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INTRODUCTION
I. GENERALITE
1) Origine et systématique
a. Origine
b. Systématique
2) Importance économique
3) Botanique
a. Racines
b. Tige
c. Feuille
d. Fleur
e. Fruit
4) Ecologie
a. Température
b. Pluviométrie
c. Sol
d. Lumière
II. ITINERAIRE TECHNIQUE
1) Mise en place.
a. Choix du terrain
b. Préparation du sol.
c. Pépinière.
2) Plantation.
3) Les travaux d'entretien
III. RECOLTE ET ACTIVITES POST RECOLTE
1) Techniques de récolte
2) Activités post-récolte
IV. MALADIES ET ENNEMIS DU CACAOYER
1) Maladie
2) Ennemis
CONCLUSOIN
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CULTURE DU CACAOYER EN CÔTE D’IVOIRE
INTRODUCTION
Une culture industrielle est une espèce végétale cultivée dans le but d'alimenter
en matières premières des industries de transformation, y compris dans le
secteur agro-alimentaire.
C'est une activité qui permet de diversifier et de valoriser la production agricole,
et également de limiter les besoins d'importation. Ces cultures sont généralement
des cultures de plein champ.
Dans le cas de notre exposé, nous nous intéresserons à la culture du cacaoyer.
I. GENERALITE
1) Origine et systématique
a. Origine
Le cacaoyer est originaire des forêts tropicales humides de l’Amérique Centrale
où il était utilisé comme monnaie pour les paiements des impôts, les achats
d’esclaves et comme boissons. Il fut découvert en Côte d’Ivoire en 1890 dans
l’ouest de la Côte d’Ivoire, aux confins du Libéria, où il voisinait avec des plants
de café sans que l’on ne lui accorde une attention particulière. Les premières
véritables plantations furent installées en 1895 par les planteurs européens aux
alentours de Tiassalé (BASTIDE et al, 2007).
b. Systématique
Règne : Plantae
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Malvales
Famille : Malvaceae
Genre : Theobroma.
Espèce : Theobroma cacao
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2) Importance économique
Le cacaoyer est cultivé pour ses fèves dont on extrait le cacao et le beurre de
cacao. Avec une production annuelle de 1200 000 tonnes, la Côte d’Ivoire est le
premier producteur mondial. Un tiers de cette production est transformé
localement et le reste exporté. La culture du cacaoyer exige une pluviosité
annuelle supérieure à 1200 mm, régulièrement répartie, et un sol riche et
profond. C’est une plante pérenne qui commence à produire, pour les hybrides
sélectionnés bien conduits, dès la deuxième année après plantation et dont la
durée de vie en plantation varie de trente à quarante ans.
3) Botanique
a. Racines
Les cacaoyers ont une racine principale qui peut atteindre, en fonction du type
de sol entre 0,80 m et 1.50 m vers l'âge de 10 ans. Le cacaoyer est un arbuste
humicole, car il se nourrit dans l'horizon de surface (MOSSU, 1990).
b. Tige
La tige croît verticalement jusqu'à l'âge de 18 mois. L'extrémité de la tige
présente l'aspect caractéristique d'un massif de 5 bourgeons axillaires disposés
en verticille et dont le développement donne naissance à 5 branches qui
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formeront la couronne (ENRIQUEZ, 1985). La hauteur de la couronne est en
moyenne de 1,5 m (ENRIQUEZ ET PARADES, 1989). Lorsque Les bourgeons
axillaires du tronc se développent, ceux-ci donnent naissance à des rejets
orthotropes ou gourmands. Ces derniers se localisent le plus souvent soit à la
base du tronc, soit à son sommet (ENRIQUEZ, 1985).
c. Feuille
La feuille, dont le limbe est entier lancéolé peut atteindre 50 cm de longueur et
vit généralement 1 an. Les jeunes feuilles pigmentées, sont de consistance molle
et pendante. La couleur de la jeune feuille de cacaoyer varie du vert pâle ou rosé
au violet foncé (ENRIQUEZ, 1985). La feuille, en vieillissant, prend une
couleur verte foncée et devient plus rigide. Au fur et à mesure que le temps
passe, la feuille perd de sa souplesse et devient cassante (Ministère de la
coopération, 1993). Les feuilles directement exposées à la lumière sont plus
petites et plus épaisses que les feuilles fortement ombragées. Les stomates
n'existent que sur la face inférieure des feuilles (MOSSU, 1990).
