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Cours de Modélisation
Dr. Ganon ESTP Cours de Modélisation 1er Année 2/64

PLAN
Introduction
I. Classification des EDP et exemples classiques
1. Classification des EDP
2. Exemples classiques
II. Problèmes elliptiques
1. Problèmes elliptiques 1d.
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et
convergence
3. Problèmes elliptiques en dimension 2
III. Problèmes paraboliques
1. Quelques propriétés du problème continu
2. Exemples de schémas
IV. Problèmes hyperboliques
1. Problème continu
2. Exemples de schémas
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Introduction

Introduction
L’objectif de ce cours est de présenter une résolution numérique
de certaines équations aux dérivées partielles (EDP) linéaires
d’ordre au plus 2 à travers des exemples classiques intervenant
dans la modélisation de nombreux problèmes de physique,
biologie, économie, géologie, . . . etc. Ces équations sont des
modèles mathématiques traduisant une situation de vie pratique
ou un phénomène naturel ou artificiel.
Considérons une EDP écrite sous la forme générale

Au = f dans Ω (1)


• Ω est un ouvert de Rn , n ∈ N,
• f représente les données du problème,
• A est un opérateur (représentant les dérivées)
• u est la solution du problème.
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Introduction

Résoudre numériquement l’EDP (1) consiste à calculer une


approximation de la solution u sous forme d’un vecteur
U ∈ RN , N ∈ N∗ . Pour calculer cette approximation, on utilise
une méthode numérique dont l’objectif est de déterminer une
matrice carrée A d’ordre N (A ∈ RN ×N ) et un vecteur b ∈ NN
tels que U soit solution du système linéaire

AU = b. (2)

Un exemple simple consiste à prendre pour vecteur U une


approximation du vecteur (u(x1 ), . . . , u(xN ))T , où x1 , . . . , xN
sont N points distincts de Ω (maillage de Ω).
Le système (2) représente une discrétisation de l’EDP (1).
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Introduction

La méthode numérique que nous allons utiliser est celle des


différences finies. Son application nécessite l’utilisation du
développement de Taylor.
Lorsque l’on a obtenu le système (2), il faut s’assurer que celui-ci
admet une solution unique et que celle-ci est une "bonne"
approximation de u. Ensuite, on résout le système AU = b.
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I. Classification des EDP et exemples classiques
1. Classification des EDP

I. Classification des EDP et exemples classiques

1. Classification des EDP


Définition
On appelle ordre d’une équation aux dérivées partielles l’ordre
de la plus grande dérivée apparaissant dans l’équation.
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I. Classification des EDP et exemples classiques
1. Classification des EDP

On donne ci-dessous une classification des EDP linéaires du


second ordre portant sur des fonctions de deux variables réelles
u(x, y). Une telle équation s’écrit :

a∂x2 u + b∂xy
2
u + c∂y2 u + d∂x u + e∂y u + f u = g (3)

où, pour simplifier, a, b, c, d, e, f, g sont supposés constants. Les


EDP linéaires du second ordre sont classées en trois grandes
familles : elliptique, parabolique et hyperbolique
Définition
L’équation (3) est dite
• elliptique si b2 − 4ac < 0
• parabolique si b2 − 4ac = 0
• hyperbolique si b2 − 4ac > 0
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I. Classification des EDP et exemples classiques
1. Classification des EDP

Exercice
Soit u = u(x, t)
▶ ∂t u − ν∂x2 u = 0, ν ∈ R∗+
▶ ∂t2 u − c2 ∂x2 u = 0,
▶ ∂x2 u + ∂t2 u = −f ,
▶ ut − uxx + a2 ux − up = 0, p ∈ R+ .
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I. Classification des EDP et exemples classiques
2. Exemples classiques

2. Exemples classiques
Le prototype des EDP elliptique est l’équation de Poisson.
Soit Ω un ouvert de Rn .

−∆u(x) = f (x), x∈Ω


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II. Problèmes elliptiques
1. Problèmes elliptiques 1d.

