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Pr.

JIDDANE

ANATOMIE
III 2011
Par Imane Nejjar
Et D’Autres
ANATOMIE III [2011]

Objectifs généraux
 Connaitre la morphologie générale du système nerveux central (SNC)
 Connaitre les principaux rapports de l’encéphale et de la moelle épinière
 S’initier à l’organisation anatomo-fonctionnelle du SNC

Dans quel but ?


 Pour bien comprendre la physiologie du système nerveux
 Pour acquérir les bases fondamentales permettant de bien comprendre la
sémiologie neurologique et les maladies du système nerveux
 Pour faciliter la lecture et la compréhension des explorations
neurophysiologiques et la neuro-imagerie (Scanner, IRM …)

Quelles sont les méthodes d’enseignement ?


 Enseignement théorique : 38 heures

 Cours magistraux en Amphithéâtre


 Tableau + Diaporama
 Texte + Schémas

 Enseignement pratique : 8 heures

 Travaux pratiques et dirigés


 Préparation à l’avance

Modalités d’évaluation
 Evaluation des cours théoriques

 Questions à réponse par schéma (s)


 Questions à réponse par texte et schéma (s)
 Questions à réponse par texte uniquement

 Evaluation de l’enseignement pratique

 Contrôle continu au cours des scéances


 Contrôle final

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ANATOMIE III [2011]

Introduction
 Le système nerveux est l’ensemble des centres nerveux et des nerfs
assurant la commande et la coordination des viscères et de l’appareil
locomoteur, la réception des messages sensoriels et des fonctions
psychiques et intellectuelles

 Cellule de base : Le neurone


 Mode de fonctionnement : Pluricellulaire
 Information : Influx nerveux
 Transmission : Par l’intermédiaire des synapses
 Organisation générale :

 Le système nerveux central

 C’est la centrale de commande qui contient les cellules nerveuses, ces


derniers sont en relation avec toutes les parties du corps par
l’intermédiaire d’un 2ème système : Le système nerveux périphérique
 Le SNC contient :
 L’encéphale qui se situe dans la boîte crânienne
 Et la moelle épinière logée dans la colonne vertébrale

 Le système nerveux périphérique

 Prolongement du SNC, le SNP comprend l’ensemble des nefs et de leurs


renflements (ganglions nerveux)
 Il existe des nerfs crâniens et des nerfs rachidiens, leurs branches
peuvent rester indépendantes ou s’anastomoser en plexus qui se
distribuent par la suite en nerfs

 Le système neurovégétatif

 Encore appelé système nerveux autonome, il assure l’innervation des


viscères et maintient les constantes biologiques nécessaires à la vie

I. Données morphologiques
1. La moelle épinière (ME)
 La moelle épinière est la partie du SNC située dans le canal rachidien à
l’intérieur de la colonne vertébrale

A. Généralités

 Cordon blanchâtre de L = 45 cm et D = 10 mm de moyenne

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ANATOMIE III [2011]
 Située dans le canal rachidien, part du trou occipital jusqu’au coccyx,
entourée du liquide céphalorachidien (LCR) appelé également le liquide
cérébrospinal (LCS)
 Limites : Jonction bulbo-médullaire qui correspond à C1 et se termine au
niveau de L1 / L2
 Centres réflexes : Siégés dans la moelle épinière
 Lieu de passage des grandes voies de conduction nerveuse
 La moelle épinière présente 2 renflements :
 Cervical à l’origine du plexus brachial (C3 – T1)
 Lombaire à l’origine du plexus lombo-sacré (T9 – L1/L2)
 Le diamètre de la moelle épinière au niveau de ces renflements est de
12mm environ, alors qu’au niveau thoracique il est de 6 à 8 mm, d’où le
diamètre moyen de 10 mm de l’ensemble de la moelle épinière
 L’extrémité inférieure de la moelle épinière a une forme effilée de cône, elle
prend le nom de cône terminal
 Ce dernier se prolonge vers le bas par un filum assez épais et assez rigide,
un tractus fibreux appelé le filum terminal, il descend jusqu’au coccyx ou il
de fixe : C’est un puissant moyen de fixité de la moelle épinière
 A ce niveau là, les filaments rachidiens vont se disposer de part et d’autre
du filum terminal pour donner un aspect de queue de cheval

