Les meilleurs experts de la santé s’ invitent chez vous
ÉDITORIAL
Mal de dos : avez-vous tout essayé ?
En France, parler d’un traitement
alternatif et beaucoup moins
invasif pour les hernies discales
est mal vu. Évoquer l’alimentation
pour soulager une lombalgie paraît
incongru. Se demander si l’équi-
libre énergétique du bassin n’est pas en cause
dans le mal de dos est perçu comme une forme
déplacée d’ésotérisme.
Et pourtant, dans ces trois cas, les solutions
thérapeutiques proposées sont plébiscitées par
les patients qui les essayent. Ils sont soulagés,
ils trouvent des solutions après des années de
recherches, ils n’ont plus besoin de consulter
leur « ostéo » tous les mois. Ils sont libérés !
Dans la mesure où le mal de dos constitue
l’une des pathologies les plus fréquentes
chez les Occidentaux, il nous a paru néces-
saire de mettre en avant ces thérapies qui
n’ont rien de miraculeuses ! Elles sont étu-
diées, pratiquées par des thérapeutes partout
dans le monde et sans cesse améliorées par
les nouvelles générations de professionnels.
La pensée magique est plutôt du côté de
ceux pour qui les anti-inflammatoires ou la
prothèse sont les seules réponses possibles
aux maux du dos. Si votre rhumatologue
appartient à ce groupe de conservateurs,
partagez-lui l’info. Il est encore temps pour lui
de s’ouvrir et d’augmenter ainsi la palette des
soins qu’il peut prodiguer.
Quant à vous, lecteur, si d’aventure vous vous
réveillez un matin en vous tenant le dos de dou-
leur, ne désespérez pas ! Lisez-ce qui suit. Vous
ne direz plus : « J’en ai plein le dos » mais « Mon
pauvre foie ! ». Et vous adopterez la monodiète !
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
DANS CE NUMÉRO
Dossier Le mal de dos, une autre vision
Interview Nicolas Bounine
« Notre équilibre intérieur est d’abord osseux »
Protocole « Les cinq tibétains »
OFFERT : Votre supplément gratuit !
n° 3 • août • 2018
DOSSIER
Le mal de dos,
une autre vision
Traiter la hernie en plus de supprimer la douleur, voici ce
que propose Jacques Théron grâce à une nouvelle mé-
thode pour éviter la chirurgie classique dont les résultats
sont souvent insuffisants et non durables. Objectif :
supprimer la hernie discale mais aussi la douleur.
Jacques Théron
Spécialiste du traitement des hernies discales
par voie percutanée, le professeur Jacques
Théron est neuroradiologiste et radiologiste
interventionnel. Il a enseigné la radiologie
interventionnelle au CHU de Caen, à l’Institut
neurologique de Montréal et à l’Université de
Southern California de Los Angeles. Il a fait pa-
raître plus de deux cents publications scienti-
fiques. Sa méthode « globale » de traitement des douleurs du dos lui
vaut d’être invité par les plus grandes universités pour présenter ses
travaux et former leurs étudiants. Il exerce aujourd’hui à Paris à l’IRM
du Jardin des plantes et à la Clinique du Sport, ainsi qu’à la Clinica
Ntr Senora del Rosario de Madrid, Espagne. http://jacquestheron.fr/
Nul ne saura jamais si c’est un homme ou femme qui s’est mis debout
en premier. Mais ce fut une révolution historique qui a entraîné sur
notre corps certains effets positifs mais aussi des effets négatifs.
Le dos, victime de la position debout
L’effet positif le plus spectaculaire a certainement été l’augmentation
de volume de notre cerveau : le bassin de la femme, du fait de ce
changement de posture, s’est horizontalisé et s’est donc ouvert. Ayant
plus de place, la tête du fœtus a pu se développer davantage et cela a
eu deux conséquences :
1. en supposant que l’intelligence est plus ou moins proportionnelle au
volume du cerveau, nous sommes « plus intelligents » que d’autres
espèces et ceci nous a permis de dominer le monde ;
2. la tête du fœtus ayant grossi, la femme n’a plus été capable de l’ex-
pulser à terme et nous naissons ainsi « prématurément ».
Cet état de « prématuré cérébral » explique notre totale dépendance au
début de notre vie par opposition aux autres espèces, mais aussi notre
extraordinaire pouvoir d’adaptation et d’acquisition de nouvelles don-
nées. Nous apprenons ainsi très facilement une langue étrangère avant
DOSSIER
six ans alors que nous avons beaucoup de difficultés à le faire
après cet âge.
L’effet négatif le plus marquant a certainement été la fragili-
sation de certaines parties de notre corps et notamment de la
partie basse de la colonne lombaire. La position debout en-
traîne une accumulation agressive des forces sur ce niveau.
Cela provoque une puissante contrainte sur les derniers
disques intervertébraux et une fatigue chronique des articu-
lations situées derrière ces disques.
C’est finalement un prodige permanent que nous puissions
maintenir la colonne vertébrale dans sa verticalité et souvent
sans souffrance. Ce sont les muscles de la colonne vertébrale
qui le permettent à condition que leur état « énergétique » ne
