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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
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MEMOIRE MASTER II MONNAIE BANQUE FINANCE
Année académique
2018-20192018-2019
Année académique
i
SOMMAIRE
DEDICASES ....................................................................................................................... iii
REMERCIMENT ..................................................................................................................... iv
LISTE DES CIGLES ET ABREVIATION ..........................................................................v
LISTE DES GRAPHIQUES .............................................................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ET ANNEXES ........................................................................ vii
RESUME ......................................................................................................................... viii
INTRODUCTION GENERALE ...........................................................................................9
CHAPITRE I : l’INVESTISSEMENT PRIVE AU SENEGAL : Evolution et mode de Financement 12
SECTION 1 : EVOLUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE AU SENEGAL .............. 12
SECTION 2 : LE ROLE SPECIFIQUE DES BANQUE DANS L’INVESTISSEMENT PRIVE 16
CHAPITRE II : FINANCEMENT BANCAIRE ET INVESTISSEMENT PRIVE ...........26
SECTION 1 : ANALYSE DU FINANCEMENT BANCAIRE ET L’INVESTISSEMENT PRIVE SUR LE PLAN
THEORIQUE ......................................................................................................................... 26
SECTION 2 : SYNTHESE DES TRAVEAUX EMPERIQUES ........................................... 33
CHAPITRE III : ANALYSE EMPERIQUE DE L’IMPACT DU SECTEUR BANCAIRE SUR
L’INVESTISSEMENT PRIVE ...........................................................................................39
SECTION 1 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE ................................................................. 39
SECTION2: INTERPRETATIONS DES RESULTATS ...................................................... 43
SECTION3 : RECOMMANDATION ................................................................................... 47
CONCLUSION ......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Limite de l’étude .................................................................................................................50
REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE : ............................................................................51
ANNEXES : ........................................................................................................................54
ii
DEDICASES
Je dédie ce travail à :
A mon père MALICK BASSEL qui a su croire en moi depuis mes premiers pas à l’école
A ma mère KHADY GAYE pour son amour infaillible
A ma très chère Grand-mère MAYE FAYE pour toute son affection et soutien
Mon grand frère et ma sœur pour leurs conseils précieux
*Massamba BASSEL
*Awa BASSEL
Qu’Allah le Miséricordieux déverse sa grâce sur eux et leur donne longue vie afin qu’ils puissent jouir des
fruits de leur labeur. Je tiens à leur témoigner toute mon affection et ma reconnaissance pour leurs
encouragements.
iii
REMERCIMENT
Je rends grâce à ALLAH Le Tout Puissant, Le Juste, Le Donneur qui m’a gratifié la force physique, morale,
intellectuelle et la santé pour achever ce travail. Je prie sur son prophète MOUHAMED Paix et Salut sur
lui.
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance et mes vifs remerciements
*A mon encadreur, le Dr Serigne Bassirou LO qui, en dépit de son emploi du temps chargé et des nombreuses
sollicitations a accepté de diriger ce mémoire et l’a suivi avec un soutien permanent, ses orientations
pertinentes et surtout son sens d’ouverture. A travers notre collaboration j’ai vue en lui un homme modeste
et un modèle pour la jeune génération.
*Mes remerciements vont ensuite au corps enseignant de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar pour la qualité de leur formation et de leur professionnalisme.
*Mes remerciements vont également :
A tous mes camarades de la douzième Promotion Monnaie Banque Finance particulièrement à ceux avec qui
j’ai partagé de bon moment je veux nommer, Alexandre NDIAYE, Serigne Abdoul’ahad NDOUR, les
jumelles (Awa et Adama NDIAYE), Awa DIAKHATE, Seynabou DAW, Ibrahima DIALLO, Cheikh
Ameth Tidiane Diallo GUEYE, Cheikh SYLLA, Fallou BARRE, Modou MBAYE et Daour GUEYE
Je ne saurais terminer sans remercier vivement ceux avec qui j’ai cheminé depuis longtemps, je veux citer
mes deux copines Abibatou THIAM et Sokhna Astou KANE pour leur soutien sans faille.
Ainsi à plusieurs autres personnes qui n’ont pas été citées ici, à tous je dis MERCI.
iv
LISTE DES CIGLES ET ABREVIATION
MPE : Micro et Petite Entreprise
v
PAP: Plan d’Action Prioritaire
GRAPHIQUE 3 : Evolution du crédit bancaire interieur fourni au secteur privé par les banques 20
vi
LISTE DES TABLEAUX ET ANNEXES
Tableau 1 : Encours d'épargne entre 2011 et 2016 des banques (en milliards FCFA ...............
Tableau 2 : les résultats des tests ADF de racine unitaire sur les variables ............................41
Annexe 9 : Estimation par la méthode des MCO de type Engel et Granger ...........................64
vii
RESUME
Le financement bancaire est la source formelle de financement externe la plus importante pour les PME au
Sénégal. Certaines PME réussissent à accéder au financement bancaire, alors que d’autres vont opter pour
le financement par capital de risque.
L’objet principal de ce papier est de s’interroger sur la contribution effective du système bancaire sénégalais
dans le financement des PME. Ce papier se fonde sur une étude statistique et économétrique à partir des
données annuelles de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et de la banque
mondiale sur la période 1990-2017.Les données collectées ont été estimées par la méthode des moindres
carré ordinaire Globalement, les résultats des estimations du modèle suggèrent de considérer comme
significative la contribution du système bancaire sénégalais sur l’investissement privé. Mais cette
contribution est insuffisante dans la mesure où les PME font face à des problèmes d’accès au financement
externe qui sont souvent essentiel pour la réalisation de leurs projets. En résumé, ces résultats valident a
priori le faible accès des PME dans le financement bancaire et l’inefficience du secteur bancaire
Sénégalaise à l’égard du secteur privé.
ABSTRACT
Bank financing is the most important formal source of external financing for PME in Senegal. Some PME are
able to access bank financing, while others will opt for venture capital financing.The main purpose of this
paper is to question the effective contribution of the Senegalese banking system in the financing of PME.
This paper is based on a statistical and econometric study based on annual data from the Central Bank of
West African States (BCEAO) and the World Bank for the period 2001-2017. The data collected were
estimated by the ordinary square method Overall, the results of the model estimates suggest that the
senegalese banking system's contribution to private investment should be considered significant. But this
contribution is insufficient as PME face problems of access to external financing that are often essential for
the implementation of their projects. In summary, these results validate the lack of access of SMEs in bank
financing and the inefficiency of the Senegalese banking sector towards the private sector.
viii
Introduction Général :
À la fin des années 70 et au début des années 80, la plupart des pays en développement étaient en crise de
politique économique. En raison des circonstances favorables et de la détérioration de la situation économique
et financière, le système financier avait de nombreuses carences et il était impossible de générer de la
croissance économique. Plusieurs recherches ont été faites surtout sur les pays sous-développés, pour trouver
les secteurs d'activités qui contribuent le mieux à la croissance économique. Basé sur l'aide financière de la
Banque mondiale et le Fonds monétaire international, de nombreux pays en développement d'Asie, d'Europe,
d'Amérique latine et d'Afrique ont entrepris des réformes économiques afin de créer un environnement
d'investissement durable et de développer le secteur privé par le biais d'un système économique fondé sur les
mécanismes du marché. Apparemment, le résultat de ces réformes a été de transformer de nombreux pays en
développement dans les pays émergents, où la croissance économique est soutenue par le développement du
secteur privé. Le rôle du système bancaire a été également discuté par A. JOSEPH (2000) qui affirme que les
banques seraient les intermédiaires financiers les plus efficaces dans les pays en développement en raison des
structures productives, du manque de fiabilité des données comptables et de l'étroitesse des marchés.
D’autre part le financement de l'économie désigne l'ensemble des modalités par lesquelles les agents
économiques se procurent les fonds nécessaires à la réalisation de leurs activités.
De nombreuses études se sont également penchées sur les liens existant entre finance et croissance .Pour cela
il fallait remonter à (SCHUMPETER ,1939) qui attribue des compétences spécifiques aux banques à travers
une analyse substantielle du rôle du crédit et leur savoir-faire dans la réduction des asymétriques
informations. Il considérait en effet que l’entrepreneur et le banquier représentaient les deux acteurs
complémentaires du processus d’innovation. Selon (SCHUMPETER, 1939) « le banquier n’est surtout pas
un intermédiaire financier dont la marchandise serait la puissance d’achat, il est d’abords le producteur de
cette marchandise » cette conception qui corresponds aujourd’hui au fonctionnement de l’économie
d’endettement et au principe les crédits fonds des dépôts.
En effet l’idée développer SCHUMPETER est à l’opposé de celle de Smith(1776) selon laquelle seule
l’épargne peut effectuer le financement des investissements. Pour Smith(1776), le crédit bancaire permet
uniquement de financer l’encaisse des transactions et non les investissements à long terme. Or selon ce
dernier l’enrichissement réel des nations donc de la croissance économique repose sur l’accumulation du
capital qui résulte sur l’épargne et non du crédit bancaire.
En effet la littérature économique sur les systèmes financiers connaît un certain renouveau dans la seconde
moitié du XXe siècle, notamment avec les travaux de Gurley et Shaw (1955) qui identifient une relation
significative entre les intermédiaires financiers et la croissance.
La théorie économique affirme que la finance est bonne pour l’économie. Deux économistes de la Banque des
règlements internationaux (BIS en anglais) ont étudié l’impact de la taille et de la croissance du secteur
bancaire sur la croissance dans les économies développées et émergentes. Pour eux, lors du développement
économique d’une économie, l’essor du secteur bancaire a une action positive sur ce développement. Cela
réduit les coûts de transaction, permet le développement de l’investissement direct, en même temps que
l’essor de la distribution du capital risque dans l’économie. Mais ils découvrent que cet effet arrive à un
9
point maximum, au-delà duquel, dans les économies qui ont dépassé ce stade, le développement du secteur
bancaire et du crédit est associé avec une croissance ralentie.
Dans la majorité des pays, les banques sont les institutions financières les plus importantes car elles peuvent
stimuler la croissance économique. Afin de garantir la sécurité et la solidité du système bancaire, de
nombreuses autorités ont réglementé et restreint les opérations bancaires pendant une longue période.
Ainsi, la hausse du chômage dans les pays développés affecte souvent davantage les travailleurs migrants
parce que moins qualifiés en moyenne que les travailleurs qui y habitent. Cette situation provoquera
probablement une baisse des flux de transferts monétaires des migrants vers leur pays d’origine. Or, tout le
monde est conscient du rôle d’amortisseur de tensions sociales que jouent ces transferts monétaires en tant
que puissant soutien de la demande privée intérieure. Le chômage risque de s’accroître dans les pays
africains qui ont accueilli sur leurs territoires des filiales d’entreprises transnationales et de grands groupes
bancaires et financiers internationaux affaiblis par la crise. En effet, plusieurs de ces derniers dont la banque
BNP (Banque Nationale de Paris) Paribas ont réduit leurs effectifs pour faire face à leurs difficultés
financières.
Au Sénégal, la mise en œuvre des politiques de stabilisation depuis la fin des années 70, suivies des premiers
programmes d'ajustement structurel au milieu des années 80, a certes contribué à améliorer le cadre macro-
économique, mais les performances économiques sont restées insuffisantes. De manière générale, la
période 1979-1993 a été marquée, au plan macroéconomique, par un net ralentissement de la croissance
économique en termes réels, voire même une contraction en 1993, entraînant la mise en place d’un “ Plan
d’urgence ” de restauration des capacités financières de l’État. A la suite de la dévaluation du franc CFA
en janvier 1994, l’économie sénégalaise a renoué avec la croissance, le PIB réel ayant crû de 2,9% en 1994
et de plus de 5% par an en moyenne entre 1995 et 2001. Cependant, la grave crise de solvabilité et de
liquidité survenue à la fin des années 80 et au début des années 90 qui a impacté le système bancaire de la
Zone franc, a conduit les autorités de tutelle à imposer un suivi de normes réglementaires plus contraignant
pour les établissements de crédit dans le cadre de leurs activités. Car ces derniers jouent un rôle déterminant
dans le financement de l’économie en particulier du secteur privé. C’est dans cette optique que l’état doit
renforcer la stabilité du secteur bancaire et veiller à ce que ce secteur contribue d’avantage à la couverture
des besoins de financement des entreprises.
L’accès au financement est à un niveau alarmant au Sénégal au moment où on aspire à une émergence dans
les années à venir. En effet la contribution du secteur bancaire au financement de l’économie sénégalaise
reste encore faible (près de 36% en 2017), contre des taux supérieurs à 70% pour les pays tels que le Maroc,
la Tunisie, l’Afrique du Sud, voire même plus de 90% pour la France. Des études ont révélé qu’environ
51% des PME, qui constituent 90% du tissu économique sénégalais, n’ont pas accès au crédit pour défaut
de garantie et 35% de leurs demandes sont rejetées pour cause de dossiers incomplets. Les PME ne
représentent alors que 16% du portefeuille des banques. Cette situation est liée à la fois à la structure du
marché et aux conditions d’accès au crédit. Les PME ont toujours du mal à obtenir un financement des
banques. Elles sont souvent confrontées à un certain nombre de difficultés. Ainsi la première contrainte qui
entrave l’accès au financement est la nature des garanties. Les PME ne sont pas à mesure de fournir des
garanties exigées parce qu’elles sont considérées comme un risque. On note aussi une mauvaise formulation
des demandes de crédit ainsi qu’une manque de sérénité dans la prise de décisions d’octroi de crédit.