II. Problèmes elliptiques


1. Problèmes elliptiques 1d.
On considère une barre électrique chauffée par une source de
chaleur f dont les extrémités sont plongées dans la glace. Soit
u(x) la température au point x de la barre. On modélise la
barre par l’intervalle [0, 1]. Alors, dans le cas stationnaire, u est
solution de
(
−u′′ (x) = f (x), x ∈]0, 1[,
(4)
u(0) = u(1) = 0.

On va étudier la résolution numérique de l’EDP (4) en


supposant la solution u régulière (autrement dit u ∈ C 2 (]0, 1[)).
On admettra dans cette partie le caractère bien posé de cette
EDP.
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II. Problèmes elliptiques
1. Problèmes elliptiques 1d.

On décrit la méthode en trois étapes :


▶ choix du maillage,
▶ choix du schéma numérique,
▶ détermination du problème discret.
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II. Problèmes elliptiques
1. Problèmes elliptiques 1d.

1ère étape : Choix de la discrétisation, maillage.


On considère une subdivision

0 = x0 < x1 < · · · < xN < xN +1 = 1,

de l’intervalle [0, 1]. On définit un pas de maillage constant h


avec h = xi+1 − xi , i = 0, . . . , N.
On a alors xi+1 = xi + h, i = 0, . . . , N.
La première étape de discrétisation consiste à remplacer le
problème (4) par
(
−u′′ (xi ) = f (xi ), i = 1, . . . , N,
(5)
u(x0 ) = u(xN +1 ) = 0.
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II. Problèmes elliptiques
1. Problèmes elliptiques 1d.

2ème étape : Construction d’un schéma numérique.


On suppose que u est C 2 (]0, 1[). En utilisant un développement
de Taylor, on aboutit a

− Ui+1 − 2Ui + Ui−1 = f (x ), i = 1, . . . , N,
i
h2 (6)
U = U = 0.
0 N +1

où Ui est une approximation de u(xi ) pour tout i = 0, . . . , N + 1.


Remarque
Ce choix d’approximation n’est pas unique, il est celui qui
détermine le schéma numérique considéré. Dans notre cas le
schéma sera dit centré car il fait intervenir i − 1 et i + 1, d’où
une symétrie par rapport à l’indice i.
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II. Problèmes elliptiques
1. Problèmes elliptiques 1d.

3ème étape : Passage au problème matriciel.


On va écrire le schéma numérique (6) sous forme d’un système
matriciel
Ah Uh = Bh (7)
où Uh = (U1 , . . . , UN )T , bh = (f (x1 ), . . . , f (xN ))T et Ah une
matrice à déterminer.

Récapitulons :
▶ On choisit un pas de maillage h > 0 petit (détermine la
subdivision (xi )i=0,...,N +1 ).
▶ On détermine une approximation de u′′ (xi ) par les
développements de Taylor,
▶ On en déduit un système matriciel Ah Uh = bh dont la
solution Uh = (U1 , . . . , UN )T approche le vecteur
(u(x1 ), . . . , u(xN ))T .
▶ On résout le système Ah Uh = bh .
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II. Problèmes elliptiques
1. Problèmes elliptiques 1d.

Nous devons vérifier que


1. le système matriciel Ah Uh = bh admet une solution unique,
2. Uh est continue par rapport aux données bh (autrement dit
une légère variation de bh n’entraîne qu’une légère variation
de Uh ),
3. pour h → 0, le vecteur Uh solution de Ah Uh = bh converge
bien vers (u(x1 ), . . . , u(xN ))T (autrement dit, Uh est
effectivement une bonne approximation de u).
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

2. Justification des calculs : consistance,


stabilité et convergence
Dans cette partie, nous montrons :
1. la consistance qui signifie que le système matriciel
Ah Uh = bh est une approximation de l’EDP (4),
2. la stabilité qui signifie que la solution Uh est continue par
rapport au données bh ,
3. convergence qui signifie que Uh converge vers u lorsque
h → 0.
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Proposition (Principe du maximum discret)


