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OBJECTIFS :
Etudier les composantes de l’environnement national et international de l’entreprise et leur influence sur son
activité. Pour cela, il convient de revenir sur la notion d’entreprise dans sa globalité, sa diversité et sa
classification sans oublier les composantes de l’environnement et l’internationalisation des activités des
entreprises à l’ère de la globalisation des échanges et des marchés.
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
CHAP 1 : LES GENERALITES SUR L’ENTREPRISE
CHAP 2 : LES COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE
CHAP 3 : LES INTERACTIONS ENTRE L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
CHAP 4 : L’INTERNATIONALISATION DES ACTIVITES DE L’ENTREPRISE
INTRODUCTION
L’activité économique a pour but la production des biens et services en vue de la satisfaction des besoins des
agents économiques. Cette production si elle est quelque fois le fait des consommateurs eux-mêmes
(autoconsommation) est généralement l’action des entreprises qui sont les principaux agents de production.
L’entreprise est une organisation qui combine du capital et des performances dont le but est en général la
rémunération du capital. Elle offre une grande diversité au sein du système productif, système ayant connu,
depuis un certain nombre d’années un processus de concentration et d’internationalisation particulièrement
important.
L’entreprise est animée par une équipe dirigeante qui définit sa stratégie, coordonne ses activités de manière
cohérente avec ses objectifs. Mais, sa performance demeure tributaire de l’environnement économique dont
elle fait partie intégrante. Elle n’est donc pas indépendante et ne suffit pas à elle-même. Par ailleurs, les
activités de l’entreprise se développent en interdépendance étroite avec l’environnement qui lui impose des
contraintes. Les structures internes de l’entreprise, en vue de faire face aux incertitudes, s’adaptent aux types
et aux conditions de l’environnement, qui n’est ni statique (dynamique), ni homogène.
CHAP 1 : LES GENERALITES SUR L’ENTREPRISE
L’entreprise est l’acteur principal de la vie économique. Elle est une réalité pouvant prendre plusieurs formes
dans la mesure où elle peut apparaître sous des aspects différents et changeants, de sorte qu’elle peut être
appréhendée au travers d’une multitude de critères.
A. L’objectif de l’entreprise
Il se définit comme un but concret et accessible à moyen terme. C’est donc un effet mobilisateur
sur les membres de l’entreprise. Les objectifs sont fixés par la direction générale. Il existe les
objectifs généraux : recherche du profit maximum (rémunération du capital et développement
de l’entreprise), la croissance o long terme, la sécurité (assurer la résistance de l’entreprise
contre toute attaque), et l’indépendance (prendre librement des décisions concernant son
destin), et les sous-objectifs : l’accroissement du chiffre d’affaires, la conquête de nouveaux
marchés, le développement d’une marque, la promotion de la recherche, les nouvelles activités
ou de nouveaux produits.
B. La finalité de l’entreprise
B.1 Définition
C’est la raison pour laquelle elle a lieu lors de sa création. Les raisons d’être de l’entreprise sont
de fournir à la société des biens et services (exprimés sur le marché), du travail (emploi des
travailleurs), des revenus (salaires des travailleurs, débouchés). C’est le but général qui justifie
son existence.
L’économiste P.DRUCKER montre que la recherche de profit n’est pas une fin en soi pour l’entreprise. Pour
lui le but premier de l’entreprise est de créer, maintenir et développer une clientèle.
Le profit n’est que la conséquence du management. Les finalités propres de l’entreprise résultent de la
satisfaction de ses acteurs.
Elles peuvent par conséquent être de différentes natures. Economiques certes mais aussi sociales,
environnementales ou sociétales.
– Les finalités économiques : Il s’agit de produire des biens ou services destinés à trouver et satisfaire une
clientèle. Certaines entreprises recherches l’intérêt des produits qu’elles ne veulent ni inutiles, ni nocifs.
– Les finalités sociales : La création d’emplois et leur pérennité sont au cœur de cette démarche.
– Les finalités environnementales : De plus en plus d’entreprises mettent en avant leurs objectifs écologiques,
leurs volontés d’économiser la planète.
– Les finalités sociétales : Certaines entreprises participent volontiers à des programmes de solidarités ou
financent des fondations défendant des causes les plus diverses.
La branche regroupe les entreprises produisant les mêmes produits ou services. Exemples : la branche savon,
pain, automobile, …
NB :
C’est un critère très utilisé et très simple. Il permet d’apprécier le poids de l’entreprise mesuré en termes de
part de marché. Ce critère n’est significatif que lorsqu’on le compare aux entreprises de la même branche ou
du même secteur.
C’est les suppléments de valeurs crées par les entreprises au cours du processus de fabrication ou de
prestation de service. Elle exprime la fonction créatrice de l’entreprise.
Leur base juridique est la propriété du capital. L’apport du capital et la gestion proprement dite peuvent être
soit le fait d’une seule personne, c’est le cas des entreprises individuelles, soit le cas d’un certain nombre de
personnes qui peuvent se regrouper, c’est le cas des entreprises sociétaires.
C.1.1 Les entreprises individuelles
L’entrepreneur individuel est à la fois l’apporteur des capitaux et le principal exécutant (Gérant). Ex : petits
commerçants, nombre de professions libérales, les artisans, les exploitants agricoles, etc. Les entreprises
individuelles concernent en général les très petites entreprises.
Ce sont les sociétés dotées de la personnalité morale. Le patrimoine est distinct de celui des associés et la
cession des parts ou actions est possible sans que la société disparaisse. On va distinguer : les sociétés de
personnes et les sociétés de capitaux.
Elles sont créées par des personnes se connaissant, la responsabilité des associés est totale et les titres
émis sont des parts sociales qui sont en principe intransmissibles et incessibles. Il existe :
Les sociétés à nom collectif (SNC) : Ici les associés sont tous indéfiniment et solidairement
responsables des dettes de la société.
Les sociétés à commandite simple : Il existe deux (02) types d’associés.
o Les commandites : Ce sont les associés en non-collectif c’est-à-dire indéfiniment et
solidairement responsables des dettes de la société
o Les commanditaires : Associés dont la responsabilité est limitée au montant de leurs apports.
La responsabilité des associés est limitée aux apports qu’ils ont effectués. Les parts du capital sont appelées
actions et sont en principe cessibles et transmissibles. Il existe :
Les sociétés anonymes (SA) nombre minimum associés à 7 ; titres émis : actions
Les sociétés en commandite par action. (commandités et commanditaire) société supprimées au
Cameroun.
