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Université Dr.

Yahia FARES de Médéa


Faculté des lettres et des langues étrangères
Département de langues étrangères

Modules : Techniques de recherche

Enseignant : Mme. Hadjersi Amina

Cours destinés aux étudiants de 3ème année LMD

Année : 2022/2023
Semestres : 5/6
Unité d’enseignement : méthodologie
Matière : Techniques de recherche.
Crédits : 04
Coefficient :01

Objectifs de l’enseignement

 La mise en place des principales étapes de la recherche scientifique en sciences


humaines.
 Permettre à l'étudiant d'utiliser les outils de la recherche scientifique et parvenir à
réaliser un travail de recherche (Avant-projet de fin d’études) en tenant compte des
notions et des savoir-faire fondamentaux en matière de méthodologie.

Connaissances préalables recommandées


La maitrise des normes rédactionnelles inhérentes à la dissertation, au commentaire
composé, à la fiche de lecture, au résumé et à la synthèse de documents.

Contenu de la matière : 
Chapitre 1 : Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?
-La recherche scientifique et non scientifique.
-La recherche en sciences humaines.
-Les différents niveaux de recherche.
-Les qualités propres de la recherche scientifique.
-Quelques considérations méthodologiques (types de raisonnement, technique de collecte
de données, l’approche quantitative et l’approche qualitative, corpus ; etc.)

Application.
Chapitre 2 : De l’introduction à la conclusion.
-Les éléments constituants d’une introduction.
- La problématique.
-Les hypothèses de recherche.
-Le choix du thème.
-L’objectif de la recherche.
-La revue de littérature
-Le plan. (Différents types de plan)

- Conclusion

- Bibliographie de référence (normes en vigueur)


Application.

Chapitre 03 : Comment un travail de recherche est-il structuré ?


Exploitation des avant -projets, mémoires, et thèses de doctorat inhérents aux différentes
spécialités existant au niveau du département des langues étrangère.
-Déterminer les parties qui les composent ainsi que leur structuration.
-Analyse de différents avant- projets selon des grilles proposées.

Chapitre 04 : Comment mettre au point un avant -projet de fin d’études ?


- Définir le sujet de recherche (sujet d’actualité, pertinence, clarté et faisabilité)
-La revue de littérature : Repérer les auteurs et les ouvrages importants ayant traité d’un
sujet donné.
-Les transitions.
-l’argumentation.
-La ponctuation.
-Normes rédactionnelles : Présentation des citations, normes typographiques et
bibliographiques.
-Les renvois, les notes, normes de présentation.
Application.

Mode d’évaluation : (type d’évaluation et pondération)


 Evaluation continue : Contrôle continu (CC) 50% :
- Semestre I : Recherche documentaire et l’élaboration des travaux dirigés en
binômes : synthèse des fiches de lecture à partir de trois / quatre ouvrages
différents (thèses, mémoires, livre, article) inhérents au choix du thème effectué par
les étudiants, pour pouvoir cerner le sujet de leurs avant-projets ainsi que la
problématique. (Présentation orale et remise des travaux écrits).
- Semestre II : Présentation orale des avant- projets réalisés en binôme, à la lumière
des travaux dirigés effectués au cours du 1ier semestre et remise des travaux écrits.
 Examen semestriel : Epreuve de fin de semestre (EFS) 50%

Références bibliographiques  :

- Cislaru, G.et alii, L’écrit universitaire en pratique 2e édition, Bruxelles, De Boeck,2011.


- BECKER, H, Les ficelles du métier : comment conduire sa recherche en sciences sociales,
Paris, La découverte (Repères) ,2002.
- FRAGNIERE J. P., Comment réussir un mémoire, Paris, Dunod, 1996.
I- Cours
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Cours /1 :
1. Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?
La recherche scientifique est un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui permet
d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses précises à
partir d’investigations. Ce processus se caractérise par le fait qu’il est systématique et
rigoureux et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances. Les fonctions de la recherche
sont de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler, de prédire des faits, des
phénomènes et des conduites.

La connaissance scientifique se caractérise par la rigueur de ses raisonnements mathématiques


ou logiques et par la précision de ses observations empiriques. La méthodologie joue un grand
rôle en science (autant dans les sciences humaines et les sciences sociales que dans les
sciences pures), car elle est le fruit d’une longue tradition de recherche et définit la manière
scientifique d’étudier les phénomènes.

2. La recherche non scientifique et la recherche scientifique


La vie quotidienne fourmille d’événements et le monde d’aujourd’hui favorise l’information
factuelle. En effet, une large partie de cette information provient de la famille, des médias (la
radio, la télévision, les journaux ; etc.) d’Internet ; notamment les réseaux sociaux.

Le doute et l’incertitude que peuvent susciter des questions créent un malaise que l’être
humain cherche à surmonter par la croyance. Généralement, nous nous contentons des
réponses que nous fournissent la tradition, notamment religieuse, les personnes plus
expérimentées que nous ou les experts dans un domaine donné. Quelquefois, nous
réfléchissons sur nos propres expériences pour en tirer des conclusions personnelles.

D’autres fois nous consultons des ouvrages savants, comme des encyclopédies ou des
monographies, et nous considérons les conclusions des experts comme des vérités. Ainsi, le
doute et l’incertitude s’apaisent.

Cependant, ces méthodes pour établir notre croyance en quelque chose sont souvent fautives,
incomplètes ou défectueuses. Il peut s’avérer que les moyens que nous avons adoptés pour
trouver une réponse étaient inadéquats.

Les méthodes habituelles que nous utilisons pour fonder nos croyances sont bien peu
convaincantes. La tradition peut être juste, mais elle peut aussi être fondée sur une longue
série d’erreurs et d’illusions répétées de génération en génération. Même les personnes
d’expérience peuvent se tromper ou être limitées par leurs préjugés, leurs valeurs ou leur
subjectivité. Tout ce que les livres, les médias, Internet ou réseaux sociaux véhiculent n’est
pas nécessairement démontré et peut même se révéler tout à fait faux. Il faut donc se méfier
de ces différentes sources de connaissances, même si elles sont souvent pratiques dans la vie
quotidienne. Nous considérons des tas de choses douteuses ou improbables comme vraies.
Aux yeux des chercheurs, toutes façon socialement acceptable d’acquérir des connaissances
dans la vie quotidienne peuvent se révéler erronées. C’est ce problème que la méthode
scientifique essaie de résoudre. Il en ressort que la recherche non scientifique est un mode
d’acquisition de connaissances résultant de la foi et des croyances, des traditions, et du savoir
non scientifique. Toutefois, la science se distingue de toute formes de savoir et de recherche
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par ses objectifs et les moyens qu’elle utilise pour les atteindre. La foi, les traditions,
l’information factuelle quotidienne procure des lignes directrices sociales et morales
favorisant la résolution de problèmes concrets et immédiat. Pour sa part, la science vise
l’acquisition d’un savoir objectif, c’est-à-dire un savoir qui n’est pas lié à des problèmes
immédiats d’ordre pratique ou personnel, mais qui est démontrable par des faits observables
et mesurables. Donc, la méthode scientifique est un ensemble de démarches qui est fondé sur
la logique, qui utilise les procédés d’une recherche empirique systématique et qui doit aboutir
à une communication ouverte et honnête des idées et des résultats de la recherche.

3. La recherche en sciences humaines :


S’il est vrai que les différentes disciplines des sciences humaines1 reposent sur la recherche et
partagent la perspective et la démarche des sciences naturelle, il n’en demeure pas moins
qu’elles présentent certains traits qui leur sont propres.

Alors que les spécialistes en sciences naturelles étudient les objets inanimés (corps célestes,
éléments chimiques, forces physiques, l’ensemble des espèces animales, etc.) les spécialistes
en sciences humaines concentrent leur attention sur les êtres humains avec qui ils peuvent
communiquer. Cette communication offre certes des avantages pour l’élaboration de leurs
méthodes de recherche par exemple, mais elle pose par ailleurs plusieurs inconvénients
puisqu’une grande partie de la recherche en sciences humaines repose sur l’étude directe des
êtres humains, il s’ensuit que cette recherche n’est pas à l’abri des émotions et des
motivations politiques.

Donc il semble beaucoup plus difficile d’examiner la réalité et de formuler à son sujet des
explications et des conclusions fermes et solides.

4. Les règles spécifiques de la recherche scientifique en sciences humaines


La recherche en sciences humaines s’appuie sur les quatre grands principes de base que
respectent les chercheurs dans toutes les disciplines scientifiques.

1. Les chercheurs doivent faire preuve d’objectivité dans leurs travaux qui est un
élément essentiel qui impose au chercheur de laisser de côté ses croyances et ses
prémisses habituelles, de suivre les procédés d’une recherche empirique et de
présenter honnêtement et ouvertement ses méthodes utilisées et ses résultats obtenus.
Ainsi, quelles que soient leurs opinions personnelles, ils sont tenus d’employer les
méthodes appropriées pour la collecte et l’interprétation des données pertinentes,
même-si ces dernières sont contraires à leur conviction et à leurs valeurs personnelles.
2. Les chercheurs doivent procéder à la vérification empirique de leurs hypothèses.
Puisque les connaissances scientifiques reposent sur l’observation du monde réel,
toute hypothèse scientifique doit être validée par des observations démontrant que les
théories des chercheurs correspondent aux faits établis. Les chercheurs ne s’appuient
pas sur l’expérience personnelle, l’intuition, l’autorité ou la tradition pour formuler des
réponses à leurs questions.

1
Sciences humaines ensemble de disciplines dans lesquelles les principes du raisonnement scientifique sont
appliqués à différents aspects de la vie humaine, dont l’anthropologie, la sociologie, la psychologie, les sciences
politiques. Didactique des langues étrangères, les sciences de l’éducation, les sciences du langage, les sciences
du texte littéraire ; etc.
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3. Par conséquent, la recherche scientifique vise à étoffer les résultats déjà obtenus en
enrichissant les connaissances scientifiques établies. La recherche constitue une
démarche coopérative et collective, c’est- à -dire qu’elle se fonde sur la recherche
antérieure et prépare le terrain pour une autre recherche.
4. Enfin, les chercheurs ne peuvent pas ajouter leurs contributions que s’ils
communiquent leurs résultats d’une manière claire, honnête et suffisamment détaillée
pour que d’autres chercheurs puissent comprendre le déroulement de la recherche
effectuées et l’interprétation des données. La logique et les méthodes de recherche
doivent être transparentes, et non obscures.

5. Les types de raisonnement


La démarche empirique se caractérise essentiellement par la rigueur des concepts qui doivent
être définis de manière rigoureuse, sans aucune équivoque et pour obéir aux lois de la logique
et tirer des conclusions particulières à partir d’hypothèses générales, deux types de
raisonnement, déductif et inductif, jouent un rôle primordial dans la recherche scientifique.

Le raisonnement déductif : type de formulation d’idées à partir d’autres idées ou théories,


qui permet au chercheur de passer logiquement d’hypothèses ou de principes généraux à des
idées plus spécifiques.

Le raisonnement inductif : formation d’idées qui fait fond sur des éléments particuliers
d’information en vue de l’élaboration de principes plus larges et plus généraux.

Théories
Raisonnement Raisonnement
Hypothèses Faits inductif
déductif
Vérification
empirique

6. Les stratégies de vérification


La stratégie de vérification est le choix que l’on fait par rapport au nombre de cas à utiliser et
au type de recherche à réaliser pour assurer la vérification la plus complète possible de
l’hypothèse. Cette décision est importante dans la mesure où la détermination de la nature de
l’observation, le type d’information à recueillir et le type de traitement de données à effectuer
en dépendent.

Nous pouvons citer six types de stratégie de vérification :

6.1. L’observation
Elle consiste à observer le fait et à découvrir tous les facteurs qui le composent ou qui
l’influence. Elle est pratiquée à l’aide des sens de perception ou d’instruments spécifiques.

6.2. La stratégie expérimentale


C’est une observation provoquée dans laquelle le chercheur contrôle et manipule à la fois la
variable indépendante et la variable dépendante. Il peut manipuler les facteurs d’intervention
pour en déterminer les effets possibles sur l’objet de l’intervention.
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6.3. La stratégie quasi-expérimentale


Le chercheur ne manipule que la variable indépendante. Il ne vérifie que les conditions
d’intervention de la variable indépendante. Il ne maitrise pas la variable dépendante ou ne
s’en préoccupe pas et se contente d’observer ses réactions aux stimuli provoqués par la
variable dépendante. On l’utilise notamment dans des travaux de simulation.

6.4. L’enquête
Elle est l’une des stratégies les plus sollicitées dans les sciences sociales. Dans cette stratégie,
le chercheur ne contrôle aucune des variables en cause. En général, l’enquête qui est une
quête d’informations réalisée par interrogation systématique de sujets d’une population
déterminée favorise l’utilisation du questionnaire, du sondage et de l’entretien. Cette stratégie
permet de connaître des ensembles statistiques.

6.5. L’étude de cas


Elle est fréquemment utilisée en sciences sociales. Ici, le chercheur n’agit pas non plus sur les
variables en cause ; il cherche seulement à observer les interrelations possibles entre ces
variables. Au lieu de porter son investigation sur un grand nombre de personnes ou de faits, il
étudie un nombre limité de cas considérés comme significatifs. L’objectif est de comprendre
en profondeur une situation sociale, un fait social, un groupe de personnes, un individu, etc.
Le chercheur peut décrire un cas unique, ou une étude à cas multiples. C’est une étude de
description et de compréhension d’un fait.

6.6. La recherche-action
Il s’agit d’une recherche menée de telle sorte que les acteurs sociaux, sujets de la recherche,
s’y trouvent eux-mêmes engagés en contribuant à identifier et à élaborer une solution au
problème étudié. Le chercheur exerce une action de modification de conduite sur les sujets
impliqués.

7. Les méthodes et les techniques de collecte de données


La recherche scientifique en sciences humaines peut être : exploratoire, descriptive ou
explicative.

7.1. Recherche exploratoire :


Type de recherche qui vise à mettre au jour de l’information sur un sujet pour lequel un
chercheur ne peut s’appuyer que sur un très petit nombre de travaux de recherche existants.

7.2. Recherche descriptive :


Type de recherche comportant l’observation systématique et la description précise d’un
phénomène humain.

7.3. Recherche explicative :


Type de recherche qui vise à expliquer les causes d’un événement ou d’un phénomène
récurrent observé.

8. Les modes d’investigation :


Il existe plusieurs modes d’investigation : l’approche quantitative, l’approche qualitative et
l’approche mixte.
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8.1. L’approche quantitative :


Démarche numérique en matière de collecte et d’analyse des données en vue de la description
et de l’explication de certains phénomènes. Cette démarche est surtout associée à la méthode
d’enquête et à la m méthode expérimentale.

8.2. L’approche qualitative :


Démarche non numérique en matière de collecte et d’analyse de données, qui vise la mise au
jour des significations et des récurrences sous-jacentes. Cette démarche est particulièrement
utilisée en recherche exploratoire.

8.3. L’approche mixte


Cette approche est une combinaison des deux précédentes. Elle permet au chercheur de
mobiliser aussi bien les avantages du mode quantitatif que ceux du mode qualitatif. Cette
conduite aide à maitriser le phénomène dans toutes ses dimensions.

8.4. L’approche thématique


C’est une méthode d’analyse qualitative des données. Cela signifie que cette méthode peut être
utilisée pour analyser des données non numériques telles que les données audio, vidéo, le texte, etc.
L’analyse thématique, au sens large, est l’analyse d’un ou de plusieurs contenus du texte, de
quelque ordre qu’il soit : du Grand thème (amour, liberté, mort, etc.) au thème le plus
prosaïque (cigarette, table, voire genres grammaticaux, temps verbaux, etc.) ; du thème
principal au plus mineur ; de l’état au processus (action) ou à la qualité (le bleu, etc.) En ce
sens large, l’analyse thématique inclut notamment l’analyse actionnelle (analyse de l’action)
et l’analyse des personnages (plus exactement des acteurs). (Hébert, 2014)
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Cours 2

Définition de la problématique :

Problématiser, c’est l’art de poser les questions pertinentes – qui est une caractéristique de
toute activité scientifique. Cf. Lévi-Strauss : « Le savant n’est pas celui qui donne les bonnes
réponses, mais celui qui pose les bonnes questions ».

La problématique est donc un ensemble constitué de questions qu'un chercheur se pose sur les
objets ou phénomènes qu'il a choisi d'étudier et des réponses hypothétiques qu'il va mettre à
l'épreuve d'une vérification méthodique. Problématiser c’est identifier l’ensemble des
éléments qui posent problème dans un certain domaine, sur un sujet donné, au niveau de la
méthode de travail empruntée, etc. Soutenir que tel ou tel phénomène « pose problème »
permet de supposer une incohérence ou une incomplétude de l’élément en question, une
difficulté théorique ou pratique dont la solution n’a pas encore été trouvée. A moins que la
solution existante soit insuffisante, voire contradictoire, à la lumière de données, de méthodes,
de théories nouvelles.

