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Chapitre I

Transmission des donnés

I-Historiques

Dans la première étape, illustrée figure 1, les flux voix et données sont de nature
fonctionnelle et physique différentes. Chaque système dispose de son propre réseau. Notons
que la transmission de données sur le réseau téléphonique fut interdite en 1960. Lors de la
libéralisation de ce service, le débit autorisé était d’abord limité à 1 200 bit/s, puis 2 400 bit/s
en 1976 et 4 800 bit/s en 1980.
Dans la seconde étape, la voix fait l’objet d’une numérisation. Les flux physiques sont
banalisés, Ils peuvent être transportés par un même réseau (réseau de transport). Cependant,
les réseaux d’accès restent fonctionnellement différents et les usagers accèdent toujours aux
services par des voies distinctes.

Figure 1. Schématisation de l’évolution des télécommunications

La troisième étape poursuit la banalisation des flux. La voix n’est plus seulement numérisée,
les différents éléments d’informations sont rassemblés en paquets, comme la donnée. On parle
alors de « voix paquétisée », permettant ainsi un traitement de bout en bout identique pour les
deux flux. Dans cette approche, le protocole de transport est identique, mais les protocoles
usagers restent différents. L’usager n’a plus besoin que d’un seul accès physique au réseau de
transport (réseau voix/données). Les flux sont séparés par un équipement (équipement
voix/données) localisé chez l’usager et sont traités par des systèmes différents.
La quatrième étape consiste en une intégration complète, les équipements terminaux ont
une interface d’accès identique mais des fonctionnalités applicatives différentes. La voix et la
donnée peuvent, non seulement cohabiter sur un même réseau, mais collaborer dans les
applications informatiques finales : c’est le couplage informatique téléphonie de manière
native. Dans cette approche les protocoles utilisés dans le réseau de transport et ceux utilisés
dans le réseau de l’usager sont identiques pour les deux types de flux.

II- Normalisation

En matière de télécommunication, la normalisation est issue d’organismes divers. Du


groupement de constructeurs aux organismes internationaux, la normalisation couvre tous les
domaines de la communication.

-l’ETSI (European Telecommunications Standard Institute) qui normalise les réseaux publics
et leurs moyens d’accès. Les principaux groupements de constructeurs sont :

–ECMA (European Computer Manufactures Association), à l’origine constituée uniquement


de constructeurs européens (Bull, Philips, Siemens...) l’ECMA comprend aujourd’hui tous les
grands constructeurs mondiaux (DEC, IBM, NEC, Unisys...).En matière de
télécommunications,

– EIA (Electronic Industries Association) connue, essentiellement, pour les recommandations


RS232C, 449 et 442. Les principaux organismes nationaux auxquels participent des
industriels, administrations et utilisateurs sont :

– AFNOR, Association Française de NORmalisation,

– ANSI, American National Standard Institute (USA),

– DIN, Deutsches Institut für Normung (Allemagne), bien connu pour sa normalisation des
connecteurs (prises DIN);

– BSI, British Standard Institute (Grande Bretagne). Les organismes internationaux :

–ISO, International Standardization Organization, regroupe environ 90 pays. L’ISO est


organisée en Technical Committee (TC) environ 200, divisés en Sub Committee (SC) eux-
mêmes subdivisés en Working Group (WG);

III- Numérisation des informations :

Numériser une grandeur analogique consiste à transformer la suite continue de valeurs en une
suite discrète et finie. À cet effet, on prélève, à des instants significatifs, un échantillon du
signal et on exprime son amplitude par rapport à une échelle finie (quantification).
Le convertisseur analogique numérique fait convertir des tensions analogiques en provenance
de l'amplificateur en un signal numérique à 8 bits, 12 bits ou 16 bits. Cette opération est
conditionnée par trois critères essentiels à savoir :

- La fréquence d'échantillonnage,
- Le temps de conversion,
- La résolution.

1) L'échantillonnage :

La fréquence d'échantillonnage idéalement doit être très grande pour que le signal soit
parfaitement représenté, mais une fréquence infiniment grande n'est pas possible pour des
raisons technique (le temps de conversion est limité), pour cela la fréquence minimale
d'échantillonnage est donnée par le théorème de Shannon exprimé par :

Fechant  2.Fsignal (max)

Le signal d'échantillonnage doit être au moins deux fois la fréquence la plus grande du signal.
Exemple un signal physiologique tel que L'ECG possède une onde P ayant une fréquence de
10 HZ et les ondes Q,R et S ayant chacune une fréquence de 50 HZ et finalement l'onde T
ayant une fréquence de 5 Hz, donc la fréquence d'échantillonnage minimale est de 2*50Hz =
100 HZ.

