Mots-clés : Tentative de suicide ; Idée suicidaire ; Suicide ; Examen clinique ; Prise en charge ; Prévention ;
Risque suicidaire
EMC - Psychiatrie 1
Volume 10 > n◦ 3 > juillet 2013
http://dx.doi.org/10.1016/S0246-1072(13)43506-X
37-500-A-30 Examen clinique d’un patient suicidaire
Facteurs de risque
Le suicide est le principal risque de mort en psychiatrie. Il Idées suicidaires, plan
concerne tout professionnel intervenant en santé mentale, psy- Antécédents de tentative de suicide
chiatres (et pas seulement ceux travaillant aux urgences d’un
Désespoir, perte d’espoir
hôpital général), médecins généralistes et autres professionnels
soignants. Des situations cliniques imposent logiquement une Trouble psychiatrique a
évaluation précise du potentiel suicidaire dont nous allons repar- Perte récente ou crise
ler : une TS, une prise médicamenteuse en quantité excessive, des Rigidité, négativité
idées suicidaires exprimées explicitement ou qu’il faut savoir cher- Abus d’alcool
cher derrière des périphrases pudiques telles que « je n’en peux
Sujet âgé
plus, je voudrais partir... », un tableau de dépression. Il y a « des
rendez-vous à ne pas manquer » pour les problématiques suici- Homme
daires dans le cadre des urgences psychiatriques comme nous le Vie seul(e), isolé(e)
reverrons [7] . Souvent, la crise suicidaire n’apparaît pas de prime Symptômes psychiatriques b
abord en tant que telle : si 90 % des suicidés voient un profes- Impulsivité ou comportement violent/agressif
sionnel de santé avant leur geste (souvent un mois avant) [8] , les
Antécédent familial de suicide
idées suicidaires sont rarement le premier motif de consultation
qui peut être une consultation psychiatrique dans 50 % des cas, Chômage
une consultation pour symptôme somatique dans 23 % ou un Facteurs protecteurs
rendez-vous de suivi dans 28 % [9] . Une crise suicidaire devrait être Femme
suspectée et explorée chez tout patient présentant une pathologie
Mariage
psychiatrique, y compris dans son cours évolutif, ce qui montre
à la fois la fréquence et la difficulté pratique pour le clinicien Enfants c
psychiatre ou le médecin généraliste [4] . Grossesse
Soutien
Styles de défense positifs
Temps d’évaluation du potentiel Activité religieuse ou spiritualité
Satisfaction pour la vie
suicidaire [4]
a
Surtout si en cours ou si hospitalisation récente.
b
L’évaluation du risque suicidaire d’un patient est l’occasion Incluant, sans exclusive, anxiété, agitation et impulsivité.
c
Cela inclut tout patient qui se sent responsable pour ces enfants.
d’une rencontre intense et fondatrice du lien thérapeutique. Il
ne s’agit pas d’un seul examen clinique mais bien déjà d’une
prise en charge de la crise. L’évaluation nécessite un engagement
du clinicien : c’est en donnant de sa personne qu’il pourra aller Facteurs de risque suicidaires
à la rencontre du patient en crise suicidaire, par le temps qu’il
va prendre et sa sollicitude. Rappelons à ce stade que le patient Le risque s’apprécie en fonction des facteurs de risque de décès
en crise suicidaire vit un état réversible de souffrance et de vul- dans les deux ans atténués par les facteurs de protection. Ces
nérabilité où ses moyens de défense sont dépassés et dont il facteurs, corrélés statistiquement au suicide à l’échelle d’une
cherche à sortir. La rencontre humaine avec le clinicien autour population, ne traduisent pas de causalité individuelle ; ils sont
de l’évaluation du risque suicidaire peut l’aider à sortir de son iso- pour certains non spécifiques et ils n’éclairent que partiellement
lement, à le soulager de ses émotions négatives et de la culpabilité la décision à prendre pour un patient donné. Par ailleurs, il
qu’il ressent, et à prendre de la distance avec la crise. n’existe pas encore de modèle pondérant les facteurs de risque
Un outil pragmatique (le RUD), élaboré par les professeurs Terra les uns par rapport aux autres et la liste nombreuse varie selon
et Séguin dans le cadre de la campagne nationale de préven- les études. Les principaux facteurs de risque (Tableau 2) doivent
tion du suicide, mesure le potentiel suicidaire en déclinant ses être renseignés par l’examen clinique d’un patient suicidant
trois dimensions de « risque, urgence, dangerosité ». Il présente qui précisera les antécédents personnels de TS, les antécédents
l’avantage de « décrire des déterminants du processus suicidaire familiaux de suicide, l’âge, le sexe, l’environnement, les diagnos-
à travers des dimensions habituellement amalgamées et pourtant tics psychiatriques actuels, les symptômes psychiatriques dont
en partie indépendantes » [10] . Il ne s’agit pas d’un outil structuré. la perte d’espoir et les événements de vie dans la dernière
C’est au clinicien de le dérouler dans l’échange dans l’ordre qui année.
