MODULE :
ARCHEOLOGIE ET HISTOIRE
DU PEUPLEMENT
COMMENTAIRE :
LE TRAVAIL DE LA POTERIE CHEZ LES
BISA DU BURKINA FASO
VIVIANE H. A.ZOURE
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Le document soumis à notre étude et intitulé Le travail de la poterie chez les Bisa du
Burkina Faso, est un extrait d’article scientifique de Viviane H. A ZOURE publié dans la
revue d’Anthropologie et préhistoire en 1999. Viviane H. A. ZOURE est une archéologue
burkinabè qui s’est consacré à l’étude et à la compréhension de l’histoire de l’activité de la
poterie en pays Bisa. L’article extrait de la page 119 à la page 129 évoque le processus du
travail de la poterie, de l’extraction de l’argile jusqu’au produit fini. Dans la suite de notre
travail, nous évoquerons l’aspect archéologique de l’article d’une part et d’autre part l’apport
de l’article à la connaissance de l’archéologie.
En 1994, une vingtaine de potières et de potiers ont été observés et interrogés dans la
zone de Garango au Sud-Est du Burkina Faso par Viviane ZOURE au cours de l’élaboration
de son mémoire de maitrise. Elle a mis un accent particulier à l’aspect archéologique dans
son article à travers une description détaillée des techniques d’extraction de l’argile, de la
fabrication jusqu’aux traitements postérieurs à la cuisson.
L’extraction du minerai est la première étape de l’activité potière et se déroule très tôt
le matin jusqu’au moment où les rayons solaires deviennent ardent et peut également
s’effectuer dans la soirée. Bien avant l’extraction, un certain nombre de rites et d’interdits
doivent être faite. Chaque année la première personne qui débute le travail doit donner une
poule au chef potier qui sera sacrifié pour demander aux esprits de la terre et aux ancêtres
leur protection afin de les aider dans la réussite. Une fois cela fait, le premier artisan doit
verser des céréales et des légumes avant de procéder à l’extraction. Il est formellement
interdit de casser les œufs sur le lieu d’extraction de l’argile. Les femmes à menstrues sont
également interdit parce qu’elles sont en état d’impureté.
On distingue trois types de matériaux : l’argile « à gros grain » ou « Yisiga », elle est utilisée
comme dégraissante. La deuxième « le vrai argile » ou « Zaablé » elle est très compacte et est
utilisée pour le façonnage des petites poteries. La troisième « Konko » est une argile fiable,
rougeâtre contenant de l’oxyde de fer utilisée pour colorer la Pâte en cours de façonnage.
L’opération se déroule à l’intérieur des concessions dans les terrasses appelées Hansenga.
Ainsi, l’argile Zaablé est trempée dans une grosse terrine au maximum une journée. Quant
aux Yisiga, elle est d’abord broyée avec la daba, pierre ou un battoir appelé Salipanné. Enfin
les deux types sont mêlés pour obtenir la pâte à poterie proprement dit. Une fois les deux
argiles mêlées, l’artisan procède à une homogénéisation par malaxage et piétinement. La
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première technique est utilisée par les femmes et consiste à remuer l’argile avec la main
jusqu’à obtenir un matériau homogène élastique et peu collant. La deuxième technique est le
piétinement et est généralement utilisé par les hommes pour préparer des grosses quantités de
pâte.
Une fois l’objet modelé on passe alors au polissage et au lissage. Le lissage s’effectue
lorsque la pâte est toujours humide et consiste au niveau intérieur de placer sur la surface de
calebasse tout en y exerçant une légère pression. Du côté externe le lissage consiste à une
uniformisation de l’épaisseur et un masquage des sutures de la poterie.
Quant au polissage, il intervient après le séchage complet des pièces et concerne surtout les
plus petits d’entre elle à savoir les bols et les récipients à galettes.
Après le lissage et le polissage, s’ensuit la décoration des objets. On note à cet effet
l’aspect esthétique qu’est le décor. On en distingue deux qui sont les décors à effet de relief et
ceux en couleur. Les décors à effet de relief témoignent d’un certain nombre de variations.
Certains sont réalisés par incision à la teinte de couteau ou traçage à la brindille, d’autres par
impression à l’aide d’une cordelette. Quant aux décors des couleurs ils sont réalisés après
séchage et concernent surtout les fusaïoles. Il est tracé avec une plume de volaille. Par
ailleurs les poteries sèches sont tachetées avec du charbon de bois ou de la cendre afin
d’empêcher les mauvais esprits de toucher aux poteries au risque de provoquer des cassures
lors de la cuisson.
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dans un espace ouvert et la cuisson à fourneau. En ce qui concerne la cuisson en espace
ouvert, elle est constituée de trois variantes qui sont entre autres : les dépressions qui sont
réservés à la cuisson des grandes poteries, les foyers en surface utilisées par les femmes de
Gama pour les terrines et les bols, la cuisson des récipients à galette consistant à placer quatre
à cinq pièces sur les foyers de pierres alignées. En ce qui concerne la seconde catégories de
cuisson, elle est celle des fourneaux qui ont une forme cylindrique utilisées par les hommes.
Pour préparer la cuisson les pièces sont placées par ordre de grandeurs à l’intérieur du
fourneau. Une fois cuite on retire le récipient et on l’enfouille quelque minutes dans la balle
de mil afin d’acquérir une coloration noirâtre par enfumage, puis plongé dans la macération
de néré. Après retrait on laisse refroidir puis on enduit le fond de la macération de néré avec
un chiffon, ce qui lui confère un aspect brillant. Si tel est l’aspect archéologique de l’article,
que peut-on dire de l’apport de l’article à la connaissance de l’archéologie ?
Enfin, les écofacts et les artefacts exhumés nous permettent de comprendre les
grandes étapes et les modalités d’occupation de ces dites population dans cette région. Ce qui
nous permet de cerner la civilisation et l’histoire du peuplement de cette population.
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Bisa en particulier. Ainsi quelle peut être la contribution de l’archéologie dans la
connaissance de l’histoire des peuples du Burkina Faso ?
BIBLIOGRAPHIE
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