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Master spécialisé : FFC Semestre 1 Année universitaire : 2021/2022

Débat économique et financièr

Exposé N° 2 :

L’INFLATION ET CHOMAGE

Encadré par : Dr. IHADYAN Abid

Réalisé par : AIT M’HAND SOUKAINA


SLIMANI Soukaina
SYABRI Yousra
MOULAY Jouairia
FATHALLAH Abdelali
SALIM Oussama
BEN SLIMAN Roua
Plan du document

I. DEFINITION ET TYPES DE L’INFLATION


1. Définition de l’inflation
2. Les différents types de l’inflation
II. LES CAUSES, CONSEQUENCES ET MESURES DE L’INFLATION
1. Les causes de l’inflation :
2. Conséquences de l’inflation
3. Mesures de l’inflation
III. DEFINITION ET TYPES DE CHOMAGE
1. Définition de chômage
2. Les différents types de chômage
IV. LES CAUSES ET LES MESURES DU CHÔMAGE
1. Les causes de chômage
2. Les mesures de chômage
V. LE RAPPORT ENTRE LE CHOMAGE ET L’INFLATION
VI. LES MESURES ADOPTES POUR LUTTER CONTRE
L’INFLATION AU MAROC
VII. CHOMAGE AU MAROC : SITUATION DU MARCHE DE
TRAVAIL
INTRODUCTION
La croissance économique est un processus fondamental des économies
contemporaines, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources
minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi
qu'au progrès technique.
Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée d’avantage de biens et de
services. A long terme, la croissance a un impact important sur le niveau de vie des sociétés
qui en sont le cadre. De même, l’enrichissement qui résulte de la croissance économique peut
permettre de faire reculer la misère matérielle.
La croissance de la population active augmente mécaniquement le taux du chômage
(les entrants sur le marché du travail ne trouvent pas immédiatement un emploi). D’où la
nécessité de réaliser un certain niveau de croissance économique aux fins de stabiliser l’emploi
et de maintenir le taux du chômage dans des niveaux acceptables.
Pour valoriser les effets de la croissance économique sur le bien être des acteurs
économiques, l’augmentation de la production devrait être accompagnée d’une maitrise du taux
d’inflation. Faute de ceci, on risque d’induire les acteurs dans des situations d’illusions.
Au moment où la troisième vague de l’épidémie de Covid-19 est entrée dans une phase
descendante au Maroc, faisant revenir, surtout avec la prochaine réouverture des frontières et
la levée des restrictions sanitaires, un début d’optimisme pointe du côté de l’économie.
Néanmoins cet optimisme ne doit pas nous faire perdre de vue certaines difficultés suite aux
perspectives d’un retour de l’inflation et surtout d’une aggravation de la situation du chômage
de ces milliers de jeunes. Chômage, dû, en grande partie, aux difficultés d’accès au marché du
travail. Difficultés accentuées par la pandémie du coronavirus. En effet, notre jeunesse souffre
d’un chômage massif, en particulier dans la catégorie des 15-24 ans vivant en milieu urbain.
I. DEFINITION ET TYPES DE L’INFLATION
L’inflation est un phénomène économique majeur de la période ouverte par la seconde
guerre mondiale, multiforme par l’échelle (inflation rampante, hyperinflation), la durée
(inflation courte, inflation longue) ou le lieu (pays industrialisés, pays en développement) de
ses manifestations, l’inflation est au carrefour des politiques gouvernementales et de la
réflexion économique. 1
1. Définition de l’inflation
Etymologiquement, le terme <Inflation> vient du mot <Inflar>, qui signifie enfler,
gonfler, c’est aux Etats-Unis, lors de la guerre de sécession, qu’il fut employé pour la première
fois pour désigner l’émission exagérée de dollars. En réalité, les modifications intervenues
depuis un siècle dans les conditions économiques générales et dans les systèmes monétaires
interdissent de se rallier à cette conception comme à celle qui lui a succédé à partir de 1940.2
L'inflation consiste en un désajustement général de l'économie d'un pays. Sa
conséquence la plus visible est la hausse globale, cumulative et auto-entretenue des prix, qui
peut donner un coup de fouet à la croissance, mais a des conséquences néfastes, à terme, sur la
balance commerciale du pays et entraîne le ralentissement de son activité économique.
L’inflation est la perte du pouvoir d'achat (le pouvoir d'achat est la capacité d'achat en termes
de biens et services marchands d'une quantité donnée de monnaie. Pour un ménage, le pouvoir
d'achat mesure sa capacité à consommer grâce à son revenu disponible.) de la monnaie. C’est
un déséquilibre économique Il s'agit d'un phénomène persistant caractérisé par u ne
Augmentation injustifiée, générale et durable des prix qui s’auto entretien même après la
disparition éventuelle de sa cause initiale.
Cette définition implique que : 3
 La hausse des prix doit être générale : c'est-à-dire qu’elle doit toucher tous les biens (ex
: alimentation, logement, habillement, etc.).
 La hausse des prix doit être durable : c'est-à-dire qu’elle doit se prolonger sur plusieurs
années.
 La hausse des prix s’auto entretien.
La valeur d’un dirham n’est pas constante lorsqu’il y a de l’inflation. On détermine la
valeur d’un dirham en termes de pouvoir d’achat, qui représente les biens réels et matériels que
l’argent peut acheter. Lorsque l’inflation est en hausse, le pouvoir d’achat baisse. Par exemple,
si le taux d’inflation est de 2 % par an, alors théoriquement un paquet de chewing-gums à 1 Dh
coûtera 1,02 Dh au bout d’un an. Après l’inflation, votre dirham ne pourra plus acheter les
mêmes biens qu’auparavant.

