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Laboratoire de Géosciences et Environnement

(LGE)

COURS D’OUVRAGES DE
CAPTAGE

présenté par
Prof. KAMAGATE Bamory 1
INTRODUCTION

les ressources en eau sont utilisées par l’homme pour satisfaire les besoins
domestiques, agricoles, pastoraux, industriels, etc.

Maitrise de l’eau est un aspect fondamental pour la vie et les activités


humaines.

Ces ressources proviennent des précipitations (pluie, neige, rosée).

Importantes quantités d’eau précipitées chaque année sur la terre, cependant


leur répartition est mauvaise dans le temps (concentration sur une seule
saison des pluies très courte).

La disponibilité en eau est alors affectée par cette irrégularité des


précipitations dans le temps.

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INTRODUCTION

Volume fonction des fluctuations du climat.

Pour accéder aux eaux souterraines, il est nécessaire de réaliser les


ouvrages de captage.

On distingue les ouvrages de captage à axe horizontal (drains et tranchées)


et les ouvrages de captage à axe vertical (puits et forages).

3ème groupe d’ouvrages de captage qui sont les ouvrages spéciaux comme
les aménagements de source.

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Qu’est-ce qu’un ouvrage de captage d’eau souterraine?

Ouvrage de captage d’eau souterraine: installation qui permet de puiser


l’eau à partir des nappes d’eau souterraine.

Captages individuels, destinés à alimenter une résidence isolée,


Captages collectifs, destinés à alimenter plus de 20 personnes.

Les prélèvements peuvent avoir des conséquences importantes sur les


autres utilisateurs ou sur les eaux de surface. Pour cette raison, ils sont
assujettis à des règles spécifiques.

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Comment est constitué un captage d’eau souterraine?

Avant le robinet, l’eau souterraine doit être extraite de l’aquifère à l’aide d’un
dispositif appelé «ouvrage de captage»

Principales composantes: un tubage, un couvercle, une pompe, des tuyaux


de raccordement et un réservoir.

Le choix du type d’ouvrage de captage adéquat dépend du contexte


hydrogéologique local ainsi que des besoins en eau.

Plusieurs types d’ouvrages de captage (galeries drainantes, puits tubulaire


(aussi appelé «puits artésien»), puits de surface, forage, pointe filtrante,
captage de source, puits rayonnant, drains horizontaux).

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CAPTAGE DES EAUX SOUTERRAINES

Les techniques de captage variées

Le choix de la technologie est à adapter en fonction:


- de l’hydrogéologie (géométrie de l’aquifère, paramètres hydrodynamiques,
potentialités),
- des contraintes extérieures (topographie, hydrographie, risque de
salinisation, de transfert de pollution depuis la surface, occupation du sol,
condition d’exécution et d’équipement).

L’ouvrage doit pouvoir être réalisé dans des conditions économiquement


supportables.

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GALERIES ET TUNNELS

Les galeries sont de petits tunnels creusés dans la roche de manière à


traverser et à drainer une nappe d’eau souterraine.
Ouvrages généralement subhorizontaux, de section de 1,80 à 2m de hauteur,
et 1 à 2m de large.
Les eaux souterraines sont collectées puis canalisées par une galerie où des
drains horizontaux ou subhorizontaux parfois se brancher à la galerie.

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GALERIES ET TUNNELS

La longueur de ces galeries est variable (de plusieurs dizaines à plusieurs


centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres).

Le choix de la méthode de réalisation d’une galerie dépend principalement de


la nature des terrains encaissants et de leur homogénéité.

L’uniformité de la méthode de réalisation d’une galerie sur tout le linéaire est


recommandée étant donné les surcoûts et le temps nécessaires à l’amenée
de nouveaux matériels.

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GALERIES ET TUNNELS

Les méthodes d’abattage sont les suivantes:

➢ A l’explosif (méthode traditionnelle)

Technique la plus utilisée dans les terrains rocheux. Le plan de tir doit être
adapté pour limiter l’effet des tirs sur le terrain encaissant et assurer un
découpage soigné de la section.

Suivi géologique et hydrogéologique

Ce dernier consiste à identifier les venues d’eau ponctuelles au sein des


structures géologiques, à surveiller l’évolution des débits à l’intérieur du tunnel
et à réaliser des analyses d’eau afin de préciser la provenance des eaux.