soit pas affaibli.
La hernie discale s’installe
Cette fragilité posturale de l’être humain a des conséquences
pathologiques importantes :
• elle provoque un stockage de graisse en bas de la colonne
vertébrale. Les muscles les plus bas situés à la partie pos-
térieure de la colonne sont, du fait de la position debout,
très peu utilisés. Ils s’atrophient, même chez des sujets très
sportifs. La graisse prend la place du vide laissé où elle est
stockée plus ou moins vite. Une fois installée, elle est in-
compressible. Aucun régime ou exercice ne peut la faire
fondre ;
• elle est la cause des lombalgies et des hernies discales. La
faiblesse de contention active de la colonne vertébrale
basse va, sous l’effet des forces de cisaillement sur les
disques intervertébraux inférieurs, augmenter leur pres-
sion interne. Cela crée une inflammation à leur périphérie
et dans les articulations postérieures. La conséquence en
est souvent une fissuration du disque et finalement une
sortie de celui-ci vers l’arrière. Se forme alors une hernie.
Elle comprime le ligament situé sur la face postérieure des
disques dans le canal rachidien. Ce ligament (ligament
vertébral commun postérieur) est très innervé. Sa com-
pression entraîne des douleurs lombaires. Il va finir par
se rompre.
La hernie va venir comprimer la racine nerveuse passant à
ce niveau entre disque et articulation postérieure. On parle-
ra de « lombo-radiculalgie » associant une douleur du bas du
dos à une irradiation douloureuse au niveau de la jambe qui
sera de topographie variable en fonction de la racine atteinte
(sciatique ou crurale). Cette douleur pourra être modérée,
intermittente ou intolérable et insomniante.
Ce « conflit disco radiculaire » a été décrit pour la première
fois par Mixer et Bahr ; avant eux, les symptomatologies lom-
bo-radiculaires étaient habituellement attribuées à des com-
pressions osseuses. Stanislas de Sèze a repris ce concept en
France, l’a clarifié et en a fait une notion médicale classique.
2
Le mal de dos, une autre vision
La discectomie remise en cause
C’est la description de ce conflit qui a entraîné et justifie en-
core dans le monde entier, la réalisation de multiples opéra-
tions chirurgicales ouvertes. Elles consistent à enlever une
partie ou la totalité du disque intervertébral responsable de
la compression.
Cette opération, appelée « discectomie » n’est plus la bonne
réponse à ce problème. En effet, une hernie discale est la
conséquence d’un désordre postural d’origine essentielle-
ment musculaire et énergétique. La discectomie a pour seul
intérêt de lever le contact entre la hernie et la racine nerveuse
comprimée. Mais elle va le faire en aggravant automatique-
ment le désordre postural du patient. Ce geste chirurgical
correspond en fait à une amputation totale ou partielle du
disque qui ne fera que rajouter un désordre postural à un
autre désordre postural, lui-même responsable de la hernie.
Il faut reconnaître qu’historiquement, de très nombreuses
discectomies pratiquées dans le monde entier ont soulagé,
au moins transitoirement, beaucoup de patients, en levant
le contact douloureux entre hernie et racine nerveuse. Mais
ces opérations ont aussi engendré de nombreuses complica-
tions. Tout le monde connaît quelqu’un opéré plusieurs fois
de hernies discales récidivantes. On sait aussi que les patients
présentant des « fibroses postchirurgicales » par inflamma-
tion des tissus autour de la zone opérée sont nombreux, et
qu’ils deviennent souvent des handicapés physiques et psy-
chologiques à vie.
Les résultats chirurgicaux peu satisfaisants ont entraîné,
pour compenser l’amputation discale, une cascade de thé-
rapeutiques chirurgicales complémentaires. Dans le monde
entier, il est ainsi proposé :
• de remplacer le ou les disques opérés par des prothèses
discales souvent mal tolérées ;
• et encore plus souvent, lorsque les douleurs postopé-
ratoires perdurent, de réaliser une fixation du segment
vertébral resté douloureux en utilisant divers matériaux
métalliques qui ne font que déplacer la zone de conflit.
Les récidives de hernie au-dessus de la zone fixée sont fré-
quentes.
En réalité, la réponse thérapeutique la mieux adaptée au pro-
blème des hernies discales doit toujours s’orienter vers les
techniques suivantes :
• celles qui entraînent le moins de traumatisme possible ;
• celles qui respectent au maximum l’anatomie et la fonction
des segments de la colonne vertébrale sans introduction
de matériel étranger.
Une conception exclusivement mécanique de cette patho-
logie ne tenant pas compte de son caractère multifactoriel
(postural, musculaire, infectieux, émotionnel et plus globale-
ment énergétique) est insuffisante. Elle aboutit souvent à un
résultat partiel ou à un échec.
Le mal de dos, une autre vision DOSSIER