2) Le temps de conversion:

C'est le temps nécessaire au convertisseur pour convertir une valeur analogique en valeur
numérique, ce dernier varie de 1micro second jusqu'à 1milli seconde, pour des signaux ayant
une fréquence élevée un temps de conversion très petit est exigé.

Tension analogique

T
t

Figure 2, Echantillonnage

T: Période d'échantillonnage, t: Temps de conversion et

3) La résolution

La résolution d'un convertisseur analogique numérique est la plus petite valeur que ce dernier
peut convertir, un convertisseur de grande résolution est un convertisseur qui peut convertir la
plus petite valeur que possible.
Exemple:

Un convertisseur de 8 bits et de valeur maximale a convertir de 5 V, à pour résolution :


(5/255)=0,01960 V.

8 bits en binaire (11111111) en décimale (255) en hexadécimale (FF).


Pour 5 V (11111111) (255)
xV (00000001) (1)

x = (5/255) V

En générale, la résolution = la valeur maximale à convertir / le nombre de binaire


maximale convertis en décimale

IV- Différents types de transmission :

La transmission d’information entre deux correspondants peut être unidirectionnelle


(l’échange n’a lieu que dans une seule direction), on parle alors de liaison simplex (figure
3.1). Chaque correspondant ne remplit qu’une fonction, il est émetteur (source) ou récepteur
(puits ou collecteur). Si les correspondants peuvent, alternativement, remplir les fonctions
d’émetteur et de récepteur, la liaison est dite : liaison à l’alternative ou half duplex. Le temps
mis par les systèmes pour passer d’une fonction à l’autre est appelé temps de retournement.
Ce temps peut être important, jusqu’à 1/3 de seconde.
Lorsque l’échange peut s’effectuer simultanément dans les deux sens, sur des voies distinctes
ou sur la même voie par utilisation de techniques spéciales comme le multiplexage
fréquentiel2, la liaison est appelée bidirectionnelle intégrale ou full duplex.

Figure 3. Différents types de liaisons

IV-1 Transmission série parallèle :

La transmission parallèle (Figure 4) est caractérisée par un transfert simultané de tous les bits
d’un même mot. Elle nécessite autant de conducteurs qu’il y a de bits à transmettre et un
conducteur commun (liaison asymétrique) ou autant de paires de fils si la masse n’est pas
commune (liaison symétrique). La transmission parallèle est très performante en terme de
débit. Elle est utilisée pour des liaisons entre un calculateur, ses périphériques et ses unités de
calcul esclaves. Par exemple, l’interface HiPPI (High Performance Parallel Interface) qui
définit un mode de transmission entre un calculateur et ses périphériques offre un débit de 800
Mbit/s. Il utilise un câble de 50 paires dont 32 sont utilisées pour la transmission de données
(transmission parallèle par mot de 32 bits), HiPPI est limitée à 25 m.

Figure 4. Transmission série parallèle

En transmission série tous les bits d’un mot ou d’un message sont transmis successivement
sur une même ligne. Dans les calculateurs, les données (bits) sont traitées en parallèle (bus).
La transmission série nécessite une interface de conversion pour sérialiser les bits en émission
(conversion parallèle/série) et les réarranger en réception (conversion série/parallèle). La
transmission série est utilisé, pour la transmission des données, que deux conducteurs. D’un
coût moins élevé, elle est adaptée aux transmissions sur des distances importantes.

IV-2 Transmission synchrone et asynchrone :

Les bits sont émis sur la ligne à une certaine cadence. Cette cadence est définie par une
horloge dite horloge émission. Pour décoder correctement la suite de bits reçue, le récepteur
doit examiner ce qui lui arrive à une cadence identique à celle de l’émission des bits sur le
support. Les horloges récepteur et émetteur doivent « battre » en harmonie.

Il ne suffit pas que les horloges battent au même rythme, encore faut-il que les instants
d’analyse des niveaux électriques de la ligne soient les mêmes pour les deux éléments, ils sont
dits en phase. L’opération qui consiste à asservir l’horloge de réception sur celle d’émission
s’appelle la synchronisation.

Dans les transmissions asynchrones les horloges sont indépendantes; au contraire, dans les
transmissions synchrones on maintient en permanence une relation de phase stricte entre les
horloges émission et réception.