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GALERIES ET TUNNELS

➢ A attaque ponctuelle
L’abattage est assuré par différents moyens mécanisés ou non (pelle
mécanique) et adapté aux terrains tendres.

➢ A l’aide d’un microtunnelier (galerie de diamètre inférieur à 3 mètres)


Cette méthode est généralement utilisée en milieu urbain pour la pose de
nouvelles canalisations et plus rarement pour le captage d’eau souterraine.

Avantage de pouvoir être entièrement commandé et dirigé de l’extérieur


depuis un poste de pilotage en surface.

Comme les tunneliers classiques, il assure l’excavation du sol, le soutènement


des parois du tunnel, l’évacuation des déblais et la pose de canalisations.
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PUITS ET FORAGES

Puits: trou vertical de large de diamètre (1 à 3m), peu profond, creusé dans le
sol afin d’extraire l’eau dans les premiers niveaux aquifères. Les puits
exploitent les eaux de la nappe superficielle.

Forage: (à la différence du puits), trou vertical profond (de plusieurs dizaines


de mètres à plusieurs centaines de mètres et de diamètre plus restreint),
creusé par un procédé mécanique (foreuse) en terrain consolidé ou non.

Les ouvrages verticaux sont les plus utilisés et les plus adaptés pour exploiter
des aquifères poreux et relativement étendus.

La majorité des aquifères fissurés sont également exploités à l’aide de ces


ouvrages.

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PUITS ET FORAGES

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LES DIFFERENTS TYPES DE PUITS

PUITS TRADITIONNELS

• Puisards temporaires

Implantés dans les bas-fonds en saison sèche.

De petits excavation exécutées pour accéder à la nappe phréatique.

Ils suivent l’évolution du niveau de l’eau.

Construits avec un diamètre de l’ordre de 80 cm, revêtement constitué de la


paille, des matériaux tressés ou de la paille et par des branchages.

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LES DIFFERENTS TYPES DE PUITS

• Puits pérennes

En très grand nombre et certains atteignent des profondeurs considérables


allant jusqu’à 100 m (dans les pays sahéliens).

Les puits profonds sont toujours l’œuvre des puisatiers spécialisés, seuls
capables de venir à bout des difficultés de fonçage (creuser) et de
soutènement (contenir les parois).

Le fonçage est effectué à la barre à mine et l’évacuation des déblais est faite
avec des moyens de bord.

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LES DIFFERENTS TYPES DE PUITS

PUITS MODERNES

La différence entre le puits traditionnel et le puits moderne réside dans ce


qu’on appelle le captage.

Le puits moderne est un ouvrage cylindrique réalisé pour captage la nappe


phréatique. Il est composé de 3 parties:

- L’équipement de surface
- Le cuvelage
- Le captage.

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Schéma d’un puits moderne

17
Schéma d’un puits moderne

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PUITS MODERNE

Le cuvelage
Le cuvelage sert à soutenir les parois du puits au-dessus du niveau de l’eau. Il
est en général monolytique et pourvu d’ancrages.

Le captage
Encore appelé colonne de mise en eau, il a un diamètre inférieur au diamètre
intérieur du cuvelage et il peut pénétrer de 4 à 5 m dans la nappe.
La crépine est un organe essentiel du captage et il est constitué de buses en
béton perforées de barbacanes de 5 à 10 mm de diamètre incliné à 45° de
l’intérieur vers l’extérieur.
Elle est entourée d’un massif de gravier filtrant.
La base des puits modernes est fermée par une dalle de fond qui empêche
les remontées de terrain. Cette dalle est aussi perforée de barbacanes et
repose sur un lit de graviers.

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PUITS MODERNE

Buse perforée Buse pleine

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PUITS MODERNE

Equipement de surface (ou superstructure)

Elle est destinée à faciliter l’accès au puits et son utilisation.

La margelle (élément essentiel de l’équipement de la surface) est une


protection contre les chutes de corps étrangers et évite la pollution de l’eau.

Il y a les margelles basses (30 à 40 cm) et les margelles hautes.

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PUITS MODERNE

Les techniques de construction des puits modernes


Différences fondamentales entre les puits traditionnels et les puits modernes
dans le mode de fonçage et dans la technique de soutènement.

