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Introduction :
Par exemple : un juge marocain peut être saisi d’une question de validité d’un
mariage entre une française et un marocain. Le juge marocain peut être également
saisi des effets d’un contrat de soutraitance ou encore un contrat conclu entre une
société française et une société marocaine.
La question qui se pose au juge est de savoir à laquelle de ces lois, le litige doit
être soumis ? La réponse qui peut nous venir à l’esprit est de se dire pourquoi
pas le juge marocain ne soumettrait-il pas les différents litiges à la loi
marocaine ? Mais, ne serait-il pas souhaitable que le juge applique la loi avec
laquelle le litige présente le plus d’attache ?
Donc, le problème du DIP se ramène à une option entre les différentes lois en
présence en l’occurrence la loi du for et la loi étrangère. Et le conflit de lois se
présente au juge comme un choix qui doit être opéré entre plusieurs ordres
juridiques, mais ce conflit ne se pose pas en réalité que lorsque le système juridique
du for accepte de le poser.
Par conséquent le problème de conflit de lois apparaît lorsque le juge s’interroge sur
la vocation de la loi du for ou d’une loi étrangère à régir une situation présentant un
élément d’extranéité. Pour répondre à ces questions, il y a une méthode propre au
DIP, il s’agit de la méthode conflictuelle. Cette méthode est depuis quelque
temps concurrencé par d’autres à savoir les règles matérielles et les lois de
police ou d’application immédiate.
Chacune de ces méthodes répond à des objectifs fixés par le système qui les a
adoptés.
Chapitre 1 : la méthode de la règle de conflit
La méthode de la règle de conflit (ou méthode conflictuelle) peut être définie comme
une règle de choix entre plusieurs lois susceptibles de régler une situation
internationale sans aucune idée préalable sur la loi applicable. Ce choix peut porter
indistinctement sur une loi étrangère ou la loi du for. Par la méthode de la règle de
conflit, on choisi la flexibilité, l’ouverture sur les systèmes étrangers. Elle peut
conduire à l’harmonisation entre les systèmes juridiques.
La règle de conflits de lois peut être définie comme une règle de choix entre plusieurs lois
susceptibles de règles une même situation internationale sans préjuger la question de savoir
si le choix porte sur la règle distinctement applicable à la question posée ou sur les ordres
juridiques dans lesquels cette règle doit être recherchée.
L’objectif de la règle de conflit est d’identifier le système juridique dans lequel le juge
va puiser les règles substantielles pour résoudre le litige qui lui est soumis par les
parties.
La neutralité et l’abstraction sont les deux caractères qui ont été les promoteurs de la
règle de conflit. Et ce sont ces deux caractères qui justifient aujourd’hui le recours à
d’autres méthodes concurrentes :
soit pour imposer l’application de certaines dispositions impératives de la loi
du for ou d’une règle étrangère ;
Pendant longtemps, les juristes ont analysé les conflits de lois comme des conflits de
souveraineté. Dans cette analyse, on procède au classement des situations
individuelles tout en les distribuant entre les divers systèmes juridiques.
Traditionnellement, on considérait que la règle de conflit avait une fonction de
classement ou de répartition des situations de droit privé entre les différentes
souverainetés composant l’ordre international.
La fonction de la règle de conflit n'est pas répartitrice, mais régulatrice (il a un rôle de
régulation des intérêts privés)
Aussi, leur objet n'est pas le même. En droit interne, on recherche une solution matérielle.
En DIP, on recherche le meilleur rattachement pour un type de question posée. Faut-il faire
prévaloir la permanence d'une situation juridique ? Il faudra choisir la loi nationale. Veut-on
privilégier l'intégration des individus ? On s'attachera au domicile ou à la résidence. Si on veut
privilégier la prévisibilité de la solution, on laissera le choix aux parties. Dans ces trois cas, il
s'agit de justice conflictuelle, par rapport à la justice matérielle. Mais les règles de conflits
tendent à prendre en compte des éléments qui touchent à la justice matérielle. On parle alors
de règles de conflit à finalité substantielle.
Ainsi par un arrêt appelé Rivière du 17 avril 1953 la cour de cassation française a considéré
que : « Ayant une nationalité différente, mais étant domiciliés l’un et l’autre en
Equateur, c’est à bon droit que la cour d’appel a décidé que leur divorce était régi par la
loi du domicile qui se trouvait, au surplus, être identique à la loi personnelle du mari et à
la loi du for… ». Cette affaire qui a été d’abord soumise à la cour d’appel de Rabat, est à
l’origine de la règle de conflit de loi en matière de divorce. Elle érige la loi de domicile
commun en loi applicable au divorce d’époux ont une nationalité différente. La solution
apportée par l’arrêt Rivière n’a pourtant pas fait fléchir la position de la doctrine et de la
jurisprudence marocaine, qui a continué à faire une application distributive des lois nationales
des deux époux. Solution qui ne peut qu’aboutir à une impasse lorsque l’une des deux lois
admet le divorce alors que l’autre l’interdit.
