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1. Introduction
Dans le chapitre précédent, il a été question de l’étude des oscillations libres, c’est-à-dire un système légèrement
déplacé de sa position d’équilibre puis libéré sans force extérieure, autre que la force de rappel et les forces de
frottement.
Si par contre le système subit des forces excitatrices alors, les oscillations observées ne sont plus libres mais
forcées.
𝑥(𝑡) = 𝑥 (𝑡) + 𝑥 𝑡
2.1. Régime transitoire
Le régime transitoire est celui au cours duquel 𝑥 se superpose à 𝑥 (𝑡). Il dure un certain temps puis à cause des
forces de frottement, s’atténue et finit par disparaître.
Le régime permanent est celui au cours duquel, seule subsiste la solution de l’intégrale particulière 𝑥 .
L’accent sera mis sur le régime permanent lorsque la force excitatrice est sous forme sinusoïdale.
1
Figure 3.1.
𝑥 = 𝑥 cos(𝜔𝑡 + 𝜑 )
à l’exception du cas où ℎ = 0 et 𝜔 = 𝜔 . Supposons que ces conditions sont respectées et déterminons
l’amplitude 𝑥 et la phase 𝜑 .
Plusieurs méthodes, d’intérêt très inégal sont possibles :
o Méthode algébrique
On explicite le premier membre de l’équation différentielle avec l’expression précédente 𝑥(𝑡), puis on identifie les
facteurs de cos(𝜔𝑡) et de sin(𝜔𝑡) des deux membres.
o Méthode de Fresnel
Elle consiste à traduire géométriquement, dans le plan complexe, la méthode de la variable complexe.
2
La relation entre une fonction sinusoïdale et sa représentation complexe se conserve dans toutes les opérations
linéaires : somme, multiplication par une constante, dérivation. En revanche, elle ne se conserve pas dans un
produit.
L’équation différentielle :
𝑓
𝑚𝑥̈ + ℎ𝑥̇ + 𝐾𝑥 = 𝑓(𝑡) ⟺ (𝜔 − 𝜔 )𝑥 + 𝑗2𝛼𝜔𝑥 =
𝑚
On en déduit l’amplitude complexe et l’amplitude réelle :
𝑓 𝑓
𝑥 = 𝑚 et 𝑥 = 𝑥 = 𝑚
(𝜔 − 𝜔 ) + 𝑗2𝛼𝜔 (𝜔 − 𝜔 ) + 4𝜔 𝛼
𝑓 𝑓
𝑥 = 𝑚𝑒 = 𝑚 𝑒 ( )
(𝜔 − 𝜔 ) + 4𝜔 𝛼 𝑒 (𝜔 − 𝜔 ) + 4𝜔 𝛼
D’où :
2𝛼𝜔
𝜑 =𝜓−𝜃 avec tan 𝜃 =
𝜔 −𝜔
Pour simplifier, on prend 𝜓 = 0, car cela n’a aucune incidence sur les résultats, puisqu’elle est constante. Ainsi :
2𝛼𝜔
tan 𝜑 = tan(−𝜃) =
𝜔 −ω
En régime harmonique, c’est-à-dire en régime forcé, sous l’action d’un signal sinusoïdal, l’oscillateur a une réponse
𝑥 (𝜔) en élongation avec un déphasage 𝜑 (𝜔).
3
D’où :
𝜔=0
𝜔 = ± 𝜔 − 2𝛼
o lim 𝑥 = =𝑥
⟶
o lim 𝑥 =0
⟶
La pulsation de résonance 𝜔 = 𝜔 − 2𝛼 est d’autant plus proche de 𝜔 que 𝛼 est faible. L’amplitude à la
résonnance est :
𝑓
𝑚 𝑓
𝑥 = =
(𝜔 − 𝜔 + 2𝛼 ) + 4𝛼 (𝜔 − 2𝛼 ) 𝜔
2𝑚𝛼 −1
𝛼
Pour des amortissements faibles :
𝜔 𝜔 𝑓 𝑓 𝑄/𝐾
𝑄= ⟺𝛼= ⟹ 𝑥 = =
2𝛼 2𝑄 𝜔 1
2𝑚 2𝑄 4𝑄 − 1 1−
4𝑄
Pour de faibles amortissements :
𝑓 𝑄
𝑄≫1 ⟹𝑥 ≈
𝜔 𝑚
Cette amplitude peut alors devenir très grande et causer la destruction du résonateur.
o C’est pour 𝛼 = 𝑄= que l’amplitude de la réponse est la plus plate possible en basse fréquence.