 La problématique est définie dans l’introduction du travail de recherche car elle permet
de poser des jalons, de fixer des objectifs et d’attirer l’attention du lecteur. C’est la
problématique qui confère l’identité même du travail de recherche entrepris. Le chercheur
peut être original en choisissant :
 D’aborder un problème d’un point de vue théorique qui n’a jamais été adopté
auparavant ;
 D’appliquer une nouvelle méthode d’analyse ;
 De travailler sur un nouveau corpus d’application qui soulève des questions ou des
difficultés inédites.

9. Quelques modèles possibles de problématique :


La relation qu’établit la problématique entre le champ des recherches antérieures et la
recherche qui est en train de se faire permet d’identifier plusieurs types de problématiques :

a)La problématique polémique : Elle se situe en rupture avec le champ de recherches dans
lequel elle s’inscrit. L’auteur propose de manière explicite un point de vue différent de celui
de ces prédécesseurs.

b) La problématique d’élargissement : Elle propose de déplacer les frontières d’un champ


ou d’un objet de recherche traditionnellement considérés sous un angle plus restreint. L’auteur
indique de nouveaux points de vue ou de nouveaux secteurs qui n’ont pas été exploités par les
recherches antérieures.

c)La problématique de confirmation : Elle propose d’appuyer une théorie ou une méthode
déjà attestées par application sur un autre objet ou sur un autre corpus. L’auteur indique dans
ce cas le modèle ou la théorie sur lesquels il s’appuie ainsi que les raisons qui l’amènent à la
projeter sur un corpus différent.
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d) La problématique d’affinement : Elle propose d’apporter des éléments supplémentaires à


la description d’un objet, d’une théorie, d’une méthode ou d’un corpus d’analyse.

10. Comment problématiser ? Selon Khider Salim :


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Cours 3

LA SPÉCIFICATION DE LA PROBLÉMATIQUE

La recherche naît toujours de l’existence d’un problème à résoudre, à clarifier. Il y a problème


lorsqu’on ressent la nécessité de combler un écart conscient entre ce qu’on sait et ce qu’on
devrait savoir. Et résoudre un problème, c’est trouver les moyens d’annuler cet écart, de
répondre à une question. Autrement dit, il n’y a pas de recherche là où l’on ne pose pas de
question. Einstein a pu dire que la science est bien moins dans la réponse que dans les
questions que l’on se pose.

11. Choix du thème, du sujet et du problème


Le chercheur commence par laisser naître en lui une idée avec laquelle il “jongle” pour
orienter sa recherche. L’idée peut lui venir d’une observation, de ses expériences personnelles
dans la vie courante ou dans la vie professionnelle, ou des écrits se rapportant au domaine
d’étude, ou d’une insatisfaction par rapport à ce domaine particulier. La connaissance des
travaux existants lui permet de savoir si une recherche est envisageable dans le domaine et
peut lui suggérer le type de question à poser et le sujet précis à étudier empiriquement.

12. Définition et présentation de la problématique :


Avant de pouvoir choisir une technique d’enquête, de formuler une hypothèse, le chercheur
doit avoir perçu en amont un “problème” à élucider, à étudier par sa recherche. C’est une
étape essentielle du processus de recherche. On élabore donc une problématique après avoir
“cerné ce qui fait problème”.

La problématique relève de la conceptualisation, de la conception, du traitement théorique de


l’objet d’étude. Elle réside dans l’effort de construction, d’agitation d’idées, de pensées, de
théories sur “ce qui fait problème” dans un sujet. Elle concerne un objet de préoccupation
identifié, passé au crible des questions, des objectifs, des hypothèses de recherche, etc.

Une problématique exprime et explicite les préoccupations en termes de vide à combler, de


manque à gagner par rapport à la connaissance et aux enjeux du sujet.

12.1. Choisir et formuler un problème de recherche


En s’appuyant sur les lectures (consultation d’ouvrages et travaux), et les observations
préliminaires de terrain, le chercheur formule un problème de recherche, c’est-à-dire qu’il
développe et articule par un enchaînement d’arguments la traduction d’une préoccupation
majeure, l’expression de “ce qui pose problème”, de “ce qui fait problème”, et qui mérite
d’être étudié, élucidé.

Les questions de recherche sont des énoncés interrogatifs qui formulent et explicitent le
problème identifié. Les hypothèses sont des réponses anticipées à ces questions et elles
doivent leur correspondre, ainsi qu’au problème. Tout comme les objectifs. Ceux-ci sont
nécessaires pour guider et opérationnaliser la recherche dans les activités précises à mener.

Pour concevoir et problématiser l’objet de la recherche, on a besoin à la fois de construire cet


objet à partir du problème identifié, de questions et d’hypothèses qui l’explicitent davantage,
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et de l’approfondir encore à partir de tout ce qui a été écrit (revue de littérature) ou fait à son
propos.

La construction /objectivation de l’objet d’étude passe donc par la spécification de la


problématique et par la revue de littérature ou revue des travaux antérieurs.

13. Recenser les écrits et autres travaux pertinents :(la revue de la littérature)


Dans cette partie, le chercheur montre qu’il connait bien les autres auteurs et les œuvres qui
ont, avant lui, d’une manière ou d’une autre, abordé le domaine et le sujet de recherche qui
sont les siens. Il s’agit de passer en revue l’ensemble des écrits (revue de littérature) ou autres
ouvrages pertinents, c’est-à-dire ceux qui correspondent aux préoccupations majeures de cette
recherche, et sélectionner puis organiser intelligemment.

Présenter la problématique d’une recherche, c’est réellement répondre à la question : en quoi


a-t-on besoin d’effectuer cette recherche et de connaître ses résultats ? En fait il s’agit de
fournir les éléments pour justifier la recherche en définissant le problème auquel on s’attaque,
en disant où et en quoi consiste le problème.

14. Justification du choix du sujet :


14.1. Motivation et intérêt pour le sujet
Il faut amener le sujet, l’introduire, c’est-à-dire indiquer où il sort et comment on est venu à le
choisir parmi tant d’autres du domaine de recherche. Le chercheur évoque ensuite les
motivations qui ont suscité son intérêt pour le sujet. Toutefois, “son intérêt” doit conduire à
l’intérêt “objectif du sujet”.

14.2. Les questions de recherche :


Une fois le problème de recherche identifié et formulé dans la forme d’énoncé affirmatif, le
chercheur procède à un retournement (conversion) du problème sous forme d’énoncé
interrogatif écrit au présent de l’indicatif. Il s’agit de soulever et de poser explicitement la
question principale ou centrale et les questions complémentaires (autant que nécessaires pour
compléter et clarifier la principale ou pour exprimer intégralement le problème de recherche).

Les questions permettent d’agiter le problème sous tous les angles ou aspects pour l’expliciter
et mieux l’appréhender. Sans question, il n’y a pas de recherche.

Pourquoi la question de recherche joue-t-elle un rôle de fil conducteur ?

Pour deux raisons :


 Parce que le thème qu’on s’est donné n’est pas encore en tant que tel un objet de
recherche.
 Parce que la question de recherche va servir plus tard de soubassement à la formation
d’hypothèse.
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En tenant compte de ces deux raisons essentielles, la question de recherche doit avoir les
qualités suivantes :

- La clarté et la précision : cette première qualité suppose que la question de recherche ne soit
ni longue ni ambiguë, ni vague. C’est quelque chose de précis, de lisible et de cohérent ;

- Il faut que la question de recherche soit réaliste et pratique : cette deuxième qualité indique
que le chercheur en formulant sa question de recherche doit tenir compte d’un certain nombre
de contraintes comme par exemple :

Son niveau de connaissance et de compétence.

- Une question de recherche doit être pertinente : une question de recherche doit éviter les
confusions de domaine de compétences ; elle doit permettre d’éviter par exemple les
questions morales ou les prises de positions religieuses-idéologiques-philosophique. Une
question de recherche ne devra aborder que l’étude de ce qui existe, de ce qui est constaté en
vue d’une explication.

15. L’hypothèse
L’hypothèse représente la réponse anticipée que donne le chercheur à la problématique
formulée.

Elle est présentée sous la forme d’un énoncé déclaratif ou interrogatif qui précise une relation
plausible entre des phénomènes observés ou escomptés. Une recherche peut s’appuyer sur une
ou plusieurs hypothèses distinctes ou découlant l’une de l’autre.

Elle tend à formuler une relation entre des faits significatifs sous l’aspect d’une loi plus ou
moins générale et aide à sélectionner les faits observés. L’interprétation de ces derniers
autorise la déduction d’hypothèses qui, une fois vérifiées constituent un élément de la théorie.
Aussi, en tant que système d’explication intégrant plusieurs hypothèses, la théorie est plus
vaste que l’hypothèse. Mais il s’avère important de vérifier l’existence effective d’un fait
avant de prétendre l’expliquer par une hypothèse. Une bonne observation permet de prémunir
le chercheur contre ce genre d’erreurs.

Les hypothèses se proposent de trouver des solutions à différentes sortes de questions. Elles
naissent à partir d’une observation de la vie quotidienne ou de constats opérés au cours d’une
recherche. Elles peuvent être aussi le résultat d’une élaboration purement théorique à partir
d’un ensemble de connaissances. Les hypothèses varient en fonction de leur étendue ; elles
peuvent faire l’objet d’une généralisation après avoir fait l’objet d’un test sur un objectif
spécifique. Mais pour être valables, les hypothèses doivent être utilisées sous certaines
conditions :

· L’hypothèse doit être vérifiable Elle doit mettre en œuvre des faits réels et ne pas comporter
de jugements de valeur (proscrire les termes ambigus : bon, mauvais, devraient etc.)

· Enfin elle doit se rattacher à une théorie existante et être en conformité avec le contenu
actuel de la science.
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15.1. La formulation d’hypothèses :


Le problème de recherche explicité par des questions précises conduit à faire des
supputations, des propositions, des réponses anticipées aux questions. C’est le sens des
hypothèses.

15.2. Définition et éléments à prendre en considération


L’hypothèse est un énoncé affirmatif écrit au présent de l’indicatif, déclarant formellement les
relations prévues entre deux variables ou plus. C’est une supposition ou une prédiction,
fondée sur la logique de la problématique et des objectifs de recherche définis. C’est la
réponse anticipée à la question de recherche posée. La formulation d’une hypothèse implique
la vérification d’une théorie ou précisément de ses propositions. L’hypothèse demande à être
confirmée, à être infirmée ou nuancée par la confrontation des faits.

15.3. Les facteurs à prendre en compte dans la formulation des hypothèses :


- l’énoncé de relations : relation entre deux variables, deux phénomènes, deux concepts ou
plus. Cette relation peut être causale (de cause à effet ; par exemple : “ceci cause cela”, “ceci
explique cela”, “ceci a une incidence sur cela”) ou d’association (par exemple : “ceci a un lien
avec cela”, “ceci est en relation avec cela”). Dans la plupart des hypothèses, on considère
deux principaux types de concepts : les causes (ou facteurs) qui ont des effets (ou des
conséquences). Les causes sont aussi nommées variables indépendantes tandis que les effets,
variables dépendantes. Dans une relation entre deux variables d’une hypothèse, la variable à
expliquer, c’est la variable dépendante, et le facteur explicatif c’est la variable indépendante.

- Le sens de la relation est indiqué par des termes tels que : “moins que”, „plus grand que”,
“différent de”, “positif”, “négatif”, etc.

- La vérifiabilité : l’essence d’une hypothèse réside en ce qu’elle peut être vérifiée. Elle
contient des variables observables, mesurables dans la réalité et analysables.

- La plausibilité : l’hypothèse doit être plausible, c’est-à-dire qu’elle doit être pertinente par
rapport au phénomène à l’étude.

Quelques éléments à ne pas oublier :

- On peut avoir une hypothèse principale et des hypothèses secondaires ou opérationnelles.


Celles-ci doivent s’articuler autour de la principale et s’appeler les unes les autres dans une
logique imposée par la problématique de la recherche.

- Pour vérifier une hypothèse, l’attitude de départ doit être celle de l’infirmer. Ce qui renforce
le doute et crée les conditions de l’objectivité scientifique en réduisant les risques
d’interprétations et orientations subjectives. L’hypothèse n’est confirmée que dans la mesure
où aucune des données recueillies ne l’invalide.

- Valider une hypothèse ne consiste pas à demander aux sujets enquêtés s’ils adhèrent à l’idée
émise.
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16. Les objectifs de la recherche


Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise,
cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale du chercheur ou le but de la recherche
et spécifient les opérations ou actes que le chercheur devra poser pour atteindre les résultats
escomptés.

16.1. L’objectif général


Il indique le but ou l’intention globale visée par la recherche. C’est un objectif de recherche.

16.2. Les objectifs opérationnels


Ils précisent l’objectif général en insistant sur les points ou les aspects du problème étudié et
les opérations à mener par le chercheur pour atteindre l’objectif général formulé.

Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des observations, tels
que : observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier, identifier, construire, mesurer,
évaluer, analyser, comparer.

17. Élaborer un cadre de référence


En principe, le cadre de référence définit la perspective théorique particulière selon laquelle le
problème de recherche sera abordé et traité, et place l’étude dans un contexte de signification.

Le cadre de référence apparaît juste après l’énoncé du problème ou avant la revue des
travaux. Logiquement, le cadre de référence prolonge la revue des travaux, découle d’elle
mais la déborde, et apporte des précisions sur la perspective particulière de l’étude, en
affichant les théories et les auteurs dont se réclame l’orientation globale de l’étude qui y réfère
ou s’y réfère. On également de modèle d’analyse.

18. Phase méthodologique ou de découverte et collecte des données


Les méthodes ne sont pas isolables des voies ouvertes par les intérêts du chercheur (les
questions, les valeurs, les idéologies, ou les théories orientant ses objectifs) ni des
caractéristiques des informations accessibles. Une méthode est pertinente lorsqu’elle s’ajuste
aux questions posées et aux informations recherchées.

Au cours de cette phase, le chercheur explique et justifie les méthodes et les instruments qu’il
utilisera pour appréhender et collecter les données à partir de son corpus, en réponse aux
questions posées et aux hypothèses formulées. Le chercheur précise également les
caractéristiques de la population (groupe humain ou non) sur laquelle il va travailler et à
laquelle il va arracher les informations. Il décrit enfin le déroulement de la collecte des
données et indique le plan d’analyse des données.
Madame Hadjersi Amina Techniques de recherche L3 2022/2023

Cours 04
La conclusion

A l’issue d’une longue recherche particulière enrichissante, au cours de laquelle vous avez
puisé connaissances et savoirs,  le mémoire de fin d’étude annonce sans doute le début d’un
avenir prometteur. Cependant, pour immortaliser à l’écrit le fruit de votre labeur, certains
points importants méritent une attention spéciale. C’est pourquoi il est jugé utile voire même
primordial  d’apporter quelques détails relatifs à la tenue d’une conclusion de mémoire.
Une conclusion bien réussie, ce n’est pas seulement laisser l’impression d’avoir terminé en
beauté son travail mais surtout pouvoir commencer sa future vie professionnelle. Si
évidemment vos études s’arrêtent là (master 2, doctorat, ingéniorat …).
Votre mémoire doit donc être irréprochable, car le saviez-vous, pour évaluer la qualité d’un
mémoire, certains examinateurs lisent uniquement l’introduction et la conclusion. En fait,
partant des contenus de ces deux parties stratégiques de votre mémoire, cela leur permet
d’avoir une idée déjà bien précise de votre travail dans son ensemble, de votre façon
d’aborder votre sujet de recherche, votre méthodologie globale, la pertinence de votre position
quant à votre sujet etc … Il est donc fondamental, si vous souhaitez convaincre vos
examinateurs, de connaître les clés pour réussir votre conclusion.
Je vous propose alors quelques conseils pour réussir la conclusion de votre mémoire, autant
sur le fond que sur la forme, et en bonus, quelques bons conseils pratiques qui faciliteront
votre réflexion.
Qu’est qu’une conclusion de mémoire ?

