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Chapitre 1 : GENERALITES
Définitions
1) Pont :
C’est un ouvrage destiné à franchir un obstacle naturel (ravin, rivière) ou à
franchir une autre voie de circulation terrestre, fluviale ou maritime.
Dans le cas du croisement de 2 voies de communications on distingue :
a- Les passages supérieurs (PS)
b- Les passages inférieurs (PI)
Le niveau de référence est la voie la plus importante ou celle qui a le classement
le plus élève vis-à-vis de l’administration ; dans le cas où l’une des voies est une
voie ferrée, le niveau de référence sera la voie ferrée.
Un ponceau est un pont de petites dimensions (de l’ordre de quelques mètres)
Les buses ou aqueduc sont des ouvrages de forme cylindrique permettant de
faire passer un ruisseau ou une petite voie de circulation à travers un remblai,
ou bien un canal.
Un viaduc est un ouvrage de franchissement à grande hauteur au dessus
d’une brèche ou constitué de nombreuses travée successives.
Une passerelle est un ouvrage en général réservé aux piétons.
2) Travée :
C’est la partie de pont comprise entre 2 appuis successifs
3) Ouverture L1, L2
C’est la distance entre parements de 2 appuis successifs
4) portée l1, l2
C’est la distance entre axes d’appareils d’appuis successifs :
𝑙1 𝑙2
L1 L2
5) Gabarit de circulation
Il indique quels sont les dimensions du passage que l’on doit laisser sous
l’ouvrage pour le mouvement des véhicules ou de bateaux
6) Débouché
Dans le cas d’un ouvrage sur une rivière, c’est la surface que l’on doit laisser
pour l’écoulement des eaux. Ici S1 + S2 = S
𝐒𝟏 𝐒𝟐
Le tablier est la partie quasi horizontale située sous la voie portée : il comprend
les éléments porteurs dans le cas des ponts à poutre ou est supportée par eux
dans le cas des ponts en arc ou des ponts à câbles.
La couverture ou platelage est la partie supérieure du tablier destinée à supporter
les efforts dû à la circulation (dalle en béton, dalle orthotrope etc.)
Les équipements
sont des éléments indispensables à l’utilisation au fonctionnement et à la
durabilité du pont : appareils d’appui, garde corps, joints, gargouilles etc..
Parmi les appuis on distingue les culées qui sont les appuis d’extrémités (de
rive) et les piles qui sont les appuis intermédiaires.
(1) Culée : joue un rôle double d’appui du tablier et soutènement des remblais
d’accès
(2) Pile constituent les appuis intermédiaires
(3) Tablier élément sur lequel circulent les véhicules il est constitué d’une
dalle reposant sur un quadrillage de poutres : les poutres principales dans
le sens de la circulation et les entretoises placés transversalement
(4) Appareil d’appui en général constitués par des plaques elastonières
(néoprènes)
(5) Joint de chaussée
(6) Dalle de transition
Gargouille
Béton Précontraint
Pont en arc
Tablier
Montant
arc
Câble porteur
Suspente
Tablier Pylône
- Pont à Hambourg
Pylône Haubous
Pylône
6-2 Ponts rigides
a) Ponts à poutres et ponts dalles
α) ponts isostatique
- travées indépendantes
Diagramme
Il y aura
des Moments
uniquement des
fléchissant
moments positifs en
travée
- Ponts cantilever
Il a y a des
moments négatifs
sur appuis et
consoles
Poussée des
terres
β) Ponts hyperstatiques
- pont à poutre continues
4 appuis
Roche
Poussée
des terres
Réaction
du sol
2 articulations
1 articulation
Encastré
c) Ouvrages spéciaux :
Ce sont les ponts dont les tabliers sont mobiles afin de dégager le gabarit de
la voie franchie
Ponts levants : Pont mobile dont le tablier se déplace par translation
verticale (parfois désigné par le terme « pont ascenseur »)
Ponts tournants : Pont mobile dont le tablier se déplace par rotation autour
d’un axe vertical
Ponts levis : Pont mobile dont le tablier se déplace par basculement autour
d’axe horizontal au moyen d’un balancier supérieur auquel il est relié.