√
4
𝑑𝜑 1 2𝛼(𝜔 + 𝜔 )
⟹ =− <0
𝑑𝜔 (1 + (tan 𝜑 ) ) (𝜔 − 𝜔 )
L’élongation𝑥(𝑡) de l’oscillateur est toujours en retard sur l’excitation et, ce retard s’accentue lorsque la fréquence
augmente. Ainsi, l’élongation et l’excitation, qui sont en phase pour 𝜔 = 0, finissent par se retrouver en opposition
de phase lorsque la fréquence tend vers l’infini. On a :
𝜔 → ∞ ⟹ 𝜑 ⟶ −𝜋
o L’élongation est en quadrature retard pour 𝜔 = 𝜔 ,
quel que soit 𝛼 :
𝜋
∀ 𝛼 ⟹ 𝜑 (𝜔 ) = −
2
o La rotation de phase, qui se produit pour l’essentiel
au voisinage de 𝜔 , est d’autant plus rapide que 𝛼
est faible (𝑄 ≫ 1) :
lim 𝜑 (𝜔) = 0
→
lim 𝜑 (𝜔) = −𝜋 Figure 3.3.
→
Vitesse complexe
A l’aide de l’élongation complexe, on calcule la vitesse complexe :
( )
𝑥(𝑡) = 𝑥 𝑒 ⟹ 𝑣(𝑡) = 𝑥̇ (𝑡) = 𝑗𝑥 𝜔𝑒 =𝑣 𝑒
𝑣 = 𝑗𝑥 𝜔 = 𝜔𝑥 𝑒 =𝑣 𝑒
D’où :
𝑓
𝑚 𝑓 ⁄𝑚𝜔
𝑣 (𝜔) = 𝑗𝜔𝑥 = 𝑗𝜔 =𝑗
(𝜔 − 𝜔 ) + 𝑗2𝛼𝜔 𝜔 𝜔 2𝛼
𝜔 −𝜔 +𝑗𝜔
5
𝑑𝑣 𝑓 𝛼
= (𝜔 − 𝜔 ) + 4
𝑑𝜔 𝑚𝜔 𝜔
𝑑𝑣 𝑓 1 𝛼
= − [(2(−2𝜔)(𝜔 − 𝜔 )] (𝜔 − 𝜔 ) + 4
𝑑𝜔 𝑚𝜔 2 𝜔
𝑑𝑣 𝜔=0
=0 ⟹
𝑑𝜔 𝜔=𝜔
Pour ∶ 𝜔 = 0 ⟹ 𝑣 ⟶ 0
𝑓𝑚 ⁄𝑚𝜔0 𝜔0 𝑓𝑚
Pour ∶ 𝜔 = 𝜔 ⟹ 𝑣𝑚 (𝜔0 ) = =
4𝛼2⁄𝜔20 4𝑚𝛼4
Pour ∶ 𝜔 ⟶ ∞ ⟹ 𝑣𝑚 ⟶ 0
𝑣 (𝜔 )
∆𝜔
∆𝜔
𝜔
𝜔 𝜔 𝜔
Figure 3.4.
Or, on a :
𝜋
𝜃 = −𝜑 ⟹ 𝜑 = +𝜑
2
6
Le graphe de 𝜑 (𝜔) se déduit de celui de 𝜑 par une translation de 𝜋⁄2 le long de l’axe de déphasage.
Figure 3.5.
3. Analogies électromécaniques
Deux systèmes physiques sont analogues lorsqu’ils réalisent deux représentations physiques d’un même système
d’équations différentielles.