On peut noter 4 opérations essentielles :

1. Le fonçage en terrain sec


2. La construction du cuvelage
3. La mise en place du captage
4. La réalisation de la superstructure

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PUITS MODERNE

• Le fonçage en terrain sec (hors nappe)


L’opération consiste à réaliser la fouille depuis la surface du sol jusqu’au
niveau de l’eau. La fouille doit être parfaitement verticale et de diamètre
régulière.

Les dimensions de la fouille sont fonction de celles à donner au cuvelage. La


forme circulaire le plus souvent retenue offre une résistance maximale à la
pression des terres et une surface de paroi minimum (raison économique).

ɸ fouille = ɸint cuvelage + 2 épaisseurs cuvelage

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PUITS MODERNE
Une fois le choix du puits opéré, on trace un cercle de ɸ = diamètre de la
fouille. Le centre du cercle étant l’axe du trou. On doit pouvoir retrouver l’axe
de la fouille à tout moment au cour du fonçage et maintenir ainsi la verticalité du
trou. Pour ce faire, on tend 2 fils se coupant en angle droit en un point
appartenant à l’axe de la fouille. Ces fils sont fixés à 4 piquets situés à 1 m du
bord de la fouille. Le fonçage commence par le centre.

Comment fait-on le fonçage


La technique du fonçage dépend de la nature des terrains et plus précisément
de leur stabilité et de leur dureté.

Quatre cas de figure peuvent se présenter :


- le fonçage en terrain tendre,
- le fonçage en terrain dur,
- le fonçage en terrain très dur,
- le fonçage en terrain instable.

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PUITS MODERNE
Fonçage en terrain tendre
Terrains qu’on peut traverser avec des moyens rudimentaires (le pic, la barre à
mine, la houe): sables consolidés, argiles, grès et schistes tendres, altérites
issues des roches cristallines.

Si terrains stables, on procède au fonçage simple jusqu’au niveau de l’eau et


le cuvelage est exécuté en une phase unique en remontant vers la surface.

Si terrains instables, on réalise le cuvelage au fur et mesure de l’avancement


du fonçage (cuvelage en descendant)

Si alternance de terrains instables, il est conseillé de construire le cuvelage


au fur et à mesure du fonçage.

Résultats des observations sur les puits traditionnels du voisinage et la géologie


du site, utiles dans le choix entre le fonçage simple ou une alternance de
fonçage / cuvelage.
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PUITS MODERNE
Fonçage en terrain dur
Un terrain est dur quand on peut l’attaquer à la barre à mine avec beaucoup
d’effet et une baisse sensible du rendement. L’emploi d’un marteau piqueur
permet un avancement plus rapide au cours de l’abattage.

Fonçage en terrain très dur


Ne peuvent être attaqués au marteau piqueur qu’avec des vitesses
d’avancement anormalement faibles et nécessitent le recours aux explosifs.

L’emploi de l’explosif comporte 2 étapes successives :


- la perforation des trous de mines suivant un plan de minage très
précis, et minage avec des pains de dynamite.
- utilisation des détonateurs retards et un plan de minage en
quinconce.

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PUITS MODERNE

Fonçage en terrains instables


Ne sont en équilibre en talus naturel que si pente très faible (pas le cas d’un
puits où la paroi est verticale).

Les terrains sont boulants et n’autorisent aucun avancement. Il s’agit des sables
et des alluvions fins.

La seule technique de fonçage efficace reste le havage qui consiste à mettre


en place avant même l’avancement des déblais une colonne de cuvelage qui
s’enfoncera dans le terrain sous l’effet de son propre poids au fur et à mesure
de l’excavation.

Excavation facilement exécutée en général, cependant le guidage de la colonne


de buses nécessite une bonne expérience.

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PUITS MODERNE

Construction du cuvelage en béton armé


Cuvelage en descendant utilisé en cas de terrain instable.

Cuvelage du béton arme en remontant


Méthode qui convient au terrain de bonne terre avec l’avantage de réaliser les
leviers suffisamment longs pouvant couvrir des hauteurs très importantes.

