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L) incis e dit-elle, ou

l'attribution du dire en
discours rapporté (le
paradigme dit-iI)
Laurence Rosier (Bruxelles I Betgique)

XX" congrès Intemational de Linguistique et philologie


Romanes
Tome I, Section I La phrase
-
INITpUC'IION.

A partir du domaine sur lequel je travaille actuellement, celui du


discours rapporté, j'ai été amenée, entre autres problématiques, à me
pencher sur le problèmes des incises. En effet, pour typologiser les
manières de rapporter l'énonciation d'autrui, il est nécessaire d'inclure
I'attribution du dire par I'incise. ce problème crucial, qui permet de se
pencher sur des problèmes d'ordre phrastique avant d'aborder la
syntaxe textuelle (l'expression est de J-M. Adam) pose la question du
statut de l'énonciation et de son hétérogénéité au sein d'une seule
phrase (unité délimitée par la poncruation). Il nous a semblé possible
de réorganiser, sur cette base, les différents avatars du discours
rapporté.

DELIMITATION DU CHAMP D'ETUDES.

Je commencerai d'abord par délimiter le champ d'études de cette


communication ; en effet, je ne prétends pas ici redéfinir le concept
même d'incise/ incidente, ni traiter de tous les cas d'attribution du
dire par ce moyen. Par exemple, les attributions du dire et la
modification des conditions de vérité du dire (modalités), comme c'est
le cas dans les exemples en 8.1,2,3,4,5 et 6, nous font retourner au
problème d'une définition générale du phénomène incident, qui n'est
pas possible dans le cadre délimité de cette communication. Je renvoie
en bibliographie à I'ouvrage de base en la matière, celui de Maurice
Dessaintes sur la construction par insertion incidente r: t à des
contributions de M.A. Morel ( qui étudie de l,intonation particulière
des incises), de B.N. Grunig ( qui opère une classification des insertions I

en incises parachutées et incises intégrées suivant le lien ou I'absence I

I
ril

I
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de lien syntaxique qu'elles entretiennent avec le reste de la phrase), ,|