Ponts flottants : Pont dont le tablier est appuyé sur des bateaux, en général
ce sont des ponts provisoires et rarement définitif comme dans le cas du pont
de Galata à Istamboul.
7) Suivant la nature de projet à élaborer
a) Ouvrage courants conformes à un modèle type : ouvrages courants
pouvant présenter des difficultés particulières de conception ou d’exécution :
Liées au terrain
Liées à un emploi limite de solution classique (grandes buses d’ouverture
supérieur à 5 ou 6m par exemple)
Dues à des modifications de solutions types résultant de la géométrie du
tracé ou de recherches architectural (Biais ou courbure prononcés,
appuis sophistiqués etc…)
- Les ponts possédant au moins une travée de plus de 40m de portée (ou 50m
pour les ponts conformes au type VIPP du SETRE)
supérieure et inférieure.
De la route à l’autoroute
Avec Henri IV, la France pacifiée restaure son économie et organise son
ponts qu'il n'en avait été édifié au cours des 18 siècles précédents.
Fin du XIX ème l'automobile apparaît elle se déplace à l'aide d'un
moteur à explosion et fonctionne à l'essence selon le cycle de Beau de Rochas
(1815 - 1893).
En 1897, c'est la consécration de l'automobile et l'ouverture du
premier salon de l'auto à Paris. L'automobile est très agressive
pour les routes.
En 1904 Cuglielminetti (Suisse) répand sur la chaussée du pétrole,
puis du goudron de houille. Il reste beaucoup à faire pour réaliser
des chaussées adaptées au trafic des véhicules à moteur, aucunes
voies (sauf peut-être en France) n'est adaptée aux autos.
En 1909 en Allemagne, une société A.V.U.S. est créée en vue
d'étudier la construction de telles voies
En 1920 La fabrication à la chaîne démocratise l'automobile et lui
assure son essor.
En 1923 apparition d'un début de recommandations sur la
construction des routes.
En 1939 En France l'autoroute de l'Ouest est mise en chantier
après une grosse polémique. Elle sera achevée après 1945.
1) Le maître d’ouvrage
Le Maître d’Ouvrage est une personne morale de droit public ou de droit
privé pour laquelle l’ouvrage est construit. Cependant, le Maître d’Ouvrage
peut déléguer ses fonctions à un organisme public ou privé qui possède une
expertise et une expérience dans la pratique de l’opération à mener :
2) Le maître d’œuvre
Personne physique ou morale de droit public ou de droit privé qui, pour sa
compétence technique, est chargée par le Maître d’Ouvrage ou le maître
d’ouvrage délégué, d’attributions attachées aux aspects architectural et
technique de la réalisation d’un ouvrage au terme d’un contrat de maîtrise
d’œuvre. Il collabore avec l’entrepreneur pour l’exécution des travaux mais en
même temps il défend les intérêts du Maître d’ouvrage devant l’entrepreneur.
Le Maître d’œuvre est responsable devant le Maître d’ouvrage de la bonne
exécution de l’opération (devoir de conseils, respect des règles de l’art etc.).
3) L’entreprise ou l’entrepreneur
L’entreprise de travaux construit un ouvrage conforme aux spécifications du
maître d’œuvre et aux documents contractuels et règlementaires. Quelques
obligations générales de l’entrepreneur sont :
Exécuter les travaux d’ouvrages, les achever et remédier aux vices constatés
dans le délai; Assumer l’entière responsabilité de la qualité des opérations et
de toutes les méthodes de construction ; Se conformer aux ordres de service
notifiés par le Maître d’œuvre ; Etc.
4) Le bureau de contrôle
C’est une entreprise habilitée à assister, sur contrat, des maîtres
d'ouvrage ou maîtres d'œuvre. Il vérifie d'une part, la conformité des
solutions proposées par le Bureau d’Etude Technique avec la
réglementation en vigueur et d'autre part, leur mise en œuvre sur chantier.