10
D’autre part l’accès au financement formel reste encore faible en raison du risque de non-paiement et de
manque de garantie jugé généralement important par les banques. En outre l’absence de garantie et le
manque d’expertise financier des PME dans le domaine de la gestion bancaire constituent une limite
majeure qui rend souvent très difficile la relation de confiance entre les PME et les banques.
En effet les crédits accordés au secteur privé par les banques ne peuvent exister que grâce à l’épargne qui est
une partie de la revenue pas immédiatement consommée. Mais Cela peut poser problème grâce à la
thésaurisation qui peut être causé par une insuffisance des institutions financières en conséquent un taux
de bancarisation faible et un taux d’intérêt trop élevé au niveau des banques. Cette situation entraine une
baisse de l’épargne bancaire. Alors que ce dernier constitue la principale ressource des banques pour mieux
réussir son rôle d’intermédiation bancaire c’est-à-dire collecter l’épargne des agents économiques sous
formes de dépôt et réintroduire celle-ci dans le circuit économique sous forme de crédit ou de retrait qui
permet à la banque d’être au centre du processus de création monétaire.
En d’autre terme pour encourager le renforcement du secteur privé par l’état il est nécessaire que les
investisseurs et les entrepreneurs soient rassurés quant à la future économique du Sénégal et sa capacité de
mettre en place un cadre favorable au secteur privé. Il est maintenant reconnu que le développement du
secteur privé demande une amélioration du climat des investissements de manière à promouvoir une
croissance économique soutenue.
L’exposé de ces éléments théorique et factuels, et notamment le constant de la faible implication des banques
dans le financement des entreprises nous conduit à nous interroger sur l’impact des conditions de
financements bancaires et plus particulièrement du crédit bancaire sur l’investissement privé.
L’objectif général de cette recherche est d’analyser l’effet des caractéristiques du financement bancaire sur
l’investissement privé. De manière Spécifique, il s’agira d’abord de :
Dans le cadre de notre étude, nous émettons les deux hypothèses suivantes :
H1: Les conditions de financement bancaire exercent une influence peu significative sur l'investissement
privé.
H2: Existe-t-elle une relation de causalité entre le secteur bancaire et l’investissement privé ?
Pour vérifier empiriquement ces hypothèses nous privilégions le modèle à correction d'erreur (ECM) sur une
période de 1990 à 2017. L'avantage d'une telle spécification est qu'elle met en exergue le comportement
des investisseurs privés aussi bien à court terme qu'à long terme. Ainsi pouvons-nous identifier les facteurs
sur lesquels ils fondent leurs décisions d'accumulation à court terme et à long terme.
Toute fois Le présent travail de recherche s’articule autour de trois (3) chapitres :
Le premier chapitre exposera les caractéristiques de l’investissement privé au Sénégal ainsi son mode de
financement par les banques. Dans la deuxième partie nous aborderons la revue de la littérature du
financement bancaire et l’investissement privé. Nous présenterons dans la troisième partie l’approche
méthodologique avant de discuter des résultats.
11
CHAPITRE I : l’Investissement Privé Au Sénégal : Evolution et mode de Financement
L’investissement privé joue un rôle dans le processus de croissance et développement économiques. C’est
ainsi qu’il a toujours fait l’objet d’une attention très particulière de la part des autorités politiques ainsi que
des économistes. Cette attention s’est traduite par de nombreuses mesures visant à améliorer
l’investissement privé. En effet avant étudier ces différentes politiques incitations de l’investissement privé
au Sénégal, nous allons d’abords présenter les caractérisques de ce derniers ensuite identifier le rôle que
joue le secteur bancaire dans l’investissement privé au Sénégal.
12
protection des investisseurs est assurée grâce aux accords de promotions et de protection réciproque des
investisseurs.
2/ Les limites
2-1/ La vulnérabilité de l’économie face aux aléas climatiques
Le changement climatiques comporte d’énormes enjeux socio-économiques et pose des défis majeurs au
Sénégal. Il implique des interactions complexes qui peuvent impacter l’activité économique. Au Sénégal le
changement climatiques est une menace déjà sensible a plusieurs faits parmi lesquels l’accès et le contrôle
des ressources naturelles à savoir l’agriculture, la pèche, et le tourisme.
13
7
Taux investissement privé en % du PIB
6
5
4
3
2
1
0
-1 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
-2
Source banque
mondiale sur la période de 2017
Le conseil présidentiel de l’investissement (CPI) qui est un cadre officiel de concentration entre tous les
acteurs de l’économie du secteur privé afin de permettre une insertion réussite du Sénégal dans le processus
de la mondialisation et de créer une dynamique de croissance économique accélérée.
Le programme de promotion des investissements privé (PPIP) qui a des multiples domaines
d’intervention plus précisément l’amélioration du climat de l’investissement, la consolidation de la
production du secteur privé local, la consolidation de l’investissement étranger, l’exécution des reformes
politiques sectoriels et l’appui au renforcement des capacités de l’entreprise.
Le Bureau de Mise en Niveau (BMN) dont l’objectif est de renforcer globalement la position
concurrentielle des entreprises sénégalaises.
Agence Nationale chargée de la Promotion de l’Investissement et des grands Travaux(APIX) qui
permet de promouvoir l’image de l’économie et de l’attractivité
de la destination Sénégal, participé à l’effort national de mise en niveau des infrastructures, reformer
l’environnement des affaires.
14
Agence de Développement et d’Encadrement des Petite et Moyennes Entreprises (ADEPME) elle est
chargée d’assister et d’encadrer les PME qui fondent des demandes ou bénéficient des prêts de la part de
l’Etat. Elle permet de renforcer les capacités des chefs d’entreprises afin de favoriser la génération des PME
pour renforcer les capacités productives de Sénégal et assister les entreprises en difficulté.
De plus la signature de plusieurs Accords de Protection et de Promotion des Investissement (APPI) avec des
partenaires dans le cadre de la mondialisation permet d’améliorer la sécurité juridique des investissements.
Ils prévoient le rapatriement libre des capitaux d’investissement et des retours sur investissement,
garantissent l’exploitation et prévoient une clause de la Nation le Plus Favorisée (NPF) ou traitement des
investisseurs. Ils prévoient aussi l’indemnisation des pertes en cas de guerre, de conflit armé ou d’émeute.
En effet à la suite la mise en œuvre des reformes sur l’environnement des affaires il est beaucoup plus facile
de créer et exploiter une entreprise au Sénégal. Les investisseurs sont maintenant en mesure :
*D’enregistrer une entreprise en 24h.
*Faire une opération d’importation et exportation en 10 jours.
*Faire un transfert de propriété sur une courte durée grâce à une augmentation de la transparence du registre.
*Réduction des couts relatifs au paiement des impôts avec une baisse du plafond maximal de l’impôt sur le
revenu.
*Amélioration de l’accès à l’information sur les crédits avec l’opérationnalisation d’un nouveau bureau de
crédit.
*Amélioration des procédures collectives de paiement du passif facilitée par l’introduction d’une nouvelle
procédure de conciliation pour les entreprises en difficulté.
Toutefois le résultat de ces politiques d’appui du secteur privé reste insatisfait et les entreprises demeurent peu
performantes en dépit des différents reformes. Cette dynamique des entreprises est liées à divers facteurs
parmi lesquels l’accès au financement.
15
SECTION 2 : Le Rôle Spécifique Des Banque Dans L’investissement Privé
Le rôle des banques dans l'économie était clair et bien établi tant que les marchés financiers étaient sous-
développés, car elles étaient les seules à pouvoir fournir des services de liquidité et de crédit aux entreprises
et aux ménages. Le système bancaire du Sénégal s'est densifié ces dernières années. On note l'implantation
en masse de nouvelles banques mais également l'absorption de certaines d'entre elles par d'autres. Ainsi
dans cette section, nous étudierons en premier lieu l’évolution du secteur bancaire au Sénégal puis dans
une deuxième étape l’impact de ce secteur sur l’investissement privé.
Le système bancaire est l'ensemble des établissements de crédit implantés dans un pays et qui sont responsable
de la quantité de monnaie en circulation. Les établissements de crédits se sont les banques qui font comme
activités essentielles l'octroi de crédits aux agents économiques. Ces établissements sont privés et cherchent
à faire des bénéfices.
L’objectif visé par cette politique d’implantation de nouvelles banques est de relever le niveau de bancarisation
de l’économie sénégalaise, d’améliorer l’accès des populations aux services financiers, de lutter contre la
pauvreté et de promouvoir la croissance par l’amélioration du financement des activités économiques.
Pour comprendre l’importance du système bancaire dans la vie économique contemporaine, il importe
d’insister sur le fait que les banques ne sont pas de simples intermédiaires financiers. En effet la dévaluation
du CFA en 1993 avait rendu les Sénégalais méfiants vis à vis des banques et l'accumulation des CFA sur
un compte bancaire n'a longtemps pas été très populaire. La situation s'est grandement améliorée et
aujourd'hui près de 30% de la population sénégalaise est titulaire d'un compte bancaire.
Le secteur bancaire est composé de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), des
banques secondaires ou commerciales.
L’année 2012 est marquée par la prise de décisions importantes en matière de politique monétaire. A cet effet,
le nombre de banques commerciales resté stable (19 banques). Toutefois, une forte extension du réseau
bancaire est constatée en 2012.
Sur le plan financier, l’année 2013 marque par la prise de décisions majeures qui permet de passer de 19 à
21 banques avec l’arrivée de la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et
d’Orabank.
Au plan national, le secteur financier est marqué en 2015 par l’installation de trois nouveaux établissements
de crédit. La Banque de Dakar, la Banque internationale du Commerce ou International Commercial
Bank(ICB) et la BGFIBANK ont porté le nombre d’établissement de crédit à 24 banques. En 2016 le
16
système bancaire n’a pas observé l’arrivée de nouveaux établissements. Elle est constituée, tout comme
l’année 2015, de 24 banques et 533 guichets automatiques.
1-1/Typologie des banques
Les banques s’intéressent à divers types de clients des particuliers modestes aux grands groupes
internationaux. Elles varient entre les banques généralistes à réseau national, (CBAO, SGBS,
BICIS,BNDE ,BOA), les banques à réseau ouest africain qui mènent des politiques favorisant les clients
des autres pays d’Afrique à effectuer des transactions économiques et financières dans le pays (Ecobank,
Attijari Bank…), les banques d’affaires spécialisées dans le financement d’entreprises (Citibank, Banque
islamique du Sénégal) et enfin, les banques spécialisées dont les plus en vue sont la BHS et la CNCAS.
*Les dépôts à terme qui consiste à conserver les fonds pendant un certain délai durant lequel le client ne peut
pas le retirer
17
Au-delà de l’importance pour les banques l’épargne est aussi très importante pour l’économie. Elle est vue
comme un bon indicateur du développement durable dans la mesure où elle mesure l’investissement net de
la base productive d’un pays.
Sont des encours qui répondent à des attentes très diverses de la part des clients de la banque. Les crédits de
trésorerie les plus fréquents, sont ceux qui autorisent une position débitrice sur le compte du client ou qui
financent des biens de consommations (crédits personnels).
*les crédits aux entreprises :
Les crédits aux entreprises impliquent la bonne connaissance des dirigeants de l’entreprise, de son activité et
des caractéristiques financières de cette dernière. La banque est donc dans ce domaine une approche
complète, en analyse financière, avant que d’octroyer des crédits. Ces crédits peuvent avoir des
caractéristiques communes à ceux accordés aux particuliers mais ils sont souvent spécifiques.
18
Le dépôt par contre est défini comme étant des liquidités confiées par une banque à une personne physique
ou morale. Il est à la base même de la création monétaire par les banques de second rang par le biais de
crédits. Mais en quoi l’épargne constituerait elle un aspect fondamental de l’activité bancaire ?
L’épargne permet à la banque de jouer totalement son rôle de la création monétaire, car celle-ci collectent
des fonds pour les prêter ensuite. Le mécanisme de création monétaire trouve son origine dans les crédits
accordés aux clients. L’épargne des ménages ou des particuliers est la part du revenu qui n'est pas utilisée
pour la consommation immédiate et qui est mise en réserve en vue d’une dépense future ou d’un meilleur
rendement. Une partie de l’épargne est confiée aux banques qui les rémunèrent par un taux d’intérêt.
Tableau 1: Encours d'épargnes entre 2011 et 2016 des banques (en milliards FCFA)
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016
19
Source ANSD sur la période 2011 à 2016
La masse monétaire a connu une augmentation de 509 milliards FCFA (+13,7%) pour ressortir à 4 217,4
milliards FCFA en fin décembre 2016. Les dépôts bancaires occupent une place t importante sur la masse
monétaire soit (78%) Celle-ci. Selon les données de l’ANSD l’analyse de l’évolution des dépôts bancaire
sous l’angle de ses composantes indique une amélioration sur la période d’étude. En effet 3297,3 Milliard
en 2016 contre 2123,3 Milliards en 2011 soit une hausse de 1174 Milliards.