Larousse définit le mot ‘conclusion’ comme un « développement marquant la fin d’un


discours, d’un texte et en dégageant éventuellement la synthèse ou la morale. » mais aussi
comme une « conséquence déduite d’un raisonnement, d’une observation ». Cette définition
s’apprête parfaitement bien à la conclusion du mémoire, qui est en effet, la partie qui consiste
à livrer ses conclusions par rapport au sujet de recherche, en tenant compte de la
problématique de votre thème de mémoire.
Il s’agit d’un canevas général qui sera adapté en fonction du contenu de votre mémoire. La
conclusion est censée récapituler les grandes lignes des idées dissertées au cœur de la
rédaction. C’est dans cette dernière partie que vous formulez les dernières observations et les
éventuelles remarques, et par l’occasion n’oubliez pas « l’ouverture » pour l’évasion ( les
Madame Hadjersi Amina Techniques de recherche L3 2022/2023

perspectives de recherche). Elle conserve toute la richesse et la véritable valeur de votre


rédaction.
Comment rédiger une conclusion de mémoire ?
 Alors concrètement, que doit contenir la conclusion de mémoire ?

Comme mentionné précédemment, si l’introduction est une ouverture à la question


« pourquoi », exprimée à travers la problématique, la conclusion quant à elle, y répond
clairement. C’est la règle générale qui lie ces deux (2) parties, raison incontestable de leur
caractère si stratégique au mémoire.
Afin de rédiger une conclusion parfaite, il faut d’abord se poser les bonnes questions afin
d’identifier les informations essentielles à y insérer, tout comme pour l’introduction :
 Quel a été le but de ce travail de recherche ? Est ce qu’il est atteint ?

 Que pouvez-vous en déduire ?

 Cette réponse à la problématique fait-elle appel à une ouverture ? Laquelle ?

Il est maintenant temps de formuler votre conclusion. Pour vous y aider, voici les trois (3)
phases principales que vous devez absolument intégrer pour obtenir une conclusion accomplie
:
 Rappelez la problématique de vos recherches et résumez votre parcours de recherche :

Commencez donc par reprendre votre problématique, expliquez en une synthèse les étapes
que vous avez effectuées afin d’y répondre. Ce résumé doit ressortir comme un raisonnement
logique de la manière dont vous avez conduit vos recherches. Il prouvera ainsi la cohérence
de votre raisonnement.
 Répondez à la problématique ou tirez-en votre réflexion :

C’est un paragraphe déterminant de votre conclusion, peut-être même de tout votre mémoire !
Exprimez ici clairement la réponse à votre question de recherche (ou votre problématique).
Plus elle est originale, mieux c’est, car non sans risque, elle va exiger de vous que vous
donniez votre position, une qui soit différente de toutes les autres qui vous ont précédées.
Pour rédiger la réponse à votre problématique dans votre conclusion :
Revoyez les résultats de vos recherches figurant dans votre développement. Listez les points
de chacune de ces ‘mini-conclusions’ puis ordonnez-les. Identifiez maintenant les plus
pertinentes et les plus importantes. Tirez-en enfin votre conclusion générale ou votre position,
qui devrait répondre à la problématique, et formulez-la de manière claire et concise.
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 Enoncez les « limites » de vos recherches :

Quelles ont été les limitations ou les frontières de vos recherches ? Autant en termes de
ressources que de théories ou de conclusions issues de précédentes thèses. Il y a également et
certainement des points que vous n’avez pas traité/pu traiter, par choix peut-être, ou des
points que vous avez moins développés dans vos recherches etc … Vous pouvez également en
justifier la raison, si vous jugez que cela est important. Attention simplement à ne pas donner
une impression négative, au risque d’auto-dénigrer votre travail.
 L’ouverture  ou les perspectives de recherches

C’est le dernier paragraphe de la conclusion. Idéalement terminez votre conclusion par une
ouverture. Elle peut prendre différentes formes, que vous pouvez choisir selon votre thème et
toujours en corrélation avec votre problématique, afin de toujours assurer cette cohérence
logique entre toutes vos parties. Vous pouvez parler d’un fait ou d’une constatation qui amène
à relancer un nouveau débat possible, ou encore les perspectives que peuvent apporter votre
thème de recherche. Il y a toujours sujet à compléter des éléments de recherches, donc que le
vôtre soit le premier dans sa catégorie ou une suite de précédentes recherches, l’ouverture
permettra à d’autres personnes après vous, chercheurs, étudiants et autres porteurs de projets à
continuer à l’approfondir toujours plus. En conséquence, il n’est donc pas exclus non plus
dans cette partie, de donner les orientations intéressantes dans les possibilités d’évolution ou
d’autres angles d’attaque de votre sujet de recherche.
Remarque :
La conclusion ne doit contenir aucune nouvelle information, ni d’exemples, ni de nouvel
élément d’analyse. Evitez également toute information superflue à ce stade.
 Qu’en est-il de la forme de la conclusion de mémoire ?

La taille, la forme, la mise en page d’une conclusion varient selon les établissements ou
encore la discipline. Nous rappelons toujours dans ces cas de vérifier et de respecter les
barèmes, consignes ou toutes autres règles fournis par votre établissement. Pensez donc à
vous renseigner au préalable pour confirmer ce genre d’informations avant de commencer
votre mémoire. Il existe énormément de suggestions sur Internet, si vous avez le champ libre.
La conclusion tient généralement sur deux (2) pages Word au minimum. Quoiqu’il en soit,
elle doit être plus courte que l’introduction, aux pires pas plus longs qu’elle.
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 Formulez vos phrases en usant de la tournure adaptée : le pronom personnel « nous » est
conseillé. Attention, l’utilisation du « je » étant proscrite dans beaucoup d’établissements,
veillez ainsi au préalable à confirmer ce qu’il en est, auprès de la vôtre. Dans le cas contraire,
quelles seraient les alternatives possibles, ou les « habitudes de la maison ».

 Utilisez des phrases simples, claires, sans détours. Votre conclusion doit être facilement
compréhensible .

 Et enfin, attention aux éventuelles fautes d’orthographes, grammaticales ou de syntaxes. On


ne vous le dira jamais assez, relisez et faites relire votre travail. La règle s’applique également
à la conclusion.

Que faut-il retenir sur la conclusion de mémoire?

Pour ouvrir les portes du succès, il faut déjà posséder les bonnes clés, rédiger une conclusion
parfaite en est une. D’ailleurs, la conclusion du mémoire est, contrairement à ce que certains
peuvent penser, un élément très important. Cette dernière étape de votre réflexion est en
relation directe avec l’introduction, elle apporte une vision synthétique à la problématique.
S’il s’avère qu’il y figure une divergence, sachez qu’il y a un problème auquel il convient de
remédier absolument.
Si vous devez présenter votre mémoire devant un jury, sachez également que l’étape de la
conclusion contribue énormément à préparer votre soutenance. En effet, bien rédigée, elle
facilitera la rédaction de votre speech, puisque vous avez déjà en main, les plus importants et
pertinents éléments de la synthèse de vos travaux de recherches, et que vous avez déjà
formulé la réponse à votre problématique.
Quels sont les principaux points à ne pas oublier ?

La fin de votre investigation doit représenter votre travail dans son intégralité et répondre à
votre principal objectif. C’est à travers la conclusion que vous devez refléter la réalité du
contenu de votre mémoire. Bien entendu, vous devez faire sortir de manière claire et nette vos
acquis et ce que vous avez cherché à démontrer.
La conclusion de mémoire peut-elle s’assimiler à un résumé ?

La réponse doit être catégoriquement négative. Lorsque vous écrivez la conclusion, vous
donnez littéralement votre conclusion à vous, selon vos propos et non reformuler ce qui a déjà
été dit auparavant.
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Vous devez surtout retenir toute l’attention et pour cela les mots seront votre moteur et vos
idées votre clé de contact pour mener à bien votre réflexion sur le thème concerné.
*** Conseils pratiques :
Après vous être donné tant de mal et mis tant d’ardeur, d’énergie et de temps à rédiger votre
corps de mémoire, il n’est pas question de bâcler cette dernière partie de votre ouvrage, en
laissant l’impression d’une conclusion inachevée.
Ces quelques conseils supplémentaires, en plus de tout ce qui a déjà été avancé plus haut sont
des conseils pratiques mais qui ont toute leur importance si vous souhaitez mettre toutes les
chances de votre côté :
 Rédigez votre conclusion à tête reposée ! Le principe est de rester le plus objectif possible.
Après avoir passé autant de temps plongé dans tous les détails de vos recherches, l’idéal est de
faire une pause. Ecrire la conclusion consiste à livrer un résultat synthétique et objectif d’un
mémoire de plusieurs dizaines de pages. Lorsqu’arrive le moment de commencer votre
conclusion, parcourez votre mémoire : relisez-la en diagonale pour revoir les idées dans son
ensemble et vous réapproprier la chronologie. Le principe ici est que vous retrouviez une idée
d’ensemble de votre recherche.

 Ménagez votre lecteur en utilisant des phrases simples mais claires. Facilement
compréhensibles pour toute personne qui lit votre conclusion. Surtout que votre examinateur
sort peut-être d’une longue lecture (la vôtre ou d’autres longs ouvrages).

 Le lecteur doit avoir l’impression d’un ouvrage clos lorsqu’il a fini de lire votre conclusion. Si
ce n’est pas le cas, cela veut dire qu’elle n’est pas encore aboutie, vous devez donc encore la
retravailler.

 Vérifiez toujours au cheminement logique et cohérent de votre document en entier même si


vous avez déjà une table des matières bien définie, afin que votre rédaction reste cohérente
entre chaque partie et sous-partie. Vous aurez beau avoir bien structuré votre corps de texte, y
apporté pleins de riches éléments, si votre conclusion est imparfaite, le jury va rester sa faim,
ce qui va impacter sur l’appréciation de votre travail en entier, puisque c’est la dernière partie
qu’il lira et évaluera.

Maintenant que votre conclusion est rédigée, il est temps d’attaquer la rédaction de votre
introduction ! Ça peut vous sembler bizarre, mais l’introduction du mémoire est
recommandée être réécrite et corrigée à la fin de votre mémoire, lorsque vous avez
entièrement rédigé toutes vos parties. En effet, l’une des clés d’une introduction
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réussie commence par une vision synthétisée et globale de votre sujet, de vos travaux et/ou de
votre domaine de recherche.

Grille d’analyse de la conclusion


Discussion et Les limites
Présentation de Vérificatio Perspective
Objectif de Corpus interprétation de la
Thème Problématique la démarche n des s de la
la recherche analysé des résultats recherche
méthodologique hypothèses recherche
obtenus (bilan)
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Cours 5
La bibliographie
Introduction

Toute recherche nécessite de rendre compte de la référence des sources, des


ouvrages et des articles utilisées pour mener à bien son travail.

La bibliographie est d’abord un outil de recherche qui permet de cerner les


travaux existant dans un domaine ou sur un sujet donné. En effet, aucune
recherche ne peut être menée en ignorant les réalisations scientifiques
antérieures. Pour cette raison il convient de faire une liste des articles et
ouvrages relatifs au sujet de recherche retenu.

1-Constituer une Bibliographie

La démarche pour se constituer une première bibliographie de recherche est la


suivante :

• Consulter les dictionnaires de spécialité afin de prendre connaissances


des ouvrages de référence auxquels ces dictionnaires renvoient ;

• Chercher à trouver (sur le conseil de son directeur de recherche et des


bibliothécaires, en consultant les derniers numéraux des revues de spécialité) les
publications les plus récentes dans le domaine et en éplucher la bibliographie,
afin de remonter à d’autre ouvrages et par conséquent, à d’autres
bibliographies ;

• Consulter les bibliographies spécialisées et les indexes bibliographiques

Il faut savoir que la bibliographie évolue avec le développement de la


problématique et l’avancement de la recherche ; ainsi, certains titres de la liste
initiale pourront être éliminés, alors que d’autres seront ajoutés.

Mode de présentation d’une Bibliographie :

La présentation d’une bibliographie peut suivre :

- l’ordre alphabétique des noms d’auteurs ;

- l’ordre thématique (et alphabétique à l’intérieur de celui- ci) ;


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- l’ordre chronologique (beaucoup plus rarement) ;

- être présentée en fonction de centres d’intérêt ;

2-Présenter sa bibliographie :

La présentation d’une bibliographie obéit à des principes qu’on se doit de


respecter. Le code de présentation choisi doit obligatoirement rester le même
tout au long du travail. Pour la présentation des références bibliographiques, il
existe une norme internationale, il s’agit de la norme ISO 690 :1987 (L'ISO 690
est une norme élaborée par le comité technique ISO/TC 46, sous-comité SC 9 de
l'Organisation internationale de normalisation (ISO). Elle concerne la citation de documents
de tout type et décrit les divers éléments à inclure en référence dans les documents publiés et
l'ordre de ces éléments. L’ISO 690 couvre tout type de document publié, qu'il soit
électronique ou non. Les références à des manuscrits ou à tout autre document qui n'a pas fait
l'objet d'une publication ne sont pas couvertes par cette norme.)

1. Livres

Un auteur:

NOM, l’initiale du prénom. Titre du livre en italique, le lieu de parution, le nom


de la maison d’édition, le nom de la collection (s’il y a lieu), l’année de l'édition,
le nombre de pages.

Exemples :

Kerbrat-Orecchioni, C .,Le discours en interaction,Paris, Armond Colin,coll.U. ,


2005,305p.

Gey,M. ,Didactique de l’orthographe française,Paris,Nathan,(1987),175p

Deux auteurs:

Les noms et les initiales de chacun des auteurs séparés par des virgules, Titre du
livre en italique, le lieu de parution, le nom de la maison d’édition, le nom de la
collection (s’il y a lieu), l’année de l'édition, le nombre de pages.

Exemples :

Brissaud, C, Bessonat, d.,L’orthographe au collège :pour une autre


approche,Grenoble,Delagrave,2001,255p
Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

Crevier, F, Bernard, J., Les sciences : Toute une expérience, Laval, Mondia,
1991, 320 p.

Trois auteurs:

Les noms et les initiales de chacun des auteurs séparés par des virgules, Titre du
livre en italique, le lieu de parution, le nom de la maison d’édition, le nom de la
collection (s’il y a lieu), l’année de l'édition, le nombre de pages.

Exemple :

Catach,N ,Gruaz,C,Duprez,D.,L’orthographe française :traité théorique et


pratique,Paris,Armand Collin,2005,327p

Plus de trois auteurs:

NOM, l’initiale du prénom de l’un des auteurs (sous la direction de qui les
autres auteurs ont travaillé), et al. , Titre du livre en italique, le lieu de parution,
le nom de la maison d’édition, le nom de la collection (s’il y a lieu), l’année de
l'édition, le nombre de pages.

Exemple

Ki-Zerbo, J,et al, Histoire générale de l’Afrique,Paris,Jeune


Afrique/UNESCO ,1980

 Lorsque la bibliographie comprend plusieurs titres d’un même


auteur, ces titres sont organisés par ordre croissant suivant l’année
d’édition (ouvrages et articles confondus)

Exemple

Goody,G.,La raison graphique,Paris,Minuit,1977

Goody,G.,L’homme :l’écriture et la mort,Paris,Les belle lettres,1996


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Sans auteur :

Titre du livre en italique, le lieu de publication, la maison d’édition, année de


publication, nombre de pages ou nombre de volumes.

Exemples:

Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, Paris, Larousse, 1985, 10 vol.

Inventeurs et scientifiques, dictionnaire de biographies, Paris, Larousse, 1994,


692 p.

Le Petit Larousse 1999, Paris, Larousse, 1998, 1786 p.

Le Petit Robert des noms propres, Paris, Dictionnaires Le Robert, 1997, 2264
p.2-Thèse ou mémoire :

Non, l’initiale du prénom, titre de la thèse en italique, la discipline, université,


l’année de la soutenance

Exemple :

Lambert, P., Les répertoires plurilectaux de jeunes filles d’un lycée


professionnel : une approche sociolinguistique ethnographique, thèse de
Doctorat en Sciences du Langage, Université de Grenoble 3, 2005.

3-La référence bibliographique d’un article :

Le nom de l’auteur, l’initiale du prénom. Le titre de l'article entre guillemets, Le


titre de la revue en italique, le numéro de la revue (et du volume s’il y a lieu), la
date de publication et le numéro des pages.
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Exemple:

Thibault, A., «Légitimité des Français nationaux hors de France : le cas du


Français de Suisse romande», Revue québécoise de linguistique, Vol 26, n°2,
1998, p. 25 - 42.

D’autres références bibliographiques :

- Logiciels

NOM, Prénom. (date). Nom du logiciel en italique (version), [Logiciel]. Fournir


l'information suffisante pour permettre de retracer le logiciel.

Exemples:

DURAND, Jean. (1995). L'atome et le tableau périodique (version 4.0),


[Logiciel]. DLE, 1995.

LUHMAN, R.S. (1991). Tableau périodique des éléments (version française


1.53f), [Logiciel]. SMI Corp., ©1991.

