CHRONIQUE. — III Pour le droit processuel. sseignement du droit processuel, dont te doyen Henri | Viriog suggéra la dénominstion (i), fat instauré en 1908, Ise init comme la description synthétique et compares des reales de procedure, applicables mux différents conten tieux, eli, administra penal, disepiinaire, communat- taire, etc. Mais cet enseignement n'a pas perduré. dans toutes les Universites au sein. desquelles i avait été organise, Llouvrage Henri Motlsty @) a Tinopiation diuguel oot enseignement. avait été oreé, sil cut des predécesseurs (3), n'a pas eu d'imitateur, méme Inspiré des ouvrages (4), collaques et articles (5), dont un fameux démontrait Vexistence d'un « ordre juridique pro- cessuel »(@). La matiere est donc encore vivante mais ne fouit pas de la-ffusion académique & laquelle elle eait destinge Or, cela est trés dommage. Outre lintérét théorique de ta matiere, quia toujours été bien pergu, tite d appl cations praigues du droit processuel sont de plus en plus Gvidentes que Ton songe aux nouveaux contentieux qui se développent devant les sutortesindépendantes appares Aepuls 1968 qui suscltent des problemes. procedursux complexes et sans precéslent pour lesquels te droit pro cessiel serail, fate de texte adhoc, un précieux outl (7) affirmation novatrice dod est né le droit processue, 8 savoir independance des regles procédurales par rapport aux normes substantielles, est maintenant commungtrent ‘mise. On nen tire pourtant pas toujours Tes. con quences. La raison en est que la’ méthode convenable — ie'comparatisme ~~ est aniue. De {a sulte que les rgles communes aux différentes procédures ne sont pas aussi bien dégagees qu’elles pourraient et devraient Tetre, regroupees dans un ensemble autonome, propre a comblet tes lacumes des procédures particulleres. (0) In 3. Vincent, 8. Guinchard, G. Montagner, A. Varinard La justice et se institutions, Prées Dalen, 3" 1991, 4° 2,2. (2) Droit procesuel, Les Cours du droit, 1973, {@)Y. par exemple, H, Lalou, Le Code de proctue cvile ot la procédare pénaiey D. 1951. Chron. 39; ©. Debbasch, Procure dminstraive contentieuse et procedure cle eoniibution Tetude de instance, tse, 1962 R. Chapus, De Voto di ug contenu adminsirei ef nouvelle procidure cle, EDCE 181 a 28, (4)Ct per exemple, R. Martin, Theorie générale du procs (droit process), 1984 | MLA. Pricon‘Roche, Goneratites sur le prinipe {80 contradictoie, ere de droit proesrul, tse Pars 1 1986 {@)V. par exemple, P-Estoup, Informatique, droit processuel et profeatons judicaines, ICP 1988.1. 3968, (6). Rouhette, Lorde juridique processuel, Reflexion sur le rot. procs, heanges P. Raynaud, Dall, i985, . 887 (2)}. Revs et P. de Fontbressin, Réflsions sur Vafaire des Galeri Lafayete: principes de. droit boursier et pincipes fondamentasx du proces et du droit des obligations, Gas. Pal 1991.2: Dor. 79h. — Cl, notamment, les dificaltés Hees a choix de le compiteace en matere de responsabiite de TE Toceasion des agissements de la COB, col, 22 juin 1992, Compagnie diamantsied Anvers,D. 1988.18 21 fe bourse 1982 210. itonomie du droit processuel Liautonomie du droit processuels‘observe a deux points de vue : per rapport aux régles substantielles et par apport Sux droits proceduraux partiullers. Plus personne n’ose affirmer sans nuance que Taction n'est que le droit subjecti& Tétat de guerre (@), action est un droft ordre processuel, autonome du droit subs- fantiel(}. On sera dailleurs sensible au Tait que, auteurs de droit processuel avant a lettre, ce furent des spéctaistes de rape qut degen ‘ction dro en ‘euvre, y'compris en matiere civile (10), Certes, le_plus Souvent, le droit daction conforte Teffecivité du. droit Substantiel, Mais, d'une part cette alliance de circnstance peut etre défate lorsque Faction s-eeint alors que le droit Perdare, par le’ jeu wotamment de ia prescription, Plus profondément et 'autre parton connalt des drots d'action {qui ne correspondent aucun droit subjectf,tels ceux déienus par le ministere public ou par des groupements Gui agissent dans un