Le système bancaire sénégalais est stable et en constante progression dans la collecte de fonds. Ceci est dû à
l’augmentation du nombre de population bancarisés, qui est la conséquence de la rude concurrence et des
dernières lois visant à augmenter le taux de bancarisation de ce secteur avec comme finalité une baisse des
coûts d’accès au service financier. Cependant la mobilisation de ressources stables reste un problème
majeur pour les banques, en effet malgré sa grande part sur la masse monétaire peut-il permettre aux
banques de faire des prêts à long terme.
1-2/ Le crédit accordée au secteur privé par les banques :
Le crédit, contrairement au dépôt est un acte par lequel une personne physique ou morale met à la disposition
d'une autre une somme d'argent ou des moyens de paiement contre promesse de remboursement dans un
délai plus ou moins long fixé à l'avance. Bien que les dépôts soient préalables à toute activité bancaire, un
adage en économie dit que « les prêts font les dépôts
Les banques jouent aussi un rôle important dans une activité qui est cette fois spécifique à savoir le financement
des petites et moyennes entreprises (et des ménages) qui n'ont pas la possibilité d'emprunter directement
sur les marchés, en particulier parce qu'il leur est plus difficile qu'aux grandes entreprises dont la réputation
est déjà acquise de se signaler aux marchés (problèmes d'asymétrie d'information). Ce financement
comporte trois étapes importantes:
* La sélection des emprunteurs (afin d'écarter ceux qui sont trop risqués);
* La surveillance de leurs activités (pour éviter un mauvais choix d'investissement ou même un détournement
des fonds par les emprunteurs);
*Enfin, le recouvrement des créances (avec éventuellement une procédure de contentieux en
Cas de défaut de paiement).
Par conséquent, l'obtention d'informations sur sa clientèle représente un enjeu considérable pour la banque. Or
les clients qui souhaitent emprunter sont souvent aussi les déposants de la banque. Cette dernière obtient
20
donc de l'information sur la situation financière de ses clients dans le cadre de sa gestion des comptes de
dépôts.
D’autre part ses informations ne semblent pas acquises dans la totalité car la relation entre l’entreprise qui
présente le dossier de crédit, et la banque qui veut financer le projet d’investissement est caractérisé par une
asymétrie informationnelle à différents niveaux. L'emprunteur a plus d'informations que le prêteur sur ses
propres possibilités de remboursement, sur la qualité des projets qu'il cherche à financer mais aussi sur sa
capacité à bien les mener. Etant consciente ce phénomène, la banque fixe des taux d’intérêts assez élevés
pour leur permettre de se couvrir de la probabilité de tomber sur de «mauvais emprunteurs », mais ces taux
risquent de fuir les «bons emprunteurs » qui mériteraient des taux d’intérêts plus faible.
Ce comportement, censé maximiser le résultat de la banque, encourage les emprunteurs risqués et décourage
les emprunteurs de qualité. Ces derniers considèrent le coût de crédit trop cher, préfèrent changer d’attitude
ou se retirer du marché du financement bancaire, les emprunteurs aux projets les moins viables et pour qui
l’important étant l’obtention du financement, resteront. Cette structure implique une augmentation des coûts
de financement pour la PME, ainsi une augmentation des risques de crédit. Ce qui peut causer une sélection
adverse qui consiste d’une part à octroyer des crédits aux entreprises ayant une mauvaise solvabilité, et
d’autre part, refusent d’octroyer des crédits aux entreprises ayant une très bonne solvabilité. Elle témoigne
par conséquent la difficulté pour les banques à discerner les meilleurs projets et que les perdants sont
toujours les bons produits et les bons clients.
La méfiance des bailleurs de fonds est d’ailleurs justifiée par le fait que les PME sont plutôt situées dans des
secteurs en récession. C’est ainsi que cette catégorie d’entreprises ne bénéficie aucun avantage, leurs
performances appréhendées par le taux de rentabilité financière se révélant légèrement inférieures à celles
des grandes entreprises.
D’abords en ce qui concerne l’octroi de crédit pour le fonctionnement des PME, il est important que
l’entreprise emprunteuse occupe une place importante sur le marché à travers ses activités. Autrement dit
la situation de l’entreprise vis-à-vis de la concurrence, sa capacité d’attirer et de fidélité à la clientèle. C’est
dans cette optique que les décideurs bancaires seront particulièrement sensibles à ces aspects dynamiques
qui permettent d’évaluer la capacité de remboursement du débiteur. En effet la part des marchés accaparée
par une PME se révèle déterminante pour les banques.
En suite la rentabilité des PME emprunteuse, c’est-à-dire l'apport de garanties constitue également un critère
important pour les banques, la réalisation des chiffres d’affaires élevées permet de minimiser les risques de
faillite et donc d’augmenter la chance de remboursement.
21
En fin en dépit des bons résultats réalisés par les PME, les banques sont un peu réticentes sur les entreprises
nouvellement créées. La relation clientèle joue aussi un rôle fondamental dans l’octroi du crédit au PME.
Les conditions de crédit dépendent en grande partie du pouvoir de marchandages exercé par l’entreprise
sur le bailleur. Toute fois les jeunes créateurs d’entreprise se trouvent dans une situation défavorable en
raison de leur méconnaissance des cadres bancaires et de la rationalité spécifique des établissements
auxquels ils s’adressent.
Les banques sont des entreprises fragiles, dont les faillites sont parfois très coûteuses pour leurs actionnaires,
leurs clients, et souvent même pour les contribuables. La raison fondamentale de cette fragilité est le
système dit de réserves fractionnaires grâce auquel les banques transforment des actifs liquides de court
terme les dépôts à vue, qui peuvent faire l'objet de retraits à tout moment en des actifs liquides de long
terme les crédits, qui sont difficilement cessibles et dont la maturité est assez longue en moyenne. Plus la
période du prêt est longue, plus le prêt nécessite un suivi et un contrôle accru et le risque de son
recouvrement est plus élevé, d'où la probabilité du rationnement du crédit. Par contre, le prêt à court terme
est moins rationné car il réduit le problème de l’asymétrie d’information. En effet l’offre et la demande du
crédit dépendent du taux d’intérêt, et le rendement anticipé de la banque est fonction de la probabilité du
remboursement de l’emprunt.
L'introduction des garanties dans le contrat de prêt permet aux banques de procéder à une discrimination parmi
les emprunteurs en distinguant les bons des mauvais. Les garanties augmentent les chances de lancer des
projets moins risqués sous peine de les perdre. Elles servent pour le recouvrement des crédits en cas de
défaut de remboursement de l’emprunteur et la réduction de l’asymétrie d’information entre la PME et la
banque.
* recouvrement amiable :
Chaque banque a ses propres procédures, mais il implique toujours l’ouverture d’un dialogue avec votre
conseiller. La plupart du temps cette démarche évite que votre dossier soit transmis au service contentieux
ou à l’organisme chargé de procéder au recouvrement. Il consiste à rédiger un nouveau contrat pour définir
vos obligations et celles de la banque, consolider la relation et éviter tout litige éventuel.
-L’assignation des parties, signifiée par huissier pour avertir qu’un procès est engagé contre vous.
-l’instruction de l’affaire, pendant laquelle un juge étudier votre dossier, rend une ordonnance et fixe la date
du procès.
22
-la prononciation du jugement, qui fixe les conditions de mise en jeu des garanties.
29,43029433
27,75333786
27,26540461
27,25353925
26,19302976
24,15254476
23,70223303
21,12807612
19,17022707
18,63484447
15,79776531
15,5583237
15,5107182
14,15946408
13,13600168
12,28464526
11,83261478
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Source banque
mondiale sur la période de 2001 à 2017
L’accompagnement du segment PME qui constitue un levier important de la croissance économique en termes
de création de richesse et d’emplois, rencontre un certain nombre de contraintes parmi lesquelles les
difficultés persistantes d’accès au financement des entreprises (PME).En effet, la contribution du secteur
bancaire au financement de l’économie sénégalaise reste encore faible (près de 36% en 2017), contre des
taux Supérieurs à 70% pour des pays tels que le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud, voire de plus de
99%pour la France.
Cette situation est liée à la fois à la structure du marché et aux conditions d’accès au crédit. A ce niveau,
plusieurs facteurs entrent en jeu dont le degré d’asymétrie d’informations entre institutions financières et
emprunteurs, le niveau et les types de garanties exigées, etc.
Le manque de transparence du système d’informations des PME et surtout de leurs activités, notamment
l’absence d’états financiers fiables qui suscitent souvent des interrogations quant à leur insuffisance et à
leur imperfection et parfois par rapport à leur complexité. Ce qui occasionne des problèmes d’asymétrie
d’information, dans la relation entre la PME et la banque source de sélection adverse et/ou d’aléa moral, et
qui rend difficile l’appréciation du risque de la part des prêteurs est souvent déploré comme étant la source
d’incompréhensions de toutes sortes entre les entreprises et les banques. Car ces informations comptables
23
et financières sont souvent présentées comme variable déterminantes dans l’évaluation du risque de crédit
des entreprises. Elles occupent en conséquence une place primordiale dans les analyses effectuées par les
chargés d’affaires et les utilisent pour appuyer leurs décisions d’octroi du crédit. Il faut une gestion
transparente pour prétendre accéder au financement. Une PME qui n’est pas transparente, quels soient les
outils que vous pouvez développer a son profil, aura des problèmes pour bénéficier de financement.
Par ailleurs, les spécificités du projet d’investissement présentées par la PME peuvent également influencer la
décision d’octroi du crédit. En effet, la banque évalue le projet sur la base des critères financiers, à savoir,
la valeur actuelle nette, le taux de rendement interne et l’indice de profitabilité qui permettent d’analyser la
rentabilité et le coût-utilité du projet. Le besoin de renforcement des connaissances sur l’offre de
financement et ses conditions d’accès, la détermination et la formulation de besoins de financement
crédibles, la gestion des contentieux avec les intermédiaires financiers, constituent ainsi autant de
préoccupations à résoudre pour favoriser le financement et l’essor de la PME.
D’autre part Ainsi l’accès au financement des PME est marqué par la nature des garanties infligées. Les PME
ne sont pas à mesure de fournir les garanties exigées parce qu’elles sont considérées comme un risque.
L’absence de garanties et le défaut de formalisation assez marqué dans le secteur, le manque d’expertise
financière des PME dans le domaine de la gestion bancaire et comptable constitue un autre frein majeur qui
rend souvent très précaire la relation de confiance entre les PME et les banques.
En ce qui concerne les banques nous pouvons citer le coût de la dette bancaire. Ces couts sont librement fixés
par les banques en fonction du marché. Cette structure discriminatoire des taux d’intérêt ne traduit sans
doute pas un souci de stimulation de l’épargne et de l’investissement. Elle est plus proche d’un
comportement de «marge bancaire » qui n’étonne pas dans une logique de multiplicateur de crédit où des
objectifs de liquidité et rentabilité priment sur l’activité de crédit. Si cette situation permet de consolider
les marges bancaires, elle renchérit surtout le coût du crédit aux entreprises. Cette situation amène les
entreprises à considérer que les garanties exigées par les banques ne constituent qu’un prétexte de refus du
crédit demandé.
On note aussi la contrainte de garantie, celle-ci permet aux banques de réduire significativement leur risque
de pertes monétaires en exerçant leur droit de liquidation de ces actifs matériels en cas de défaut de paiement
de la part de l’emprunteur. La garantie préserve donc au banquier une certaine marge de sécurité pour parer
aux éventuels risques (risques de crédit essentiellement). Elle peut être analysée comme une fonction
croissante de l’obtention du crédit bancaire en ce sens que plus la garantie proposée n’est élevée, plus
l’entreprise à des chances d’obtention du crédit bancaire sollicité. Ce facteur est d’autant plus important
pour les crédits d’investissement et de fonctionnement.
D’autre part les conditions de prêts exigés par les banques pour les entreprises qui ne sont pas en relation avec
eux posent problème. En effet l’augmentation des taux intérêts empêche certaine entreprises d’accéder au
financement à défaut de ne pas pouvoir supporter les couts. Mais aussi la taille des fonds propre de la
banque affecte ses mécanismes d’octroi de crédit. En effet le niveau des fonds propre déterminer et exiger
par le comité de bale impose aux banques de diminuer leur bilan ou d’augmenter leur capital ce qui permet
à la banque de ne pas pouvoir octroyer de crédit.
24
En effet bien qu'elles dégagent des bénéfices confortables qui placent même le Sénégal parmi les pays les plus
stables et les plus performants en matière de rentabilité, le secteur bancaire reste timide dans ces relations
avec les PME. Et dans une perspective d'une meilleure prise en charge des questions de financement de ces
PME, surtout du secteur informel, les relations bancaires ne sauraient au Sénégal être fondées uniquement
sur des jugements à partir de documents comptables et de mouvements de comptes bancaires. Ainsi, la
rigidité des banques dans ce sens à amener d'autres acteurs du secteur financier, tels que structures de
microfinance, à se mettre au-devant pour trouver des solutions à l'accès au financement des petites et
moyennes entreprises.
25
CHAPITRE II : FINANCEMENT BANCAIRE ET INVESTISSEMENT PRIVE
SECTION 1 : Analyse du financement bancaire et l’investissement privé sur le plan théorique
I / Système Bancaire
Le système bancaire est le système central des économies de marché modernes. Sans système bancaire, il serait
impossible de gérer l’ensemble complexe des relations économiques nécessaires à une économie
décentralisée caractérisée par un niveau élevé de division et de spécialisation du travail.
