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l'archive Jacques Lacan : le stade du miroir Éditions de la Bibliothèque nationale de France
Éditions
de la
Bibliothèque
nationale
de France
L'analyse, l'archive | Élisabeth Roudinesco
Jacques Lacan : le
stade du miroir
p. 2639
http://books.openedition.org/editionsbnf/1035?lang=fr 1/15
03/08/2016 L'analyse, l'archive Jacques Lacan : le stade du miroir Éditions de la Bibliothèque nationale de France
Texte intégral
1 La genèse de la notion de stade du miroir permet de
comprendre comment fonctionne chez Lacan le pouvoir de
l’archive effacée. Pourquoi parler à propos du stade du
miroir d’une archive effacée ? La réponse est à la fois simple
et complexe. Il n’existe pas de version originale de la
conférence prononcée sur ce thème lors du XIVe congrès de
l’IPA de Marienbad en 1936 (du 2 au 8 août). Après avoir
parlé pendant environ quinze minutes, Lacan fut interrompu
par Ernest Jones qui trouvait que ce conférencier français,
dont il n’avait jamais entendu parler, ne respectait pas le
temps de parole imparti à chacun. À cette époque, dans les
congrès internationaux, on appliquait déjà la règle du temps
de parole chronométré. Ressentant cette interruption
comme une humiliation, Lacan quitta le congrès et se rendit
aux Olympiades de Berlin pour voir de près ce qu’était une
manifestation sportive manipulée par le nazisme1.
2 Il y eut dans cette affaire un grave malentendu. Aux yeux des
dirigeants de l’IPA de l’époque, Lacan n’était pas encore
devenu Lacan. Il restait un modeste clinicien anonyme de la
Société psychanalytique de Paris (SPP) et n’avait droit à
aucun privilège particulier. D’où un décalage, dans la mesure
où, en France, Lacan était déjà reconnu comme un penseur
important par les milieux littéraires. En outre, il était
apprécié au même titre que Henri Ey en tant que chef de file
d’une nouvelle psychiatrie, alors que chez les psychanalystes,
il ne jouissait pas d’une bonne renommée. Quant à Lacan
luimême, il se prenait déjà pour sa majesté Lacan. Aussi ne
pouvaitil guère supporter qu’on le traitât à la légère dans un
congrès de l’IPA. Il ne donna pas son texte pour la
publication des actes du congrès.
3 De ce texte, nous possédons pourtant deux traces : les notes
prises par Françoise Dolto au cours d’une conférence
préliminaire donnée par Lacan à la SPP, le 16 juin 1936.
Elles reflètent sans aucun doute avec fidélité l’archive
introuvable de 1936. La deuxième trace est un projet d’essai
rédigé par Alexandre Kojève auquel Lacan devait participer à
l’été 1936, et qui ne verra pas le jour. Deuxième archive
effacée dont Lacan ne parlera jamais. Sans doute l’avaitil
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lent pour réaliser ce qu’il désire, et toujours lent dans les
mouvements de son corps et le cheminement de sa pensée,
Lacan ne cessera pas de lutter pour maîtriser le temps, sans
jamais être capable de se limiter. D’où une relation
particulière avec le temps court et le temps long. Je renvoie
ici à son fameux texte sur le temps logique de 19454 que j’ai
eu l’occasion d’analyser comme étant l’expression d’une
philosophie de la liberté.
7 La conférence de Lacan, transcrite par Dolto, est suivie d’une
discussion au cours de laquelle interviennent Marie
Bonaparte, Daniel Lagache, Georges Parcheminey, Rudolph
Lœwenstein, René Laforgue, Paul Schiff, Charles Odier.
L’orateur prend ensuite la parole pour répondre à chacun
des intervenants. Cette conférence est si obscure que les
participants ne comprennent pas bien ce que Lacan veut
dire. Aussi lui demandentils de définir davantage ses
positions et notamment la relation entre sevrage et pulsion
de mort, entre le je, le corps propre et le fantasme. Le je est
il le corps propre et le fantasme estil l’image spéculaire ?
Autre question posée : qu’estce que le je par rapport au moi
et à la personnalité ?