2) L’avant-projet
A l’avant-projet, le maître d’œuvre établit un coût de référence qui sera
adopté par le maître d'ouvrage. Un coût prévisionnel des travaux est ainsi
établi en distinguant les dépenses par partie d’ouvrage et nature de
travaux, et en indiquant l’incertitude qui y est attachée compte tenu des
bases d’estimation utilisées. Les caractéristiques techniques détaillées
seront ensuite arrêtées et étudiées en détail dans la phase ''projet''.
3) La conception ou projet
Les études de conception fondées sur les études antérieures approuvées par le
maître d’ouvrage et sur les prescriptions de celui-ci, affinent la conception
générale de l’ouvrage. Elles ont pour objet de :
Ainsi sur la base de ces documents, et après qu’ils ont été validés par le
maître d’ouvrage, intervient la mise en concurrence des entreprises de travaux
qui postulent à l’offre. La meilleure des offres est sélectionnée des points de
vue technique et financier (qui n’est pas forcement la moins chère) et la
passation des marchés de travaux avec l’entreprise lauréate commence.
5) Exploitation et maintenance
Celles-ci débutent dès la remise de l’ouvrage au maître d’ouvrage –
exploitant et se prolonge pendant toute la durée de vie de l’ouvrage. Elle
inclut des opérations « légères » d’entretien courant et des opérations «
lourdes » de maintenance, pouvant s’accompagner d’une fermeture, d’une
interruption partielle ou totale du trafic.
− Le tracé en plan
Le tracé en plan de l'infrastructure routière au voisinage du franchissement
conditionne le biais et la courbure de l'ouvrage, sa longueur et l'implantation
des appuis dans la brèche.
Adaptation au biais
En général, la géométrie d'un échangeur ou d'un entrecroisement de voies
existantes fixe le biais du franchissement, angle formé par l'axe longitudinal de
l'ouvrage et l'axe de la voie franchie. Le biais du
Adaptation à la courbure
La mise au point du tracé routier peut faire apparaître des ouvrages courbes. Le
projeteur doit veiller à éviter de composer biais et courbure sur un ouvrage
pour éviter des difficultés au niveau des coffrages. Le tableau suivant
présente des tracés en plan d’ouvrages droit, biais et courbe.
− Le profil en long
Le projeteur d’ouvrage d’art doit vérifier que la ou les pentes du profil en long
sont compatibles avec le dispositif d'assainissement de l'ouvrage. En deçà
de 0,5%, la pente d'un ouvrage ne suffit pas à assurer un bon écoulement
des eaux pluviales.
− Le profil en travers
Le profil en travers doit faire ressortir la largeur des voies portées et franchies,
comprenant la largeur des différentes voies de chaussée, celle du terre-
plein-central TPC, mais également les caractéristiques des bandes latérales
prévues au projet ainsi que des trottoirs, des pistes ou bandes
cyclables, etc. Il prend en compte les dévers sur ces différentes voies.
La figure ci-dessous est un exemple de profil en travers avec beaucoup
d’illustrations.
b) Le Gabarit
Elles précisent :
− etc.
L'estimation d'un projet a pour objet d’avoir une idée du coût probable de
l'opération à une date de référence donnée. Cette estimation permet au maître
d'ouvrage de déterminer le budget à allouer à l'opération et au maître d'œuvre
d'envisager diverses variantes dont un des critères de choix est le coût.
V. ANALYSE MULTI-CRITERE
Elle consiste :
Elle met côte à côte des critères de nature différente, à caractère plus
ou moins qualitatif ou quantitatif, comme le coût et l'esthétique de l'ouvrage.
Elle rassemble les idées et offre au décideur un moyen comparatif simple.
Par ailleurs, la pondération des critères, qui traduit leur hiérarchisation, est
fonction de l'auteur de l'analyse (maître d'ouvrage, gestionnaire, concepteur,
constructeur, etc.) donc subjective. La liste des critères peut être incomplète ou
certains peuvent se recouvrir.
Les dimensions conseillées des goussets sont données par le tableau ci-
dessous en fonction de l’ouverture de l’ouvrage.
