Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
D’ENTREPRENDRE
La création d’entreprise est enfin un vecteur puissant de réinsertion sociale. Elle permet,
en effet, à des chômeurs de plus ou moins longue durée, dans certaines conditions, de
retrouver un emploi crée, grâce à leur sens de l’initiative, à leur ténacité et à leur esprit
d’entreprendre. L’esprit d’entreprendre traduit une orientation forte vers la recherche
d’opportunités et les initiatives créatrices de valeur. Il peut également signifier un
engagement plus fort des individus et des aptitudes plus marquées à prendre des
responsabilités ou à les exercer.
Ces structures mettent à la disposition des entrepreneurs des Centres de Soutien à la Création
d’Entreprises. Ils offrent des services pour les petites et moyennes entreprises exclusivement
dans le secteur de l’industrie et des services liés à l’industrie. L’appui se déroule sur trois
phases :
- Une phase pépinière qui consiste en une aide personnalisée en période de démarrage.
« L’entrepreneuriat est le processus qui consiste à créer quelque chose de différent ayant une
certaine valeur en lui consacrant le temps et l’effort nécessaire tout en assumant des risques
personnels, psychologiques et sociaux et à recevoir en contrepartie les récompenses en termes
de satisfaction pécuniaire ou personnelle ».
« L’entrepreneuriat est le processus dynamique qui consiste à créer des richesses en assumant
des risques »
En fait, toutes les définitions de l’entrepreneuriat s’accordent sur l’existence d’au moins trois
dimensions dans le processus entrepreneurial :
§2- L’entrepreneur
1. La décision ou le choix d’être entrepreneur
D’une façon générale, lorsqu’on décide d’entreprendre, il s’agit d’une rupture avec un mode
d’existence et un redémarrage de la vie avec un nouveau : rupture suite à une retraite, un
licenciement, un déménagement pour les besoins de la carrière du conjoint, une insatisfaction,
etc…Cette rupture constitue une force qui pousse l’individu à changer. Toutefois, cette rupture
ne débouche sur la création d’une nouvelle entreprise que si tel acte est jugé désirable et surtout
possible.
2- Définition de l’entrepreneur
Une des définitions de l’entrepreneur selon le dictionnaire : « l’entrepreneur est un individu qui
organise, agit et assume le risque pour la création d’une entreprise ». Il s’agit généralement
d’une personne confrontée, pour la première fois, à une situation entrepreneuriale, une situation
qui implique la nouveauté et le changement.
L’entrepreneur est défini comme suit : « Personne capable de transformer un rêve, un problème
ou une occasion en une entreprise viable. L’élément principal demeure la viabilité de
l’entreprise. »
Ce qui distingue l’entrepreneur, ce sont ses talents naturels ou acquis et non pas le fait qu’il
possède des biens ou des richesses. On ne naît pas entrepreneur, on le devient. : non génétique.
C’est avant tout une question de volonté, de ténacité, un sens de l’initiative, de la confiance en
soi, de la volonté d’indépendance, de l’autonomie. Il s’agit donc d’abord d’une façon d’être
avant d’être une façon de faire.
Les entrepreneurs qui réussissent, qui créent des entreprises prospères et dynamiques ne sont
pas seulement doués, ce sont surtout des entrepreneurs préparés. Il n’existe pas de profils types
de l’entrepreneur mais les entrepreneurs sont animés par certaines motivations.
Les entrepreneurs sont conscients des risques, ils les calculent. Au cours du développement de
leur activité, ils auront à affronter des risques ou des échecs. La chance est également un facteur
important.
* L’attrait financier : Cet attrait existe pour certains créateurs mais représente fréquemment une
motivation mineure dans le processus créatif. L’argent constitue plus un moyen qu’un objectif ;
de nombreux créateurs limitent leur niveau de vie pour réinvestir les surplus financiers dans
leurs affaires.