8 Ici surgit une interrogation majeure. On sait en effet que
pour Freud la notion de sujet n’est pas conceptualisée, même
s’il emploie le terme. Or, précisément, dès cette date, Lacan
tente d’introduire le concept au sens de la philosophie
classique et non pas de la psychologie : le sujet est l’homme
même en tant qu’il est le fondement de ses actes et de ses
pensées. Il est sujet de la connaissance et du droit. Par sa
réflexion, Lacan cherche non pas à relier la deuxième
topique freudienne (ça, moi, surmoi) à un je, mais une
théorie philosophique du sujet à une théorie freudienne et
hégélianokojévienne du sujet du désir. De là, ensuite, il
passera à la notion de sujet de l’inconscient.
9 En fait, c’est à Henri Wallon qu’il emprunte le terme de
« stade du miroir » dans un article de celuici publié en
19315. Cependant, Lacan omet de citer sa source. Le nom de
Wallon n’est présent ni dans sa conférence, ni dans la
bibliographie de l’Encyclopédie française. Comme j’ai eu
l’occasion de le montrer, Lacan voulut sans cesse effacer le
nom de Wallon afin de se présenter comme l’inventeur du
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terme6.
10 Pour comprendre ce qui se passe en 1936, il faut savoir que
Lacan, à cette époque, n’avait pas encore pris connaissance
des thèses de Melanie Klein, peu connues en France.
D’ailleurs, dans la discussion qui prolonge sa conférence de
la SPP, nul ne cite les travaux de Melanie Klein alors même
que les notions de relation de l’enfant à l’objet, de sevrage ou
de constitution de l’identité appartiennent à la pensée
kleinienne. En fait, Lacan effectue à sa manière, à sa manière
« française », une lecture de l’œuvre freudienne qui est une
sorte d’équivalent de la lecture kleinienne de Freud faite à la
même époque.
11 Cependant, comme je viens de le souligner, il produit cette
lecture à partir de sa fréquentation du séminaire de Kojève
sur la Phénoménologie de l’esprit7et dans la droite ligne des
interrogations posées par la revue Recherches
philosophiques animée par Alexandre Koyré. On a donné à
cette génération le nom de « génération des trois H »
(Husserl, Heidegger, Hegel). Celleci cherchait dans la
philosophie une manière de penser un monde en proie à la
montée des dictatures, un monde hanté par la question de
l’angoisse, du morcellement de la conscience, de la négativité
du progrès humain et de toutes les formes de nihilisme liées
à la peur d’une fin de l’histoire. Lacan faisait partie de ce
groupe.
12 Comme en témoignent les archives auxquelles j’ai pu avoir
accès, il avait l’intention de rédiger avec Kojève, en juillet
1936, un essai où l’on retrouve les mêmes principes
philosophiques que ceux présents dans la conférence de
Marienbad et plus tard dans l’article de l’Encyclopédie. Cet
essai devait s’appeler « Hegel et Freud ». Essai d’une
confrontation interprétative. La première partie portait en
titre « La genèse de la conscience de soi », la deuxième
« L’origine de la folie », la troisième « L’essence de la
famille ». Finalement, l’essai ne fut jamais rédigé. Mais dans
les quinze pages manuscrites de la plume de Kojève, on
relève trois des concepts majeurs qui seront utilisés par
Lacan en 1938 : le je, comme sujet du désir, le désir comme
révélation de la vérité de l’être, le moi comme lieu d’illusion
et source d’erreur. Ces concepts se retrouveront d’ailleurs,
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mêlés aux deux thèmes de l’origine de la folie et de l’essence
de la famille, dans tous les textes publiés par Lacan entre
1936 et 1949. Aussi bien dans « Audelà du “principe de
réalité” » que dans « Les complexes familiaux », aussi bien
dans « Propos sur la causalité psychique » que dans la
deuxième version du « stade du miroir », conférence
prononcée à Zurich lors du XVIe congrès de l’IPA8.