2. Les Portiques
La traverse supérieure des portiques a une épaisseur qui varie de 0,35 à 0,66 m
lorsque l’ouverture passe de 8 à 22 m. L’épaisseur E en m de la traverse
et des piédroits peut être obtenue par la formule : E = L/40 + 0,1 avec E
supérieure ou égale à 0,30 m. L est l’ouverture ou la portée. Ses
conditions de validité sont identiques à celles des PICF.
Les semelles ont généralement une épaisseur de 0,6 m et leur largeur varie en
pratique de 1,5 à 3 m dépendant en particulier de la résistance du sol de
fondation.
e 2 : l’épaisseur de la semelle,
Pour les ouvrages sous remblai ces épaisseurs seront majorées selon la formule
suivante :
Pour une dalle à section variable, l’épaisseur e est supérieure ou égale à 40cm
et exceptionnellement 30 cm.
L’appareil d’appuis doit être posé en respectant une distance minimale entre
l’extrémité du voile et celle de l’appareil d’appuis. Cette distance a est
généralement de 10 cm exceptionnellement 5 cm.
NB : Pour des piles colonnes, le diamètre d est supérieur ou égal à 60 cm. Pour
des piles poteaux les dimensions du rectangle vu de dessus sont telles que a =
50 cm et b supérieur ou égale à 50 cm.
o Les piles :
Avec :
o Piles-culées :
Avec
L s : longueur de la semelle ;
B s : largeur de la semelle ;
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COURS DE CONCEPTION PONT (ESUPEX)
Les ponts à poutres ou pont poutre sous chaussée sont sous la forme de ponts
à travées simples ou de ponts à travées continues. Ils sont généralement
réalisés en béton armé ou en béton précontraint et leur portée dépasse
rarement une trentaine de mètre. Ces ouvrages n’exercent que des actions
verticales sur leurs appuis exception faits des efforts horizontaux créés par les
efforts de freinage et les effets du vent.
a. Les poutres
Pour les ouvrages urbains on choisit le plus souvent une faible épaisseur de
tablier pour dégager le gabarit de la voie franchie ;
Si leur hauteur est très grande, les poutres préfabriquées, lorsqu’elles ne
sont pas encore solidarisées risquent une instabilité et présenter ainsi une
grande prise au vent ;
Ainsi donc, une réduction de la hauteur conduit à une augmentation
conséquente des quantités d’acier et des sections de béton. Vues ces
contraintes, on considère une valeur optimale de l’élancement h/L (hauteur
de la poutre sur la longueur de la poutre) comprise entre 1/17 et 1/16 pour
un béton d’une résistance minimale de 30 Mpa. La hauteur des poutres
dépend donc de sa portée.
les bandes d’arrêt d’urgence plus celles des trottoirs et des pistes cyclables), de
la position des poutres de rives et de l’espacement entre les poutres. En
général l’espacement entre les poutres varie de 2,00 m à 3,50. Le tableau
suivant indique l’espacement économique des poutres pour les ponts à
poutres en Béton armé:
b. Table de compression
c. Dimensionnement du hourdis
EP ≤ 2,75 m ==> e ≥ 16 cm
d. Entretoises
Nombre d’entretoises
Les entretoises ont sensiblement la même hauteur que les poutres mais il
faudra laisser des réservations pour le vérinage lors du changement des
appareils d’appuis. Aussi pour des raisons d’esthétique, il est préférable de
diminuer la hauteur des entretoises les rendant ainsi invisible entre les poutres.
Il s’agit d’un voile en béton armé construit après achèvement du tablier par
reprise de bétonnage sur le sommier. Il est destiné à isoler le tablier du
remblai. Il a aussi pour fonction de :
f. pile
f. Les chevêtres
g. La dalle de transition
La dalle de transition est destinée à atténuer les effets des dénivellations se
produisant entre la chaussée et l’ouvrage résultant d’un compactage sans
doute imparfait du remblai proche des parois.