- Documents sur Internet

NOM DE L'ORGANISME ou DE L'AUTEUR, Prénom. (date de la consultation


par l'usager). Titre de la page d'accueil en italique, [En ligne]. Adresse URL:
l'adresse écrite dans le rectangle Adresse

Exemples:

ABRAHAM, Claude. (Page consultée le 2 février 2004). Tableau périodique des


éléments, [En ligne]. Adresse URL: http://chimie.cegep-st-laurent.qc.ca/tp.html

BOURQUE, Ghislaine. (Page consultée le 4 février 2004). Origine du nom des


éléments chimiques, [En ligne]. Adresse URL:
http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/theorie/origine.html

CLOTMAN, Dirk, Virginie KLON et Daniel VERBIST. (Page consultée le 5


janvier 2004). Tableau périodique des éléments, [En ligne]. Adresse URL:
http://www.periodictableonline.org/archi.htm

JOSÉ, Pierre-Olivier, et autres. (Page consultée le 27 janvier 2004). Tableau


périodique de Mendeleïev, [En ligne]. Adresse URL:
http://agora.unige.ch/ctie/be/platanes/chimie/tablper.html
Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

CST INFORMATION SERVICES TEAM. (Page consultée le 28 janvier 2004).


Periodic Table of the Elements, [En ligne]. Adresse URL:
http://pearl1.lanl.gov/periodic/

WINTER, Mark. (Page consultée le 4 février 2004). WebElements, [En ligne].


Adresse URL: http://www.webelements.com/webelements/scholar/index.html

- Courriel

NOM, Prénom de l'auteur [son adresse de courrier électronique] (année, jour


mois). Sujet du message en italique. Courrier électronique personnel.

Exemple:

DEMERS, Pierre [c3410@er.uqam.ca] (2002, 22 février). Complément sur le


québécium. Courrier électronique personnel.

- Entrevue

Titre de l'entrevue en italique (année, jour mois) [support]. Personne


interviewée, titre, organisme ou entreprise s'il y a lieu. Entrevue par. (durée si
disponible)

Exemples:

Les rayons X. (2002, 2 octobre) [vidéocassette]. Olivier Magnan, radiologiste au


CHUS. Entrevue par Josée Grandmont. (60 min.)

Les TIC en enseignement au secondaire. (2001, 28 octobre) [cassette]. Marc


Richard, enseignant au Centre Le Goéland, CSRS, Sherbrooke. Entrevue par
Jean-Philippe Pinard. (30 min.)

DEMERS, Pierre [c3410@er.uqam.ca] (2002, 22 février). Complément sur le


québécium. Courrier électronique personnel.

- Notes de cours

NOM, Prénom de l'enseignant(e). «Chapitre No, Module No», Titre du cours en


italique, année de la rédaction des notes, p. x - y.

Exemples:
Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

CLAVEAU, Annick. «Chapitre 4, Module 1», Cours de Sciences physiques 416-


430, 2003, p. 8 -10.

RICHARD, Marc. «Chapitre 8, Module 4», Cours de Chimie 534, 2004, p.22-
23.

-Images, photographies

AUTEUR de l’image, Prénom. Titre de l’image. (date de l’image) [type


d’image].Titre du journal, date publication, vol, n°, page.

Exemple :

BULAJ, Monika. En route vers la Podolie, une des grandes régions historiques
d’Europe, dans le sud-ouest de l’Ukraine. (sans date). [photo]. Courrier
International, 2009, n°978 à 980, p 45.

D’autres normes : il importe de souligner l’existence d’autres formes sous


l’influence des pratiques anglo-saxonne, l’année de publication des ouvrages est
souvent placé à la suite du nom du l’auteur.
Cours 06
Avant-projets : Modèles et
analyses

6-1 Littérature
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique Université Yahia FARES de Médéa
Faculté des Lettres et des Langues
Département des Langues Etrangères

Avant-projet proposé pour l'obtention


d'une licence en langue française (Système LMD)
Option : Langue et littérature française

Thème

La satire et le burlesque au service


du néocolonialisme dans
Le remonteur d’horloge
d’Habib AYYOUB

Sous la direction de : Préparé par :

Mme Zerrouk Soulef M. Beldjouher Salah-Eddine


M. Lichani Riyad

Année universitaire
2016- 2017
2

2
HABIB Ayyoub, « 20e Maghreb des Livres », Paris, 8 février 2014, (consultée le 15 février),
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Habib_Ayyoub#/media/File:Habib_Ayyoub_(20e_Maghreb_des_Livres,_P
aris,_8_février_2014)].
Sommaire
Introduction
Chapitre I
Habib AYYOUB : L'histoire d'une double plume
I-1) Littérature maghrébine d'expression française
I-2) Littérature algérienne d'expression française
I-3) Le remonteur d’horloge d’Habib AYYOUB : Un roman révolutionnaire

Chapitre II
Le style d’écriture au service du néocolonialisme dans le remonteur
d’horloge
II-1) De l’objectivité du journalisme à la subjectivité de la littérature chez Habib
AYYOUB
II-2) La satire, et le burlesque au service du néocolonialisme, dans le corpus
II-3) L’image de l’Algérie, par le biais de la stylistique dans l’œuvre le
remonteur d’horloge

Chapitre III
Pour une approche sociocritique dans le remonteur d’horloge d’Habib
AYYOUB
III-1) Le néocolonialisme en Algérie : une complexité entre le pouvoir et
l’Homme
III-2) Habib AYYOUB : Pour une critique contre la société algérienne
III -3) L’étude des protagonistes du corpus : Miroir de la société algérienne

Conclusion

Bibliographie
Introduction
La littérature maghrébine d'expression française ou francophone est fille
de la colonisation. Elle a à peine un peu plus d'un demi-siècle d'existence. Cette
littérature est déjà couronnée par plusieurs prix. Son émergence au lendemain de
la seconde guerre mondiale ne peut s'expliquer que par et dans le contexte
colonial au Maroc, en Algérie, et en Tunisie3.

Les fondateurs de cette littérature maghrébine francophone ont conduit


une réflexion critique sur leurs sociétés doublées d’une prise de conscience
identitaire (Driss Chraïbi, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohammed
Dib, Ahmed Sefrioui, Kateb Yacine). Alors que la génération des années
soixante-dix, qui s'est penchée sur les mêmes thèmes que son aînée, propose
cependant une écriture plus violente. On peut citer pour illustrer cette deuxième
vague d’auteurs maghrébins : Rachid Boudejra, Abdelkbir khatibi, Nabil Farés,
Mohamed Khaïr-Eddine, Abdelatif Laâbi, Tahar Ben Jelloun, tous nés dans les
années trente et quarante.4

La troisième génération est plus engagée dans la réalité politique et sociale


actuelle. Elle pose un regard lucide sur la complexité des réalités maghrébines
dans leurs relations multiformes et mouvementées avec le monde extérieur, y
compris avec la France et la langue française. Elle se penche — entre autres —
sur la place de l’individu dans la société. Les personnages réclament une
autonomie ; le phénomène doit être associé à l’émergence de l’individu d’une
société civile. Les écrivains les plus en vue de cette nouvelle génération sont
Rachid Mimouni, AbdelwahedMeddeb, Fouad Laroui, Tahar Djaout, Mohamed
Moulessehoul, Yasmina Khadra, etc.5

Mohamed Ridha, Sabiha Bouguerra, Histoire de la littérature du Maghreb, Littérature francophone,


3

Ellipses, Paris, 2010, p.3.

4
« Littérature maghrébine francophone », 9 janvier 2017, (consultée le 10/02/2017),
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Litt%C3%A9rature_maghr%C3%A9bine_francophone].

5
Loc.cit.

36
La quatrième génération qui vient de voir le jour avec l’avènement du
XXIe siècle. Cette littérature, c’est peut-être aussi ces jeunes talents qui éclosent
sur la terre d’accueil que ce soit en France ou ailleurs. Ainsi des écrivains
d’origine maghrébine, nés ou installés depuis leurs tendre enfance sur le sol
français, écrivent leurs parcours en langue française et souligne les rapports à la
fois passionnels et ambigus à la terre d’accueil et sa langue.6

Si Taos Amrouche, Assia Djebbar et Fatima Mernissi sont les pionnières


de la littérature féminine d’expression française au Maghreb, d’autres, encore
plus nombreuses, ont écrit les souffrances, les aspirations et les rêves des femmes
à travers des personnages — féminins et masculins — tiraillés entre l’émergence
de l’individu en tant qu’entité libre de ses choix et le poids d’une société qui a
tendance à dissoudre l’individualité, jusqu’à l’effacer, dans le groupe.7

Dans ce vaste champ de la littérature maghrébine d’expression française,


que la plume de notre auteur Habib Ayyoub a fait naissance. De son vrai nom
Abdelaziz Benmahdjoub, né le 15 octobre 1947 à Tagdemt (Algérie), est un
journaliste, auteur et écrivain algérien, vivant à Dellys. Après des études de
sociologie, puis de cinéma à l'Institut national supérieur des arts du spectacle de
Bruxelles, il a été correspondant de presse du quotidien Le Jeune Indépendant
puis journaliste économique au journal Liberté. Il réalise ensuite quelques courts
métrages avant de publier ses premiers textes Le Désert, ainsi que Le Gardien
aux éditions Barzakh en 2002.8

6
Loc.cit.
7
Loc.cit.

8
« Habib Ayoub »,  24 septembre 2016, (consultée le 10/02/2017),
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Habib_Ayyoub] .

37
Notre piste de recherche est son avant dernier roman intitulé Le remonteur
d’horloge, publié en 2013, dans les éditions Barzakh. Il nous fait voyager dans un
monde burlesque au fil des années quatre-vingts où les habitants d’un village
purement authentique et bédouin, perdu au beau milieu du pays, loin du
développement et subissant toute la machinerie bureaucratique, à cause d’élus
locaux ignorants en plein désert. Le maire ayant un sentiment affectif et secret
envers Selma, cette dernière est orpheline, hypnotise les villageois avec sa
féminité époustouflante, elle se trouve morte sous un olivier avec un pieu planté
dans sa poitrine sans pouvoir divulguer cette mort mystérieuse, les hommes du
village en sont émus et gravement mélancoliques tout en regrettant d’avoir trahi
leurs épouses avec elle et décident de poursuivre leur vie honnêtement.
Le maire se consacre aux œuvres du village afin de s’échapper de la
douleur causée par la mort de Selma, craignant par avidité de perdre l’héritage. Il
se donne à fond dans une préparation administrative et surtout décorative pour
une délégation qui a prévu de visiter le village (Sidi Bentayeb) sachant que
l’horloge de la mairie, qui sonne n’importe quelle heure à n’importe quelle heure,
doit être réparée.
Une rumeur s’est propagée çà et là disant que des mains du KGB et de la
CIA veulent gâcher l’avenir des Sidibentayebiens. Sur ce, les habitants décident
de ramener l’arnaqueur Taleb pour pouvoir régler la panne… en vain, le Taleb
avec un sentiment distingué et l’échec qui le préoccupe, décide de mettre fin à
ces jours en se pondant, heureusement on a pu le sauver et le réconforter de son
complexe, il quitte le village se promettant de ne pas y revenir jusqu’à ce qu’il
puisse, selon lui, dévoiler le type du démon qui hante l’horloge. Si Kadour le
malin, ancien horloger pendant vingt-cinq années au temps Français est d’Oued
El Kerma, hameau de trois cent cinquante mètres de Sidi Bentayeb, il a été
évoqué par le vieux conseiller de la mairie pour but de réparer l’horloge. Après
avoir tenté de la réparer, il propose de la démantibuler vu qu’elle représente une
séquelle de la colonisation mais le maire n’étant pas satisfait traite Si Kadour
pour un xénophobe et que Sidi Ben Tayeb ne l’intéresse guère. Le vieil horloger
veut en suggérer une solution à moins qu’il ait l’avis favorable du maire pour

38
l’obtention de sa retraite… et c’est fait. La fameuse idée de Si Kadour était de
faire un appel au pied-noir, monsieur George qui fut responsable de l’horloge
avant l’indépendance. Après une longue fouille dans les archives de la mairie, on
arrive enfin à en extraire son adresse. Les rivaux finissent par se mettre d’accord
pour décider d’envoyer Si Kadour en France afin de le ramener et qui sera aidé
par l’océanographe «en plein désert » le fils du secrétaire général de la mairie.
Après un accueil chaleureux par les villageois, monsieur George l’opportuniste
tient, lors de sa visite, tout un discours glorifiant l’apport technologique de
l’Occident et de la colonisation, à l’exemple de l’horloge qu’est le seul à pouvoir
la réparer. Les frais qui lui ont été offerts coûtant, pour les concitoyens, très chers
sans aucun résultat satisfaisant. Et le jour où le secrétaire à la sous-préfecture
vient, les villageois se trouvent décidés à exiger par la force que le maire quitte
son poste, cependant ce dernier est défendu et épargné par Kader le fils du SG
qui parvient enfin à résoudre ce qui ne va pas dans cette horloge. Un discours
bouleversant au public par l’un de la délégation, le secrétaire de la sous-
préfecture, contient un tas de conseils qui secoue leurs émotions patriotiques et
révolutionnaires. Un grand émoi toujours à l’encontre du maire est fait de la part
des habitants, lui cause un sentiment de faiblesse insupportable qui le pousse à se
pondre en prononçant les mots historique qu’on dit dans ces occasions… Sur ces
entrefaites, l’océanographe Kader, finit par être élu par le public de Sidi Ben
Tayeb son nouveau maire, il commence sa fonction par cette bonne initiative
rédigeant une lettre au président de la république dont il expose la situation
médiocre et lamentable qu’affrontent les Sidibentayebiens.
Des personnages décrits de façon caricaturale et clownesque en compagnie de
portraits gratinés de fonctionnaires, et responsables, rappelant «Carnaval Fi
Dechra». 9

9
« LE REMONTEUR D'HORLOGE DE HABIB AYYOUB Carnaval à Sidi Bentayeb ou l'horloge de la
discorde », 11-11-2012, (consultée le 10/02/2017),[ http://www.babalweb.net/info/6306-le-remonteur-d-
horloge-de-habib-ayyoub-carnaval-a-sidi-bentayeb-ou-l-horloge-de-la-discorde.html].

39
Choisir un tel corpus dont l’auteur est un homme de lettres algérien, n’est
relatif à la question du patriotisme ; cependant, nous éprouvons une admiration
envers la plume maghrébine, lorsqu’elle défie l’arme de bataille. L'auteur en
esquisse du moins les raisons dans une Algérie profonde, et effleure brillamment,
grâce à un humour grinçant, les aspects d'une absurdité innommable partagée
entre le sarcasme et la tragédie, de la condition des hommes simples.10C’est la
raison pour laquelle, que notre choix s’est penché sur ce corpus d’étude.

L'auteur semble nous signifier que la révolution est récupérée par les
esprits malins, et non par les personnes qui la font. A la faveur de ce récit
conscient, Habib Ayyoub décrit avec mesure les passions humaines, et le rapport,
si complexe entre le pouvoir et l'Homme. La mécanique de la révolte est décrite
de manière explicite dans le récit, «le Remonteur d'horloge» d'Habib Ayyoub.
Cependant, l’écrivain n'arrive pas prendre de la distance par rapport à son objet,
et ne réussit pas à cacher sa déception qui se traduit par une fermeture du champ
des perspectives. Bien qu'il exprime une profonde tendresse pour ses
personnages, il pose un regard pessimiste sur leur avenir11 ; c’est ce qui inspire
notre recherche de plus.

Habib Ayyoub s’identifie, à travers le néocolonialisme qui décrit une


politique impérialiste menée par une ancienne puissance coloniale vis-à-vis de
son ancienne colonie, utilisant diverses méthodes d'influence et de domination, à
son propre intérêt ainsi que celui de ses entreprises. Le terme, qui trouve son
origine chez Jean-Paul Sartre en 1956, fut repris pour la première fois dans un
discours par Kwame Nkrumah, en 1965. Ce terme prolonge ainsi la notion

10
Loc.cit.

11
Sara Kharfi, « LE REMONTEUR D'HORLOGE D'HABIB AYYOUB », in.  Liberté, 13 - 11 – 2012,
(consultée le 10/02/2017),[ http://www.djazairess.com/fr/liberte/188748].

