E. Renard, E. Sarda et A.

Ameline Licence 2, Semestre 1

2020/2021
Psychologie sociale
Attitude et changement d’attitude

Expérience de Zimbardo : Cas « d’accord forcé »

L’expérience de Zimbardo reprend des observations effectuées en milieu militaire par Smith (1961) à propos de
formation à l’alimentation de survie : consommation de feuilles, racines, animaux divers.
Dans ce contexte, il semblait qu’un instructeur au comportement sympathique obtenait un bon taux d’essai de ce type
de nourriture mais avec maintien, après consommation, d’opinions défavorables quant au goût. Alors qu’un instructeur
antipathique obtenait des résultats inverses.

L’expérience de Zimbardo (1965) conçue à la suite de ces observations est présentée à des militaires comme faisant
partie de recherches sur les comportements alimentaires en situation de disette.
Dans un premier temps, il enregistre à l’aide d’un questionnaire, les goûts exprimés par les sujets pour toute une série
d’aliments utilisables dans un contexte de survie (les sauterelles grillées entre autres). L’analyse des données de ce
questionnaire révèle que la majorité des militaires n’aimaient pas les sauterelles grillées.

Dans un deuxième temps, la consommation de sauterelles grillées était proposée soit par un expérimentateur
sympathique soit par un expérimentateur antipathique (peu affable avec les sujets, désagréable avec son assistant). Les
militaires n’étaient pas obligés de consommer ces sauterelles quelque soit la situation. Suite à cette proposition, le taux
de refus de consommation était de 50 % dans les deux cas.

Dans un troisième et dernier temps, un nouveau recueil des opinions sur les sauterelles grillées, entre autres, était
effectué. Les résultats indiquent que le pourcentage de sujets exprimant un avis favorable sur le goût des sauterelles
après consommation était de 5 % chez ceux passés avec un expérimentateur sympathique contre 55 % chez ceux
passés avec un expérimentateur antipathique.
De même, toujours après consommation, le pourcentage de sujets acceptant de recommander cette nourriture à
d’autres était de 11 % avec un expérimentateur sympathique et de 37 % chez ceux passés avec un expérimentateur
antipathique.

Questions

1. Exprimez l’expérience sous forme d’un tableau faisant apparaître les différentes variables (VH, VI, VD, VC)
ainsi que les résultats.
2. Quels sont les éléments cognitifs qui dissonent ?
3. Comment la dissonance est-elle réduite ?
4. Que cherche-t-on à manipuler à travers la variable « expérimentateur sympathique ou antipathique » ?
5. Expliquez les différences entre la présente démarche de recherche et celle utilisée à propos du groupe des
disciples de Madame Keech ?