lui semble naturel et lorsqu’il a établi une ambiance favorisant Le principal facteur de risque est l’antécédent de TS : 30 à 40 %
la confiance du patient. Si, à l’échelle d’un individu, il est impos- des suicidants récidivent, généralement dans l’année qui suit le
sible de prédire avec certitude si un individu va ou non commettre premier épisode, et 10 % décèdent par suicide dans les dix ans (1 %
un suicide, le clinicien peut lister les facteurs de risque et de par an) [11] . Le risque augmente avec le nombre de TS [12] . Toutefois,
protection suicidaires, et investiguer l’urgence et la dangerosité la majorité des morts par suicide surviennent lors d’un premier
suicidaire (Tableau 1). passage à l’acte [13] .
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le soutien social disponible dans l’intervention de crise dont nous tentatives de solution sont utilisées en vain. Éventuellement, une
reparlerons. À défaut d’une rencontre avec l’entourage du patient, certaine forme d’adaptation se produit, qui peut être ou non
il faut tenter de se représenter ces derniers dans le discours du dans le meilleur intérêt de la personne et de ses proches » [27] .
patient. La crise met en tension l’ensemble du système. Il peut alors
s’agir de crises transitionnelles prévisibles dans un moment clé de
l’existence (adolescence, retraite), de crises situationnelles déclen-
Évaluation à la suite d’une tentative chées par des causes externes (séparation, décès, etc.) ou de crises
de suicide structurales d’un système caractérisées par leur chronicité et leur
récurrence [23, 27] .
Dans le cas d’une personne qui vient de réaliser une TS, L’intérêt, dans les années 1990, porté sur les TS et sur les sui-
l’évaluation et la prise en charge somatiques priment. En cas cides sur les lieux de travail, même si les rapports entre suicide et
de TS médicamenteuse par psychotropes, un temps de sur- travail restent à clarifier, montre qu’une crise suicidaire peut révé-
veillance médicale est nécessaire pour confirmer l’absence ou ler une problématique dans le travail [28, 29] . La déstructuration du
la disparition du risque somatique et pour obtenir un niveau vivre-ensemble et le tournant gestionnaire depuis les années 1980
de conscience suffisant à l’évaluation du potentiel suicidaire exposent en effet l’individu – avec une moindre médiatisation
décrite. Une personne qui a pris des benzodiazépines peut par le groupe – à l’organisation, aux exigences qui pèsent sur
présenter un bon contact trompeur : encore sous l’effet des trai- les performances individuelles et à un écart croissant entre le
tements, elle pourrait n’avoir aucun souvenir d’un entretien travail que la personne voudrait faire et celui qu’elle fait. La
prématuré. fragilité psychologique individuelle ne suffit pas à comprendre
les suicides au travail qui résistent à une lecture d’un détermi-
nisme univoque, psychologique ou social [30] . Nombre d’entre eux
touchent des sujets engagés, voire hyperengagés dans l’entreprise,
Crise suicidaire révélant appréciés par leurs collègues et leur hiérarchie, et stables dans
leur vie privée. En général, le suicide succède à une disqualifi-
différentes problématiques [10, 20, 23, 24]
cation de la contribution que la personne apporte à l’entreprise
et de son mérite, même si elle fait suite à des raisons qui ne
Une TS ou une crise suicidaire débouchent sur des probléma- relèvent pas de son travail (tels un changement de politique de
tiques très diverses que l’examen clinique doit pouvoir envisager. l’entreprise ou des restructurations). Le sujet vit une perte du lien
Comme les suicides sont massivement liés aux troubles psy- et du sentiment d’appartenance ; l’impact sur lui passe par son
chiatriques, au premier rang desquels se trouve la dépression, investissement dans le travail, son histoire, ses mécanismes de
le clinicien qui évalue un patient suicidant pense en géné- défense et son soutien. Mais souvent les tensions dans le travail
ral à rechercher un syndrome dépressif ; il se méfie des idées se répercutent dans l’espace privé qui entre en crise à son tour [27] .
