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INTRODUCTION : CREATION D’ENTREPRISE ET ESPRIT

D’ENTREPRENDRE

SECTION I : CREATION D’ENTREPRISE


§1 : La création d’entreprise comme phénomène économique et social
La création d’entreprise peut être analysée comme phénomène économique et social.

1. D’un point de vue économique :

➢ La création de nouvelles entreprises permet de compenser les phénomènes de cessation


d’activités et de disparition d’entreprises, ce qui permet le renouvellement du parc à
l’échelle économique. En effet, l’émergence de nouvelles entreprises innovantes met
très souvent en difficulté, voire entraîne la disparition, d’entreprises existantes,
installées dans leurs secteurs d’activité et qui n’ont pas pu ou su adapter leurs produits,
leurs services ou renouveler leurs offres.

➢ A l’origine de la création d’entreprises, les entrepreneurs identifient les opportunités


que les acteurs en place ne voient pas et développent les technologies et les concepts
qui vont donner naissance à de nouvelles activités économiques. On distingue trois types
d’innovation : l’innovation radicale qui s’appuie sur des changements technologiques
importants, l’innovation d’adaptation changements mineurs et et l’innovation continue
dynamique se base sur des changements technologiques importants)). Ex. Sony
(Walkman), Cassette / CD,

➢ La création d’entreprise constitue très souvent une modalité forte d’accompagnement


des processus de mutations structurelles et de changement de l’environnement politique,
technologique, social ou organisationnel. Ces mutations et ces changements génèrent de
l’incertitude et de l’instabilité qui vont être à l’origine de l’apparition d’opportunités de
création de nouvelles activités économiques.

2.D’un point de vue social :

➢ La création d’entreprises apparaît comme une source potentielle d’emplois et


une réponse au problème du chômage.

La création d’entreprise est enfin un vecteur puissant de réinsertion sociale. Elle permet,
en effet, à des chômeurs de plus ou moins longue durée, dans certaines conditions, de
retrouver un emploi crée, grâce à leur sens de l’initiative, à leur ténacité et à leur esprit
d’entreprendre. L’esprit d’entreprendre traduit une orientation forte vers la recherche
d’opportunités et les initiatives créatrices de valeur. Il peut également signifier un
engagement plus fort des individus et des aptitudes plus marquées à prendre des
responsabilités ou à les exercer.

§2 : Les structures d’aide à la création d’entreprise


1- Les organismes d’aide à la création d’entreprise ((ANAPEJ)

Sous la supervision de l’Etat, plusieurs organismes proposent des programmes d’aide à la


création d’entreprises.

Ces structures mettent à la disposition des entrepreneurs des Centres de Soutien à la Création
d’Entreprises. Ils offrent des services pour les petites et moyennes entreprises exclusivement
dans le secteur de l’industrie et des services liés à l’industrie. L’appui se déroule sur trois
phases :

- Une phase de formation et d’encadrement

- Une phase d’incubation adaptée aux besoins spécifiques du créateur

- Une phase pépinière qui consiste en une aide personnalisée en période de démarrage.

2- Les sources de financement Caisse Des Dépôts

SECTION II : CONCEPTS CLES DE L’ENTREPRENEURIAT


§1-Le processus entrepreneurial
L’entrepreneuriat est l’acte d’entreprendre (commencer à exécuter). C’est la capacité de
transformer une volonté, un besoin, un talent, un désir ou un rêve, une vision en quelque chose
de concret, de significatif et de glorieux.

« L’entrepreneuriat est le processus qui consiste à créer quelque chose de différent ayant une
certaine valeur en lui consacrant le temps et l’effort nécessaire tout en assumant des risques
personnels, psychologiques et sociaux et à recevoir en contrepartie les récompenses en termes
de satisfaction pécuniaire ou personnelle ».
« L’entrepreneuriat est le processus dynamique qui consiste à créer des richesses en assumant
des risques »

En fait, toutes les définitions de l’entrepreneuriat s’accordent sur l’existence d’au moins trois
dimensions dans le processus entrepreneurial :

➢ Une prise d’initiative de la part de l’entrepreneur.

➢ L’acceptation du risque et de l’échec (esprit d’entreprise).

➢ L’organisation ou la réorganisation des activités dans le but d’exploiter des ressources


ou des opportunités.