1
www.mawarid.ma, < l’inflation > , page 2
2
www.mawarid.ma, < l’inflation > , page 4
3
fr.scribd.com , < Problèmes Economiques et Sociaux >, Pr. Omar AKHSAS
2.
Les différents types de l’inflation 456 7

Un taux d'inflation élevé est généralement considéré comme un danger pour le pouvoir
d’achat et la croissance économique d’un pays. L’inflation est une augmentation constante
du niveau général des prix pour les biens et services. Elle se mesure annuellement et se présente
sous forme de pourcentage. Lorsque l’inflation augmente, le pouvoir d’achat de chaque dirham
que vous possédez diminue d’autant.
a. Déflation ou inflation négative :

La déflation une baisse durable et auto-entretenue du niveau général des prix.


Elle désigne une diminution de la moyenne de l’ensemble des prix dans une zone économique
donnée, constatée sur une période durable (plusieurs trimestres consécutifs). Elle se caractérise
donc par une hausse du pouvoir d’achat de la monnaie sur la période concernée.
Si le phénomène ne touche qu’une partie ou un secteur spécifique de l’activité économique, on
parle alors de déflation sectorielle, dont les causes et les conséquences se distinguent de celles
d’une déflation généralisée (voir plus bas).
b. Désinflation :
La désinflation désigne le ralentissement de l’inflation (ou une baisse ponctuelle du niveau
général des prix)
La désinflation signifie que l’on est en période d’inflation mais que cette inflation, en restant
positive, diminue. La désinflation caractérise donc une situation de décélération de l’inflation,
une baisse du rythme de l’augmentation des prix.
La désinflation est aussi un objectif de politique économique : elle devrait permettre à la fois
de gagner en compétitivité-prix et d'améliorer la progression du pouvoir d'achat.
c. Stagflation :
La stagflation est une situation d'une économie qui souffre simultanément d’une croissance
économique faible ou nulle et d'une forte inflation.
d. Inflation galopante ou Hyperinflation :
L’hyperinflation correspond à la situation d’une économie affectée par une inflation
extrêmement élevée, échappant à tout contrôler. Elle est donnée lorsque la dépréciation
monétaire se produit rapidement et sur de courtes périodes.
Plus généralement cependant, l’hyperinflation naît d’un déficit budgétaire élevé, que l’État ne
parvient pas à financer autrement qu’en créant de la monnaie, ce qu’on appelle communément
« faire tourner la planche à billets ». Cet accroissement de la masse monétaire conduit à une

4
https://www.etudier.com , Les différents types d’Inflation

5
fr.scribd.com , < Problèmes Economiques et Sociaux >, Pr. Omar AKHSAS
6
www.beobank.be, que faut-il savoir au sujet des différents types d’inflation?
7
https://www.businessinternational.fr, les types d’inflation.
hausse des prix. En effet, si une quantité de monnaie plus élevée est disponible pour une même
quantité de biens, alors il en résulte une hausse des prix.
e. Inflation rampante :
L’inflation est dite rampante lorsque le taux de la hausse des prix est faible mais continu. Ce
type d'inflation est commun à tous les pays développés.
f. Inflation déclarée ou ouverte :
Une telle inflation se traduit par une hausse générale rapide et cumulative des prix,
accompagnée la plupart du temps d'une augmentation de la quantité de monnaie en circulation.

II. LES CAUSES, CONSEQUENCES ET MESURES DE


L’INFLATION 8

1. Les causes de l’inflation :


Les économistes distinguent plusieurs causes d’inflation :
Les causes conjoncturelles :
a. Inflation par la demande (inflation keynésienne) :
Si la demande d’un produit ou d’un service excède l’offre, alors dans ce cas la forte
demande va conduire à l’augmentation des prix. Cet excès de demande peut provenir de
l’anticipation des agents économiques, ou bien d’une offre de crédits bancaires trop
dynamiques.
b. Inflation par les coûts (classiques et néoclassiques) :
L’inflation est causée par les couts si un élément des couts augmente, la hausse des
couts se répercute alors sur les prix de vente. Il s’agit donc d’une augmentation au niveau : des
matières premières, de la rémunération et du taux d’intérêt et d’impôt.
c. Inflation par la monnaie :
L’émission excessive de la monnaie par les autorités monétaires provoque la hausse des
prix. C’est le cas d’une croissance de la masse monétaire trop importante par rapport à la
croissance de la production.
Les causes structurelles :
a. La structure de marche :
Le monopole et l’oligopole de paix réduisent la concurrence, et par conséquent accroissent le
niveau des prix.
b. Les conflits sociaux :

8
https://www.etudier.com les causes et les conséquences de l’inflation
La confrontation sociale peut diminuer la production et donc l’offre, ce qui implique une
augmentation des prix.