La radiologie au secours du dos

Cette proposition de traiter les hernies discales de première
intention par une technique de radiologie interventionnelle
avant toute chirurgie ouverte brise un équilibre dans la chaîne
thérapeutique actuelle de cette pathologie. Elle devrait pour-
tant représenter l’étape normale à proposer après un traite-
ment médical inefficace. Malheureusement aujourd’hui, elle
est trop souvent négligée au profit d’un traitement chirurgi-
cal ouvert. Le non-remboursement actuel de cette technique
ne facilite pas son utilisation à grande échelle.
Fig. 1. - Résultat à long terme du traitement
percutané d’une double hernie discale (3 ans).
Propositions thérapeutiques Réduction significative de deux hernies discales. Excellent
de radiologie résultat clinique après injection intradiscale d’éthanol
gélifié radio opaque dans les deux disques. À gauche. IRM.
Coupe sagittale médiane avant traitement. À droite. IRM.
A) Traitement intradiscal (Fig. 1. et Fig. 2.) Coupe sagittale paramédiane trois ans après traitement.
Après l’échec du traitement médical, une thérapeutique lo-
cale de radiologie interventionnelle devrait toujours être en-
visagée. Avec mon équipe, nous en avons utilisé la plupart
des techniques, depuis près de 40 ans. Actuellement nous uti-
lisons essentiellement l’injection dans le disque d’un gel radio
opaque d’éthanol.

Cette injection intradiscale est souvent associée à une injec-

tion de corticoïdes dans les articulations situées en regard
du disque traité. Celle-ci aide à obtenir plus rapidement une
amélioration, au moins transitoire, mais encourageante pour
le patient. Elle pourrait être éliminée dans le futur (cf. § C).

Avantages du traitement intradiscal : Fig. 2. - Traitement d’une volumineuse hernie discale

• il n’entraîne aucune réaction allergique (par comparaison cervicale C6/C7 responsable d’une névralgie cervico
avec la chymopapaine, produit précédemment utilisé dans brachiale invalidante.
les mêmes indications) ; Excellent résultat clinique. À gauche IRM cervicale
• il ne fait pas baisser la pression intradiscale par un méca- montrant la hernie comprimant la moelle épinière. À droite
nisme de destruction partielle du disque (par comparaison IRM cervicale un an après injection intradiscale d’éthanol
gélifié radio opaque.
encore avec la chymopapaine) ;
• il peut être utilisé aux niveaux lombaire, cervical et thora-
cique sur un ou plusieurs disques ;
• il peut être réalisé en ambulatoire ;
• la réalisation d’IRM post traitement a montré un phéno-
mène de « régénération » assez inattendu du disque traité.

Inconvénient :
• son seul gros défaut est de ne pas encore être remboursé
(momentanément j’espère).

B) Liposuccion lombaire (Fig. 3.)

Une hernie discale est la conséquence d’une mauvaise
contention active du rachis. Nous avons tenté d’améliorer
cette contention par la réalisation d’une technique de lipo-
succion des dépôts graisseux développés autour des faisceaux
musculaires atrophiés. L’expansion des muscles est évidente
sur les IRM de contrôle.
Fig. 3. - Expansion des muscles paraspinaux1 post-
liposuccion lombaire.
À gauche, IRM lombaire coupe axiale. Atrophie musculaire
et amas graisseux importants (en blanc) avant liposuccion.
À droite, après liposuccion. Très importante expansion des
muscles.