de C.Haroche( qui lie I'ellipse, "manque nécessaire" à I'incise, "ajout


contingent"), M.Wilmet ( qui redéfinit les insertions à I'aide des indices l)T),nologie des discours rapoortés :
d'énonciation que sont le temps, la personne et la modalité et les classe Après cette délimitation de mon champ d'études, je vais pouvoir
comme compléments énonciatifs). J'ai choisi de privilégier ce que les décrire ma propre démarche. En répertoriant les différentes manières,
grammaires classiques appellent "incise", c'est-à-dire les formes d'attribuer la parole à autrui au sein d'une structure textuelle (en
s'apparentant au paradigme de "dit-i1". effet, je parle de la langue écrite, littéraire ou journalistique, voir
corpus), j'ai remarqué que le système de I'attribution du dire en
Les variantes lexicales ne retiendront pas mon attention (corpus A): français était un système déséquilibré, qui tantôt utilisait une
: c'est un problème d'ordre stylistique, même si certains grammairiens structure paratactique (l'attribution en discours direct, désormais DD),
ont voulu en faire une catégorie grammaticale, avec son tantôt syntaxique(l'attribution en discours indirect, désormais DI), les
fonctionnement propre, la classe des verbes parenthétiques. Dans un deux autres types de discours rapporté (DR), le discours indirect libre
article intitulé L'incise, les parenthétiques et le signe mimique, de (DIL) et le discours direct libre (DDL) étant caracrérisé par la non-
Cornulier a bien montré la caducité de ce classement des verbes en attribution syntaxique.
répertoriant les nombreux paramètres qui entrâient en ligne de
compte dans I'usage des verbes en position parenthétique, allant de Je me permets ici d'ouvrir une parenthèse pour rapperer la
I'aspect temporel à l'utilisation de la forme négative. définition de ce DDL, qui n'est pas toujours repris dans les sous-classes
du discours rapporté. Dans son ouvrage Marxisme et philosophie du
Je ne traiterai pas non plus des alternances personnelles du langage, Bakhtine parle d'un discours direct dérivant du discours
paradigme dit-iI, utilisées pour associer rhétoriquement I'interlocuteur indirect iibre. Reprenant la théorie bakhtinienne, Jenny Simonin dans
au discours ou insister sur sa propre énonciation(dis-ie)lsauf dans le un article traitant des plans d'énonciation dans Berlin Alexanderplatz
cas d'une narration mené à la première personne (corpus C). de Dôblin, remarque dans le texfe des passages dont les personnes et
le temps font penser au discours direct mais qui ne sont ni introduits
Enfin, je ne remettrai pas en question la notion même d'incise. Mais ni marqués typographiquement comme du discours direct. Elre donne
je me permettrai une remarque sur ce point : la définition stricte de comme exemple (en traduction) :"il se reva, arlons-nous en, dans le temps,
I'incise (incisus, coupé) varie suivant que I'on se situe au niveau j'étais àué chez Mina, qu'est-ce que je
fais ici, allons voir les choses de près et
phrastique ou discursif. Regardons les trois exemples en annexe (D.I, 2 comment ça s'est passé. Ir se tira.". ce discours est libre parce que
les
et 3). En 1, il y a effectivement coupe au sein d'une seule phrase. En 2, marqueurs habituels du discours direct manquent mais est direct
nous n'avons pas de coupe, c'est ce que j'ai appelé une attribution parce que les marqueurs énonciatifs (personne, temps) y sont
rétrospective du dire ou incise conclusive. Enfin, dans I'exemple 3, interprétés sans médiation par rapport au contexte immédiat. Simonin
I'incise est conclusive au niveau phrastique mais pas au niveau appelle donc ce type de discours le discours direct libre, lequel relève
discursif : elle coupe un discours direct. Faut-il dès lors dissocier également de la polyphonie.
phénomène incident en grammaire phrastique et en grammaire, disons
discursive ? C'est une question que je laisse en suspens.
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2) Attribution et déséquilibre : Il avait eu, racontait-il, avec son patron, une longue controverse.(G.Duhamel,
Deux hommes, p 43, cité par Dessaintes, La construction par insertion incidente).
Revenons à notre système, que nous avons tenté de ré-équilibrer
(Je renvoie ensuite aux exemples numérotés en annexe).
J'examinerai ensuite les répercussions de ce rééquilibrage au nrveau
de la cohérence discursive. ces cas sont classés chez M. Dessaintes à la suite des incises du type
Résumons brièvement le système classique : dit-il, sans autre commentaire. J. Rey-Debove et de cornulier les
extraposition ou verba dicendi en DD : il dit : " répertorient comme DIL. ce cas n'est pas évoqué par M. wilmet dans
extraposition ou verba dicendi en DI : il dit que. sa typologie des insertions ; on pourrait les classer dans son ensemble
extraposition ou verba dicendi en DIL : attribution contextuelle. temporel mais le passage d'une actualité à une autre(D onne-lui tout de
extraposition ou verba dicendi en DDL : attribution contextuelle. même à boire, dit mon père où nous glissons de I'actualité I dit à
incises médianes ou conclusives en DD : dit-il/qu'il dit/il dit. I'actualité 2 antérieure donne.) est le critère définitoire, ce qui n'est
incises médianes ou conclusives en DI : ?
pas le cas pour tous les exemples que nous évoquons, où I'on assiste
incises médianes ou conclusives en DIL : néant. plutôt à une homogénéisation des actualités.
incises médianes ou conclusives en DDL : néant.
ces incises fonctionnent en DI, parallèlement aux incises en DD. La
Je suis partie de la constatation suivante :
définition classique du DI, caractérisé par l'enchâssement par que est
D it- it est symétrique à il dit : d'ailleurs dans le français parlé, la
donc incomplète. Nous avons bièn un corïespondant en incise en DI
position rétrospective est occupée par des incises sans inversion dans le système de I'attribution du dire.
comme il dit (voir exemples 8.1,2,3 et 4). Si on veut continuer à établir
le système, on repart de la position prospective pour le DI cette fois : ce réajustement du système a pour conséquence de reclasser ces
quel correspondant trouve-t-on à il dit que ? Il dit que n'a pas de exemples dans la catégorie DI et. non pas DIL. on pourrait dire que ce
correspondant en incises ou bien il s'agit de périphrase souvent DIL est repérable au prix de sa propre disparition. En effet, ce dernier,
reformulatrices comme d'après, SeIon, que I'on peut retrouver en s'il est attribué, n'est plus librê au sens fort du terme, il est régi, à
position initiale et qui peuvent introduire du DD également. D'un point
I'instar du DD avec incises. ce rapprochement avec le DD va nous
de vue strictement formel, on trouverait la forme qu'il dit. Au-delà de permettre maintenant de passer aux effets produits par ce
la difficulté de défin ir ce q ue, jonctif pour les uns, relatif pour les phéhomène.
autres, pure variante stylistique pour d'autres encore, cette forme
apparaît en DD (voir exemples F.1, 2 et 3). Il reste aussi que la 4) Effets :
définition stricto sensu du DI est liée à l'idée d'enchâssement. Quelle Au niveau de la cohérence discursive, le premier effet à remarquer
. forme pourrait-on dès lors trouver en position d'incises ? Peut-on
est la division d'une unité
phrastique en deux énonciations, avant et
trouver des incises en DI ?
après I'incise.