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d.Fleur
d. Fruit
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mésocarpe, et de l'endocarpe (BRAUDEAU, 1969) et peut peser entre 200 g et
10 kg.
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LeTrinitario est un hybride entre les deux groupes précédents. Il a été
identifié à Trinidad. Ce cacao représente 20% de la production mondiale.
4) Ecologie
a. Température
Le cacaoyer a une bonne croissance lorsque la température moyenne annuelle
est comprise entre 25 et 26°C (ENRIQUEZ. 1985). Il se développe également
dans un intervalle de température compris entre 21 et 32°C (MOSSU, 1990).
b. Pluviométrie
La pluviométrie doit être abondante, mais surtout bien répartie tout au long de
l'année. On estime que des précipitations annuelles de l'ordre de 1 500 à 2 500
mm sont les plus favorables à la cacaoculture (MOSSU, 1990).
c. Sol
Les sols des cacaoyères doivent être de préférence profonds (profondeur
supérieure à 1,5 m). Ils doivent également avoir une texture qui favorise la
rétention en eau et l'aération. Ses sols, doivent avoir un pH neutre et pouvoir
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recueillir une teneur en matière organique supérieure à 3,5% dans l'horizon de
surface (MOSSU, 1990 ; ENRIQUEZ, 1985).
d. Lumière
La présence d'ombrage est essentielle au cours des 4 premières années. Le jeune
plant a une vigueur optimale lorsque l'éclairement est de l'ordre de 25 à 50 % de
la lumière totale (Ministère de la coopération, 1993).
II. ITINERAIRE TECHNIQUE
1) Mise en place.
a. Choix du terrain
Choisir un sol profond (d’autant plus profond que la pluviométrie est faible et
mal répartie), non gravillonna ire et non sableux, dont la nappe phréatique est à
plus d’un mètre de profondeur. Éviter les sols de sommets et les bas-fonds
(hydromorphes). Préférer les précédents forêt, recrû forestier, vieilles cacaoyères
ou caféières.
b. Préparation du sol.
Dans le cas d’une forêt, défricher le terrain, puis abattre tous les grands arbres
nuisibles (antagonistes ou à couvert trop bas ou hôtes de maladies, d’insectes)
ou donnant un excès d’ombrage.
Laisser des arbustes bien répartis pour assurer, pendant 2 à 3 ans, l’ombrage
temporaire des jeunes cacaoyers. La plantation peut également se faire après
abattage total. Brûler si nécessaire et planter des bananiers pour l’ombrage
temporaire.
Dans le cas d’une jachère, il est nécessaire d’installer des légumineuses
arbustives (Gliricidia spp. Albizzia spp.) à au moins 666 pieds/ha (3 m x 5 m)
pour restaurer le sol et constituer de l’ombrage pendant au moins 2 ans.
Piqueter à l’écartement préconisé.
En cas d’abattage total, planter 6 mois ou une année avant des bananiers dans les
interlignes, à la même densité que les cacaoyers (soit 1 bananier au milieu de 4
piquets). Le manioc est déconseillé.
Creuser les trous de 40 cm x 40 cm x 40 cm après les premières pluies (avril-
mai). Quelques jours après, reboucher les trous, en commençant par la terre de
surface, plus fertile.
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FIGUREVII : PLANTS DE CACAOYER ASSOCIES A UNE
LEGUMINEUSE (Albizia).
c. Pépinière.
Construction de l’ombrière
Installer la pépinière non loin d’un point d’eau intarissable pour faciliter les
arrosages. Pour élever 1500 plants destinés à un hectare de plantation, il faut 65
m2 de pépinière. L’ombrière doit avoir une hauteur de 2 mètres au-dessus du sol
et être recouverte de feuilles de palme régulièrement réparties.
• Semis
Réaliser le semis entre octobre et janvier. Utiliser des cabosses de variétés
améliorées fournies par le CNRA. Les cabosses tout-venant n’assurent pas une
bonne productivité.
Eliminer les cabosses pourries, les fèves avortées ou germées. Les fèves doivent
être semées au plus tard quatre jours après la récolte. Bien arroser les sachets
avant le semis. Semer une fève par sachet en mettant le gros bout de la graine en
bas ou, en cas de doute, à plat. Enfoncer la fève à 1 centimètre de profondeur. La
germination commence vers le cinquième jour et le séjour en pépinière dure 6 à
8 mois.