Cuvelage continu descendu par havage


Pour terrains particulièrement instables, pour assurer un soutènement
instantané.
Cuvelage coulé en surface continue au fur et à mesure de l’enfoncement et
constitue ainsi une colonne monolytique.
La particularité de ce type de cuvelage est la présence à la base d’un dispositif
spécial appelé trousse coupante en béton armé de diamètre extérieur plus
grand que celui du cuvelage; ce qui facilite la descente progressive de la
colonne.
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PUITS MODERNE

LA MISE EN PLACE DU CAPTAGE


Par opposition au cuvelage, le captage concerne la partie du puits sous le
niveau statistique. Il est mise en place par havage.

Le havage à niveau d’eau constant


L’utilisation d’une benne preneuse manipulée de l’extérieur du puits ou
d’hommes-grenouilles est nécessaire pour extraire le matériau.

La première buse doit comporter une trousse coupante et la mise en place de


gravier filtre doit suivre l'avancement de la colonne.

Il est nécessaire de prévoir un recouvrement de 2 m du captage par rapport


au cuvelage si le captage se termine sur des terrains instables.
Enfin, une dalle de fond perforé posée sur un matelas de gravier empêchera la
remontée d’éléments fins dans le puits.

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PUITS MODERNE
Le havage avec exhaure
Lorsque la tenue des terrains permet de rabattre le niveau de la nappe sans
entraînement de particules solides, le havage se fait en maintenant le fond du
puits sec, permettant ainsi de dégager régulièrement le tranchant de la trousse
coupante sur tout son périmètre.
Prévoir toujours un dépassement de la base du cuvelage et une dalle de fond.

Les superstructures
Ce sont les équipements de surface dont la margelle est l’élément essentiel.
C’est un garde-fou contre les chutes d’hommes et d’animaux, les souillures et
sert d’appui pour le confort de l’utilisateur.

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Une pointe filtrante est un
ouvrage de captage de faible
diamètre et généralement peu
profond, qui consiste en un
tube perforé dont l’extrémité
est pointue, enfoncé jusqu’à la
nappe phréatique dans un sol
meuble.

Schéma
d’aménagement
d’une pointe filtrante
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CAPTAGE DE SOURCE

Un captage de source consiste en un ouvrage aménagé à un endroit où l’eau


souterraine fait résurgence à la surface du sol, par exemple à un flanc de colline.

Constitué d’un drain horizontal aménagé à faible profondeur, mais à plus d’un
mètre de la surface du sol en amont du point naturel de résurgence de manière
à capter l’eau avant qu’elle ne fasse surface.

Ce drain est relié à un réservoir à l’intérieur duquel est placée la pompe


d’alimentation. L’eau ainsi captée peut aussi être acheminée par gravité.

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Schéma
d’aménagement
d’un captage de source

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CAPTAGE D’UNE SOURCE

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Comment choisir un ouvrage de captage?

Vérifications auprès de ses voisins et de sa municipalité :

• Quel est le type d’ouvrage de captage le plus souvent utilisé dans le


voisinage?

• Quelle est la profondeur moyenne des ouvrages de captage se trouvant


dans les environs?

• Quelle est la profondeur du niveau statique de l’eau dans les ouvrages de


captage avoisinants? (Cette information donne une bonne indication de la
quantité d’eau qui pourrait être emmagasinée dans le puits)

• Quelle est la quantité et la qualité de l’eau captée dans les ouvrages de


captage situés à proximité ?

• A-t-on déjà décelé des indices de contamination dans le secteur


(contamination bactériologique ou chimique, problèmes de santé) ?

• Lors de périodes de sécheresse, est-il déjà arrivé de manquer d’eau ?

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Nombreuses méthodes de foration (fonction du sous-sol, du diamètre de


l’ouvrage, de la profondeur voulue et des mesures in-situ souhaitées).

Avancement plus ou moins vite en fonction du terrain traversé (connaissance de la


géologie donc indispensable)
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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Le battage

Procédé très ancien, consistant à soulever un outil lourd (trépan) et à le


laisser tomber sur la formation.

L’avantage de ce procédé est qu’il est simple et peu coûteux à mettre en


place.

Vitesse d’avancement est relativement faible.

Cette méthode n’est pas utilisée de nos jours à cause de son faible taux
d’avancement.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Le havage ou procédé Bento

Le tubage pénètre dans la formation sous l’effet de son poids et/ou sous la
force de vérins hydrauliques.

