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Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique
__ ___ _________________________________
Université Aboubakr Belkaid‐Tlemcen
Faculté de Technologie
Département de Génie Civil
____________________________
Mémoire pour l’Obtention du Diplôme de Magister en Génie Civil
Option Civil Engineering Management
Thème :
MANAGEMENT D’UN SYSTEME DE SECURITE
DANS LE BATIMENT
Présenté et soutenu en décembre 2013 par
Devant le jury composé de :
Mr ALLAL Mohammed Amine Professeur, Université de Tlemcen Président
Mr ZENDAGUI Djawad Maitre de conférences "A", Université de Tlemcen Examinateur
Mr BENYELLES Zoheir Maitre Assistant "A", Université de Tlemcen Examinateur
Mr MEGNOUNIF Abdellatif Professeur, Université de Tlemcen Encadreur
ANNEE UNIVERSITAIRE 2012 – 2013
DEDICACES
Je dédie ce travail :
Que monsieur M.A. ALLAL, trouve ici l’expression de ma profonde gratitude pour
l’honneur qu’il me fait en acceptant de présider le jury ce mémoire.
Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers tous mes professeurs qui au cours de mes
études, m’ont prodigué leurs enseignements, conseils et encouragements.
Que tous mes camarades de la promotion et le personnel du génie civil soient assurés de
toute ma sympathie.
Résumé
L’étude réalisée sera validée par différentes applications du système pour notre
pays. Les différents dangers traités s’appliqueront sur les établissements classés selon la
réglementation qui régit dans notre pays.
ﺳ ﻼﻣﺔ اﻟﺴ ﻜﻦ ه ﻮ اﻻﻧﻀ ﺒﺎط اﻟ ﺬي آ ﺎن داﺋﻤ ﺎ ﻣﻮﺟ ﻮدا وﺷ ﻜﻞ ﻋﻨ ﺪ اﻟﺒﺸ ﺮ ﺗﻔﻜﻴ ﺮا آﺒﻴ ﺮا
ﺣﻴ ﺚ ﺗ ﻨﻌﻜﺲ وﺗﺨ ﺘﻠﻂ ﻣﺨﺘﻠ ﻒ اﻟﺘﺨﺼﺼ ﺎت وﺑﺎﻟﺘ ﺎﻟﻲ ﺗﻌﻘﻴ ﺪهﺎ وﺗﻮاﺟ ﺪ أﺳ ﺎﻟﻴﺐ ﻣﺨﺘﻠﻔ ﺔ
اﻟﺘﻲ ﻳﻤﻜﻦ ﺗﺼﺪاهﺎ.
It is admitted that risk occur frequently and could affect dramatically both structure
and people. Thus engineers must develop innovative strategy to enhance building as well as
people security. It is worth noting that reducing risk on structure has been of the main concern
of engineer during last decades since it involves many parameters and thus is very
complicated. In turn, this leads to many complex and different approaches.
This work aims at using the managerial approach to manage the security of a structure
receiving people. Through a security system which is developed, the manager who is in
charge of security will have the opportunity to take the right decision when facing problems.
The developed methodology is validated using several cases. These cases are
classified structures in the Algerian regulations code subjected to risks. For each case, a
rigorous decision making process is established and assessed to ensure that those risks will
not affects the structure. This process is of course in compatible with the regulations and code.
Introduction……………………………………………………..…………………1
1.1 Introduction……………………………………………………………….…….5
1.2 La sécurité ……………………………………………………………….……..5
1.2.1 Explicitation du domaine……………………………………………..6
1.2.2 Caractéristiques du domaine de la sécurité ……………………………7
1.2.3 Les approches actuelles de la sécurité……………………………..…...9
1.3 La sécurité et la conception du bâtiment………………………………………12
1.3.1 La sécurité et les autres composantes…………………………………12
1.3.2 Problèmes liés à la pratique de la sécurité …………………………...13
1.4 Normes et règlements des ERP ……………………………………….………13
1.5 Normes Algérienne……………………………………………………………14
1.5.1 L'activité……………………………………………………………….…16
a/ Les Etablissements recevant publics E.R.P……………………………..16
b/ Bâtiment d’habitation B.H……………………………………………...17
c/ Les immeubles de grandes hauteurs I.G.H……………..………….……21
1.5.2. Sécurité anti-incendie……………………………………………………21
1.5.3. Sécurité des personnes…………………………………………………..22
1.5.4. Sécurité contre l’intrusion et le vandalisme……………………………..23
1.5.5. Sécurité dans l’entretien et la maintenance……………………………...23
1.6. Les normes en France…………………………………………………………24
1.6.1. Réglementation applicable……………………………………………..24
1.6.2. Réglementation spécifique……………………………………………..25
1.7. Conclusion………………………………………………………………...…..28
2.1 Introduction……………………………………………………………………29
2.2 Les systèmes d’information organisationnels (SI)……………………………30
2.3 Les Systèmes Interactifs d'Aide à la Décision (SIAD)……………………..…31
2.4 Les Systèmes experts (SE)………………………………………………...…..34
2.5 Les réseaux neuronaux (RN)…………………………………………………..37
2.6 Conclusion…………………………………………………………………….39
3.1 Introduction……………………………………………………………………41
3.2 Processus d’un Système…………………………………………………….…42
3.2.1. Identification du besoin…………………………………………………43
3.2.2. Analyse des exigences du système……………………………………..44
3.2.3. Analyse fonctionnelle …………………………………………………..44
3.3 Proposition d’une méthode de création du SIAD ……………………………..46
3.3.1 Liste des dangers majeurs……………………………………………….46
3.3.2 Élaboration des procédures d’urgence pour le SIAD……………………49
a/ Pour les incendies………………………………………………………...50
b/ Pour le risque lié au gaz (C02, CO, gaz explosif, ...)…………………….52
c/ Pour une coupure de courant……………………………………………..54
d/ Pour les accidents humains………………………………………………55
e/ Pour les catastrophes naturelles…………………….…………………….56
3.4 Proposition du fonctionnement du SIAD……………………………………...57
3.5 L’agencement des procédures…………………….………….…..…………....60
3.6 Conclusion…………………………………………………………………….62
4.1 Introduction……………………………………………………………………63
4.2. Structure Du Programme ………………………………………..……………63
4.2.1. Les pages interactives constituant le SIAD………………...…….….…64
4.2.2 La page initiale d'installation………………………………..……..……64
4.2.3 Ergonomie d'affichage d'entrée et sortie des données pour les pages
dynamiques du SIAD……………………………………..…………...……65
a/ Page d'identification du danger…………………………………..………65
b/ Page solution qui donne la procédure d'urgence……………………....…68
4.3 L’évaluation du système………………………………………………………70
4.3.1 Les indicateurs d’impact ……………………………………………..…71
4.3.2 Les indicateurs d’activités ………………………………..………..……71
4.4 Examen et évaluation de la performance en matière de sécurité……...………71
4.5. Conclusion……………………………………………………………………73
Conclusions et recommandations………………………...……………...…..….74
REFERENCES
ANNEXES
Liste des Figures
Chapitre 1.
Figure 1.1 Bâtiments de1ere catégorie (direction générale de la protection civile) …………….17
Figure 1.2 Bâtiments de2eme catégorie (direction générale de la protection civile) ………..….18
Figure 1.3 Bâtiments de 2eme catégorie (direction générale de la protection civile)..………….18
Figure 1.4 Bâtiments de 3eme catégorie (direction générale de la protection civile) …………..19
Figure 1.5 Bâtiments de 4eme catégorie (direction générale de la protection civile) ……….….19
Chapitre 2.
Figure 2.1 Historique des SIAD………..…………………………………...…………………….31
Figure 2.2 Champs disciplinaires associés au SIAD………..…………………...……………….32
Figure 2.3 Architecture générale des SIAD………..………………………………….………….33
Figure 2.4 Schéma de principe d’un SIAD………..…………………………………..………….34
Figure 2.5 Questions liées à l’intention d’appliquer une technique nouvelle…………...……….35
Figure 2.6 Finalités de l'utilisateur et structure du système………..…………………………….35
Figure 2.7 Les retours arrière dans le système expert ………..………………………...……….37
Figure 2.8 Vue simplifiée d'un réseau artificiel de neurones………..……………………..…….38
Figure 2.9 Réseau de neurones avec rétroaction………..……………………………………….39
Chapitre 3.
Figure 3.1 Schéma de fonctionnement du SIAD……………………………………….……...….41
Figure 3.2 Analyse fonctionnelle du système sécurité……………………………………...….....45
Figure 3.3 procédure pour l’incendie……………………………………………….………...….50
Figure 3.4 procédure lié au gaz………………………………………………………….…...….52
Figure 3.5 procédure pour coupure de courant……………………………………………....….54
Figure 3.6 procédure pour les accidents humains…………………………………………….….55
Figure 3.7 Structure du domaine englobant la menace incendie……………………...……...….57
Figure 3.8 L'objet thématique…………………………………………………………...….....….57
Figure 3.9. Tâches de sécurité…………………………………………………………..….....….58
Figure 3.10 Schéma du fonctionnement de la cellule du SIAD ………………………….…...….58
Figure 3.11 Allocation des exigences………………………………………………….……...….59
Figure 3.12 Schéma d'agencement des procédures d'urgence dans la base de données……..….60
Figure 3.13 la table des lieux……………………………………………………..…………...….60
Figure 3.14 la table bâtiment……………………………………………................................….61
Figure 3.15 les relations entre les tables du système………………………….……………...….61
Chapitre 4.
Figure 4.1 la page d’identification……………………………………………………….…...….64
Figure 4.2 la page d’identification du type de bâtiments. ……………………………….…...….66
Figure 4.3 la page d’identification de la hauteur……………………………………………...….66
Figure 4.4 la page d’identification du type d’immeuble……………………………...……...….67
Figure 4.5 la page d’identification du lieu………………………………………………..…...….68
Figure 4.6 Plan d’intervention fournie par l’INRS…………………………………………....….69
Figure 4.7 la page d’identification du danger…………………………………………….…...….69
Figure 4.8 la page de la procédure affiché après exécution de la base de données…………...….70
Liste des Tableaux
Chapitre 1.
Chapitre 2.
Tableau 2.1 Les niveaux dans un système expert………………………………………………..…36
Chapitre 3.
