation est un motif de licenciement.
Ne doit pas travailler pour le compte d’un autre employeur concurrent, ni d’avoir un comportement
déloyal.
B. Les obligations de l’employeur
1. Concernant la rémunération
L’employeur n’a pas d’obligations de verser le salaire, le salarié peut quand même percevoir sous
conditions des IJ de la sécurité sociale à partir du 4 ème jour d’arrêt et une indemnisation
complémentaire patronale au-delà du 7 ème jour.
2. Sur l’ancienneté et les congés payés
Le salarié conserve son ancienneté et son droit aux CP, mais la durée d’absence n’est pas prise en
compte pour le calcul.
3. La période d’essai va être prolongée de la durée de l’absence
C. La reprise du travail
La visite médicale de reprise
Si l’arrêt dure plus de 30j, l’employeur doit saisir le médecin du travail, pour organiser l’examen de
reprise. Il doit se dérouler le jour de la reprise ou au plus tard dans les 8j. Examen a pour objectif de
vérifier que le poste du salarié soit compatible avec son état de santé ou de préconiser des
aménagements ou d’émettre un avis d’inaptitude.
La visite médicale de pré-reprise
Pour les arrêts de plus de 3 mois, à l’initiative du médecin traitant ou du travail ou du salarié, à pour
objectif de favoriser le retour du salarié dans l’entreprise, recommander des aménagements, des
adaptations, ou d’organiser le reclassement du salarié.
A. Principe
Un AT se produit pendant le temps de travail et sur le lieu de travail, il est présumé être un AT quel
qu’en soit la cause.
La MP est contractée du fait du travail et inscrite sur les listes officielles de la SS. Elle est reconnue
par expertise.
Dans les deux cas, le CDT est suspendu pendant la durée résultant de l’AT ou de la MP, l’employeur
ne peut pas rompre le CDT pendant la suspension.
A. Le congé maternité
1. La durée du CM
Il débute 6 semaines avant la date présumée de l’accouchement et se termine 10 semaines après. Un
aménagement est possible en cas d’état pathologique.
On a 2 semaines de congés prénatals et 4 semaines de congés postnatals.
A partir de la 3ème naissance, le congé prénatal est de 8 semaines et le postnatal de 18 semaines,
possible pour la salariée de reporter une partie des congés prénatals en postnatal.
2. Interdiction absolue d’emploi
L’employeur ne peut pas employer une salariée pendant son CM.
3. La rémunération de la salariée
Perçoit des IJ versées par la CPAM égale au salaire journalier de base, un indemnisation
complémentaire prévoyant le maintien de salaire peut être prévue par les conventions collectives.
4. Les effets du congé maternité sur le CDT
Le CM est pris en compte pour le calcul des CG et de l’ancienneté. Lors de son retour, la salariée doit
retrouver son poste ou un emploi similaire.
Elle doit voir le MDT dans les 8 jours suivant sa reprise.
La salariée a doit à un entretien professionnel avec son employeur pour déterminer ses perspectives
d’évolution professionnelles.
Elle a droit aux augmentations générales pendant son CM et de la moyenne des augmentations
individuelles relevant de la même catégorie professionnelle.
A la fin du CM ou dans les deux mois qui suivent la naissance de l’enfant, la salariée peut choisir de
démissionner dans préavis ni indemnité.
La période de CM est prise en compte pour le calcul des droits ouverts au titre du CPF.
B. L’interdiction de licencier
1. Le principe
Interdiction pour l’employeur de licencier la salariée pendant sa grossesse et jusqu’à la 10 ème semaine
de son CM.
Sauf en cas de fautes graves non liées à la grossesse ou pour l’impossibilité de maintenir le contrat
pour un motif étrangé à la grossesse.
L’interdiction s’applique également pour un congé d’adoption.
Pour bénéficier de cette protection contre le licenciement, la salariée doit adresser à son employeur
un certificat médical attestant de sa grossesse.
2. Les sanctions
Le licenciement violant les règles légales est nul. La salariée pourra réintégrer son poste, à défaut
l’employeur devra verser une indemnité égale à au moins 6 mois de salaire, plus le salarie qui aurait
été perçus pendant la période couverte pendant la nullité et à l’indemnité de licenciement.