2. Les conséquences de l’inflation :


Il y a deux types de conséquences :
a. Les conséquences économiques :
 Baisse de la demande
 Reduction des exportations
 Investissements découragés
 Croissance économique faible ou nulle
b. Les conséquences sociales :
 Faible création d’emploi
 Risque de licenciements (chômage)
 Baisse du pouvoir d’achat des consommateurs
3. Les mesures de l’inflation
L'inflation est mesurée au Maroc par le Haut-Commissariat au plan (HCP) et par BANK AL
MAGHREB. On peut trouver les données de l'inflation sur les sites de ces institutions. Depuis
novembre 2009, la mesure officielle de l'inflation au Maroc est l'indice des prix à la
consommation qui a remplacé l'indice du coût de la vie.
•L'indice des prix à la consommation est un instrument de mesure de l'évolution, au cours du
temps, du niveau général des prix des biens et services consommés par les ménages résidents
sur le territoire.
C'est un indicateur économique de l'inflation d'un pays.

Les éléments 2020 2021 Coefficient de


pondération
Produits alimentaires 121,3 122 42%
Produits non alimentaires 107 108,7 58%
IPC 113 114,2 100%

Formules : 9

Indice général = Σ Indices × Pondérations Taux d’inflation= Indice général 2 – Indice général 1 × 100
Σ Pondérations Indice général 1

9
https://fr.scribd.com/document/113012495/L-Inflation
 Un indice synthétique est une grandeur qui résume un ensemble d’indices simples.
On calcule ces indices pour mesurer l’évolution du niveau général de prix, ces prix
concernent plusieurs produit, ainsi on il faut disposer du prix et de la quantité de chaque
produit entre deux périodes
Les indices synthétiques sont : 10
 L’indice Laspeyres (des prix et quantités)
 L’indice Paasche (des prix et quantités)

Indices Prix Quantité

∑ P1Q 0 ∑ Q 1P0

LP = × 100 LP = × 100
∑ P0Q0 ∑ Q0 P0
Laspeyres
Moyenne arithmétique des prix Moyenne arithmétique des
pondérés par les quantités de quantités pondérées par les prix de
l’année de base l’année de base

∑ P1Q 1 ∑ Q1P1
PP= × 100 PQ = × 100
Paache ∑ P0Q1 ∑ Q0P1

Moyenne arithmétique des prix Moyenne arithmétique des


pondérés par les quantités de quantités pondérés par les prix de
l’année actuelle l’année actuelle

10
https://fr.scribd.com/document/113012495/L-Inflation
Exercice :
2020 2021

Prix (dh) Quantité Prix (dh) Quantité


P Q P Q

Bœuf 70 100 80 120

Poulet 15 80 17 95

Chocolat 17 65 15 75

Travail à faire :
1-Calculez l’indice Laspeyres (prix et quantité)
2-Calculez l’indice Paasche (prix et quantité)
Solutions :

(80∗100)+(17∗80)+(15∗65)
𝐿𝑃 = X100=111,07
(70∗100)+(15∗80)+(17∗65)

Au Maroc selon Laspeyres les prix des trois produits ont augmente en moyenne de 11,07% en
2021 par rapport 2020
(120∗70)+(95∗15)+(75∗17)
𝐿𝑃 = X100=119,29
(100∗70)+(80∗15)+(65∗17)

Au Maroc selon Laspeyres les quantités des trois produits ont augmente en moyenne de
19,29% en 2021 par rapport 2020

(80∗120)+(17∗95)+(15∗75)
𝑃𝑃 = X100=111,17
(70∗120)+(15∗95)+(17∗75)

Au Maroc selon Paasche les prix des trois produits ont augmente en moyenne de 11,17% en
2021 par rapport 2020
(120∗80)+(95∗17)+(75∗65)
𝑃𝑃 = X100=155,68
(100∗80)+(80∗17)+(65∗15)
Au Maroc selon Paasche les quantités des trois produits ont augmente en moyenne de
55,68% en 2021 par rapport 2020

III. DEFINITION ET TYPES DE CHOMAGE 11


1. La définition du chômage

Le chômage désigne une période pendant laquelle une personne est sans emploi, où elle est
apte à travailler et cherche activement un emploi.
Une personne qui fait quelques heures par mois est considérée au travail
Être disponible pour travailler, rechercher effectivement un emploi.
Le concept du chômage, est fondé sur quatre critères. Ne sont chômeurs que les personnes
qui ont au moment de l’enquête sont à la fois :
 En âge d’activité 15 ans et plus
 Sans travail
 A la recherche d’un travail (c’est à dire qui ont pris des dispositions appropriées pour
chercher un emploi)
 Disponible pour travailler
2. Les différents types du chômage

Les économistes distinguent plusieurs types de chômage :


a. Le chômage frictionnel :