En principe, la règle de conflit classique est celle qui ne comporte qu’un facteur de
rattachement, et cette technique est d’ailleurs encore dominante dans les systèmes
juridiques.
Lorsque la règle de conflit n’a qu’un seul facteur de rattachement, il est facile pour le
juge de trouver la catégorie de rattachement. D’ailleurs chaque catégorie regroupe
des questions qui ont les mêmes caractéristiques.
Mais au sein de ces catégories, on constate qu’il peut y avoir plusieurs subdivisions
par exemple dans la catégorie des actes juridiques où on distingue entre les
conditions de forme, de fond et de capacité. Même ces subdivisions, peuvent être
subdivisées pour distinguer la formation des contrats et ses effets.
Pour les contrats, on peut considérer un ensemble contractuel : le crédit-bail comporte une
opération de mandat, de crédit et de bail. La tendance actuelle est au morcellement des
catégories juridiques. Mais si on va trop loin on risque de ruiner la cohérence entre les
institutions.
Aussi, faut-il comprendre que les catégories de rattachement sont élaborées à partir des
catégories du for. Si certaines institutions sont communes à tous les systèmes (contrats).
Certaines sont propres à chaque système (droit de la famille). Des institutions sont
spécifiques à certaines organisations judiciaires étrangères (le trust, la répudiation). Il faut
donc avoir une conception souple des catégories de rattachement.
La règle de conflit classique est dominante et est caractérisée par sa stabilité, car
elle ne comporte qu’une catégorie de rattachement.
Cet article considère que le mariage produit légitimation de l’enfant dès lors que cet
effet est prévu par la loi des époux ou la loi de l’enfant.
Etant donné que les contrats n’ont pas toujours une localisation géographique, alors
au lieu de recourir à un critère de localisation géographique, on a recours à la
localisation par les différents éléments qui concourent à la formation du contrat et
son exécution, et ce sont ces éléments là qui permettent de dégager un centre de
gravité du contrat et c’est aussi au juge de déterminer ce centre de gravité. Donc, le
rattachement n’est pas prédéterminé mais déterminé par le juge.
Cette méthode impose au juge d’identifier parmi les systèmes juridiques en présence
celui qu’il considère le meilleur. Par exemple en matière délictuelle, c’est la loi du lieu
où le dommage a été causé est plus protectrice de la victime que la loi du lieu où
l’auteur a agit, le juge doit appliquer la première. C’est la méthode de la loi la plus
appropriée, ici, le juge doit choisir la loi plus favorable à la solution du litige.
Mais quelque soit l’origine de ces règles de conflits, leur de élaboration obéit à
certaines principes et c’est en fonction de ces principes qu’on dégage la solution
retenu par chaque système.
Ces principes consistent à lever les difficultés qui peuvent naître de la confrontation
entre les intérêts nationaux et les intérêts internationaux dans l’élaboration de
chaque règle de conflit de loi. Cette élaboration doit tenir compte de ces intérêts.
Chaque législateur est libre du choix qu’il fait pour la prévalence de ses intérêts
nationaux soit intérêts imposés par les relations internationales.
L’exemple qui illustre cette influence est la définition du statut personnel dont le
contenu diffère d’un pays à un autre, ainsi certains systèmes juridiques lui donnent
un sens très large tandis que d’autre lui donnent un sens moins large.
Au Maroc, toutes les institutions qui ont un rapport avec le droit de la famille sont
classées dans la catégorie du statut personnel, alors qu’en droit français le statut
personnel se limite à l’état et la capacité des personnes.
Dans l’élaboration de la règle de conflit et ce quelle que soit le système juridique, les
intérêts politiques du for ne sont pas absents lors du choix des solutions, car la
protection des intérêts nationaux nécessite la prise en compte de la spécificité
nationale dans le choix des solutions de conflit de lois.
Le choix de la loi du domicile se fait pour son aspect pratique aussi dans la mesure
où c’est la loi que le juge connaît le mieux.
A cela, il faut ajouter l’attraction des intérêts économiques sur la politique législative
qui se constate aussi le choix de la loi applicable.