d’autoaccusations délirantes ou des formes anxieuses. À l’inverse, L’échange clinique avec le patient doit donc pouvoir aborder la
le clinicien ne pense pas systématiquement à explorer les idées place du travail dans l’équilibre psychique de la personne et ses
suicidaires devant un tableau de dépression. Une crise suici- expériences.
daire peut survenir à n’importe quel moment de l’évolution de Enfin, des personnes vivent au long cours avec des idées sui-
la dépression, y compris en « queue de mélancolie ». Le clini- cidaires, souvent depuis l’enfance. Il s’agit principalement de
cien peut aussi être amené à constater un épisode maniaque ou personnes présentant un trouble de la personnalité, de type
mixte. Le lien entre suicide et trouble bipolaire est établi, même limite notamment. Le monde interne de ces patients suicidaires
si les troubles unipolaires exposeraient plus au risque suicidaire chroniques est fait d’un haut niveau de détresse psychique,
que les troubles bipolaires (odds ratio [OR] dans une étude de de sentiment de vide, de désespoir. Les conduites de suicides
6,13 [5,37–8,12] et de 3,03 [1,49–9,87] [12] ). Dans les dépendances itératives potentiellement dangereuses sont une tentative de
aux drogues ou à l’alcool, les équivalents suicidaires (overdose contrôle de ce monde interne et revêtent une modalité relation-
toxicomaniaque ou conduites d’alcoolisation massives aboutis- nelle particulière, avec des gestes adressés aux proches ou aux
sant au coma éthylique) se distinguent des TS qui surviennent soignants [31] .
électivement lors d’un état confusionnel par absorption mas-
sive ou à l’occasion d’une dépression et/ou d’une crise aiguë
d’angoisse liées au sevrage. Enfin, la comorbidité alcoolique aug-
mente le risque suicidaire dans les autres troubles psychiatriques, Intervention pour crise suicidaire
essentiellement par un effet désinhibiteur. Notons, parmi les
addictions, le cas particulier de l’anorexie mentale qui semble L’intervention de crise vise à redynamiser la situation de crise
le trouble psychopathologique qui paie le plus lourd tribu au qui « porte en elle autant de pouvoirs destructeurs que de poten-
suicide [25, 26] . Dans la schizophrénie, le risque suicidaire est tou- tialités de changements. La situation d’urgence, qui appelle un
jours présent (10 % des schizophrènes décèdent par suicide), soulagement, peut déclencher un processus de changement si un
mais plus particulièrement à la phase initiale de la maladie, à travail de crise est opéré [23] . Il n’y a pas de modèle théorique
la phase d’état lors de la prise de conscience de la psychose, unique pour penser cette intervention de crise suicidaire. Dif-
ou lors d’une phase dépressive. Un trouble sévère de la person- férentes références doivent être convoquées pour s’adapter à la
nalité de type état-limite ou antisociale et les troubles anxieux réalité :
sont également clairement identifiés comme facteurs de risque • psychanalytiques, pour orienter l’intervention du soignant et
suicidaires. résister à la violence, l’agressivité, l’angoisse de mort, la souf-
La TS peut aussi révéler une problématique de crise faisant france psychique que concentre la situation de crise suicidaire,
suite à divers problèmes financiers, professionnels ou judiciaires, autant de situations qui interpelleront et éventuellement réac-
ou une problématique relationnelle qui peut être investiguée tualiseront des conflits personnels ;