3) Discours indirect et incise : Au niveau de notre système de I'attribution de parole, disait-illdit-


Lors de l'établissement de mon corpus, j'ai remarqué certaine forme i/ correspondrait à il dit que, nous serions donc dans ces cas en DI.
qui a retenu mon attention : il s'agissait bien d'incise d'attribution du
dire appartenant au paradigme "dit-il" mais dans un discours indirect : Au niveau de I'effet global, on ira plus loin en rapprochant cet usage
de celui du DD avec incise et donc d'un effet de DD pour les cas traités.
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Expliquons-nous : d'abord, ce qui suit l'incise est interprété comme haut au prix de sa propre disparition, puisqu'un DIL attribué n'est plus
du DD. Examinons les exemples de plus près. Dans les exemples 10 et libre.
14, , nous n'avons aucun élément personnel, temporel ou déictique qui
permette de situer le discours en direct ou indirect. Dans I' exemple 7, Nous voudrions aussi montrer la nécessité d'articuler ces problèmes
I'emploi de la structure hypothétique ne permet pas non plus de d'attribution en syntaxe ou en parataxe aux effets de lecture produits(
trancher entre DD et DI. En 6, nous avons l'élément déictique c'est-à-dire à la cohérence au sens où I'emploie Michel Charolles,
("actuelles") qui nous renvoie à l'énonciation directe. Enfin, en 8, nous comme principe d'inlerprétation d'une unité textuelle). Mais ceci est,
nous trouvons devant du pur discours direct, avec temps et personnes pour le moment, une autre histoire.
adéquats.

Ce rapprochement avec le DD est d'autre part formel avec la forme


de I'incise dit-il ; en effet, on remarque une indifférenciation formelle
entre la forme présente et la forme du passé simple pour dit-il. On
m'objectera que la moindre variation lexicale rend caduque cette
constatation. Mais n'oublions pas que le verbe dire est de loin le verbe
le plus utilisé en incise.l

Ensuite, se produit un phénomène de réévaluation, de relecture de


ce qui prpcède cette fois I'incise pour délimiter la portée de cet effet
de DD car I'absence des marqueurs typographiques du DD ne permet
pas de délimiter de manière stricte la portée de I'incise. Même si les
marques temporelles et personnelles restent celles du DI, I'effet est là :
le rapprochement structurel provoque un effet de DD au niveau
discursif.