Tableau 3.1 Les dangers majeurs et leurs facteurs identificateurs …………………………..…48
N. Chiali Introduction
Introduction
La sécurité de son habitat est une discipline qui a toujours existée et suscitée chez
l’homme une grande réflexion et où se mêlent étroitement différentes disciplines, d’où sa
complexité et les différentes approches que l’on peut en avoir.
1
N. Chiali Introduction
La sécurité d'un bâtiment est un sujet controversé dès qu'il s'agit de savoir s'il est
simple ou complexe. Pour beaucoup de concepteurs de bâtiments, elle se résume à
l'application de quelques articles de la réglementation en vigueur. Ils en concluent que le
problème est simple. Pour d'autres, il faut savoir dans quelle mesure les dispositions prises
pour la sécurité sont justifiées par l'existence d'un risque réel. Cette façon de poser le
problème soulève plusieurs questions :
2
N. Chiali Introduction
Compte tenu du fait que le maître d'ouvrage a des limites financières et que le
maître d’oeuvre est confronté à une multitude de parades possibles et qu'il est dans un
environnement pluridisciplinaire, nous nous trouvons devant un problème d'aide à la
décision classique. Seules les connaissances nécessaires à l'élaboration des choix
intéressants font la nouveauté. Mais la quantité de ces connaissances, leur éparpillement en
plusieurs disciplines, leur manque de formalisation augmente considérablement la
complexité du problème. Pour s'en sortir, il faudrait des techniques qui sortent de
l'ordinaire.
Dans ce mémoire, nous faisons une nouvelle application de cette technique sur le
projet ambitieux du management pluridisciplinaire du risque de bâtiments.
Objectifs de l’étude
3
N. Chiali Introduction
- Pour compléter notre étude une intégration du système et des évaluations seront
abordées dans le chapitre 4. Cela permettra de voir comment le responsable de
sécurité prendra une décision grâce au système élaboré et ainsi d’améliorer le
système en matière de performance.
4
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
CHAPITRE 1
1.1 Introduction
Avant toute proposition, il nous a paru nécessaire d'établir l'état de l'art en matière de
sécurité. Il s'agit de montrer brièvement ce que signifie le mot sécurité pour les professionnels du
domaine. Ensuite nous aborderons la question de l'importance de la sécurité pour le concepteur et
l'exploitant du bâtiment. Puis nous ferons un survol sur les méthodes, et les pratiques actuelles.
1.2 La sécurité
– le risque est la mesure du niveau de danger. C'est une grandeur à deux dimensions
associée à une phase précise de la vie d'un système. Il caractérise un événement redouté
d'une part par sa probabilité d'occurrence, d'autre part par le montant de la perte
consécutive, celle-ci étant un préjudice quantifié.
5
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
– le danger est une situation ou propriété d'un système ou de certains de ses composants
comportant les facteurs pouvant conduire à un événement indésirable potentiel avec des
effets immédiats ou différés.
Ces définitions nous donnent une idée des problèmes de mésinterprétation qui peuvent
survenir dans une assemblée réunissant des professionnels du « Risque » (ou de la « Sécurité »).
Et ces assemblées ne sont pas rares, car plusieurs disciplines sont liées au mot risque :
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
L'assurance fait partie de la gestion des risques. Mais il ne suffit pas de s'assurer pour que
cette gestion soit efficace.
– l'implantation du bâtiment,
– la stabilité du bâtiment,
– l'évacuation des personnes,
– le cloisonnement,
– la détection et l'alarme,
– l'extinction,
– le contrôle des entrées,
– l'étude des phénomènes thermophysiques,
– l'assurance ou plus généralement la stratégie de financement de la sécurité.
Chacun de ces champs fait l'objet d'investigations séparées. A cela il y a trois raisons.
Premièrement, les champs n'ont pas évolué en même temps. Le paragraphe précédent montre que
l'assurance était l'unique solution dans les premiers temps de la sécurité. Deuxièmement, les
champs qui font appel à la physique sont suffisamment complexes pour engendrer des spécialités.
La troisième raison est que le nombre de champs à considérer est trop grand pour qu'un seul
homme puisse les traiter tous avec finesse.
Les habitudes de travail nous montrent bien de multiples acteurs intervenant sur le même
objet avec les mêmes buts fondamentaux mais ayant des approches différentes. Dans certaines
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
circonstances, les solutions partielles ainsi générées peuvent se renforcer. Mais parfois elles
peuvent se contrarier mutuellement.
Les modèles déterministes cherchent à donner une valeur quantitative des phénomènes
physiques [8,3] des connaissances théoriques établies (thermodynamique, thermique, chimie,
etc.). Les résultats sont des valeurs de diverses variables physiques.
De nombreux modèles probabilistes peuvent être cités [6,4]. Nous les présentons par
auteurs ou organismes dans le tableau suivant (tab 1.1):
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Les modèles intuitifs sont ceux qu'il est difficile de classer dans les deux premiers
groupes. On peut dire qu'ils sont semi-probabilistes, car ils cherchent tous à nous indiquer dans
quelle mesure un incendie aura lieu dans la vie du bâtiment. Pour y arriver, ils prennent en
compte une liste plus ou moins étendue des événements susceptibles d'engendrer ou d'aggraver
l’incident. Ces événements sont souvent évalués à partir d'informations statistiques. Mais ces
méthodes n'indiquent pas de fréquences d'événements. Les méthodes de calculs utilisées ne sont
pas toujours théoriquement établies (d'où la dénomination d'intuitif).
Les modèles (ou méthodes) intuitifs sont nombreux. Citons-en quelques-uns pour
information.
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Méthodes Description
DELPHI Méthode de collecte d'avis d'experts avec traitement statistiques
des réponses et feedback
GRETENER Détermine le risque incendie en distinguant personnes et biens.
L'impact des mesures de prévention et de protection est pris en
compte.
Rappelons qu'il existe d'autres méthodes intuitives dont le domaine d'application englobe
la sécurité incendie :
Méthodes Description
MARION Sécurité informatique : méthode de cotations avec bases statiques
Il existe des méthodes non spécifiques à l'incendie mais qui ont été utilisées dans ce
domaine. Il s'agit notamment de :
– Méthodes de simulation (Monte-Carlo) ;
– Méthodes de sûreté des systèmes ou de fiabilité prévisionnelle telles que :
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Une autre façon de juger les méthodes actuelles concerne la modélisation de l'objet
bâtiment. Elle peut être holistique ou atomistique.
Les modèles holistiques utilisent un nombre restreint de paramètres pour décrire l'objet.
La manipulation de ces paramètres est censée rendre compte des phénomènes globaux.
Comme exemples de paramètres globaux on peut citer le nombre de niveaux, la hauteur, la
longueur, la largeur d'un bâtiment. Les méthodes GRETENER, AROME et d'une manière
générale les méthodes intuitives utilisent une représentation holistique du bâtiment.
Les conclusions que l'on peut tirer de ce panorama des méthodes et modèles sont de trois
ordres : le champ couvert, les connaissances utilisées et le cadre d'utilisation. Très peu d'entre
eux prennent en compte les moyens de prévention destinés à réduire à la fois la fréquence des
incidents et leurs conséquences. Alors qu'il s'agit de moyens qui n'augmentent pas de beaucoup
les dépenses de sécurité, car il s'agit pour une grande part d'organisation humaine. Quelques
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
modèles, les intuitifs surtout, essayent de nous dire dans quelle mesure un événement est à
craindre. Ce qui est tout à fait logique avant de commencer à appliquer des mesures.
Du point de vue des connaissances utilisées, nous constatons un vif besoin de tenir
compte de l'aspect aléatoire de l'événement. Malheureusement, l'indisponibilité des probabilités
des événements de base constitue la pierre d'achoppement des modèles probabilistes. On a donc
souvent recours à des estimations d'experts ou à des techniques de cotation pour palier le fait
d'utiliser des données statistiques sur un cas particulier (cf. méthode MARION [14], modèle de
NELSON [1).
Les composantes de la fonction technique qui prennent le plus du temps des concepteurs
sont traditionnellement : la thermique, la structure, l'acoustique, l'éclairage. La sécurité n'est pas
considérée comme une composante à part entière. Elle est plutôt ventilée comme une contrainte
sur les autres composantes, surtout dans un souci de conformité réglementaire.
Le système bâtiment est censé :
– Protéger ses utilisateurs du milieu extérieur, des atteintes d'ordres divers (climat,
environnement, géologie, psychologie). Dans cette optique, il ne doit pas devenir un piège mortel
– Offrir un cadre propice à des activités récréatives ou lucratives. Donc il ne doit pas, en tant que
milieu intérieur, mettre ces activités en péril.
Ce sont là, des raisons suffisantes pour considérer la sécurité comme une composante de
la fonction technique du bâtiment et non comme une contrainte. La difficulté d'intégration de la
sécurité dans le processus de conception du bâtiment a trois causes.
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Nous devons plus que jamais savoir anticiper les incidents et mieux informer sur les
risques, pour assurer une meilleure sécurité des personnes qui vivent et travaillent dans les
établissements.
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
• Ordonnance N°74-4 du 20 février 1976 relative aux règles applicables en matière de sécurité
contre les risques d’incendie et de panique et à la création de commissions de prévention et de
protection civile
• Décret N° 76-35 du 20 de février 1976 relatif à la protection contre les risques d’incendie et de
panique dans les immeubles de grande hauteur.
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
• Décret N° 76-36 du 20 de février 1976 relatif à la protection contre les risques d’incendie et de
panique dans les établissements recevant du public
• Arrêté N° 00159 du 15 juillet 1976 portant approbation du règlement de sécurité contre les
risques d’incendie et de panique dans les immeubles de grande hauteur
• Arrêté N° 007/DGPC/DAO/SDSR du 13 mars 1977 portant approbation du règlement de
sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public
• Les règles générales d’aménagement, d’urbanisme et de construction.
• Les règles parasismiques RPA 99, version 2003.
• Les règles applicables en matière de sécurité contre les risques d'incendie et de panique.
• Les règles applicables pour l'accessibilité des lieux aux handicapés.
• Loi n ° 04-20 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative à la
prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement
durable.
• Décret exécutif n° 06-198 du 4 Joumada El Oula 1427 correspondant au 31 mai 2006
définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de
l'environnement.
• Décret exécutif n° 07-144 du 2 Joumada El Oula 1428 correspondant au 19 mai 2007 fixant la
nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement.
• Décret exécutif n ° 09-335 de l’Aouel Dhou El Kaada 1430 correspondant au 20 octobre 2009
fixant les modalités d'élaboration et de mise en œuvre des plans internes d'intervention par les
exploitants des installations industrielles.