1. Les muscles paraspinaux sont les muscles situés de chaque côté de la face postérieure de la colonne.

3
DOSSIER
Outre l’expansion musculaire, cette technique a également
un effet détoxiquant en retirant les toxines algiques accu-
mulées au niveau de la graisse, véritable poubelle du corps. Cet
effet détoxiquant obtenu par la même technique est également
évident lorsqu’elle est utilisée dans le traitement d’une cicatrice,
à condition bien sûr d’avoir la certitude clinique de l’effet néga-
tif de celle-ci (cf. § D).
C) Technique mixte (Fig. 4.)
Nous l’utilisons de plus en plus car un grand nombre de pa-
tients présentant des symptômes douloureux lombaires ont
des saillies discales multiples et une atrophie musculaire pa-
ra-spinale. La technique probablement la plus logique est
donc d’associer au cours de la même thérapeutique :
• un traitement d’un ou plusieurs disques par le gel alcoo-
lique, qui permet la chute de la pression intradiscale ;
• une liposuccion lombaire qui améliore la contention active.
Fig. 5. - Méthode d’harmonisation musculaire paraspinale
(représentation partielle).
Examen et stimulation d’un site pathologique. À gauche :
on représente ici, à titre d’exemple, un patient présentant
une zone douloureuse lombaire gauche. Création d’un
circuit énergétique « sélectif » par contact entre un point
(cerclé) de la zone douloureuse et la main du patient (organe
émetteur récepteur sur le plan énergétique). Ceci est réalisé
soit par contact direct avec la main ou, mieux, en utilisant
un outil de cuivre (hautement conducteur) tenu par la main
du patient (électrode) qui permet de tester de façon très
précise tous les points du corps sans torsion du patient.
Lorsque ce contact est établi, on étudie alors « l’harmonie »
2. Un geste percutané est un geste thérapeutique ne nécessitant pas d’ouverture de la peau (à travers la peau). L’injection de gel intra discal en est un, tout
comme une infiltration ou l’injection d’ozone.
4
Le mal de dos, une autre vision
L’idéal est de ne pas utiliser les injections corticoïdes
articulaires habituelles. Le résultat sera plus lent à obtenir
que lorsque des corticoïdes sont injectés mais il sera plus
complet et plus stable.
D) Harmonisation musculaire paraspinale (Fig. 5.)
Il s’agit d’une méthode que nous avons progressivement mise
au point après avoir découvert la relation entre l’« harmo-
nie » des muscles paraspinaux et l’état des forces musculaires
de l’ensemble du corps. Cette méthode représente pour nous
le complément naturel de tous les gestes thérapeutiques per-
cutanés2 locaux pratiqués au niveau du rachis.
Sur le plan diagnostic, elle permet :
1. d’éliminer les corps étrangers métalliques « négatifs » por-
tés par le patient ;
Fig. 4. - Symptomatologie douloureuse lombaire chronique.
Multi saillies discales lombaires associées à une atrophie
musculaire paraspinale et au dépôt d’amas graisseux
comblant l’espace laissé libre par l’atrophie musculaire.
Traitement associant l’injection d’éthanol gélifié radio
opaque dans plusieurs disques, liposuccion lombaire et
harmonisation musculaire paraspinale.
De gauche à droite : 1/ IRM lombaire sagittale ; 2/ en haut,
cliché standard montrant l’éthanol gélifié dans les disques
traités, en bas canule de liposuccion lombaire ; 3/ nette
amélioration de l’état énergétique avant (à gauche) et après
(à droite) l’ensemble des techniques utilisées.
des muscles paraspinaux au niveau cervical, facilement
accessible.
Le déplacement asymétrique des pouces de l’examinateur
à la flexion de la tête du patient (petites flèches verticales
ascendantes asymétriques) signe le caractère pathologique
du point testé. Les tests de kinésiologie confirment la
diminution de force des muscles du bras (flèche verticale
descendante). À droite. On positionnera dans la main du
patient (étoile) les diverses médications (cartouche 1) de tout
type que l’on souhaite tester. On pourra ainsi reconnaître
les « substances » corrigeant la dysharmonie musculaire
paraspinale (flèches verticales ascendantes) et les forces
musculaires sur les tests de kinésiologie (flèche verticale
descendante).
Ces substances sont très variées et infinies, à titre d’exemple
de haut en bas : comprimés allopathiques, granules
homéopathiques, ampoules ou capsules de phytothérapie,
etc. On déterminera aussi par cette méthode la dose
« nécessaire et suffisante » de chaque médication à ne pas
dépasser sous peine de voir réapparaître la dysharmonie
musculaire au niveau du cou et la perte de force musculaire
en kinésiologie. Sur le plan thérapeutique local immédiat
(cartouche 2), de haut en bas, le nombre d’aiguilles
d’acupuncture ou la dose d’ozone (Oz) nécessaires et
suffisants pour traiter le site pathologique seront déterminés