Le chômage frictionnel (ou naturel) est dû au temps de recherche entre deux emplois (lors d’un
départ volontaire ou de la fin d’un contrat). Il peut aussi résulter du commencement de la
recherche d’emploi (lors de l’entrée ou du retour dans la vie active).
Exemple :
Après avoir terminé son programme en Art et technologie des médias, Abdou cherche un travail
durant 9 mois. Il obtient finalement un contrat de travail temporaire. Lorsque le contrat se
termine, celui-ci n’est pas renouvelé. Abdou est actuellement en situation de chômage
frictionnel puisqu’il est à la recherche d’un nouvel emploi.
b. Le chômage conjoncturel :

Le chômage conjoncturel (ou cyclique) est dû à un ralentissement économique qui cause une
baisse temporaire du nombre d’emplois disponibles. Certains travailleurs sont alors mis à pied,
c’est-à-dire renvoyés le temps que la situation économique s’améliore.
Exemple :

11
https://www.alloprof.qc.ca
L’usine de sciage où travaille Samira ferme ses portes pour une durée déterminée de 4 mois en
raison du ralentissement du marché du bois d’œuvre.
c. Le chômage structurel :

Le chômage structurel est causé par des changements dans la structure économique du pays:
nouvelles productions qui en remplacent d’autres, améliorations techniques, etc. Certains types
d’emplois ne sont alors plus offerts. Ce type de chômage inclut le chômage technologique.
Celui-ci a lieu lorsque certains types d’emplois ne sont plus nécessaires à la suite de
changements technologiques.
Exemple :
L’usine de textile dans laquelle Fatema travaille ferme ses portes de manière définitive en
raison de la délocalisation de ce secteur manufacturier. Fatema se retrouve donc sans emploi.
(La délocalisation fait référence au déplacement des activités ou d’une partie des activités d’une
entreprise vers un autre pays afin de réduire les couts de production. Ce déplacement se fait
généralement des pays développés vers des pays en développement ou émergents.)
d. Le chômage saisonnier :

Le chômage saisonnier concerne les travailleurs dont les activités varient en fonction des
périodes de l’année. Certains ont des emplois uniquement estivaux (durant l’été). D’autres
auront, en plus, un emploi pendant l’hiver et seront au chômage entre ces deux périodes.
Exemple :
Brahim qui est pêcheur, peut exercer son métier seulement une partie de l’année. Le reste de
l’année, il a recours à l’assurance-emploi parce que peu d’emplois sont disponibles dans sa
région.

IV. LES CAUSES ET LES MESURES DU CHÔMAGE


1. Les causes de chômage :
a. Les causes structurelles
Les causes structurelles sont inhérentes à la structure du système économique dont il est ici
question, soit le système capitaliste. On distinguera plusieurs causes structurelles dont le
facteur démographique. 12
L’évolution de la population et la féminisation des emplois :

C’est un facteur qui a été évoqué essentiellement au cours des années 70. Le nombre de jeunes
sortant du système scolaire et voulant obtenir un emploi devient plus élevé que celui des
personnes en âge de prendre leur retraite. Atteindre la fin du flux des classes d’âge pleines pour
retrouver un équilibre sur le marché du travail n’est pas apparu suffisant ; c’était en effet oublier
que, simultanément, nous étions dans un contexte de féminisation du marché du travail.

12
Coursdedroit.net
Des changements sociologiques (la reconnaissance du statut de la femme à partir d’une
insertion professionnelle plus généralisée) et économiques (la nécessité d’un second revenu par
ménage pour satisfaire à la société de consommation) ont fait évoluer la structure du marché
du travail.
D’autre part, il faut noter l’impact des transformations dans la structure des activités : le
nombre d’emplois dans le secteur secondaire tend à diminuer régulièrement au profit des
emplois tertiaires, par ailleurs plus féminisés. De plus, cette transformation a été provoquée ou
accompagnée de changements dans les modes de production et de fabrication dus aux progrès
technologiques.
Ces changements n’ont pas été anticipés par le système éducatif, du moins au sein de la
formation initiale. Un certain nombre de jeunes se sont trouvés démunis sur le marché de
l’emploi et, in fine, on est parvenu à une situation paradoxale avec, d’une part des offres
d’emplois proches du nombre de demandes d’emplois mais, d’autre part, une inadéquation
entre ces offres et ces demandes d’emplois mais, d’autre part, une inadéquation entre ces offres
et ces demandes à cause des décalages dans les niveaux de qualification demandée et offerte.
Le rôle du progrès technique :

L’introduction du progrès technique conduit directement à se demander si l’investissement et


la recherche de gains de productivité sont ou non destructeurs d’emplois ? une réponse en deux
temps permet de reprendre l’argument selon lequel ils introduisent des transformations dans
les qualifications requises (les destructions créatrices). Si l’on reprend les arguments
traditionnels des économistes, les keynésiens comme les néoclassiques s’accordent sur le fait
que la productivité, c’est la croissance et celle-ci est source d’emplois et de hausse du niveau
de vie. Mais, dans un premier temps, les gains de productivité provoquent une augmentation
du chômage frictionnel.
Les rigidités à la baisse des salaires :