A partir de cette proposition de refonte d'un système de


I'attribution du dire en DR, dont cette communication n'est qu'un jalon,
nous voudrions reposer le problème de la définition du DIL (où le
problème de la lecture et de I'identification de cette forme reprend
toute son importance), qui semble ici être repérable, je I'ai dit plus

I Nous avons remarqué, dans le cadre limité de notre corpus, que I'on
rencontrait beaucoup plus de cas avec disait-il qu'avec dit-il. Quelle hypothèse
suggérons-nous pour cette préférence ? Dit-il, forme cliché,e, se trouve actualisé
par l'énoncé même de Ia citation (Le Bidois). Il est de manière générale un passé
simple, mais son indifférence formelle par rapport à la forme présente n'est
sans doute pas étrangère à I'utilisation de la forme disait-il, pour "lever"
I'ambiguïté entre DD et DI dans les contextes précédemment évoqués.
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F l) -Ecoute Max, qu'elle m'a dit, j'aime pas faire porter des chapeaux(...) .(Alberr
CORPUS: Simonin, Touchez pas au erisbi. p 70 ).
A.1) - Vous êtes corse ? 2) - Merd'alors! Mâme Chapeau! qu'il expira, Eugène. ( Jean Vaurrin, Billy-Ze-
- Que non! bondit le cogne.(Vautrin,Billy-Ze-Kick, p 130)' Kick, p 85).
2) - Et maintenant, rendez-moi mon mouflet, postillo nna lc "Petite charogne" qu'il jurait lui ."Ahl la petite salope!" qu'elle faisait ta
3)
soûlographe.(Vautrin, op. cit., p 235). mère ."On va te dresser salope" 4a'lls criaient ensemble.(Céline, Voyage au bout
3) Son malade ne pouvait pas, non, ce n'était pas possible, il ne pouvait pas de la nuit, p 338).
entrer sans elle dans le grand noir, et elle courait...Et ellc craquait après."C'est
trop dur parfois", pleurait-elle derrière ses lunettes.(Françoise Tournier, G.l)Mais, s'il est à choisir, il en fuira, dit-il, mesmes la vue.(.Montaigne, Essais I,
Georgina, langue de bois, E,LLE 2393, 18 novembre 1991). >oo(x).
2) Par choix, cssare-t-elle, elle n'a pas tourné pendant un an, déçue par la
B.l)Quand une de ses petites femmes, comme il les nommair, Simone ou Clarissc, plupart de ses films.( Patricia Gandin, Béatrice Dalle, ELLE 2396, 9 décembre
nc marchait pas droit, il lui allongeait un coup de pied dans le derrière.(Zola, 199 r ).
Nana, p l7). 3) Pendant le jour, il est distrait, soucieux...ou absent. Et pendant la nuit il
Heuzé avait eu à Paris une jeunesse orageuse,
2) Pierre Lefrançois- ainsi du
travaille...dlr-il/ Alors quoi ?(Guitry, La Fonraine. p 134).
moins s'exprimait Martha..(Aragon, Les Cloches de Bâle. p 250). 4) Il I'avait connu, ,?re dit-il, et n'avait jamais été dans le secret de son mérite.
3) Un Français sur deux regardera, paraît-il, la finale du ballon (Mémoires du Comte Alex de Tilly, p 153).
rond.(Françoise Tournier, Allez France!, ELLE 2366, 13 mai 1991)' 5) Depuis que son jules - dixit l'intéressée - est sagement retourné enseigner à
4) Larmes de sang ? Apocalypse tomorrow 7 C'est, selon 6lVo de nos la fac, c'en est fini de ces mondanités.(valérie Hénau, Les petits secrets de
concitoyens, le scénario catastrophe que I'Histoire" serait sur le point Brétecher et d'Agrippine, ELLE 2394, 25 novembre l99l).
d'écrire.(Françoise Tournier, La paix !, ELLE 2337,22 octobre 1990)' 6) Il avait cassé ses verres ce qui lui causait un extrême embarras, dit-il, vu la
5) La satire, dit-on, est un métier funeste, qui plaît à quelques gens, et choquc quasi impossibilité de s'en procurer d'autres dans les circonstances