Elle est réalisée en béton armé et s’appuie d’un coté sur la culée et de l’autre
sur la terre naturelle comme le montre la figure 16 ci-dessus. L’épaisseur que
l’on donne habituellement aux dalles de transition est de l’ordre de 30cm et
se calcule comme une travée indépendante. Sa longueur,
Comprise entre 3 et 6 m peut être donnée par la formule suivante :
L = min (6m ; max (3m ;0.60xhg)
Avec hg la hauteur du mur garde –grève.
2. Paramètres fondamentaux
O = B p / b 1 = El p / b 1
O = B E / L 1 = El E / L 1
O = C p /b 1 = GK p /b 1
O = C E /L 1 = GK E /L 1
Pour = O on a G = E/2 et
Ainsi, pour le calcul d'un tablier des ponts dalles, on suppose que la dalle
est isotrope et par conséquent on prend 1. Les structures réelles d'un
pont à poutres ont un comportement intermédiaire entre ces 2 cas
particuliers.
Lorsque le pont est très allongé ou les entretoises sont très rigides, le
paramètre d'entretoisement θ est voisin de zéro. Pour θ < 0,3, on peut
admettre que les entretoises sont infiniment rigides, ce qui correspond à θ = 0.
Dans ce cas, on utilise la méthode de Courbon.
Pour quelconque, l’interpolation n’est pas linéaire. Elle est donnée par la
formule :
K α = K 0 + (K 1 – K 0 )x ½ (MASSONNET, 1962).
Pour une poutre d’ordonnée y, on procédé à une interpolation linéaire sur les
valeurs de y données dans les tableaux de Guyon-Massonnet. Une
interpolation linéaire peut se faire par rapport à θ soit :
La méthode de Courbon est assez simple d’utilisation. Elle est basée sur une
théorie qui suppose des entretoises infiniment rigides reposant sur des appuis
élastiques que sont les poutres. Soient n le nombre de poutres de même
inertie et équidistante de λ et e l’excentrement de la charge P ou la distance
entre la charge et le point zéro (milieu de la section du pont).
2. Domaine d'emploi
3. Dimensionnement
o Un caisson bi-cellulaire:
5. Principe de câblage
6. Exécution du tablier
Cette variante de construction consiste, après avoir réalisé les appuis et une
partie du tablier sur pile "bloc sur pile ou VSP", à installer des équipages
mobiles constitués généralement de deux poutres longitudinales posées sur
le VSP. Ces équipages, mis en œuvre par paire, dos à dos, sur le VSP, et
avancés ensuite sur les voussoirs successifs, portent à l'avant, le coffrage des
voussoirs à construire et la passerelle de travail par des tiges à pas rapide.
Leur stabilité est assurée soit par ancrage, à l'arrière, sur le tablier, soit par
un contre poids.
b. Voussoirs préfabriqués
Les surfaces en contact des voussoirs, qui comportent des systèmes de tenon
et mortaise (clés), sur les âmes mais aussi sur les hourdis, sont enduites de
colle aux résines époxydes pour boucher les vides éventuels et assurer
l'étanchéité.
7. Fonctionnement - Pathologie
Ces ouvrages ont été affectés par des imperfections de calculs et des
imperfections de construction. Les désordres consécutifs aux imperfections de
calculs, ont essentiellement pour cause, la prise en compte de manière
imparfaite des effets de redistribution des efforts par fluage du béton, du
gradient de température ainsi que de la diffusion des efforts concentrés de
précontrainte.
1. Principe de construction
placés entre les appuis définitifs pour limiter les efforts de poussage : porte
à faux. Les tronçons successifs de tablier sont reliés par les armatures de béton
armé laissées en attente et par la précontrainte de continuité.
Pour réduire les moments de console, trois dispositions peuvent être adoptées
:
3. Domaine d'emploi
4. Dimensionnement
a. Actions permanentes
Les actions permanentes (G) sont des actions dont la durée d’application est
continue et égale à la durée de vie de la structure, ou dont les variations sont
négligeables dans le temps : poids propre des structures, équipements fixes,
revêtements, actions dues au retrait du béton, aux tassements
différentiels, forces de précontrainte, etc.
b. Actions variables
c. Actions accidentelles
a) Le béton
b) Les aciers
Les aciers sont utilisés dans les constructions du génie-civil soit en association
avec du béton (béton armé ou précontraint) soit comme des éléments de
base (structures métalliques). L’acier est composé de fer, de carbone et
souvent d’impuretés comme le soufre, le phosphore, le silicium, le nickel,
le cuivre, le chrome, le manganèse, etc. Le fer est l’élément prédominant
et le carbone présent à hauteur de 2% maximum est l’élément caractéristique.