L’instauration d’un salaire minimum, comme c’est le cas en France, est considéré comme un
élément favorable à la montée du chômage. Introduit pour protéger les personnes les moins
qualifiées, les jeunes en particulier, le SMIC est aujourd’hui un élément de base dans les
discussions salariales, dans les discussions relatives à l’éventail des salaires, à l’impôt sur les
revenus des personnes physiques (faut-il ou non imposer les salariés payés au SMIC ?). Son
rôle dépasse donc la protection des salariés les plus faiblement payés. De nos jours, les
employeurs renâclent à embaucher du personnel non formé en leur versant le SMIC. Ce salaire
minimum est en effet supérieur à ce qu’ils accepteraient de payer si le marché fonctionnait
librement. L’OCDE s’est d’ailleurs prononcé pour la première fois en juin 1991 en faveur d’un
assouplissement ou d’une disparition de ce salaire plancher. Si, en France, il n’a pas disparu, il
a été considérablement assoupli… indirectement. Il existe en effet divers moyens de le
contourner : le recours aux stages avec des rémunérations inférieures au SMIC, des CDD,
l’imposition d’un âge minimum, etc.
b. Les causes conjoncturelles :
La cause conjoncturelle dont il va être question, la délocalisation de la production n’est sans
doute plus un fait conjoncturel. Mais au début des années 70, ce phénomène s’amorçait ;
depuis, il s’est généralisé. De nombreux pays, en effet, ont aujourd’hui une main d’œuvre dont
le cout est très inférieur à celui en vigueur dans les « vieux » pays industrialisés. La logique est
alors simple : pourquoi supporter un cout de production plus élevé alors que l’on peut
bénéficier d’un cout moindre à partir d’une implantation d’une partie ou de la totalité du
processus de production à l’étranger ?
Aux pays asiatiques, connus depuis déjà depuis quelques années pour la modestie de leurs
salaires, se sont ajoutés les pays d’Europe centrale et de l’Est disposant d’un outil de travail
mais aussi d’une population qualifiée. Par ailleurs, ces pays connaissent des taux de croissance
élevés ; certains, par leur situation géographique et leur volonté politique, désirent intégrer
l’Union Européenne et apparaissent de fait attrayant pour certains investisseurs.
Les techniques de sous-traitance, les zones franches, les divers processus de délocalisation
permettent aux entreprises de bénéficier des économies d’échelle, de contourner les barrières
douanières, de pénétrer de nouveaux marchés… 13
Le cout du travail dans le monde :
On constate de fortes disparités selon les lieux de production. Certaines entreprises ne « gardent
» plus que la conception et la commercialisation de leurs biens et services ; la production est
assurée ailleurs, notamment en Asie du Sud-Est sous contrat. Ces techniques se développent
notamment dans les services grâce au travail à distance désormais possible par les techniques
de télécommunication et l’informatique. Si des difficultés surviennent, tels des mouvements
sociaux, des difficultés d’approvisionnement de matières premières, des instabilités
politiques…l’entreprise a la possibilité de déployer ses activités dans un autre espace plus
stable. Elle peut également s’installer dans une zone nouvelle pour des raisons fiscales plus
avantageuses. Les couts relatifs au transport ne représentent plus un obstacle. La croissance du
commerce international comparée à la croissance de la production des marchandises illustre
bien cet argument.
Le processus de délocalisation au sein des « vieux » pays industrialisés :
L’une des raisons de cette nouvelle réalité tient sans doute au dumping social. Il s’agit
d’échapper aux diverses charges qui pèsent sur les salaires et non aux salaires eux-mêmes.
Certains pays parviennent à attirer les emplois à l’intérieur de l’Union Européenne pour des
raisons multiples : en dehors du dumping monétaire qui consiste à dévaluer une monnaie au
mépris des règles de convergence de l’Union Economique et Monétaire (les exemples de la
Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie au printemps 1993), certains pays reçoivent de la
communauté des subventions dans le cadre de la politique de réduction des disparités
régionales. Souvent, les espaces concernés sont victimes d’un taux de chômage déjà élevé.
L’aide une fois apportée peut modifier le cadre concurrentiel de référence. On peut également
évoquer, dans certains pays européens, l’inexistence d’un salaire minimum ; la Grande-
Bretagne a notamment refusé de signer la charte sociale de l’Europe. Le niveau de protection

13
Coursdedroit.net
Lavieeco.com
social assuré par les pouvoirs publics et les organismes parapublics est alors remis en cause, de
même que la manière de la financer. En France, près de 80% des transferts sociaux obligatoires
reposent sur le facteur travail. Ceci introduit un biais : ce sont les charges pesant sur les salaires
qui sont excessives. Dans ce contexte, les prix des biens et services sont renchéris, pénalisent
la compétitivité, réduisent les profits et agissent de façon négative les décisions d’investir. Au
total, l’emploi ne peut qu’être affecté.
La robotisation :
Les robots et l’automatisation mettront une grande partie de la population mondiale au
chômage d’ici 2030-et les problèmes seront pires pour les pays développés.
2. Les mesures de chômage

Comment est calculé le taux de chômage au Maroc ?