par exemple par des questions ouvertes au patient sur son • systémiques, pour agir sur l’ensemble du système qui doit idéa-
opinion du ressenti des proches vis-à-vis de ses intentions sui- lement permettre de dégager des solutions à la crise ;
cidaires [20] . Différentes dynamiques ou conflits psychologiques • cognitivocomportementales, en se plaçant dans une recherche
(réactualisation d’un conflit passé, tiraillement vis-à-vis des d’exploration et de formulation des émotions, des événements
exigences d’idéal du Moi, etc.) peuvent conduire à la crise sui- et dans un accompagnement concret au quotidien ;
cidaire au sens premier de crise. Il s’agit d’un état qui apparaît • sociales, parfois intriquées dans la crise.
lorsqu’une personne connaît un obstacle qui complique la réa- Les interventions de crise que nous allons décrire se sont
lisation d’un but important de sa vie et lorsque cet obstacle lui développées dans des « centres de crise » souvent en lien avec
semble pour un certain temps insurmontable par ses méthodes des services d’urgence, visant à donner un cadre au travail
habituelles de résolution de problème. Une période de désorga- de crise (par un lieu idéalement déstigmatisé, doté de moyens
nisation s’ensuit, période d’inconfort durant laquelle différentes humains pluriprofessionnels autorisant ce travail chronophage
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et émotionnellement chargé) [23, 32, 33] . Les grandes lignes de Prévention du risque à moyen
l’intervention de crise peuvent également être développées dans
le cadre d’un suivi classique. Dans les quotidiens soignants, elles terme
se recoupent avec l’évaluation du potentiel suicidaire et néces-
sitent un ou plusieurs entretiens avec le patient, un entretien avec Deux enjeux sont majeurs dans l’examen/la prise en charge du
son entourage personnel (au minimum une mise en lien télé- patient suicidant : la prévention tertiaire du suicide pour réduire le
phonique) et un appel téléphonique à ses soignants « naturels » risque de récidive suicidaire et l’engagement dans les soins. Près de
(médecin généraliste, psychiatre, autre). Selon la recommanda- la moitié des suicidants refont une ou plusieurs autres TS au cours
tion de la Haute Autorité de santé (HAS), tout suicidant (a fortiori de leur vie [11] . À un an, le taux de récidive varie entre 12 et 25 %,
adolescent ou jeune adulte) doit être adressé aux urgences géné- dont 2 % de décès par suicide ; il est de 5 % à un mois [28, 33, 38] .
rales d’un établissement de soins en vue d’une triple évaluation Réduire le risque de récidive suicidaire passe par le soutien de
somatique, psychologique et sociale [34] . Ensuite, le projet de soin l’engagement dans les soins car il est problématique au sein de
sera fonction du potentiel suicidaire. Il peut s’agir du retour à cette population, d’autant plus lorsque le patient est orienté vers
domicile, éventuellement prématuré par rapport à ce qu’aurait un professionnel non connu de lui avant la TS [38] . Les suicidants
préconisé le médecin, avec alors la proposition d’une réévaluation qui sortent de l’hôpital général sont majoritairement adressés aux
rapide en consultation (éventuellement de posturgences pour les soins spécialisés mais à six mois, 50 à 80 % des patients ont revu
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Younès N, Vaiva G, Passerieux C. Examen clinique d’un patient suicidaire. EMC - Psychiatrie 2013;10(3):1-7
[Article 37-500-A-30].
EMC - Psychiatrie 7
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