En se concentrant essentiellement sur la littérature théorique développée par les auteurs néoclassiques, sans
pour autant oublier les réflexions pionnières de Bagehot et Schumpeter, Ross Leine (2005) attribue à la
finance deux fonctions primordiales qui sont susceptibles de catalyser la croissance de long terme.
Selon les néoclassiques le secteur bancaire permettent de mobiliser efficacement l’épargne. En effet, puisque
les épargnants sont dispersés les uns des autres, la collecte de leurs ressources implique des coûts de
transaction. La mobilisation de l’épargne suscite notamment des problèmes d’asymétrie d’information,
dans la mesure où les créditeurs sont amenés à renoncer au contrôle de leur épargne. L’agrégation de
l’épargne sera alors facilitée par des contrats bilatéraux, dont la société par actions constitue un exemple,
permettant de mettre en relation les entreprises désireuses d’un apport en capital et les agents en capacité
de financement. Les banques peuvent aussi activement participer au processus d’agglomération de
l’épargne : une multitude d’épargnants placent leurs ressources auprès d’un intermédiaire qui les met alors
à la disposition d’une multitude d’entreprises en besoin de financement. L’accroissement de l’épargne
disponible permet aux entreprises de dépasser le caractère indivisible de leurs projets d’investissement et
de pleinement exploiter les économies d’échelle.
26
Bien que la littérature néoclassique sur la croissance économique se focalise sur l’épargne, Bagehot (1874) a
souligné que la principale contrainte liée à la capacité d’un pays à financer des projets importants n’était
pas le taux d’épargne en lui-même, mais la capacité du système bancaire à mettre en place et à attribuer les
ressources. Car les projets d’investissement rentables présentent souvent deux caractéristiques: ils
requièrent une grande quantité de capital et ils tendent à être risqués. Certains d’investisseurs ne disposent
pas de ressources nécessaires pour financer ces projets. Ils préfèrent ainsi consacrer leur argent à des projets
à faible risque et à faible rendement. Une telle stratégie d’investissement a un effet négatif sur la croissance
et l’innovation. Pour être efficace, un système bancaire doit offrir un mécanisme permettant aux gros et aux
petits investisseurs de répartir les risques.
Selon Vale (1993), la gestion des comptes génère d’une part une information utile pour la banque dans
l’activité de crédit. D’autre part la demande d’un client pour les services bancaires dépend positivement
des conditions de crédit qui lui sont proposées.
C’est dans cette optique que la banque grâce à leurs relations de crédit répétées indéfiniment à la possibilité
de créer un test statistique fiable lui permettant de distinguer clairement les emprunteurs qui mentent et
ceux qui annoncent le véritable résultat de leur investissement. En effet, ce test permet à la banque d’avoir
toutes ses informations sur l’emprunteur pour évaluer le risque présent de ce dernier. Lorsque l’entrepreneur
annonce un mauvais résultat, il court le risque de subir une pénalité. Ainsi la banque, qui connaît le nombre
de fois que l’emprunteur a subi cette pénalité dans le passé, compare la moyenne des paiements passés de
l’entrepreneur avec l’espérance de paiement connue dès le départ. Elle peut alors déterminer la probabilité
que le résultat annoncé soit le véritable résultat. Si cette probabilité est inférieure à un certain seuil, la
banque choisit de « punir » l’emprunteur, par exemple en lui refusant un nouveau crédit. Cette stratégie
incite l’entrepreneur à ne pas dissimuler son résultat mais à dire systématiquement la vérité : l’honnêteté
devient la meilleure politique pour l’emprunteur.
On comprend alors aisément pourquoi les banques prennent des mesures pour la conservation et une meilleure
exploitation des informations sur leurs clients. De plus elle permet d’améliorer l’efficience de
l’intermédiation bancaire grâce au développement d’un savoir bancaire de nature subjective sur les clients
en rendant de plus en plus précise l’évaluation du risque de crédit par la banque. En effet, l’existence de
relations personnalisées et durables permet à la chargé de clientèle de se forger une opinion de plus en plus
27
fine sur la qualité de l’entreprise. Par ailleurs il est important de savoir que ce test n’est valable que si la
banque et l’entreprise sont en relation pour une durée infinie.
Selon une étude récente d’Igan et al, les institutions financières qui exerçaient le plus de pression contre le
renforcement des lois et des réglementations sur le prêt et la titrisation hypothécaires étaient aussi
impliquées dans des pratiques de prêt plus risquées. Ils en déduisent que le lobbying a joué un rôle-clé
favorisant la détérioration de la qualité du crédit au cours des années précédant la crise et avancent qu’en
2009 l’industrie financière a intensifié ses activités de lobbying dans le but de limiter la réglementation des
contrats dérivés. Dans le même sens, Mian et al. (2010) ont découvert que les politiques ayant bénéficié de
contributions électorales de la part des secteurs de la banque soutenaient davantage la loi d’urgence sur la
stabilisation de l’économie (Emergency Economic Stabilization Act) de 2008.
En effet il existe au moins trois problèmes liés aux hypothèses à la base de la déréglementation financière. Le
premier concerne l’idée selon laquelle les seules institutions exposées à des risques systémiques sont les
banques de dépôt. Le fait de se concentrer étroitement sur les banques de dépôt a en effet entraîné un
arbitrage réglementaire considérable et la création d’un système bancaire de l’ombre peu réglementé. Le
deuxième problème est lié à l’hypothèse que la réglementation microprudentielle (c’est-à-dire la
réglementation qui garantit le bon fonctionnement de chaque institution) suffit pour empêcher les crises
systémiques. Aujourd’hui, il apparaît évident que la réglementation financière doit être macro prudentielle.
Or, la mise en œuvre de la réglementation macro prudentielle fait face à plusieurs obstacles techniques et
politiques. Le troisième problème porte sur le fait que les organes de réglementation adoptent souvent des
modèles de risques similaires à ceux utilisés par l’industrie financière. Or, la réglementation est nécessaire
car les marchés ne fonctionnent pas toujours bien. Il est difficile de remédier aux défaillances du marché
en utilisant les mêmes instruments d’évaluation que ceux utilisés par les acteurs du marché (Persaud, 2008).
Par ailleurs la finance peut faire des merveilles pour le développement économique, mais, comme tout outil
puissant, elle peut également causer des dommages importants. Les pays en développement ne doivent
certes pas hésiter à mener des réformes politiques visant à étendre la taille et l’efficacité de leurs secteurs
financiers, mais les décideurs ne doivent pas perdre de vue qu’un tel processus de réforme doit être associé
à un dispositif réglementaire puissant et complet. Cela n’est pas une tâche facile. La crise actuelle montre
que la réglementation financière est loin d’être parfaite, même dans les systèmes financiers les plus
sophistiqués, et peut faire cruellement défaut dans certains pays disposant d’un marché financier débutant.
28
Parmi les nombreux faits stylisés réunis par les économistes consacrant leurs travaux à l’étude des cycles du
crédit, le financement intermédiaire est particuliérement plus important par rapport aux autres sources de
financement. Cette constatation a conduit les économistes à centrer leurs recherches sur le rôle spécifique
que peuvent jouer les banques dans le financement de l’économie et sur l’incidence possible de leur
comportement en matière de prêt sur la demande et l’offre globales.
1/Problème d’Agence:
La relation de crédit entre les PME et les bailleurs de fonds est considérée comme une relation d’agence dans
laquelle les PME sont les agents, qui reçoivent du financement des bailleurs de fonds, ces derniers étant les
principaux. Donc, il y’a relation d’agence, lorsqu’une partie (le principal) engage par contrat, une autre
partie (l’agent) qui doit lui procurer certains services de gestion, en lui donnant certains pouvoirs sur les
ressources qui ne lui appartiennent pas. Dans cette relation, chaque partie cherche à maximiser ses propres
intérêts, parfois au détriment des intérêts de l’autre. Cette attitude crée inévitablement des conflits lorsque
les intérêts respectifs ne sont pas convergents. Les prêteurs n’octroient des fonds que si la capacité de
remboursement est élevée chez les emprunteurs. Autrement dit, la première préoccupation des prêteurs est
la conservation du capital ou la capacité de remboursement des emprunteurs alors que les risques des
entreprises peuvent augmenter les probabilités de défaut de paiement.
D’après Gasse et d’Amour (2000), les entrepreneurs sont des êtres passionnés qui prennent des risques
calculés. Cet écart de vision entre les entrepreneurs et les bailleurs de fonds fait naître des conflits qui
rendent difficilement leur évaluation du risque et de son importance. Selon Sarasvathy et al. (1998), les
entrepreneurs contrôlent le rendement en fixant le niveau de risque, alors que les banquiers contrôlent le
risque en mettant l’accent sur le rendement. Chaque partie poursuit ses objectifs propres et vise à maximiser
ses bénéfices, ce qui peut être source de conflits entre les deux parties.
L’étude de Janssen et Wtterwulghe (1998) révèle également qu’il existe de véritables barrières psychologiques
entre les dirigeants des PME et les responsables des banques. Tout ceci multiplie les sources de conflit entre
eux et engendre des problèmes d’agence qui sont liés aux actions ou aux informations cachées (Sinve,
1998). Cela nous amène à traiter du problème d’asymétrie de l’information, du risque moral et du risque
d’anti-sélection.
29
les prêteurs informels font preuve de plus de flexibilité et savent adapter leurs exigences d’information à la
réalité des PME.
Les différents risques qui peuvent provenir de la déficience informationnelle entre le bailleur de fond et
l’emprunteur sont :
- Risque moral: le risque moral est l’une des conséquences de l’asymétrie de l’information. Le risque moral
est défini comme le risque de non-respect par les agents des engagements stipulés au contrat. Il peut venir
du fait que les dirigeants de PME utilisent les fonds obtenus pour les allouer à des projets plus risqués en
espérant avoir un rendement plus élevé,(St-Pierre, 1999), ou encore pour satisfaire leurs besoins personnels
(Petit et Singer, 1985). Cette façon de faire peut augmenter le risque de crédit pour les bailleurs de fonds.
Dans certains cas les banques exigent des garanties personnelles des propriétaires-dirigeants pour réduire
ce risque. Ceci crée alors un obstacle de plus à l’obtention de crédit bancaire pour les PME, notamment
pour les jeunes entreprises qui ne peuvent fournir ces garanties.
- Risque d’anti-sélection : Ce risque est fortement lié à la méconnaissance de l’emprunteur, d’une part, et à
la qualité de l’information fournie dans les demandes de financement, d’autre part. Lorsque les prêteurs ne
possèdent pas suffisamment d’information sur les PME ou que celle-ci est imprécise, ils peuvent faire un
mauvais choix de clients ou commettre l’erreur d’accorder le même taux d’intérêt et les mêmes conditions
à toutes les entreprises et à tous les projets, ce qui encourage les emprunteurs à haut risque et décourage les
emprunteurs de qualité.
Les problèmes précités augmentent le risque de crédit et les coûts d’emprunt des PME, ce qui contribue à
décourager les bailleurs de fonds à subvenir à leurs besoins monétaires. Une explication à cette situation se
trouve dans le contexte informationnel dans lequel se déroulent les discussions et qui présente d’importantes
asymétries. L’étude de Petersen et Rajan (1994) note que le risque d’anti-sélection et le risque moral ont
des impacts importants sur les jeunes et petites entreprises, limitant leur accès aux fonds bancaires, alors
que le rationnement de crédit serait moins contraignant pour ces firmes.
30
GRAPHIQUE 3 :L’ASYMETRIE DE L’INFORMATION ET LE FINANCEMENT DES PME
Après l’évaluation des dossiers des PME, les banques peuvent imposer une prime au taux d’intérêt, haussant
ainsi le coût pour l’emprunteur, ou privilégier le rationnement de crédit. Le rationnement est défini comme
une solution où le bailleur de fonds accepte partiellement la demande de crédit au taux d’intérêt offert
(Greenbaum et Thakor, 1995). L’équilibre entre l’offre et la demande de fonds se fait par une hausse du
taux d’intérêt ou des exigences de garantie, entraînant toutefois un problème d’antisélection.Ainsi, la hausse
des taux d’intérêt n’est pas toujours une solution optimale puisqu’elle peut créer un effet de clientèle et
attirer les emprunteurs représentant avec un risque élevé ou inciter des emprunteurs à privilégier des projets
plus risqués que ce qui était prévu (risque moral).Pour qu’il y ait rationnement de crédit : «il faut que les
entreprises se voient refuser un prêt alors qu’elles sont prêtes à payer le prix prévalent pour un prêt de ce
type à un emprunteur de cette classe de risque. C’est alors, la preuve d’un ajustement par la quantité. Par
contre, si le prix augmente à ceux d’une dégradation du marché bancaire, l’évincement des entreprises qui
31
n’acceptent pas ces conditions ne peut être qualifié de rationnement de crédit car c’est un ajustement par
les prix »
Autrement dit, le rationnement de crédit est le phénomène par lequel la demande des fonds excède l’offre de
fonds de telle sorte qu’une catégorie de candidats au prêt se voit refuser l’accès à un financement (Eber,
1996).