§2- L’entrepreneur
1. La décision ou le choix d’être entrepreneur

La naissance d’une nouvelle entreprise se fait au terme d’un processus psychologique


individuel, certes unique mais qui comprend des caractéristiques générales. Un individu qui
décide de créer sa propre entreprise est quelqu’un qui va transformer son style de vie, sa façon
d’être et d’exister. Le plus facile est de se lancer dans un domaine familier, tel est le cas des
professionnels de la technologie qui, confrontés au refus de leurs supérieurs de mettre à
exécution leurs nouvelles idées, vont créer leurs propres entreprises. Ou encore, les
professionnels du marketing qui sont les mieux placés pour connaître l’évolution des besoins
des consommateurs et donc, les plus aptes à créer de nouvelles entreprises afin de répondre aux
besoins insatisfaits.

D’une façon générale, lorsqu’on décide d’entreprendre, il s’agit d’une rupture avec un mode
d’existence et un redémarrage de la vie avec un nouveau : rupture suite à une retraite, un
licenciement, un déménagement pour les besoins de la carrière du conjoint, une insatisfaction,
etc…Cette rupture constitue une force qui pousse l’individu à changer. Toutefois, cette rupture
ne débouche sur la création d’une nouvelle entreprise que si tel acte est jugé désirable et surtout
possible.

2- Définition de l’entrepreneur

Une des définitions de l’entrepreneur selon le dictionnaire : « l’entrepreneur est un individu qui
organise, agit et assume le risque pour la création d’une entreprise ». Il s’agit généralement
d’une personne confrontée, pour la première fois, à une situation entrepreneuriale, une situation
qui implique la nouveauté et le changement.
L’entrepreneur est défini comme suit : « Personne capable de transformer un rêve, un problème
ou une occasion en une entreprise viable. L’élément principal demeure la viabilité de
l’entreprise. »

Ce qui distingue l’entrepreneur, ce sont ses talents naturels ou acquis et non pas le fait qu’il
possède des biens ou des richesses. On ne naît pas entrepreneur, on le devient. : non génétique.
C’est avant tout une question de volonté, de ténacité, un sens de l’initiative, de la confiance en
soi, de la volonté d’indépendance, de l’autonomie. Il s’agit donc d’abord d’une façon d’être
avant d’être une façon de faire.

Les entrepreneurs qui réussissent, qui créent des entreprises prospères et dynamiques ne sont
pas seulement doués, ce sont surtout des entrepreneurs préparés. Il n’existe pas de profils types
de l’entrepreneur mais les entrepreneurs sont animés par certaines motivations.

Les entrepreneurs sont conscients des risques, ils les calculent. Au cours du développement de
leur activité, ils auront à affronter des risques ou des échecs. La chance est également un facteur
important.

3- Les motivations de l’entrepreneur

On distingue des motivations très variées, ci-après les principalement citées.

* Motivation d’autonomie et de pouvoir : le créateur veut rester un homme libre ; libre


d’orienter sa vie, de fixer ses objectifs, de se juger lui-même, de choisir son cadre de travail,
ses partenaires et ses collaborateurs. Toutefois, les entrepreneurs restent dépendants de leurs
partenaires financiers, industriels et commerciaux, de leurs collaborateurs, de leurs clients, de
leurs fournisseurs et de leurs familles. Plutôt qu’un être indépendant, l’entrepreneur est un être
libre dans l’exercice de ses fonctions, il a choisi lui-même le cadre et les conditions d’exercice
de ses fonctions.

* Le besoin créatif : La démarche de tout entrepreneur comporte le besoin de création.


Fréquemment, on associe la création d’entreprise à l’innovation technologique mais l’aspect
créatif s’inscrit très souvent dans des limites plus modestes telle que l’application d’une idée
du créateur dans l’approche du marché.

* La motivation d’accomplissement : C’est une donnée importante dans la démarche de


l’entrepreneur en quête de créer, de développer de nouvelles activités et de réussir. A. Maslow
définit cinq besoins de l’individu qu’il place dans une pyramide dont le sommet est le besoin
d’accomplissement.

* L’attrait financier : Cet attrait existe pour certains créateurs mais représente fréquemment une
motivation mineure dans le processus créatif. L’argent constitue plus un moyen qu’un objectif ;
de nombreux créateurs limitent leur niveau de vie pour réinvestir les surplus financiers dans
leurs affaires.

4- Les qualités et valeurs personnelles de l’entrepreneur

Pour devenir entrepreneur, certaines qualités et caractéristiques particulières sont requises. Il


n’est guère possible de dresser un portrait robot du créateur d’entreprise étant donné la diversité
des situations. Néanmoins, des traits communs peuvent être identifiés.

Des caractéristiques psychologiques peuvent aussi plus ou moins caractériser l’entrepreneur, il


s’agit de l’optimisme, l’atypisme, la flexibilité, la persévérance, la tolérance à l’ambiguïté et à
l’incertitude, la confiance en soi, l’implication à long terme, l’internalité (sentiment de maîtrise
de la situation), la créativité, la rigueur, le plaisir à aller vers l’autre, etc.