Dans certains domaines, le choix de la loi applicable est dicté par l’importance des
enjeux économiques qui amène le législateur à s’orienter vers une nouvelle forme de
régulation juridiques des échanges internationaux notamment en matière de contrat
d’investissement, de la concurrence et de l’institution de zone de libre échange.
Aussi dans certains cas, lorsque les intérêts nationaux le nécessitent, c’est la
méthode même de la règle de conflit qui est écartée pour faire place à celle des lois
de police, ce qui constitue une renaissance d’une conception politique et non
juridique et technique de la règle de conflit.
Pour atteindre ces objectifs deux directives sont proposées par la doctrine, à savoir
la réciprocité et la localisation objective du rapport juridique.
Pour les parties, leurs intérêts semblent vouloir que la loi applicable soit celle qui a
les relations les plus étroites et les plus réelles avec leurs intérêts permanents, par
exemple : une vente passée en France entre deux marocains portant sur une voiture,
de ce fait, les parties ont intérêt à l’application de la loi nationale.
Pour les Etats, si un Etat considère que sa loi régie les relations de droit situé sur
son territoire et si cet Etat admet que les relations situées dans le territoire d’un autre
Etat soit régi par la loi de cet autre Etat, le législateur lors de l’élaboration de la règle
de conflit va prendre de bien définir le facteur de rattachement qui détermine
l’application de sa propre loi.
Aussi, si chaque législateur applique sa loi aux rapports situés sur son territoire et
applique la loi étrangère du pays où le rapport est localisé, il y aurait une
convergence dans l’appréciation des éléments essentiels de ce rapport, ce qui
pourrait aboutir à une répartition de compétence législative sans lacune et sans
double emploi ce qui éviterai des solutions contradictoires pour le même litige.
Que le statut personnel soit régi par la loi nationale ou pas la loi du domicile, la
détermination de la loi applicable s’effectue en liaison avec un attribut de la
personnalité de son titulaire à savoir la nationalité ou le domicile.
La localisation fondée sur l’objet du rapport de droit se constate lorsque le caractère du droit
tend à conférer à son objet une importance capitale, c’est en fonction de l’objet du droit que
se fait la localisation. Ce procédé se rencontre en matière de droit réel. Ainsi, lorsque la règle
de conflit donne compétence à la loi de la situation du bien meuble ou immeuble, la
localisation se fait en liaison avec le bien qui constitue l’objet du droit
C’est l’acte ou le fait juridique qui donne naissance au rapport de droit qui est
préférable. Lorsqu’un contrat est exclusivement générateur d’obligations (contrat de
prêt ou de louage de service) , c’est le contrat ou l’acte qui donne naissance à ces
obligations. Il s’agit des obligations contractuelles et extracontractuelles.
Section 2 : le choix de la loi applicable (méthode de rattachement)
Le rôle de la règle de conflit de lois est la désignation d’une règle du droit interne d’un Etat,
c'est-à-dire la désignation d’une règle substantielle.
Pour atteindre cette solution plusieurs méthodes sont possibles. Il y’a d’abord la méthode de
rattachement bilatérale et unilatéral et la loi de police
La règle de rattachement bilatérale est C’est une règle de Droit international privé,
qui relie une situation ou un type de situation juridique à un ordre juridique donné.
La plupart des règles de conflit, dans les systèmes juridiques, obéissent au modèle
de règle de conflit bilatérale.
Mais en droit positif, les premières règles bilatérales de solutions de conflit de lois
d’origine législative, apparaissent comme des règles unilatérales par exemple l’article
3 du DCC énonce que :
« L’état et la capacité des français et des étrangers sont régit par leur loi
nationale »
Nous citons également l’article 3 du code civil français lequel énonce que : « Les
lois concernant l'état et la capacité des personnes régissent les Français,
même résidant en pays étranger ».
Dans les deux articles, la règle de conflit désigne le domaine d’application de la loi
compétente.
Ms pour répondre aux besoins des relations internationales la jurisprudence
Les aléas***
Donc dans le cas de conflit, le rattachement peut se faire soit à l’ordre juridique du
for soit à l’ordre juridique étranger. Par conséquent, l’élément de rattachement
détermine de manière objective l’ordre juridique avec lequel le rapport de droit
présente le plus de liens. C’est pourquoi, on dit que la règle de conflit bilatérale
préconise l’équivalence des lois étrangères et de la loi du for, car le choix de la loi
applicable s’opère sans prévalence (préférence) du droit du for.