Les sociétés à responsabilité limités (SARL). C’est un type hybride de société, entre la société par
actions et la société de personnes.
C’est une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente
leurs connaissances, leurs activités dans un but autre que le partager les bénéfices. L’association ne se livre à
aucune activité commerciale ou industrielle. Il existe des associations culturelles, sportives, les sociétés de
secours mutuel…
Vu de l’extérieur, toutes les entreprises se ressemblent : les ateliers, les entrepôts, les bureaux, les
mouvements incessants d’hommes et de marchandises. Pourtant, un examen approfondi montre qu’une
entreprise n’est pas comparable à une autre. Chacune a sa personnalité, possède une identité et une image
propre. Rechercher la spécificité d’une entreprise conduit à analyser sa culture et à reconnaître le rôle des
hommes qui la compose.
1.5.1 Définition
La culture d'entreprise est un ensemble de connaissances, de valeurs et de comportements
qui facilitent le fonctionnement d’une entreprise en étant partagé par la plupart de ses
membres.
La culture d’entreprise est au aussi l’ensemble des valeurs, pratiques et méthodes partagées au sein d’une
entreprise ou d’une organisation. Il s’agit des modes de pensée et d’action qui caractérisent une entreprise,
fondent son identité, et la rendent unique. La culture d’une entreprise est plus facilement observable de
l’extérieur, les acteurs internes manquant souvent de recul pour analyser leur propre comportement.
Face à ce concept assez flou, nous pouvons nous poser la question de savoir quels sont les éléments
constitutifs de la culture d’entreprise.
La culture d’entreprise est un sous-produit de la culture nationale et par conséquent, un ensemble de valeurs,
de mythes, de rites de tabous, de signes, de symboles, etc. partagés par la majorité des salariés.
- histoire de l'entreprise (personnalités importantes, fondateurs, évolution des produits...).
- La vision de l’entreprise correspond à la définition de l’objectif fixé : où voulez-vous emmener
l’entreprise ? Quelles sont les étapes pour y parvenir ? Cette vision doit être la plus claire possible,
et surtout, communiquée et partagée auprès de l’ensemble des collaborateurs.
- les valeurs sont les préférences collectives qui s’imposent au groupe, des croyances essentielles,
les normes qui définissent les façons d’agir et de penser. Autrement dit, les valeurs forment la
philosophie de l’entreprise.
- Les mythes sont les légendes, les histoires associées au passé de l’entreprise. Ils servent à renforcer
les valeurs communes. Ils peuvent être liés aux personnalités qui marquent ou qui ont marqué la vie
de l’entreprise. Le mythe du fondateur, du père de l’entreprise, est très exploité, en particulier dans
les PME. Le successeur doit s’imposer aux salariés sans pour autant vouloir détruire le mythe
qui entoure la personnalité de l’ancien patron. Par exemple, certains chefs d’entreprise deviennent
des mythes dont la réputation dépasse le cadre de leur entreprise
- Les rites sont des pratiques qui découlent des valeurs partagées. Le recrutement, les
réunions de travail, les réceptions, l’évaluation du personnel sont des exemples de ces
pratiques.
- Les symboles tels que le port de l’uniforme ou d’un badge qui permet de distinguer les membres
de l’organisation de ceux qui lui sont extérieurs. De façon plus subtile, le langage apparaît comme
le symbole le plus expressif de la culture. La mise en place d’un langage commun facilite la
circulation de l’information, la communication sociale et la prise de décision. Ce langage unique se
manifeste non seulement par un vocabulaire spécifique, mais également par les formulaires
adoptés, le style de communication retenu (lettres, rapports, ordres écrits), ainsi que par les
procédures de contrôle.
- un mode de management particulier : autoritaire, paternaliste, délégatif, participatif…
- L’entreprise est naturellement un lieu de conflits car des individus, des groupes aux
aspirations différentes, aux intérêts divergents doivent travailler ensemble. Ces
conflits se résolvent par la négociation, voire la confrontation mais aussi par
l’organisation, notamment au travers d’une planification stricte du travail.
- Le concept de culture d’entreprise, corporate culture, permet d’assurer la cohérence du
fonctionnement de l’entreprise et pour gérer les changements organisationnels.
- La culture d’entreprise peut également être considérée comme un outil de
management :
Selon l’Ecole des Relations humaines, le salarié est le « cœur » et l’entreprise doit
savoir écouter ses attentes. La stratégie des Ressources humaines doit être attentive aux aspirations des
salariés, favoriser leur environnement, veiller à leur sécurité, prendre en compte les aspects
collectifs du travail (favoriser l’intégration des nouveaux salariés).
Selon MASLOW, les salariés doivent satisfaire les différents stades de la pyramide
des besoins dont celui d’appartenance à un groupe. (1. Besoin psychologique de base, 2.
Besoin de sécurité, 3. Besoin d’appartenance à un groupe, 4. Besoin d’estime, 5. Besoin de
réalisation de soi) Or, en appartenant à une organisation à forte culture d’entreprise, les
salariés vont se sentir plus intégrés, protégés, entourés que dans une structure plus classique.
Après avoir souligné les effets positifs de la culture d’entreprise, nous allons montrer que mal gérée, elle
peut être un handicap pour les entreprises.
De nombreux facteurs peuvent mettre un frein aux aspects positifs de la culture d’entreprise.
• Certains individus ne s’identifient pas à la culture de leur entreprise. De toute évidence, ils seront
marginalisés par le groupe et pourront en être exclus (promotions limitées, postes de voie de
garage…). A l’inverse, il se peut qu’un individu refusant les valeurs de l’organisation décide d’y rester
exclusivement pour son épanouissement financier. Dans ce cas, il ne sera jamais mobilisé par les
discours de l’entreprise. • Ensuite, les conflits entre les personnes à l’intérieur d’une structure
peuvent
amoindrir l’efficacité de la culture d’entreprise. En effet, si le climat social de l’entreprise est
mauvais, que l’information n’est pas diffusée et la communication bloquée, la culture d’entreprise
ne pourra pas assurer à elle seule la cohésion du groupe.
• Une culture d’entreprise trop forte peut aussi avoir l’effet inverse de celui
escompté. En effet, une culture trop forte, presque totalitaire peut provoquer des réactions fortes
chez les salariés, qui peuvent y voire une tentative de manipulation psychologique. Ceci peut tout
d’abord diviser l’équipe de travail et entraîner des conflits ou, au contraire, marginaliser les salariés
non adhérents.