Stiglitz et Weiss(1981), ont montré dans leur modèle, l’influence du taux d’intérêt sur la probabilité de défaut
de remboursement des prêts en présence de gap informationnel. Le rationnement de crédit qui en découle
est caractérisé par le refus du secteur bancaire de prêter à des individus ou à des entreprises, même si ceux-
ci sont prêts à supporter des charges d’intérêts élevées pour couvrir les frais de la banque.
Dans leur modèle, il est conclu que la disponibilité d’un emprunteur à payer son crédit, donne un signal sur le
niveau de risque de son projet. Ainsi, les emprunteurs qui sont disposés à payer très cher sont en moyenne
les plus risqués. Ces derniers sont prêts à payer un prix élevé parce qu’ils perçoivent leur probabilité de
remboursement faible.
En effet, le taux d’intérêt affecte le risque moyen de portefeuille de prêts de la banque ; d’une part, il élimine
certains emprunteurs potentiels (l’effet de sélection adverse), et d’autre part, il affecte le comportement des
emprunteurs (l’effet d’incitation ou d’aléa moral). Par conséquent, si les prix affectent la nature des
transactions, il ne peut pas simultanément équilibrer le marché. L’offre et la demande du crédit dépendent
du taux d’intérêt, et le rendement anticipé de la banque est fonction de la probabilité du remboursement de
l’emprunt.
À cause de l’asymétrie d’information, les banques demandent souvent aux PME des garanties. Ces dernières
permettent de réduire la perte monétaire des banques lorsque le risque de crédit se matérialise. Elles peuvent
également limiter le risque d’anti-sélection, le risque moral et le rationnement de crédit (Stiglitz et Weiss
1981). Les banques se basent sur le niveau de risque des emprunteurs pour demander des garanties à savoir
que l’ampleur des garanties exigées augmente directement avec le risque perçu de l’emprunteur. Il y a deux
types de garanties que sont la garantie « interne » et la garantie « externe ». La première est composée par
les actifs de l’entreprise dont les bâtiments, les équipements, les machines, les stocks, les comptes clients.
La deuxième est composée par les actifs qui n’appartiennent pas à l’entreprise tels que les actifs de
l’entrepreneur. En fait, les garanties sont devenues une des conditions obligatoires pour les emprunts des
PME dans la majorité des banques car elles augmentent les chances de lancer des projets moins risqués
sous peine de les perdre.
En dehors de l’exigence de garanties, les PME doivent subir un taux d’intérêt élevé (Beck et Demirguc-Kunt
2006) qui s’explique par une perception d’un niveau de risque élevé, mais également par des coûts
d’information et de surveillance des emprunts des PME proportionnellement plus importants que ceux des
grandes entreprises. Comme nous l’avons mentionné, le taux d’intérêt est calculé par le taux sans risque
plus une prime de risque. D’après l’étude de Bukvic et Barlett (2003) auprès des PME slovaques, 71.2%
32
des PME constatent que le coût élevé des emprunts est l’une des barrières les plus importantes à leur accès
au financement externe.
Toutefois les banques ne peuvent pas surveiller toutes les actions des PME, elles imposent alors des clauses
strictes dans les contrats de crédit afin de réduire leurs actions risquées ou leurs comportements
opportunistes (Stiglitz et Weiss 1981). On peut ainsi retrouver dans les contrats de financement des
contraintes sur le niveau d’endettement, l’utilisation de financement, l’émission de rapport financier
périodique, le versement de dividendes, l’augmentation des salaires des membres de la direction, etc.
Beaucoup se sont intéressés sur les relations entre la banque et son client en ce qui concerne l’accès au
financement. Pour eux les entreprises les moins rationnées sont celles ayant engagé des relations de long
terme avec leur banque. En effet, en réduisant les contraintes de liquidité dans l’économie, celles-ci
réduisent les incertitudes pesant sur les entreprises et contribuent ainsi à une certaine stabilité monétaire et
financière de l’ensemble du système économique
Des travaux contemporains s'interrogent sur les performances des différents systèmes financiers vis-à-vis des
choix d'investissement et de la croissance ( Levine (1971)). On distingue aujourd'hui deux type de système
financiers : les systèmes centrés sur les banques tels ceux de l'Allemagne et du Japon (plus précisément
appelés système de « house banks » où les relations entre banques et firme sont étroites et de long terme)
et, dans une moindre mesure celui de la finance, et ceux centrés sur les marchés tels que ceux des Etats
Unis et de la Grande Bretagne où la concurrence est forte et les relations entre prêteurs et firmes plus
distantes.
Un résultat similaire à celui de Petersen et Rajan [1994] est obtenu dans le cas des PME allemandes par Harhoff
et Körting (1998) : ces deux auteurs montrent, en effet, que l’accès au crédit bancaire dépend positivement
de la durée de la relation banque-entreprise. Par ailleurs, à partir d’un échantillon d’entreprises japonaises
cotées, Weinstein et Yafeh (1998) montrent que des relations bancaires étroites améliorent la disponibilité
du crédit.
Angelini, Di Salvo et Ferri (1998) proposent des résultats plus fins concernant la dynamique des effets de cette
relation sur la disponibilité du crédit. Ils montrent que seules les entreprises (italiennes) en relation avec
33
leur banque depuis moins de 3 ans sont significativement plus contraintes que les autres dans leur accès au
crédit. Ce dernier résultat suggère que les informations générées par la relation banque-client sont
fondamentales au tout début de la relation alors qu’elles tendent à devenir moins importantes par la suite.
Ce résultat est d’ailleurs cohérent avec les résultats de Cole (1998) qui montre que la longueur de la relation
n’exerce plus d’effet sur la disponibilité du crédit après la première année. Ainsi, les relations pourraient-
elles générer des informations importantes les premières années (ce qui expliquerait l’existence de
contraintes de liquidité fortes sur les entreprises en relation avec leur banque depuis moins de 3 ans), puis
voir leur valeur diminuer sensiblement (ce qui expliquerait l’absence d’effet sur la disponibilité du crédit
pour les firmes en relation avec leur banque depuis plus de 3 ans).
2/ Le Cout du Crédit :
Dans une autre optique d’autre étude se sont centrées sur le coût du crédit mais les résultats sont moins probants
que pour la disponibilité du crédit. Ainsi, Petersen et Rajan (1994) trouvent, à partir de données sur des
PME américaines, que la durée de la relation banque-entreprise n’a pas d’influence significative sur le coût
du crédit bancaire. En partant des mêmes données, mais en restreignant l’analyse aux seules lignes de crédit,
Berger et Udell (1995) obtiennent cependant un résultat contraire, à savoir que ces relations tendent à
réduire le coût du crédit. Toujours pour les Etats-Unis, Blackwell et Winters (1997) observent une relation
inverse entre ces relations et taux d’intérêt, concluant que de telles relations sont bénéfiques aux entreprises
de leur échantillon puisqu’elles leur permettent de réduire sensiblement le coût de leurs crédits bancaires.
En ce qui concerne l’Allemagne, Elsas et Krahnen (1998) n’obtiennent pas d’effet significatif de ses relations
sur le coût du crédit. Toujours pour l’Allemagne, Harhoff et Körting [1998] présentent des résultats plus
ambigus. Ils montrent que la durée de la relation n’a pas d’impact sur le taux des lignes de crédit, mais que
la variable qualitative mesurant l’ « intensité » de la relation, a un impact significatif sur ce taux : les
entreprises considérant que leur relation avec leur banque est une relation de confiance obtiennent (toutes
choses égales par ailleurs) des conditions de financement plus favorables.
Sur des données italiennes, Angelini, Di Salvo et Ferri (1998) trouvent, quant à eux, que le coût du crédit croît
avec la durée de la relation. Un résultat opposé est cependant obtenu par D’Auria, Foglia et Marullo-Reedtz
(1999) ; ces auteurs montrent, sur la base de données qualitatives concernant les relations entre les banques
et les entreprises italiennes, qu’une relation étroite avec une banque principale permet aux entreprises
italiennes de payer des taux d’intérêt plus faibles. À partir de données sur les prêts bancaires aux petites
entreprises belges, Degryse et Van Cayseele (2000) mettent en évidence une relation positive entre taux
d’intérêt sur les crédits bancaires et durée de la relation banque-entreprise. Par contre, ils montrent que les
taux d’intérêt dépendent négativement de l’ « intensité » de la relation. Selon Degryse et Van Cayseele, la
durée et l’ « épaisseur » des relations ont donc des effets opposés sur le coût du crédit, l’ « intensité » jouant
d’ailleurs de manière plus forte.
Dans le même ordre d’idées mais sans entrer explicitement dans la problématique des barrières à l’entrée, Boot
et Thakor (2000) expliquent que les relations de clientèle peuvent protéger les banques face à la
concurrence, l’ « investissement » dans les relations étant une variable stratégique des banques. Ils montrent
que la réponse optimale d’une banque à une concurrence accrue est d’augmenter la part de ses activités de
clientèle (prêts aux entreprises, etc.) par rapport à ses activités de transaction (« transaction Banking »).
Ainsi, les relations de clientèle s’intensifient « en quantité ». Boot et Thakor montrent cependant que les
34
banques ont également tendance à investir moins dans la « qualité » des relations dont la valeur (pour les
emprunteurs) tend à décroître. Stratégiquement, les banques auraient donc tendance à réagir à une
concurrence accrue en augmentant la part de leurs activités de clientèle mais en réduisant leurs
investissements dans la qualité des relations avec les entreprises.
3/ Limite de la relation Banque- Entreprise
En premier lieu, Eber (1999) s’intéresse au problème spécifique du contrôle bancaire. D’un côté, on a vu que
les relations permettent de réduire les coûts de contrôle. D’un autre côté, elles tendent à réduire l’efficacité
des banques dans la sélection des projets, en privilégiant systématiquement les anciens clients, ce qui peut
entraîner une augmentation du risque moyen de leur portefeuille de prêts et finalement, une hausse (en
moyenne) des coûts de contrôle. L’effet final des relations sur l’efficience des banques est donc clairement
un problème empirique. À partir de données bancaires françaises, Eber (1999, chapitre 2) montre que le
financement long a tendance à réduire les coûts bancaires mais que cet effet est relativement faible.
Selon ces auteurs, les entreprises les plus susceptibles d’être contraintes dans leurs financement externe sont
de petites taille et jeune. Ces entreprises sont en effet eues peu de temps pour se faire connaitre auprès des
banques et établir des relations de confiances avec ces derniers.
La seconde approche empirique de l’effet des relations sur l’efficience bancaire est proposée par Berlin et
Mester (1998) ; cette étude se focalise sur la question du lissage des taux d’intérêt par les relations de long
terme. Les auteurs partent de l’idée qu’un rôle majeur des relations de long terme est de garantir aux
emprunteurs un lissage des taux d’intérêt en réponse à divers types de chocs (notamment les chocs sur le
risque de crédit de l’emprunteur ou les chocs liés à l’évolution des taux d’intérêt du marché). D’un côté, le
lissage des taux d’intérêt génère, pour la banque, des coûts supplémentaires (notamment des coûts de
contrôle et des coûts de couverture) ; Berlin et Mester parlent de « inefficient pricing hypothesis » : selon
cette hypothèse, les banques privilégiant les relations de long terme (c.-à-d. le lissage des taux d’intérêt
offerts à leurs clients) devraient être moins efficientes et connaître des profits plus faibles. D’un autre côté,
le lissage des taux d’intérêt, peut résulter d’un contrat optimal passé entre la banque et l’emprunteur, contrat
qui améliore la situation des deux parties ; Berlin et Mester parlent de « efficient contract hypothesis » :
selon cette hypothèse, les banques privilégiant les relations de long terme (le lissage des taux) devraient
s’avérer plus efficientes que les autres.
35
II/Sur le plan macroéconomique
Même si certains articles décrits dans le sous-section précédente ont mis en évidence la fragilité de la relation
entre finance et croissance dans les pays caractérisés par une forte volatilité macroéconomique, ils n’ont
pas remis en question le consensus de base selon lequel la finance est positivement corrélée avec la
croissance pendant la période calme ou dans les pays dotés de bonnes institution et de politique
macroéconomique. Cependant, une série d’articles rédigés après la crise mondiale ne constatent que la
corrélation entre ressources financier et croissance économique susceptible de disparaitre même pour les
pays dotés de bonne politique et institution.
1/Relation entre finance et croissance
Pour donner un contenu empirique a cette idée ; trois positions différentes dans la littérature semblent marquer
le rapport entre système financier et croissance économique.
D’abord certains auteurs pensent que le système financier a un impact positif sur la croissance économique.
En effet, Baghot en 1973 et Hicks en 1969 montrent le rôle critique qu’à jouer le système financier dans
l’essor de l’industrialisation en facilitant la mobilisation du capital. Schumpeter quant à lui souligne que
lorsque les banques fonctionnent bien, elles encouragent l’innovation technologique en identifiant et en
finançant les entrepreneurs avec un grand potentiel innovateur. Greenwood et Smith (1997) montrent quant
à eux qu’un marché boursier développé peut réduire le cout de la mobilisation de l’épargne et de cette façon
facilite l’investissement productif. Des travaux plus récents vont dans le même sens en montrant que le
développement des structures financier comme la liquidité des marchés boursiers est liée à une croissance
économique élevée selon Rousseau et wachel (2000).