Soit b ∈ RN tel que bi ≥ 0 pour tout i = 1, . . . , N . Si U ∈ RN
vérifie Ah U = b, où Ah est donnée par ? ? ?, alors Ui ≥ 0 pour
tout i = 1, . . . , N .
Preuve
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Proposition
Le système matriciel (7) admet une unique solution
Preuve
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Définition (Erreur de consistance)


On appelle erreur de consistance R d’un schéma numérique la
quantité obtenue en remplaçant dans le schéma numérique,
l’inconnue par la solution exacte u. En particulier, pour le
schéma (7), on a R = Ah uh − bh où uh = (u(x1 ), . . . , u(xN ))T .

Dans le cadre du schéma numérique (7), l’erreur de consistance


ri au point xi (ième coordonnée de R) est donnée par
1 
ri = − u(x i+1 ) − 2u(x i ) + u(x i−1 ) − f (xi )
h2
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Définition (Ordre d’un schéma)


On dit qu’un schéma numérique à N points de discrétisation est
d’ordre p ∈ N s’il existe une constante C ∈ R indépendante de la
solution exacte telle que l’erreur de consistance vérifie

max |ri | ≤ Chp .


i=1,...,N

De plus, on dit que le schéma est consistant si

lim max |ri | = 0


h→0 i=1,...,N
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Lemme
Si la solution exacte u de (4) vérifie u ∈ C 4 (]0, 1[), alors le
schéma (7) est consistant d’ordre 2.
Précisément, on a

h2
|ri | < sup |u(4) (x)|
12 x∈[0,1]

Preuve
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Remarque
On peut remarquer que si, de plus, u vérifie u(4) = 0 alors ri = 0
donc ui = u(xi ).
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Définition (Stabilité)
Un schéma numérique est dit stable pour la norme ∥ · ∥ si sa
solution (quand elle existe) est continue pour le norme ∥ · ∥ par
rapport aux données. En particulier, pour le schéma Ah Uh = bh ,
cela signifie qu’il existe une constante C indépendante de h et bh
telle que
∥Uh ∥ ≤ C∥bh ∥.
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Proposition
Le schéma numérique (7) est stable pour la norme ∥.∥∞ définie
par ∥Uh ∥∞ = maxi=1,...,N {|Ui |}. En particulier, on a
∥A−1
h ∥∞ ≤ 1/8. Ce qui entraine

1
∥Uh ∥∞ ≤ ∥bh ∥∞
8
.
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Remarque
le schéma (7) est dit inconditionnellement stable car il n’est
pas nécessaire de fixer une condition sur le pas h pour avoir la
stabilité.

Définition
Pour un schéma numérique Ah Uh = bh de l’équation (4), on
appelle erreur de discrétisation (ou de convergence) le
vecteur e ∈ N dont les coefficients sont

ei := u(xi ) − Ui , i = 1, . . . N,

où u est la solution exacte de (4). De plus, on dit que le schéma


numérique converge en norme ∥ · ∥ si l’erreur de discrétisation
tend vers 0 en norme ∥ · ∥ lorsque le pas h tend vers 0.
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Théorème
Soit u la solution exacte de (4) et Uh la solution du schéma
numérique (7). On suppose u ∈ C 4 (]0, 1[) Alors, l’erreur de
discrétisation vérifie
h2 (4)
∥e∥∞ ≤ ∥u ∥∞
96
Donc le schéma numérique (7) converge en norme ∥ · ∥∞ et est
d’ordre 2.
Preuve
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Remarque
▶ La stratégie employée est classique : on étudie la
consistance puis la stabilité du schéma et cela permet d’en
déduire la convergence.
▶ L’ordre de convergence du schéma est important pour
comparer différents schémas. Le pas h étant petit (donc
inférieur à 1), la quantité hp est d’autant plus petite que p
est grand. Ainsi l’ordre de convergence d’un schéma
détermine sa vitesse de convergence.
▶ La constante de stabilité permet de déterminer l’erreur
commise en approchant le second membre.
En effet, supposons que l’on ne puisse pas calculer explicitement
f (xi ) mais en obtenir une valeur approchée.
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II. Problèmes elliptiques
2. Justification des calculs : consistance, stabilité et convergence