INTRODUCTION
L’entreprise existe dans un environnement dont elle fait partie intégrante. Elle n’est donc pas
indépendante et ne suffit pas à elle-même.
Pour comprendre la place de l’entreprise dans le milieu économique, il est nécessaire d’analyser
l’environnement de l’entreprise, d’envisager la complémentarité entre les entreprises, d’étudier l’influence
de l’entreprise sur le milieu local et international.
Selon R. DE BRUECKER (1995, P.26), « l’environnement de l’entreprise est défini par rapport à tout ce
qui est situé en dehors : la technologie, la nature des produits, les clients et les concurrents, les autres
organisations, le climat politique et économique, etc ». L’entreprise est soumise à de nombreuses
contraintes provenant de son milieu qu’elle ne maîtrise pas.
« Son objectif est de réduire cette incertitude ; par conséquent, elle se doit d’analyser et de comprendre
son environnement » (J.R. EDIGHOFFER 1998, P. 22).
- Certains auteurs ont défini l’environnement comme l’ensemble de facteurs physiques et sociaux
potentiellement pertinents pour l’établissement de la réalisation des objectifs de l’entreprise.
D’une manière générale, l’environnement de l’entreprise peut être défini comme l’ensemble des facteurs
internes et externes à l’entreprise susceptibles d’influencer ou d’être influencé par elle. C’est en fait le
milieu avec lequel il est en interaction ou interrelation.
Il existe de nombreux facteurs clés de cet environnement qui ont des conséquences pour l’entreprise. Celle-ci
doit les connaître pour agir efficacement. Par exemple, une entreprise qui décide de lancer un nouveau
produit doit savoir que la demande future est fonction de multiples facteurs.
B. Le micro – environnement
Il est composé des clients, des réseaux de distribution, des concurrents, des fournisseurs et des partenaires
(parties prenantes).
La notion de l’environnement spécifique fait souvent intervenir la notion des parties intéressées ou prenantes ;
on désigne ainsi les personnes, les groupes et institutions sur qui les résultats obtenus par l’entreprise auront
des répercussions directes ou indirectes.
En effet, depuis quelques décennies, nous assistons à des profondes mutations du système industriel et de
nouveaux paradigmes se révèlent : montée des services, information en réseaux, mondialisation de l’industrie,
complexification des processus technologiques. Ces évolutions ont fait naître une nouvelle approche : le
méso- environnement.
Le micro environnement de l’entreprise est constitué par ses partenaires sur le marché. L’entreprise désirant
connaître son environnement spécifique doit apprécier les différents aspects le concernant. Cette étude de
l’environnement de l’entreprise spécifique constitue le contenu essentiel des études de marché réalisées par
les entreprises.
C. Le méso – environnement
C’est l’ensemble des acteurs qui par leurs décisions sont en mesure d’influencer spécifiquement les relations
économiques dans un secteur, une branche ou filière. Un secteur d’activité ne se trouve pas dans le même état
selon les pays où l’on peut observer des différences au niveau de l’intensité de la demande. De ce point de
vue, dans une perspective d’internationalisation de son activité, l’entreprise ne peut se soustraire à l’analyse
du méso-environnement caractéristique du pays dans lequel elle envisage d’étendre son activité.
En effet, l’influence est plus directe que dans le cadre du macro – environnement puisqu’elle concerne un
secteur ou une branche spécifique. Elle reste cependant globale car elle s’applique à toutes les entreprises du
secteur. On peut citer généralement les institutions nationales (gouvernement, parlement), internationales
(UE, ONU). Elles peuvent aussi avoir un caractère local, régional ou municipal ou encore un aspect
strictement professionnel (chambre de commerce et de l’industrie, syndicats).
En somme et en science de gestion, « l’environnement est l’ensemble de facteur socio – économiques qui
influent sur la vie de l’entreprise : la concurrence, l’Etat, la législation sociale, financière et commerciale ; les
groupes de pression : lobbies, syndicats, associations de consommateurs, etc. (A. SILEM, 1999, P. 265). En
d’autres termes, ces composantes ne sont pas isolées, elles s’imbriquent et forment un environnement à trois
variables : domaine, acteur, force comme l’indique le schéma ci-après:
Il faut préciser que la nature de l’environnement de l’entreprise n’est pas statique. L’environnement de
l’entreprise que nous venons de définir change de nature : il est turbulent. La turbulence entraînera des
modifications dans l’environnement qui auront un impact sur l’organisation de l’entreprise.
A. L’environnement interne
L’analyse de l’environnement interne de l’entreprise est une étude méthodique et dynamique des relations qui
existent entre les composantes de cette entreprise. Elle nous permet de faire ressortir les points forts et les
points faibles de l’entreprise au moment de l’étude c’est-à-dire ce qui favorise et ce qui s’oppose à la
réalisation des objectifs de l’entreprise.
Elle permet d’évaluer la capacité de l’entreprise à développer un avantage concurrentiel et à s’adapter aux
menaces et opportunités de l’environnement. Elle met en évidence les compétences dont vous pouvez tirer
parti et les faiblesses que vous chercherez à pallier.
L’exercice consiste donc à faire un diagnostic approfondi des forces et faiblesses de différentes fonctions de
l’entreprise en tenant compte des ressources de chacune. Il peut se faire à travers trois méthodes :
- L’analyse de la position concurrentielle de l’entreprise
- Le benchmarking
- L’analyse fonctionnelle de la chaîne de valeur de M. PORTER
2. Le benchmarking
Il consiste à analyser les performances de l’entreprise sur ses FCS et les comparer avec le meilleur niveau de
performance obtenu dans d’autres entreprises tous secteurs confondus, afin de dégager un moyen permettant
d’améliorer les performances de l’entreprise.
Il s’agit en fait d’analyser les procédés des concurrents (études des produits et des techniques), de déterminer
l’écart par rapport à l’entreprise et de définir un niveau de performance à atteindre.
Cette pratique demande une grande habilité à la recherche de l’information.
La chaîne de valeur est l’ensemble des étapes déterminant la capacité d’un domaine d’activité stratégique
(DAS) d’une entreprise ou d’une organisation à obtenir un avantage concurrentiel.
L’analyse fonctionnelle est un outil d’analyse interne mis au point par M. PORTER. D’un point de vue
conceptuel, l’analyse de la chaîne de valeur est l’étude de la maîtrise des processus conduisant à la création
de la valeur pour l’entreprise.