Chaque trimestre un échantillon de 15 000 personnes représentatives de la population est sondé


par les enquêteurs du HCP. Est considéré comme chômeur tout marocain en âge de travailler,
qui n’a pas d’emploi, en recherche un est disposé à travailler.
Le taux d'activité correspond à la part de la population active (en emploi ou au chômage) dans
la population totale en âge de travailler (15-64 ans), le taux de chômage est la part des chômeurs
dans la population active et le taux d'emploi est la part des actifs occupés dans la population
totale en âge de travailler.
L'Insee mesure le chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) : sont
comptabilisées les personnes de 15 ans ou plus, n'ayant pas eu d'activité rémunérée lors d'une
semaine de référence, disponibles pour occuper un emploi dans les 15 jours et qui ont recherché
activement un emploi dans le mois précédent

Catégorie de Pôle
Demandeurs d'emplois concernés
Emploi
Personne sans emploi, tenue d'accomplir des actes de recherche
Catégorie A
d'emploi, à la recherche d'un emploi.
Personne ayant exercé une activité réduite de 78 heures maximum
Catégorie B par mois, tenue d'accomplir des actes positifs de recherche
d'emploi.
Personne ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures par
Catégorie C
mois, tenue d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi
Personne sans emploi, qui n'est pas immédiatement disponible, non
Catégorie D tenue d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi
(demandeur d'emploi en stage, formation, en maladie, etc.)
Personne pourvue d'un emploi, non tenue d'accomplir des actes
Catégorie E positifs de recherche d'emploi (par exemple : bénéficiaires de
contrats aidés).
Le taux de chômage exprime la part des chômeurs dans la population active âgée de 15 ans et
plus. Ce taux est obtenu par le rapport de l’effectif des chômeurs à celui des actifs âgés de 15
ans et plus.14
Taux de chômage selon le milieu 15
 Taux de chômage selon le milieu : Trimestriel

Trimestre Urbain Rural Ensemble


2021 T4 16,5 4,5 11,9
2021 T3 16,0 5,2 11,8
2021 T2 18,2 4,8 12,8
2021 T1 17,1 5,3 12,5
2020 T4 16,3 5,9 12,2
2020 T3 16,5 6,8 12,7
2020 T2 15,6 7,2 12,3
2020 T1 15,1 3,9 10,5

14
HAUT-COMMISSARIAT AU PLAN
15
HAUT-COMMISSARIAT AU PLAN
 Taux de chômage selon le milieu : Annuel

Année Urbain Rural Ensemble


2020 15,8 5,9 11,9
2019 12,9 3,7 9,2
Taux de chômage selon le sexe :16
 Taux de chômage selon le sexe : Trimestriel

Trimestre Masculin Féminin Ensemble


2021 T4 10,4 17,3 11,9
2021 T3 10,4 16,5 11,8
2021 T2 11,9 15,9 12,8
2021 T1 10,9 17,5 12,5
2020 T4 10,7 17,7 12,2
2020 T3 11,4 17,6 12,7
2020 T2 11,3 15,6 12,3
2020 T1 9,3 14,3 10,5

16
HAUT-COMMISSARIAT AU PLAN
 Taux de chômage selon le sexe : Annuel

Année Masculin Féminin Ensemble


2020 10,7 16,2 11,9
2019 7,8 13,5 9,2
Taux de chômage selon les tranches d’âge :17

 Taux de chômage au niveau national selon les tranches d’âge : Trimestriel

Trimestre 15-24 25-34 35-44 45 et plus ensemble


2021 T4 32,7 19,1 6,7 3,2 11,9
2021 T3 31,0 18,8 6,3 3,7 11,8
2021 T2 30,8 20,9 7,7 4,3 12,8
2021 T1 32,5 19,6 7,4 3,9 12,5
2020 T4 32,6 18,7 6,8 4,3 12,2
2020 T3 32,3 19,5 8,0 4,4 12,7
2020 T2 33,4 18,2 7,7 4,4 12,3
2020 T1 26,8 17,7 5,3 2,6 10,5

17
HAUT-COMMISSARIAT AU PLAN
 Taux de chômage au niveau national selon les tranches d’âge : Annuel

Année 15-24 25-34 35-44 45 et plus Ensemble


2020 31,2 18,5 6,9 4 11,9
2019 24,9 15,1 4,5 2,1 9,2
Taux de chômage selon le diplôme :18

 Taux de chômage national selon le diplôme :


o Taux de chômage selon le diplôme au niveau national : Trimestriel.