Rousseau et wachel (2011) en évoquant le comportement d’investissement des grandes entreprises observent
que l’hypothèse d’une corrélation positive entre la finance et la croissance avancée dans les études
précédente se révèle solide face aux données les plus récentes. En prenant en compte des données
transversales et des estimations de panel, ils s’aperçoivent notamment que les crédits au secteur privé n’a
aucun effet statistiquement significatif sur la croissance du PIB pour la régression qui incluent la période
après (2000). Rousseau et wachel(2011) suggèrent que cet effet de disparition pourrait être du a une critique
formulée par Lucas : « le développement financier s’accompagne d’une croissance seulement à condition
que les décideurs n’essayent pas exploiter cette relation ». Ils testent cette hypothèse en vérifiant si la
relation entre croissance et ressource financière disparait pendant de libéralisation financière, mais ils ne
trouvent aucun élément de preuve en ce sens. En effet, ils prennent en compte la fréquence des crises
financières. Leurs estimations suggèrent que l’effet de disparition pourrait être dû aux crises financières qui
sont souvent associées à un développement financier rapide.
Arcand et al (2012) cherchent à déterminer si ces rendements décroissants peuvent devenir négatifs. Ils
utilisent différents types de données et déterminateurs pour la MOC afin de vérifier le non monotonie de la
relation entre le développement financier et la croissance économique. Ils observent que l’effet marginal
du développement financier sur la croissance du PIB devient négatif lorsque le crédit au secteur privé atteint
100% du PIB. Ils n’excluent pas les canaux par lesquels un secteur financier important pourrait réduit la
croissance du PIB. Toutefois, ils montent que leurs résultats ne sont pas une pure conséquence de la
mauvaise qualité des institutions de la volatilité macroéconomique ou de l’instabilité financière.
36
L’effet de disparition peut aussi s’expliquer par l’hétérogénéité des crédits. Tandis que les modèles théorique
tendent à étudier le comportement des entreprises ayant besoins des ressources externes pour le financer
les investissements ou leurs fonds de roulement, la littérature empirique sur la finance et la croissance s’est
concentrée sur des indicateurs associant les crédits au ménages et les crédits aux entreprises. Beck et al
(2012) établissent un nouvel ensemble de données sur la composition du crédit dans un modèle standard de
régression de la croissance, ces auteurs montrent qu’il existe une étroite corrélation entre me crédit au
ménage et la croissance économique.
Lavens et al (2013) en introduisant l’innovation financière dans un modèle schumpetérien et montrent que ce
dernière agit sur la vitesse à laquelle un pays donné converge vers la frontière économique mondiale. En
utilisant leur modèle avec des données, Lavens et al (2013) se servent du pourcentage d’année entre 1960-
1990 durant lesquelles un pays dispose d’un bureau de crédit privé comme approximation de l’innovation
financière. Selon eux, la présence de ce dernier constitue un bon paramètre pour leur modèle qui souligne
l’importance des informations pour déterminer l’attribution du crédit. Leurs résultats basées sur un
échantillon représentatif de 56 pays pour la période de 1960-1995, confirme que la présence de registre de
crédit privé est associée à une vitesse de convergence plus rapide. Ils observent également que lorsqu’ils
prennent en compte l’innovation financière, le niveau de développement financier n’a pas d’effet
significatif sur une croissance stable.
Les recherches empiriques et théoriques les plus marquantes entre le développement financier et la croissance
économique sont les travaux de Rose Levine et Robert King (1993) qui ont traduit un modèle de croissance
endogène dans lequel ils ont voulu déterminer comment le système financier peut effectuer la croissance
économique. Bertheleny et Varandakis (1998) ont à leur tour examiné la contribution du développement
financier à la croissance économique en utilisant des données panel. Ils ont considérés 82 pays sur la période
de 1960-1990. Ces deux auteurs utilisent comme variable explicative le taux de croissance comme il a été
utilisé par Mankin, Ramer et Weil (1992). Ils montrent que le développement financier ne semble pas
influencer le comportement d’investissement.
Beck, Levine et Loyaza (2000) ont utilisé la méthode dynamique pour tester l’impact du développement
financier sur le développement économique, la croissance de la productivité, l’accumulation du capital et
l’épargne privée sur un échantillon composé de 74 pays durant la période (1960-1995). Les auteurs ont
trouvé une corrélation positive entre l’approfondissement financier et la croissance économique. En
utilisant une méthode différente, l’analyse de Christopoulos et Tsionas (2004) semble confirmer les
résultats précédents. Sur un échantillon réduit de 10 pays en développement durant la période de (1970-
2000), ils procèdent à une analyse de cointégration en panel. Leurs résultats plaident en faveur d’une
causalité allant en longue période du développement financier à la croissance économique et en faveur de
l’absence de relation de court terme entre les deux phénomènes.
37
Rioja et Valv (2004) trouvent que le développement financier affecte la croissance économique dans les pays
à faible revenu par le biais de l’accumulation du capital, tandis que dans les pays à revenu élevé, le canal
de transition est la production du capital.
Toutefois le solide lien empirique entre le développement financier et la croissance économique est remise en
cause dans certaines études.
Andersen et Tarp (2003) montrent que la relation positive entre le développement financier et le taux de
croissance du PIB, mise en lumière par Levin, Louza et Beck (2000) ne se vérifie plus lorsque l’on restreint
leur échantillon. Ils soulignent aussi que les études sur les données temporelles propres à un pays ne mettent
pas clairement en lumière une causalité allant du développement financier à la croissance économique.
3/ financement bancaire et croissance économique
Yumgue (2007) fait une étude sur les entreprises camerounaises et parvient à la conclusion selon laquelle, les
PME ne bénéficient que des crédits à court terme lorsqu’elles font recours à un financement bancaire.
L’auteur justifie cette situation par le fait que les tontines et les réseaux sociaux jouent un rôle très important
dans l’apport en capitaux des PME.
Salhi (2011) en utilisant les données par la MCO il obtient une corrélation positive entre les indicateurs de
développement financier et la croissance économique cette relation de long terme qui existe entre sphère
financier et sphère réelle peut être expliquée par la forte positivité de coefficient de corrélation de
l’indicateur financier (p63).
Silivestu (2012) met en évidence la problématique du financement des bancaire des PME romaines sur la
période de 2007 à 2011. Selon cette étude, plus de 80% des PME romaine s’autofinance ou font recours au
financement bancaire dans le cadre de leurs activités. L’auteur évoque que l’accès des PME au crédit
bancaire demeures un problème en romaine et cela peut être justifié par le problème asymétrique
d’information, la pratique des taux d’intérêt.
Armand Guilbert (2016) en analysant influence du crédit bancaire sur la croissance économique à partir des
données de source secondaire en série temporelles durant la période de 1980 à 2014 par la méthode des
moindres carrés généralisés. Les résultats obtenues ont montré que le taux de bancarisation agit
positivement sur la croissance économique c’est ta dire sur l’investissement de ces pays sur un modelé
dynamique.
Rerrah et Boukrif (2016) en évaluant l’impact du crédit bancaire sur la croissance des entreprises privées sur
un échantillon de 52 PME algérienne ont obtenus comme résultat que l’impact du crédit bancaire est non
significatif sur la croissance des entreprises. Ce résultat nous permet de constater que ce n’est pas
nécessairement l’accès au crédit bancaire qui excite la croissance de l’emploi des entreprises. En effet si le
crédit permet d’améliorer le développement des entreprises, l’accès de ces derniers au crédit à long terme
reste limité par un certains nombres de contraintes.
D’autre part ces auteurs montrent dans un document intitulé relation entre la conjoncture économique et le
système bancaire en (2018)en se basant sur des indicateurs macroéconomique et financier par la méthode
MCO que la conjoncture économique et le système bancaire sont liées par des relations de causalité de
granger au sens unique à court terme.
38
CHAPITRE III : ANALYSE EMPERIQUE DE L’IMPACT DU SECTEUR
BANCAIRE SUR L’INVESTISSEMENT PRIVE
Cette dernière partie de notre travail va aborder l'estimation empirique de l’impact du secteur bancaire sur
l’investissement privé au Sénégal. Nous allons dans une première section présenter le modèle et les résultats
de son estimation. Dans une seconde section, nous analyserons les résultats obtenus puis présenterons
quelques recommandations de politiques économiques dans le but de relancer l'investissement privé au
Sénégal.
Afin d'avoir des résultats robustes, il est donc nécessaire d'élaborer un certain nombre de tests statistiques
préliminaires. Le protocole de tests adopté comprend le test de stationnarité, le test de cointégration, le test
modèle à correction d’erreur et le test de causalité.
Le modèle pour l'évaluation de l’impact du secteur bancaire sur l’investissement privé au Sénégal est dès lors
développé en termes des équations suivantes.
Log(TXINVPR)=β1+β2log(PIBR)t+β3log(TXlNVPUB)t+β4log(CREDSP)t +β5log(TXINTR)t +
β6log(NIC)t Ƹt
Le taux d’investissement public en % du PIB d’un pays est un ratio qui indique la formation brute de capital
fixe de tous les agents économiques (gouvernement, entreprises, ménages) exprimée en pourcentage du
PIB. Pour un pays, la FBCF est la somme des investissements matériels et logiciels réalisés pendant un an
dans ce pays.
Les crédits bancaires accordés au secteur privé par les banques en % du PIB
Cet indicateur mesure l’importance des banques dans le financement du secteur privé. Il apparait comme étant
le meilleur indicateur qui reflète l’état de développement bancaire et sa participation au financement de
39
l’activité privée. Il est utilisé pour la première fois par LEVINE et ZEVROS en(1998) et la seconde fois
par BECK et Al en(1999).
Le taux d'intérêt reel : Le taux d’intérêt réel est égal au taux d'intérêt affiché sous déduction
Le niveau incertitude : elle est considérée comme une dispersion et fait appel à des notions statistiques. Il est
égal à l’écart type des termes de change.
2/Source des données
Les données utilisées dans notre travail de recherche comme le PIB a prix constant, le taux investissement
public nous proviennent de la banque mondiale et le crédit accordé au secteur privé par les banques, le taux
intérêt réel, et le niveau d’incertitude de la Banque Centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCAO) mais
aussi par des calculs faites par nous-même sur la période de 1990 à 2017.
Pour établir la relation qui existe entre le système bancaire et l’investissement privé au Sénégal, il est
primordial de procéder à deux tests préliminaires. En effet, pour éviter toute régression fallacieuse, il est
impératif de se rassurer de la stationnarité des variables et de leur degré d’intégration. En cas de relation de
cointégration entre les variables prises deux à deux, il est également nécessaire d’estimer un modèle à
correction d’erreur destiné, comme son nom l’indique, à corriger le biais d’estimation induit par la
cointégration. Cette méthode a l’avantage de déterminer directement le sens de causalité entre variables
mais aussi elle renseigne si cette causalité est unidirectionnelle ou bidirectionnelle.
3-1/Test de stationnarité
La spécification d'un modèle nécessite le plus souvent que les variables soient stationnaires, pour éviter le
risque de régressions fallacieuses. Il existe plusieurs tests statistiques pour déterminer l'ordre d'intégration
des séries. C'est pour cette raison que cette étude utilise le test usuel de racine unitaire de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF). Ce test prend en compte uniquement la présence d'autocorrélation dans les séries. Il est
basé sur les modèles :
40
1/Test de normalité de jarque-Bera
Les de normalité n'est rejetée que dans les cas du taux d’intérêt réel et du niveau incertitude. Toutes les autres
séries considérées peuvent être considérées comme normales. En outre, les restent assez faibles dans tous
les cas. Mais, qu'en est-elle de la stationnarité de ces séries ?
2) Test de stationnarité
On dit qu’un processus est stationnaire lorsque tous ses moments sont indépendants du temps. Dans ce cas,
tout choc tendant à l’éloigner de sa moyenne déclenchera des mécanismes le ramenant tendanciellement
vers sa valeur moyenne. La stationnarité des variables représente une solide garantie contre les régressions
fallacieuses et non cohérentes.
Les variables testées sont les suivantes : le taux d’investissement privé(PIB) (txinvpr), le produit intérieur brut
au prix du marché (PIB), les crédits fourni au secteur privé par les banques (CRSP) le taux intérêt réel
(TXIR) et Le taux investissement public (PIB) (txinvpub) et le niveau incertitude (NIC).
HYPOTHESE
Les tableaux ci-dessous présentent les résultats des tests ADF des variables. Ces tests conduisent à rejeter
l’hypothèse nulle d’existence d’une racine unitaire au seuil de 1%, 5% et 10% pour toutes les séries analysé
Tableau 2 : les résultats des tests ADF de racine unitaire sur les variables
VARIABLE ADF(0) Niveau Différence 1ere ADF(1) Ordre
d’intég
(1) (2) (3) (1) (2) (3) ration
Dlog(TXINVPR) -3.689 -2.971 -2.625 -3.699* -2.976** -2.627*** -5.362 I(1)
Dlog(PIB) -2.698 -4.323 - 3.580 -3.225 -4.339* -3.587** -3.229*** -18.03 I(1)
Dlog(TXINVPUB 0.337 -2.650 -1.953 -1.609 -2.653* -1.953** -1.609*** -6.577 I(1)
)
Dlog(CRSP) -0.196 -3.689 -2.971 -2.625 -3.699* -2.976** -2.627*** -4.542 I(1)
Dlog(NIC) -2.772 -4.323 -3.580 -3.225 -4.339* -3.587** -3.229*** -4.885 I(1)
Dlog(TXIR) -2.057 -3.737 -2.991 -2.635 -3.724* -2.986** -2.632*** -6.767 I(1)
Source : confectionné sur base des résultats obtenus par le logiciel E-views 7.1
D`après ce tableau, il y a lieu de constater que pour des degrés de signification de 95%, les variables sont non
stationnaires en niveau. Afin de les rendre stationnaires, on procède à leur différenciation première.