• Décret exécutif n° 09-399 du 12 Dhou El Hidja 1430 correspondant au 29 novembre 2009
définissant les instruments de prévision des crues.
• Arrêté interministériel du 17 Dhou El Kaada 1431 correspondant au 25 octobre 2010 fixant le
canevas relatif à l'élaboration du plan interne d'intervention.
• Canevas-PII relatif à l'élaboration du plan interne d'intervention.
15
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
1.5.1 L'activité
Par définition, la prévention algérienne vise suivant toute logique à assurer la sécurité des
usagers, de permettre l'intervention des secours et limiter les risques de l'extension du sinistre tel
le feu, la fumée ... .L’activité du bâtiment, elle est systématiquement présente dans les études.
Elle est associée au secteur d'activité dans lequel on classe le bâtiment. Une typologie des
bâtiments en dénombre trois grands secteurs :
- bâtiments résidentiels,
- bâtiments tertiaires,
- bâtiments industriels.
Un établissement recevant du public (E. R. P) est un bâtiment, un local, une enceinte, dans
lequel des personnes sont admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou une
participation quelconque ou dans lequel sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur
invitations, payantes ou non. Il faut savoir que selon les :
• Décret N° 76-36 du 20 de février 1976 relatif à la protection contre les risques d’incendie et de
panique dans les établissements recevant du public
Les ERP sont classés en cinq catégories selon leur effectif habituel :
1ère catégorie : plus de 1500 personnes.
2ème catégorie : de 701 à 1500 personnes.
3ème catégorie : de 301 à 700 personnes.
4ème catégorie : inférieur à 300 personnes.
5ème catégorie > à 19 personnes.
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
• Décret N° 76-35 du 20 de février 1976 relatif à la protection contre les risques d’incendie et de
panique dans les immeubles de grande hauteur.
Constituent des bâtiments d’habitation, tous les bâtiments dont le plancher bas du
logement le plus haut est situé à moins de 50 mètres au-dessus du sol utilement accessible aux
engins de secours et de lutte contre l’incendie.
Les bâtiments d’habitation peuvent être classés en 04 grandes familles comme suit :
1ère Catégorie
Sont classés en première famille, les habitations individuelles à un étage sur rez-de-
chaussée groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation concourant à la stabilité
du bâtiment sont indépendantes de celles de l'habitation contiguë.
17
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
2ème Catégorie
Les habitations collectives comportant au plus 3 étages sur rez-de-chaussée sont classées
en 2ème famille quelle que soit la hauteur du plancher bas du logement le plus haut par rapport
au sol, c'est un allègement sensible de la règlementation. Le seuil de 8 mètres lié à la hauteur de
l'échelle à coulisse disparaît, mais il est exigé d'encloisonner l'escalier si le plancher bas du
logement le plus haut est situé à 8 mètres du sol (mesure d'autoprotection de l'immeuble).
18
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Habitations collectives dont le nombre d'étage est supérieur à (R+3) mais dont le plancher
bas du logement le plus haut est situé à 28 mètres au plus au dessus du sol utilement accessible
aux engins des services de secours et de lutte contre l'incendie,.
PH - Certif2001
4eme Catégorie :
19
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de 28 mètres et à
50 mètres au plus au dessus du niveau du sol utilement accessible aux engins des services publics
de secours et de lutte contre l'incendie. Cependant, une grande nouveauté par rapport à l'arrêté du
10 septembre 1970 est introduite : les prescriptions concernant le désenfumage peut être réalisé
par la mise en surpression de l'escalier à l'abri des fumées dans les circulations horizontales
classées à l’abri des fumées.
Si un immeuble de la 4ème Famille doit contenir des locaux autres que d'habitation, il est
classé comme Immeuble de Grande Hauteur et non plus bâtiment d'habitation de la 4ème famille.
5eme Catégorie :
Et c'est dans le cas des ERP de 5ème catégorie que nous pouvons trouver ce deuxième
classement qui est :
A : Les salles de spectacles ou d’auditions et en général tous les établissements comportant soit
un aménagement scénique, soit des appareils de projection cinématographique
B : Scène ne comportant pas de dessous, mais dont la surface est égale ou inférieure à 150 m2,
dont le volume est égal ou inférieur à 1200 m3, et dont chacune des dimensions linéaires est
inférieure à 24 mètres.
C : Estrade fixe, adossée à un mur de salle; y compris les prosceniums.
D : Estrade non adossée, pistes, plateaux ou planchers fixes.
E : Pistes, plateaux ou dispositifs mobiles installés dans une salle et actionnés par engins
mécaniques.
F : Installations cinématographiques pour films sur support de sécurité de tous les formats.
G : Installations cinématographiques pour films sur support de sécurité, mais n’utilisant qu’un
seul appareil avec source de lumière en enceinte étanche. Deux projecteurs dits jumelés fixés sur
même pied sont assimilés à un appareil unique lorsqu’ils n’utilisent que des films d’un format
inférieur à 35 mm.
L : Bains à vapeur et douches publiques.
M : Magasins de vente. Centres commerciaux.
N : Restaurants, cafés, brasseries, débits de boissons, bars, etc.
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au
niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte
contre l'incendie. Les IGH peuvent être classées comme suit :
- à plus de 50 mètres pour les immeubles d'habitation.
GHA : immeubles à usage d’habitation
GHO : immeubles à usage d’hôtel
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N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Le maître d’œuvre fournira les plans de sécurité, la signalétique incendie, secours et gaz.
Une concertation devra s’établir tout au long du projet entre le conducteur d’opération, le maître
d’œuvre, le contrôleur technique et les utilisateurs d’une part et la commission de sécurité d’autre
part.
La centrale alarme comprendra : les alarmes des systèmes de détection automatique
d’incendie, la commande des asservisseurs d’évacuation, ainsi que la commande des
asservissements de portes, de désenfumage, de vannes de barrage du gaz.
Les principaux équipements techniques : chaufferie, autocommutateur, … seront reliés à
une centrale de signalisation des défaillances techniques.
Les alarmes seront renvoyées dans la loge, le logement du gardien, la personne d’astreinte
(internat) ou vers un prestataire extérieur.
Les dispositions des lieux, les techniques de construction, les matériaux et équipements
utilisés devront être conçus pour éviter tout préjudice corporel aux utilisateurs :
- éviter les sols glissants ;
- éviter les saillies et portes à faux du gros oeuvre ;
- limiter le poids des éléments de faux-plafond ;
- utiliser du verre de sécurité pour toutes les parties vitrées situées à moins d’un mètre du sol ;
- limiter le rayon de balayage des vantaux lors de leur ouverture et donner un encombrement
minimum aux fenêtres en position d’ouverture ;
Les marches d’escaliers seront munies d’un nez de marche antidérapant fixé solidement.
Les gardes corps d’escaliers, de coursives, mezzanines…auront une hauteur minimale de 1,10 m.
Les toitures-terrasses sont généralement inaccessibles, excepté la circulation de service
qui sera munie des équipements réglementaires. Toutefois, lorsque cet impératif d’inaccessibilité
ne peut être rigoureusement respecté ou que des circonstances peuvent permettre son accès, des
mesures de protection seront imposées.
Tous les ouvrages de protection ou de sécurité relatifs aux réseaux d’eau, d’électricité ou
de chauffage ne seront accessibles qu’au personnel de service habilité.
22
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Les allèges et les vitrages situés dans l’ensemble des locaux résisteront aux chocs et ne
présenteront pas de danger en cas de bris ou bien seront protégés.
D’une manière générale, les arêtes vives et saillies dangereuses des équipements et
aménagements intérieurs sont proscrits.
Les bâtiments et les équipements seront protégés contre l’intrusion et les actes de
vandalisme. Les systèmes de protection seront simples, efficaces et leur entretien facile (ouvrants
résistants aux chocs et tentatives d’effraction…). Ces dispositions pourront être remplacées
éventuellement lorsque la forme du bâtiment le permet par une installation de détection péri
métrique.
Les portes des espaces seront équipées d’un système simple et convivial pour éviter tout
alourdissement des charges d’exploitation et de maintenance.
Les équipements et aménagements intérieurs seront solides et résisteront à toute dégradation
quelle qu’en soit l’origine.
Il sera prévu un système de détection de type volumétrique, avec alarme dans la loge du
gardien avec report, couvrant l’ensemble des points de « passage obligé » (circulations) vers les
espaces considérés comme vulnérables.
La surveillance des espaces éloignés ou hors du champ visuel, pourra se faire
éventuellement par caméra et moniteur à la loge.
Le maître d’œuvre veillera, dès la conception des ouvrages et au cours de leur exécution,
à ce que toutes les opérations de maintenance, d'entretien et d'interventions ultérieures sur
l'ouvrage, puissent se faire dans des conditions aisées, économiques, et en totale sécurité tant
pour les usagers que pour les ouvriers chargés de ces interventions. Les principes généraux et
fondamentaux de prévention dans les « établissements recevant du public » reposent
principalement sur :
- des modalités de construction permettant l’évacuation rapide et en bon ordre des
occupants;
- des façades accessibles aux secours;
23
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
Le terme établissement recevant du public (ERP) en droit français, défini à l'article R123-
2 du Code de la construction et de l'habitation, désigne les lieux publics ou privés accueillant des
clients ou des utilisateurs autres que les employés (salariés ou fonctionnaires) qui sont, eux,
protégés par les règles relatives à la santé et sécurité au travail (Annexe 2).
Cela regroupe un très grand nombre d'établissements tels que les cinémas, théâtres,
magasins (de l'échoppe à la grande surface), bibliothèques, écoles, universités, hôtels, restaurants,
hôpitaux, gares et qu'il s'agisse de structures fixes ou provisoires (chapiteau, structures
gonflables) (Annexe 2).
Leur aménagement est contrôlé soit dans le cadre d'un permis de construire ou d'une
procédure comparable du Code de l'urbanisme, soit par le biais d'une autorisation spécifique
prévue par les articles R 123-22 et suivants du Code de la construction et de l'habitation.