Notion de leadership

Le leadership est l’art ou le processus qui consiste à influencer les personnes de façon à ce
qu’elles consacrent volontairement tous leurs efforts à la réalisation d’objectifs collectifs. En
plus de la volonté de travailler, le leadership fait naître la volonté de se dépasser et de donner
le meilleur de soi même. Le leadership implique la présence de suiveurs. C’est le fait que gens
consentent à être influencés qui fait de quelqu’un un leader. Les gens ont tendance à suivre ceux
en qui ils voient un moyen de satisfaire leurs propres désirs et besoins.

Trois caractéristiques fondamentales doivent être réunies :

-l’habilité à comprendre que les êtres humains ont des motivations différentes à des moments
différents et dans des situations différentes. Connaître la théorie de la motivation, les facteurs
de motivation et la nature des systèmes de motivation est une chose ; être capable d’appliquer
cette connaissance à des êtres humains et à des situations en est une autre.

-l’habiliter à inspirer, ou à entraîner le groupe à consacrer toutes ses aptitudes à un projet.


Cette habilité provient des qualités intrinsèques du leader, qui pour une raison ou une autre,
suscitera la loyauté de ses subordonnés et leur volonté d’identifier leurs désirs à ceux du leader.

-l’habilité à agir de façon à créer un climat susceptible de susciter les motivations et d’y agir.
En effet, l’environnement interne de l’entreprise et particulièrement l’environnement
organisationnel a un fort impact sur la satisfaction au travail.

Tous les entrepreneurs doivent apprendre à de venir leader pour optimiser leur pratique du
management.

5- Les facteurs d’influence


Les facteurs d’influence les plus cités par les chercheurs sont :

➢ L’environnement familial de l’enfance : Spécifiquement, on observe les effets


respectifs du rang de naissance, le statut social des parents ainsi que la relation avec ses
parents. Il semblerait que l’aîné ou le fils unique, du fait qu’il bénéficie d’une attention
particulière, acquiert une confiance en soi ; une qualité majeure de l’entrepreneur.

Par ailleurs, les études montrent que les entrepreneurs ont des parents qui exercent des
professions indépendantes. Ceci est de nature à créer chez l’individu dès le jeune âge,
l’envie d’avoir sa propre affaire, et à influencer les capacités d’indépendance et
d’autonomie de l’entrepreneur et sa perception du risque. Le rôle de l’environnement
familial est d’autant plus important lorsque les parents jouent le rôle de soutien et
favorisent l’épanouissement et la responsabilité.

➢ L’éducation : Les recherches à ce niveau montrent que l’éducation joue un rôle


important dans l’éveil des entrepreneurs notamment lorsqu’elle a un lien avec le type
d’activité exercée.

➢ La carrière antérieure : Les activités professionnelles antérieures de l’entrepreneur ne


se résument pas toujours à des ruptures négatives. Elles peuvent jouer souvent un rôle
important dans la croissance et la réussite. Souvent le désenchantement à l’égard de
différents aspects de son travail : le défi à relever, les possibilités de promotion, la
frustration et l’ennui, motivent le lancement d’une nouvelle entreprise. La déception est
stimulante. Dans ce cas, l’expérience, la connaissance préalable d’un secteur d’activité
ainsi que la maîtrise des techniques qui en relèvent vont guider le choix de l’individu
une fois la décision d’entreprendre est prise. Au fur et à mesure que l’entreprise se
développe, l’entrepreneur a besoin d’autres connaissances, spécialement dans le
domaine du management.

➢ Les modèles et systèmes de soutien : Les modèles et exemples d’entrepreneurs qui ont
réussi exercent une influence considérable sur le choix des nouveaux entrepreneurs. Ces
modèles peuvent être leurs parents, leurs frères ou sœurs, d’autres parents ou des figures
mondiales de l’entrepreneuriat.

Par ailleurs, pendant la phase de création et surtout en phase de démarrage, l’entrepreneur


a besoin d’un système de soutien qui l’encadre en fournissant les informations, les conseils,
et qui l’assiste à plusieurs niveaux comme l’organigramme, l’obtention de ressources
financières, le marketing et la segmentation du marché. Ce soutien sera trouvé
principalement auprès des partenaires professionnels (des indépendants ayant crée eux-
mêmes des entreprises, des clients ou acheteurs des produits ou service de l’entreprise, des
experts juristes ou des experts comptables, des fournisseurs de l’entreprise), d’associations
professionnelles (les membres des associations peuvent se muer en un réseau national ou
régional), autres associations (associations d’anciens élèves, clubs). Mais surtout,
l’entrepreneur a besoin d’un réseau de soutien moral, notamment les parents et amis.