40
de colonie entre les XVIe et XIXe siècles, pour décrire les relations de domination
post-coloniales10 et qui est un thème récurrent dans ce corpus, portant plusieurs
images, tantôt comme une manière de révolte, tantôt comme un témoignage,
voire une revendication. Ce qui pousse notre réflexion, vers plusieurs pistes de
recherches, afin d’aboutir à ce que Habib Ayyoub veut exprimer vraiment.
Qu’est-ce qui nous permet donc de confirmer que l’écrivain Habib Ayyoub, par
le biais de la satire, ainsi que du burlesque, a abordé la question du
néocolonialisme dans l’Algérie ? Et comment peut-on repérer les traits
caractéristiques de la satire et le burlesque à travers le style d’Habib Ayyoub ?
Cette problématique nous a guidés vers des hypothèses différentes. De prime
abord, l’auteure Habib Ayyoub, s’est inspiré de son métier du journalisme, afin
de choisir les procédés d’écriture suivants : la satire et le burlesque. Ainsi qu’il
exploite la politique au service de la sociocritique, voire son style d’écriture
comme arme de combat contre le néocolonialisme. Puis il se penche, d’une
certaine façon, vers la fable politique, afin de dénoncer le régime de la société.

Ces questionnements nous conduisent vers une approche


pluridisciplinaire, pour traiter ce corpus, convoquant plusieurs théories ; débutant
par la stylistique, puis la sociocritique, la théorie de la stylistique nous a été
influencée par le théoricien Georges Moliné, se basant sur son ouvrage intitulé
« La stylistique ». L’objet majeur de la stylistique est le discours littéraire, c’est
ce que nous tenterons d’approcher dans notre texte. Ainsi qu’une autre théorie
nous a poussés à voir le corpus d’une autre vision, celle d’apercevoir ce roman
comme une critique de la société. Pensant à Claude Duchet avec son ouvrage
« Sociocritique », qui rassemble d’autres critiques. Aussi Pierre Durkheim qui a
puisé sa réflexion sur la philosophie de la société, dans l’ouvrage « Sociologie et
philosophie ». Nous avons été inspirés de même par Pierre Zima, et ses théories
dans « Manuel de sociocritique ». Ces théoriciens vont nous guider afin de
critiquer le cadre spatial du texte de Habib Ayyoub sous plusieurs points de vue

41
et achevant par l’étude des personnages, au sein du roman Le remonteur
d’horloge.

Le premier chapitre, est une sorte de balise, nous allons évoquer la


littérature maghrébine d’expression française, ainsi que la littérature algérienne,
notamment, lors du premier et du deuxième point. Alors que pour le troisième
point, nous aborderons le corpus comme résumé, et la manière dont il fait partie
de ce courant, passant par ses caractéristiques.

Tandis que le deuxième chapitre, sera une étude stylistique. Nous allons
analyser, en premier temps, la façon dont Habib Ayyoub s’est servie de son style
d’écriture au service du néocolonialisme en Algérie, ainsi que comment il a pu
distinguer entre son objectivité entant que journaliste, et sa subjectivité entant
que littéraire. Découvrir l’image de l’Algérie, à travers l’étude de la stylistique du
roman, sera abordé, lors du troisième point.

Alors que l’appellation du troisième chapitre est révélatrice. Nous allons


analyser ce roman d’une approche sociocritique. Dans le premier point, l’étude
sera autour du néocolonialisme en Algérie, voire cette complexité entre le
pouvoir et l’Homme. Puis dans le deuxième point, nous montrerons la manière
dont Habib Ayyoub, dans le remonteur d’horloge, a contesté contre la société
algérienne. Enfin, le troisième point sera une étude des protagonistes du corpus
comme miroir de l’Algérie, pendant une ère précise.

42
Bibliographie

43
Corpus d'étude

AYYOUB Habib, Le remonteur d’horloge, Barzakh, Alger, 2012.

Ouvrages théoriques

BOUGERRA Mohamed Ridha et Sabiha, Histoire de la littérature du Maghreb:


Littérature francophone, ellipses, paris, 2010.

Sitographie

« Littérature maghrébine francophone », 9 janvier 2017, (consultée le 10/02/2017),[


https://fr.wikipedia.org/wiki/Litt%C3%A9rature_maghr%C3%A9bine_francophone].

« Habib Ayoub »,  24 septembre 2016, (consultée le 10/02/2017),[


https://fr.wikipedia.org/wiki/Habib_Ayyoub] .

« LE REMONTEUR D'HORLOGE DE HABIB AYYOUB Carnaval à Sidi Bentayeb


ou l'horloge de la discorde », 11-11-2012, (consultée le 10/02/2017),[
http://www.babalweb.net/info/6306-le-remonteur-d-horloge-de-habib-ayyoub-
carnaval-a-sidi-bentayeb-ou-l-horloge-de-la-discorde.html].
Sara Kharfi, « LE REMONTEUR D'HORLOGE D'HABIB AYYOUB », in.  Liberté,
13 - 11 – 2012,(consultée le 10/02/2017),[
http://www.djazairess.com/fr/liberte/188748].

44
6-2 Didactique

45
UNIVERSITE SAAD DAHLEB DE BLIDA

POLE UNIVERSITAIRE D’EL AFFROUN

Faculté des lettres et des langues

Département de français

AVANT PROJET DE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


En lange français
Spécialité : didactique

POUR UNE INTEGRATION DE LA VIDEO DANS UNE


SEANCE DE COMPREHENSION ORALE EN
PRESENCE DES DONNEES CULTURELLES

Cas des étudiants de 1re année LMD

Par

Melle Badra Boutaleb

Mme soumia Aouar

Dirigé par :Mme Hadjersi Amina

46
EL Affroun, Le 30 avril 2013

REMERCIEMENT

Tout d’abord, nous tenons à remercier Dieu, le tout puissant pour son aide et sa bénédiction.
Et aussi notre promotrice

Mme HADJERSSI AMINA

Pour son soutien, ses conseils et ses explications judicieuses, durant l’élaboration, de notre
avant projet de fin d’études.

Mercis également à notre chef de département Mme ACI WARDIA et son adjointe

Mme ABED DJAZIA.

Nous remercions, nos professeurs qui nous ont côtoyés durant notre cycle d’apprentissage.

Nous remercions aussi, Mme BENTOUNSI YASMINA, Mr MILOUDI

Et Mme CHEIK TOUHAMI YAMENA pour leurs aides.

Un remerciement spécial à Mme AKMOUNE, Mme MOUSSAOUI, et Mme BRAHIMI pour


leurs efforts en classe.

47
SOMMAIRE

INTRODUCTION..................................................................................................................49
I-PARTIE THEORIQUE..................................................................Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE01 : Quel rôle joue la vidéo en classe de FLE dans une séance de compréhension orale ?
..........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
1- Qu’est-ce que la vidéo ?..............................................................................Erreur ! Signet non défini.
1-1 La genèse de l’audiovisuel.......................................................................Erreur ! Signet non défini.
1-1-1 Pourquoi la vidéo en classe de FLE ?....................................................Erreur ! Signet non défini.
2 - Le document vidéo dit authentique.............................................................Erreur ! Signet non défini.
2-1 La vidéo leçon...........................................................................................Erreur ! Signet non défini.
2-2 La vidéo didactique...................................................................................Erreur ! Signet non défini.
3-Place de la culture audiovisuelle chez le public ciblé...................................Erreur ! Signet non défini.
4- La compréhension orale en tant qu’objectif d’apprentissage.......................Erreur ! Signet non défini.
Chapitre 02 : Quel rôle joue la culture en classe de FLE ?................Erreur ! Signet non défini.
1-Développement du concept de culture..........................................................Erreur ! Signet non défini.
1-2Culture  ou Civilisation ?............................................................................Erreur ! Signet non défini.
1-3Qu’est ce que la culture ?...........................................................................Erreur ! Signet non défini.
2- Relation langue/culture..............................................................................Erreur ! Signet non défini.
2-1 Communication /culture/sémiologie..........................................................Erreur ! Signet non défini.
II- PARTIE METHODOLOGIQUE................................................................Erreur ! Signet non défini.
2-1 Choix de public.........................................................................................Erreur ! Signet non défini.
2-2 Justification des choix méthodologiques...................................................Erreur ! Signet non défini.
2-3 Description du dispositif expérimental.....................................................Erreur ! Signet non défini.
2-3-1 Présentation de la vidéo.....................................................................Erreur ! Signet non défini.
2-3-2 Les étapes de l’exploitation de la vidéo et le déroulement de la séance.......Erreur ! Signet non
défini.
2-3-3 Présentation des items des activités liées à l’exploitation de la vidéo...........Erreur ! Signet non
défini.
2-4 Commentaire général................................................................................Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION................................................................................Erreur ! Signet non défini.
LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................Erreur ! Signet non défini.
Résumé...................................................................................................................................71

48
Dédicace

Je dédie ce modeste travail :

A mon mari Abed el Kader pour sa patience, son compréhension et son encouragement.

A mes enfants Marwa, Sid Ahmed et Mohamed.

Et mes sincères dédicaces à ma Cher maman, Khadija et Badra.

A mes sœurs Karima, Hakima, Djezia et Fatima.

A mon unique frère Aissa et à Samia.

Badra

49
INTRODUCTION

« En projetant […] on facilite l’enseignement de façon notable


Cela permet de mettre de la vérité .Instruire en s’amusant,
C’est ouvrir l’esprit de l’élève, lui donner le désir d’aller au-delà de ce qu’on enseigne»
Molteni , Alfred

La magie de l’image, qui touche d’abord notre œil et notre oreille, incite l’humain à analyser
plus profondément le contenu, l’illustration permet de montrer, les mimiques et les gestes, elle
offre aussi l’occasion de conceptualiser les signes linguistiques, autrement dit, insérer la
langue dans son contexte spatiotemporel, social, et culturel .

La réflexion sur image et enseignement, média et pédagogie, technologie de communication


et contexte d’utilisation est toujours au cœur des travaux de nombreux chercheurs et
didacticiens qui œuvrent afin d’identifier des outils, des méthodes qui facilitent et favorisent
l’apprentissage.

L’enseignement /Apprentissage des langues étrangères en l’occurrence le FLE en Algérie se


base sur deux sphères importantes l’écrit et l’oral. Durant notre cursus universitaire, nous
avons constaté ,que certains étudiants n’arrivent pas à déchiffrer l’énoncé oralisé ,dans une
séance de compréhension orale, ce constat conforté par la pré- enquête12 menée auprès des
étudiants de 1re année LMD, nous a permis de découvrir que le son seul ,ne suffit pas à la
compréhension, alors pour cette raison, nous avons proposé de combiner l’image au son, cette
combinaison joue un rôle important, dans notre environnement en général et dans
l’enseignement/apprentissage des langues en particulier.

Le fait de joindre l’image au son, autrement dit « la vidéo », va non seulement impliquer
l’apprenant dans une situation, qui s’avère typiquement authentique, mais aussi, va permettre
de présenter des éléments, d’ordre culturels, qui favoriseraient certainement l’apprentissage
d’une langue étrangère ,cela est confirmé dans de nombreux travaux ,notamment ceux de
BENVENISTE ,A. , qui considère la langue et la culture ,comme étant deux variables
indissociables ,c’est ce qui nous incite à poser la problématique suivante :

Quel est l’impact de l’intégration de la vidéo (image+son), sur une séance de compréhension
orale en présences d’implicites culturels ?

Pour répondre à cette problématique, nous avons émis les hypothèses suivantes :

H1-l’intégration d’un document vidéo, dans une séance de compréhension orale permettrait le
décodage des données culturelles.

H2-le décodage des situations culturelles déboucherait, sur une meilleure compréhension
orale.

12
Voir annexe 1

50
Pour ce faire, et afin de mener à bien ce modeste travail, nous allons nous baser, dans notre
démarche méthodologique sur les recherches de BROUTE, A., et CARMEN, C., et de
BENVENESTE, E. Ainsi, notre principal objectif consiste à mettre en exergue l’apport de
l’intégration de la vidéo dans séance de compréhension orale afin de promouvoir cette
aptitude.

Donc, notre thème de recherche d’avant projet, s’articule autour de divers points qui se
présentent comme suit : Pour une intégration de la vidéo dans une séance de compréhension
orale en présence des données culturelles.

Nous choisirons de travailler sur les étudiants de 1re année LMD, licence de français, au pôle
universitaire d’El AFFROUN, l’Université de SAAD DAHLEB Blida, parce que d’une part,
ces étudiants ont le module de compréhension orale, cela nous permettra de mieux évaluer
cette aptitude, et d’ autre part, par rapport à notre constat selon lequel le recours aux
documents oralisés, textes et documents sonores ,s’avère plus ou moins insuffisant quant au
déchiffrage des implicites culturels .

La réalisation de ce modeste avant projet se divise en deux grandes parties, théorique et


pratique.

La première partie sera consacrée aux définitions des notions clés de notre recherche elle se
présente sous forme de deux chapitres :

-Quel rôle joue la vidéo en classe de FLE  dans une séance de compréhension orale ?

-Le rôle de la culture en classe de FLE.

Quant à la seconde partie méthodologique elle sera consacrée :

- Au choix du public, justification des choix méthodologiques, description du dispositif


expérimental, présentation de la vidéo, Présentation des items des activités liées à
l’exploitation de la vidéo.

51
I-PARTIE THEORIQUE :

CHAPITRE01 : Quel rôle joue la vidéo en classe de FLE dans une séance de
compréhension orale ?

L’image joue un rôle crucial dans la communication, en effet elle facilite la transmission du
message. A partir de ce constat l’individu doit exploiter ce support dans l’enseignement en
général et l’apprentissage du FLE en particulier, c’est ce qu’on appelle la modernisation de
l’enseignement du FLE. Cette conception a été déjà confirmée par les propos de BROUTE :
« La modernisation méthodologique n’est pas seulement synonyme d’intégration
technologique dans la classe, en effet cette modernisation passe avant tout par des
innovations dans l’organisation des cours ainsi que par des pratiques relationnelles et
interactionnelles pointues et actuelles ». (BROUTE, A, .2009 :219). [1]. 
Il en résulte que cette modernisation est un aspect primordial dans l’enseignement/
apprentissage du FLE , le fait d’avoir recours aux nouvelles technologies va non seulement
permettre à l’apprenant de mieux assimiler voire accommoder ses connaissances mais aussi le
motiver davantage en créant un bain linguistique constant afin qu’il n’y ait pas de rupture
entre le milieu universitaire et le milieu extra universitaire , c’est la raison pour laquelle nous
avons choisi cet outil technologique de pointe qui bien entendu la vidéo dans notre travail de
recherche

1-Qu’est-ce que la vidéo ? :

Selon le dictionnaire DIXEL 2011[2] page1982 : la vidéo (du latin vidéo, « je vois » de


videre→voir), qui concerne l’enregistrement et la transmission des images et des sons.

1-1La genèse de l’audiovisuel :

L’émergence de l’audiovisuelle remonte à la 2ème guerre mondiale où l’Anglais devient de


plus en plus la langue de la communication internationale, au moment où la France avait
besoin d’une part de s’implanter de plus en plus dans ses colonies et d’autre part de rénover
son statut à l’étranger et de lutter contre l’essor de l’Anglais , pour cela , la France va charger
toute une équipe de pédagogues ,en vue de faciliter l’apprentissage et la diffusion du français.
En 1950 l’université de ZAGREB donne les premières formulations théoriques de la méthode
SGAV (structuro globale audiovisuel) qui domine en France dans les années 60-70, cette
méthode se base sur l’utilisation conjointe de l’image et de son (les enregistrements
magnétiques et le support visuel par des vues fixes).
Les images pouvaient être de types images transcodages et images situationnelles donc, la
langue est considérée comme un ensemble acoustico visuel c’est à dire pour assurer une

52
compréhension et une communication, on se base sur l’utilisation combinée de l’’image et du
son. (D’après.D.COSTE.G.GALISON, 1976).

1-1-1Pourquoi la vidéo en classe de FLE ?

L’image dans notre environnement a un aspect important qui facilite l’échange entre les
individus, et aussi entre enseignant et ses apprenants, en effet il est important d’aider
l’apprenant en langue étrangère à décoder, à comprendre, à saisir le sens par l’intermédiaire
de la vidéo car elle focalise son attention.
C’est ce que nous explique CARMEN COMPTE dans l’Avant-propos de son livre La
vidéoen classe de langue:
« Il a été possible jusqu’à présent d’enseigner les langues sans utiliser l’image animée... et
cela pourrait fort bien se poursuivre ainsi. Pourtant, la connaissance que nous avons de ce
média permet d’accroître l’efficacité du processus d’enseignement, en ce qui concerne, en
particulier, les conventions sociales, les expressions non verbales et les implicites culturels.
De plus, la vidéo provoque l’implication affective de l’apprenant, ce qui constitue l’une des
forces-moteur de l’apprentissage. »(CARMEN, C., 1993 :7). [3]
Donc, le travail sur les documents vidéo en classe de FLE sert à :
-Motiver les apprenants à suivre la séance, à comprendre, à décoder les images.
-Développer l’imagination de l’apprenant, il peut anticiper, deviner la suite d’une histoire, il
peut même formuler des hypothèses.
- Le rendre capable de résumer, synthétiser …etc.
-Pénétrer l’apprenant dans l’art de la critique, de porter un jugement à base de ce qu’il voit.
-Développer la communication chez l’apprenant.

