1.1. INTRODUCTION
Au cours des siècles, la façon de représenter les nombres s'est adaptée à l'utilisation
que nous voulons en faire et aux besoins générés par les nouvelles découvertes. Ainsi, les
bergers pouvaient se contenter de conserver une corde à laquelle ils ajoutaient un noeud à la
naissance d'un mouton; cette pratique de numération leur convenait, puisque le seul besoin
était de "compter" les moutons en vue de s'assurer qu'aucun n'était perdu. Cette pratique a
d'ailleurs été à l'origine du boulier chinois et du chapelet.
Au fil de l'évolution des besoins, les modes de représentation et de manipulation des
nombres, c'est à dire les systèmes de numérations, ont évolue. Le système décimal utilisant
dix symboles est maintenant utilisé et convient aux besoins de la science moderne. Toutefois,
la découverte de l'électricité et le développement a créé de nouveaux besoins, dont celui du
système binaire de numération et de deux autres systèmes reliés à ce dernier: le système octal
et le système hexadécimal.
1.2. DEFINITIONS
1. Le système de numération est un système permettant de représenter les nombres à
l'aide de symboles appelés chiffres.
2. La base d'un système de numération est le nombre de symboles (ou les chiffres)
utilisés pour représenter les nombres du système de numération.
3. Dans la représentation d'un nombre de base B, chaque chiffre a une valeur de position
exprimée par les puissances successives de B. Ces puissances étant négatives à droite
de la virgule et positives à gauche de la virgule. Un nombre de base B s'écrira sous la
forme:
(an an-1 . . . a2 a1 a0 a – 1 a – 2 . . . a – n )B
De manière générale tout nombre se résume à la somme des produits de chaque chiffre
par le poids de son rang dans le nombre :
N2 = an – 1 . 2 n - 1 + an – 2 . 2 n - 2 + . . . + a0 . 2 0
avec:
0 ≤ ai ≤ 1
Physiquement, dans les circuits électroniques, un bit "0" est représenté par une tension
basse et un bit "1", par une tension haute.
Comment, avec deux valeurs seulement, coder tous les nombres? Le raisonnement a
été le suivant. Le zéro décimal se code zéro binaire ; il n'y a pas la de différence. De même, le
un décimal se code un en binaire. Mais puisque nous avons épuisé les chiffres binaires, il faut
inventer une technique pour codé le deux décimal : elle consiste simplement à ajouter un
chiffre de plus. Ainsi le 2 décimal s'écrira 10 en binaire. Dés lors que nous avons épuisé
DECIMAL OCTAL
0 0
1 1
2 2
3 3
4 4
5 5
6 6
7 7
8 10
9 11
10 12
11 13
12 14
13 15
14 16
15 17
16 20
17 21
etc. etc.
Tableau 1.2
DECIMAL HEXADECIMAL
0 0
1 1
2 2
3 3
4 4
5 5
6 6
7 7
8 8
9 9
10 A
11 B
12 C
13 D
14 E
15 F
16 10
17 11
etc. etc.
Tableau 1.3
Le système hexadécimal est, lui aussi, fondé sur la notion de valeur de position:
N16 = an – 1 . 16 n - 1 + an – 2 . 16 n - 2 + . . . + a0 . 16 0
avec:
0 ≤ ai ≤ F
Pour B = 2
(100101)2 = 1.25 + 0.24 + 0.23 + 1.22 + 0.21 + 1.20
= 32 + 4 + 1
= (37)10
Pour B = 16
(A3D)16 = A.162 + 3.161 + D.160
= A.256 + 48 + D
= 2560 + 48 + 13
= (2621)10
Chapitre 01 : Système de numérations 5
1.7.2. Base 10 vers base B
La méthode consiste à diviser par la base B autant de fois que cela est nécessaire pour
obtenir un quotient nul, nous écrivons les restes dans l'ordre inverse où ils ont été obtenus. Par
exemple :
Pour B = 2
Pour B = 9
La méthode précédente convient pour la partie entière d'un nombre décimal. Quand il
y aura une partie fractionnaire nous la convertissons par de multiplications successives par la
base B autant de fois que cela est nécessaire pour obtenir la précision voulue ou pour que la
conversion tombe juste (résultat nul). Par exemple :
(0,6875)10 = ( ? )2
0,6875 x 2 = 1 + 0,3750
0,3750 x 2 = 0 + 0,7500
0,7500 x 2 = 1 + 0,5000
0,5000 x 2 = 1 + 0,0000
(0,6875)10 = (0,1011)2
Deuxième exemple :
(0,3)10 = ( ? )2
(0,3)10 ≅ ( 0,01001)2
( 7F )16 = ( ? )2
7 F
0111 1111 donc ( 7F )16 = ( 1111111 )2
( 7F )16 = ( 1111111 )2
( 1111111 )2 = ( 177 )8
d'où :
( 7F )16 = ( 177 )8
• Si i et j ne sont pas tous les deux des puissances de 2, nous utilisons la base 10 comme
base relais : i → 10 → j
Exemple :
( 16B )16 = ( ? )9