Les aciers utilisés en béton armé sont des aciers à haute adhérence, désignés
par le symbole H.A., de la classe Fe E 400 ou Fe E 500, de limites d'élasticité
respectives de 400 et 500 MPa.
Le Béton Armé aux Etats Limites (BAEL) qui a connu plusieurs évolutions dicte
les conditions de calcul du Béton armé alors que le Béton Précontraint aux
Par ailleurs pour la construction des ouvrages les règlements appliqués sont
entre autres le Cahier des Clauses Techniques Générales (CCTG), le Cahier des
Clauses Techniques Particulières (CCTP), etc.
Par convention, le nombre de voies de circulation des chaussées est tel que :
n = E (L ch /3) avec :
E : la partie entière ;
L ch : la largeur chargeable.
Par ailleurs, il faut noter que les chaussées comprises entre 5,00 et 6,00 m sont
considérées comme ayant deux voies de circulation : valeurs limites incluses.
1. Le système A
en
2. Le système B
a. Le sous système B c
− Masse totale : 30 t ;
b. Le sous système B t
- Dans le sens transversal, un seul tandem est supposé circuler sur les ponts
à une voie. Alors que pour les ponts supportant deux voies ou plus, on ne peut
placer que deux tandems au plus sur la chaussée, côte à côte ou non, de
manière à obtenir l’effet le plus défavorable. Les caractéristiques du système
B t sont présentées dans la figure ci- après.
Avec,
c. Le sous système B r
Les charges militaires sont de deux classes : les M80 et les M120. Chaque classe
se compose de deux
systèmes distincts :
a. Système Mc 120 et Mc 80
nombre des véhicules du convoi n´est pas limité et la distance des deux
véhicules successifs est déterminée pour produire l´effet le plus défavorable,
la distance libre entre leurs points de contact avec la chaussée devant être au
moins égale à 30,50 m.
Les impacts des chenilles sur la chaussée sont dirigés parallèlement à l´axe de
celle-ci et peuvent être disposés sur toute la largeur chargeable, sans pouvoir
empiéter sur les bandes de 0,50 m réservées le long des dispositifs de sécurité.
− Système Mc 120
− Système MC 80
− Masse totale 72 t ;
− Le système Me 120
Il est constitué d’un groupe de deux essieux distants de 1,80 m d’axe en axe et
sont assimilés chacun à un rouleau. Chaque essieu porte une masse de 33
tonnes, sa surface d’impact est un rectangle uniformément chargé dont le
côté transversal mesure 4,00 et le côté longitudinal 0,15 m.
− Le système Me 80
c. Convoi de type D
d. Convoi type E
2) Le projet de définition
Il fournit tous les éléments nécessaires à l’établissement des données du
dossier de consultation des entreprises (DCE)
C’est l’étape qui suit l’avant – projet pour les ouvrages d’art Courants
conformes à un modèle type et certains ouvrages courants non
conformes à un modèle type
Cette étape basée sur des études élaborées, aboutit à la définition
complète des ponts projetés et à leur estimation fine. Pour chaque
ouvrage courant le projet de définition comporte :
- Plan de situation
- vue en plan définissant l’implantation à l’échelle 1/100 à 1/500
- Elévation (échelle 1/100 à 1/500)
Pour chaque ouvrage non courant et pour les ouvrages courants non
conformes à un modèle type spécifié dans la DM (Décision Ministérielle)
relative à l’Avant-projet, l’APOA est établi sur la base des conclusions de
l’étude préliminaire. Une ou plusieurs (souvent 2) solutions sont choisies
et sont étudiées en détail de façon à :
- aboutir à une estimation précise des dépenses
- fixer définitivement les caractéristiques fonctionnelles et
géométriques du franchissement.