2 -Le document vidéo dit authentique :

Le document authentique est un document dont l’origine est incontestable il peut être écrit,
audio, ou audiovisuel. C’est ce que nous dit COMPTE :
« Il est bon d’illustrer ensuite le même acte de parole à partir de documents copies de la
télévision on de scènes de long métrage afin montrer une grande diversité de variation
contextuelles et des traitements moins pédagogiques ». (COMPTE ,1993 :31). [3].
Souvent l’apprenant s’attend à un apprentissage exhaustif et approprié à ses besoins.
Donc, La vidéo dite « authentique » possède une logique communicative et non pas
pédagogique car le plus important c’est de faire passer un message .Ce document est présent
chez les étudiants dans son état original sous plusieurs formes (You tube, vidéo clip..) . Dans
une situation pédagogique, le document vidéo est exploité tel qu’il est sans modifier son
contenu ou ajouter d’autres éléments, même pas un connecteur entre les phrases, sinon il perd
son originalité et il devient un document didactisé.

2-1 La vidéo leçon :

C’est les vidéos que l’on trouve dans les méthodes audiovisuelles, son objectif se focalise sur
la présentation d’un cours magistral, elle propose ce que l’enseignant peut faire en classe,
elle n’encourage pas l’interaction.

53
On peut les retrouver sur diverses méthodes, tout comme sur Internet, sur les CD (CD pour
tel ou tel niveau) qui sont disponibles dans les librairies.

2-2La vidéo didactique :

L’objectif crucial de ces vidéos, c’est d’enseigner la langue. On peut intégrer un concept
grammatical ou bien un fonctionnement de la langue, avec une réflexion seule ou en groupe,
elle utilise un méta langagier, elle n’est pas systématiquement communicative : car certaines
vidéos didactiques sont en réalité proches des exercices structuraux audio visuels.

3-Place de la culture audiovisuelle chez le public ciblé :

Tout d’abord, nous devons mentionner que la culture audiovisuelle est omniprésente chez
les étudiants universitaires, surtout avec l’émergence des nouvelles technologies notamment
les téléphones portables et toutes leurs options qui ne cessent de progresser jour après jour , ce
phénomène qui présente de grands exploits attire surtout les jeunes étudiants  , en effet il
existe des moments où nous trouvons certains étudiants en train d’utiliser cet appareil en
plein cours afin de filmer des séquences. Nous par exemple, entant qu’ étudiantes de
3meannée L MD, nous avons vécu cette nouvelle expérience en 2 me année dans notre cursus
d’apprentissage du FLE dans le module didactique de l’oral où l’enseignante a intégré la
vidéo dans une de ses séances qui s’était avérée comme l’une des meilleures séances que
nous n’ ayons jamais vues durant notre cursus universitaire, cela était attesté et prouvé par
l’interaction verbale entre les différents groupes, d’autant plus que la majorité des étudiants
étaient assez motivés, et leur attention se concentraient sur le document vidéo, qu’elle nous a
fait découvrir et la séance était couronnée d’ un succès inouï.
La culture audiovisuelle est ancrée depuis longtemps dans nos habitudes c’est pour cela
CARMEN COMPTE insiste sur ce point dès les années 90:
« Nous pensons qu’il faut cependant prendre le risque de l’introduire [la vidéo] dans la classe,
dès aujourd’hui, pour ne pas être en décalage avec les pratiques, les habitudes extrascolaires
et la façon de penser des étudiants. Ils sont, eux, en parfaite harmonie avec un média qui a
pris une place définitive dans leur environnement quotidien, dans leur réseau de références
mentales. Pourquoi ne pas utiliser ce potentiel ? » (COMPTE, C., 1993 : 7) [3].

A partir de ce bref aperçu sur la vidéo en FLE, il semble nécessaire d’évoquer l’utilité de la
compréhension orale entant qu’aptitude prépondérante dans l’enseignement /apprentissage du
FLE du moment que notre thème de recherche porte sur l’exploitation de la vidéo par rapport
à cette habilité qui vise surtout la communication.

4-La compréhension orale en tant qu’objectif d’apprentissage :

Comprendre n’est pas une simple activité car pour assurer la compréhension d’un message, on
fait appel à plusieurs compétences : compétence linguistique et para linguistique,
idéologique, culturelle et psychologique.

54
Selon C.KERBRAT ORRECCHIONI, l’intérêt est porté sur la conception informationnelle
de l’échange verbal et de changer cette conception par une conception interactionnelle,
autrement dit le but de la communication ne se résulte pas simplement de s’informer, de
passer un message mais beaucoup plus, de s’interroger, de s’exprimer ,s’extérioriser ,faire
l’éloge……pour arriver à ce constat nous avons besoin d’étudier tous les phénomènes qui
entourent le déroulement du message, que ce soit , la culture de chaque élément (émetteur ,
récepteur),l’influence du contexte , sans oublier ses connaissances antérieures ,ses
idiologies ,son état psychique lors de la transmission de message…
Nous allons trouver toutes ces données dans la reformulation de schéma de la communication
par C.KERBRAT ORRECCHIONI13 qui se présente comme suit :

-Schéma prix du livre Convergence critique


13

55
4-1La compréhension liée à la situation de classe (Apprenant 1èreAnnée /LMD) :

La compréhension orale est une activité assez difficile, en effet l’apprenant doit décoder,
connaître la signification de chaque énoncé, que ce soit une phrase écrite, un discours ou un
dialogue dans cette optique ROLAND BARTHE insiste sur ce point précis :
« Ce qui se perd dans la transcription, c’est simplement le corps du moins ce corps extérieur
(contingent) qui en situation de dialogue, lance vers un autre corps, tout aussi fragile (ou
affolé) que lui des messages dont la seule fonction est en quelque sorte d’accrocher l’autre et
de le maintenir dans son état de partenaire. ».(BARTH., R, .1962). [4]
Il en ressort que la compréhension orale est l’ensemble de contacts entre les individus, en
classe elle se manifeste entre enseignant/étudiant et aussi entre étudiant /étudiant car cet
apprentissage interactionnel entre les étudiants et leur enseignant a pour but d’arriver à un
résultat final qui se concrétise par la transmission du message et le bon déroulement de la
séance au cours de laquelle l’enseignant donne des explications, des conseils pour faciliter la
compréhension, il donne des synonymes, des anonymes, des définitions, on utilise également
des gestes avec débutants pour cerner la compréhension et aussi pour assurer la
compréhension en classe, l’enseignant encourage les étudiants à solliciter des explications
supplémentaires concernant la compréhension des uns et des autres, l’enseignant se charge
aussi de corriger l’articulation, et la structure de leur discours, etc.
En première année LMD plus précisément au département de français de l’université de
SAAD DAHLEB le module de compréhension orale s’étale sur le premier semestre vu son
importance dans l’enseignement/apprentissage du FLE au moment où il est quasiment absent
ou inclus dans le module techniques d’expression orale dans d’autres universités 14.Son
enseignement se fait selon deux approches ,théorique et pratique à partir desquelles l’étudiant
est amené à maîtriser les notions clés de cette aptitude incontournable pour parvenir à la fin à
écouter des documents majoritairement sonores, authentiques ,qui regorgent souvent
d’implicites culturels .
Etant donné que la langue véhicule une culture, il serait nécessaire voire crucial de l’aborder
dans l’enseignement apprentissage du FLE dans le chapitre suivant, il est donc important de
mettre l’accent sur sa définition, son développement, ainsi que son intégration dans
l’apprentissage /enseignement de FLE.

II/Chapitre 02 : Quel rôle joue la culture en classe de FLE ?

14
- c’est le cas de l’université de Médéa à titre d’exemple

56
1-Développement du concept de culture. 

Le mot culture provient du latin « colère » qui désignait le fait de cultiver la terre, jusqu’au
XVème siècle, le mot culture a servi exclusivement à désigner le travail de la terre. Au
XVIII me siècle, la culture était le synonyme de la civilisation puis le terme culture a acquis
un sens plus large et proche de la notion d’un « esprit de vivre ». En 1971, TAYLOR
définissait la culture comme « un ensemble complexe qui comprend les connaissances, les
croyances, l’art, le droit, la morale, les coutumes et toutes les autres aptitudes et habitudes
qu’ acquiert l’homme en tant que membre d’une société ». (TAYLOR, E., 1971 :78)[5].
Dans les années 1980, les recherches sur les identités culturelles ont connu plusieurs percées
majeures, notamment en ce qui concerne la notion de la culture, HOFSTED E définit la
culture comme étant « la programmation collective de la pensée qui permet de distinguer les
membres d’un groupe ou d’une catégorie de personne à autre »
(HOFSTEDE, G., 2001 :9)[6].

1-2Culture  ou Civilisation ?

La définition de notion de culture dans le dictionnaire le petit ROBERT se présente ainsi,


« La culture, ensemble des aspects intellectuels d’une civilisation  ». (Petit ROBERT,
1972 :393). [7]
Nous remarquons que les deux notions de « culture » et de « civilisation» étaient considérées
comme des synonymes, ce constat était confirmé par les études de TYLOR qui était à son rôle
influencé par les travaux universels de GUSTAVE KLEM sur la culture de l’humanité, donc
TAYLOR a employé comme synonyme de concept « culture » le mot de « civilisation » :
« Culture ou la civilisation, entendue est cet ensemble complexe qui comprend les
connaissances, les croyances, l’art, le droit, la morale, les coutumes, et toutes les autres
aptitudes et habitudes qu’acquiert l’homme entant que membre d’une société  » (DIGGS,
A.etBERGE, B., 2004  :94). [8]
Donc, nous remarquons qu’il existe un rapport d’inclusion d’un côté, et d’un autre côté un
rapport d’équivalence, mais aujourd’hui nous avons une tendance à ignorer le concept de
civilisation pour garder le concept de culture.

1-3Qu’est ce que la culture ?

Selon le dictionnaire DIXEL 2011 page 477« la culture » : n.f. (latin cultura, de cultum,
decolère « habiter », « cultiver » ; culte) ensemble des aspects intellectuels, artistiques d’une
civilisation.
- l’ensemble des formes acquises de comportement dans les sociétés humaines.
-développement de certaines facultés de l’esprit par des exercices intellectuels appropriés :
ensemble des connaissances acquises.
-la culture, est ce qui reste dans l’esprit quand on a tout oublié.
Tout d’abord, il faut savoir que le concept culture est emprunté à l’anthropologie Anglaise, ce
concept qu’au fil du temps était collé au concept de « civilisation » mais comme nous l’avons
déjà cité on a une tendance à utiliser le mot « culture » à la place du mot civilisation. Cette

57
culture qui englobe les arts, la musique, les manières dont les groupes sociaux, les
croyances.etc.
Nous ne pouvons pas figer la notion de la culture une fois pour toute, en effet nous allons
trouver plusieurs définition s proposées par plusieurs disciplines, et chaque discipline oriente
le concept vers ces propres besoins, nous prenons comme exemple la définition proposée par
G.MICHAUD et d’E. MARC : 
« On ne dispose pas vraiment d’une science unifiée de la culture et son étude est le bien
commun de plusieurs disciplines : ethnologie, sociologie, littérature, histoire de l’art, etc.…
chacune orientant comme il est normal le concept en fonction de ses propres visées  » (G.,
MICHAUD, E., MARC, 1981 :3) [9].

2-Relation langue/culture:

La langue peut être un système de signes linguistiques, un code, qui permet la communication
entre les individus et leurs cultures à travers la langue, nous ne trouvons jamais l’une sans
l’autre, un étudiant qui apprend une langue étrangère passe nécessairement par l’aspect
culturel de cette langue c’est ce que nous explique BYRAM  «  apprendre une langue c’est
apprendre une culture, par conséquent enseigner une langue, c’est enseigner une
culture» (BYRAM, M., :67). [10].
A travers la langue des acteurs sociaux échangent et émettenten commun leurs idées,
sentiments, pensées, traditions,…
Nous remarquons que la langue est indissociable de la culture c’est ce que nous explique
Emile BENVENISTE quand il dit « les deux facettes d’une même médaille » (E.
BENVENISTE, année : 02.)[11]15
Tous les chercheurs et les spécialistes en didactique persistent avec un grand enthousiasme
d’accorder à l’enseignement des langues étrangères la complémentarité qui existe entre la
langue et la culture, cela est confirmé par ALI KHARBECHE« Une langue décontextualisée
de ses aires culturelles, dans tous les sens de ce terme s’acheminerait indéniablement vers
les ambigüités de l’informel et de l’abstraction ». (ALI KHARBECHE, 2008 :31)[12].

2-1 Communication /culture/sémiologie :

En premier lieu, il faut citer le rôle crucial de la communication dans notre vie quotidienne,
car sans elle, l’être humain devient fou, la communication est le passage obligé pour entrer
en relation avec autrui, elle a pour objectif essentiel de faire passer un message.
Nous avons une communication verbale qui est faite de signes linguistiques et non verbale
basée sur la compréhension implicite des signes non exprimés par un langage : l’art, la
musique, les couleurs, les vêtements ou les odeurs, etc.
Dans ce cas on remarque qu’il y a une relation pertinente entre la culture et la sémiologie,
cette conception était confirmée par F. DEBUSES quand il dit « aidera à reconnaitre, à
15
-Cité dans le mémoire de magistère de Madame Bentounsi Meriem Yasmina

58
interpréter, à comprendre et à mettre en, rapport les significations, les sens, les connotations
culturelles véhiculées par les faits et les documents de civilisations» (DEBUSES, F.,
1986 :119)16. [13].
En définitive, nous pouvons dire que la culture par sa définition est un paramètre
prépondérant dont il faut essentiellement tenir compte dans l’enseignement /apprentissage du
FLE et notamment dans la compréhension orale, toute fois l’aspect culturel est une arme à
double tranchants ,il peut à la fois favoriser la compréhension si l’apprenant dispose bien
entendu des notions adéquates qui relèvent de la culture française , il peut cependant entraver
la compréhension si l’apprenant ne possède pas les notions d’ordre culturel adéquates d’où la
nécessité de l’intégration et le décodage des paramètres culturels dans la compréhension
orale.

16
-Cité par Zarate ,G

59
II- PARTIE METHODOLOGIQUE

Dans le cadre de notre modeste travail de recherche, nous choisirons comme public les
étudiants de 1ère année LMD licence français. Pour cela nous allons essayer de décrire la
démarche que nous allons adopter afin de mener à bien notre recherche.
La partie méthodologique a pour objectif de déterminer le public et les outils sur lesquels
nous nous baserons pour confirmer ou infirmer nos hypothèses.

2-1.Choix de public :

Notre recherche s’intéressera aux étudiants de 1ère année LMD licence de français au pôle
Universitaire d’ El AFFROUN, l’Université de SAAD DAHLEB de Blida. Ce choix
s’explique selon deux raisons principales :
D’une part, les étudiants de 1ère année ont le module de compréhension orale, cela nous
permettra des mieux évaluer cette aptitude.
Et d’autre part, c’est par rapport à notre constat suivi par la pré- enquête selon laquelle les
étudiants éprouveront le désir de l’utilisation des documents authentiques à travers la vidéo
lors de la séance de compréhension orale en présence des données culturelles.

2-2.Justification des choix méthodologiques :

Nous nous baserons dans notre recherche sur les hypothèses selon lesquelles l’exploitation
d’un document vidéo en classe de FLE permettra le décodage des situations culturelles lors
d’une séance de compréhension de l’oral et permettrait par la suite de favoriser la
compréhension des apprenants investigués.
Pour ces raisons, notre dispositif expérimental s’appuie sur une vidéo qui renferme des
aspects typiquement culturels suivi par un exemple d’activités qui relèvent de la
compréhension orale ayant un objectif principal de vérifier si la présence de la vidéo favorise
le décodage des paramètres d’ordre culturel .

2-3Description du dispositif expérimental :

Nous effectuerons notre protocole expérimental sur un groupe de trente étudiants de


première année licence français système LMD, en fonction des résultats obtenus nous
pourrons valider ou infirmer les hypothèses que nous avons émises au départ, autrement dit :
Si les réponses justes seront supérieures ou égales à 50 % nous validerons notre hypothèse,
cependant si les réponses justes seront inférieures à 50 % notre hypothèse sera infirmée.

2.3.1Présentation de la vidéo :

Dans le cadre de notre modeste recherche, la vidéo proposée s’intitule «  un cadeau pour
JULIEN ».Cette dernière est tiré du CAMPUS 01-unité06 leçon01, sa durée est d’une minute
60
et trente secondes, elle s’agit d’un dialogue entre deux personnages (CAROLINE et SAMIA)
qui vont choisir un cadeau pour leur ami dans une rue de MONTEPELLIER.
La transcription de ce document apparaitra dans les annexes de notre recherche.