Les ERP sont soumis au respect d'un règlement de sécurité contre l'incendie et les risques
de panique, dont la dernière refonte a été faite par l'arrêté du 25 juin 1980. Cet arrêté est
24
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
o Stabilité au feu du bâtiment, afin qu'il ne s'effondre pas pendant l'évacuation des
personnes, ni pendant l'intervention des sapeurs pompiers
Il doit y avoir au moins deux circuits normaux séparés par salle pouvant
accueillir plus de 50 personnes, chaque circuit permettant d'éclairer toute la
salle (cela évite une extinction accidentelle de toutes les lumières) ; ils
doivent être allumés en présence du public (en dehors des théâtres et
cinémas)
o les locaux techniques doivent être isolés afin d'éviter la propagation d'un incendie
qui pourrait y survenir, et d'éviter que la fumée empêche l'évacuation (il faut
notamment limiter au maximum les ouvertures et les gaines traversantes),
26
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
o en cas de SSI automatique, le SSI déclenche l'alarme, ferme les portes coupe-feu,
déverrouille les sorties, ferme les clapets coupe-feu dans les conduits, met en
marche le désenfumage dans le niveau sinistré ;
o les locaux et les dégagements peuvent devoir être désenfumés (désenfumage par
tirage naturel ou mécanique)
o le bâtiment doit être accessible aux secours, ce qui impose dans certains cas de
disposer de voies suffisamment larges pour un fourgon d'incendie (voie engin), ou
pour les bâtiments d'une certaine hauteur assez larges pour le passage de la grande
échelle (voie échelle) ;
o dans les petits établissements, le personnel doit être formé aux mesures de
prévention et de lutte contre l'incendie ;
Les mesures dépendent du type d'activité et du nombre de personnes que peut recevoir
l'établissement. L'exploitant du bâtiment doit tenir un registre de sécurité dans lequel sont
consignés tous les documents liés à la sécurité de l'établissement : les formations des personnels,
les consignes particulières, les travaux avec leur nature, l'entreprise les ayant effectués, les
certificats de réaction au feu des matériaux, les rapports de vérification des installations
techniques, etc.
Pour les bâtiments neufs, ces mesures sont à prendre dès la conception. Le permis de
construire n'est délivré qu'après avis de la commission de sécurité.
Les règles générales de sécurité relèvent aussi du bon sens, en France, les bâtiments
publics doivent assurer la sécurité des occupants de par son intégrité et sa structure. Une
signalisation claire et des voies de sorties dégagées doivent assurer l’évacuation pour éloigner les
personnes du danger.
27
N. Chiali La sécurité dans le bâtiment
1.7 Conclusion
L'approche globale de la sécurité des bâtiments repose sur le souci d'intégrer des
connaissances de divers intervenants afin d'obtenir une meilleure sécurité du bâtiment face aux
dangers.
Les caractéristiques du système sont présentes pour nous guider et nous canaliser vers
l’élaboration de notre système. Elles façonnent sa conception par le fait de limiter voir établir les
paramètres des exigences du système.
En ce qui concerne notre système cela nous donnera une idée sur l’importance des critères
souhaités et exigées par les clients et par les règlements en ce qui concerne les règles de sécurité
dans les établissements recevant du public.
La comparaison des exigences existant dans nos lois et textes par rapport à d’autres pays
permettra une meilleure élaboration et structuration de notre système. Une optimisation dans la
structure du système est souhaitée pour une bonne gestion et que pour le système soit
opérationnel dans n’importe quel pays.
Nous voyons donc que les règles restent dans le principe très similaire aux normes
françaises en ce qui concerne des effectifs pour la surveillance. Seuls les chiffres et quelques
détails sont différents et propres à chacun mais nous comprenons que les règles de sécurité
reposent en grande partie sur du bon sens et l'efficacité des dispositions dans la construction et
l'aménagement des édifices publics pour assurer la protection des occupants.
28
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
CHAPITRE 2
2.1 Introduction
Les systèmes d'aide à la décision font référence à un ensemble varié d'outils informatiques
supportant directement ou indirectement la décision voire le travail général du gestionnaire. Ces
systèmes vont modifier la décision. Afin de produire des systèmes réellement utilisés, il est
important d'avoir des modèles riches et justes du décideur et du fonctionnement de la décision.
On peut considérer qu'un modèle est un système d'aide au travail de l’utilisateur.
Lors qu'on analyse la littérature, les mots de "décision support" et de "advisory system" sont
souvent associés aux systèmes experts qui ont fait leur preuve dans certains domaines restreints.
Plus globalement, il existe une littérature spécialisée sur les systèmes de support à la décision
("décision support systems, DSS"). Elle est née dans les années soixante-dix [18] et issue de
certaines branches de l'informatique commerciale comme les systèmes bureautiques ("office
automation"), les systèmes d'information de gestion ("management information systems", MIS),
etc. On peut distinguer trois périodes de recherche principales [18]. Au début, un DSS faisait
référence à tout outil informatique qui aide le gestionnaire dans ses tâches y compris la prise de
décision-choix. Aujourd'hui un grand nombre d'outils (comme les systèmes documentaires, les
bases de données, les tableurs et autres outils d'analyse de données) sont disponibles et font objet
29
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
de recherches spécialisées. Aussi, vers la fin des années quatre-vingt et sous le slogan "putting
the `D' back in", les chercheurs se sont davantage intéressés au DSS comme outil d'aide à la
décision (et au processus de la décision) au sens propre du terme et ils ont commencé à
s'intéresser de près aux études de la décision dans les organisations, notamment dans la
perspective du paradigme de la "bounded rationality". Dernièrement, l'aspect social, c'est-à-dire
l'échange de l'information dans une organisation et l'aide à la décision de groupes sont au centre
de l'attention de la recherche.
Cela illustre les forces respectives que possèdent les humains et les ordinateurs. Les bénéfices
espérés de l’association de ces deux facteurs sont incontestables, mais encore faut-il qu’il y ait
une bonne adéquation. Les différents types de système d’aide à la décision sont classés selon 4
grands axes [24] :
• Les systèmes d’information organisationnels
• Les systèmes interactifs d’aide à la décision
• Les systèmes experts
• Les réseaux neuronaux
Connue dans les milieux anglophones sous le nom de MIS : Management Information
System, cette discipline s'intéresse au système d'information qui doit organiser la collecte
(création) des informations (parfois aussi appelées données), leur conservation ou mémorisation,
leur diffusion ou communication ainsi qu'une assistance à leur traitement. Cette discipline se
trouve donc en amont de l'informatique (programmation des logiciels et réalisation et installation
du matériel informatique et des réseaux) un peu comme un architecte dont l'activité précède celle
de l'entreprise de construction d'un bâtiment.
30
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
Elle porte une attention particulière au rôle de l'information dans le fonctionnement des
organisations aussi bien au plan des individus qui y œuvrent qu'au plan collectif.
31
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
Les systèmes d’aides à la décision traites différents types de problèmes où (fig. 2.2) :
- les préférences, jugement, intuitions et l’expérience du décideur sont essentiels
- la recherche d’une solution nécessite la recherche d’information, la formulation, la
définition, la structuration du problème ainsi que le calcul et la manipulation des
données.
- Les critères pour la décision sont nombreux, en conflit et fortement dépendant de la
perception de l’utilisateur
- La solution doit être obtenue en temps limité
- Le problème évolue rapidement.
On peut les considérer comme un SI amélioré ou adapté en fonction des besoins précis de
ses utilisateurs (fig. 2.3)
• Fournir de l’information pour la prise de décision
• Aide l’utilisateur dans toutes les phases de son processus de décision (Interactif)
• Le SIAD ne prend pas de décision. Il procure plutôt une quantité d’informations
facilitant la prise de décision
• L’utilisateur doit donc user de son expérience, de son intuition et de son jugement
32
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
“ L’expression “ Systèmes interactifs d’aide à la décision ” désigne les systèmes qui servent dans
le processus de la prise de décision. Ces systèmes aident, mais ne remplacent pas le décideur.
Dans cette perspective, l’aide généralement “ automatisée ” permet au décideur d’avoir accès aux
données et de tester différents choix possibles pour la résolution du problème à traiter. ” [21].
Le SIAD permet un accès facile à une base de données et à des modèles pour tester les
diverses solutions possibles. Il vise donc à supporter le processus de prise de décisions en tentant
de répondre aux questions suivantes :
• Qu’est-ce qui s’est passé ?
• Pourquoi est-ce arrivé ainsi ?
• Que se passerait-il si ?
La définition des SIAD proposée par Peaucelle présente certains aspects de ces systèmes
sans toutefois faire allusion à deux aspects très importants présentés par Probst [22] soit :
– “ Une décision motivée ”
• Sur quelles bases avons-nous pris notre décision ?
– “ le cadre normatif ”
• Quelles sont les étapes à suivre ou les moyens à utiliser ?
33
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
A la différence d’un système expert, dans un SIAD l’utilisateur est impliqué dans le
processus de décision, ce qui offre une plus grande flexibilité. De plus, il est plus adapté pour
aider dans l’urgence puisqu’il guide à trouver plus rapidement la solution adéquate. Le
responsable de sécurité n’a pas le loisir de lire durant le risque. Par l’intermédiaire d’une
interface de communication, l’utilisateur a accès aux informations désirées d’une base de
connaissances grâce à diverses requêtes et questions. Un SIAD a donc la capacité de s’adapter à
la situation présente pour offrir la meilleure aide possible.
Un système interactif d’aide à la décision fonctionne alors suivant le schéma de principe
suivant (fig. 2.4) :
Base de
Connaissances
UTILISATEUR : BUT :
Interface de
communication
34
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
doivent être à même de fournir divers modes de raisonnement et de justifier les conclusions
auxquelles ils aboutissent.
D'une manière générale, un système expert est un outil capable de reproduire les
mécanismes cognitifs d'un expert, dans un domaine particulier. Il s'agit de l'une des voies tentant
d'aboutir à l'intelligence artificielle. Dès que l'on veut appliquer une nouvelle technique, un
ensemble d'interrogations apparaissent (ou le devraient). Il en est de même de la technique des
systèmes experts (fig. 2.5).
On peut déjà retenir que ces éléments expriment l'existence d'un ensemble finalisé.
Ensemble qu'il faudra transformer en organisation afin que les finalités soient atteintes dans les
délais, car il s'agit d'une situation éphémère (le temps de créer le système expert). On peut aussi,
sans trop se tromper, écrire les affirmations suivantes (fig. 2.6):
Finalités des commanditaires + Besoins de l’utilisateur
Finalités su SE
Le moteur d'inférence est capable d'utiliser faits et règles pour produire de nouveaux faits,
jusqu'à parvenir à la réponse à la question experte posée.