de la même manière.
Le mal de dos, une autre vision
2. de détecter une composante « émotionnelle », souvent
présente, dans la symptomatologie présentée par le pa-
tient ;
3. de localiser le site pathologique exact au sein d’une zone
globalement douloureuse ;
4. de sélectionner les produits médicamenteux (allopathie,
phytothérapie, homéopathie, ozone etc.) corrigeant la
« dysharmonie » des sites explorés.
Sur le plan thérapeutique, elle introduit des concepts
nouveaux :
1. le concept d’hémicorps énergétiquement faible ;
2. le concept de dose énergétique nécessaire et suffisante.
Ces nouveaux concepts vont permettre de :
1. traiter localement le site pathologique par acupuncture et/
ozone à la dose nécessaire et suffisante ;
2. prescrire les médicaments à la dose efficace et suffisante ;
3. traiter la composante émotionnelle d’une symptomatolo-
gie par la même méthode ;
4. harmoniser plus globalement le patient par stimulation
exclusivement du côté énergétiquement faible.
Cette méthode est utilisable sur les enfants, les handicapés
et les animaux. Elle est clinique, objective et reproductible.
Elle peut être orientée et documentée par des techniques
d’investigation telles que la thermographie et celle de Gaz
Discharge Vizualization (GDV).
Elle améliore considérablement les résultats des thérapeu-
tiques intradiscales, de la liposuccion et des techniques
mixtes. Elle peut aussi, en améliorant seulement la conten-
tion active des lésions de la colonne vertébrale, permettre de
se passer de tout geste thérapeutique agressif.
Souffrir pour le reste de sa vie ?
Les douleurs du dos sont très fréquentes et il est rare que
quelqu’un puisse dire qu’il n’a jamais présenté de douleurs à
ce niveau. Bien que de nombreuses thérapeutiques aient été
proposées pour les traiter, il demeure dans l’esprit du public
une certaine insatisfaction devant les résultats obtenus,
souvent incomplets, voire aggravés, par des techniques
complexes, lourdes et coûteuses. Il est encore trop souvent
En savoir plus
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du gel thérapeutiques »
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Vous le trouverez
en ligne grâce à ce lien :
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DOSSIER
Toxines algiques
Un organe en souffrance secrète des substances
toxiques qui se fixent autour de l’organe souffrant et
se stockent souvent dans la graisse environnante. La
technique de liposuccion permet une action béné-
fique par deux actions :
• elle permet aux muscles atrophiés de se ré-ex-
pandre, améliorant ainsi le soutien « actif » de la
colonne ;
• elle permet de nettoyer la région de ces subs-
tances toxiques algiques.
demandé au patient de se faire à l’idée qu’il devra souffrir
pour le reste de sa vie.
Mais une autre vision est possible : d’abord basée sur le
traitement local des lésions discales par l’injection d’un gel
alcoolique respectant l’anatomie de la colonne. Pour nous,
ce geste devrait toujours représenter la dernière étape
d’un traitement médical non satisfaisant. Il pourrait être
beaucoup plus souvent utilisé si son remboursement était
obtenu. Cela permettrait d’éviter un très grand nombre
d’opérations chirurgicales. Ceci représenterait également
une énorme économie pour la communauté.
Ce geste local doit être ensuite complété par une méthode
d’« harmonisation » des muscles de la colonne vertébrale
qui est déterminante dans son maintien postural. L’examen
clinique proposé permet de localiser les sites pathologiques
et de sélectionner les produits naturels permettant de les
traiter. Il permet aussi d’orienter les stimulations effectuées
par des techniques originales d’acupuncture et/ou d’ozo-
nothérapie. À titre de complément, cette méthode peut
intégrer également une technique originale de liposuccion
de la graisse développée autour de l’atrophie des muscles de
la colonne qui permettra d’améliorer son soutien « actif ». 
Pr Jacques Théron
• Retrouvez les résultats
du Pr Jacques Théron
et les références du dossier
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vision », en ligne grâce
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5
INTERVIEW
« Notre équilibre intérieur
est d’abord osseux »
Nicolas Bounine
Nicolas Bounine est ostéothérapeute et
kinésithérapeute. Fondateur de « l’ostéo-
thérapie-Méthode Bounine », il est égale-
ment l’auteur de Vivre debout ou l’équilibre
retrouvé (JC Lattès) et de Pourquoi j’ai mal
au dos et dans mon corps (Dauphin, 2013).
La Gazette de la Santé Naturelle. — Votre méthode
consiste notamment à rétablir l’équilibre du
bassin. Quelle est son intuition principale ?
Nicolas Bounine. — Son principe consiste à soigner le tissu os-