Comme utilité, ce modèle d’analyse permet :
- De décrire les différentes étapes qui permettent à une entreprise d’obtenir un avantage
concurrentiel
- D’analyser les sources d’avantage concurrentiel de l’entreprise et de ses activités
Comme finalité, ce modèle permet :
- D’affecter à chaque activité un ensemble de coûts spécifiques.
- De déterminer quelles sont les activités qui contribuent le plus à la création de la valeur pour
le client ou pour l’entreprise.
- D’identifier les activités à risques.
L’analyse fonctionnelle de la chaîne de valeur de M. PORTER analyse l’entreprise en regroupant en deux
sous-groupes ses fonctions ou activités.
- Les activités primaires ou de base ou principales :
Ce sont celles qui participent directement à la fabrication et à la vente des produits. Ces activités sont
supportées par les fonctions principales de l’entreprise qui sont :
Fonction logistique
Processus de production
Fonction marketing et vente
Services ajoutés au produit
- Les activités de soutien :
Ce sont celles qui servent d’appui aux fonctions primaires. Elles contribuent à améliorer l’efficacité et
l’efficience des activités primaires. Ces activités sont supportées par les fonctions supports de l’entreprise qui
sont :
Les achats (processus d’acquisition de l’ensemble des ressources nécessaires au bon
déroulement de l’activité).
La technique (niveau de développement technique et capacité d’innovation de l’entreprise)
Management des ressources humaines et administration générale.
Concept de chaîne de valeur appliqué au diagnostic interne :
Voici à titre d’exemples quelques éléments que nous pouvons étudier dans les fonctions suivantes
représentant des Variables de l’environnement interne :
a. Ressources humaines :
Qualité du personnel : formation, expertise ; Compétence des cadres de l’entreprise ; Climat social interne :
syndicat, entente collective ; Accès à la main-d’œuvre qualifiée et adéquate et répartition des tâches ; effectif
disponible.
b. Management (direction) :
i. Logistique clients :
Capacités à gérer la relation client (système d’information commerciale) ; capacités à maîtriser les délais de
livraison – espace de stockage des produits finis…
j. Juridique :
Ma structure juridique est – elle adaptée à la surface et aux conditions d’exploitation du marché ?
k. Gestion des réapprovisionnements :
Situation de mes fonctions Achat et Approvisionnement ; structure relationnelle (échange de données
informatisées).
B - L’environnement externe et ses variables
L’analyse de l’environnement par l’entreprise répond à un double objectif :
Plusieurs facteurs extérieurs sur lesquels on n’a aucun contrôle influencent aussi l’orientation de l’entreprise.
Il revient donc d’analyser sommairement les facteurs externes de l’environnement qui ont ou pourraient avoir
une influence sur les perspectives de croissance et de rentabilité de l’entreprise ainsi que sur sa situation dans
le marché.
L’analyse de l’environnement externe vous conduira à identifier les opportunités externes de marché ainsi
que les menaces externes pouvant affecter les opérations de l’entreprise à court, moyen ou long terme.
Voici quelques exemples de facteurs externes et d’éléments à analyser qui pourraient avoir un impact positif
ou négatif sur l’entreprise.
L’analyse PESTEL permet aussi de surveiller les risques et les opportunités que pourraient rencontrer
l’entreprise et son marché. La particularité de cette matrice est sa vision globale de l’environnement. Il
permet :
- De décrire le macro-environnement
- De comprendre l’impact présent et futur des facteurs environnementaux qui peuvent être
significativement différents de leur impact passé.
Elle met en avant six grands acteurs, qui forment son acronyme : Politique, Économique, Socioculturel,
Technologique, Écologique et Légal.
P- L’environnement Politique
Il est bien évident que les entreprises sont étroitement dépendantes des contraintes politiques soit qu’elles
résultent du changement de couleur politique du gouvernement soit qu’elles résultent de modifications liées
aux nationalisations, privatisations, etc.. Climat politique ; Accords internationaux (Libre-échange, OMC,
KYOTO) ; Endettement de l’état, recherche déficit zéro ; Politiques monétaires (valeur dollars canadien, taux
d’escompte, etc.) ; Politiques fiscales (impôts, taxes) ; Contrôles gouvernementaux.
Les décisions politiques sur les thèmes de la fiscalité ou du social par exemple vont se répercuter sur les
comportements des acteurs de l’entreprise.
E – L’environnement Economique
Il fait apparaître une évolution du capitalisme moderne. La crise remet même en question les modes de
gouvernance de l’entreprise. On ne peut plus parler d’un capitalisme mais de
Si vous visez le marché des « particuliers », vous pouvez analyser des phénomènes tels que : Taux de
chômage ; Croissance du travail autonome ; Pouvoir d’achat, revenu familial ; Mode de consommation (accès
au crédit, facilité de paiement). Si vous visez plutôt les entreprises vous pourrez analyser les éléments
suivants :
L’accès aux matières premières, aux ressources humaines qualifiées, et aux ressources financières ; L’impact
des unions économiques : ALÉ, ALÉNA, ZLÉA, Union économique européenne ; Croissance du pays et
croissance mondiale ;
Il s’agit ici de l’évolution du style de vie des consommateurs ainsi que des valeurs sociales, des goûts et
des besoins.
Par exemple, l’implantation d’une entreprise dans une région peut avoir des effets très positifs pour l’emploi
et de ce point de vue une entreprise peut directement ou indirectement participer au développement d’une
région. Par ailleurs, les études de marché envisagent toujours l’analyse de l’environnement socioculturel d’un
pays avant de procéder à des investissements directs à l’étranger. A titre d’exemple voilà quelques variables
de cet environnement : Comportement d’achat ; Tendances démographiques (vieillissement de la population,
taux de natalité, mobilité de la population, âge moyen au 1er enfant, etc.) ; Immigration (tensions entre les
nationalités, langues) ; Codes d’éthiques ; Valeurs, aspirations, croyances ; Groupes de pressions et de
protection des consommateurs ; Aspirations nationales ; État civil (séparations, divorces, taux nuptialité,
familles monoparentales et reconstituées) ; Scolarité / décrochage scolaire.
T – L’environnement Technologique
Il fait l’objet d’une surveillance permanente. L’innovation est devenue une composante essentielle de la
compétitivité de l’entreprise et on peut même dire, dans une certaine mesure, que l’innovation est la forme la
plus « cruelle » de concurrence dans la mesure où elle peut aboutir à la disparition de certaines entreprises.