2.3.2Les étapes de l’exploitation de la vidéo et le déroulement de la séance 

Les activités liées à l’exploitation de la vidéo proposée devraient se dérouler comme suit :
-A/ Présentation de la vidéo, éveil d’intérêt et discussion :
Introduire la vidéo en sollicitant par un rappel sur ce qui est connu, sur ce qui a été déjà
abordé en classe sur la culture française ex : villes connues en France, produits français
célèbres, des vedettes françaises, chanteurs, acteurs, footballeurs, évoquer des écrivains des
poètes des peintres, ainsi que certains traits de la gastronomie française, nous allons
structurer le contenu sous forme de discussions, échanges, pour favoriser interaction entre
les étudiants eux-mêmes.
-B/ Visionnement du document vidéo :
Avant même visionner la vidéo, il faut expliquer aux étudiants qu’ils vont regarder une vidéo
sous forme d’un dialogue et qu’il faut focaliser leur attention pour pouvoir répondre aux
questions posées.
Le déroulement de l’activité de visionnement de la vidéo choisie devrait se dérouler comme
suit :
B-1/Visionnement préparatoire :
C’est Le premier visionnement de la vidéo.
B-2/Présentation des items :
Dans cette étape, nous allons présenter les questions aux apprenants dans une durée de
cinq(5) minutes dans le but d’assimiler les questions données.
B-3/le deuxième visionnement :
La durée de ce visionnement est d’une minute (1) trente-six (36) secondes, ce visionnement
permettra aux étudiants de voir et de répondre aux questions
B-4/le temps de réponses :
Durant cette étape, les étudiants organiseront leurs réponses
B-5/Correction collective ;
Dans cette étape, les étudiants s’auto évalueront en fonction des grilles d’évaluation.

2.3.3Présentation des items des activités liées à l’exploitation de la vidéo17 :

Nous proposerons quatre items à ce document et leurs objectifs seront comme suit :
Item01 :
visionner la scène sans le son et remettre dans l’ordre des lieux de MOTPELLIER inclus
dans la séquence :
A/ un marché.
B/ une rue en escalier.
C/ une place.
D/ la cathédrale.
-Nous nous sommes inspirées des exercices proposés dans le livre d’élève des méthodes du français intitulées
17

CAMPUS

61
Corrigé type:
a-d-b-c.
Modèle possible de grille d’analyse

Apprenants Vrai Faux Sans réponse

Apprenant1

Apprenant2

…………...

Apprenant x

Objectif visé 
Permettre aux étudiants de localiser précisément une ville connue en France qui est en
l’occurrence« MONTPELLIER » d’un point de vue géographique en évoquant certaines
dimensions culturelles, « le fromage » comme la majorité des villes françaises, c’est un
produit à forte dimension culturelle, et aussi « la bande dessinée » très réputée dans cette ville,
le terme
« Cathédrale » qui est un terme quasiment absent de notre patrimoine culturel, le terme 
«  Marché » ainsi que les objets qu’on y vend notamment « les fleurs ».
Item02
Remettez dans l’ordre ce que font CAROLINE (la blonde) et SAMIA (la brune).
A/CAROLINE et SAMIA entre dans une boutique.
B/ CAROLINE et SAMIA se promènent dans les rues de MONTEPELLIER.
C/elles paient avec la carte bancaire.
D/elles recherchent un cadeau pour leur ami JULIEN.
E/ elles choisissent un tee-shirt.
F/elles regardent un réveil.
Corrigé type :
b-d-a-f-e-c.
Objectif visé 
Permettre aux étudiants de découvrir comment s’organisent les fêtes d’anniversaire, les
cadeaux qu’on achète pour les amis ainsi que le « mode de payement »chez les Français.

Modèle possible de grille d’analyse

Apprenants Vrai Faux Sans réponse

62
Apprenant1

Apprenant2

…………..

Apprenant x

Item 03 :

Visionner la scène avec le son et compléter le tableau.


Cadeaux possible pour Julien Observations/commentaires/prix

1/………………………………… ……………………………………

2/………………………………… ……………………………………

3/………………………………... ……………………………………

Corrigé type 
Cadeaux possible pour JULIEN Observations/commentaires/prix

1/ un réveil Original

JULIEN n’aime pas les réveils

2/ Une montre Prix : 70 €.

Pas mal

3/Un tee-shirt Prix : 90€.

Amusant, le copain a le même

Prix : 10€.

Objectif visé 
Permettre aux étudiants de découvrir le nom de quelques objets qu’on aime s’offrir ainsi que
leurs prix en euros, cibler le nom d’un habit qui relève du prêt à porter « tee-shirt » et que les
jeunes généralement préfèrent mettre.
Modèle possible de grille d’analyse

63
Apprenants Vrai Faux Sans réponse

Apprenant1

Apprenant2

…………..

Apprenant x

Objectif   de ces items 


L’objectif principal travers l’exploitation de cette vidéo est de permettre le décodage de
certaines données culturelles relevant des fêtes d’anniversaire, certaines villes françaises, les
habits, mode de paiement et les noms de certains habits.
2.4Commentaire général 

A partir des résultats escomptés, nous pourrons confirmer ou infirmer nos hypothèses de
départ autrement dit :
Si les réponses justes obtenus seront supérieures ou égales à 50°/o la vidéo entant que
document authentique qui véhicule des dimensions culturelles, est effectivement un moyen
pédagogique incontournable au quel nous devons avoir cours pour optimiser la
compréhension chez les étudiants.
Si les réponses justes seront inférieures à 50°/o, la vidéo sera donc comparable aux autres
supports pédagogiques, son absence ne va nullement entraver la compréhension.
En définitive, nous souhaitons que cette modeste réflexion devienne un préambule à une
étude plus détaillée et plus développée ayant pour objectif la modernisation de
l’enseignement du français langue étrangère en faisant appel aux nouvelles technologies afin
de garder un bain linguistique constant et exhorter l’étudiant à exploiter positivement ces
moyens pour assurer la continuité entre le milieu universitaire et le milieu extra universitaire.

64
CONCLUSION

Le statut de la langue française est assez particulier en Algérie puisque la langue française
est considérée comme une langue étrangère mais sa présence au sein de notre société est
prépondérante c’est la raison pour la quelle, son enseignement est déterminé selon différents
aspects notamment l’aspect culturel.

Afin d’enseigner, transmettre, décoder ces implicites culturels, didacticiens, chercheurs,


enseignants travaillent pour trouver les supports qui sont susceptibles de les mieux
déchiffrer dans une séance de compréhension orale d’où la nécessité d’avoir recours à dives
moyens : textes authentiques , documents sonores ou audio visuels pour mener à bien cette
habilité qui demeure l’une des étapes incontournables de l’enseignement /apprentissage de
FLE.

A travers ce modeste travail, nous tentons de mettre l’accent sur l’impact de l’exploitation
d’une vidéo qui regorge de données culturelles sur la compréhension orale des étudiants de
1ère année LMD.

Pour ce faire, nous établirons un dispositif expérimental qui vise à valider ou infirmer nos
hypothèses de départ selon lesquelles l’exploitation d’une vidéo permettrait le décodage des
situations culturelles, le décodage des données culturelles déboucherait sur une meilleure
compréhension orale.

Notre démarche consistera dès lors à analyser les données suite au dispositif expérimental,
autrement dit si le taux des réponses justes sera supérieur ou égal à 50°/o nous validerons nos
hypothèses, si celui-ci sera inferieur à 50°/O nous infirmerons nos hypothèses.

En définitive, nous espérons pouvoir mettre en pratique cette modeste réflexion afin de
promouvoir l’enseignement de la compréhension orale en faisant appel aux novelles
technologies de pointe telle que la vidéo qui doit impérativement figurer parmi les outils
pédagogiques sur lesquels repose l’enseignement/apprentissage du FLE.

65
66
LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1- BROUTE, A.,La modernisation de l’enseignement-apprentissage des compétences de


production orale en FLE ne peut plus attendre, in Synergies Espagne n°2, 2009.
http://ressources-cla.univ-fcomte.fr/gerflint/Espagne2/broute.pdf.
2- le dictionnaire dixel, le robert , paris ; 2011 , 2112 P.

3- COMPTE, C.La vidéo en classe de langue, Paris, Hachette, 1993,285 p.

4-BARTHES, R.,Le Grain de la voix,in enseigner le FLE ,paris, le Seuil, 1962,271p.

5-TAYLOR, E., LA civilisation primitive, paris, Reinard, 1971.

6-HOFSTEDE, G., culture conséquences, sage publication, 2001,(traduit par Daniel trigo)

7- ALIN, R., Dictionnaire le petit robert, paris, le seuil,1972,393 p.

8-DIGGS ,A et BERGER ,B.,cultural compétence  :overcoming BIAS ,U.S, pharmacist ,no29


:06 ,15 juin ,94p.

9-Michaud,G.,MARC,E.,vers une science des civilisations,Bruxelle, complexe,1981 31p.

10-BYRAM ,M ,culture et éducation en langue étrangère , PARIS ,Dédier ,LAL 1992,226 p

11-BENTOUNSI ,M-Y, Pour une intégration de la compétence culturelle dans la


compréhension de l’écrit :application en classe de 2me année secondaire, mémoire en
didactique du FLE, université Yahia Farès Médéa,2010,168p

12-KHARBACHE,A., Quel enseignement des langues culturelles et étrangères : forme et/ ou


contenu ?, in synergie ALGERIE ,no2,2008,pp31-54.

13- ZARATE,G., « Objectiver le rapport culture maternelle /culture étrangère » in Le


français dans le monde , no 118 Hachette, paris,1986, p119.

14-JACHY, Get JACQUES,P., Campus 1 méthodes de français , PARIS ,CLE


INTERNATIONAL,2006 186p

Annexes

67
ANNEXES : 01

Questionnaire de la pré- enquête

Afin de renforcer notre constat qui sera par la suite le fil conducteur de ce travail de recherche
nous réaliserons une pré-enquête sous forme d’ un questionnaire qui a pour objectif de mieux
connaître notre public, les types de supports utilisés dans une séance de compréhension
orale ainsi que l’intégration les données culturelles, donc les questions se posent comme suit :

1/ Que présente la vidéo dans votre environnement ?

…………………………………………………………………………………………………
……………………

2/ Avez –vous des notions relevant de la culture française?

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………

Si c’est oui, illustrez-votre réponse

…………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………….

3/ Est- ce que vous exploitez des documents authentiques dans votre séance de
compréhension orale ?

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………..

4/Lors d’une séance de C.O, est-ce qu’il y a l’intégration de certains paramètres d’ordre
culturel?

…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………….

5/Dans une séance de compréhension orale, pour mieux comprendre, vous préférez écouter
seulement ou bien écouter et voir la séquence ?

…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………..

68
ANNEXE : 02

La scène : Un cadeau Pour Julien

Dans une rue de Montpellier.

Caroline : Tu as une idée ?

Samira : Pour le cadeau de Julien ? Non.

Caroline : Il faut absolument trouver un cadeau. Allons voir dans cette boutique.

Dans la boutique.

Caroline : J'aime bien ce réveil. Il est original.

Samia : Julien déteste les réveils. Surtout le matin !

Caroline : Et cette montre ? Pas mal…S’il vous plait, elle coûte combien cette montre ?

La vendeuse : 90 € et le réveil fait 70.

Caroline : Oh, c’est trop cher pour nous, ça !

Samia : Il y a ce stylo…

Caroline : Très joli, mais pas assez masculin.

La vendeuse : Pourquoi pas un tee-shirt ? Regardez ! Il est amusant se tee-shirt.

Samia : Le copain de Julien a le même…..même dessin, même couleur.

Caroline : Vous avez d’autres tee-shirts avec des dessins différents ?

La vendeuse : voila ça fait 10€.

Caroline : Je peux payer avec ma carte bancaire ?

La vendeuse : par carte, par chèque, c’est comme vous voulez !

69
ANNEXE : 03

Les activités

Exercice01 :

Visionnez la scène sans le son .remettez dans l’ordre ces lieux de Montpellier.

A/un marché

B/une rue en escalier

C/Une place

d/La cathédrale

Ordre :………………….

Exercice02

Remettez dans l’ordre ce que font Caroline (la blonde e Samia (la brune).

A/Caroline et Samia entrent dans une boutique.

B/Caroline et Samia se promènent dans les rues de Montpellier.

C/elles paient avec une carte bancaire.

D/Elles cherchent un cadeau pour leur ami Julien.

E/elles choisissent un tee-shirt.

F/ Elles regardent un réveil.

Ordre………………………..

Exersice03

Imaginez le dialogue

70
Exercice 04

Visionnez la scène avec le son .Complétez le tableau.

Cadeaux possibles pour Julien Observations, commentaires, prix

1……………………………… ……………………………………

2……………………………… ………………………………….

3……………………………… ……………………………………

4……………………………… …………………………………….

71
Résumé

Dans ce travail de recherche qui s’inscrit dans le cadre de la didactique de FLE nous essayons
de mettre l’accent sur l’importance de l’intégration de la vidéo lors d’une séance de
compréhension orale pour mieux décoder des données culturelles, afin de favoriser la
compréhension chez les étudiants de 1ere année LMD, pour ce faire nous allons opter pour des
activités à partir desquelles nous confirmerons ou nous infirmerons nos hypothèses de départ.
Mot clés : vidéo ; données culturelles ; compréhension orale

72
II Activités

73
Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

Cours 01

Application

Activité 1 : Quelles sont les sources de l’information scientifique ?

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

Activité 2 : Soit les thèmes suivants classez-les dans le tableau ci-dessous :

-La quête de soi dans les romans de Paulo Coello. -Comportements éthiques et pratiques
enseignantes en classe de langue. -L’interférence linguistique entre l’arabe et le français dans
une production écrite. -Apprentissage du FLE : suprématie des kabylophones sur les
arabophones. -La littérature classique : Seule digne d’intérêt. -La féminisation du secteur
éducatif est à l’origine de l’échec scolaire. -L’analyse des pratiques enseignantes relatives à
l’appréciation des textes en classe de FLE. L’humour dans les romans algériens. -La
littérature beur et l’espace socio-culturel. -Les figures de style au service de la compréhension
du texte littéraire. -L’écriture postcoloniale et la négritude

Recherche scientifique Recherche non scientifique

Activité 3 :

On donne un texte extrait de l'article "Le Philosophe" de Denis Diderot (Texte A) et un texte
extrait de La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière (Texte B).

74
Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

Texte A
Philosopher, c'est donner la raison des choses, ou du moins la chercher ; car tant qu'on se
borne à voir et à rapporter ce qu'on voit on n'est qu'historien. Quand on calcule et mesure les
proportions des choses, leurs grandeurs, leurs valeurs, on est mathématicien ; mais celui qui
s'arrête à découvrir la raison qui fait que les choses sont, et qu'elles sont plutôt ainsi que d'une
autre manière, c'est le philosophe proprement dit.

Texte B
D'abord, dit-il, les premiers qui ont été découverts se sont montrés incapables de toute
initiative, de toute invention. En revanche, on les voyait habiles à copier les gestes et les
attitudes des Espagnols, leurs supérieurs. Pour faire quelque chose, il leur suffisait de regarder
un autre l'accomplir. Cette tendance à copier, qui s'accompagne d'ailleurs d'une réelle
ingéniosité dans l'imitation est le caractère même de l'âme esclave. Âme d'artisan, âme
manuelle pour ainsi dire.

1- Où se situe la thèse dans les textes ?

 Dans le texte A, la thèse est au début et dans le texte B, elle est à la fin.

 Dans le texte A, la thèse est à la fin et dans le texte B, elle est au début.

2- Lequel de ces textes est un raisonnement inductif ? Lequel est un raisonnement


déductif ?

 Le texte A est un raisonnement déductif et le texte B un raisonnement inductif

 Le texte A est un raisonnement inductif et le texte B un raisonnement déductif

75
Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

Cours 02

Application : 01

Activité 1 : complétez le tableau ci-dessous par des éléments figurant dans l’introduction
suivante :
« La compréhension écrite (C.E) est une des quatre compétences importantes à acquérir dans
l’apprentissage d’une langue étrangère. Pour une grande majorité des étudiants, la lecture
constitue une procédure essentielle pour acquérir des connaissances et des structures
langagières qui sont utiles au développement des autres compétences.