La plupart des systèmes experts existants reposent sur des mécanismes de logique formelle
(logique aristotélicienne) et utilisent le raisonnement déductif. Les plus simples des systèmes
experts s'appuient sur la logique des propositions (dite aussi « logique d'ordre 0 »). Dans cette
logique, on n'utilise que des propositions, qui sont vraies, ou fausses. D'autres systèmes
s'appuient sur la logique des prédicats du premier ordre (dite aussi « logique d'ordre 1 »), que des
algorithmes permettent de manipuler aisément. Enfin, pour faciliter la description de problèmes
réels sous forme de règles logiques, on a recours à des opérateurs ou des valeurs supplémentaires
(notions de nécessité/possibilité, coefficients de plausibilité, etc.).
La conception de système expert peut se faire par niveaux. Elle fait une recherche
systématique des entités pouvant être modélisées par le système général, le concepteur étant lui-
même pris en compte. Elle se situe à mi-chemin entre les méthodes de prototypage rapide et les
méthodes analytiques. Elle est, utilisable même lorsque l'expert dont on veut reproduire la
compétence (et la performance) n'existe pas en tant que personne directement accessible. La
compétence qui en résulte dans ce cas est un produit de synthèse.
Avantages :
• applique les règles de façon systématique
• possibilité d’ajouter, de modifier ou d’effacer certaines règles
• peut regrouper les connaissances de plusieurs experts
• peut être utilisé comme outil de formation
• peuvent être utilisé par des personnes qualifiées de “ non expertes ” dans le
domaine
Inconvénients :
• Quel est le niveau de responsabilité des concepteurs ?
• moins fiable qu’un expert quand les résultats ne sont pas validés
• les coûts de développement et de maintien sont souvent élevés
• difficulté d’obtenir un consensus entre les experts
Un réseau de neurones artificiels est un modèle de calcul dont la conception est très
schématiquement inspirée du fonctionnement des neurones biologiques.
37
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
d'unités de calcul (les neurones) interconnectées par des réseaux unidirectionnels appelés
"connexions". Chaque unité de calcul n'a qu'une seule connexion de sortie qui peut être dupliquée
en autant d'exemplaires que désiré, les duplicata transportant le même signal." (fig. 2.8).
Les réseaux de neurones sont généralement optimisés par des méthodes d’apprentissage
de type probabiliste, en particulier bayésien. Ils sont placés d’une part dans la famille des
applications statistiques, qu’ils enrichissent avec un ensemble de paradigmes permettant de créer
des classifications rapides (réseaux de Kohonen en particulier), et d’autre part dans la famille des
méthodes de l’intelligence artificielle auxquelles ils fournissent un mécanisme perceptif
indépendant des idées propres de l'implémenteur, et fournissant des informations d'entrée au
raisonnement logique formel.
Les réseaux neuronaux sont construits sur un paradigme biologique, celui du neurone
formel (comme les algorithmes génétiques le sont sur la sélection naturelle). Ces types de
métaphores biologiques sont devenus courants avec les idées de la cybernétique et
biocybernétique. Celui-ci ne prétend pas davantage décrire le cerveau qu'une aile d'avion, par
exemple, copier celle d'un oiseau.
38
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
de neurones formels, apprendre revient donc à déterminer les coefficients synaptiques le moins
mal adaptés à classifier les exemples présentés (fig. 2.9).
Les connexions entre les neurones qui composent le réseau décrivent la "topologie du
modèle". Elle peut être quelconque, mais le plus souvent il est possible de distinguer une certaine
régularité.
2.6 Conclusion
Les systèmes de support de décision ont probablement un rôle qui va au-delà de la simple
assistance. Ils exercent sans doute une influence sur la façon de voir le monde et de raisonner. La
publication de Salomon (1988) porte le titre significatif "AI in reverse: computer tools that turn
cognitive". Elle montre, qu'en utilisant un logiciel, on peut l'imiter peu à peu et adopter ses
logiques de raisonnement.
Les systèmes d'aide à la décision de l'avenir sont sans doute les systèmes d'information
qui intègrent un accès à de multiples sources d'information comme les bases de données, les
hypertextes, les systèmes expert, etc. qui combinent ce dispositif avec des systèmes "computer
supported coorperative work" et de "group decision support" [12]. Un bon prototype pour un
système d'information de la nouvelle génération est SIMS [2] qui est présenté sous le label
"information mediator". Ce système tente de médiatiser dans une interface commune des
systèmes de données, de connaissances, de support de décision, de planification, etc. Avec
l'énorme prolifération des systèmes d'information et d'aide à la décision, il est sans aucun doute
avantageux de construire des accès plus ou moins transparents à l'aide d'une seule interface.
39
N. Chiali Les systèmes d’aide à la décision
La solution la plus simple pour aider est de présenter la procédure d’urgence adéquate. A
partir de là, il est clair qu’il faut étudier les caractéristiques constitutives de chaque bâtiment
étudié ainsi que les normes pour obtenir un outil d’aide viable et opérable pour le plus grand
nombre de cas possible. C’est ainsi qu’une proposition de solution pour une approche globale de
la sécurité sera présentée dans le chapitre suivant et qui présentera la création et le
fonctionnement du SIAD.
40
N. Chiali le système de sécurité
CHAPITRE 3
Le système de sécurité
3.1 Introduction
Les codes, par exemple les décrets et lois qui paraissent dans le journal officiel,
établissent indirectement le degré de sécurité incendie requis en spécifiant les dimensions des
issues (à partir desquelles le temps d'évacuation peut être calculé), la résistance au feu des
matériaux, les techniques d'extinction des incendies et d'autres aspects comme des restrictions
41
N. Chiali le système de sécurité
sur la charge combustible. D'un point de vue global, ces exigences représentent le degré
minimal de sécurité incendie que les législateurs sont prêts à accepter dans les bâtiments
construits. Par conséquent, les concepteurs doivent respecter ce degré de protection pour
satisfaire aux objectifs de sécurité incendie contenus dans les codes du bâtiment.
42
N. Chiali le système de sécurité
Les textes et lois qui régissent notre pays constituent un recueil type d'exigences
techniques. Bien que le recours à une exigence ou la référence à une norme sous-entende un
certain niveau de performance, le code n'exige pas que les produits ou ensembles soient
homologués.
Les organismes d'homologation offrent un service aux utilisateurs des codes et aux
organismes de réglementation en certifiant que les produits portant leurs marques ont été
soumis à des essais et sont conformes aux divers codes et normes. Bien que l'homologation ne
soit pas exigée comme preuve de performance, elle permet de confirmer que des normes
minimales ont été respectées.
Lorsqu'il est question des objectifs en matière de protection des biens, le degré minimum
de sécurité est habituellement fonction de considérations d'ordre économique, sauf lorsque le
bien à protéger assure un service essentiel. Les primes d'assurances et le coût des mesures de
protection contre l'incendie sont des considérations économiques importantes.
44
N. Chiali le système de sécurité
Exigences du
système
1 3 4 5
Prévenir le 2 Détecter le Identifier le Alerter le Traiter le
danger danger danger danger danger
1.1Entraîner 2.1 Voir le 3.1Reconnaître 4.1Avertir les 5.1 Protéger 5.2 Secourir
danger occupants
5.2.3 Soigner la
personne
5.2.3.1 5.2.3.2
Effectuer les Panser les
premiers gestes blessures
5.2.3.3
Donner un
remède
5.2.4 Evacuer la
personne
5.2.4.
Repérer un
chemin
5.2.4.2
Choisir la
technique
5.2.4.3Choisir le lieu
d’évacuation
5.3.1 5.4.1
Annoncer aux Ouvrir les
occupants portes
5.3.2 5.4.2
Guider les Ouvrir les
occupants fenêtres
5.5 5.6
Relancer les Eteindre
générateurs l’incendie
Mais d'autres dangers sont aussi à prendre en compte et qu'ils ne sont pas liés au feu. Il
s'agit par exemple du cas de l'asphyxie par la concentration de monoxyde de carbone (CO)
ayant atteint un niveau létal. Et il apparaît très fréquemment si on utilise mal un groupe
électrogène dans une pièce trop exiguë ou parce qu'une voiture est laissée en marche dans un
parc de stationnement souterrain, le gaz toxique accumulé représente un danger majeur car il
n'est pas détectable à l'odorat humain. Des détecteurs ont été créés pour repérer un tel risque
et donc mon système d'aide à la prise de décision peut aider la personne en charge qui
apercevra le signal indiquant une trop forte présence de monoxyde carbone dans une partie du
bâtiment public.
46
N. Chiali le système de sécurité
provoquer des risques graves et dégâts importants dans l'immédiat. Et réguler ces dangers tout
en assurant la sécurité des occupants nécessite une prise de décision vitale rapidement.
Néanmoins, il existe des phénomènes qui sont bénins pour un type de bâtiment mais
qui peuvent provoquer des conséquences graves pour un autre type de bâtiment. Il s'agit par
exemple des coupures de courant. Dans un édifice d'affaire, dans l'immédiat, l'interruption
d'énergie ne constitue pas un problème normalement ni dans les 5 prochaines minutes du
moment bien sûr que le générateur de secours reprend le relais. Et même si ce n'est pas le cas,
avec le temps, le responsable du bon fonctionnement du bâtiment trouvera bien une solution
ou saura quoi faire car il n'y a pas de risque dans l'immédiat et n'a donc pas de pression pour
résoudre au plus vite le problème. Par contre dans un hôpital ou des patients sont en soins
intensifs et survivent grâce à des machines qui les aident à respirer artificiellement, l'arrêt de
ces appareils dû à une coupure de courant ne doit pas excéder une minute. Généralement, ces
machines disposent d'un onduleur et l'hôpital est équipé de générateur de secours pour éviter
ce risque. Mais le SIAD doit tout de même prendre en compte le risque que les générateurs ne
s'enclenchent pas automatiquement; il doit donc donner des directives comme relancer les
générateurs ou avertir les secours nécessaires ou les personnes sachant résoudre le problème.
A ce stade, nous n'avons discuté que des dangers conventionnels et mesurables par un
système intelligent (ou non) de détecteurs. Il reste alors l'autre catégorie de dangers non
quantifiables et moins prévisibles dans leur déroulement. Il s'agit des catastrophes naturelles,
le rapport par un tiers et les autres qui impliquent le facteur humain comme l'alerte à la bombe
ou une attaque terroriste.