Théoriquement, cette méthode est fondée sur l’idée que tout ordre juridique contient
une réglementation matérielle applicable à toute situation juridique, elle est aussi
fondée sur le relativisme des règles du DIP.
Par contre En effet en Droit International Public, il n’existe aucun critère de répartition
de compétences législatives des Etats. Chaque système décide librement
d’appliquer ou ne pas appliquer les lois étrangères. La méthode qui consiste à
appliquer la loi étrangère en raison des liens que cette loi a avec la situation litigieuse
est le principe propre en DIP.
Donc La règle de conflit bilatérale présente des avantages qui sont sa neutralité et
son objectivisme mais soulève tout de même de nombreuses difficultés notamment :
Ce qui parfois conduire à des incohérences. (Voir arrêt de 1931 sur la liquidation de
la succession). Dans ce cas d’espèce, il s’agissait d’une adoption soumise à la loi
indienne et une succession régie par la loi française. La loi indienne valide l’adoption
mais ne donne pas de droits successoraux à l’enfant adopté, la loi française accorde
les droits successoraux à l’enfant adopté mais interdit l’adoption en présence
d’enfant légitime existant au moment de l’adoption. L’application des deux lois
conduit à valider une adoption prohibée par le droit français et à accorder des droits
non reconnu par la loi indienne.
Dans d’autres cas la règle de conflit est neutralisée par le recours à d’autres
procédés mieux adaptés à la protection des intérêts internationaux. Il s’agit en cas de
tempérament que certains systèmes prévoient pour contrer les excès de la
démarche abstraite de la règle de conflit bilatérale.
Ces tempéraments sont appelés les règles de conflit orientées et leur rôle consiste à
formuler des principes de préférence en fonction du contenu des règles
substantielles concurrentes applicable au cas d’espèce.
Est une règle de DIP qui délimite le champ d’application internationale des règles
substantielles du for, règles applicables à une question de droit.
- lorsque les époux ont, l'un et l'autre, leur domicile sur le territoire français ;
Dans ce genre des règles Le législateur défini les faits, détermine les personnes
auxquelles s’applique ces lois, par là même défini les conditions de l’application
internationale de cette loi. Ce raisonnement de définition est valable dans les
matières qui sont liés à l’état et au développement des mœurs dans la société dans
laquelle ces lois sont applicables.
Mais, la règle de conflit unilatérale, ou la méthode unilatéraliste, peut également des
considérations politiques ou économiques.
(Clause abusive Sont celle qui n’ont pas fait l’objet d’une négociation et qui créait
pour le consommateur un déséquilibre signification entre les droit et les obligations
des parties.)
« Son dispositif protecteur est applicable contre les clauses abusives lorsque la loi
qui régit le contrat est celle d’un Etat n’appartenant pas à l’Union européenne et qu’il
y a un lien étroit entre le contrat et le territoire de l’un des Etats membres. » de 5 avril
1995. !
Cette difficulté vient du fait que les règles du for n’ont aucune légitimité pour fixer le
champ d’application internationale d’une loi étrangère l’exemple est celui de l’alinéa
trois de l’article 309 du code civil.
Donc, si la loi nationale de l’un des époux ou la loi de leur résidence commune à
l’étranger se reconnaît compétente, le juge doit l’appliquer, ce qui fait jaillir la
difficulté déjà rencontré concernant la règle de conflit bilatérale à savoir le problème
de la connaissance du droit étranger.
C’est pourquoi la méthode unilatérale est rarement utilisée, elle ne constitue dans la
plupart des systèmes qui l’adoptent qu’un complément dans un système dominé par
la méthode bilatéraliste.
Ceci dit, les règles de rattachement unilatérales ou bilatérales ne sont pas les seules
méthodes applicables.
Elles sont des lois dont l’observation est nécessaire pour la sauvegarde de
l’organisation politique, sociale ou économique d’un pays.
Elles doivent être appliquées par le juge dés lors que la réalisation du but qu’elles
poursuivent l’exige et ce même si la règle de conflit ne les désigne pas, c’est
pourquoi on les désigne souvent par les lois d’application nécessaire.
Elles sont appelées aussi loi d’application immédiate parce qu’elles s’appliquent
avant même la mise en œuvre de la règle de conflit, de telle manière que si une loi
de police du for se veut applicable, le juge doit l’appliquer sans tenir compte de la
règle de conflit.
Depuis l’apparition de cet article, celui-ci constitue la référence à toutes les études
qui ont porté sur les lois de police.
Plusieurs termes sont utilisés pour désigner les lois de police, « lois d’application
immédiate », « loi d’application nécessaire » pour décrire le procédé des lois de police.