13 Sans aucun doute, Lacan s’inspire des pages manuscrites de
Kojève, lequel propose le passage, pour la modernité des
années trente, d’une philosophie du « je pense » (Descartes)
à une philosophie du « je désire » (Freud, Hegel), étant
entendu que le désir est la Begierde hégélienne plutôt que le
Wunsch freudien. Rappelons que la Begierde est le désir par
lequel s’exprime la relation à soi de la conscience : il s’agit de
reconnaître l’autre ou l’altérité en tant que la conscience s’y
retrouve ellemême. L’autre est l’objet du désir que la
conscience désire dans une relation négative et en miroir qui
lui permet de se reconnaître en lui. Le Wunsch, ou le désir au
sens freudien, est plus simplement la tendance, le souhait,
l’accomplissement d’un vœu inconscient. Dans ce passage
d’une philosophie du « je pense » à une philosophie du « je
désire », il y a donc, selon Kojève, une scission entre le je de
la pensée ou du désir et le moi, source d’erreurs et de
représentations.
14 On voit ici comment fonctionne la lecture lacanienne de
l’œuvre freudienne entre 1932, date de la publication de la
thèse sur le cas Aimée et la paranoïa d’autopunition9, et
1936, date de la rédaction de la première version introuvable
du « stade du miroir ». Il y a une analogie entre la démarche
kleinienne et la démarche lacanienne en tant que moment
spécifique d’une refonte interne à l’histoire de la
conceptualité psychanalytique.
15 Comme Melanie Klein, Lacan aborde la deuxième topique
freudienne à rebours de toute forme de psychologie du moi.
Deux options étaient possibles après la refonte voulue par
Freud en 19201923. L’une consistait à faire du moi le
produit d’une différenciation progressive du ça, agissant
comme représentant de la réalité et ayant à charge de
contenir les pulsions (ce fut l’Ego Psychology) ; l’autre, au
contraire, tournait le dos à toute idée d’autonomisation du
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20 Dès cette date, et davantage encore au fil des années, Lacan
continue de se séparer de la visée psychologique propre à
Wallon en décrivant le processus sous l’angle de
l’inconscient, et non plus de la conscience. S’appuyant sur
une thèse de Kojève, il affirme alors que le monde spéculaire,
où s’exprime l’identité primordiale du moi, ne contient
aucune altérité. D’où cette définition canonique : le stade du
miroir est une phase, c’estàdire un état qui succède
structuralement à un autre état, et non pas un stade au sens
évolutionniste. La nuance n’est pas négligeable, même si
Lacan maintient la terminologie freudienne et n’abandonne
pas l’idée d’historicité.
21 Notons au passage que la langue anglaise ne rend pas
compte de cette distinction : « stade » se traduit par
« phase ». En allemand, on dit Stufe pour désigner le stade
au sens freudien et Stadium pour traduire le concept
lacanien. Situé entre les six et les dixhuit premiers mois de
la vie, le stade du miroir est ainsi le moment ou l’état durant
lequel l’enfant anticipe la maîtrise de son unité corporelle
par une identification à l’image du semblable et par la
perception de son image dans un miroir. D’ores et déjà,
Lacan fonde sa conception du stade du miroir sur celle,
freudienne, du narcissisme primaire. Ainsi se construit la
structure narcissique du moi avec pour élément central
l’imago du double. Quand le sujet reconnaît l’autre, sous la
forme d’un lien conflictuel, il parvient à la socialisation.
Quand au contraire il régresse vers le narcissisme primaire,
il se perd dans une imago maternelle mortifère. Dans son
abandon à la mort, il cherche alors à retrouver l’objet
maternel et s’attache à un mode de destruction de l’autre qui
tend vers la paranoïa. Comme Melanie Klein, Lacan
privilégie le lien archaïque à la mère dans la construction de
l’identité, mais contrairement à elle il conserve l’idée
freudienne de stade avec un début, une fin et un état précis
dans une durée.
22 On sait que Melanie Klein abandonne l’idée de stade ou de
phase pour celle de position (Einstellung en allemand,
« position » en français). À ses yeux, la position (dépressive
ou paranoïde/schizoïde) intervient à un moment donné de
l’existence du sujet, à un moment de son développement,
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28 Le thème du cogito n’était pas présent dans le texte de 1936,
alors qu’en 1949 il devient central, puisque Lacan élabore à
cette date une véritable théorie du sujet. Pour en
comprendre la signification, il faut commenter la conférence
qu’il prononce au colloque de Bonneval de 1946 : « Propos
sur la causalité psychique ».