seux lui-même et non les articulations, comme le fait l’ostéopa-
thie. Il m’a paru évident que si l’os est un tissu vivant, il peut se
figer lors d’un traumatisme depuis un choc à la naissance comme
les chocs dans la vie tels que chutes, entorses, etc. Il faut donc se
délivrer des tensions inscrites dans le tissu osseux pour lui per-
mettre de retrouver sa souplesse d’origine.
La méthode a été élaborée en 1989 et déposée à l’INPI en 2011
sous le nom de « Ostéothérapie-Méthode Bounine ». Elle est en-
seignée depuis 2012. J’ai été mis sur sa piste grâce à une patiente
pianiste qui souffrait de tendinite et de névralgie. Les formules
conventionnelles n’aboutissaient pas. En fait, c’est un dentiste qui
l’a guérie en découvrant qu’elle souffrait à cause d’une mauvaise
occlusion dentaire. En la soignant, il a réussi à rétablir l’équilibre
de la mâchoire et à supprimer ses douleurs. Il avait limé son émail
dentaire au micron pour éliminer le bruxisme qui usait ses dents.
Je me suis alors interrogé : si cet équilibre de la mâchoire était
récupérable, alors celui du bassin devait l’être… C’est par une ap-
proche similaire que je suis arrivé à traiter le bassin par l’os en
exerçant une pression sur les os iliaques et le sacrum.
Quel est le champ d’application de votre méthode ?
Cette approche peut traiter ou aider dès la toute petite enfance,
des problèmes orthopédiques infantiles aux fameux TMS de
l’adulte (Troubles Musculo Squelettiques). Elle est également une
valeur ajoutée auprès des personnes des troisième et quatrième
âges ainsi que de celles qui souffrent de surpoids comme d’obési-
té. Quant aux problèmes liés à l’arthrose, les patients que je traite
en reçoivent les effets bénéfiques et en témoignent. Quand on
comprend l’implication du déséquilibre pelvien dans les maux du
dos et du corps, on comprend de fait que l’ostéothérapie s’inscrit
véritablement dans un esprit de prévention.
Comment procédez-vous ?
Je travaille tout d’abord sur l’architecture osseuse du bassin à par-
tir des os iliaques pour instaurer le concept ilio-crânien avant
tout autre intervention. Le mode de correction est toujours le
6
même. Il se fait d’abord en position assise sur les iliaques à travers
les épines et les crêtes et le sacrum à travers les épineuses pour
la partie la plus basse. C’est elle qui se corrige d’abord. Il s’agit
ensuite de libérer les tensions de l’os grâce aux points saillants
du corps, les épineuses pour les vertèbres et ce jusqu’à la base du
crâne. Pour les membres, la correction s’opérera en position al-
longée à travers leurs tubérosités ou saillies osseuses.
Combien de séances faut-il pour rééquilibrer
le bassin ?
La première séance reprogramme l’équilibrage du bassin et la
consolidation de ce travail obtenu à travers la mémoire de l’os,
suivant le degré de déséquilibre. J’ai découvert à partir de mes
observations que chaque patient présentait pratiquement de ma-
nière systématique un déséquilibre du bassin. Ce déséquilibre est
parfois inscrit de naissance d’une façon congénitale, il peut appa-
raître dans l’adolescence, avec des douleurs du corps, des attitudes
scoliotiques ou scolioses elles-mêmes. À l’âge adulte, le déséqui-
libre est systématique.
Pour estimer le nombre de séances requises, il faut mesurer le
déséquilibre. On observe cinq degrés de déséquilibre : le premier
dénivelé du bassin est mesuré à 1 cm, puis 1,5 ; 2 ; 2,5 et 3 cm. De
1 à 2 cm de décalage de bassin, le patient a besoin de trois séances
la première année ; de 2,5 à 3 cm, il faut quatre séances. Par la
suite, prévoir une séance chaque année.
Le fait d’avoir une différence de taille entre chaque
jambe joue-t-il dans les maux de dos ?
Les vraies jambes courtes sont rares et nécessitent des compen-
sations par ajout de talonnettes. Du fait que les déséquilibres du
bassin sont mesurés de manière identique que l’on soit assis ou
debout, il faut éliminer le diagnostic de « vraie jambe courte »,
et comprendre que le rééquilibrage du bassin compense natu-
rellement l’éventuelle différence. En effet, à défaut de perte de
substance osseuse, de fracture et d’antécédent comme la po-
liomyélite, la différence de taille entre les jambes est générale-
ment une illusion.
A-t-on mal au dos en raison de notre mode
de vie, de l’accumulation de stress ou à cause
des traumatismes subis ?
Oui. Il faut comprendre que le corps conserve la mémoire des
chocs qu’il a dû subir. Du nourrisson au vieillard, de l’homme
mince à l’homme obèse, c’est toujours le corps qui parle. Nous
subissons sans cesse des micro-traumatismes dont le corps garde
la mémoire. Le stress n’est pas cause de ces douleurs mais il est
accélérateur de particules pour la manifestation de ces douleurs.