Trimestre Sans diplôme Ayant un diplôme : Ayant un diplôme : Ensemble


niveau moyen niveau supérieur
2021 T4 3,7 15,1 26,8 11,9
2021 T3 4,4 14,7 25,7 11,8
2021 T2 5,0 17,6 25,3 12,8
2021 T1 5,0 16,1 26,2 12,5
2020 T4 5,1 15,7 26,2 12,2
2020 T3 6,9 16,1 23,5 12,7
2020 T2 6,6 15,9 22,3 12,3
2020 T1 3,6 14,5 23,8 10,5

18
HAUT-COMMISSARIAT AU PLAN
o Taux de chômage selon le diplôme au niveau national : Annuel.

Année Sans diplôme Ayant un diplôme : Ayant un diplôme : Ensemble


niveau moyen niveau supérieur
2020 5,6 15,5 23,9 11,9
2019 3,1 12,4 21,6 9,2
Taux de chômage par Région :19

 Taux de chômage à la région de Tanger-Tétouan : Sexe

Années Masculin Féminin Ensemble


2014 10,6 10,9 10,7
2013 11,2 14,8 11,8
2012 10,0 17,9 11,2

 Taux de chômage à la région de Tanger-Tétouan : Milieu de résidence.

19
HAUT-COMMISSARIAT AU PLAN
Années Urbain Rural Ensemble
2014 16,1 2,5 10,7
2013 17,4 4,0 11,8
2012 15,5 4,9 11,2

V. LE RAPPORT ENTRE LE CHOMAGE ET L’INFLATION (La


courbe de PHILIPS) :
En 1958, l’économiste néo-zélandais William Phillips établit une relation entre le taux de
chômage et le taux de croissance du salaire nominal. Cette étude statistique repose sur une
observation de l’économie de la Grande-Bretagne sur les périodes 1861 – 1913, puis 1867 –
1957. La relation observée est forte et négative. L’interprétation la plus simple de la Courbe de
Phillips repose sur la loi de l’offre et la demande : le taux de variation du salaire dépend de la
différence entre la demande et l’offre de travail, différence qui est mesurée par le niveau de
chômage. Ainsi, plus celui-ci est faible, plus la pression à la hausse du salaire est importante.
Des ces conditions et puisque les salaires sont composantes principales du coût de production,
les entreprises répercutent la hausse des salaires sur les prix. C’est pourquoi les keynésiens P.
A. Samuelson et R. M. Solow ont modifié la formulation de la loi de Phillips, en liant
directement le taux d’inflation au taux de chômage : plus n'a du chômage moins on ’a de
l’inflation, et inversement un taux d’inflation important va avec un chômage faible. 20

La courbe de Philips

20
Cours de problèmes économiques et sociaux semestre 3 , Pr Omar AKHSASFSJES CUAM
«https://independent.academia.edu/AkhsasOmar »
La stagflation, une contradiction avec la courbe de Phillips

La courbe de Philips exprime une relation décroissante entre le chômage et l’inflation , Mais
ce phénomène (stagflation) présente à la fois l’inflation et la stagnation , MILTON FRIDMAN
va expliqué cette contradiction :
La relation entre le chômage et l’inflation reste valable
juste à court terme.
À long terme la relation chômage-inflation n’existe
pas parce le taux de chômage devient stable malgré
l’augmentation de l’inflation et le courbe prendre une
forme verticale.

Dans ce cadre, une baisse du chômage n’est possible


qu’au prix de plus d’inflation (courbe de Phillips). À
long terme, le taux de chômage est fixé à son niveau
naturel et seule l’inflation augmente. L’inflation est
d’origine purement monétaire. Toute tentative de
relancer l’activité par une politique monétaire
expansionniste a pour seul effet d’augmenter le niveau
des prix.21

Donc L’analyse de la courbe de Phillips va ainsi donner lieu à une nouvelle interprétation dela
relation vérifiée par la courbe de Phillips est toujours vraie, on assiste simplement à un
déplacement de la courbe vers le haut.

Stagflation et déplacement de la courbe de Phillips

21
www.Mawarid.ma
VI. L ES MESURES ADOPTES POUR LUTTER CONTRE
L’INFLATION AU MAROC

Aperçu historique sur l’inflation au MAROC

• Selon le Haut Commissariat de Plan et la BAM

• de 1990 à 1995: le taux moyen est de 5%.

• De 1996 à 2011: le taux moyen est de 2%.

• 2020 :0.7%.

• 2021 :Le taux est de 1.2%.

• 2022 :Les prévisions de la BAM ont été 1.6%.MAIS le taux a connu une augmentation
jusqu’à 2.2 %.

La question qui se pose maintenant est comment faire face à l’inflation et quelles sont les
politiques pour lutter contre l’inflation? Surtout lorsque le taux est augmenté

les politiques de lutte contre l’inflation :


La lutte contre l’inflation se base en premier lieu sur la compréhension de l’origine de
l’inflation.

• La politique monétaire

• La politique budgétaire

• La politique de concurrence par les prix

La politique monétaire :

• La BAM cherchera alors à restreindre la masse monétaire en circulation, en diminuant


le volume des crédits distribués par les banques commerciales.

• Pour ce faire, elle va recourir à une politique d’encadrement du crédit (limitation du


volume de crédits distribués par accroissement des taux d’intérêt).

• Le risque de ce type de politique est de freiner l’activité économique (investissements


et consommation à crédits plus chers) et donc de provoquer une récession qui générera
du chômage.

La politique budgétaire :

• Si l’inflation est due à un excès de la demande : Les pouvoirs publics peuvent alors
utiliser la politique budgétaire, en baissant les revenus distribués par l’État (limitation
de la progression des revenus des fonctionnaires, réduction des programmes de travaux
publics...) ; en augmentant les recettes publiques (impôts, taxes...).