B. Configurations

i. Configuration extérieure

 La moelle épinière est de forme grossièrement cylindrique ou légèrement


ovalaire. Elle présente 2 faces :

a. Face extérieure

 La moelle épinière est parcourue sur la ligne médiane par un sillon


profond, le sillon médian antérieur. Ce sillon contient le pédoncule
vasculaire spinal antérieur
 De part et d’autre de ce sillon se trouve le sillon collatéral antérieur. C’est
un sillon superficiel et irrégulier, de largeur variable et fait des fossettes
distinctes les unes des autres. Il correspond à l’émergence des racines
antérieures dites motrices
 Entre le sillon médian antérieur et le sillon collatéral antérieur se trouve
une bande longitudinale blanchâtre formée de faisceaux de fibres
nerveuses appelée cordon antérieur

b. Face postérieure

 La moelle épinière est parcourue sur la ligne médiane par un sillon


superficiel appelé le sillon médian postérieur

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ANATOMIE III [2011]
 De part et d’autre de ce sillon se trouve le sillon collatéral postérieur, au
niveau duquel pénètrent les racines postérieures dites sensitives dans la
moelle épinière, elles ne possèdent que des axones
 Chaque racine postérieure présente un renflement distal appelé ganglion
spinal ou ganglion rachidien. Les ganglions contiennent les corps
cellulaires des 1ers neurones de la sensibilité
 Le cordon postérieur est limité en dedans par le sillon médian postérieur et
en dehors par le sillon collatéral postérieur
 Au niveau de la moelle épinière cervicale, le cordon postérieur se divise en
2 faisceaux, GOLL qui est interne et BURDACH qui est externe, par un
sillon superficiel appelé le sillon intermédiaire
 Les 2 racines antérieure et postérieure du même niveau s’unissent pour
constituer un seul tronc nerveux, le nerf rachidien
 Il y a 31 paires de nerfs rachidiens : 8 paires de nerfs rachidiens cervicaux,
12 paires de nerfs rachidiens thoraciques, 5 paires de nerfs rachidiens
lombaires, 5 paires de nerfs rachidiens sacrés et 1 paire de nerfs rachidiens
coccygiens

Notion du segment médullaire

 C’est une unité anatomo-fonctionnelle qui correspond à la tranche de la


moelle épinière correspondant à l’émergence d’une paire de nerfs
rachidiens
 Il y a 31 segments médullaires donc chacun est responsable de
l’innervation sensitive et motrice d’une partie du corps :
 31 dermatomes pour la sensibilité
 31 myotomes pour la motricité

ii. Configuration intérieure

Cette configuration sera étudiée sur une coupe transversale de la moelle épinière,
cette coupe permet d’observer 3 éléments fondamentaux (présents dans tout le
SNC) :

 La cavité épendymaire

Au niveau de la moelle épinière, elle porte le nom de canal épendymaire. Elle se


trouve au centre de la substance grise. C’est une cavité virtuelle qui correspond à
un vestige embryonnaire

 La substance grise

 Elle occupe le centre de la ME, autours de la cavité épendymaire, elle


contient les corps cellulaires des neurones. Elle a la forme en « H » ou
en ailes de papillon
 De chaque coté, la substance grise présente 3 parties :