Au-delà de mes patients, mes élèves (ostéopathes, médecins,
« Notre équilibre intérieur est d’abord osseux »
kiné, podologues) ont constaté pour eux-mêmes à l’occasion du
premier stage, la présence d’un déséquilibre. Or ce déséquilibre
ne va jamais en s’améliorant si on ne le traite pas, il est même
la cause de nouveaux traumatismes voire du développement
de l’arthrose. Quand le bassin n’est pas en mesure d’amortir les
chocs comme il le devrait, surviennent les maux et les douleurs
du corps et nous sommes plus vulnérables aux chutes.
Vous avez développé votre méthode en vous
inspirant des pratiques qui existent en Amérique
latine. Comment vous est venue cette piste ?
En effet, j’ai vécu au Mexique et j’ai été touché par la connaissance
amérindienne du corps et par les différentes approches thérapeu-
tiques ainsi que par la conscience du corps-énergie.
Précisément, en quoi le lien corps/esprit est-il
important dans le traitement du mal de dos ?
Au-delà de la douleur mécanique qui crée le besoin de consulta-
tion, j’essaie d’accompagner mon patient dans la compréhension
des causes de ses douleurs : problèmes professionnels, mais aussi
composantes émotionnelles, affectives, sentimentales et même
existentielles à travers les grandes interrogations socratiques : qui
suis-je ? D’où je viens et où je vais ? Revenir aux os pour entrete-
nir son corps, c’est en quelque sorte assumer toute sa personne.
En savoir plus :
• La méthode Bounine expliquée à la demande
de Michèle Obama : https://www.youtube.com/
watch?v=kVFL4Ltac90
• Site web officiel : http://www.methodebounine.com/
« Les cinq tibétains »
Exercices simples que l’on peut pratiquer à tout
âge, les cinq tibétains ou rites tibétains sont ef-
ficaces pour accroître la vitalité, renforcer son
corps, et maintenir son équilibre émotionnel et
mental. Ils conservent un corps à la fois souple et
fort et entretiennent la mobilité de la colonne ver-
tébrale.
Comment procéder ? Ces exercices se pratiquent de pré-
férence le matin, à jeun, pieds nus et chaque jour. Après
vous être mis en position de départ, vous effectuez le mou-
vement plusieurs fois. On commence progressivement
5, 7, 14 fois pour arriver ensuite à 21 fois. Puis vous terminez
chaque série de rites par une position de détente ou de ré-
cupération avec une suite de 3 inspirations / expirations.
3. Sur ce sujet, lire du naturopathe Christofer Vasey, L’Équilibre acido-basique, Éditions Jouvence.
INTERVIEW
En hébreu, l’os se dit etsem, ce qui signifie aussi « mon essence et
moi-même ». Redresser sa colonne vertébrale et assouplir ses os,
c’est se redresser dans toutes les dimensions. Autrement dit, ce
n’est pas ce que je fais qui m’équilibre, mais ce que je suis.
Quels conseils de soins simples proposez-vous
pour prévenir le déséquilibre du bassin ou permettre
de maintenir cet équilibre si on l’a retrouvé ?
D’abord une consultation d’ostéothérapie de prévention et d’en-
tretien annuel. Ensuite, garder le corps en mouvement. Il n’y a
aucune contre-indication pour les sports que le patient veut pra-
tiquer. La seule condition est que le corps soit idéalement placé
pour vivre les mouvements requis. Pour une population plus
sédentaire, il est important de prendre en compte des pratiques
très bénéfiques telles que le Tai-Chi, l’une des cinq branches de la
médecine traditionnelle chinoise, pour se relaxer et stimuler ses
muscles. D’autres méthodes faciles à suivre chez soi proposent des
exercices simples : la méthode Mézières, qui est une thérapie de
rééducation posturale visant à relâcher les tensions des muscles
pour soulager les douleurs ; la méthode Pilates pour se muscler
en profondeur et tonifier le dos ; les « cinq tibétains » qui sont un
enchaînement d’exercices de yoga à pratiquer progressivement et
régulièrement sans oublier les massages thérapeutiques.
Deux conseils de bon sens pour finir : tout d’abord, faire du sport
sachant qu’aucun sport n’est mauvais dès lors que le bassin est en
équilibre, que « sa base » est assurée, comme par exemple l’équi-
tation et le ski. Deuxième conseil : bien s’alimenter, avec toujours
le souci de l’équilibre, en veillant à limiter les acides, que les habi-
tudes alimentaires contemporaines ont tendance à encourager3. 
Propos recueillis par Philippe de Saint-Germain
PROTOCOLE
Premier tibétain
Position de départ :
Debout, bras écartés
et tendus.
• Tourner sur soi-même
dans le sens des aiguilles
d’une montre 12 fois
dans l’idéal. Commencer
par 3 fois. 1
• Terminer en réunissant les mains à la hauteur du cœur.
3
Prendre 3 inspirations / respirations.
Au début, il peut y avoir des vertiges ou des sensations
désagréables. Ils disparaissent avec la pratique.
7
 1
3
PROTOCOLE « Les cinq tibétains » 2
Second tibétain