Chapitre I
L’IDEE ET LES MODES DE CREATION D’ENTREPRISE

SECTION I : L‘IDEE
§1/- De l’idée initiale à l’opportunité d’affaires

L’idée est personnelle et peut survenir à différentes phases de la vie. Elle peut être stimulée,
provoquée ou venir spontanément. Toutefois, c’est lorsque cette idée est acceptée dan un
marché donné, qu’elle devient une opportunité et qu’elle contribue à la création de valeur. Ce
passage de l’idée à l’opportunité nécessite beaucoup de créativité afin de valoriser l’idée de
départ.

➢ Idée et innovation

L’innovation est la clé de réussite de tout projet. Par innovation, nous désignons tout type de
nouveauté introduit dans un système économique et social. Elle peut prendre deux formes :

- L’invention est le fait de faire rencontrer des choses connues qui n’ont jamais étaient
mises ensemble d’une certaine manière.

- La création consiste à donner naissance à quelque chose dont aucun élément n’existait
en l’état auparavant de façon semblable.

➢ Idée et opportunité

Qu’elle se base sur l’invention ou la création, il faut que l’idée ait un marché pour qu’on puisse
la qualifier d’opportunité. L’opportunité est en quelque sorte une idée acceptée par un marché,
elle doit avoir pour fondement la création de valeur pour le consommateur.

➢ Idée et création de valeur

La valeur d’un projet dépend des avantages concurrentiels que l’entrepreneur développe en
faveur du client. Ces avantages peuvent porter par exemple sur un coût plus bas ; une meilleure
qualité du produit ; une meilleure distribution ; etc. Ces avantages doivent avoir de la valeur
pour le client.
§2/- Les sources d’idées neuves

L’identification d’une bonne idée, l’exploiter et en tirer profit représentent tout l’art
d’entreprendre. Ainsi, l’idée à elle seule ne suffit pas, mais c’est le travail qui peut être fait à
partir de l’idée, les qualités de l’entrepreneur, les ressources disponibles, et probablement la
chance qui peuvent faire de l’idée un projet viable.

Les sources d’idées nouvelles sont multiples, toutefois, l’entrepreneur doit être attentif aux
besoins non encore satisfaits ou mal satisfaits.

➢ La vie quotidienne : les conditions de vie matérielles, les loisirs, les nouveaux modes
de vie et de consommation, les visites de foires peuvent être à l’origine de création de
valeur.

➢ Les consommateurs : Ils constituent le marché potentiel de l’entreprise. Les idées


qu’ils expriment de manière formelle ou informelle, leurs opinions et les raisons
d’insatisfaction par rapport aux produits et services offerts sur le marché sont d’une
importance capitale pour l’entrepreneur. Celui-ci doit mettre en place des moyens
donnant aux consommateurs l’occasion d’exprimer leur opinion tels que les groupes de
convergence, le brainstorming, etc.

➢ Le milieu de travail : il est possible de détecter un besoin latent ou mal satisfait à partir
de l’observation du milieu de travail du futur entrepreneur.

➢ Les sociétés existantes : L’évaluation des produits et services offerts par les concurrents
sur le marché pourrait montrer des défaillances dont l’exploitation par l’entrepreneur
serait à l’origine de la création d’entreprise.

➢ Les réseaux de distribution : Les membres des réseaux de distribution (grossistes,


détaillants, représentants) sont aussi d’excellentes sources d’idées neuves. Proches des
besoins du marché, ils ont souvent des suggestions concernant des produits nouveaux,
ils peuvent ensuite aider à les commercialiser.

➢ L’administration : L’administration peut aider à trouver et exploiter de nouvelles


idées. Anapej

➢ La recherche et développement : Dans le domaine de l’innovation technologique, les


recherches et développements entrepris par des entreprises disposant de ressources
suffisantes ou par des laboratoires indépendants pourraient constituer des sources d’idée
de projets. Toutefois, la plus importante source de nouvelles idées est le propre service
de recherche et de développement de l’entrepreneur, qu’il s’agisse de quelque chose
d’officiel lié à son emploi actuel ou d’un laboratoire d’amateur chez lui.
SECTION II : LA DIVERSITE DES SITUATIONS ENTREPRENEURIALES
Compte tenu du profil de l’entrepreneur et de la nature de l’idée à concrétiser, il existe toujours
une situation pour entreprendre meilleure que les autres. L’adéquation Homme/Situation est
une condition nécessaire de réussite d’une initiative. Il est possible de distinguer quelques
situations typiques et d’en souligner les principales implications pour l’individu et pour
l’activité.

