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Exemple à Bruxelles, dans une classe primaire où le média Brut a suivi l’un de ses cours.
L'enseigna nte a appris au x jeu nes la définition des différents sentiments, des besoins et des
valeurs. Elle leur inculqu e la différence entre les trois et permet ainsi au x enfants
d'exprimer des émotions qu 'ils ont.
Cela peut concerner des questions de tou s les jours à l'école, des conflits avec des
ca marades. L'approche donne l'occasion aux deu x petits intéressés de voir la pe rception de
l'autre et de trouver un terrain d'entente. Cette méthode permet au ssi aux enfants de
témoigner des malaises et violences vécu s à la maison.
La professeur entame son cours d’une manière très traditionnelle où chacun des élèves est assis à sa place.
Depuis son bureau, l’enseignante demande aux enfants quelles émotions ont-ils ressenties durant le week-
end ? Face à eux, des cartes qu’ils sont libres de choisir pour illustrer leurs sentiments. Sur chacune
d’elles figurent des besoins qui sont susceptibles de pallier à une réaction excessive.
Désinhibé, chaque élève conte le récit des émotions ressentis : « J’ai ressenti de la jalousie envers ma
sœur » indique l’une d’elle. L’enseignante essaye alors de comprendre pourquoi la jeune fille a ressenti
cela. Un dialogue sans filtres s’engage alors. L’enseignante se confie également, avoue ressentir quelque
fois des émotions semblables à celle de sa classe. Un lien de confiance est instauré. Au fil de la vidéo, des
conflits entre élèves sont résolus.
Voici comment se déroule un cours d’empathie en Belgique. Basés sur l’échange et le respect de l’autre, il
est une brillante idée importée du Danemark.
Le contenu du cours est varié. L’enseignant transmet à l’élève la capacité à se mettre à la place de l’autre,
à réfléchir avant d’agir, à montrer du respect, ressentir et percevoir.
Des qualités bien trop souvent vues comme innées et dépendantes de l’éducation à la maison mais
finalement primordial à développer à l’école.
À ordre d’une heure par semaine, le cours d’empathie est obligatoire dans le pays scandinave et dispensé
de 6 à 16 ans. Plus proche de l’atelier que du cours magistral, l’empathie est une discipline à part entière
où la séance prend l’allure d’un groupe de discussion.
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Chaque élève peut s’exprimer et interagir librement afin de résoudre divers problèmes personnelles et
professionnelles ensemble.
La pédagogie danoise
L’empathie, c’est “la faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui et de percevoir ce qu’il ressent”. Et
l’empathie, cela sert à être plus heureux, plus épanoui et plus équilibré. C’est au Danemark qu’ils l’ont
bien compris puisque les cours d’empathie sont obligatoires depuis une loi de 1993.
De 6 à 16 ans, une heure par semaine, les enfants ont la chance d’accéder à ces cours pour le bien-être de
tous. Les élèves apprennent à communiquer, à échanger et à partager entre eux. Par exemple, trouver une
solution à un problème commun.
Une étude menée par l’université du Michigan a montré que les collégiens d’aujourd’hui étaient moins
empathiques que les jeunes des années 1980/1990. La raison est l’arrivée du narcissisme, caractérisé
notamment par les selfies. 1/3 des collégiens mondiaux seraient donc déprimés.
A Trappes, aider son voisin est tout à fait naturel et même la maîtresse ne dit rien. Les élèves ont
également un tableau des émotions où ils peuvent venir marquer leurs émotions à tout moment. Cela les
défoule et les libère immédiatement et ils peuvent alors reprendre les cours sereinement. Un véritable
succès !
Une école, en réseau prioritaire, où les enfants apprennent à régler leurs conflits, en utilisant l’empathie.
Les élèves s’expliquent, se pardonnent puis se quittent en bons termes. Ils ont aussi accès à une chaise des
émotions. Le concept ? Les enfants vont s’asseoir et marquent dans leurs cahiers – leur journal intime des
émotions – ce qu’ils ressentent.
Est-ce un hasard si le pays scandinave est réputé comme le pays le plus heureux du monde ?