Une benne preneuse permet de curer progressivement l’intérieur du tubage.

Permet un avancement rapide dans des formations meubles pour de faibles


profondeurs.

La tarière

Utilise un outil qui ressemble à une vis sans fin qui permet de forer sur de
faibles profondeurs avec un gros diamètre.

Très souvent utilisée pour les forages de reconnaissance, cette méthode


convient dans les terrains limoneux-argileux et marneux.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Le rotary

Méthode très rependue dans les terrains meubles.

Profondeur de forage très importante.

Foration pas perturbée par les terrains peu stables ou plastiques (argiles) car
cette méthode est accompagnée d’un fluide de forage.

Le marteau fond de trou (MFT)

Utilise la percussion et la rotation. L’énergie utilisée pour actionner cet


outillage est l’air comprimé à haute pression (10-25 bars). Cette méthode
permet de forer dans des terrains durs.

L’avancement du forage est rapide jusqu’à des profondeurs de l’ordre de


200m, la limitation étant principalement due à la puissance du compresseur
et donc à la capacité de remonter les cuttings.
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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Méthode carottée

Utilise un tube carottier et un outil composé d’une couronne diamantée qui


va permettre la remontée des échantillons intacts de terrain, à l’opposé des
autres méthodes qui sont destructives par rapport aux échantillons prélevés.

Carotte remontée selon une fréquence donnée de façon à obtenir une coupe
géologique mètre après mètre du forage.

Méthode de reconnaissance qui permet de donner la lithologie avec une


précision appréciable.

Carottes placées dans un casier et analysées par la suite.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Les fluides de forage

Certaines méthodes de foration nécessitent un fluide de forage. On distingue


deux familles de fluide de forages (fluides à base d’eau et fluides à base d’air)

Le fluide de forage a plusieurs fonctions pendant l’étape de foration :

- refroidir et lubrifier l’outil de forage qui est soumis à de lourdes contraintes


pendant la foration,

- consolider les parois du forage (boue de forage) sous forme de pellicules


argileuses, plus communément appelées cake,

- remonter les cuttings de forage à la surface,

- gérer, le cas échant, une venue d’eau artésienne en faisant un contre


pression (réglage de la densité de la boue),

- savoir s’il y a des pertes ou des arrivées d’eau en comparant le volume


injecté et le volume récupéré de fluide.
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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Les fluides de forage
Paramètres à prendre en compte dans l’utilisation d’un fluide de forage:
- pour les fluides à base d’air :
o la pression et la puissance du compresseur vont être des facteurs
déterminants de la vitesse de foration et de la remontée du cutting,
o la présence de fissures peut empêcher la remontée du cutting ;
de la mousse stabilisée peut alors être rajoutée, ce qui permettra la
remontée de celui-ci.
- pour les fluides à base d’eau: les boues bentonitiques et les boues
polymères.
o le contrôle de la densité est obligatoire pour la réussite de
l’ouvrage (boue trop dense aura tendance à colmater l’ouvrage, tandis
qu’une boue qui ne le sera pas assez ne sera pas capable de remonter les
cuttings et de maintenir la paroi).

Ajustement de la densité de façon réactive.

Il arrive que par contact avec une arrivée d’eau, la boue se dilue et baisse en
densité ou bien qu’une perte dans une zone fissurée entraîne la perte totale
de la boue. 44
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Les fluides de forage

o la viscosité de la boue permet à l’outil de travailler dans de


bonnes conditions et permet une bonne remontée du cutting,

o le cake est le dépôt que laisse la boue sur les parois du forage.
Ce paramètre dépend de la composition initiale de la boue et donc des
paramètres cités précédemment,

o d’autres paramètres comme le pH et la teneur en sable sont à


vérifier.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Les fluides de forage

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A chaque mètre de foration les copeaux de roches sont récupérés par un
seau par les manœuvres.

•Représentation de la récupération des échantillons dans le seau 47


Les échantillons sont ensuite classés dans un endroit sec suivant leurs cotes de
foration.