Pour le premier, cela dépend du type du phénomène naturel. Il peut appeler à mettre
les gens dans un refuge, ce qui paraît le plus naturel et logique face à un tremblement de terre
ou une tempête. Toutefois, si l'intégrité de l'édifice ne peut plus assurer la protection des
occupants (inondation ou trombe), il vaudrait mieux évacuer les lieux et aller vers un autre
refuge. La procédure reposera beaucoup sur la situation et l'expérience du responsable de
sécurité.
Pour le danger rapporté par un tiers, une personne peut très bien rapporter sans que le
responsable de sécurité n'ait rien vu encore sur son tableau de contrôle. Dans ce cas là, il vaut
mieux regarder à nouveau ce qu'annoncent les détecteurs, envoyer du personnel de sécurité
47
N. Chiali le système de sécurité
pour inspecter les lieux, demander à cette personne les détails pour tenter de connaître le type
de danger et de lancer un début de procédure d'évacuation si un doute persiste et ce, même si
cela pourrait être une fausse alerte. Ce cas repose alors sur l'expérience du responsable de
sécurité. Il vaut mieux commencer à évacuer les étages élevés si un début d'incendie non
détecté existe vraiment et tenter de le repérer plutôt que laisser le doute. Bien évidemment, si
c'est quelqu'un du personnel de sécurité de danger qui le rapporte, il n'y a pas de doute et
même cette dernière devrait plutôt lancer le signal d'alarme et informer le responsable en chef.
Enfin le dernier type rentrera dans une catégorie autre, ce qui laisse la place à d'autres
possibilités qui pourront être incluses plus tard. Mais il s'agira surtout d'alerte à la bombe,
d'attaque par des intrus, etc.. . . Ces dangers provoqués par l'homme pourront être analysés
ultérieurement et nécessiteront des procédures appropriées. Le chapitre de proposition de
fonctionnement du système apportera justement des précisions sur comment rajouter une
procédure d'urgence supplémentaire.
Ainsi, une première liste de dangers majeurs qui doivent être réglés au plus vite est :
Dangers
"imprévisibles" Rapport d'un tiers Personne rapportant un danger ou signal
enclenché
Autre Néant (études supplémentaires nécessaires).
L'accident humain est classé dans le type de danger connus dans le sens que la
procédure reste pratiquement toujours la même dans l'urgence. Dès l'annonce du blessé, il faut
48
N. Chiali le système de sécurité
appeler les secours dans la minute et très souvent appliquer les mêmes premiers gestes comme
éloigner les personnes présentes pour faire de la place, voir si le blessé respire, éviter de le
déplacer et appliquer les premiers soins d'urgence.
Nous avons déterminé plus haut une première liste de dangers majeurs que le SIAD
doit savoir traiter. Il faut donc associer à ces dangers des procédures d'urgence pour mettre les
occupants en sécurité puis tenter de maîtriser le danger. Chaque type de ce dernier caractérise
une procédure particulière.
Avant toute chose, le système est conçu pour être utilisé par le responsable de sécurité
et des occupants du bâtiment public. Cela veut dire qu'il est le chef de la sécurité, qu'il est
responsable d'un personnel entraîné à surveiller et aider les personnes pour une évacuation.
C'est lui qui doit coordonner les actions quelque soit le danger qu'il doit régler. Il est donc une
personne expérimentée qui a connaissance des procédures d'urgence et qui connaît en théorie
les grandes démarches à suivre. Mais la pratique ne rime pas avec la théorie. Le responsable
de sécurité doit prendre les décisions au plus vite et cela sans faire d'erreur. C'est le but du
SIAD à concevoir et par conséquent, il ne devra donc que montrer les directives essentielles
d'une procédure d'urgence pour un type de danger. On évite donc de programmer les détails. Il
s'agit donc de choisir les critères les plus déterminants dans la sécurité et mettre les
informations les plus vitales pour éviter tout risque. Et comme l'information doit être
transmise, communiquée et donc lue le plus simplement et rapidement possible, il faudra
réduire au maximum le nombre de points importants de la procédure.
49
N. Chiali le système de sécurité
Exigences d’un
incendie
1er niveau
1.0 2.0 3.0 4.0
Annoncer le Evacuer les Eteindre Eviter la
danger occupants l’incendie propagation
2eme niveau
1.1
Appeler les secours
1.0
Annoncer le
danger 1.2
Avertir les
occupants
3eme niveau
2.2.1
Allumer les
lumières
2.2 2.2.2
Guider les Parler aux
occupants occupants
2.2.3
Signaler les
sorties
50
N. Chiali le système de sécurité
Comme il a été étudié précédemment au niveau des normes, les incendies provoquent
avant tout des fumées toxiques et dangereuses pour l'homme en plus du feu incontrôlable. Il
faut donc à tout prix éloigner les personnes présentes le plus loin possible du ou des foyers de
feu en annonçant si possible dans quels étages il y a du feu, en disant les endroits ou des
escaliers (et ascenseurs) à éviter, en lançant la sirène d'alarme si ce la n'est pas fait. Les
gicleurs devront être utilisés que dans les étages concernés. Et dans le même temps, en
lançant le système d'alarme, les pompiers sont normalement avertis ou contacté
automatiquement par le système de sécurité. Si ce n'est pas le cas, il faudra bien sûr les
téléphoner et donner l'adresse. Le responsable de sécurité sait qu'il faut désigner et envoyer
des groupes d'agent de sécurité pour guider et coordonner l'évacuation. Ce sera à lui aussi de
dire si tel agent peut utiliser les ascenseurs.
On fait l'hypothèse simplificatrice qu'il n'y a pas besoin d'écrire en détail tout ce qu'il
doit faire mais d'exprimer les idées directrices qui permettront de lui rappeler ce qu'il faut
faire. Et l'hypothèse s'applique pour les autres procédures aussi lorsqu'il est question d'une
évacuation.
Les escaliers extérieurs peuvent présenter le risque d'exposer ceux qui l'empruntent à
des flammes sortant par les fenêtres à proximité ou par des fumées qui remonteraient ces
escaliers. Ces derniers ne représentent pas une protection suffisante surtout si la fumée limite
la visibilité et cachent les flammes qui deviendraient mortelles pour ceux qui passeraient par
cette voie.
Les portes coupe-feu et les portes coupe fumée limitent la propagation de l'incendie et
permettent de sécuriser les lieux et l'évacuation avant que les pompiers n'arrivent. Il est vital
que ces portes puissent rester fermées pour qu'elles remplissent leur office. Bien sûr, tout le
monde peut les ouvrir et traverser lorsqu'il s'agit de fuir les flammes. Mais les agents de
sécurité doivent garder en tête de les laisser fermées si possible.
51
N. Chiali le système de sécurité
Exigences d’une
fuite de GAZ
2eme niveau
1.1
Appeler les secours
1.0
Annoncer le
danger 1.2
Avertir les
occupants
3eme niveau
2.2.1
Allumer les
lumières
2.2 2.2.2
Guider les Parler aux
occupants occupants
2.2.3
Signaler les
sorties
4.2.1
Prendre des
4.2
photos 4.2.3
Inspecter les
lieux Évaluer
4.2.2
Prendre des
échantillons
52
Figure 3.4 procédure lié au gaz
N. Chiali le système de sécurité
Il est vital d'évacuer les personnes au plus vite pour les éviter d'être exposées. Le
responsable de sécurité devra alors envoyer du personnel de sécurité si nécessaire pour réguler
les passages et faire des annonces vocales pour dire quelles zones à ne pas y aller. Ensuite le
responsable jugera s'il est nécessaire d'appeler les pompiers pour aider à régler le danger.
Cette section regroupe aussi le cas d'un gaz détecté comme le propane, le butane ou le
méthane à savoir des gaz domestiques utilisés pour le chauffage ou des cuisinières. Il s'agit
plus communément des risques liés aux fuites de gaz qui peuvent se terminer en une
explosion dangereuse. Même si le bâtiment n'est pas alimenté en gaz, la fuite pourrait
provenir d'une canalisation souterraine sous l'édifice. Si une fuite est détectée, il faut annoncer
une alerte et procéder à une évacuation, aérer l'édifice si possible dont les pièces incriminées,
tout en appelant les pompiers ou le service des gaz pour venir évaluer le danger. Bien sûr, le
responsable de sécurité est conscient du danger et peut ne pas lancer une évacuation totale
dans l'immédiat si la fuite est faible et facilement réparable. Mais le principe de précaution est
le meilleur pour éviter tout risque. Cela dépendra des circonstances présentes car l'explosion
peut survenir à n'importe quel moment aussi bien dans la minute que dans plusieurs heures si
la fuite n'est pas importante, ce qui peut laisser le temps à l'utilisateur de réfléchir.
Pour les deux procédures ci-dessus, il est question d'évacuation et celle-ci se déroule
différemment si l'on connaît ou non le lieu du danger, si l'on connaît l'étage, le sous-sol ou
non. Si des gicleurs se sont enclenchés, il est nécessaire d'évacuer les étages concernant en
premier et ceux qui sont au-dessus. Dans l'ignorance du lieu de l'incendie ou de l'émission de
gaz, il vaut mieux procéder à une évacuation généralisée mais en éloignant des pièces qui
peuvent présenter des risques potentiels. Il s'agit là de la liste des pièces à risques qui est
relative au type de bâtiment. Ainsi, on enverra aussi du personnel qualifié pour les inspecter et
de tenter d'évaluer et de maîtriser le danger éventuellement présent.
53
N. Chiali le système de sécurité
Exigences d’une
coupure de courant
1er niveau
1.0 2.0
Relancer le Alerter le danger
générateur
2eme niveau
1.1
Relancer
1.0
Automatiquement
Relancer le
générateur
1.2
Relancer
Manuellement
2.2
Appeler au
calme
54
N. Chiali le système de sécurité
1er niveau
1.0 2.0 3.0
Protéger Alerter Secourir
2eme niveau
1.1
Etablir un périmètre
1.0 1.3
de sécurité
Protéger Surveiller
1.2
Eloigne les gens
2.1
Appeler les
2.0
secours
Alerter
2.2
Appeler de l’aide
3eme niveau
3.1 3.1.1
Examiner la Questionner la
personne personne
3.3.1
Effectuer les
premiers gestes
3.3 3.3.2
Soigner la Donner des
personne médicaments
3.3.3
Panser la
blessure
55
N. Chiali le système de sécurité
Il s'agit ici d'accidents qui peuvent survenir comme une chute, un malaise ou une crise
cardiaque. Il faut alors appliquer les soins de secours de toute urgence et notamment une
respiration artificielle pour une personne ne respirant plus. Normalement, le personnel de
secours ou de sécurité devrait avoir une formation de base pour les premiers soins mais ce
n'est pas forcément le cas.