4
• À l’inspire, bien appuyer dans les mains, tête en arrière,
1 plier les jambes, pieds à plat au sol, soulever le bassin
Position de départ : allongé(e) sur le sol, mains à plat le long de sorte que le tronc et les cuisses forment une ligne
du corps, pieds flex, tête dans l’alignement de la colonne. horizontale, avec les bras et les jambes verticaux. Le
3 2 mouvement de la tête précède celui du corps. Retenez
• Soulever le cou, menton en direction de la poitrine puis votre souffle et contractez tout le corps.
en inspirant, soulever les jambes tendues à la verticale,
toujours pieds flex. Le dos reste plaqué au sol. • À l’expire, ramenez votre corps en l’effleurant sur le sol,
5 bras et épaules fermes pour bien placer le bassin entre
• Redescendre les jambes sur le sol pieds tendus en les mains. Le mouvement du corps précède celui de la
expirant puis déposer la tête. tête. Ramener le menton vers la poitrine.
1 4
Position de détente allongée sur le sol, bras le long du Durant tout l’exercice, mains et talons restent dans la

3
corps, paumes vers le ciel, jambes légèrement écartées.
3 inspirations / respirations.
même position.

Terminer assis, genoux pliés, pieds joints, dos droits, les

Troisième tibétain bras entourant les genoux. 3 inspirations / respirations.

Cinquième tibétain 

5
Position de départ : à genoux sur les orteils, dos et tête
droits, mains contre l’arrière des cuisses.
• Pencher la tête en avant sur une expire en essayant de
poser le menton sur la poitrine, nuque bien allongée.
• En inspirant, se pencher la tête en arrière autant que
5
possible, contracter les fessiers et déployer la cage
thoracique vers l’avant pour former un arc.
Position de départ : à quatre pattes, sur les orteils, jambes
écartés de la largeur des épaules, bras écartés de la lar-
geur du bassin.
• À l’expire, monter le bassin le plus haut possible, ame-
ner le poids vers les talons et les poser au sol, tête en
bas, menton vers la poitrine. Le corps forme un accent
circonflexe. Bien appuyer dans les mains pour pousser
le coccyx le plus haut possible.

• Le regard accompagne le mouvement vers l’arrière • À l’inspire, redéposer le bassin au sol, contracter jambes
puis vers l’avant. et fessiers, et les abdominaux vers l’intérieur pour
crédits photos : © Cristelle Viviant | © Kaimen / Shutterstock.com

protéger le dos. Redresser la tête vers le haut et en

Terminer en vous asseyant sur les talons, le dos bien droit. arrière, regard vers le ciel, ouvrir les épaules et amener
3 inspirations / respirations. la poitrine vers l’avant.

Quatrième tibétain
Position de départ : bien assis sur les ischions, dos droit,
jambes tendues, pieds flex. Mains posées à plat de chaque
côté des fesses. Jambes écartées de la largeur du bassin.
Terminer par une position de repos, les fesses sur les talons,
front au sol, mains le long des jambes, paumes vers le ciel.
3 inspirations / respirations.
Victoire Malard

Les informations contenues dans cette revue sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux
personnalisés. Il existe des contre-indications possibles pour les produits cités. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur
le contenu de cette revue, et il est fortement recommandé aux lecteurs de consulter des professionnels de santé dûment accrédités auprès des autorités
sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être.

La Gazette de la Santé Naturelle - n° 3 - août 2018 - Directeur de la publication : Augustin de Livois - Rédactrice en chef : Victoire Malard
CISN Productions - 21 rue de Clichy - 75009 Paris - ISSN : en cours d’attribution (Print) - en cours d’attribution (Online)

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