•Figure 16 : Représentation du classement des échantillons


Le conditionnement des échantillons se fait à sec dans des boîtes en plastique
portant les informations telles que, le nom du Projet, le nom de l'entreprise, le
nom du site, l'identification du forage (numéro d'ordre du sondage), la date de
démarrage des travaux et la date de fin des travaux. 48
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le but du forage d’eau est le prélèvement de la ressource en eau de façon


optimale.

Equipement installé doit être adapté au diamètre, au débit souhaité, à la


nature du sous-sol et aussi permettre l’exploitation de l’ouvrage de façon
pérenne et productive.

Caractéristiques

Le tubage plein

Il a pour but :

o de maintenir les parois du forage,


o d’isoler les arrivées d’eau non captées,
o d’accueillir la pompe.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Tubage plein: tubage lisse qui sert le plus souvent de chambre de pompage,

Sous différents diamètres et types de matériaux (acier, PVC) et doit être


capable de résister aux contraintes suivantes :

- force de compression,
- résistance thermique,
- capacité inoxydable.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le tubage crépiné et le bouchon de fond de forage

Tubage crépiné: au niveau des arrivées d’eau, en face de l’aquifère exploité.

Rôle principal: drainer la formation aquifère en limitant la migration de


particules solides.

Différentes crépines adaptées à un type de milieu pour faire en sorte que la


productivité de l’ouvrage soit maximale

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le tubage crépiné et le bouchon de fond de forage

Taille des fentes ou slot des crépines calibrée en fonction du massif filtrant
ou du terrain rencontré de façon à ce que la crépine puisse retenir celui-ci.

Dimensionnement du slot doit permettre la rétention d’au moins 90% des


grains du massif filtrant.

Crépine soumise aux mêmes forces que le tubage plein et doit être capable
de résister aux contraintes mécaniques et thermiques qui lui sont imposées.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le massif filtrant et le joint d’étanchéité

Le massif filtrant se place entre la crépine et la paroi du forage (dans


l’espace annulaire) : permet la tenue du terrain et l’évacuation des
particules des formations géologiques instables.

Massif filtrant dépendant de la granulométrie de la formation aquifère


exploitée et doit répondre aux obligations suivantes :

- être désinfecté et sans particules fines,


- être placé uniquement devant la formation aquifère exploitée,
- l’épaisseur du massif filtrant doit être comprise entre 2 à 3 pouces au
rayon,
- sa granulométrie doit être calibrée de façon optimale par rapport à la
formation aquifère exploitée,
- le massif filtrant doit être de nature siliceuse en raison de son inertie dans
le milieu.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

La pompe immergée et la colonne d’exhaure

Dimensionnement de la pompe fonction de la profondeur finale de pompage


et du débit d’exploitation de l’ouvrage.

La pompe doit impérativement être au niveau des tubages pleins et


suffisamment éloignée des crépines pour éviter tout dénoyage de celle-ci.

Il est préconisé de laisser, entre la pompe et le tubage, un espace d’au moins


un pouce afin que la circulation de l’eau autour de la pompe se fasse
correctement.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Mise en place de l’équipement

Avant de mettre en place l’équipement,

- vérifier la verticalité et la rectitude de l’ouvrage. Il est recommandé que


l’ouvrage ne dévie pas de plus d’un degré par tranche de 30m.

- contrôler la longueur de tube afin de connaître mètre par mètre la


longueur de tube mise en place ainsi que le pied du tubage.

55
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Verticalité d’un ouvrage

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Mise en place de l’équipement

La descente des tubages


La mise en place du tubage doit se faire avec certaines précautions:

- pour les tubes PVC:


o une attention particulière doit être portée afin d’éviter
d’éventuelles chutes accidentelles qui peuvent provoquer la casse du tube,
o il convient de vérifier les filetages des raccords (si PVC vissé),

- pour les tubes acier :


o il faut veiller à ne pas mettre en contact différents aciers sous
peine de créer une dégradation de l’acier (corrosion),
o il convient d’éviter les soudures sur de l’acier inoxydable, cela
risque d’entrainer une perte de la protection anti-oxydante,
o il est nécessaire de contrôler les filetages des raccords.

57
Calcul du
volume de
massif filtrant
et mise en
place

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

La cimentation

Dans l’espace annulaire, et consiste à remplir une partie de l’espace


annulaire et du tubage plein.

Plusieurs cas de figure et plusieurs méthodes de mise en place du ciment.

