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Section 3 : Impôt sur les revenus fonciers

1. Champ d’application
1) Les Revenus imposables
L’impôt sur les revenus fonciers frappe les revenus ci-après, lorsqu’ils ne sont pas inclus dans les
bénéfices d’une entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur les bénéfices
d’affaires des personnes physiques :
 Les revenus des propriétés bâties telles que notamment les maisons, usines, magasins
ou bureaux ;
 Les revenus des propriétés non bâties de toute nature ;
 Les revenus des sous‐locations des propriétés bâties et non bâties ;
 Les loyers et prestations de toute nature qui constituent le prix d’un bail à construction.
Sont également imposables à l’IRF :
 Les plus‐values immobilières provenant de la cession à titre onéreux ou gratuit des
propriétés bâties et non bâties situés en Mauritanie, des droits réels portant sur un
immeuble situé en Mauritanie et des titres de sociétés à prépondérance immobilière.
 Les plus‐values réalisées sur la cession directe ou indirecte des permis d’exploitation
minière délivrés en Mauritanie.
 Lorsque le propriétaire n’occupe pas personnellement le logement, mais le met
gratuitement à la disposition d’un tiers sans y être tenu par une obligation légale, le
revenu en nature correspondant est compris dans la base imposable.
2) Personnes imposables ‐ Lieu d’imposition
L’impôt est établi au nom du bénéficiaire du revenu imposable au lieu de cette résidence en
Mauritanie. Si le contribuable possède plusieurs résidences, il est soumis à l’impôt au lieu où il
est réputé avoir sa résidence principale. Celle‐ ci pouvant être fixée d’office par l’administration
fiscale en cas de carence du contribuable.
2. Liquidation de l’IRF
L’impôt est établi chaque année, au taux de 10%, à raison des revenus fonciers de l’année
précédente. Le revenu imposable est constitué par le montant total des loyers échus, qu’ils aient
été ou non perçus. Dans le cadre d’une sous‐location, le revenu imposable est constitué de la
différence entre le loyer perçu pour la sous‐location et le loyer supporté par le locataire pour
obtenir ce revenu.
Toutefois sont exonérés de l’impôt les contribuables dont les revenus locatifs annuels, exclusifs
de tout autre revenu, sont inférieurs ou égaux à six mille (6.000) Ouguiya.
La plus‐value immobilière imposable est égale à la différence entre le prix de cession et le prix
d’acquisition.

2) Le prix de cession correspond :  en cas de cession à titre onéreux, au prix de vente diminué
des différents frais supportés lors de la cession ;  en cas de cession à titre gratuit, à la valeur qui
a servi de base pour le calcul des droits de mutation à titre gratuit ;  en cas d’expropriation pour
cause d’utilité publique, à l’indemnité d’expropriation. 3) Le prix d’acquisition est le prix
effectivement payé par le cessionnaire tel qu’il a été stipulé dans l’acte, majoré des frais
d’acquisition et, le cas échéant, de toutes les charges et indemnités stipulées dans l’acte au profit
du cédant. 4) Pour les plus‐values réalisées plus de deux (2) ans après l’acquisition du bien, le
coût d’acquisition est revalorisé par les majorations éventuelles et corrigé par un abattement
pratiqué sur la plus‐value de 5 % par an, à partir de la deuxième année d’acquisition du bien
jusqu’à 50 %. 5) Si le prix d’acquisition ne peut pas être déterminé en vertu des dispositions
précédentes, il est fixé forfaitairement à 75 % de la valeur de cession.

La plus‐value de cession de permis d’exploitation minière est constituée :  1° lorsque la plus‐


value de cession est déterminable, par la différence entre le prix de cession ou la valeur vénale
du titre et le prix d’acquisition ;  2° dans les autres cas, par le prix de cession.
3. La souscription de déclaration
Le contribuable de l’IRF est tenu de souscrire avant le 1er mars de chaque année une déclaration
des loyers échus au cours de l’année précédente qui doit être datée, signée et adressée au service
des impôts du lieu du domicile ou de la résidence habituelle du contribuable.
Par ailleurs, les personnes morales publiques ou privées de droit mauritanien ou étranger, quel
que soit leur régime fiscal, ainsi que les personnes physiques relevant d’un régime réel
d’imposition sur les bénéfices d’affaires sont tenues de retenir simultanément à la source l’impôt
sur les revenus fonciers et la contribution foncière sur les propriétés bâties dus par les
propriétaires des locaux qu’ils occupent.
Les retenues effectuées sur les loyers réglés au titre d’un mois doivent être reversées au plus tard
le 15 du mois suivant.
Pour chaque propriétaire, le versement est accompagné d’une déclaration comportant les
références des locataires, les noms, prénoms et adresse et le numéro d’identification fiscale
(NIF), la situation de l’immeuble (numéro de l’îlot et du lot) ainsi que le mois auquel s’ap‐ plique
la retenue.

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