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Dimensionnement de liaisons
Quelle que la solution retenue, le choix du débit est important, car il influe directement
le coût des liaisons. Celui-ci d’autant plus élevé que la distance entre les sites est
grandes.

Il ne faut surévaluer le débit par rapport à vos besoins, afin d’éviter de payer un
surcoût inutile. Il ne faut donc pas le sous évaluer, car les utilisateurs exigent des
temps de réponses corrects. La conception d’un réseau Intersites résulte d’un
compromis coût/performance.
La démarché proposée pour dimensionner les liens réponse sur trois étapes :

- Identifier le flux générer par les applications ;


- Estimer la volumétrie, soit à partir des statistique existantes ou soit par des
hypothèses ;
- Déterminer une formule permettant de calculer le débit nécessaire.
Parmi les applications utilisées, nous avons :

- Base de données ;
- Messageries ;
- Téléphonie sur IP ;
- Vidéo.
Il est important de connaitre le type de flux circulant au sein de la société afin de bâtir
un réseau qui lui soit mieux adapté.

Les flux recensés peuvent être classés en trois catégories :


- Flux conversationnels ;
- Flux transactionnels ;
- Les flux de types transfert de fichiers
- Flux de type multimédia.
1. Estimer la volumétrie

Les flux doivent être quantifiés sur base de données existantes ou des hypothèses. Et
la volumétrie est calculée différemment selon le type de flux, elle doit être extrapolée à
partir d’informations partielles. Ce travail doit être réalisé indépendamment pour
chaque application susceptible d’être véhiculée par le réseau intersites. Les résultats
doivent ensuite être consolidés sous forme de matrice de flux présentant les volumes
échangés entre chaque site. L’échelle de temps généralement utilisée est une journée
du travail ; cette périodicité permet en effet de lisser les variations.
La volumétrie globale d’un site est généralement issue d’une volumétrie unitaire
estimée pour un utilisateur et calculée selon la formule suivante :
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V J =V u ×U

Vj  : est le volume journalier à calculer par site


Vu  : est le volume journalier pour un utilisateur
U  : nombre d’utilisateur pour un site

La volumétrie doit être calculée entre deux sites et dans le deux sens. La liaison étant
en full duplex, il convient de prendre la valeur la plus haute.

La matrice volumétrique est créée par des estimations faites par types de flux entre les
sites (Paris, Londres et Bruxelles)

Matrice volumétrique

Type de flux Paris Londres Bruxelles

Flux transactionnel

U 5 2 3

Vu (Ko) 3000 2000 1500

Vj (Ko) 15000 4000 4500

Flux conversationnel

U 15 10 5

Vu (Ko) 1000 200 100

Vj (Ko) 15000 2000 500

Flux transfert de fichier

U 15 10 5

Vu (Ko) 6000 4000 1500

Vj (Ko) 90000 40000 7500

Flux multimédia

U 15 10 5

Vu (Ko) 9000 7500 3000

Vj (Ko) 135000 75000 45000


5

Vj Total de chaque site (Ko) 225000 121000 57500

Vj globale de tous les sites (Ko) 403500

2. Calcul du Débit

Pour dimensionner une liaison, il convient d’estimer les besoins en termes de débit
instantané. La formule de calcul admise est la suivantes :

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B p=V j × Th× Ov × × ×(8 × 1,024)
Tu 3600

La signification des paramètres est la suivantes :

Bp : est la bande passante instantanée calculée pour une liaison exprimée en
Kbit/s ;
Vj : est le volume journalier, estimé en Ko. Cette valeur représente la comme devant
circuler sur le lien considéré ;
Th : est un coefficient permettant de calculer le trafic ramené à l’heure chargé. On
considère généralement le trafic journalier est concentrée sur une heure chargée. Cette
hypothèse part du constant que, sur le 8 heures de travail, les utilisateurs sont plus
actifs sur deux périodes de pointe, entre 10h et 11h, et entre 15h et 16h. Les valeurs
généralement admises sont comprise entre 20% et 30% du trafic journalier concentré
sur une heure ;
Ov : est l’overhead généré par les protocoles de transport (TCP, IP, PPP, etc.). Ce
coefficient est généralement affecté d’une valeur de 20%. Il tient compte des entêtes
et de paquets de service ;

Tu : est le taux maximal d’utilisation de la bande passante du lien, cette correction
permet de prendre en compte le fait que l’on utilise rarement 100% du débit nominal
d’un lien. Ce taux est généralement fixé à 80% de la bande passante. Ce qui donne un
surdimensionnement du lien de l’ordre de 25%. Pour les liaisons haut débit ce taux est
de 90%.

Le rapport 1/3600 permet de ramener la volumétrie sur une heure en seconde, tandis
que le rapport 8*1024 permet de convertir les kilos octets en kilobits (1 octet = 8 bits,
Ko = 1024 octets et 1000 bits = 1kilobit).
1 1
B p=V j × 0,30 ×1,2 × × ×(8 × 1,024)
0,8 3600
5

Bp = 413, 184 Kbit/s

D’où la nécessité de demander une connexion de BP égal soit 512 ou 1024 chez le FAI
(Vodanet)

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