Permet l’isolation des nappes mais aussi d’ancrer et de confiner le tubage


vis-à-vis des terrains.

59
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

60
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
La cimentation

Plusieurs fonctions :

- éviter la pollution de la ressource :


o isoler les eaux de surface (ruissellement, pluie) avec l’eau de la
nappe captée,
o isoler deux nappes superposées afin d’éviter tout contamination
d’une nappe souterraine par une autre,

- colmater les zones de cavités ou de fissures qui provoquent des pertes de


fluide de forage non désirées,

- fixer la colonne de tubage au terrain,

- protéger la colonne de tubage contre la corrosion du terrain.

62
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

La cimentation

Les deux cas de figure suivants permettent de conceptualiser l’utilité de la


cimentation:

1) lors d’un forage pour l’exploitation d’un aquifère superficiel libre, l’ouvrage
se fait habituellement en mono diamètre.

63
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
La cimentation

64
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

La cimentation

2) lors d’un forage pour l’exploitation d’un aquifère profond surmonté d’autres
formations aquifères, l’ouvrage se fait en plusieurs étapes :

- d’abord l’aveuglement de la nappe supérieure non exploitée,

- puis la foration dans l’aquifère sollicité.

65
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
La cimentation

66
Le développement et achèvement du chantier

But: Préparer le forage avant son utilisation et poser la pompe ainsi que les
prises d’eau et les structures annexes

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Le développement

Permet de nettoyer l’ouvrage et d’augmenter la production de l’aquifère


sollicité à travers les crépines. Permet une bonne productivité.

Le développement a différents objectifs :

- évacuer les particules fines qui pourraient venir ensabler ou colmater le


forage,

- s’il y a utilisation d’une boue de forage, le développement permet


d’éliminer le cake qui s’est posé sur les parois du forage,

- accroitre la porosité des formations rocheuses et augmenter la taille des


arrivées d’eau dans les formations calcaires,

68
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Le développement

- augmenter la conductivité hydraulique autour du forage, limitant ainsi les


effets de perte de charges,

- éviter la formation de ponts de sable qui entrainent une baisse


conséquente de la conductivité hydraulique et qui peuvent endommager
les crépines,

- atteindre un débit optimal de fonctionnement du forage.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Les pompages d’essais

Le pompage d’essai permet de déterminer:

d’une part, les capacités de production d’un ouvrage

et d’autre part, de déterminer les paramètres hydrodynamiques de l’aquifère


exploité.

Deux types d’essais sont à distinguer : l’essai de puits et l’essai de nappe.

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Les pompages d’essai permettent de déterminer les chances de réussite
du forage en termes de débit et de rabattement de la nappe. Ils fournissent
des informations sur les propriétés de l’aquifère et sur le forage lui-même.

On peut effectuer deux types d’essais.

Pompage d’essai par paliers (courte durée, à débit variés): Informations sur
l’ouvrage et l’environnement immédiat

Pompage d’essai longue durée (essai de nappe, à débit constant): donne


des informations sur le rabattement lié à un taux de pompage donné,
renseigne sur les propriétés de l’aquifère.

Si le forage est destiné à une population nombreuse et requiert un débit


élevé, il faut éventuellement procéder à un essai de 24 à 72 heures ou
davantage (jusqu’à 14 jours).

71
Tests de qualité de l'eau;

Désinfection du forage;

Acceptation ou abandon des forages;

Coulage de la plateforme.

Démobilisation
But: Laisser le site propre, sûr et prêt à l’utilisation

Rédaction de rapports et réception de l’ouvrage


But: Réaliser un dossier clair et documenté visant à faciliter l’exploitation, la
maintenance et la réparation de l’ouvrage et le transférer à la communauté

72
Foreuse

Eléments de forage

73
Exécution d’un forage

74
Atelier de foration

75
Coupe de forage

76
77
Capot de protection

78
Pompe immergée

Eléments de forage

79
Etiquettes de forages

Eléments de forage

80
81
82
Centreurs

83
Outils de forage

Eléments de forage

84
Outils de forage

Eléments de forage

85
Outils de forage

Eléments de forage

86
Outils de forage

Eléments de forage

87
Outils de forage

88
Principales étapes d'un forage -
Méthode MFT

89
Exécution d'un forage

90

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