Alors on obtient un second membre

(ch )i = f (xi ) + εi

où εi est l’erreur commise en approchant f (xi ). On va alors


résoudre le problème Ah Ueh = ch au lieu de Ah Uh = bh . L’erreur
commise en calculant U eh est donc

eh − Uh ∥∞ = ∥A−1 (ch − bh )∥∞ = ∥A−1 ε∥∞ ≤ ∥A−1 ∥∞ ∥ε∥∞


∥U h h h

où ε = (ε1 , . . . , εN )T . Ainsi, connaissant une borne sur ∥A−1


h ∥∞
et l’erreur commise sur les données ∥ε∥∞ , on détermine l’erreur
commise dans le calcul de U eh .
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II. Problèmes elliptiques
3. Problèmes elliptiques en dimension 2

3. Problèmes elliptiques en dimension 2


On cherche à résoudre numériquement le problème.
(
−∆u = f dans Ω =]0, 1[2
(8)
u = 0 sur ∂Ω

où u = u(x, y), ∆ = ∂x2 + ∂y2 et ∂Ω est le bord de Ω.


On commence par définir un maillage de Ω. Soit N > 0 un
entier. On pose
xi = ih et yj = jh,
où 0 ≤ i, j ≤ N + 1 et h = 1/(N + 1) un pas de discrétisation
constant.
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II. Problèmes elliptiques
3. Problèmes elliptiques en dimension 2

En utilisant le développement de Taylor, on a :

u(xi+1 , yj ) − 2u(xi , yj ) + u(xi−1 , yj )


∂x2 u(xi , yj ) = + O(h2 )
h2
et
u(xi , yj+1 ) − 2u(xi , yj ) + u(xi , yj−1 )
∂y2 u(xi , yj ) = + O(h2 )
h2
En faisant la somme, on obtient
−4u(xi , yj ) + u(xi+1 , yj ) + u(xi−1 , yj ) + u(xi , yj+1 ) + u(xi , yj−1 )
∆u(xi , yj ) = +O(h2 )
h2
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II. Problèmes elliptiques
3. Problèmes elliptiques en dimension 2

En approximant u(xi , yj ) par Ui,j , on pose


−4Ui,j + Ui+1,j + Ui−1,j + Ui,j+1 + Ui,j−1
∆h Ui,j =
h2

qui est une approximation de ∆u(xi , yj ) pour h assez petit.


Avec cette notation, le problème discrétisé est : trouver ui,j tels
que
(
−∆h Ui,j = f (xi , yj ) pour 1 ≤ i, j ≤ N,
(9)
U0,j = UN +1,j = Ui,0 = Ui,N +1 = 0 pour 0 ≤ i, j ≤ N + 1.
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II. Problèmes elliptiques
3. Problèmes elliptiques en dimension 2

Le schéma numérique (9) s’écrit sous la forme matricielle


suivante :
Ah Uh = bh
2 ×N 2 2 2
avec Ah ∈ RN , Uh ∈ RN , bh ∈ RN tels que
T
Uh = U11 , . . . , U1N , U21 , . . . , U2N , . . . , UN N ,
T
bh = f (x1 , y1 ), . . . , f (x1 , yN ), f (x2 , y1 ), . . . , f (x2 , yN ), . . . , f (xN , yN )
et
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II. Problèmes elliptiques
3. Problèmes elliptiques en dimension 2

 
B C 0··· 0
C B C . . . 0 
 

Ah = − 2  ... . . . . . . . . . ... 
1 
 

h 
 .. .. ..

. . . C

0 ··· ··· C B

 
−4 1 0 ··· 0
..
. 0
 
 1 −4 1
B =  ... .. .. .. ..  ∈ RN ×N et C = I ∈ RN ×N
 
. . . . 