29 Face à Henri Ey, qui propose de réunir la neurologie et la
psychiatrie pour doter cette dernière d’une théorie capable
d’intégrer la conceptualité psychanalytique, Lacan préconise
de repenser le savoir psychiatrique sur le modèle de
l’inconscient freudien. Néanmoins, contre les scientistes qui
réduisent l’homme à une machine, tous deux partagent la
conviction — comme la majorité des psychiatres de cette
époque — que la psychanalyse restitue une signification
humaniste à la psychiatrie parce qu’elle réfute l’idée d’une
nosologie qui serait séparée du vécu de la folie.
30 C’est dans cette perspective que Lacan prône alors la
nécessité d’un grand retour à Descartes : non pas à une
philosophie du cogito mais à une philosophie capable de
penser la causalité de la folie. En quelques lignes, il
commente la fameuse phrase de la première partie des
Méditations, sur laquelle portera ensuite la polémique entre
Michel Foucault et Jacques Derrida13 : « Et comment estce
que je pourrai nier que ces mains et ce corps soient à moi, si
ce n’est peutêtre que je me compare à certains insensés de
qui le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires
vapeurs de la bile, qu’ils assurent constamment qu’ils sont
des rois lorsqu’ils sont très pauvres ; qu’ils sont vêtus d’or et
de pourpre lorsqu’ils sont tout nus ou qu’ils s’imaginent être
des cruches ou avoir un corps de ver ? mais quoi ! Ce sont
des fous, et je ne serais pas moins extravagant si je me
réglais sur leurs exemples. » En 1946, Lacan laissait donc
entendre — comme le fera Derrida plus tard — que la
fondation par Descartes de la pensée moderne n’excluait pas
le phénomène de la folie. Si l’on compare cette position avec
celle de 1949 sur le stade du miroir, on s’aperçoit qu’il
change de perspective. Après avoir revendiqué Descartes en
1946, il récuse le cartésianisme trois ans plus tard en
soulignant que l’expérience de la psychanalyse « s’oppose
radicalement à toute philosophie issue du cogito ». Dans la
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version de 1966, celle des Écrits, il corrigera sa conférence en
renforçant encore sa critique du cartésianisme : la
psychanalyse « s’oppose, diratil, à toute philosophie issue
directement du cogito ».
31 On voit donc comment Lacan évolue entre 1936 et 1949. En
un premier temps, il élabore une théorie phénoménologique
de l’imaginaire tout en se séparant de la notion biologique de
stade, puis, en un deuxième temps, il revendique la
rationalité cartésienne pour montrer que la folie possède sa
logique propre et qu’elle ne peut se penser hors du cogito ;
enfin, en un troisième temps, il invente une théorie du sujet
qui récuse, non pas le cogito cartésien, mais une tradition de
la psychologie du moi issue du cogito. La critique s’adresse
ici autant à Daniel Lagache, soucieux de réaliser en France
une unité de la psychologie dont ferait partie la
psychanalyse, qu’aux partisans américains de l’Ego
Psychology, lesquels, soit dit en passant, ne sont nullement
cartésiens.
32 Quant à la conférence de 1949, elle est tout simplement
splendide, par son style et par sa tonalité. Nous sommes loin
ici de la notion de stade du miroir de 1936. Treize ans après
son entrée ratée et humiliante sur la scène du mouvement
psychanalytique, Lacan nous invite à une vision proprement
tragique de l’homme, issue à la fois d’une esthétique
baroque, des commentaires de Theodor Adorno et Max
Horkheimer14 sur Auschwitz et d’une conception
heideggerienne du temps. Il fait de la psychanalyse une école
de l’écoute des passions de l’âme et du malaise de la
civilisation, seule capable de déjouer les idéaux
philanthropiques et trompeurs des thérapies du bonheur qui
prétendent soigner le moi et cultiver le narcissisme en
masquant la désintégration de l’identité interne.
Notes
1. Jacques Lacan, « Le stade du miroir comme formateur de la fonction
du Je, telle qu’elle nous est révélée dans l’expérience psychanalytique »
(1949), dans Écrits, Paris, Le Seuil, 1966, p. 93101.
2. Françoise Dolto, « Notes sur le stade du miroir », 16 juin 1936,
document inédit. Sur les notes d’Alexandre Kojève, voir Élisabeth
Roudinesco, Jacques Lacan. Esquisse d’une vie. Histoire d’un système
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de pensée, op. cit. L’archive inédite m’a été transmise par Dominique
Auffret.