Notion de leadership
Le leadership est l’art ou le processus qui consiste à influencer les personnes de façon à ce
qu’elles consacrent volontairement tous leurs efforts à la réalisation d’objectifs collectifs. En
plus de la volonté de travailler, le leadership fait naître la volonté de se dépasser et de donner
le meilleur de soi même. Le leadership implique la présence de suiveurs. C’est le fait que gens
consentent à être influencés qui fait de quelqu’un un leader. Les gens ont tendance à suivre ceux
en qui ils voient un moyen de satisfaire leurs propres désirs et besoins.
-l’habilité à comprendre que les êtres humains ont des motivations différentes à des moments
différents et dans des situations différentes. Connaître la théorie de la motivation, les facteurs
de motivation et la nature des systèmes de motivation est une chose ; être capable d’appliquer
cette connaissance à des êtres humains et à des situations en est une autre.
-l’habilité à agir de façon à créer un climat susceptible de susciter les motivations et d’y agir.
En effet, l’environnement interne de l’entreprise et particulièrement l’environnement
organisationnel a un fort impact sur la satisfaction au travail.
Tous les entrepreneurs doivent apprendre à de venir leader pour optimiser leur pratique du
management.
Par ailleurs, les études montrent que les entrepreneurs ont des parents qui exercent des
professions indépendantes. Ceci est de nature à créer chez l’individu dès le jeune âge,
l’envie d’avoir sa propre affaire, et à influencer les capacités d’indépendance et
d’autonomie de l’entrepreneur et sa perception du risque. Le rôle de l’environnement
familial est d’autant plus important lorsque les parents jouent le rôle de soutien et
favorisent l’épanouissement et la responsabilité.
➢ Les modèles et systèmes de soutien : Les modèles et exemples d’entrepreneurs qui ont
réussi exercent une influence considérable sur le choix des nouveaux entrepreneurs. Ces
modèles peuvent être leurs parents, leurs frères ou sœurs, d’autres parents ou des figures
mondiales de l’entrepreneuriat.
Chapitre I
L’IDEE ET LES MODES DE CREATION D’ENTREPRISE
SECTION I : L‘IDEE
§1/- De l’idée initiale à l’opportunité d’affaires
L’idée est personnelle et peut survenir à différentes phases de la vie. Elle peut être stimulée,
provoquée ou venir spontanément. Toutefois, c’est lorsque cette idée est acceptée dan un
marché donné, qu’elle devient une opportunité et qu’elle contribue à la création de valeur. Ce
passage de l’idée à l’opportunité nécessite beaucoup de créativité afin de valoriser l’idée de
départ.
➢ Idée et innovation
L’innovation est la clé de réussite de tout projet. Par innovation, nous désignons tout type de
nouveauté introduit dans un système économique et social. Elle peut prendre deux formes :
- L’invention est le fait de faire rencontrer des choses connues qui n’ont jamais étaient
mises ensemble d’une certaine manière.
- La création consiste à donner naissance à quelque chose dont aucun élément n’existait
en l’état auparavant de façon semblable.
➢ Idée et opportunité
Qu’elle se base sur l’invention ou la création, il faut que l’idée ait un marché pour qu’on puisse
la qualifier d’opportunité. L’opportunité est en quelque sorte une idée acceptée par un marché,
elle doit avoir pour fondement la création de valeur pour le consommateur.
La valeur d’un projet dépend des avantages concurrentiels que l’entrepreneur développe en
faveur du client. Ces avantages peuvent porter par exemple sur un coût plus bas ; une meilleure
qualité du produit ; une meilleure distribution ; etc. Ces avantages doivent avoir de la valeur
pour le client.
§2/- Les sources d’idées neuves
L’identification d’une bonne idée, l’exploiter et en tirer profit représentent tout l’art
d’entreprendre. Ainsi, l’idée à elle seule ne suffit pas, mais c’est le travail qui peut être fait à
partir de l’idée, les qualités de l’entrepreneur, les ressources disponibles, et probablement la
chance qui peuvent faire de l’idée un projet viable.
Les sources d’idées nouvelles sont multiples, toutefois, l’entrepreneur doit être attentif aux
besoins non encore satisfaits ou mal satisfaits.
➢ La vie quotidienne : les conditions de vie matérielles, les loisirs, les nouveaux modes
de vie et de consommation, les visites de foires peuvent être à l’origine de création de
valeur.