L`application du test de racine unitaire (ADF) en différence première des variable nous a permis de
constater que les valeurs calculées de la statistique ADF sont presque toutes inférieures aux valeurs critiques
d’où l’hypothèse nulle est rejetée au seuil de 1%, 5% et 10%. Les variables deviennent donc stationnaires
en différence première.
41
En ce qui concerne l’ordre d’intégration des séries, les valeurs obtenues avec les différences premières
permettent de conclure, qu'elles sont intégrées d'ordre 1. On peut penser à l‘existence d'une relation de
cointégration entre elles.
3/ Test de cointégration
Dans l'étude des relations de cointégration, nous nous sommes intéressés naturellement aux variables
intervenant dans la spécification des équations de comportement.
La méthode de sélection de relation de cointégration que nous avons retenue, est celle de Johannsen (1992).
H0 : les variables ne sont pas cointégrées
H1 : les variables sont cointégrées
Le test de Johansen appliqué sur les variables révèle l’existence de six (6) relations de Cointégration. En effet
les résultats ci-dessus ont montré que des relations de cointégration existent entre les variables auxquelles
nous nous sommes intéressées (133.71>83.93) au seuil de 5% , ce qui nous permet d’utiliser un modèle à
<<<<<
42
TXINVPR = 4.786 + 0.001log(PIB) - 1.419log(TXINVPUB)- 0.20log (CRSP)-0.212log(TXIR) -
0.12log(NIC)
2ème étape : Estimons la relation du modèle dynamique de CT par la méthode des MCO
43
Pour que le modèle à correction d’erreur soit valide le coefficient de correction d’’erreur (force de rappel à
l’équilibre) doit être négatif et significativement différent de zéro.
Pour notre équation le coefficient de correction d’erreur est négatifs et égal à -0,478et donc significativement
différents de zéro au seuil de 10% .Il existe donc un mécanisme de correction d’erreur.
La valeur du coefficient de détermination R² renseigne sur le pouvoir explicatif de l’ensemble des valeurs
exogènes. A court terme, elles expliquent 55.2% des décisions de l’investissement privé ; à long terme,
62.6% de la variation du taux investissement privé expliquée par le modèle.
Test de normalité des erreurs
H0 : les erreurs suivent une loi normale
H1 : les erreurs ne suivent pas une loi normale
Les erreurs suivent une loi normale à long et court terme car les prob (0.5 et 0.6) sont tous supérieurs à 10%.
Voir annexe ()
2/ Test de corrélation des erreurs
H0 : les erreurs ne sont pas corrélées
H1 : les erreurs sont corrélées
Concernant le test de Godfrey qui renseigne sur la corrélation ou non des erreurs, au seuil de 10%, à long
terme nous acceptons l’hypothèse d’existence de corrélation des erreurs car la probabilité (0.05%) est
inférieure à 5% et alors qu’à court terme on note
L’absence de corrélation des erreurs car les probabilités (0.4) est supérieure à 5%
(Voir annexes3).
3/ Test d’homocèdasticité
H0 : les erreurs sont homocédéstiques
H1 : les erreurs sont hétérocédastiques
Pour vérifier l’homocédasticité des erreurs, nous avons effectué le test d’ARCH. Les résultats montrent que
les erreurs sont homocédastiques car toutes les deux probabilités (à court terme et à long terme) sont
supérieures à 5 % (voir annexes4). Les erreurs sont donc non corrélées et homocédastiques et les MCO
deviennent optimales
44
Les probabilités critiques associées au test de FISHER sont supérieures à 5 %, ce qui nous emmène à conclure
que les deux modèles ne sont globalement pas significatifs au seuil de 5 % (voir estimation des modèles).
. Les résultats montrent que les deux probabilités courtes terme et long terme sont supérieurs à 5 %, ce qui
témoigne que les deux modèles sont effectivement bien spécifiés (voir annexes).
Pour s’assurer de la stabilité des coefficients, le test (« récursive coefficients ») a été effectué. Ce dernier
montre que tous les coefficients sont stables (voir annexes).
A court terme une augmentation de 10% du PIB entraine une évolution de 0.01% du taux d’investissement
privé. Mais l’augmentation de ce dernier ne nécessite pas l’augmentation stock de capital à moins que les
firmes disposent des capacités de production inutilisées ce qui entraine une augmentation de leur main
d’œuvre d’où une hausse du PIB ne sera pas accompagnée par une hausse du taux d’investissement car
son poids dans le PIB est faible.
En long terme une augmentation de 10% du PIB entraine une hausse de 0.02% du taux investissement privé.
Cela peut s’expliquer par le fait que l’augmentation de ce dernier permet stimuler la production des facteurs
de production qui nécessite indéniablement un développement stock de capital ce qui explique l’effet
significativement positif de la variable du PIB sur le taux investissement privé.
Nous pouvons retenir le PIB impact positivement sur le taux investissement privé mais seule la relation de
long terme demeure significative.
45
baisse de 1.41% du taux d’investissement privé à long terme.. L’investissement public agit donc
négativement sur l’investissement privé mais toutefois l’effet de long terme l’emporte sur le court terme
Cette relation inverse peut s’expliquer en termes d’effet d’éviction, en effet le déficit budgétaire ainsi que son
mode de financement peuvent contribuer à cet effet. Nous pouvons en déduire que l’éviction financière et
l’éviction sur le marché d’occasion, que crée l’investissement public peuvent être effectives au Sénégal. Vu
la faiblesse relative des fonds souvent engagés par l’Etat du Sénégal dans le financement de
l’investissement privé.
D’autre part cela peut s’expliquer sur le choix des marchés publics qui se font de gré à gré. La passation des
marchés se fait selon des procédures qui ne privilégient pas l’efficacité et la capacité qui se traduit par une
utilisation inefficiente des ressources productives en particulier du secteur privé. Tout ceci est Causé par
la gestion hasardeuse du gouvernement sénégalais ainsi que de la corruption des travaux publics.
3/ Relation entre taux investissement privé – crédit au secteur privé par les banques
A court terme les crédits accordés au secteur privé n’exercent pas une influence significative. Une
augmentation de 1% du crédit au secteur privé par les banques provoque une diminution de 0.25% du taux
investissement privé. A long terme la relation est significative au seuil de 5% mais négative. Autrement dit
une hausse de 1% du crédit au secteur privé par les banques favorise une diminution de 0.20% du taux
investissement privé.
En outre on peut donc dire en définitive, d’après les résultats l’estimation que le volume de crédit bancaire
n’exerce aucun effet significatif sur l’accumulation privé. En outre le crédit au secteur privé par les banques
à court terme est faible car rare sont les investisseurs qui accepterons des crédits sur une petite période en
raison des circonstances bien définies.
Ce qui veut dire que le cout du crédit n’agit pas, du moins de manière significatif sur la formation de capital
du secteur privé à cout et long terme.
Ceci vient confirmer notre hypothèse de recherche à savoir les conditions de financement bancaire (crédit
accordé au secteur privé et taux intérêt réel) exercent une influence non significative sur l’investissement
privé. Cela peut être expliqué par le fait que le secteur privé sénégalais est marqué par la prédominance des
activités dites informelle et des PME. Les institutions de crédits, particulièrement les banques, rechignent
généralement à financer leurs investissements du fait de l’asymétrie d’information et une manque de
sophistication sur les demandeurs de crédit. D’autre part le manque de garantie et de l’incertitude qui
caractérisent leurs activités.
46
Les estimations font clairement ressortir un effet significativement négatif de l'incertitude sur la formation de
capital des firmes, à court terme comme à long terme: une réduction 1% de l'incertitude entraîne une
hausse de l'investissement privé (par exemple de 0.15% à court terme et 0.13% à long terme). Ce résultat
est à la fois conforme à notre hypothèse et à aux conclusions de la récente théorie des choix irréversibles:
lorsque le degré de perception de l'incertitude par les firmes est élevé, ces dernières retardent, voire
annulent leurs projets d'investissement.
L'environnement des affaires au Sénégal est essentiellement caractérisé par une Grande liberté syndicale qui
de nature à entraver l'activité des entreprises en particulier par les grèves; un système juridique très
imprévisible (des enquêtes qui n'arrivent pas à terme, comme les audits commandés par le gouvernement
dès l'avènement de l'alternance en 2000) et une certaine illisibilité des actions publiques, etc.
5/ Relation de causalité
L’utilisation de ce test était de détecter l’effet de la relation entre la variable du secteur bancaire et
l’investissement privé. Le questionnement auquel nous avons tenté de répondre se résume ainsi : est-ce que
le secteur bancaire cause l’investissement privé ? Ou est-ce que c’est l’investissement privé qui cause le
secteur bancaire ? Ou bien s’il y a un impact mutuel entre les deux ? Ou pas.
L’interprétation des résultats qui indique l’acceptation de l’hypothèse nulle dans deux les équations donc pas
de relation de causalité entre le secteur bancaire et l’investissement privé nous a permis de répondre à notre
deuxième hypothèse de recherche. L’effet non significatif du secteur bancaire sur l’investissement est alors
confirmé par le test de causalité au sens de Granger. Cela peut être expliqué par plusieurs facteurs, les
banquiers mettent l’accent sur les limites des entrepreneurs : manque de garanties, information peu fiable,
doutes concernant la rentabilité et la performance des PME et compétences faibles d’un bon nombre
d’entrepreneurs. Ces facteurs peuvent diminuer la capacité de remboursement des PME et découragent les
banquiers à octroyer des crédits aux PME. Quant aux PME, elles confirment rencontrer des problèmes
concernant l’enregistrement et l’évaluation des garanties, les formalités exigées par les banques, la longue
durée de traitement des dossiers, l’échéancier (court) des emprunts et les compétences limitées de certains
banquiers. Les difficultés propres à chaque partie font qu’il est difficile de trouver un terrain d’entente, ce
qui nuit à l’obtention de financement bancaire pour les PME.
Pour cette raison, entre autres, la relation entre le secteur bancaire et l’investissement privé n’est pas stable ou
homogène, son effet et son sens de causalité diffèrent selon la période étudiée.
SECTION3 : Recommandation
A la lumière des résultats de notre exercice de modélisation économétrique, nous pensons que les politiques
suivantes peuvent favoriser la relance de l'investissement privé et contribuer ainsi à la réalisation des
objectifs, afin que le secteur privé puisse jouer son rôle dans le processus de développement économique.
47
publics.L’état doit améliorer la gestion de leur finance publique de façon à consacrer une bonne partie du
budget au financement de l’investissement privé. Il doit adopter une politique budgétaire expansionniste
pour influencer d’une manière favorable la conjoncture de l’économie.
Les entrepreneurs auraient intérêt à mieux comprendre le fonctionnement du système bancaire. Les chefs
d’entreprise devraient comprendre l’importance pour les banquiers de disposer d’une information fiable,
complète et transparente pour octroyer du financement et en fixer les conditions. Ainsi, les dirigeants
devraient porter attention à la préparation des documents financiers et du plan d’affaires qu’ils déposent.
48
Conclusion
L’esprit qui a prévalu le long de ce travail était de montrer l’impact du secteur bancaire sur l’investissement
privé au Sénégal. Le rôle des PME est primordial dans toutes les économies. Leur contribution à la création
de la valeur et de l’emploi est significative. Cependant, Parmi les obstacles qui affectent leur rôle, on
distingue les contraintes de financements externes nécessaires pour combler les besoins opérationnels et
d’investissements. De ce fait, elles recourent excessivement au financement externe et exclusivement au
financement bancaire.
A partir de la revue de littérature sur le financement des PME et l’asymétrie d’information caractérisant la
relation banque-PME, il est clair que la banque met en place le rationnement de crédit sur la base de
plusieurs caractéristiques qu’elles soient liées à la PME. À cause de leur mission, les banques demandent
souvent plus d’informations et de garanties par rapport aux prêteurs informels. La relation usuelle existant
entre les PME et ces banques est un partenariat d’affaires. C’est pour ces raison, d’ailleurs que les banques
sont très réticentes en matière de financement vis à vis des PME et cela se manifeste par la demande d’une
multitude de documents constituant la demande du dossier de crédit, en plus du traitement de ce dernier qui
prend beaucoup de temps avant d’annoncer soit son admission soit son rejet et l’application des taux
d’intérêt élevés ainsi des exigences excessives en terme de garantie.