Suivant la nature des systèmes considérés, on parle d’analogies électromécaniques, électroacoustique,
électrothermiques, etc …
Considérons un circuit RLC série alimentée par une source de tension 𝑒(𝑡), la loi des mailles donne :
𝐼
𝑑𝐼 𝑄
𝑅𝐼 + 𝐿 + = 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡 𝐶
𝑑𝑄 𝑑𝑄 𝑑 𝑄 𝑄
𝑒(𝑡) 𝐼= ⟹𝑅 +𝐿 + = 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝐶
𝑑 𝑄 𝑑𝑄 𝑄
⟹𝐿 +𝑅 + = 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝐶
Figure 3.6.
𝑢=𝐿
7
1 1
Energie cinétique ∶ 𝐸 = 𝑚𝑣 Energie potentielle ∶ 𝐸 = 𝐾𝑥
2 ⟺ 2
1 11
Energie magnétique ∶ 𝐸 = 𝐿𝐼 Energie électrique ∶ 𝐸 = 𝑄
2 2𝐶
𝑃 = ℎ𝑣 ⟺ 𝑃 = 𝑅𝐼
𝑥 ⟺ 𝑄
𝑣 ⟺ 𝐼
𝑓 ⟺ 𝑒
𝑚 ⟺ 𝐿
ℎ ⟺ 𝑅
1
𝐾 ⟺
𝐶
3.2. Impédance mécanique
Afin de mieux exploiter ces analogies électromécaniques, la notion d’impédance a été généralisée.
Ainsi, a-t-on été amené à définir des impédances mécanique, acoustique, thermique, hydraulique, etc. Ici, n’est
considéré que le système mécanique à un degré de liberté, en régime forcé excité par une force excitatrice
sinusoïdale est 𝑓(𝑡).
On appelle impédance mécanique du système, la grandeur complexe définie par le rapport des amplitudes
complexes de la force excitatrice sur l’amplitude complexe de vitesse du mouvement :
𝐹
𝑍=
𝑉
𝑍 s’exprime en 𝑁/𝑚 𝑠
𝑓(𝑡) = 𝑓 cos(𝜔𝑡 + 𝜓) ⟹ 𝑓(𝑡) = 𝑓 𝑒 = 𝐹𝑒
𝑥(𝑡) = 𝑥 cos(𝜔𝑡 + 𝜑 ) ⟹ 𝑥(𝑡) = 𝑥 𝑒 = 𝑋𝑒
4. Etude énergétique
𝑑 1 1
𝑚𝑣 + 𝐾𝑥 = −ℎ𝑣 + 𝑓(𝑡)
𝑑𝑡 2 2
𝑑𝑣
𝑣 𝑚 + ℎ𝑣 + 𝐾𝑥 = 𝑣𝑓(𝑡)
𝑑𝑡
8
𝐸 = 𝑚𝑣 + 𝐾𝑥 : énergie mécanique totale
𝑃 = −ℎ𝑣 : énergie dissipée par les forces de frottement
𝑃 = 𝑓𝑣 : puissance fournie par la force excitatrice
La puissance instantanée échangée par l’oscillateur est : 𝑃 = 𝑃 + 𝑃 = −ℎ𝑣 + 𝑓𝑣, qui n’est pas nulle.
Calculons la valeur moyenne de cette puissance :
<𝑃> ;<𝑃 > ;<𝑃 >
1 ℎ𝑉
< 𝑃 >= ℎ𝑉 (cos(𝜔𝑡 + 𝜑 )) 𝑑𝑡 = −
𝑇 2
1 𝐹𝑉 𝐹𝑉
< 𝑃 >= 𝑓𝑣𝑑𝑡 = cos(𝜔𝑡) cos(𝜔𝑡 + 𝜑 )𝑑𝑡 = cos(𝜑 )
𝑇 𝑇 2
𝐾
⎧ 𝑍 = ℎ + 𝑗 𝑚𝜔 −
⎪ 𝜔
⎪ ℎ
cos(𝜑 ) = 𝐹
𝑍 ⟹ 𝑍= ⟺ 𝐹=𝑍𝑉
⎨ 𝑉
⎪ 𝐾
⎪𝑍 = 𝑍 = ℎ + 𝜔𝑚 −
⎩ 𝜔
𝑍𝑉 ℎ ℎ𝑉
< 𝑃 >= 𝑉 =
2 𝑍 2
D’où :
En régime forcé, la puissance moyenne échangée par l’oscillateur avec le milieu extérieur est nul : la puissance
fournie est égale à la puissance dissipée.