Le terme lois d’application nécessaire est un terme générique mais le terme de lois
de police est un terme spécifique aux lois protectrices des intérêts des Etats.
Exemple :
Les lois de police étendent à certaines situations internationales les dispositions prévues pour
les relations internes, parce que leur application parait indispensable en raison du but
qu’elles poursuivent.
Par conséquent, c’est le contenu des lois de police qui commande leur application aux
relations internationales
Le résultat est que Lorsque le juge constate l’existence de telles lois il est tenu de les
appliquer et ce quelle que soit la loi que pourrait designer la règle de conflit. Donc lors d’un
procès, le juge avant de recourir à la méthode conflictuelle recherche d’abord s’il n’existent
pas une loi de police pour l’appliquer à la situation, il doit aussi en tenir compte si l’une des
partie l’invoque,(ceci est valable pour les lois de police étrangère).
Cependant, les lois de police, comme la méthode conflictuelle, fondent leur application sur
un lien de rattachement entre la situation internationale et les dispositions qui leur sont
applicables.
La technique utilisée est aussi similaire à celle des règle de conflit de loi: notamment le
rattachement personnel (à savoir la nationalité ou le domicile) et le rattachement territorial
(situation des biens, situation du marché, lieu de la conclusion du contrat, ou le lieu de
l’exercice d’une activité…). Donc les lois de police ne sont applicables qu’aux situations
internationales qui présentent un élément de rattachement avec un système donné.
Par exemple en droit français, il y’a une règle qui impose à tout français de procéder à
publication des bancs même pour les mariages célébrés à l’étranger entre français ou un
français et un étranger. Le but de ces dispositions, de publicité, est de permettre le contrôle
du respect des conditions du fonds qu’impose la loi française et aussi l’opposition à la
célébration ce mariage, même lorsque ce mariage est célébré à l’étranger.
Les lois de police ont une structure unilatérale c’est à dire qu’elles déterminent leur
champ d’application. Par exemple :
Les règles d’hygiène et de sécurité sont applicables à tous les salariés qui travaillent
sur le territoire du for, et dans le cas où le travail est exécuté ailleurs, ce sont les lois
du lieu d’exécution qui sont applicables. Donc ces règles en matière de sécurité et
d’hygiène sont d’application directe et ont un critère géographique ou territorial.
Qu’en est-il quand la règle ne prévoit pas expressément son domaine d’application et
le problème se pose de savoir s’il s’agit ou non des lois de police.
Lorsqu’on passe en revue les législations on constate les lois que Les lois de police
existent aujourd’hui dans tous les domaines de droit privé, mais leurs premières
application des lois de police ont été constatées dans certains domaines, notamment
la protection des mineurs et des salariés.
Actuellement, on trouve les lois de police en matière de droit personnel. Par exemple
les dispositions du droit français relatives aux droits et devoirs des époux notamment
l’article 212 du code civil français ou les dispositions relatives à la contribution aux
charges de ménage consacré par l’article 214 de même code.
En matière de biens, les sûretés immobilières qui garantissent une créance sont
régies par la loi de la situation des biens alors que la créance est régie par la loi
d’autonomie.
Dans certains systèmes, les lois de police revendiquent cette qualité et impose leur
application aux situations internationales, par exemple l’article 311-15 du code civil
français relatif à la possession d’état, qui dispose que : « Toutefois, si l'enfant et
ses père et mère ou l'un d'eux ont en France leur résidence habituelle,
commune ou séparée, la possession d'état produit toutes les conséquences
qui en découlent selon la loi française, lors même que les autres éléments de la
filiation auraient pu dépendre d’une loi étrangère ».
La règle posée par l’article 311-15 ne régie pas toute l’institution de la filiation mais
seulement un de ses aspects lorsque l’enfant ou l’un de ses parents ou les deux à la
fois sont domiciliés en France. Et cet article ne s’applique pas lorsque les enfants et
les parents ne résident pas en France.
Quant à l’article 309 c’est une règle de conflit unilatérale qui s’applique à toutes les
séparations de corps ou de divorce présentés devant les juridictions françaises et
lorsque les conditions d’application sont réunies.
Ces lois nécessitent une application uniforme de certaines lois ou dispositions aussi
bien aux nationaux quelque soit leur lieu de résidence qu’aux étrangers résidants sur
le territoire français. Exemple : Avant de célébrer le mariage, les futurs époux doivent
procéder à la publication des bans. (Art 170 ou 70) et la nécessité de sauvegarder
les intérêts vitaux de l’ordre juridique du for.