Dans ce domaine de nombreux changements peuvent affecter l’entreprise tant sur le plan de la fabrication
(mise en œuvre de nouveaux procédés) que sur celui de la gestion (développement de l’informatique de
gestion dans tous les domaines) ou encore de l’approvisionnement. Les investissements en « veille
technologique » et en recherche- développement s’inscrivent donc dans le cadre de la mise en œuvre de
stratégies à moyen et long terme destinées à assurer la pérennité de l’entreprise. Changements technologiques
(autoroute de l’information, ordinateurs portables, cellulaires, etc.) ; Méthodes de production actuelles dans
l’industrie (savoir-faire technologique) ; Licence et brevets ; Recherche et développement.
E – L’environnement Ecologique
Les entreprises progressent vers davantage de respect de l’environnement à cet égard la démarche dépasse de
loin l’installation de bacs à recyclage ou de campagnes écologiques anti-pollution ou d’incitations à
économiser l’eau et l’électricité ! Il faudra s’intéresser à la provenance des produits, aux matériaux utilisés,
aux mentalités. Par ailleurs, l’entreprise ne doit pas oublier que le consommateur est de plus en plus attentif à
tous ces éléments. Environnement physique (pollution de l’eau, l’air, sol) ; Infrastructure de transport ;
Conséquences écologiques (désastre naturel, changements climatique; Interventions gouvernementales
(gestion des déchets, émission des gaz à effet de serre).
L – L’environnement Légal
Lois et règlements (ex. : normes du travail, décrets, sécurité au travail, taux d’imposition avantages sociaux) ;
Participation du gouvernement dans l’industrie ; Engagement ou désengagement de l’Etat envers services
publics ;
L’Etat règlement l’activité économique en encadrant l’emploi, la concurrence, en adoptant une politique plus
ou moins restrictive au niveau du crédit, etc. pour beaucoup d’entreprises, cet interventionnisme étatique est
pesant par les contraintes qu’il impose. Par exemple, la législation sociale est plus ou moins importante en
fonction de la nature des rapports de force sociaux — il en va de même pour la très forte réglementation
concernant la sécurité et la qualité des produits et ceci en raison de la pression exercée par les organisations
consommateurs.
De ce fait, de très lourdes contraintes réglementaires pèsent non seulement sur les produits (normes d’hygiène
et de sécurité, qualité, composition des produits) mais encore sur les conditions de la concurrence
(réglementation des ententes et abus de position dominante, réglementation de la publicité, des contrats
commerciaux, etc.), sur les prix (étiquetage, blocage des prix) sur le crédit (l’état et les organisations
internationales élaborent des politiques plus ou moins restrictive à ce niveau).
La concurrence directe : c’est la rivalité entre les entreprises sur un marché, les entreprises
sont mutuellement dépendantes les unes des autres et l’intensité concurrentielle s’accroît si
l’une d’entre elle cherche à renforcer sa position. Cela se traduit par une guerre de prix, une
élévation des coûts de production…
La concurrence dans une industrie augmente avec les éléments suivants :
o Le nombre important de concurrents
o La faible croissance de l’industrie
o Le manque de différentiation
o Des barrières à la sortie
o Les surcapacités
Le risque ou menace de nouveaux entrants : ils génèrent une pression supplémentaire
parce qu’ils peuvent créer des ruptures technologiques et imposer des nouvelles règles du jeu.
On cherche à élever les barrières à l’entrée ou au moins les évaluer pour éviter l’entrée des
nouveaux concurrents sur le marché. Ces principales barrières à l’entrée dans une industrie
sont :
o Les économies d’échelle
o Différentiation des produits (marques)
o Désavantage en termes de coût indépendamment de la taille
o Accès aux canaux de distribution
o Politique gouvernementale.
La menace des produits de substitution : Les produits constituent des menaces aux
entreprises présentes sur le secteur. Les éléments à analyser sont :
o Le ratio Prix/Performance
o Le coût de changement, coût d’entrée
o La propension à substituer.
Le pouvoir de négociation des clients (acheteurs) : ce pouvoir est fort dans les cas
suivants :
o Ils sont concentrés ou s’ils achètent en volume
o Les produits qu’ils achètent sont standardisés ou peu différenciés
o Les produits achetés sont un composant de leurs produits qui ne représentent qu’une
fraction signifiante du coût.
o Ils gagnent peu de profits ou valeur avec ces produits
o La réputation ou marque de l’acheteur.
Ce pouvoir joue aussi sur l’intensité concurrentielle car les clients négocient des prix et
peuvent être exigeants en matière de qualité et de service.
Le pouvoir de négociation des fournisseurs : ils peuvent imposer des prix, des délais, la
qualité, la quantité des produits…Ils sont d’autant plus puissants que l’offre est concentrée.
Le modèle SWOT (Strengths - Weaknesses - Opportunities - Threats ) ou FFOM pour les Francophones
(Forces – Faiblesses, Menaces - Opportunités) est un outil très pratique lors de la phase de diagnostic
stratégique .
Il présente l'avantage de synthétiser les forces et faiblesses d'une entreprise au regard des opportunités et
menaces générées par son environnement. Il a été élaboré par quatre auteurs : LEARNED – CHRISTENSEN
– ANDEWS et GUTH d’où son 2ème nom LCAC.
Le modèle LCAC ou SWOT se présente sous la forme d’une matrice à deux entrées. L’une consacrée à
l’analyse interne des forces et des faiblesses de l’entreprise et l’autre à l’analyse externe des opportunités et
des menaces de l’environnement.
Les axes d'analyse SWOT
Pour identifier ses points forts et faibles, l’entreprise doit réaliser une analyse interne. Il convient notamment
d’examiner les ressources fondamentales de l’entreprise, ses activités et ses performances.
Les ressources fondamentales sont l’ensemble des moyens dont l’entreprise dispose et qu’elle peut engager,
par le biais de ses processus productifs et organisationnels, pour créer de la valeur. Les principales ressources
fondamentales sont :
L’analyse externe vise à détecter les opportunités et les menaces de l’environnement. Elle porte sur
l’environnement général (environnement démographique, économique, institutionnel, naturel, technologique,
culturel) et l’univers concurrentiel. Elle énumère des éléments qui ont un impact possible sur l'entreprise.