N
 .. .. ..
 
 . . . 1

0 ··· ··· 1 −4
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II. Problèmes elliptiques
3. Problèmes elliptiques en dimension 2

Tout les résultats de consistance, stabilité et convergence du cas


de la dimension 1 s’adaptent sans modification majeur.
Remarque
On peut choisir un pas h en x et k en y différents. Dans ce cas,

Ah ∈ RN M ×N M , où h = 1/(N + 1) et k = 1/(M + 1).


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III. Problèmes paraboliques
1. Quelques propriétés du problème continu

III. Problèmes paraboliques

1. Quelques propriétés du problème continu


On étudie la résolution numérique par différences finies de
l’équation de la chaleur.

∂t u − ∂x u = 0 dans ]0, 1[×]0, T ],



 2

u(0, t) = u(1, t) = 0, t ∈]0, T [, (10)



u(x, 0) = u0 (x), x ∈]0, 1[,

On admettra ici le résultat d’existence et unicité suivant.


Théorème
Si u0 ∈ C 1 (]0, 1[), alors il existe une unique solution
u ∈ C 2 (]0, 1[×]0, T [) ∩ C 1 ([0, 1] × [0, T ]) de (10).
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III. Problèmes paraboliques
1. Quelques propriétés du problème continu

Remarque
On peut montrer qu’en réalité, on a u ∈ C ∞ ([0, 1] × [0, T ]) alors
que la condition initiale est seulement C 1 . On parle de propriété
de lissage de l’équation de la chaleur ou encore de régularisation.

Proposition (Principe du maximum)


Soient u0 ∈ C 1 (]0, 1[) et u ∈ C 2 (]0, 1[×]0, T [) ∩ C 1 ([0, 1] × [0, T ])
la solution de (10).
Si u0 ≥ 0 dans ]0, 1[, alors u ≥ 0 dans ]0, 1[.
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

2. Exemples de schémas
On discrétise l’espace et le temps. On note h et ∆t
respectivement les pas de discétisation d’espace et de temps,
supposés positifs et petits.
On fait les subdivisions suivantes :
0 = x0 < x1 < . . . , < xI < xI+1 = 1 et
0 = t0 < t1 < . . . , < tN = T
On pose
• tn = n∆t, n ∈ {0, . . . , N }, d’où ∆t = T /N ;
• xi = ih, i ∈ {0, . . . , I + 1}, d’où h = 1/(I + 1) ;
• Notons Uin l’approximation de u(xi , tn ).
En utilisant les différences finies, on obtient une approximation
de ∂x2 u(xi , tn ) comme suit :
n − 2U n + U n
Ui+1 i i−1
h2
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

Il ne reste plus qu’à faire la même chose pour la dérivée en


temps. On a le choix dans la formule de différences finies : soit
décentrée aval ou décentrée amont.

a. Différences finies décentrée aval : on avance dans le temps ;


on parle aussi de schéma d’Euler progressif. On
approxime ∂t u(xi , tn ) par
Uin+1 − Uin
∆t
ce qui conduit au schéma numérique associé au problème
continu (10)
 n+1 n − 2U n + U n
Ui − Uin Ui+1 i i−1

 − = 0, 1 ≤ i ≤ I, 0 ≤ n ≤ N − 1,
∆t h2

U0n = UI+1
n = 0, 0 ≤ n ≤ N,

 0
Ui = φi , 0 ≤ i ≤ I + 1.
(11)
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

b. Différences finies décentrée amont : on remonte le temps ;


on parle aussi de schéma d’Euler rétrograde. On
approxime ∂t u(xi , tn ) par

Uin − Uin−1
,
∆t
ce qui conduit au schéma numérique associé au problème
continu (10)

U n+1 − Uin U n+1 − 2Uin+1 + Ui−1
n+1
 i − i+1 = 0, 1 ≤ i ≤ I, 0 ≤ n ≤ N − 1,


∆t 2 h
n n
 U0 = UI+1 = 0, 0 ≤ n ≤ N,

U 0 = φ , 0 ≤ i ≤ I + 1.
i i
(12)
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

Remarque
Pour tous les schémas numériques, les conditions initiales et aux
limites sont les mêmes. On ne les rappellera plus pour les
schémas suivants.

