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1.

Juridiction, date, nom de l’arrêt


Conseil d’état assemblée, 17 février 1995, « Hardouin »
2. Thème(s)
Mesure d’ordre intérieur / sanction disciplinaire
3. Faits
Un employé en service sur un navire de guerre, est retrouvé en état d’ébriété et refuse de se
soumettre à un contrôle d’alcootest.
4. Procédure
Cet employé est sanctionné. Il décide de contester cette sanction devant le tribunal
administratif. Demande que le TA rejette pour irrecevabilité au motif que la punition
consistait en une mesure d’ordre intérieur.
Le Conseil d’Etat est donc saisi par le requérant.

5. Problème juridique
La contestation d’une sanction disciplinaire est-elle susceptible d’être déféré devant le juge
par la voie d’un recours pour excès de pouvoir ou est-elle considérée comme mesures
d’ordre intérieur ?
6. Jurisprudence antérieure
L’arrêt rendu par le conseil d’état le 21 novembre 1992 « affaire Kherouaa » démontre
comment la jurisprudence commença à s’infléchir.

7. Solution
Le Conseil d’Etat admet ici la recevabilité de la requête mais rejette celle-ci au fond estimant
que la sanction est justifiée.
8. Apports
Cet arrêt est novateur en ce qu’il nous apprend qu’une sanction doit être considéré comme
une décision administrative exécutoire et donc être de ce fait susceptible de faire l’objet
d’un recours pour excès de pouvoir.
De plus, cette solution s’inscrit dans l’évolution générale de la jurisprudence concernant le
recours pour excès de pouvoir. On distingue une restriction progressive des mesures d’ordre
intérieure.

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