➢ Le milieu de travail : il est possible de détecter un besoin latent ou mal satisfait à partir
de l’observation du milieu de travail du futur entrepreneur.
➢ Les sociétés existantes : L’évaluation des produits et services offerts par les concurrents
sur le marché pourrait montrer des défaillances dont l’exploitation par l’entrepreneur
serait à l’origine de la création d’entreprise.
§1 : La création d’entreprise
Il s’agit d’une situation où l’entrepreneur va implanter une nouvelle entreprise sur le marché.
Cette implantation peut être réalisée par l’entrepreneur seul ou en collaboration avec d’autres
partenaires sur le marché.
Cette création se base généralement sur un degré d’innovation élevé et exige de ce fait beaucoup
de travail et de rigueur en terme d’évaluation du marché, d’évaluation des risques encourus, et
enfin d’estimation et d’obtention des ressources financières nécessaires.
Un autre moyen de lancer une entreprise nouvelle est la co-entreprise (ou joint-venture), dans
laquelle deux sociétés ou plus s’allient pour atteindre un objectif bénéfique pour chaque partie.
Les co-entreprises sont aujourd’hui de plus en plus fréquentes en raison de l’augmentation des
risques économiques et de la plus grande difficulté d’obtenir des financements de démarrage.
En plus, la déréglementation, l’évolution technologique et économique, les besoins accrus de
créativité et d’innovation, la mondialisation, etc. font que les firmes envisagent des stratégies
de coopération plutôt que de concurrence afin de développer de nouveaux produits, de nouvelles
technologies et pénétrer de nouveaux marchés. Parmi les co-entreprises on cite :
L’essaimage présente des avantages certains pour l’entreprise mère, même si aucun lien
juridique ne lie les deux entrepreneurs, le fait qu’ils se connaissent mutuellement ouvre la
porte à une nouvelle collaboration telle que la sous-traitance, le commerce de détail, etc.
- La création en franchise : Elle peut permettre à celui qui n’a pas d’idées propres ou qui
n’a pas une capacité à innover de réaliser son objectif de création d’entreprise. Elle met en
relation un franchiseur, entreprise qui souhaite se développer, et un franchisé, individu qui
veut créer une entreprise en appliquant une formule qui a déjà été utilisée dans un autre
contexte géographique. La création en franchise implique un accompagnement important et
payant du franchisé de la part du franchiseur. En contre partie, celui-ci reçoit des redevances
ou royalities sur chaque produit fabriqué et vendu, de la part du franchisé.
- La création de filiale : L’entrepreneur agit, dans ce cas, pour le compte d’une entreprise
existante qui lui confie un projet de nature entrepreneuriale. Les risques personnels sont très
limités et les conditions matérielles proposées sont celles d’un cadre ou d’un dirigeant. Cette
situation peut convenir, à condition de pouvoir y accéder, à celui qui veut entreprendre mais
qui ne le fait pas par peur des risques.
Une autre façon d’entamer une carrière d’entrepreneur consiste à acquérir une affaire existante.
La reprise d’entreprise présente une différence de taille avec la création d’entreprise.
L’organisation existe, elle n’a pas à être créée. Ainsi, il est possible de s’appuyer sur ses données
actuelles, son histoire, sa structure et son fonctionnement pour réduire les niveaux de risque
associés à l’affaire.
Une acquisition consiste à acheter une société ou l’une de ses parties de façon à l’absorber
totalement ou à la faire disparaître en tant qu’entité économique. Une acquisition peut prendre
différentes formes. Au moins deux cas peuvent être examinés :
Le prix de marché de ces entreprises est généralement élevé. Il faut donc pouvoir disposer de
ressources financières importantes. Il est indispensable d’avoir, par ailleurs, de bonnes
compétences managériales et de leadership.
Le prix d’acquisition de ces entreprises est généralement faible. Toutefois, ces entreprises
nécessitent généralement une très forte recapitalisation financière. En outre, reprendre une
entreprise en difficulté nécessite également une bonne expérience dans les situations de crise.
Il convient, en effet, de restaurer rapidement la confiance à tous les niveaux : personnel, clients,
fournisseurs, partenaires.