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ANATOMIE III [2011]
 Une partie antérieure qu’on appelle la corne antérieure, elle est
relativement large à un bord extérieur irrégulier. Elle contient les corps
cellulaires des neurones moteurs destinés aux muscles squelettiques, c’est
pour cela qu’on l’appelle zone somato-motrice
 Une partie postérieure qu’on appelle la corne postérieure. Elle contient
les corps cellulaires des neurones sensitifs, c’est pour cela que l’on appelle
zone somato-sensitive
 Et une partie intermédio-latérale qui correspond à la zone centrle qui
entoure le canal épendymaire, elle contient les corps cellulaires des
neurones destinés à l’innervation des viscères, c’est pour cela que l’on
appelle zone végétative ou intermédiaire (innervation autonome)
 Elle présente une petite excroissance latérale appelée corne latérale.
Cette corne est inconstante, elle est particulièrement développée au
niveau de la moelle thoracique et quasiment inexistante au niveau des
autres segments médullaires

 Substance blanche

Elle est située en périphérie, autours de la substance grise en surface, la couleur


blanche est due à sa constitution en fibres nerveuses entourées de la gaine de
myéline. Elle est subdivisée en 3 cordons :
 Cordon antérieur, se trouve entre le sillon médian en surface et le sillon
collatéral antérieur, relié à son homologue antéro-latéral par une
commissure qu’on appelle la commissure blanche antérieure
 Cordon postérieur, se trouve entre le sillon médian postérieur et le sillon
collatéral postérieur, séparé de son homologue par une cloison médiane
appelée le septum médian postérieur (les 2 cordons postérieurs ne
communiquent pas entre eux)
 Cordon latéral, compris entre les 2 sillons latéraux antérieur et
postérieur

C. Les rapports de la moelle épinière et ses moyens de fixité

La moelle épinière est située dans le canal rachidien, mais elle n’occupe pas toute
sa longueur, elle se termine en regard de L1/L2. Elle se continue en haut par le
bulbe rachidien et de fixe en bas sur le coccyx par l’intermédiaire du filum
terminal

i. Les rapports ostéro-ligamentaires

 La moelle épinière est en rapport en avant avec la face postérieure des


corps vertébraux, des disques intervertébraux et du ligament longitudinal
postérieur
 En arrière et latéralement, la moelle épinière entourée de ses enveloppes,
est en rapport avec l’arc neural

ii. Les rapports méningés


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ANATOMIE III [2011]

Sont au nombre de 3, ils sont situés de dehors en dedans :

a. La dure mère

 C’est la méninge le plus externe, structure fibreuse très résistante


 Elle constitue un sac sous forme d’étui qui s’étend du contour du trou
occipital (en regard de C1/C2) jusqu’au niveau de la colonne sacrée (en
regard de S2)
 Cette dure mère accompagne les racines des nerfs rachidiens jusqu’au
niveau du foramen intervertébral ou trou de conjugaison
 Elle joue un rôle protecteur de la ME qu’elle entoure totalement

b. L’arachnoïde

 C’est une fine membrane transparente accolée à la face interne de la dure


mère (aspect de feuille de sélophane)

c. La pie mère

 C’est une membrane très fine, adhère intimement à la surface de la ME


 Elle a un rôle nourricier du fait qu’elle porte dans son épaisseur les
vaisseaux destinés à la ME

 Entre l’arachnoïde et la pie mère se troue un espace appelé


espace sous-arachnoïdien, il contient le LCR. Ce dernier a un
rôle :
 Protecteur mécanique : amortisseur de choc
 Biologique et physiologique : il facilite la conduction
nerveuse d’une part, et contient un certain nombre de
substance chimique reflétant le métabolisme du SNC
d’autre part

iii. Les rapports avec les racines et nerfs

 Du fait de la croissance inégale de la ME et de la colonne vertébrale, les


racines rachidiens passent de la position horizontale en C1 (rapport court)
à la position verticale au niveau des racines lombaires et sacrées
 Les 7 premiers nerfs cervicaux quittent le canal rachidien au dessus de la
vertèbre du même numéro, le 8ème nerf cervical sort entre C7 et T1
 A partir de là, les racines thoraciques et lombaires quittent le canal
rachidien eau dessous du pédoncule en de la vertèbre du même numéro
 Au niveau du sacrum, les nerfs sortent au niveau des foramens sacrés
correspondants
 Au niveau lombaire, les racines constituent les racines de la queue de
cheval