iotéret collecif, paniculierement devant les juridictions administraives (11) Si Yon vient & examiner les régles de instance, du jugement ou des voies de recours, Tindépendance de la procedure par rapport au fond est encore plus évidente et Ioins controversee. La computation de dels, les moves de notification des aces, Texercice des voles de recours Sont peut-ire variés, mais ne doivent que: peu au drott Substantel en cause organisation des enseignements dans l'Université, qui distingue les procédures, suivant qu’ elles sont eivile, penale Ou. administrative, et les lie ainsi au dott substantiel correspondant, mrsque cette independance naturele. 1 ne STagit pourtani pas de nier les rapports entretenus entre je fond et la forme des différentes branches ni de négliger les ambitions professionnelles de Venseignement (12) Ain- siy la procédure pénale est le liew naturel du dott penal Te se realise qu’a travers le proces ; de Ia meme fayon, fistoriquement, le droit administra sest constrult dune fagon prétorienne et reste imprége de régles proprement aortas ais pure rane dt nneden, ust tine indépendance’ de nature qul permet la mise au Jour de reglesprocédurales ‘communes, alors meme que les tmatires substantiellesrestent distinctes. Ces cifferences peuvent méme etre uilisées pour la construction du droit processuel qui les justifiera ou en révélera les faiblesses. Le droit processuel ne peut étre la compilation de toutes les régles procédurales, mais la découverte de leur signi (8) Demolombe, Cours de Code Napoléon, «9, n° 338 :P. Cuche et. Vincent, Précis de procédure chile, Dall, 12° éd., n= 9-8 i. (9). Motus, « Le droit subjectf et Yaction en justice» in Le droit subject en question, Archives de Philosophie du droit, 1964, p. 219s (10) CF. par exemple, H, Vision, Etudes de prookdure, éd. ire, 1956, p. 127 s {02,8 Chaps Dri a cnenow ndninsra Pécs Donat Monichrestien, 3° él, 1991, 0" 445 5, p. 307s. — Ve par exemple, tes amt. Le 1218, 1. 100-1 et Ro 193-4 cub (12). Vincent et S. Guinchard, Prooédure civile, 22" él, Précis Dalloz, 1981, n° 42, p3810 fication commune. Une telle somme serait tout a a fois ‘ennuyeuse, inutile et titanesque: que Ton songe & une énumération de tous les délais de procédure mis bout & bout. Le droit processuel n'est pas non plus pure invention, matiére académique, car il doit se nourrir des phénoménes observés dans les procés particuliers. Comment des lors concilier cette diversité nécessaire des sources et cette autonomie de nature? Liobjet du droit processuel est précisément d'opérer une distinction entre ce qui, dans la diversité des procédures, fest contingent, heritage historique ou fruit des circons tances, voire de routine et de hasard, et ce qui constitue essence du contentieux. Cette distinction est malaisée, et, hheureusement servie par la méthode inhérente au droit processuel : le comparatisme. I, — La méthode propre & la discipline. Le droit processuel illustre, d’une fagon unique jusqu'a présent, la méthode du droit comparé interne. Cette méthode S'éloigne du droit comparé, communément entendu, en ce que, ce, dernier satache 4, mesurer les parents et les ‘oppositions entre systemes de droit autonomes, parce que nes dans des pays différents (13). Cela ne va pas sans des difficultés pratiques qui ont rebuté bien des juristes, notamment la connaissance de plusieurs langues et 1a nécessité de déplacements parfois lointains. Le droit processuel se détacherait du droit comparé commun en ce qu'il borne son champ de comparaison aux. limites de notre droit francais. Il serait ausst plus facile a ‘mener, puisque la langue est commune aux différentes branches. L'absence, & premiére vue, de ruptures, voire de fossés, rendrait l'étude certes plus aisée mais aussi sans doute moins fructueuse. On doit au conrare afirmer que te doit com interne garde les vertus mais aussi les dificultes du droit comparé commun, En effet, le droit processuel permet Vobservateur, qui unit souvent les procédures’ dans la méme enveloppe technique, de preniire conscience que