Le système pourra donc être pourvu, pour cette procédure d'urgence, de fiche rappel
expliquant ce qu'il faut faire avant tout, comment exécuter la respiration artificielle ou encore
que donner comme premiers soins. Bien sûr, il est nécessaire aussi d'appeler une ambulance le
plus vite possible.
De toute manière, il faut savoir aussi qu'une procédure ne doit pas forcément être prise
au pied de la lettre. Le système ne doit qu'aider à prendre des décisions. Ce sera à l'utilisateur
de faire des choix en se basant aussi sur son expérience.
56
N. Chiali le système de sécurité
57
N. Chiali le système de sécurité
C'est par rapport à l’analyse fonctionnelle que dans notre exemple les tâches « évaluer » et «
identifier » sont reconnues comme de la prédiction ; les tâches « prévenir » et « protéger », de
la conception ; et la tâche « financer », de la planification.
C’est ainsi que l’allocation des exigences se fait grâce aux procédures en suivant le
cheminement suivant :
58
1.0 1.1 Entrainement
Prévention
2.0 Détection 1.2 L’affichage
ET ET
4.0 L’alerte 1.3 L’information
5.0 1.4 Formation
Mode opérationnel Traitement
pour l’incendie
1.0 2.1 La vision
Prévention
ET 2.2 L’olfaction
2.0 Détection
ET 2.3 L’écoute
4.0 L’alerte
2.0 Détection
ET 4.2 L’annonce
ET
4.0 L’alerte
4.3Transmission Les issues
5.0 des données
Mode opérationnel pour
Traitement
coupure de courant
5.1 Protection
1.0 Les alarmes
Prévention 5.2 Sécurité du
périmètre
2.0 Détection
Système de Mode opérationnel
Ou ET
sécurité pour accident humain 4.0 L’alerte 5.3Surveillance Les secours
5.0 5.4Secourisme
Traitement
5.5 Soins
Mode opérationnel pour
1.0
catastrophe naturel Prévention 5.6Premiers
secours
2.0 Détection
ET 5.7 Examen
3.0
Identification 5.8 Diagnostic
5.0 5.10 Signalement
Traitement des issues
Mode opérationnel pour
ET
un danger inconnu 1.0 5.3 Allumage
Prévention des lumières
2.0 Détection 5.11Acheminement
ET des occupants
3.0
Identification 5.12 Repérage
4.0 L’alerte 5.13 Sélection
technique
5.0
Traitement 5.14 Sélection lieu
d’evacuation
5.15 Aération
5.16Ouverture
des portes
5.17Ouverture
des fenêtres
Figure 3.11 Allocation des exigences
5.18 Relance
générateur
5.19Extinction
N. Chiali le système de sécurité
Figure 3.12 Schéma d'agencement des procédures d'urgence dans la base de données
Pour créer cette base, il faut anticiper avec la méthode de création du SIAD. La base
de connaissances qui contient les procédures d'urgence (figure 3.13) communes aux normes
étudiées et qui montrera les nuances et exceptions de façon interactive et intelligente
correspondra au corps du système à créer. Si la base est construite de manière organisée,
structurée et hiérarchisée, le fonctionnement du système n'en sera que plus clair comme pour
un athlète avec un corps sain. Cette base rassemble des procédures existantes et mêmes que
des bâtiments intelligents utilisent l'interopérabilité des systèmes présents. Mais la
contribution de cette étude, grâce à la base de connaissances et au système, sera de donner une
méthode pour construire un outil d'aide qui pourra s'implanter dans des bâtiments déjà
existants et qui ne dispose pas d'une telle aide.
60
N. Chiali le système de sécurité
On pourra voir dans les figures 3.14 et 3.15 un aperçu des différentes tables qui
constituent le cœur de notre base de données. La figures 3.16 montre les relations réalisés
entre les tables afin d’avoir des connections et ainsi faire appel aux données souhaités.
61
N. Chiali le système de sécurité
3.6 Conclusion
Le design du système s’articule autour des 3 étapes de sa création. L’établissement de
la liste des procédures tirées de l’analyse fonctionnelle a contribué pleinement à la mise en
place du système. La base de données contenant les procédures est une chose primordial dans
chaque création d’un système c’est le noyau ou sont stockés toutes les données nécessaires à
l’utilisateur pour la prise de décision. La proposition du fonctionnement du SIAD dépend de
la formulation des procédures et de leur précision. L’analyse systémique et surtout l’analyse
fonctionnelle ont permit à établir des procédures qui pourront servir à l’intégration du système
et a répondre aux exigences des systèmes.
Le chapitre suivant nous démontrera comment le système va intégrer ces procédures et
ainsi faciliter la prise de décision au responsable de la sécurité et donner aux occupants les
informations dont ils souhaitent avoir au moment opportun.
62
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
CHAPITRE 4
4.1 Introduction
On présente dans ce chapitre l’application du travail et les différents résultats obtenus
accompagnées par des interprétations. Une partie de nos applications était consacrée à des
expérimentations dans le but de mettre en évidence le choix de notre système et l’acuité donné
à l’utilisateur pour la prise de décision au moment opportun.
63
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
64
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
A priori, lorsque le SIAD est utilisé dans un bâtiment public et dans un pays qui sont
tous deux des paramètres bien précis et qui ont peu de chance de changer radicalement pour
l'édifice, il est alors possible de rendre permanent le choix des deux paramètres durant
l'installation et la première utilisation du système. Bien sûr l'utilisateur pourra toujours les
changer en cas d'erreur mais l'avantage est d'éliminer les deux premières questions et alléger
la démarche d'identification du danger. De toute manière, moins l'utilisateur a de questions à
répondre, plus il trouvera la réponse plus clairement et rapidement.
4.2.3 Ergonomie d'affichage d'entrée et sortie des données pour les pages
dynamiques du SIAD
Le SIAD doit donc faciliter les choix dans le sens de la lecture et reconnaissance des
idées et cela tout en faisant garder le sang-froid à l'utilisateur qui ne doit pas s'empêtrer dans
la recherche qui causerait des délais, du stress et donc la panique. Il faut comprendre la
physionomie de l'utilisateur pour reconnaître des signes et lire. Ce dernier communiquera
avec le SIAD essentiellement avec les yeux. Les oreilles peuvent affiner la compréhension si
le système utilise la configuration sonore de l'ordinateur afin de donner des indications de
façon orale. Mais comme les configurations audio ne sont pas forcément installées sur ce
genre de poste, je me baserai essentiellement sur la reconnaissance des signes et la lecture.
65
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
66
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
Par conséquent, la page d'identification des dangers doit faciliter les choix et donc les
critères de sélection. Les études montrent que l'oeil humain a de très grandes capacités de
distinction de forme et de couleur mais se fatigue rapidement pour une lecture longue. Les
pages, en couleur, doivent donc présenter les questions sous formes de phrases très courtes
pour chaque type de danger et être accompagnées d'un symbole ou d'un schéma représentatif
pour faire travailler l'intuition.
Dans le cas présent du mémoire, des images ont été utilisées en guise d'exemple de
pictogramme possible. Le choix reste bien évidemment très subjectif. Comme les symboles
sont différents entre les pays et peuvent apporter une certaine confusion, le SIAD devrait
utiliser d'autres symboles tout aussi parlants. Mais cela nécessite des études supplémentaires
qui commencent à sortir du cadre du mémoire.
67
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
68
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
le résultat et les données fournis aux différends acteurs du système peuvent être
octroyés par plusieurs support que ça soit sonore par le biais de sirène, d’alarme ou de
hautparleurs, ou bien visuelles comme l’affichage des procédures à des endroits stratégiques
ainsi que des pictogrammes (figure 4.6) pour canaliser les occupants et leur montrer le chemin
vers la sortie.
La figure 4.7 présente une idée de ce que verra le manipulateur du programme c’est-à-
dire le manager de la sécurité et cela afin de prendre la bonne décision.
C’est ainsi et suite à l’exécution de notre base de données à prendre une décision
(figure 4.8) et cela en choisissant comme critère un incendie dans un étage connu d’une
université en Algérie. Apres 2 à 3 clics de l’operateur une page de procédure est affichée sur
le moniteur, cela représente 3 à 5 secondes de manipulations après avoir entendu une sirène
ou acquis une information concernant le danger existant.
Ce travail montre qu’il peut être perfectionné et cela soit dans la perspective
d’affichage, ou bien celle du temps mis pour la prise de décision. Cette optimisation est
réalisée grâce au feedback nécessaire au système.
70
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
Les indicateurs d’impact mesurent souvent les changements dans les performances en
matière de sécurité, ou le manque de performance.
Ainsi, les indicateurs d’impact vous indiquent si vous avez atteint un résultat souhaité
(ou lorsqu’un résultat souhaité en matière de sécurité n’est pas atteint). Cependant,
contrairement aux indicateurs d’activités, ils n'indiquent pas pourquoi le résultat a été atteint
ou pourquoi il ne l’a pas été.
71
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
politiques et les buts fixés, et de reconnaître les normes de performance adéquates mais
également les normes de performance bonnes et inadéquates ou qui se dégradent.
Les examens et évaluations de la performance doivent aborder, entre autres :
Les procédures sans doute les plus importantes concernent ‘l'identification des dangers
et l'évaluation des risques’ car pour bien comprendre les risques liés à l’installation, établir et
mettre en œuvre des normes et des buts relatifs à la gestion de la sécurité, il faut dans un
premier temps évaluer ces risques. Il s’agit là du fondement de toute gestion de la sécurité.
Il est particulièrement important que l'identification des dangers et l'évaluation des risques
soient réalisées à chaque fois qu’un processus est modifié ou qu’un changement est opéré
dans la gestion. Les données historiques suggèrent que les procédures liées à la gestion des
changements sont un élément déterminant.
72
N. Chiali Intégration et évaluation du systeme
4.5. Conclusion
Le bon fonctionnement du programme ne peut être validé complètement que par le
traitement de multiples applications. Notre système grâce à l’intégration de l’analyse
fonctionnelle et l’introduction des principes de la systémique donne un certain détail dans
l’élaboration des taches et des procédures et facilite le travail à l’utilisateur que ça soit le
manager de la sécurité ou bien les personnes occupantes l’établissement.