• L’objectif est de réduire le revenu disponible à la consommation et donc de rétablir


l’équilibre offre/demande.

La politique de concurrence par les prix :

• Cette politique est basée principalement sur le développement de la concurrence par


les prix, c'est-à-dire en incitant les entreprises à mieux maîtriser leurs coûts de
production (amélioration de la compétitivité) et à diminuer leurs marges bénéficiaires
pour conserver leurs parts de marché.
• Cette politique doit s’accompagner de mesures visant à contrôler et sanctionner les
pratiques anti-concurrentielles.

• La politique de concurrence est mise en œuvre par le Conseil de la Concurrence


VII. CHOMAGE AU MAROC : SITUATION DU MARCHE DU TRAVAIL :
1. L'évolution du marché de travail marocain :

Les créations d’emplois sont insuffisantes pour absorber l’augmentation de la population en âge
de travailler :

La population marocaine a augmenté de 7,7 millions de personnes entre 2000 et 2020, soit une
hausse annuelle moyenne de 383 400 de personnes. Étant donné la pyramide des âges, la
population en âge de travailler a crû d’environ 7,5 millions de personnes, correspondant à une
hausse moyenne d’environ 370.000 personnes qui ont eu l’âge d’entrer sur le marché du travail.
Grâce aux progrès de la scolarisation et l’allongement de la durée des études, environ un quart
(87 mille, soit 23,5%) était scolarisée en moyenne. En revanche, seulement un quart (88 mille,
soit 23,5%) rejoignait effectivement le marché du travail en étant considéré comme actif. Par
conséquent, près de la moitié, soit 186 000 personnes environ, gonfle chaque année en moyenne
sur les deux dernières décennies le groupe des inactifs. Autrement dit, afin d’absorber l’ensemble
de la population en âge de travailler non scolarisée, le marché du travail marocain aurait dû créer
en moyenne environ 280 000 emplois par an. Seulement 90 000 ont été créés, conduisant une
part toujours plus importante de la population à l’inactivité.

Le déficit structurel de créations d’emplois a pour conséquence une baisse de la participation au


marché du travail :

Une grande partie de la population ne peut trouver un emploi et se décourage peu à peu dans sa
recherche. Au Maroc, moins de la moitié de la population en âge de travailler est intégrée au
marché du travail, soit en emploi ou à la recherche d’un emploi.

Les femmes sont largement marginalisées sur le marché du travail

Environ une femme sur cinq seulement (21,5% à fin 2019) participe au marché du travail, contre
71% des hommes. L’écart entre hommes et femmes concernant la participation au marché du
travail est relativement constant sur la période, indiquant une marginalisation structurelle des
femmes, au-delà de toute considération liée à la conjoncture économique. Par ailleurs, la baisse
du taux d’activité au Maroc a été d’ampleur au cours des deux dernières décennies et a touché
l’ensemble des catégories de la population. Aussi, le taux d’activité féminin a également baissé
passant de 30,4% de la population féminine en âge de travailler à 21,5% en 2019. Dans le détail,
il est à noter que la problématique de la participation des femmes est plus prégnante en ville,
puisque seules 19% des femmes en zone urbaine étaient actives en 2019, contre environ 27% en
milieu rural.

2. Le chômage au maroc :

Au Maroc, le chômage est un phénomène majoritairement urbain. Les zones urbaines sont
touchées par un chômage élevé, qui atteignait 12,6% de la population active en 2019. Au
contraire, dans les campagnes, où l’emploi est en grande partie agricole, le chômage est
quasiment absent. Les jeunes urbains subissent un chômage massif. Au sein des 15-24 ans, le
taux de chômage concerne près d’un jeune sur 4 (24% en 2019) et suit une tendance haussière
ces dernières années.

3. L’impact de la pandémie du covid19 sur le marché de travail marocain :

l’impact de la crise a été particulièrement sévère. Certains secteurs de l’économie ont été mis à
l’arrêt pendant de nombreux mois par la mise en place des mesures sanitaires, incluaient un
confinement généralisé de la population (transport, commerce..) et la fermeture des frontières
(tourisme, restauration..) la suspension des vols internationaux, l’interdiction des rassemblements
publics et la fermeture des écoles, mosquées, universités, restaurants et cafés. À cela s’ajoute les
effets d’une deuxième année consécutive de sécheresse qui a affecté la production agricole. Au
total, le PIB se contracté d'environ 7%. L'impact de la crise du Covid-19 sur le marché du travail
marocain est profond et renforce ses faiblesses préexistantes. Les destructions d’emplois, ainsi
que les emplois qui n’ont pas été créés, contribuent à l’augmentation de l’inactivité, déjà
massive, et du chômage.
Bibliographie
WWW.BKAM.MA

WWW.HCP.MA

WWW.SCRIBD.COM

www.beobank.be,

https://www.businessinternational.fr,

www.Mawarid.ma

https://www.alloprof.qc.ca

https://www.etudier.com

Coursdedroit.net

Lavieeco.com

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