Cette analyse ou synthèse débouche sur l’énoncé des Facteurs Clés de Succès (FCS). Les FCS sont les atouts
que l’entreprise doit détenir pour réussir dans un secteur d’activité en dépassant la concurrence. Ces FCS
s’imposent à tous les concurrents d’un même secteur. On distingue cinq catégories de FCS :
Forces / opportunités : la priorité maximale. Vous êtes sur un domaine potentiel avec de réelles capacités de
développement. Vous devez vous interroger sur les options à votre disposition pour tirer parti de cette
opportunité.
Faiblesses / opportunités : les opportunités sont là, mais vous ne détenez pas les atouts nécessaires. La
question à se poser est de savoir si la faiblesse peut être levée ou non afin d'exploiter ce potentiel.
Forces / Menaces : une question stratégique - comment employer vos atouts pour vous défendre face à la
menace identifiée ?
Faiblesse / Menaces : situation potentiellement dangereuse. Evaluez le risque pour savoir s'il est nécessaire
d'organiser votre défense et dans l'affirmative, définir comment procéder.
Conclusion
Grâce à cette approche, vous serez en mesure de créer des stratégies pertinentes pour exploiter un
nouveau potentiel ou bien développer un gisement existant. Vous serez également à même d’anticiper une
menace pesant sur votre activité.
Enfin, au-delà de l'intérêt opérationnel de cette méthodologie, en adoptant cette démarche,
vous affûterez votre capacité d'analyse et d'évaluation de votre business. Vous apprendrez à vous poser
les bonnes questions et à savoir comment trouver des réponses pertinentes.
CHAP 3 : LES INTERACTIONS ENTRE L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
L’entreprise est un système car elle forme un tout organisé. Elle est en évolution permanente sous
l’action de son environnement avec lequel est en interaction dynamique.
Jusqu’à une période récente, l’analyse de l’environnement se limitait trop souvent à l’étude
des relations concurrentielles inter-entreprises. Cet aspect est certes important, mais
l’environnement s’avère beaucoup plus complexe. Le milieu dans lequel l’entreprise évolue
est multidimensionnel. L’entreprise actuelle doit faire face à un
environnement en pleine évolution ayant un impact direct sur l’activité
de l’entreprise, mais que, inversement, l’entreprise pourra aussi influencer.
Pour pouvoir prendre des décisions pertinentes, l’entreprise, en tant que système
ouvert, doit tenir compte de son environnement. Elle peut être influencée par son environnement
de manière positive (opportunités environnementales) ou de manière négative (contraintes
environnementales).
l’environnement.
- Négative = Contrainte :
Ex :
Quand une entreprise annonce des suppressions d’emplois on assiste à la réaction des
syndicats, des pouvoirs publics.
Aujourd’hui, la population est de plus en plus sensibilisée à l’écologie, le
développement durable et le respect de l’être humain. Les organisations doivent
prendre en compte cette évolution
Ex : Charte IKEA qui s’engage à faire fabriquer ses produits dans certaines
conditions (pas de travail des enfants..)
L’Implantation d’industrie polluante refusée par les populations
Le développement de l’informatique peut supprimer certains emplois.
L’augmentation du prix du pétrole (modification de l’environnement économique) est
une contrainte pour de nombreuses entreprises, notamment dans le transport aérien ou
l’automobile.
- Positive = Opportunité :
Ex.
Les entreprises peuvent exploiter les évolutions de l’environnement :
développement de la filière bio, du commerce équitable ;
développement du secteur des énergies renouvelable, ou traitement des déchets ;
avec les NTIC, développement du e-commerce ;
Les entreprises se doivent d’adapter leur stratégie en fonction de l’évolution des composantes de
l’environnement. Elles identifient les menaces que les évolutions de l’environnement font peser sur
elles, mais aussi les opportunités qui peuvent en naître. Les entreprises ne peuvent pas rester passives
face à ces évolutions.
3. Le rôle de l'environnement est donc déterminant dans l'activité de l'entreprise dans la mesure
où il en conditionne la stratégie donc le développement et parfois même la survie.
4.
5. 3.2 Actions de l’entreprise sur l’environnement
6. Par leurs décisions, les entreprises ont un impact sur leur environnement.
- Actions positives :
L’implantation d’une entreprise dans une ville peut avoir des effets positifs
(distribution de revenus, création d’emplois, stimulation de l’économie,
financement de l’État et de la protection sociale, impôts payés aux collectivités
locales)
Les entreprises proposent des services ;
Elles contribuent à l’attractivité, à la notoriété d’une région, d’un pays à travers
le monde : Poivre de Penja, vin de Bordeaux, spiritueux de Champagne ;
Lorsqu’elle innove, l’entreprise peut modifier ou créer des habitudes nouvelles
de consommation (téléphonie mobile, restauration rapide, Internet…).
Les ONG qui ont un but humanitaire contribuent à améliorer la situation des plus démunis.
- Actions négatifs
Concurrence pour les entreprises déjà installées ;
Dégradation de l’environnement naturel, problème de pollution, risques
industriels (conséquences négatives sur l’environnement écologique)
La délocalisation d’entreprises peut avoir de graves répercussions sur une
ville, une région.
1
7.
8. Les entreprises tiennent à négocier avec certaines parties prenantes, par exemple l’Etat, les
concurrents… ou à créer un groupe appelé « lobby » représentant un intérêt
particulier, en faisant pression sur les autorités afin de faire adopter une réglementation qui
lui est favorable ou supprimer une réglementation défavorable.
9.
3.3 Les relations interentreprises
10. Les entreprises s'insèrent dans leur milieu et le façonnent.
Pour minimiser les contraintes environnementales, les entreprises entretiennent entre
elles des relations variées.
11. D'une part, elles s'affrontent sur des marchés et se livrent à
une concurrence plus ou moins féroce.
12. D'autre part, des relations de complémentarité, faites
d'associations ou de dominations, peuvent s'instaurer entre elles.
13.
3.3.1 Les relations de concurrence
14.
Ce sont les forces qui agissent sur la position concurrentielle de l’entreprise. Il est
question de mesurer l’intensité concurrentielle du marché. Si l’environnement
concurrentiel est intense, il limitera d’autant plus son pouvoir de décision et
façonnera sa stratégie.
Les cinq forces concurrentielles de M. PORTER
1.
A.Le risque d’apparition de nouveaux concurrents : Pour faire face à cette menace, l’entreprise
pourra mettre en place des « barrières à l’entrée »: brevet, clauses d’exclusivité, une politique de
prix bas, maîtrise de la technologie, volume de production de départ important...