chacune des procédures constite un systéme autonome de pensée, de vocabulaire et, en conséquence, de régles. Dés lors,’ existence de corps de régles procédurales constituant des systémes distincts est le résultat de l'étude processuelle et non son point de départ. Ainsi, la simple confrontation des vocabulaires, déve loppés d'une faron quasi insulaire par les diverses branches, de la procédure, éclaire sur les « priori de principes et de ‘méthode. Par exemple, lorsque la demande en justice ne peut étre soumise au juge pour un examen au fond, faute “un droit d'action correctement mis en oeuvre, la procédure Civile utilise le vocabulaire de la « fin de non-recevoir», Ia, procédure pénale uti ‘ou simmunité», et le contentieux administratif, qui a réuni des autres contenticux les expressions d'irrecevabilité et de fin de non-tecevoir, distingue néanmoins les notions d'sirrecevabilité susceptible — ou insusceptible — d'etre ouverte en cours d'instance ». Cette simple confrontation des termes permet de dégager les différents esprits que chaque procédure insuffle dans des techniques identiques, premiére impression que l'étude plus minutieuse des régles confirme. Ainsi le contentieux, ‘administratif, qui précise le caractére réparable ou non de Mcerabiit, vias limiter les ees de demande pour ‘éfaut formel et, d'une fagon prétorienne, le Conseil d'Btat (13) Su le point de savoir si le droit compart est une science ‘ow une méthode, V! notamment I. Zajtay, Problémes methods yes du dro. compare, tn Aspects hourenwt de Ta ponate JTurdique, Recueil d'études en homage tare Ancel, Fee, 1975, i, p 80 necumitoatioz sms, 1983, 2 cAMIER — OxnONMQLE RECUEIL DALLOz sinEY — 1993 | demande av juge administra dinviter tes panies Tetley cela ext owl (1) Ue contentouk cinl fait preuve dune rigueur beaucoup plus grande qul A donné au langage courant l'expression sé rede la « fin le non-reevoir» comme désignant un rejet sans reget et sans appel, sévérté exprimée dans les termes memes, et Fon alae ins densest dent Swe sures office par le juge lorsquelies sont d ordre: public (1), Ouant ie procédure penal, la notion dimmunitey sige quiaucune peine n'est encourue par réventuel defenieus, Ce qui atteste Ia préoocupation essentielie dy contentieux penal pour la personne ‘susceptible détre poursuivie et Sanctignnée, Autee exemple, la favour, en matire repress sive, de T expression «droits de la défense»: méme lorsque la technique concernée erofe le principe du contradic. toire (10), et sans vouloir denier les ferences techniques fntre droits de la défense et principe du contradictre, est néanminssymptomatique di soucl constant des interés de la personne que la proctdure et le jugement attenda ‘ettent en danger Ilya cette chaleur a tte urgence dans fe prinlpe de la contradiction. Par cette. méthode, plus générale, de mesure et de confrontation, le doit ‘processuel peut aboutir a deux résultats, Tun de nature selene, Tautre de nature Drogrammatque, entretenant entre eix des ropports de progres dilecigue En effet, en premier lieu, le droit processuel permet de degager dla multiplicté des rogles techniques Toguées ar Thistore des. pratiques et celle des. reformes. les Mouyements fondamentaux des procédures. Alnsi. les Frottres acute nes pentane prema lorsque le proces se dégageait encore peu de la dispute devant témoin, cbdent historiquement fe pas devant les procédures ingusitoires, née du projet theologique d'un Juge apte a degager seul ln vésite judiciire: essence divine (17). Le trositme terme du processus est la pro- ffdure mist association naturelle et perforinante exe, ‘Tune part, Finguistoire qul permet at joge dutliser a puissance de l'appareil judicisire afin de reconstituer le plu fdélement possible Ia vere des fais et dappliquer Teele de droit ips adequate, ce qui, por k meme, rétablit Véquiliore ‘entre des Parties reeonnues de forces inggales, et, autee part, le Contradicroire qui permet i ces parties de participer 4 cette découverte dalogate dela justlee (18). Aloe ttre, le projet acuclioment