Transmission asynchrone : Dans les transmissions asynchrones, les horloges émetteur et


récepteur sont indépendantes. Pour assurer la synchronisation des horloges on envoie, avant
toute suite binaire significatif, un signal spécifique d’asservissement. Après cette opération,
l’horloge de réception est libre, elle dérive. L’intervalle de temps, pendant lequel la dérive est
tolérable et autorise un décodage correct de la séquence binaire, est faible. Cet intervalle de
temps n’autorise que la transmission d’une courte séquence binaire : le caractère.
En transmission asynchrone, figure 5, les caractères émis sont précédés d’un signal de
synchronisation : le bit de start. Entre chaque caractère, pour garantir la détection du bit de
start suivant, la ligne est remise à l’état zéro. Ce temps de repos minimal varie de1 à 2 temps
bit, il constitue le ou les bits de stop. Le niveau de repos de la ligne ou niveau zéro est fixé à
un certain potentiel (V) et non pas au zéro électrique pour ne pas confondre un zéro binaire
avec une rupture de la ligne, figure 6. Cette tension de repos signale aux systèmes que les
terminaux sont actifs.

Figure 5. Transmission Asynchrone

Figure 6. Mode caractères et mode blocs

Transmission synchrone En transmission synchrone, la synchronisation des horloges


émission et réception est maintenue durant toute la transmission par un signal particulier : le
signal de synchronisation, figure 7. Il est alors possible de transmettre des blocs de taille
importante. Cependant, entre chaque bloc transmis, l’horloge réception n’est plus pilotée et
dérive. Chaque bloc transmis est par conséquent précédé d’une séquence de synchronisation
qui servira aussi à délimiter le début et la fin de bloc.

Synchronisation Commande 8 bits Blocs de caractères Contrôle 8 bits


8 bits de données

Figure 7. Structure de transmission synchrone


V- Bande passante d’une transmission :

Dès lors, pour étudier le comportement d’un système en régime non sinusoïdal on peut étudier
celui-ci pour chacune des composantes du signal auquel il sera soumis. La réponse en
fréquence de ce système est obtenue en utilisant un générateur dont on fait varier la fréquence
à tension constante (générateur de fréquence). La mesure de la puissance en sortie du système
permet de tracer une courbe, dite courbe de réponse en fréquence (Figure 8).

Figure 8. Bande passante d’une transmission

Les systèmes de transmission (lignes, amplificateurs...) ne transmettent pas toutes les


harmoniques du signal de façon identique. Les signaux sont transmis avec une distorsion
faible jusqu’à une certaine fréquence appelée fréquence de coupure. Au-delà de cette
fréquence, toutes les harmoniques sont fortement atténuées. On appelle bande passante Figure
8) l’espace de fréquences tel que tout signal appartenant à cet intervalle, ne subisse, au plus,
qu’un affaiblissement déterminé par rapport à un niveau de référence. L’affaiblissement,
exprimé en décibel (dB), est donné par la relation :

A = 10log10 (P1/P0)

P1 : puissance du signal en sortie P0 : puissance du signal de référence La bande passante est


généralement définie pour une atténuation en puissance de moitié, ce qui correspond à –3 dB.

La largeur de bande d’un signal correspond à la bande passante minimale que le système doit
posséder pour restituer correctement l’information. Ainsi, la bande passante qui qualifie le
système, c’est la largeur de bande de fréquence comportant différents signaux.

V-1 Notions de filtre

Le filtre passe-bas ne se laisse « traverser » que par les fréquences basses, il atténue les
fréquences élevées, figure 9. À l’inverse, le filtre passe-haut atténue les fréquences basses. En
principe un système de transmission se présente à la fois comme un filtre passe-bas et un filtre
passe haut, il laisse passer une certaine bande de fréquence, c’est un filtre passe-bande. Le
signal à transmettre devra tenir compte de ces caractéristiques,
Figure 9, différents types de filtres

Deux données caractérisent un filtre :

– La fréquence de coupure (fc), ou fréquence à partir de laquelle on considère que toutes les
fréquences supérieures et (ou) inférieures sont atténuées d’une valeur donnée (généralement –
3 dB).
– La pente de la courbe d’affaiblissement qui s’exprime en dB par octave.