B. Le pouvoir de négociation des fournisseurs : degré de concentration de l’offre c’est-à-dire
nombre fournisseurs concurrents. Par exemple, des entreprises peuvent décider de s’adresser à un
nombre élevé de fournisseurs pour limiter le pouvoir de négociation de chacun d’eux ou au
contraire limiter le nombre de ces fournisseurs pour favoriser l’émergence de relations de
partenariat.
C.Le pouvoir de négociation des clients : peu de clients potentiels ---pas en mesure d’imposer
sa politique tarifaire ou alors elle devra adapter sa politique d’offre aux contraintes imposées
par les clients.
D.L’existence de biens de substitution : Une entreprise n’est pas confrontée qu’à ses seuls
concurrents directs, elle peut aussi être en concurrence avec des entreprises qui ne produisent pas
le même bien qu’elle mais qui permettent néanmoins de satisfaire le même type de besoin (train,
avion, bateau), (café, thé)...
E. La pression concurrentielle interne du marché : pression concurrentielle directe.
Facteurs: le nombre des concurrents directs et leurs poids respectifs comparé à
l’entreprise, le degré de développement du marché, le positionnement de l’entreprise par rapport
à ces concurrents exprimé selon les coûts de production, le niveau de différenciation du produit
par rapport à ses principaux concurrents.
La sous-traitance.
Un choix économique de production qui consiste, pour un « donneur d'ordre » à confier
totalement ou partiellement à une autre entreprise « sous-traitante » un certain nombre
d'activités.
Le sous-traitant doit réaliser le travail conformément au plan et spécifications précisées par
le donneur d'ordre dans un cahier des charges. La sous-traitance permet :
de bénéficier d'une compétence technique spécialisée,
de conserver le marché et de respecter les délais,
d'accroître la souplesse du fonctionnement de l'entreprise et de remédier à des
insuffisances de capacité, que ces insuffisances soient conjoncturelles,
saisonnières ou occasionnelles.
La franchise.
C’est un contrat par lequel une entreprise dite « franchiseur » concède à une autre
entreprise indépendante « franchisé », en contrepartie d'une redevance, le droit de se
présenter sous sa raison sociale ou sa marque pour vendre des produits ou des services.
Franchiseur : Aucun investissement, pas de problèmes relatifs à la gestion des points de
vente, diffusion de la marque sur une large zone géographique, accélération de la notoriété,
doit apporter au franchisé une assistance technique, une assistance de gestion.
La concession
C’est un contrat liant un fournisseur « concédant » à un commerçant « concessionnaire
», auquel il réserve la de ses produits, à la condition qu'il accepte un contrôle
commercial, comptable, voire financier de son entreprise et parfois s'engage à
s'approvisionner, dans ce secteur, exclusivement chez le concédant.
L'agrément s'inscrit dans le cadre d'une politique de distribution intensive qui consistera
à distribuer les produits dans un maximum de points de vente.
Toutefois, cette stratégie exige que l'entreprise soit capable de fournir aux distributeurs,
souvent dans des délais très courts, des quantités importantes. Cette stratégie n'est donc
envisageable que pour des entreprises d'une certaine taille.
La cession de licence
C’est un contrat par lequel une entreprise « cédante » autorise une entreprise «
cessionnaire » à utiliser un brevet d’invention ou un savoir- faire, en échange d’une
rémunération. L’entreprise cédante peut également apporter son aide technique.
F. L'OPA : C’est une Offre Publique d’Achat. C’est une technique par laquelle une
société propose aux associés d'une société «convoitée» de leur acheter leurs titres à un
prix supérieur au cours de la bourse pendant une période limitée en vue d'en effectuer
la prise de contrôle. Une OPA peut être amicale ou inamicale
CHAP 4 : L’INTERNATIONALISATION DE L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE
4.1 Définition
L'internationalisation est une stratégie de développement d'une entreprise au-delà de son marché
national d'origine. Elle peut se manifester par l'implantation d'unités de production dans d'autres pays.
Elle permet aussi de répartir les risques entre zones géographiques et de trouver des relais de
croissance dans les pays émergents, comme les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Enfin, elle peut
conduire à une réduction des coûts de l'entreprise en spécialisant ses activités suivant les avantages
comparatifs locaux.
L’entreprise trouve à l’étranger de nouveaux clients pour ses produits et diversifie ses débouchés. De
cette façon, elle diminue ses risques :
risques liés aux différentes phases du cycle de vie du produit ; en phase de maturité en
France, le produit peut se trouver en croissance à l’étranger.
risques liés à la conjoncture, plus ou moins favorable selon les pays
risque de concurrence ; la mondialisation actuelle de l’économie pousse les entreprises à
s’internationaliser pour se maintenir en position de force. Elles doivent être là où sont leurs
concurrents.
à la recherche d’avantages concurrentiels liés :
aux économies d’échelle générées par une production en plus grande quantité
à la maîtrise des approvisionnements : implantation dans les pays producteurs de matières
premières ou d’énergie essentielles à son processus de production
au niveau de la main-d’œuvre, moins chère dans certains pays, ce qui permet de baisser les
coûts de production
aux incitations fiscales ou financières qu’offrent les états, phénomène observé aussi bien
dans les pays en voie de développement que dans les pays développés.
à des raisons liées au marché
Les coûts de revient unitaire d'une entreprise diminuent au fur et à mesure que la production
cumulée augmente car les frais fixes sont absorbés par un plus grand nombre de produits, ceci peut
conduire l'entreprise à accumuler le plus rapidement possible une production et donc une vente
supérieure à celle de ses concurrents. Pour cela elle doit multiplier les débouchés des produits
fabriqués et donc accroître le nombre de marchés qu'elle exploite.
A. L’exportation
C’est la première étape ; c’est également la plus simple.
L’entreprise continue à produire exclusivement dans son pays d’origine et exporte. Elle doit juste
adapter ses produits à la demande et à la réglementation des pays où elle veut vendre.