§1 : La création d’entreprise

Il s’agit d’une situation où l’entrepreneur va implanter une nouvelle entreprise sur le marché.
Cette implantation peut être réalisée par l’entrepreneur seul ou en collaboration avec d’autres
partenaires sur le marché.

1- La création de sa propre boite

Cette création se base généralement sur un degré d’innovation élevé et exige de ce fait beaucoup
de travail et de rigueur en terme d’évaluation du marché, d’évaluation des risques encourus, et
enfin d’estimation et d’obtention des ressources financières nécessaires.

2- Les coentreprises (joint-venture))

Un autre moyen de lancer une entreprise nouvelle est la co-entreprise (ou joint-venture), dans
laquelle deux sociétés ou plus s’allient pour atteindre un objectif bénéfique pour chaque partie.
Les co-entreprises sont aujourd’hui de plus en plus fréquentes en raison de l’augmentation des
risques économiques et de la plus grande difficulté d’obtenir des financements de démarrage.
En plus, la déréglementation, l’évolution technologique et économique, les besoins accrus de
créativité et d’innovation, la mondialisation, etc. font que les firmes envisagent des stratégies
de coopération plutôt que de concurrence afin de développer de nouveaux produits, de nouvelles
technologies et pénétrer de nouveaux marchés. Parmi les co-entreprises on cite :

- La création par essaimage : On parle d’essaimage lorsqu’un employé quitte une


entreprise où il travaillait pour fonder sa propre entreprise avec l’aide de son employeur. En
effet, les grandes entreprises proposent parfois des mesures et des dispositifs pour aider
leurs salariés dans la création de leurs propres entreprises.

L’essaimage présente des avantages certains pour l’entreprise mère, même si aucun lien
juridique ne lie les deux entrepreneurs, le fait qu’ils se connaissent mutuellement ouvre la
porte à une nouvelle collaboration telle que la sous-traitance, le commerce de détail, etc.

- La création en franchise : Elle peut permettre à celui qui n’a pas d’idées propres ou qui
n’a pas une capacité à innover de réaliser son objectif de création d’entreprise. Elle met en
relation un franchiseur, entreprise qui souhaite se développer, et un franchisé, individu qui
veut créer une entreprise en appliquant une formule qui a déjà été utilisée dans un autre
contexte géographique. La création en franchise implique un accompagnement important et
payant du franchisé de la part du franchiseur. En contre partie, celui-ci reçoit des redevances
ou royalities sur chaque produit fabriqué et vendu, de la part du franchisé.

La franchise peut être purement commerciale ou peut conjuguer l’aspect commercial et


industriel. Dans ce cas, une licence de fabrication se greffe sur le contrat de franchise
commerciale.

- La création de filiale : L’entrepreneur agit, dans ce cas, pour le compte d’une entreprise
existante qui lui confie un projet de nature entrepreneuriale. Les risques personnels sont très
limités et les conditions matérielles proposées sont celles d’un cadre ou d’un dirigeant. Cette
situation peut convenir, à condition de pouvoir y accéder, à celui qui veut entreprendre mais
qui ne le fait pas par peur des risques.

§2 : La reprise d’entreprise ou acquisition

Une autre façon d’entamer une carrière d’entrepreneur consiste à acquérir une affaire existante.
La reprise d’entreprise présente une différence de taille avec la création d’entreprise.
L’organisation existe, elle n’a pas à être créée. Ainsi, il est possible de s’appuyer sur ses données
actuelles, son histoire, sa structure et son fonctionnement pour réduire les niveaux de risque
associés à l’affaire.

Une acquisition consiste à acheter une société ou l’une de ses parties de façon à l’absorber
totalement ou à la faire disparaître en tant qu’entité économique. Une acquisition peut prendre
différentes formes. Au moins deux cas peuvent être examinés :

1- La reprise d’entreprise ou d’activité en bonne santé

Le prix de marché de ces entreprises est généralement élevé. Il faut donc pouvoir disposer de
ressources financières importantes. Il est indispensable d’avoir, par ailleurs, de bonnes
compétences managériales et de leadership.

2- La reprise d’entreprise ou d’activité en difficulté

Le prix d’acquisition de ces entreprises est généralement faible. Toutefois, ces entreprises
nécessitent généralement une très forte recapitalisation financière. En outre, reprendre une
entreprise en difficulté nécessite également une bonne expérience dans les situations de crise.
Il convient, en effet, de restaurer rapidement la confiance à tous les niveaux : personnel, clients,
fournisseurs, partenaires.

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