tout le reste. (Boileau, Satires IX, p 81). actuelles.(Louis Guilloux, Le jeu de patience. p l9 cité par Dessaintes).
6) "Tu pourrais, c'était l'opinion à Gustin, raconter des choses agréables...dc 7) Joseph Quesnel était un démocrate, et il professait que les travailleurs ne
temps en temps...C'est pas toujours sale dans la vie...".(Céline, Mort à Crédit, p 14). doivent pas être exclus des bénéfises d'une affaire à la prospérité de laquelle ils
concourent(...). Les vieux cochers dont certains avaient encore connu les 1emps
C.1) Mais laissons-là, dis-tu, Joconde et son histoire.(Boileau, Satires X' p 85). du baron Débauche, fiers d'être actionnaires, et conscients de l'unité de leur
2) Je crains peu, direz-votzs, les braves du Parnasse' (Boileau, Satires X, p 83). intérêts et de ceux de leur maison, devenaient ainsi parmi leurs camarades les
3) Feu sur Léon Blum avocats de cette paix sociale qui, disait Joseph Quesnel, règnerait partout si un
Feu sur Boncourt Frossart Déat patronat inhumain et aveugle n'en était le premier ennemi.(Aragon, L e s
Feu sur les ours savants de la social démocratie Cloches de Bâle. p 298).
(...)Feu vous dis-je sous la conduite du parti communistc'(Aragon, Front rouge,
8) Et il vous réalisait une de ceô massées mais alors! qui ne font pas époque dans
Persécuté persécuteur). I'histoire du billard, disait Mestrance, parce que tu nous les sers tous les
soirs.(Aragon, Les beaux quartiers, p 43).
D.1) Elle m'a donc regardé :
9) oui, disait le vieillard, ça finirait par mal rourner, car il n'était pas Dieu
-Vous savez, a-t-elle dit, je ne couche pas avec Rambert. p 71. permis de jeter tant de chrétiens à la rue. p 10.
2) Galuchat s'est avancé vivement vers elle : l0) On devait, disait-ll, trouver là de I'or à la pelle. p 80.
-Je n'ai encore rien bu, a-r-ll dit. Elle I'a serré un instant contre elle; il lui a
11) Elle, disait-elle, n'avait pas faim. p 85.
effleuré les lèvres puis m'a regardé. p 61 . l2) Il devenait fou de jalousie, il voulait I'empêcher de retourner dans le lit
3) - Je vais avec vous, cria-t-il. Ca me fera du bien de prendre I'air. p
d'Etienne, où il savait bien, disait-il, que la famille la faisait coucher. p 179.
95.(Exemples extraits dc Roger Vailland, La Truite). 13) c'était cette coureuse de Lydie qu'elle avait enfcrmée, disait-elle, pour la
punir de n'être rentrée qu'à cinq heures, après toute une journée de
E.l) "Oui maître, bien sûr" je lui réponds..( Interview de Robert Doisncau ct vagabondage. p 252.
Daniel Pennac, ELLE 2392, 11 novembre 1991). 14) Maheu dut empêcher son fils de descendre, pour voir un peu, disait-il, la
2) - Mais alors, j'al dit à Papa, on va avoir I'air de deux guignols {!}us l'eau' s'il couleur de sa peau, à cette carcasse. p 66.(Exemples extraits de zola, Germinal).
n'y a pas de poissons ! (Sempé-Goscinny, Les vacances du petit Nicolas). l5) Tout allait bien, disait-elle. (Jonquer, Comedia, p l3l).
3) - Viens ! Viens, j'te dis! iI me fait.(Yautrin, Eillgzcj:Kjgk, p 111). l6) Tu étais certain de rester en vie sinon, pensais-tu, il t,aurait déjà
4) - Hello, il m'a dit. (J.P.Manchctte, Morgue oleine, p 123). tué.(Jonquet, Mygale. p 73).
l7) Il t'a avoué que ta nourriture contenait des substances amenant cet sffet.
c'était, disait Mygale, pour ne pas te tourmenter, puisque tu ne voyais personne
en dehors de lui.(Jonquet, op. cit., p 106).

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