2.1. Le schéma explicite centré

Le schéma numérique (11) suivant

Uin+1 − Uin Ui+1


n − 2U n + U n
i i−1
− =0
∆t h2
est dit explicite. En effet, on peut encore l’écrire sous la forme
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

∆t
Uin+1 = Uin + λ(Ui+1
n
− 2Uin + Ui−1
n
) où λ = .
h2
On peut donc immédiatement déterminer les valeurs Uin+1 en
fonction des Uin .

Soient Ah ∈ RI×I la matrice définie par


 
1 − 2λ λ 0 ··· 0
..
.
 
 λ 1 − 2λ λ 0 
 .. .. .. .. .. 
 
Ah =  . . . . . 
 .. .. ..
 
 . . .

λ 
0 ··· ··· λ 1 − 2λ

et Uhn = (U1n , . . . , UIn )T ∈ RI .


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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

Alors le schéma explicite s’écrit sous la forme matricielle


suivante :

Uhn+1 = Ah Uhn , n ∈ {0, . . . , N − 1}

En pratique, pour résoudre numériquement l’équation de la


chaleur (10), il suffit de calculer pour n ∈ {0, . . . , N } les itérées
Uhn = Anh Uh0 connaissant Uh0 .
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

Consistance
Le schéma numérique (11) est consistant d’ordre 1 en temps et
d’ordre 2 en espace.
Preuve

Stabilité
Le schéma numérique (11) est stable pour la norme l∞ sous la
∆t 1
condition λ = 2 ≤ .
h 2
Preuve
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

2.2. Le schéma implicite centré

Le schéma numérique (12) suivant


n+1
Uin+1 − Uin Ui+1 − 2Uin+1 + Ui−1
n+1
− =0
∆t h2
est dit implicite. En effet, on peut encore l’écrire sous la forme
∆t
Uin = Uin+1 − λ(Ui+1
n+1 n+1
− 2Uin + Ui−1 ) où λ = .
h2
On ne peut donc pas déterminer directement les valeurs Uin+1
en fonction des Uin . Il faut d’abord résoudre un système
d’équations linéaires.
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

Le schéma implicite peut s’écrire sous la forme matricielle


suivante :

Uhn = Ah Uhn+1 , n ∈ {0, . . . , N − 1}

où Ah est la matrice déjà définie dans le cas du schéma explicite.


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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

Consistance
Le schéma numérique (12) est consistant d’ordre 1 en temps et
d’ordre 2 en espace.
Preuve

Stabilité
Le schéma numérique (12) est inconditionnellement stable pour
la norme ℓ∞ .
Preuve

Remarque
Le schéma implicite est plus compliqué à mettre en place
puisque son utilisation nécessite d’inverser la matrice Ah .
Cependant, il a l’avantage d’être inconditionnement stable pour
la norme ℓ∞ .
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

2.3. Le θ-schéma et le schéma de Crank-Nicholson

Il s’agit d’une combinaison convexe du schéma explicite et du


schéma implicite suivant un paramètre θ ∈ [0, 1]. Autrement dit,
celui-ci est donné par

Uin+1 − Uin U n+1 − 2Uin+1 + Ui−1


n+1 n
Ui+1 − 2Uin + Ui−1
n
− θ i+1 − (1 − θ) =0
∆t h2 h2
(13)

Pour θ = 0, on obtient le schéma explicite et, pour θ = 1, on


obtient le schéma implicite.
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III. Problèmes paraboliques
2. Exemples de schémas

Consistance
Le θ-schéma est consistant :
1. d’ordre 1 en temps et 2 en espace si θ ̸= 12 ,
2. d’ordre 2 en temps et en espace si θ = 21 , dans ce cas le
θ-schéma est appelé schéma de Crank-Nicholson.
Preuve