L’APOA a la consistance ci-après :
- Rapport de synthèse
- Plan de situation
- Vue en plan et définition de l’implantation de l’ouvrage au 1/200 ou
au 1/500
- Profil en long : échelle longueurs = échelle élévation et échelle
hauteurs = quintuple ou décuple échelle longueurs.
- Coupe longitudinale dans l’axe de la chaussée au 1/200 ou au 1/500.
- Coupe(s) transversale (s) au 1/20 ou 1/50
- Note sur les conclusions des études géologiques et géotechniques
- Etude paysagère et architecturales accompagnée de documents
graphiques et photographiques
- Mémoire justificatif
- Estimation
La consistance de l’APOA peut être beaucoup plus étoffée pour certains
ouvrages d’importance exceptionnelle.
L’étape d’APOA est destinée à figer toutes les caractéristiques de
l’ouvrage.
5) Le Projet d’exécution
Il est établi par l’entreprise déclarée adjudicataire pour tous les types
d’ouvrage entreprise qui procède au calcul et à la justification de toutes les
parties de la structure en tenant compte de ses méthodes, de son matériel et
de la cinématique de construction prévue.
Le projet d’exécution est soumis au visa du maitre d’œuvre qui est chargé de
sa vérification.
Le tracé en plan
Le profil en long
Le profil en travers
Lorsque l’ouvrage franchit une voie de communication (route, voie ferrée, voie
navigable), il est nécessaire de respecter les caractéristiques fonctionnelles
relatives à cette voie, c'est-à-dire les hauteurs libres et les ouvertures (gabarit).
1) Définitions
Le bon de commande est la forme sous laquelle peut être faite une prestation
dont le montant est inférieur à un million de francs CFA. Les marchés publics
quant à eux sont des contrats administratifs écrits conclus à titre onéreux par
une autorité contractante visée aux articles 5 et 6 du décret n° 2007-
243/PRES/PM/MFB du 9 Mai 2007 instituant le Code des Marchés Publics
(CMP) avec des entités privées ou publiques pour répondre à leurs besoins
en matière de travaux, de fournitures ou de services. Les marchés publics
sont passés par les procédures d’appel d’offres lorsque le montant
financier prévisionnel estimé en toutes taxes comprises (TTC) est égal ou
supérieur à vingt millions (20 000 000) F CFA.
L’appel d’offres par définition est une procédure par laquelle le pouvoir
adjudicataire choisit l’entreprise la plus à même de réaliser une prestation
de travaux, fournitures ou de services sans négociation sur la base de
critères objectifs préalablement portés à la connaissance des candidats et
exprimés en termes monétaires. Un marché public de travaux est un marché
qui a pour objet, soit l’exécution, soit conjointement la conception et
l’exécution de travaux ou d’un ouvrage. Les procédures de passation des
marchés publics et des délégations de service public, quel qu’en soit le
montant, sont soumises aux quatre (4) principes généraux suivants d’après le
CMP :
L’appel d’offres ouvert direct est une procédure par laquelle tout candidat qui
n’est pas exclu de la compétition suite à une condamnation pour une
infraction à une disposition du code pénal ou du code des impôts
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COURS DE CONCEPTION PONT (ESUPEX)
Cette procédure est utilisée pour les cas de marchés complexes ou lorsque
l’autorité contractante souhaite faire son choix sur la base de critères de
performance et non de spécifications techniques détaillées.
Elle peut faire l’objet d’une pré qualification invitant les soumissionnaires
à remettre leurs propositions techniques sans indiquer le prix sur la base des
principes généraux de conception ou de normes de performance et sous
réserve de précision et d’ajustements ultérieurs d’ordre technique et
commercial.
L’appel d’offres est dit restreint lorsque seuls peuvent remettre des
offres, les candidats que l’autorité contractante a décidé de consulter. Ces
entreprises sont retenues au vu de leurs aptitudes professionnelles connues et
au regard de leur capacité technique et financière ou lorsque les services à
réaliser de par leur nature spécifique ne sont pas disponibles qu’auprès
d’un nombre limité de fournisseurs, entrepreneurs susceptibles de satisfaire
la demande.