C. Le congé paternité
Accordé sans condition d’ancienneté et peu importe le CDT. Il dure 25 jours calendaires et il
comporte 2 périodes. Une période obligatoire de 4 jours à la suite du congé de naissance et une
seconde période de 21 jour fractionnée en 1 ou 2 fois (chaque période doit durer au minimum 5
jours).
Délai pour le prendre est de 6 mois suivant la naissance, il faut faire la demande à l’employeur par
écrit.
D. Le congé d’adoption
Ouvert à la mère et au père qui adopte, le congé commence la semaine qui précède l’arrivée de
l’enfant, il peut durer entre 10 et 22 semaines.
Congé partagé entre les deux parents, la durée maximale est augmentée de 11 jours.
Le CdA suspend le CDT et produit les mêmes effets que le CM, le salarié peut bénéficier des IJ de la
sécurité sociale.
E. Le congé parental d’éducation
Père ou mère ayant au moins 1 an d’ancienneté à la naissance de l’enfant, peut bénéficier à l’issue
du CM, d’un congé PdE d’une durée initiale d’un an, renouvelable 2 fois, sans dépasser les 3 ans de
l’enfant.
Possible de choisir de travailler à temps partiel, minimum 16h/semaine. A la fin du CPdE, le parent
doit retrouver son poste ou un similaire, il a le droit à un entretien professionnel pour organiser son
retour et ses besoins en formation.
A. Le principe légal
S’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, tous les CDT en cours au jour
de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel, règle d’ordre public.
1. Les conditions posées par la jurisprudence
Pour la cour de cassation, le transfert d’entreprise doit réunir 4 conditions :
Le transfert d’une entité économique autonome : actifs permettant l’exercice d’une
activité économique.
Le transfert d’une entité poursuivant un objectif propre
La poursuite ou la reprise de l’activité : il ne doit pas y avoir une disparition de l’activité
au moment du transfert.
L’existence d’un contrat de travail en cours
2. Les principaux cas d’application du transfert légal
Le code du travail, liste les cas constitutifs d’un transfert. La jurisprudence a ajouté des cas, la
location-gérance, le changement de prestataire de service, la reprise d’une activité de droit privé par
une PM de droit public.
A. Définitions
Il s’agit de la modification qui porte sur un élément essentiel du CDT, cad, un élément considéré
comme fondamental, d’après la jurisprudence sont considérés comme essentiel :
1. La rémunération contractuelle
C’est toujours une modification du contrat, même si cette modification est minime et même si elle
est plus avantageuse pour le salarié.
2. La qualification professionnelle
La modification de la qualification professionnelle peut résulter d’une augmentation ou d’une
diminution des responsabilités.
3. La durée du travail et les horaires de travail
La durée du temps de travail est un élément du CDT et ne pourra être modifié qu’avec l’accord du
salarié.
L’horaire de travail, concerne le pouvoir de direction de l’employeur, possible de le modifier sans
l’accord du salarié sauf pour 4 cas :
- Si le changement entraîne un bouleversement total de l’horaire de travail.
- Si les horaires ont été contractualisés ou ont été déterminants entre les parties.
- Si la modification des horaires porte une atteinte excessive aux droits du salarié et au respect
de sa vie personnelle et familiale.
4. Le lieu de travail
Le changement du lieu de travail peut ou non être une modification du CDT (3 situations) :
- Il n’y a pas de clause de mobilité, ni de clause expresse relative au lieu de travail dans le CDT
signé. Dans ce cas, il y a une modification du contrat en cas de changement de lieu de travail
dans un secteur géographique différent de celui où le salarié travaillait avant. A
l’appréciation des juges sur la décision.
- Il n’y a pas de clause de mobilité mais il y a une mention claire et précise du lieu de travail.
Dans ce cas, la modification du lieu de travail est toujours une modification du CDT.
- Il y a une clause de mobilité dans le CDT, le salarié doit la respecter et il ne s’agit pas d’une
modification du CDT.