V-2 Impédance caractéristique

Une ligne de transmission est constituée de 2 conducteurs de cuivre séparés par un isolant. La
figure 10, modélise un élément d’une ligne en matérialisant ses composantes physiques. Elle
présente au courant électrique un effet résistif (R) responsable de l’atténuation du signal, des
effets réactifs qui se décomposent en effet selfique (L) et en effet capacitif (C), et en fin la
conductance (G) qui exprime la perte par effet résistif entre les deux conducteurs
(généralement négligeable).

Zc Zr

Figure 10, Modèle impédance d’entrée

On appelle impédance (Z) de l’élément de ligne de longueur dl, le rapport du/di. La notion
d’impédanceencourantalternatifrecouvreunenotionsimilaireàcellederésistanceencourant
continu, elle s’exprime en ohm (V). Le rapport du/di pour une ligne supposée de longueur
infinie s’appelle impédance caractéristique notée Zc :
V-3 La bande passante :

Le signal à transmettre devra être adapté au mieux aux contraintes physiques du système de
transmission. Deux types d’adaptation ou techniques de transmission sont envisageables
(Figure 11) : – La première consiste à modifier légèrement le signal, elle est essentiellement
destinée à réduire la composante continue. Cependant, les composantes hautes fréquences
étant fortement atténuées, la transmission sera limitée en distance : c’est la transmission en
bande de base. – La seconde translate le spectre du signal à émettre dans une bande de
fréquences mieux admise par le système, c’est la transmission large bande.

Figure 11, Modulation Bande base et Large bande

V-3-1 Définition :

On qualifie comme étant systèmes de transmission en bande de base les systèmes qui
n’introduisent pas d’écart de fréquence entre les signaux émis et ceux reçus, figure 12. Cette
définition n’exclut nullement des modifications du signal pour mieux l’adapter aux
caractéristiques du support de transmission. On appelle codage, l’opération qui fait
correspondre à un symbole appartenant à un alphabet, une représentation binaire (codage à la
source). On désigne par transcodage, ou codage en ligne, l’opération qui consiste à substituer
au signal numérique (représentation binaire) un signal électrique mieux adapté à la
transmission. Cette transformation est réalisée par un codeur/décodeur appelé
Émetteur/Récepteur en Bande de Base.

Figure 12, Codage et décodage du signal d’information

V-3-2 Principaux codes utilisés :

En symétrisant le signal par rapport au potentiel de référence (0 volt), on diminue la


composante continue, figure 13.
Figure 13, Codage NRZ

Pour cela, on représente les 1(ou les 0) par une valeur + V et les 0 (oules1) par – V. Ce
codage élémentaire connu sous le nom de code NRZ (No Return to Zero, non-retour à zéro)
est à la base de tous les codes. Cependant, le spectre de ce signal est relativement large. Il
présente un maximum de puissance à la fréquence zéro, ce qui correspond à une composante
continue importante

Le codage NRZ symétrise la valeur 1 et la valeur 0 par rapport à un niveau potentiel nul.
Cependant ce codage a une composante continue non nulle et ne présente aucune transition
lors de longues séquences de 0 ou de 1.

Code de Manchester : Avec une transition au milieu de chaque temps bit, le codage
Manchester remédie à l’absence d’information de synchronisation. La transition est croissante
pour les 0, décroissante pour les 1, figure 14. Le sens des transitions est significatif, ce qui
pose des problèmes en cas d’inversion des fils de liaison. Multipliant les transitions, le codage
Manchester a un spectre très large, il est utilisé dans les réseaux locaux de type Ethernet sur
câble coaxial. La bande passante du support y est importante et gratuite et l’inversion de fils
impossible.

Figure 14, Codage Manchester


Code de Miller : Pour réduire le spectre on peut, à partir du Manchester simple, supprimer une
transition sur deux, que celle-ci soit ou non significative, on obtient alors le code dit Delay
Mode ou Miller. En appliquant cette règle, on constate que les 1 ont une transition au milieu
du temps bit et les 0 pas de transition. Mais un 0 suivi d’un 0 a une transition en fin du temps
bit.

Figure 15, codage Miller

En résumé des codes : La figure 16, présente un résumé sur les différents codage.
Figure 16, Résumé codage

VI- Notions de rapidité de modulation

Une ligne ou canal de transmission se comporte comme un filtre passe-bas, les différentes
composantes sont atténuées (distorsion d’amplitude) et retardées (distorsion de phase). L’une
des conséquences les plus visibles est l’étalement du signal, figure 17. Dans des conditions
limites, cet étalement a pour conséquence que la fin d’une impulsion transmise se confond
avec le début de la suivante.