disci da ode de proctdure pénale,'ne concevant les droits de la détense quia travers le modsle accusaoire, fait preuve, aula de Tanglomanie, an certain archatime. le second rua de Tetude procesuelle ext ordre plus programmatique. En premier lieu sil est constate fue la procedure est soumise des exigences, des tech Aigues, es notions et des mouvements qui sont comauns ‘toutes les procédures spéeines, mals distinct des drots Substantils en eause, alors cest une distinction, que Ton Continue a enseigner, qui est directement remise une nouvelle fois en cause: la distinction entre trot public et droit privé; et dans un second temps, Mnsertion lonnante di drut penal dans ce drot prives a procédure est construe d'une fagon autonome: ans, tn juge peut appliquer une matére qui ne correspond pas (04) R. Chaps, op cits #404, p. 278. (05). Vincent tS. Guinchar, op it, 3 46 sp. 61s (08)Cr. par exemple, G. Wiederte, Dros dela défense et procidure Sve, D-i9hs: Com 3. (7). Outing, «otie du je dans. te Droit canonique classique syn Melanes oferta Peres Hebraud, Uaiverse Ses Sciences sites, 181, p62. 18) Sur cee méthoe & aque le prosts deni, ef. par ‘sme, Dialogs dnesque npg eon aa Asaies A Ptlosopte ds dro 124, Sey 18curosigue n ala procédure mise en cruvre, le juge pénal appliquant fu Si edo cll Ls eles a detent ire celles de ta procédure pénale (19), le juge civil appliquant Su besoin fe dret administra sean les rles aut dovent dire celles de la procedure eivile (20), le juge adiinstraif sppliquant au besoin te droit privé, notamment le droft du al, selon les reges qui dofvent etre celles du conten tieux admintstratt 1c ised le, Te dro compar inteme que conse le droit provessuel peut, bienfatt classique et appliqué du droit compare, incter’ a des emprunts. de techniques Dratiquées dans une procédure pour les acclimater dans Une autre provédure, plus. paure ou déficente. Cest ailleurs ut exercice auquel les avocats aux Conseils sont ompus de tout temps, leur formation juridique complete et la pratique de fleur activité devant les deux Cours Suprémes leur permettant le plaider devant Tune Fadoption une technique éprouvée devant autre, Le éferé,invente a developpe par fe fuge cl (2), merce de snplnter ‘une fagon ‘plus. profonde et tmifige en. contentieux Admnistant 22} ef sans doute ne seri pus sans eet fn contentieux pénal, notamment en matiére d'expertse. Dés lors, le droit processuel a immense mérite de facilter la reconnaissance dun droit commun, latent, des procédures. IL, — La reconnaissance d'un droit commun ‘de la procedure. existe des principes sous jacents aux textes techniques des procédures ils répissent, et le droit daction, pour lequel Te tituaire doit toujours justifier d'un intérée & former tne demande en justice, et Tinstance, qui doit toujours respecter le contradicioie et les droits de la defense, et fe jugement, qui dot toujours éire motive, etc. ‘On y ajoutera volontiers le double degré de juridiction oa, plus largement, Youverture d'une vole de recours, si fon Doserve que les fermetures par In volonté de fa'Ioi des woies dappel ou de cassetion donnent Hew & une sorte de rebut de In ary de, a jraprodence gut trouve, & travers Vappetnulite ou te pourvol pour excés de pouvolr, tin moyen techniquement torueu mats efficace de revenit Woe mécanisme naturel de recours (23). Les principes de logique processuelle ont souvent trouvé leur premiére expression dans le contentieux civil. Aus ‘il &t longtemps affirme que la procédure clile const tuait fe droit commun des procédures, modéle et source des autres procédures qui devaient y puiser (24) (19) R. Merle et A. Vit, Traité de droit eriminel, 2, Procédure pénale, 4 €4., Cujas 1988, n= 8.2 10. (20) Ce qui rend, ds iors et finalement, un peu vane la question de la nature prockdurale du contentiewx éxonomique sours. {des commissions et des conseils,administratis oy professionnel Ch sur cette question, P. Delvolvé, La cour d'appel de. Pari juriicton administrative, Mélanges Jean-Marie Auby, 1992, Dalloz, p.a7 s.; Rew. dr. bancaire