Stabilité
Soit λ = ∆t
h2
. Le θ-schéma (13) est :
1. inconditionnellement stable en norme ℓ2 si θ ≥ 1
2 ;
2. stable en norme ℓ2 sous la condition λ ≤ 1
2(1−2θ) si θ < 1
2

Preuve
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IV. Problèmes hyperboliques
1. Problème continu

IV. Problèmes hyperboliques

1. Problème continu
Dans cette partie, on étudie la résolution numérique par
différences finies de l’équation d’advection
(
∂t u(x, t) + a∂x u(x, t) = 0, x ∈ R, t ∈ R∗+ ,
(14)
u(x, 0) = u0 (x), x ∈ R,

où la vitesse de transport a et la donnée initiale u0 sont données.


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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

2. Exemples de schémas
Comme dans les cas précédents, on commence par discrétiser
l’espace de définition de l’EDP (14). On note h et ∆t les pas de
discrétisation d’espace et de temps, supposés positifs et petits.
On se place sur un intervalle de temps borné [0, T ], où T = N ∆t
avec N ∈ N. On pose
(
xj = jh, j ∈ Z,
tn = n∆t, n ∈ {0, . . . , N }.
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

2.1. Le schéma explicite centré


On cherche une approximation Ujn de u(xj , tn ). Les
développements de Taylor permettent d’avoir

∂t u(xj , tn ) = u(xj , tn+1 ) − u(xj , tn ) + O(∆t),

∆t
∂x u(xj , tn ) = u(xj+1 , tn ) − u(xj−1 , tn ) + O(h).

2h
On en déduit le schéma numérique explicite centré suivant :
 n+1
 Uj − Ujn n − Un
Uj+1 j−1
+a = 0, i ∈ Z, n = 0, . . . , N − 1,
 0 ∆t 2h
Uj = φj , j ∈ Z.
(15)
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

Ce schéma peut encore s’écrire sous la forme (en laissant de coté


la condition initiale)

λ n ∆t
Ujn+1 = Ujn − n
(Uj+1 − Uj−1 ), avec λ = a . (16)
2 h
Il est dit explicite en temps (le terme en n + 1 est donné en
fonction de n) et centré en espace.
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

2.1.1. Consistance
Pour un Ujn une approximation de u(xj , tn ), on note
Uhn = (Ujn )j∈Z ∈ RZ . Les schémas que nous allons voir sont des
schémas qui peuvent s’écrire sous la forme

Uhn+1 = E∆ Uhn , n ∈ {0, . . . , N }, (17)

où E∆ est une application linéaire sur RZ . On parle de schéma


à deux niveaux.
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

Définition
Pour un schéma numérique Uhn+1 = E∆ Uhn de l’EDP (14), on
définit l’erreur de consistance rn au temps tn avec n ≥ 1 par
1 n
rn = en−1 ),
u − E∆ u
(e
∆t
où u
en = u(xj , tn ) avec u la solution exacte de (14).

j∈Z

Remarque
Par exemple, pour le schéma (15), à partir de l’expression (17)
on a (au point xj )

1 n
rjn = en−1 )j ,

ej − (E∆ u
u
∆t
u(xj , tn+1 ) − u(xj , tn ) u(xj+1 , tn ) − u(xj−1 , tn )
= +a
∆t 2h
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

Autrement dit, on obtient que rjn est l’erreur commise en


remplaçant Ujn par u(xj , tn ), ce qui est conforme à la définition
donnée dans les chapitres précédents.
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

2.1.2. Étude de la stabilité par analyse de Fourier


Un schéma a deux niveaux Uhn+1 = E∆ Uhn peut encore s’écrire

k
X k
X
n+1
cm Uj+m = n
dm Uj+m (18)
m=−k m=−k

où k ∈ N et cm , dm ∈ R pour m ∈ {−k, . . . , k}. On suppose


Uhn ∈ ℓ2 (Z), c’est-à-dire
X
|Ujn |2 < +∞.
j∈Z
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

On définit la fonction v n : R → R par :

v n (x) = Ujn si x ∈ [(j − 1/2)h, (j + 1/2)h].