On appel rapidité de modulation la relation suivante :

Rmax= 2 Fmax

Aussi,

Rmax < 2 BP

Le rapport signal sur Bruit s’écrit : S/N

On appel capacité de transmission : C = BP . log2(1+ S/N)

Modulation numérique à 8 états Modulation à 4 états


Figure 17, Modulation numérique

Débit binaire et rapidité de modulation sont liés par la relation :

D = R· Q = R·log2(1/p)

R : rapidité de modulation en bauds et Q quantité d’information en bits.

p : probabilité d’apparition d’état, v = (1/p) dite la valence,

On écrit aussi :

D = R·log2( v) = 2· BP·log2 ( v)

Exercice 1:

Caractéristiques d’un modem Un modem V.29 fonctionne à C= 9 600 bit/s sur un canal de
bande passante (BP) de 500 à 2 900 Hz. On utilise une modulation de phase à 8 états avec une
amplitude bivalente pour chaque état. Calculez :

a) la valence du signal modulé;

b) la rapidité de modulation possible et celle utilisée;

c) le rapport signal à bruit pour garantir le fonctionnement correct de ce modem.

Solution :

a) Valence du signal Un signal à 8 états ou phases et à 2 niveaux par phase correspond à une
représentation de 16 valeurs.

b) Rapidité de modulation du signal La rapidité de modulation envisageable sur le canal est R


= 2×BP = 2×(2900−500) = 4800 bauds. La rapidité de modulation utilisée indique le nombre
de changements d’état du signal.

c) La capacité de transmission maximale du canal est donnée par la relation de Shannon en


fonction du rapport signal à bruit:
C = BPlog2 (1+S/N)

Cependant, pour appliquer cette formule ici, il faut tenir compte non pas de la bande passante
réelle du circuit, mais de celle utilisée par le modem, ce qui peut s’écrire :

C = (Reff/2)log2(1+S/N)

Reff = R/2 =4800/2 =2400

avec C(capacité) = 9600 bit/s et R(effective) = 2400 bauds. Soit log2(1+S/N) = 9600/ 1200 =
8 d’où

28 = 256= 1+S/N et S /N = 256−1 = 255.

Log2(x) = N …….implique……..x=2N ….ici égale à 8

Aussi Log2(x) =3,32 Log10(x)… conversion log binaire to Log décimale

VII. LA TRANSMISSION EN LARGE BANDE

VII.1Principe Transmission bande de base et large bande

En transmission large bande, le spectre du signal numérique est translaté autour d’une
fréquence centrale appelée porteuse. La translation de spectre résout les deux problèmes posés
par la transmission en bande de base: dispersion du spectre (étalement du signal) et la
monopolisation du support qui interdit le multiplexage. Elle est réalisée par un organe appelé
modulateur. En réception le signal doit subir une transformation inverse, il est démodulé. Le
modem, contraction de modulation/démodulation, est un équipement qui réalise la modulation
des signaux en émission et leur démodulation en réception.

Figure 18 Transmission Large base et bande de base


La figure 1.5, compare les signaux et les spectres respectifs des deux modes de transmission.
Il convient ici de préciser des termes dont l’emploi est généralement ambigu. Seul le signal
entre le calculateur (codeur ou modem) est un signal numérique. Le signal en ligne est une
représentation de celui-ci soit par simple codage (bande de base) soit après modulation (large
bande). Dans ce dernier cas, et seulement dans celui-ci, le signal en ligne est qualifié
d’analogique.

Exercice 2 :

Rapport Signal/Bruit S/N, appliquez la relation de Shannon à un circuit téléphonique et


déterminez la capacité maximale théorique du canal, sachant que la bande passante est de
300-3 400 Hz et le rapport signal à bruit (S/B) est de 30 dB.

Solution :

Détermination du rapport Signal/Bruit (ou S/N, Signal/Noise) en dB :

S/B (dB) = 10log10(S/N)

Soit 30 dB = 10 log10(S/N) et log10(S/N) = 30/10 = 3.

Le logarithme d’un nombre est le nombre par lequel il faut élever la base pour retrouver ce
nombre soit S/N = 103 = 1000.Le rapport signal sur bruit en grandeur réelle est donc de 1000.
En appliquant la relation de Shannon : C = BP×log2(1+S/N) On obtient C = 3100×log2(1000)
en effet (1+1000)≈1000.

Log2(1000) = Ln(1000)/Ln(2) = 9.96

C=30876 bit/s

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