Les marchés sont dits de gré à gré lorsque l’autorité contractante engage
les discussions qui lui paraissent utiles et propose à l’autorité compétente
l’attribution au soumissionnaire qu’elle a retenu.
Cette formule de passation des marchés est beaucoup utilisée dans le secteur
privé. Le recours au gré à gré s’effectue dans les cas suivants :
− Lorsque les prix unitaires des biens sont réglementés ou font l’objet d’une
tarification et que le montant du contrat est inférieur à cent (100 000 000)
millions de francs CFA toutes taxes comprises ;
− Les besoins ne peuvent pas être satisfaits que par une prestation
nécessitant l’emploi d’un Brevet d’Invention (B.I), d’une licence ou de droits
exclusifs détenu par un seul entrepreneur, un seul fournisseur ou un seul
prestataire ;
− Les travaux ou les services ne peuvent être donnés qu’à un seul prestataire
déterminé pour des raisons techniques ou s’il y a une nécessité de
continuer avec le même prestataire ou pour des raisons artistiques. En tout
état de cause, les marchés de gré à gré d’un montant égal ou supérieur à cent
million toutes taxes comprises sont soumis à l’autorité préalable du conseil des
ministres.
d) Attribution du marché
a) Composition du DAO
o Le règlement à la concurrence
Le CCTG est un document qui réunit des clauses applicables à des catégories de
travaux que doivent censés connaitre les entreprises et les services techniques
ou consultants qui élaborent les dossiers d’Appel d’Offres.
o Les Modèles
Les modèles sont des formulaires types pré- établis qui doivent être complétés,
datés et signés par le soumissionnaire dans le cadre de la préparation de son
dossier de soumission à l’appel d’offres. On distingue :
− La lettre d’engagement
− Le devis estimatif
- La garantie de soumission ;
− La ligne de crédit
C'est une pièce juridique délivrée par les tribunaux de commerce qui prouve
que le soumissionnaire n’est pas en état de faillite et exerce pleinement
ses activités conformément aux règles et lois en vigueur.
Elle a pour but de contrôler les entreprises qui sont redevables à l’état
dans l’exercice de leur fonction.
5) La sous-traitance
La sous-traitance est un contrat par lequel une entreprise demande à une autre
entreprise de réaliser une partie de sa production (travaux) ou des composants
nécessaires à sa production. Les entreprises sous-traitantes sont des
entreprises auxquelles sont agréées certaines parties du travail. La sous-
traitance qui concerne les travaux de construction est la sous-traitance
de spécialité où une entreprise ne disposant pas du savoir-faire
nécessaire pour fabriquer un produit ou le réaliser, en passant la
commande à une autre entreprise. La part du marché à sous-traiter est
limitée à 40% et ne saurait concerner les gros œuvres selon l’article 48 du
code des marchés publics du Burkina Faso.
Les prix des prestations faisant l’objet d’un marché sont soit des prix
unitaires appliqués aux quantités réellement livrées ou exécutées, soit des
prix forfaitaires, soit une combinaison des deux ou soit sur dépenses
contrôlées.
Le marché à prix global forfaitaire est celui qui rémunère le titulaire du marché
pour un ouvrage, une partie d’ouvrage ou un ensemble déterminé de
prestations définies au marché sous réserves que celles-ci soient
déterminées avec précision au moment de la conclusion du dit marché.
Prof: SAWADOGO BOUREIMA B Ingénieur de conception en Génie Civil Page 99
COURS DE CONCEPTION PONT (ESUPEX)
Les prix sont dits mixtes lorsque dans un marché une partie des prestations est
rémunérée au forfait et la partie restante rémunérée à prix unitaire.
1) Définition
a) L’Offre Administrative
b) L’Offre Technique
Les données ci avant réunies doivent être analysées pour aboutir à l’ouvrage
projeté.
Profondes, profonds)
2) Définition de la brèche
En général, on opte pour une répartition symétrique des travées par rapport au
milieu du pont.
4) choix de la structure