En outre, bon nombre de consommateurs marocains ne connaissent même pas l’existence de ces
associations, en raison de la limite des actions menées sur le terrain et au niveau des médias.
Pourquoi depuis plus de trente ans que ces associations existent, ne sont-elles pas parvenues à avoir
une revue digne de ce nom comme en France, « Que choisir » ou « 60 millions de consommateurs » ?
Pourquoi n’y a-t-il pas d’émissions sur la télévision marocaine à l’instar d’autres pays, même
africains, tel à titre d’exemple la Guinée Conakry au niveau de laquelle une association est passée à la
télévision pour discuter des hausses des prix ? C’est troublant et honteux vu la place économique du
Maroc en méditerranée.
Le vrai travail que doit effectuer toute association digne de ce nom est de mener des actions
proactives et non pas attendre les requêtes pour essayer de réagir. La requête peut parfois
déclencher des enquêtes approfondies.
A la répartition inégale des associations entre les régions, s’ajoute l’inégalité intra régionale.
En effet, certaines provinces, et malgré leur importance, ne disposent d’aucune association de
protection du consommateur, telles Taza, Ouazzane, Guercif, Ifrane , Sidi Slimane, etc. Il faut
comprendre aussi que la vigueur des AC dans le Souss Massa est propre à la culture de cette
région où les ONG réussissent mieux qu’ailleurs au Maroc. Une culture marquée par le
sérieux, le peu d’opportunisme des acteurs et un patriotisme sans égal au service du
consommateur.
De même, avec les nouvelles technologies, qui en éloignant de plus en plus l’acheteur du
vendeur et en dématérialisant les échanges, nécessitent plus que jamais un réel appui pour
renforcer davantage l’action des services des APC et les services d’écoute , dont les moyens
tant humains que matériels demeurent limités par rapport aux attentes des citoyens.
téléphonie service
service 23%
santé
téléphonie
70%
Pour la seule année 2021, le site e réclamation, dédie aux consommateurs marocains, a
enregistré 41.770 réclamations.
Plus que la moitié des réclamations enregistrées 70% concernent les secteurs de
télécommunication, et puis les services le transport, les assurances et les services financiers
avec un pourcentage de 23% enfin la santé vient en 3éme partie surtout après le covid 2019 le
secteur de la santé a été une grande source des réclamations des marocains.
Type de 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 VAR* VAR** Part
contact en
2021
Physique 3340 3288 3168 2693 2584 675 245 64% -91% 0,41%
téléphonique 24078 22303 21147 18374 18040 9088 25565 181% 42% 40,6%
électronique 22831 27947 33551 32120 26523 26366 33862 28% 28% 53,8%
papier 17056 15615 13468 11419 8765 5222 3306 -37% -62% 5,2%
total 67 305 69 153 71334 64606 55912 41351 62978 52% 13%
le tableau ci-dessous illustre que les consommateurs marocains applique leurs droit à l’écoute
en utilisant plusieurs canaux non justement le contact direct ; il est possible de contacter le
numéro vert destiné a l’écoute des clients par un appel téléphonique, par l’envoi d’un
courrier (papier ou électronique) ou en se déplaçant dans une direction association ou un
département ministériale ou dans une direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail
et des solidarités . Entre 2020 et 2021, on assiste à une baisse du nombre de personnes se
déplaçant dans les locaux des APS ou d’autres organismes de l’écoute (-64 %) et de courrier
au format papier reçus (-37 %). A l’inverse, on assiste à une hausse des courriers
électroniques (+28 %) et des contacts téléphoniques (+181 %). En 2021, l’essentiel des
réclamations se fait via les courriers électroniques ou via les appels téléphoniques (cf. tableau
des évolutions ci-dessous).