L’enseignement et l’apprentissage de la C.E posent pourtant des problèmes en classe de


langue. Étant enseignante de français au Département de français de l’École Normale
Supérieure de Hanoi, nous avons travaillé avec nos étudiants sur la compréhension de textes
et nous avons remarqué que de nombreux étudiants rencontrent des difficultés en lecture
malgré leur bon niveau de connaissances linguistiques. De plus, avec notre expérience
d’enseignement, nous constatons que tous les étudiants ayant de bonnes connaissances
linguistiques ne sont pas ceux qui ont de bonnes notes en C.E. Il est étonnant qu’ils
comprennent presque tous les mots, les phrases d’un texte mais ils n’arrivent pas à la
compréhension de tout le texte.

Il nous semble que les difficultés en compréhension d’un texte que les étudiants rencontrent
sont liées en grande partie au manque ou à l’utilisation inadéquate des stratégies de lecture.
Afin de clarifier ce problème, nous nous sommes orientée vers l’étude de l’utilisation des
stratégies de lecture dans la compréhension d’un texte, plus concrètement, chez les étudiants
du Département de français de l’E.N.S de Hanoi où nous travaillons actuellement.

Notre recherche vise à étudier l’utilisation des stratégies de lecture chez nos étudiants. Les
objectifs spécifiques de ce travail seront donc de découvrir comment les étudiants utilisent les
stratégies de lecture lors de la lecture d’un texte et de démontrer la nécessité de
l’enseignement systématiquement des stratégies de lecture en classe et de préciser la manière
dont les stratégies de lecture devraient être enseignées pour améliorer la compétence de
compréhension écrite chez les étudiants.

Afin de réaliser notre objectif de recherche, nous essayons de répondre aux questions
suivantes : Les étudiants utilisent-ils les stratégies de lecture quand ils lisent un texte ?

Quelles sont les propositions pédagogiques et méthodologiques tirées pour améliorer la


compréhension en lecture des étudiants ?

À partir de ces questions de recherche, nous sommes en mesure d’émettre les hypothèses
suivantes : Les étudiants ont recours à certaines stratégies habituelles en lisant un texte mais
les difficultés qu’ils rencontrent sont encore importantes à cause des facteurs liés au manque
ou à l’inadéquation dans l’utilisation des stratégies de lecture. Les étudiants ont appris
certaines stratégies de compréhension en leur langue maternelle et d’autres en français comme

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Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

le repérage et le survol. Ils ont très souvent recours à ces stratégies habituelles pour traiter le
texte en langue étrangère.

Afin de parvenir au but fixé, nous choisissons la méthode descriptive comme démarche
d’investigation centrale de notre recherche. Cette méthode nous permettra de décrire comment
les étudiants en 2è et 3è années de notre département utilisent les stratégies de lecture et après
de traiter des informations reçues et d’arriver à l’explication de la situation. »

Eléments Termes qui les


Etapes de la recherche scientifique
correspondants du texte introduisent
1- La discipline

2- Le thème

3- Le sujet

4- Le constat

5- La problématique

6- L’objectif de la recherche

7- Les hypothèses

8- Corpus

9- Technique de collecte de données

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Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

Application : 02

Jean Roudaut affirme que « la littérature n’est jamais que récit de voyage ». Au commencement
de son ouvrage critique L’Europe littéraire et l’Ailleurs, Jean Marc Moura, (…) postule qu’il
n’existe point de littérature sans voyage : on part ailleurs ou quelqu’un arrive d’ailleurs. (…)

Puisqu’ « une relation homologique |unit| voyage, écriture et lecture »2, nous pouvons donc
postuler que la mise en texte d’un tel thème et sa réception sont intimement conditionnées par ce
qu’Umberto Eco nomme « les promenades inférentielles »3 et définit comme « des échappées
hors du texte » d’où l’on revient « riche d’un butin intertextuel. »5 c’est sans doute pourquoi le
roman offre la sensation d’un déjà lu.

Ce sentiment fonde essentiellement la motivation de notre recherche. En effet, la lecture de ce


roman suscite chez le lecteur la sensation d’une étrange familiarité avec le texte. (…) Nous
pouvons postuler dès lors, et voilà tout ce qui fonde notre intérêt, que les lieux communs qui
parcourent l’œuvre, les réminiscences des grands romans voyageurs sont utilisées à escient par
Amin Maalouf. Ainsi, il semble que trois grandes veines de la littérature de voyage constituent,
par leur enchevêtrement même, ce que nous nommerons « le voyage maaloufien ».

D’abord, par les lieux abordés, le mode de narration intimiste retenu, Le Périple de Baldassare
entretient de nombreuses analogies avec le modèle du Voyage en Orient (…) Ensuite, Amin
Maalouf semble mettre en œuvre les mêmes procédés que ceux utilisés dans la mouvance du
Voyage Philosophique par les auteurs du XVIIIe siècle, Voltaire, Diderot et Jonathan Swift en
tête. (…) Enfin et peut-être surtout, l’intrigue, tissée sur le motif de la quête du livre et ses
multiples rebondissements conduisent le lecteur sur les chemins intertextuels de la quête et du
voyage mythique (…).

Nous nous proposons donc d’étudier les rapports d’intertextualité entre ces différents courants
de la littérature de voyage et le Périple de Baldassareen tentant de répondre aux questions
suivantes :

Comment et pourquoi sont réactualisées les grandes veines de la littérature de voyage dans ce
roman d’Amine Malouf ? comment et pourquoi en adhérant ou en subvertissant les grands
modèles du genre l’auteur convie-t-il son lecteur à un jeu de piste tant littéraire qu’idéologique
et axiologique ? (…)

Notre étude tentera donc de répondre à la problématique formulée en trois temps, correspondant
aux trois veines intertextuelles évoquées et dessinant les trois parties de notre recherche. (…)

Voilà l’ambition de ce mémoire qui s’intitule : Initiation à littéraire, écriture et réception du voyage : le
cas du Périple de Baldassare D’Amin Maalouf.

Consigne 1 : Relevez les différentes étapes de cette problématique de recherche en suivant le
tableau.
Roudault, Jean, « Récit de Voyage » in.EncyclopédieUniversalis, SA 1995. Cité par Benachour-Tebbouche,
Thèm Sujet Problématiqu Hypothèse Objectif (s) Corpus Références à la
e e (s) de la revue de la

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Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

recherche analysé littérature

Consigne 2 : Comment la problématique et les hypothèses sont-elles- formulées dans cette
introduction ?

Consigne 3 : Transcrivez les références bibliographiques utilisées dans cette introduction
selon les normes en vigueurs.

Application : 03

« Tout chercheur doit faire preuve de vigilance épistémologique, affirme Gaston Bachelard
car le fait scientifique doit être conquis sur les préjugés, construit par la raison et constaté
dans les faits. Ainsi, la démarche scientifique implique une rupture par rapport aux
croyances, une construction de l’objet de recherche et une confirmation par les faits. Quelle
que soit la recherche scientifique à mener, ces trois étapes sont indissociablement liées. ».

Pourtois J.-P, Desmet H, Epistémologie et instrumentation en sciences humaines, Bruxelles,


Mardaga,1997, p,38.

-Lisez puis commentez la citation ci-dessus

Application : 04

Soit la liste des thèmes ci-dessous, proposez un sujet de recherche à partir duquel
vous posez une problématique, puis indiquez le champ disciplinaire auquel il
appartient.

Les proverbes-l ’alternance codique-le texte littéraire-le conte-le plurilinguisme-l


’écriture militante-la remédiation-la symbolique-l’interculturel-le manuel scolaire-
l’intertextualité-les stéréotypes- l’affiche publicitaire-les figures de style -la poésie-la
paratextualité- la classe inversée- le récit -l’application zoom -l’erreur.

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Madame Karmezli Nabila Technique de recherche L3 2021/2022

Cours 04

Application 01

Identifiez les différents axes contenus dans cette affirmation.

« Une recherche peut être menée à titre individuel par des adultes en formation dans le
but de s’introduire aux règles et aux procédures utilisées pour produire des
connaissances scientifiques et de répondre aux interrogations suscitées à partir d’une
expérience personnelle .Ainsi , la détermination de son objectif dépend de l’intérêt et de
la motivation du chercheur, elle implique des connaissances qui permettent au chercheur-
acteur de savoir quels travaux ont déjà été réalisés dans son champ d’étude. Néanmoins,
il ne suffit donc pas de faire le choix d’un angle d’attaque disciplinaire et de le privilégier
mais, il faut au sein de cette discipline, définir le référentiel théorique précis qui sera
principalement utilisé dans l’étude, et quels besoins existent en matière de recherche dans
ce domaine et quels aspects particuliers et originaux pourraient faire l’objet d’une
nouvelle investigation ».

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Madame Karmezli Nabila Technique de recherche L3 2021/2022

Application 02

Déterminez les différentes étapes de cette conclusion


La recherche doctorale que nous avons menée en milieu universitaire algérien s’est
intéressée à l’enseignement de l’écriture littéraire et visait son intégration en première
année universitaire dans le but de désacraliser les textes littéraires et stimuler la créativité
des étudiants.  En effet, nous avons remarqué que, dans le secondaire algérien, la
littérature est présente d’une façon régulière suite à la lecture des textes de différents
genres littéraires. Ce qui nous a incitée à nous interroger sur son enseignement à
l’université, sa place dans le programme du socle commun et sa représentation chez les
enseignants et les étudiants de l’université de Médéa en particulier. Nous supposons
qu’écrire littérairement peut s’introduire par des consignes contraignantes qui consistent à
faire appel à la vie personnelle de l’apprenant scripteur autrement dit au JE et aussi à la
fiction et à l’imagination. Nous présumons aussi, que les étudiants qui arrivent en 1re
année universitaire ont les habiletés suffisantes du projet d’écriture littéraire s’ils sont
guidés de manière adéquate dans cette activité. Nous avons fait appel à plusieurs modes de
collecte de données passant par l’analyse et discussion des questionnaires destinés aux
enseignants et aux étudiants qui nous a révélé que la présence de l’écriture littéraire à
l’université reste modeste par rapport à celle du secondaire. De surcroît, écrire
littérairement à l’université nous parait bel et bien un atout qui s’acquiert notamment par la
lecture et les consignes d’écriture littéraires qui motivent davantage l’apprenant scripteur à
l’acte d’écrire. Les propositions de la présente recherche étaient en relation avec les
déclarations des étudiants questionnés : représentations, goûts, préférences, etc. Elles sont
concrétisées sous forme de deux expériences ayant pour objectif principal l’impact des
genres littéraires suggérés sur les étudiants, l’une était réalisée à long terme et l’autre à
court terme dans un atelier d’écriture. Pour mener à bien notre dispositif expérimental,
nous avons fait appel à deux genres littéraires qui sont l’autofiction et l’autoportrait fictif.
D’après les résultats obtenus auprès de notre public investigué, nous avons constaté que
les consignes d’écriture littéraire avaient trouvé un écho escompté, et ce processus, nous a
non seulement permis de constater que les étudiants se sont impliqués d’une manière
motivante mais aussi dégager quelques éléments importants à la réalisation de l’écriture
littéraire à l’université. Certaines de ces lignes fortes ont confirmé nos hypothèses de
départ. Notre recherche s’est réalisée en trois temps : le premier était théorique qui
consistait à tenter de définir la littérature et l’écriture, leurs historiques. Le deuxième s’est
basé sur la didactique de l’écriture littéraire, son historique et les réflexions sur son
enseignement. Le troisième consistait à suggérer des activités d’écriture créative favorisant
l’apprentissage de la production du texte littéraire. Ainsi, disons-nous qu’au terme de
notre recherche, nous postulons que les résultats obtenus montrent clairement que
l’écriture littéraire et créative mérite une attention particulière au sein de l’université. Ceci
nous oriente vers d’autres recherches ultérieures sur la question du sujet scripteur et
l’élaboration d’un programme d’intervention qui vise essentiellement le développement de
la compétence scripturale en général et la créativité littéraire en particulier.

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Cours 05

Exercices
Présentez les documents suivants selon les normes en vigueur

1-L’ouvrage de Evelyne Bérard, Yves Canier et Christian Lavenne intitulé


Tempo 1 et le sous- titre Méthode de français paru en 1996 à Pris chez Didier il
compte 224 pages.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

2-L’ouvrage de Michel Beaud, intitulé l’art de la thèse et sous- titré Comment


préparer et rédiger une thèse de doctorat, de magister ou un mémoire de fin de
licence .Il compte 172 pages .Il est paru à Paris dans la collection Guides et
Approches chez Casbah Edition en 2005.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

3-L’ouvrage de Sophie Moirand, intitulé Enseigner à communiquer en langues


étrangères paru à Paris en 1982dans la collection Hachette à Paris, il compte 188
pages.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

4-Les ouvrages de Nina Catach, le premier intitulé L’orthographe paru en2003


dans la collection Que sais-je ? Chez PUF édition à Paris il comprend 127,le
deuxième ,intitulé Les délires de l’orthographe paru en 1989 chez PLON à Paris
il compte 349 pages.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

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……………………………………………………………………………………

5-Thèse de Doctorat en didactique intitulée L’orthographe française sous-titrée


Sa pratique et son enseignement en Algérie soutenue à l’université d’Alger par
Amokrane Saliha en 2006, elle compte 507 pages.
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

6- L’essai de Youcef MERAHI, le titre est Tahar Djaout, premier pas


journalistiques, édité à Alger chez les Editions Alpha, en 2010.
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

7- L’ouvrage intitulé Construire l’interculturel ? Et sous-titré de la notion aux


pratiques, de Roselyne de VILLANOVA, Maire-Antoinette HILY et Gabrielle
VARRO, paru en 2001 à Paris dans la collection Espace interculturels chez
l’Harmattan. II compte 257 pages.
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

8- L’ouvrage dirigé par Robert ESCARTPIT intitulé Le littéraire et le social,


sous-titré Eléments pour une sociologie de la littérature. Il est paru en 1970 chez
Flammarion dans la collection Champ sociologique. Il compte 315 Pages.
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

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Cours 06

Application 1
En vous appuyant sur les avant projets vus en cours 06, complétez la fiche ci-dessous

1- Titre : ……………………………………………………………………

2- Objectifs de la recherche

3- Thème et justification du choix.

4- Contexte et revue littéraire.

5- Problématique :………………………………………………………

6- Hypothèses : …………………………………………………………….

7- Corpus d’étude (titre – bibliographie de l’auteur, résumé et extraits propres au thème choisi
– en les littérature, En didactique : type de corpus, et construction:
…………………………………………….

8- Justification du choix : ……………………………………………………….

9- Cadre de référence théorique ou méthodologique :

Type de la recherche (didactique)

Justification des choix méthodologiques :

 Corpus/Public(didactique)………………………………………………

 Démarches et modes d’investigation (théories à appliquer, outils méthodologiques,


méthodes d’analyse) : ………………………………

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Application 2
Faites l’analyse de vos avant-projets en appliquant les fiches ci-dessous

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Université de Médéa
Faculté des Lettres et des langues
Niveau : 3.L.M.D
Nom&Prénom :……………………………………. Groupe :…………

Techniques de Recherche : Fiche d’analyse de l’avant-projet (didactique)

1- Titre: ……………………………………………………………………

2- Objectifs de la recherche

3- Thème et justification du choix.

4- Contexte et revue littéraire.

5- Problématique: …………………………………………………………

6- Hypothèses : …………………………………………………………….
7- Cadre de référence théorique ou méthodologique :
8- Type de recherche

9- Justification des choix méthodologiques :

 Corpus/Public(didactique)………………………………………………

 Démarches et modes d’investigation (théories à appliquer, outils méthodologiques,


méthodes d’analyse): ………………………………

10- Le plan: ……………………………………………………………………

11- Références bibliographiques de deux ouvrages et justification de leurs importances par


rapport au thème: ………………………………………

12- Avant-projet : Faisabilité, pertinence, clarté et style

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Madame Hadjersi Amina Technique de recherche L3 2022/2023

Université de Médéa
Faculté des Lettres et des langues
Niveau : 3.L.M.D
Nom&Prénom :……………………………………. Groupe :…………

Techniques de Recherche : Fiche d’analyse de l’avant-projet (littérature)

1- Titre): ……………………………………………………………………

2- Objectifs de la recherche

3- Thème et justification du choix.

4- Contexte et revue littéraire.

5- Problématique :…………………………………………………………

6- Hypothèses: …………………………………………………………….

7- Corpus d’étude (titre – bibliographie de l’auteur, résumé et extraits propres au thème


choisi – pour les littéraires : type de corpus, et
construction …………………………………………………………………………….

8- Justification du choix: ……………………………………………………….


9- Cadre de référence théorique ou méthodologique : type d’approche et théorie d’analyse,
puis, concepts choisis

10- Le plan: ……………………………………………………………………

11- Références bibliographiques de deux ouvrages et justification de leurs importances par


rapport au thème …………………………………………

12- Avant-projet : Faisabilité, pertinence, clarté et style

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