et bourse 1992.74.75 et 210, (21) R. Perrot, L'évolution du réfee, in Melanges offers a Pierre Hiébraud, prec p. 645 (22) V. par exemple, A. Raftjah, La procédure de réferé-proviion en contentieur administra, Mémoire DESS du Contentieux et de arbitrage, Université Panthéon-Assas (Paris Il), 1992. (23) Ce fut le cas lorsqu'l s'agit de contourner absence de vole de recours contre les décisions des juges de paix (ct. J Carbonnier, Le procts et le jugement, Cours de socolage juridique, 1961-1962, Corpo, p. 190 5). Cest ie eas actuellement en matiére de procédures collectives ou de. recours en cassation contre les ‘decisions des juridictions adinistratives statuant en dernier (24) R. Merle et A. Vitu, op. lt, & 2, préey nT H. Lalou, op. ct. nocert onic sna, 1980, 2 ca, — cuwoNsOUe Aujourd’hui, cette higrarchie doit étre remise en cause. "Non pas tant en considération du fait que la source formelle de la procédure civile n'est plus que réglementaire, ce qui porterait atteinte a sa puissance et son applicabilité, notamment dans la procédure pénale, régie quant a elle par le principe de la légalité des delits et des peines, mais parce que les autres contentioux ont atteint un degre de Tmaturité suffisant pour couper avec la souche-mére. On relévera ailleurs que ce processus de maturation est soumis A une accélération notable due au phénoméne ‘communautaire de Vintégration (25), & la prégnance gran: dlissante en droit interne de la Convention européenne de Ssauvegarde des droits de "homme et du citoyen (26), et & apport du droit constitutionnel, donnant des fondements ientigues aux matieres juridiques jusquaors disper sées (27). Dés lors, il convient aujourd'hui de penser la higrarchie es procédures entre les principes processuels et les procédures particuligres. qui les appliquent. Certes, In procédure civile a appliqué pendant de nombreuses décen- nies le plus clairement ces principes processuels, donnant parfois impression, aujourd'hui dissipée, de constituer elle-méme le modéle. Mais, Ia maturation des autres procédures spéciales a permis de distinguer au sein de la procédure civile ses principes spécifiques des pri processuels, certes quelle appliqua en premier, {ui sont essentiellement exterieurs. C'est pourquoi elle a cesse naturellement d'étre le droit commun des. autres procédures. convient done d'affirmer I'existence d'une structure {inhérente & toute procédure, ensemble de régles minimales, présentant «un caractére original et irreductible » (28), Sorte de droit logiquement nécessaire, en cela un droit ‘naturel (29), que le droit positif déclare et met en oeuvre, tmais qu'il n'est pas en droit de limiter, de contraindre, et dont la promotion a vocation a se développer au besoin fen’ marge des sources formelles du droit. C'est alors notamment la pratique et la jurisprudence qui assurent ce role déclaratit. Que vive le droit processuet ! ‘William BaRanets, Conseiller au Tribunal administra de Versailles, Marie-Anne Fuisos-Rocit, Professeur & I'Universite angers. Jseques-Henei Rowen, Professeur 4 1Universth de Paris IT (Panthéon sas) (28) CI. 1-C. Bonichot, Les incidences du droit communautaire ‘gor organisation et Vexercice de la fonction juridictionnelle des, Buus ‘membres, Melanges Jean Boululs, 1991, p- 207 8; C. Debouy, Integration communautaire et pratique’ procédurale di juge administatif franca, SCP 1992.1.9616 (p. 437 5). (26). par exemple, R. Abraham, Les incidences de 'a CEDH sur le contentious administra francais, AJDA 190.1053 s.; H. ‘Angovin, Incidences de la Convention européenne des droits de homme sur la procédure pénale francaise et plus spécialement sur celle de la cour @assises, Dr. pen, jill 1991, chron.,p. 1 (21) Cl-Rouhette, prée., et d'une faon plus générale, F. Luchaire, Les fondements consttutinnels du droit civil, RTD cv. 1982.245 (28)3. Vincent et S. Guinchard, op. ets n° 42, p. 6, (29)Ct. H. Motulsky, Le droit naturel dans la pratique juris prudentille: le respect des droits de la défense’ en procedure vile, Mélanges Paul Roubier. 1, pe 378 s