Alors, v n ∈ L2 (R) et sa transformée de Fourier est définie par


Z
1
Fv n (ξ) = √ v n (x)e−ixξ dx
2π R
D’après le théorème de Plancherel, on a :
 1
Z 1 2
2 X
∥Fv n ∥L2 (R) = ∥v n ∥L2 (R) = n 2
|v | dx =  n 2
h|Uj |
R j∈Z

donc √
∥Fv n ∥L2 (R) = h∥Uhn ∥ℓ2 (Z)
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

Ainsi étudier la stabilité ℓ2 de Uhn revient à étudier la continuité


de l’application v n 7→ Fv n dans L2 (R). De plus, on a

v n (x + mh) = Uj+m
n
pour x ∈ [(j − 1/2)h, (j + 1/2)h].

Or F[v n (x + mh)](ξ) = eimhξ Fv n (ξ). Ainsi, par transformée de


Fourier, le schéma (18) s’écrit
k
X k
X
n+1 imhξ
cm Fv (ξ)e = dm Fv n (ξ)eimhξ .
m=−k m=−k

On en déduit

Fv n+1 (ξ) = g(ξ; h; ∆t)Fv n (ξ)

où le coefficient d’amplification g(ξ; h; ∆t) est donné par


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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

k
dm eimhξ
P
m=−k
g(ξ; h; ∆t) = k
cm eimhξ
P
m=−k

On admet alors le résultat suivant sur la stabilité ℓ2 des schémas


à deux niveaux :
Théorème (Critère de Von Neumann)
Le schéma à deux niveaux (18) est stable en norme ℓ2 (Z) si et
seulement si
max |g(ξ; h; ∆t)| ≤ 1 + M ∆t,
ξ∈R

où la constante M est indépendante de h et ∆t.


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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

Remarque
Le critère de Von Neumann est une condition nécessaire et
suffisante donc celle-ci permet de montrer la stabilité d’un
schéma numérique mais aussi son instabilité.

Proposition
Le schéma à deux niveaux (16) est inconditionnellement instable
en norme ℓ2 (Z).
Preuve

Remarque
Ce schéma n’étant pas stable, il est inutilisable en pratique.
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

2.2.
Le schéma explicite décentré à gauche ou décentré amont

Ujn+1 = Ujn − λ(Ujn − Uj−1


n
), pour a > 0.

Consistance

Stabilité
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

2.2.
Le schéma explicite décentré à droite ou décentré aval

Ujn+1 = Ujn − λ(Uj+1


n
− Ujn ), pour a < 0.

Consistance

Stabilité
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

2.3. Le schéma implicite centré

Ujn+1 − Ujn n+1


Uj+1 n+1
− Uj−1
+a = 0, i ∈ Z, n = 0, . . . , N − 1.
∆t 2h
Celui-ci peut se réécrire
λ n+1
Ujn = Ujn+1 + (U n+1
− Uj−1 ).
2 j+1

Consistance
Le schéma implicite est donc consistant d’ordre 1 en temps et 2
en espace.

Stabilité
Le schéma implicite centré est inconditionnellement stable en
norme ℓ2 (Z)
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IV. Problèmes hyperboliques
2. Exemples de schémas

2.4. Le schéma de Lax


C’est le schéma explicite donné par
1  λ n
Ujn+1 = n
Uj−1 n
+ Uj+1 n
− (Uj+1 − Uj−1 ).
2 2

Consistance
Le schéma de Lax est consistant d’ordre 1 en temps et 2 en
espace si λ ̸= 1 et d’ordre 2 en temps et en espace si λ = 1.

Stabilité
le schéma de Lax est stable en norme ℓ2 (Z) si et seulement si la
condition C.F.L. λ ≤ 1 est vérifiée.

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