3. Jacques Lacan, Les Complexes familiaux (1938), Paris, Navarin, 1984,
repris dans Autres Écrits, Paris, Le Seuil, 2001. Dans « L’index des
collaborateurs » (t. VIII), Lacan mentionne son intervention à
Marienbad en lui donnant le titre suivant : « Le stade du miroir, théorie
d’un moment structural et génétique de la constitution de la réalité,
conçu en relation avec l’expérience et la doctrine psychanalytique ». Voir
à ce sujet Émile Jalley, Wallon, lecteur de Freud et de Piaget, Paris,
Éditions sociales, 1981 ; Freud, Wallon, Lacan, l’enfant au miroir, Paris,
EPEL, 1998.
4. Jacques Lacan, « Le temps logique et l’assertion de certitude
anticipée » (1945), dans Écrits, op. cit., p. 197215.
5. Henri Wallon, « Comment se développe chez l’enfant la notion de
corps propre », Journal de psychologie, novembredécembre 1931, p.
705748; Les Origines du caractère chez l’enfant (1934), Paris, PUF,
1973.
6. Françoise Bétourné a relevé une soixantaine d’occurrences du terme
« stade du miroir » dans l’œuvre de Lacan. Il y revient sans cesse en
insistant sur le fait qu’il en a été l’introducteur. Dans son séminaire sur
« L’acte psychanalytique » (séance du 10 janvier 1968), il dit : « Chacun
sait que je suis entré dans la psychanalyse avec une balayette qui
s’appelait le stade du miroir. […] J’ai pris le stade du miroir pour faire un
portemanteau. » Voir Françoise Bétourné, L’Insistance des retours du
Un chez Jacques Lacan, thèse de doctorat en psychopathologie
fondamentale et psychanalyse, université de ParisVII, 23 février 2000, t.
III, p. CVIIICIX. Émile Jalley note à juste titre que Lacan mentionne des
auteurs cités par Wallon sans les connaître de source directe. Voir Freud,
Lacan, Wallon, op. cit., p. 151.
7. Alexandre Kojève, Introduction à la Phénoménologie de l’esprit, Paris,
Gallimard, 1947. Notes prises par Raymond Queneau.
8. Jacques Lacan, « Audelà du “principe de réalité” » (1936), dans
Écrits, op. cit., p. 7393; « Le temps logique et l’assertion de certitude
anticipée » (1945), Ibid., p. 197215; « Propos sur la causalité psychique »
(1946), Ibid., p. 151197.
9. Jacques Lacan, De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la
personnalité (1932), Paris, Le Seuil, 1975.
10. Sigmund Feud, « Pour introduire le narcissisme » (1914), dans La Vie
sexuelle, Paris, PUF, 1969, p. 81105.
11. Louis Bolk, « La genèse de l’homme » (Iéna, 1926), Arguments. 1956
1962, t. II, Toulouse, Privat, 1983, p. 113.
12. Maurice MerleauPonty, MerleauPonty à la Sorbonne, résumés de
cours. 19491952, Grenoble, Cynara, 1988, p. 112113. Voir aussi Émile
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Jalley, Freud, Lacan, Wallon, op. cit.
13. Jacques Derrida, « Cogito et histoire de la folie » (1964), dans
L’Écriture et la Différence, Paris, Le Seuil, 1967. Michel Foucault,
Histoire de la folie à l’âge classique (1961), Paris, Gallimard, 1972.
14. Max Horkheimer et Theodor Adorno, La Dialectique de la raison
(New York, 1964), Paris, Gallimard, 1974.
© Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2001
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Référence électronique du chapitre
ROUDINESCO, Élisabeth. Jacques Lacan : le stade du miroir In :
L'analyse, l'archive [en ligne]. Paris : Éditions de la Bibliothèque
nationale de France, 2001 (généré le 03 août 2016). Disponible sur
Internet : <http://books.openedition.org/editionsbnf/1035>. ISBN :
9782717726305.
Référence électronique du livre
ROUDINESCO, Élisabeth. L'analyse, l'archive. Nouvelle édition [en
ligne]. Paris : Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2001
(généré le 03 août 2016). Disponible sur Internet :
<http://books.openedition.org/editionsbnf/1032>. ISBN :
9782717726305.
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