Remplissage et disposition des sachets
Utiliser les sachets en matière plastique de dimensions 15x25x10/100 cm,
perforés dans leur moitié inférieure.
Il faut 1500 sachets pour planter un hectare. Remplir les sachets de bonne terre
humifère, sablo-argileuse.
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Ranger les sachets sous l’ombrière par planches de 500 (10 sachets dans le sens
de la largeur et 50 dans le sens de la longueur). Les sachets sont disposés en
double-rangées de 10 sachets séparées par un espace de 15 cm. Prévoir des
allées de 60 cm entre les planches pour circuler facilement.
FIGUREVIII : DISPOSITION DES SACHETS EN PEPINIERE.
Soins et entretien Arroser tous les jours, de préférence le matin, pendant les 15
jours qui suivent le semis, puis tous les deux jours. Traiter par pulvérisation
contre les insectes. Désherber les pots, sarcler régulièrement les allées entre les
planches. Réduire l’ombrage un mois avant la transplantation pour accoutumer
les plants à la lumière.
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FIGURE XI : OPERATION D’ARROSAGE
2) Plantation.
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Trouaison
La trouaison s'effectue après le piquetage. En lieu et place de chaque piquet, on
creuse des trous de 50 cm x 50 cm x 50 cm ou souvent de profondeur 80
centimètres. Au cours de la trouaison, il est important de mettre d'un côté la terre
arable et de l'autre, la terre de dessous.
Pelle
40cm
Planting.
Sélectionner les plants vigoureux de la pépinière ; Réserver les plants chétifs
pour les remplacements à venir. Planter entre mai et juin, lorsque la saison des
pluies est bien entamée. Préférer les heures fraîches (avant 8 heures et après 16
heures). Ouvrir, à la dimension des sachets, les trous rebouchés auparavant.
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Couper le fond du sachet, fendre le sachet à la machette. Placer la motte de terre
verticalement dans le trou de plantation.
Veiller à ce que le collet du plant reste au niveau du sol. Enlever le sachet.
Ramener la terre autour de la motte en tassant au fur et à mesure du rebouchage.
Tasser avec la plante des pieds en tournant autour du plant. Éviter de former une
cuvette au pied des cacaoyers pour empêcher la stagnation des eaux de pluie.
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3) Les travaux d'entretien
Le sarclage
Les opérations de sarclage se font sur les plants déjà âgés d'au moins quelques
mois. Au cours des deux (2) premières années de plantation, 2 à 3 sarclages par
an sont nécessaire. En troisième année le nombre réduit à 1 ou 2. Il se pratique
au début de la saison de pluie pour le premier et en début de saison sèche pour le
deuxième.
La taille
Il est important de tailler les plants dans les premières années afin de lui assurer
un port correct favorisant plus tard les travaux d'entretien.
III. RECOLTE ET ACTIVITES POST RECOLTE
Les opérations de récolte et de post récolte sont déterminantes pour obtenir un
cacao marchand de bonne qualité
1) Techniques de récolte
Récolter les cabosses à juste maturité, c’est à dire aux trois quarts jaunes ou
orangées rouges. Laisser les cabosses immatures (vertes ou rouge violé).
Eliminer les cabosses pourries Sectionner le pédoncule des cabosses à l’aide
d’une machette, d’un émondoir ou d’un sécateur. Les cabosses cueillies sont
mises en tas en vue d’être écabossées.
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FIGURE XVII : CACAO RECOLTE
2) Activités post-récolte
Ecabossage
Casser les cabosses à l’aide de gourdins et extraire les fèves. Éliminer les fèves
défectueuses, les rachis et les débris de cortex. Effectuer l’écabossage au plus
tard 5 jours après la récolte. Fermentation La fermentation permet de développer
les précurseurs de l’arôme chocolat. - Mettre les fèves dans des caisses en bois
ou sous des feuilles de bananier pendant six jours. - Brasser le deuxième et le
quatrième jour.
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FIGURE XIX : PETITE MACHETTE UTILISEE POUR L’ECABOSSAGE
Séchage
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Le séchage doit avoir une allure modérée, mais pas trop lente pour éviter le
développement de moisissures.