On distingue :
l’exportation indirecte qui dispense l’entreprise de toute présence à l’étranger. Elle passe par des
intermédiaires, des importateurs locaux ou des sociétés spécialisées, sociétés de commerce
international qui revendent sur les marchés étrangers. L’exportation indirecte ne nécessite aucun
savoir-faire spécifique et a un coût relativement réduit. Mais elle ne permet pas de développer une
image forte.
l’exportation directe. L’entreprise commercialise elle-même ses produits à l’étranger. Elle
dispose pour cela d’un service export et/ou de représentants salariés à l’étranger ; elle peut aussi
utiliser les services d’un agent commercial local qui agit en tant que mandataire, elle peut aussi
utiliser Internet.
l’exportation associée qui se réalise en partenariat interentreprises sous 2 formes principales :
constitution d’un G.I.E. : groupement d’exportateurs qui mettent en commun leurs
compétences et leurs moyens pour prospecter les marchés étrangers
portage (piggy back) : utilisation par une P.M.E. du réseau commercial d’une grande
entreprise déjà bien implantée sur les marchés étrangers.
les stratégies contractuelles. Cela permet à l’entreprise de diffuser ses produits sans investir
directement, en transférant juste un savoir-faire. Elle peut le faire par l’intermédiaire de :
concession de licence : l’entreprise octroie à une entreprise locale le droit d’utiliser sa
technologie ou sa marque (protégées par un droit de propriété industrielle) en contrepartie de
redevances annuelles
franchise : elle vend à des entreprises franchisées qui diffusent ses produits tout en
bénéficiant de son savoir-faire.
Ce mode d'internationalisation, plus lourd et plus risqué, passe par la création de sociétés de
production ou de commercialisation, contrôlées par le siège. Des partenariats (licences, franchises)
avec des entreprises locales, connaissant bien l'environnement, peuvent assurer une répartition des
risques.
Création des réseaux de distribution : points de vente ou filiale qui joue le rôle d’importateur
des produits de la maison-mère. Elle assure ainsi une présence permanente à l’étranger. La
constitution de réseaux de distribution à l’étranger peut prendre les formes suivantes :
La franchise internationale
La franchise étrangère (Ex : chaînes hôtelières)
La succursale (sans personnalité juridique)
La filiale de distribution (création d’une personne morale nouvelle. Par exemple Renault,
Peugeot
Création des unités de production locales : les produits peuvent alors être mieux adaptés aux
spécificités locales.
Elle peut le faire seule ou en association avec des partenaires locaux (on parle de joint-venture). Les
joint-ventures sont souvent imposées par certains pays pour protéger leur économie locale.
C. L’entreprise multinationale
La multinationale gère le marché mondial comme un marché unique en mettant en place une stratégie
globale qui s’applique à l’ensemble des pays riches, aussi bien au niveau :
conception des produits - elle profite de l’uniformisation des modes de consommation
organisation de la production ce qui lui permet de la rationaliser à l’échelle mondiale dans
une logique de division internationale du travail. Elle localise ses différentes activités dans
les lieux offrant le meilleur rapport qualité/prix : délocalisation dans des pays à bas salaires
des productions à forte intensité de main-d’œuvre peu qualifiée, implantation dans les pays
industrialisés de celles à plus forte valeur ajoutée.
En conséquence,
- elle bénéficie d’économies d’échelle du fait des volumes produits
- elle évite les barrières tarifaires et non tarifaires qui peuvent entraver ses exportations
- elle diminue les risques conjoncturels liés à l’évolution des différents marchés.
Les états cherchent à attirer les multinationales car leur implantation procure des avantages
économiques :
- Création d’emplois
- Courant d’exportations ce qui génère des entrées de devises
- Effet d’entraînement pour l’économie locale.
Mais ils cherchent en même temps à contrôler leurs activités car elles peuvent provoquer
des déséquilibres :
- Transferts massifs et rapides capitaux et de devises (elles disposent de
trésorerie et de capitaux abondants qu’elles peuvent déplacer rapidement entre
places financières)
- Effet de domination sur les partenaires locaux voire élimination d’entreprises
moins compétitives
- Délocalisations possibles
- Conflit avec la politique économique.
D. L’entreprise transnationale
Les firmes transnationales ouvrent des filiales à l’étranger et délocalisent une partie de la production
des pays développés notamment dans le secteur industriel. Mais ces entreprises ne s’installent pas à
l’étranger uniquement pour profiter de salaires plus faibles, cela peut être aussi dans une logique
d’approvisionnement ou de conquête de nouveaux marchés. En effet, l'accès aux ressources
naturelles, les incitations fiscales ou les risques de change sont également pris en compte par le siège
qui coordonne et intègre les activités de ses filiales. Exemples : L'Oréal, Michelin, Sanofi, Air Liquide,
Sony...
Synthèse visuelle
L’internationalisation des entreprises correspond aux processus et aux conditions nécessaires pour
s’implanter et se développer à l’étranger. Bien que la stratégie d’internationalisation soit détentrice
d’une panoplie d’avantages, elle présente toutefois quelques obstacles et inconvénients.
L’internationalisation est un moyen d’augmenter les revenus, en se développant dans d’autres zones
géographiques qui peuvent représenter de grandes opportunités commerciales. Cependant, il est
nécessaire de considérer quelques critères consubstantiels au choix du pays de destination.
Bien que la stratégie d’internationalisation soit détentrice d’une panoplie d’avantages, elle
présente toutefois quelques obstacles et inconvénients qui sont :
Afin de mettre en place une stratégie d’internationalisation, il convient de choisir le pays cible ou dit
« de destination ». Pour ce faire, de nombreux critères existent :
Quelle est la situation politique du pays cible ? La stabilité politique est l’élément
fondamental pour toute entreprise souhaitant s’internationaliser. Elle ne peut investir dans un pays
dont la situation politique est instable ou un pays en guerre vu que ses intérêts ne seront pas protégés.
Aussi, si son pays d’origine est en conflit avec le pays cible, il lui serait difficile d’avoir des liens
économiques avec ce dit pays.
Quelle est la position géographique du pays cible ? L’entreprise devrait s’attarder
sur l’étude de la situation géographique du pays cible ainsi que les modes de distribution existants.
Faute de quoi, elle aura des difficultés à acheminer ses produits vers les consommateurs en cas
d’exportation ou si elle crée des unités de production dans le pays cible. Aussi, le climat est un élément
à prendre en considération. Certains produits ne pourront pas fonctionner. A titre d’exemple, les
équipements de ski ne pourront pas être vendus en Afrique ou dans certains pays d’Asie. Également,
un climat difficile combiné avec une infrastructure peu développée mettra en péril l’acheminement des
produits.
Quelle est la démographie du pays cible ? La population peut être considérée à la
fois comme un consommateur final et comme une main d’œuvre pour l’entreprise. Cette dernière
devra connaître la pyramide d’âge ainsi que les groupes ethniques du pays cible, ainsi que le niveau
d’instruction et d’alphabétisation avant de s’aventurer dans la stratégie d’internationalisation. Le
facteur humain est un élément clef dans ce processus qui ne peut être relégué à un niveau inférieur.