Les exemples données ci-dessus nous montre que l’operateur peut avoir une réponse
en seulement quelque secondes ce qui est important pour la suite des évènements c’est à dire
l’action après la prise de décision. L’évaluation continue à toutes les étapes du système
permet d’avoir une amélioration continue qui se répercutera sur la révision des
caractéristiques et des règlements mis en place par les autorités compétentes. Cela permettra
aussi d’améliorer le système que ce soit sa base de données ou bien la façon de percevoir
l’information.
On a constaté aussi que avoir des réponses imagées sont mieux perçus que d’avoir des
procédures écrites longues et détaillés à retenir. L’occupant ou l’utilisateur pourra être mieux
orienté vers la sortie ou les secours à entreprendre et cela simplement par des pictogrammes
ou des signaux lumineux placés aux bons endroits.
73
N. Chiali Conclusion et recommandations
Conclusions et Recommandations
C'est dans le secteur des bâtimentset des établissements recevant du public que les
améliorations apportées à la sécurité auront le plus grand effet sur les pertes de vies. Ces
améliorations doivent être adaptées spécifiquement aux bâtiments et au mode de vie de leurs
occupants à l'aide d'une analyse de la sécurité, les résultats permettront d'apporter des
modifications aux codes du bâtiment. Voilà le vrai défi qui se pose aux concepteurs, aux
agents du bâtiment et aux rédacteurs des codes.
Avant d'aboutir au bilan des dangers intéressants, nous avons constaté que les
différences entre les normes ne se situent pas dans le danger en soi mais selon les priorités
essentielles de sécurité des édifices publics. De façon générale, les procédures ont été
74
N. Chiali Conclusion et recommandations
construites sur le bon sens et l'efficacité; les nuances se situent surtout au niveau de détail de
forme et non de fond.
Dans le cadre de ce travail, les conclusions les plus intéressantes, à tirer, peuvent être
comme suit :
- Les systèmes d'aide à la décision de l'avenir sont les systèmes d'information qui
intègrent un accès à de multiples sources d'information comme les bases de
données, les hypertextes, les systèmes expert. Les systèmes d'information et d'aide
à la décision sont avantageux de construire des accès plus ou moins transparents à
l'aide d'une seule interface.
- La solution la plus simple pour aider est de présenter la procédure d’urgence
adéquate. A partir de là, il est clair qu’il faut étudier les caractéristiques
constitutives de chaque bâtiment étudié ainsi que les normes pour obtenir un outil
d’aide viable et opérable pour le plus grand nombre de cas possible.
- Le design du système s’articule autour de la formulation des procédures et de leur
précision. L’analyse systémique et surtout l’analyse fonctionnelle ontpermit à
établir des procédures qui pourront servir à l’intégration du système à répondre aux
exigences des systèmes.
- Le fait de proposer un système qui permet au responsable de sécurité de prendre
les bonnes décisions et rapidement nous a permis de voir que l’analyse
fonctionnelle est importante pour hiérarchiser les fonctions de sécurité et ainsi
faciliter la création de procédures de secours.
75
N. Chiali Conclusion et recommandations
- Les différentes étapes managériales ont une importance primordial que ce soit au
niveau des occupants afin de recueillir ses besoins et ses exigences ou bien au
niveau du manager de la sécurité qui lui facilite la prise de décision et la gestion de
son travail.
Une nouvelle approche a été proposée dans ce travail pour cerner et montrer tous les
paramètres du système de sécurité. L’analyse fonctionnelle des taches nous a permis
d’élaborer des procédures qui peuvent faciliter la décision à l’utilisateur et ainsi gagner du
temps et sauver des vies humaines.
On ne peut donc terminer sans évoquer les développements qui pourraient faire suite à
cette recherche, on peut particulièrement mentionner les sujets suivants :
76
BIBLIOGRAPHIE
[2] ARENS Chee et al. (1993) Retrieving and Intregrating Data from Multiple Information
Sources, International Journal of Intelligent Cooperative Information Systems, 2(2):127-158,
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Structures. American Concrete Institute, 1983, SP-80. p.115-149.
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de bâtiments dans un contexte pluridisciplinaire ». Thèse de doctorat, Lyon, France.
[26] SOFREAVIA, (2002). « Identifications des issues de secours utilisables ». Rapport final,
France.
ﻣﻠﺨﺺ
ﺑﺎﻧﺘﺸ ﺎر اﻟﺨﻄ ﺮ اﻟ ﺬي ﻳﺨ ﻴﻢ ﻋﻠ ﻲ اﻟﻤﺆﺳﺴ ﺎت اﻟﺘ ﻲ ﺗﺴ ﺘﻘﺒﻞ اﻟﺠﻤﻬ ﻮر واﻟﻤﺒ ﺎﻧﻲ اﻟﻌﺎﻣ ﺔ ‘ ﻳﺘﻄﻠ ﺐ ﻣ ﻦ اﻟﻤﺼ ﻤﻤﻴﻦ واﻟﻤﻬﻨ ﺪ ﺳ ﻴﻦ ﻣﺰﻳ ﺪ ﻣ ﻦ
.اﻟﺒﺎﻋﺔ وإدارةأﻣﻨﻬﺎ
ﺳ ﻼﻣﺔ اﻟﺴ ﻜﻦ ه ﻮ اﻻﻧﻀ ﺒﺎط اﻟ ﺬي آ ﺎن داﺋﻤ ﺎ ﻣﻮﺟ ﻮدا وﺷ ﻜﻞ ﻋﻨ ﺪ اﻟﺒﺸ ﺮ ﺗﻔﻜﻴ ﺮا آﺒﻴ ﺮا ﺣﻴ ﺚ ﺗ ﻨﻌﻜﺲ وﺗﺨ ﺘﻠﻂ ﻣﺨﺘﻠ ﻒ اﻟﺘﺨﺼﺼ ﺎت
.وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﺗﻌﻘﻴﺪهﺎ وﺗﻮاﺟﺪ أﺳﺎﻟﻴﺐ ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ اﻟﺘﻲ ﻳﻤﻜﻦ ﺗﺼﺪاهﺎ
ﻳﺘﻌﻠ ﻖ ه ﺪا اﻟﻌﻤ ﻞ ﺑﺪراﺳ ﺔ ﻧﻬ ﺞ إدارة ﻟﺘﺴ ﻴﺮ اﻷﻣﻨﻔ ﻲ ﻣﺆﺳﺴ ﺔ ﻋﻤﻮﻣﻴ ﺔ‘ ﻣ ﻦ ﺧ ﻼل وﺿ ﻊ ﻧﻈ ﺎم اﻣﻨ ﻲ ﻳﺴ ﻬﻞ ﻋﻠ ﻰ ﻣ ﺪﻳﺮ اﻣ ﻦ اﻟﻤﺒﻨ ﻰ أن ﻳﺄﺧ ﺬ
.ﻗﺮار ﻟﻤﻮاﺟﻬﺔ اﻟﺨﻄﺮ
وﻣﺨﺘﻠﻔﺎﻷﺧﻄ ﺎر اﻟﻤﺪروﺳ ﺔ ﺗﻄﺒ ﻖ ﻋﻠ ﻲ اﻟﻤﺆﺳﺴ ﺎت.اﻟﺪراﺳ ﺔ اﻟﻤﻨﺠ ﺰة ﺳ ﻴﺘﻢ اﻟﺘﺤﻘ ﻖ ﻣ ﻦ ﺻ ﺤﺘﻬﺎ ﻣ ﻦ ﻗﺒ ﻞ اﻟﺘﻄﺒﻴﻘ ﺎت اﻟﻤﺨﺘﻠﻔ ﺔ ﻟﻨﻈ ﺎم ﺑﻠ ﺪﻧﺎ
.اﻟﻤﺼﻨﻔﺔ ﻓﻲ ﻟﻮاﺋﺢ اﻟﺘﻲ ﺗﺤﻜﻢ ﺑﻼدﻧﺎ
وﻳﺘﻌﻠ ﻖ اﻟﺠ ﺰء اﻷآﺒ ﺮ ﻣ ﻦ ه ﺬﻩ اﻟﺪراﺳ ﺔ إﻧﺸ ﺎء ﻧﻈ ﺎم دﻋ ﻢ ﻗ ﺮار ﻳ ﺘﻼءم ﻣ ﻊ ﻣﺘﻄﻠﺒ ﺎت اﻟﻘ ﻮاﻧﻴﻦ اﻟﻤﻌﻤ ﻮل ﺑﻬ ﺎ ﻓ ﻲ اﻟ ﺒﻼد واﺣﺘﻴﺎﺟ ﺎت
. ﻣﺴﺘﺨﺪﻣﻲ وﺷﺎﻏﻠﻲ هﺬﻩ اﻟﺒﻨﺎﻳﺎت
Résumé
L’omniprésence du danger qui plane sur les établissements recevant du public et des bâtiments oblige les ingénieurs
et concepteurs à de plus d’ingéniosité dans la création et la gestion de leurs sécurité. La sécurité de son habitat est une
discipline qui a toujours existée et suscité chez l’homme une grande réflexion et où se mêlent étroitement différentes
disciplines, d’où sa complexité et les différentes approches que l’on peut en avoir.
Le présent travail concerne l’étude de l’approche managériale pour la gestion de la sécurité dans un établissement
recevant du public. Grace à un système de sécurité mis en place, le manager en sécurité de l’édifice aura ainsi une aide pour
lui faciliter la prise de décision face au danger.
L’étude réalisée sera validée par différentes applications du système pour notre pays. Les différents dangers traités
s’appliqueront sur les établissements classés selon la réglementation qui régit dans notre pays.
L’essentiel de l’étude concerne la création d’un système d’aide à la décision adapté aux exigences des lois en
vigueur dans les pays et aux besoins des occupants et usagers de ces bâtiments. Ce qui permettra une meilleure analyse des
situations à risque auxquelles sera confronté le manager.
Abstract
It is admitted that risk occur frequently and could affect dramatically both structure and people. Thus engineers
must develop innovative strategy to enhance building as well as people security. It is worth noting that reducing risk on
structure has been of the main concern of engineer during last decades since it involves many parameters and thus is very
complicated. In turn, this leads to many complex and different approaches.
This work aims at using the managerial approach to manage the security of a structure receiving people. Through a
security system which is developed, the manager who is in charge of security will have the opportunity to take the right
decision when facing problems.
The developed methodology is validated using several cases. These cases are classified structures in the Algerian
regulations code subjected to risks. For each case, a rigorous decision making process is established and assessed to ensure
that those risks will not affects the structure. This process is of course in compatible with the regulations and code.