- Déposer les fèves en couches minces (3 à 4 centimètres d’épaisseur) sur des
claies fixes ou mobiles, sur aire cimentée ou sur des bâches en plastique noir.
- Remuer fréquemment et trier pour éliminer les fèves défectueuses et plates.
- Protéger de la reprise de l’humidité (pluie, humidité nocturne) pour éviter les
risques de développement de moisissures.
Stockage
Il consiste à maintenir le cacao bien sec pour éviter le développement de
moisissures, d’insectes et la formation d’acides gras libres.
- Éviter le contact direct des sacs avec le sol, le mur et le plafond.
- Aérer le local aux heures chaudes de la journée et le fermer hermétiquement
par temps humide.
- Éviter l’entrée de la poussière, des insectes et des rongeurs, ainsi que la
formation de brisures.
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FIGURE XXI: CABOSSES ATTEINTES DE POURRITURE BRUNE DUE A
PHYTOPHTHORA sp.
Lutte mécanique : Il faut tuer le foreur à l’intérieur des galeries en utilisant des
fils de fer ou des bâtons (SONII, 2005). Ce procédé peut donner de bons
résultats s’il est effectué dès la découverte des trous, mais cela doit être fait avec
beaucoup de précautions pour éviter de causer de sérieux dommages à la plante.
Lutte chimique : Pour lutter contre le foreur des tiges du cacaoyer, il faut
utiliser les insecticides systémiques mis sur le marché par les firmes
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phytosanitaires. La plupart de ces produits sont destinés à lutter à la fois contre
les mirides et les foreurs de tiges du cacaoyer.
08/07/2010
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Crée en 1957 sur une superficie de 35 ha, la station du Centre Nationale de
Recherche Agronomique en abrégé CNRA de Divo est située à 17 km de ladite
ville et est spécialisé dans la production des semences et de la recherche sur le
cacao.
CNRA actuellement, elle livre gratuitement les cabosses Mercedes à celui qui
en fait la demande.
Mais avant de recevoir ces cabosses, il doit préparer une pépinière. Comment
cela se passe-t-il ?
Il est conseillé d’éviter de mettre la pépinière sous les arbres car 2 à 3 mois
avant la plantation, il faut réduire régulièrement l’ombrage pour préparer les
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plants à sa vie en plantation (à supporter la chaleur du soleil).
L’ombrière doit être placée près de la future exploitation et près d’un point
d’eau permanent pour permettre l’arrosage des plants afin qu’ils se développent
bien et soient vigoureux pour la plantation.
Avec de la bonne terre ( terre humifère ’noire’, terre argileux ’rougeâtre’.) ,il
faut remplir les sachets.
Faites un mélange 2/3 1/3 de bonne terre c'est-à-dire si j’ai 2 brouettes de terre
noire alors je dois prendre 1 brouette de terre rouge.
Disposer les sachets sous l’ombrière : ils sont disposés selon un lot de 20
à 24 sachets jusqu’à l’extrémité de l’ombrière. C’est à dire qu’on fait une double
rangée de 20 à 24 sachets et on revient pour installer une autre bande.
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FIGURE XXVIII : DISPOSITION DES SACHETS SOUS OMBRIERE
Entre la première et la deuxième bande, il faut laisser une allée d’au moins 0,60
mètres afin de permettre l’entretien (désherbage..) et l’aération des plants.
Semer les fèves dans les trois jours qui suivent et éviter de conserver les
cabosses pendant longtemps à cause de la fermentation.
Enfoncer le bout enflé de la fève (la gemmule) dans la terre ou bien du fait du
mucilage semé en le couchant dans la terre du sachet. Enfoncer la fève jusqu’à 2
cm.
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FIGURE XXIX : DIFFERENTS TYPES DE SEMIS DANS LES SACHETS.
Arroser les sachets qui ont reçu une fève par sachet.
CONCLUSION
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d’esclaves et comme boissons. Il fut découvert en Côte d’Ivoire en 1890 dans
l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Les obligations du cacaoyer correspondent de manière générale avec les
caractéristiques physiques de la zone d’étude à savoir : la pluviométrie, la
température et le sol. Ce qui montre l’implantation du cacaoyer dans ces zones.
Pour la création d’une plantation du cacaoyer il faut respecter l’itinéraire
technique donné afin d’envisager obtenir un bon rendement pendant la
production.
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