Pour vérifier nos hypothèses nous avons collecté les données qui sont de source secondaire, en provenance de
la publication annuelle de la Banque Mondiale, plus précisément dans «le livre des indicateurs mondiaux
de développement» et nous avons fait une étude économétrique qui a consisté à tester un modèle à partir
du logiciel EVIEWS. Le modèle testé est un modèle dynamique qui a subi un test de stationnarité pour voir
la significativité des variables. Par ailleurs, les résultats nous montrent que les conditions de financement
bancaire c’est-à-dire les crédits accordés au secteur privé par les banques et le taux intérêt des prêts a un
effet positif mais pas significatif sur l’investissement privé. Le secteur privé rencontre d'énormes difficultés
pour accéder au financement des banques. Ces dernières sont très sensibles au risque, et il faut dire que les
entreprises ne leur fournissent pas suffisamment de garantie quant à la rentabilité de leurs activités. Cela
explique sans doute le niveau relativement faible du financement bancaire. C’est dans ce sens que l’état a
mis en place la BNDE(Banque Nationale de Développement Economie) qui permettra aux PME de
participer d’avantage à relever le taux de croissance du PIB a 7% comme vise PSE(Plan Sénégal Emergent)
et cela en partenariat de certains nombre d’organisme comme le FONGIP(Fond de Garantie des
Investissements Prioritaires), le FSA et les autres fonds de garanties qui vont offrir leur garantie pour
couvrir les risques encourus dans le cadre du financement des PME ; le FONSIS(Fond de Souverain
d’Investissements Stratégiques) qui va intervenir dans le financement du haut de bilan des PME ou en
apport de quasi fonds propre. Ces structures d’appui aux PME accompagneront les porteurs de projet à
mieux structurer leur dossier de demande de financement et renforcer au besoin leurs capacités de gestion et
de pilotage de leurs activités. Mais aussi soutenir le secteur bancaire en couvrant partiellement le risque de
défaillance des PME et en contribuant à l’amélioration de l’offre de financement adoptée à leurs besoins.
En effet, l’Etat et ses démembrements et d’autres partenaires au développement seront mis à contribution
pour mobiliser des ressources longues à des conditions douces, afin de financer les PME à des taux se
situant autour de 8 à 9%. Nous pensons que cette stratégie est apte à apporter un début de solution à la
problématique du financement et va créer un effet d’amélioration auprès des autres banques. Mais au-delà
de ces innovations, il est important que les sénégalais soient plus motivés à la valorisation de la production
locale plutôt que d’importer les produit à l’extérieur. C'est la responsabilité à l’Etat d mettre en œuvre un
49
certain nombre de mécanismes qui permettent de renforcer la compétitive des PME, mais également
d’encourager les sénégalais d’investir dans le secteur de l’industrie.
Il faut aussi que les responsables des structures publiques comme le FONSIP et le FONSIS chargées du
financement et de l’accompagnement des PME au Sénégal, renforcent leur présence auprès des porteurs de
projets. Aujourd’hui, peu de responsables des PME sont informés de l’existence de ces structures, encore
moins de leurs missions. Elles ne bénéficient d’aucun conseil, encore moins de soutient. C’est ce qui
explique toutes leurs difficultés.
La création d’un climat général de confiance entre la banque et l’emprunteur sur la qualité et la disponibilité
des informations fournies par ces derniers sont des variables décisives pour l’obtention de crédit bancaire.
L’amélioration de l’asymétrie d’information est alors la base qui permet aux PME d’augmenter leur
réputation et de créer la confiance chez les banques. Le développement de la relation entre les PME et les
banques est considéré comme une solution pour diminuer l’asymétrie d’information entre ces deux parties.
. Lorsque cette relation est bien établie, cela permet non seulement de réduire l’asymétrie d’information
chez les PME mais aussi de limiter le nombre d’institutions bancaires avec lesquelles les PME transigent.
Il s’ensuit une réduction des coûts de financement tout en pouvant permettre aux PME d’obtenir plus de
fonds auprès de leur institution bancaire. En dépit de tout cela est-ce-que l’Etat finira-t-elle à mettre en
place des politiques favorables pour le développement du secteur privé par le secteur bancaire ?
2 Limite de l’étude
A la lumière de notre analyse nous constatons ce travail pourrait être plus pertinente en intégrant dans le
modelé le taux d’endettement qui s’est révélé important dans les enquêtes et d’autre part l’épargne nationale
qui n’était pas disponible dans la base. De plus les informations collectées reflètent la situation de la crise
de 2008 ce qui peut affecter nos résultats.
50
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DOC : evaluation de l’impact du crédit bancaire sur la croissance des entreprises en algerie Rerrah et Boukrif (2016
Internet :
www.ansd.sn
www.bceao.int
www.banquemondiale.org
www.lafinancepourtous.com
53
3 ANNEXES :
Annexe 1 Test de stationnarité
Level
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
Exogenous: None
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=6)
t-Statistic Prob.*
Diffrence 1ére
t-Statistic Prob.*
54
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
Level
Null Hypothesis: PIB has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=6)
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
Difference 1ére
55
Null Hypothesis: D(PIB) has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=6)
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
LEVEL
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
56
Null Hypothesis: TXINVPUB has a unit root
Exogenous: None
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=6)
t-Statistic Prob.*
Différence 1ér
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
Level
t-Statistic Prob.*
57
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.196079 0.9281
Test critical values: 1% level -3.689194
5% level -2.971853
10% level -2.625121
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
Différence 1ére
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
58
Lag Length: 2 (Automatic - based on SIC, maxlag=6)
t-Statistic Prob.*
Level
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
Différence 1ére
t-Statistic Prob.*
59
10% level -2.627420
t-Statistic Prob.*
LEVEL
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
Exogenous: None
Lag Length: 4 (Automatic - based on SIC, maxlag=6)
t-Statistic Prob.*
Difference 1ere
60
Exogenous: Constant
Lag Length: 2 (Automatic - based on SIC, maxlag=6)
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
61
Long terme
6
Series: Residuals
Sample 1990 2018
5 Observations 29
4 Mean 2.05e-15
Median 0.410601
Maximum 3.302431
3 Minimum -3.834430
Std. Dev. 1.777330
Skewness -0.424390
2
Kurtosis 2.499808
1 Jarque-Bera 1.172831
Probability 0.556318
0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3
Court terme
6
Series: Residuals
Sample 1991 2018
5 Observations 28
4 Mean 3.17e-17
Median -0.026996
Maximum 3.751352
3 Minimum -2.449046
Std. Dev. 1.442463
Skewness 0.429579
2
Kurtosis 2.949323
1 Jarque-Bera 0.864174
Probability 0.649153
0
-2 -1 0 1 2 3 4
Long terme
Heteroskedasticity Test: ARCH
Court terme
62
Long terme
Court terme
Value df Probability
F-statistic 1.919612 (3, 20) 0.1589
Likelihood ratio 7.338318 3 0.0619
Court terme
Value df Probability
F-statistic 1.506549 (3, 18) 0.2468
Likelihood ratio 6.272457 3 0.0991
Court terme
Chow Breakpoint Test: 2012
Null Hypothesis: No breaks at specified breakpoints
Varying regressors: All equation variables
Equation Sample: 1991 2018
63
F-statistic 1.216703 Prob. F(7,14) 0.3561
Log likelihood ratio 13.30588 Prob. Chi-Square(7) 0.0650
Wald Statistic 8.516923 Prob. Chi-Square(7) 0.2892
15
10
-5
-10
-15
96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18
CUSUM 5% Significance
court terme
15
10
-5
-10
-15
98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18
CUSUM 5% Significance
64
Annexe9: Test de causalité
Annexe 10: Estimation par la méthode des MCO de type Engel et Granger
Etape1
65
Etape2
66
TABLE DES MATIERES
DEDICACES ........................................................................................................................... iii
REMERCIEMENT .................................................................................................................. iv
LISTE DES CIGLES ET ABREVIATION ...............................................................................v
LISTE DES GRAPHIQUES ................................................................................................... vi
LISTE DES TABLEAUX ET ANNEXES ............................................................................. vii
RESUME ............................................................................................................................... viii
INTRODUCTION GENERALE ...............................................................................................9
CHAPITRE I : l’INVESTISSEMENT PRIVE AU SENEGAL : Evolution et mode de Financement 12
SECTION 1 : EVOLUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE AU SENEGAL ................12
I/ Les caractéristiques de l’investissement au Sénégal ............................................................12
1/ Les facteurs explicatifs de l’émergence du secteur privé au Sénégal ..................................12
1-1/ Un environnement favorable aux affaires.........................................................................12
1-2/Une économie saine et compétitive ...................................................................................13
1-3/ Accès privilégié aux marchés régionaux et internationaux ..............................................13
2/ Les limites ............................................................................................................................13
2-1/ La vulnérabilité de l’économie face aux aléas climatiques ..............................................13
2-2/ Une administration lente et corrompu ..............................................................................13
II/ Les Mesures de Développement du Secteur Privé ..............................................................14
1/ Les structures d’appui de l’investissement privé .................................................................14
2/ Les reformes politiques ........................................................................................................15
SECTION 2 : LE ROLE SPECIFIQUE DES BANQUE DANS L’INVESTISSEMENT PRIVE 16
I/ Le fonctionnement du secteur bancaire sénégalais ...............................................................16
1/Les caractéristiques du secteur bancaire ...............................................................................16
1-1/Typologie des banques ......................................................................................................17
2/ le rôle des banques ...............................................................................................................17
2-1/la fonction d’une banque ...................................................................................................17
2-1-1/la banque pour collecter de dépôt ..................................................................................17
2-1-2/ la banque pour octroyer du crédit ................................................................................18
II/ Le financement bancaire du secteur privé ...........................................................................18
1/ Le mode de financement des banques..................................................................................18
1-1/ La collecte des fonds : ......................................................................................................18
67
1-2/ Le crédit accordée au secteur privé par les banques : .......................................................20
1-2-1/La sélection des emprunteurs : .......................................................................................20
1-2-2/ La surveillance de leurs activités : ................................................................................21
1-2-3/ Le recouvrement des créances :.....................................................................................22
2 /Les contraintes liés au financement du secteur privé:.........................................................23
CHAPITRE II : FINANCEMENT BANCAIRE ET INVESTISSEMENT PRIVE ................26
SECTION 1 : ANALYSE THEORIQUE ................................................................................26
I / Système Bancaire.................................................................................................................26
1/Organisation du système bancaire du point de vue des économistes:...................................26
1-1/ Mobiliser l’épargne par le biais de la diversification et de la gestion des risques............26
1-2/ Améliorer la répartition du capital grâce à la production d’informations: .......................27
2/La règlementation du secteur bancaire est-elle efficace?.....................................................28
II/ Problématiques du Financement Bancaire des Entreprises .................................................28
1/PROBLÈMES D’AGENCE: ................................................................................................29
2/ Le comportement des banques face au risque de crédit des PME: ......................................29
2-1/ L’asymétrie d’information ................................................................................................30
2-2/Le rationnement de crédit ..................................................................................................31
2-3/ Les Garanties et le taux d’intérêt : ....................................................................................32
SECTION 2 : ANALYSE EMPERIQUE ................................................................................33
I/ Synthèse des Travaux Empiriques ........................................................................................33
1/ La relation Banque- Entreprise ............................................................................................33
2/ Le Cout du Crédit : ..............................................................................................................34
3/ Limite de la relation Banque- Entreprise .............................................................................35
CHAPITRE III : ANALYSE EMPERIQUE DE L’IMPACT DU SECTEUR BANCAIRE SUR
L’INVESTISSEMENT PRIVE ...........................................................................................36
SECTION 1 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE ..................................................................39
I / Spécification du modèle ......................................................................................................39
1/Présentation des variables .....................................................................................................39
2/Source des données ...............................................................................................................40
3/Les conditions d'utilisation de L'ECM ..................................................................................40
3-1/Test de stationnarité ...........................................................................................................40
3-2/ Ordre d’intégration des séries ...........................................................................................40
3-3/Estimation par la méthode de cointégration ......................................................................40
68
II/PRESENTATION DES RESULTATS ................................................................................40
1/Test de normalité de jarque-Bera ..........................................................................................41
2) Test de stationnarité .............................................................................................................41
3/ Test de cointégration ............................................................................................................42
4/Estimation par la méthode des MCO les paramètres du modèle à CE de type Engel et Granger 42
5/Causalité des variables ..........................................................................................................43
SECTION2: INTERPRETATIONS DES RESULTATS ........................................................43
I/ Discutions des résultats interprétation ..................................................................................43
1/ Test de corrélation des erreurs .............................................................................................44
2/ Test d’homocèdasticité ........................................................................................................44
3/ Test spécification du modèle................................................................................................45
4/ Test stabilité des paramètres ................................................................................................45
II. Interprétations économiques et vérification des hypothèses de recherche ..........................45
1/ Relation taux investissement privé - PIB réel .....................................................................45
2/ Relation entre taux investissement privé – taux investissement public .............................45
3/ Relation entre taux investissement privé – crédit au secteur privé par les banques ..........46
4/ Relation entre taux investissement privé – taux intérêt des prêts ......................................46
5/ Relation de causalité ............................................................................................................47
SECTION3 : RECOMMANDATION .....................................................................................47
1/ Une amélioration du déficit..................................................................................................47
2/ Des politiques incitations .....................................................................................................48
3/ Une amélioration du climat des affaires ..............................................................................48
4/ Amélioré le comportement des entrepreneurs .....................................................................48
CONCLUSION : ......................................................................................................................48
Limite de l’étude ......................................................................................................................50
REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE : .................................................................................51
ANNEXES : .............................................................................................................................53
69
70