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ANATOMIE III [2011]

Les rapports sont étudiés sur une coupe transversale de la moelle éponière qui
permet de bien visualiser ses rapports

 Entre la face latérale de la moelle épinière et l’arachnoïde se détache une


cloison fibreuse vertico-frontale qui se fixe latéralement sur la dure mère.
Cette structure s’appelle le ligament dentelé qui présente un moyen de
fixité latéral important
 Entre les structures ligamentaires et la dure mère se trouve un espace
qu’on appelle l’espace épidural, il contient le tissu adipeux qui renferme le
plexus veineux épiduraux ou intrarachidiens
 Il joue un rôle protecteur de la moelle épinière (amortisseur de choc) et est
d’un immense intérêt notamment au cours de l’accouchement

D. Vascularisation

i. Vascularisation artérielle

 La vascularisation artérielle de la ME est assurée par 3 axes artériels :


 Un axe antérieur appelé axe spinal antérieur, il parcourt la ME dans toute
sa hauteur, siège dans le sillon médian antérieur
 2 axes spinaux postérieurs, un à droite et l’autre à gauche, ils circulent
immédiatement en arrière des sillons collatéraux postérieurs
 Ces axes artériels sont alimentés par les artères segmentaires ou artères
radiculo-médullaires :
 Au niveau cervical par les artères vertébrales et les artères cervicales
 Au niveau thoracique par les artères intercostales
 Au niveau inférieur par les artères lombaires et les artères sacrées
 Les 3 axes vont alimenter un cercle artériel péri-médullaire d’où ce
détachent les artères perforantes qui pénètrent dans la moelle épinière
pour assurer sa vascularisation proprement dite. Ces artères perforantes
ne présentent pas d’anastomoses intra-médullaires, elles assurent donc
une vascularisation de type terminal

ii. Vascularisation veineuse

 Les veines sont satellites des artères


 Elles se jettent dans le cercle veineux péri-médullaire qui se draine dans
les plexus veineux épiduraux
 Le sang va ensuite rejoindre les plexus veineux péri-rachidiens qui se
jettent dans le système azygos en sortant du foramen intervertébral

2. L’encéphale
 Définition

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ANATOMIE III [2011]
C’est la partie du SNC, ensemble des structures nerveuses, qui se trouve à
l’intérieure de la boîte crânienne

 Situation
Il occupe la boîte crânienne, il est entouré par les méninges qui sont en continuité
avec la ME

 Constitution
Il est constitué du tronc cérébral, du cervelet et la grosse partie : le prosencéphale

A. Tronc cérébral (TC)

i. Situation et rapports

 Le TC et le cervelet sont situés dans une loge ostéo-durale


 Elle s’appelle également la fosse cérébrale postérieure
 Elle est constituée par :
 La paroi postéro-inférieure : l’écaille occipitale
 La paroi antérieure : clivus
 Ces 2 structures osseuses sont tapissées par la dure mère
 La paroi supérieure : tente du cervelet, elle est constituée par un double
feuillet de la dure mère. Elle est perforée à sa partie inférieure par un
orifice, le trou occipital, qui permet la continuité de la ME avec le bulbe
rachidien, et perforée à sa partie supérieure pour permettre la
continuité du TC avec le cerveau
 La partie antéro-supérieure du TC se continue directement par le
diencéphale
 Entre le TC et le cervelet se trouve une cavité épendymaire, le 4ème
ventricule qui contient le LCR

ii. Rôle

 Il livre passage aux grandes voies de conduction nerveuse


 Il contient l’origine des nerfs crâniens
 Il contient les centres d’activité automatico-reflexe

iii. Constitution

Le TC est constitué de 3 parties qui sont de bas en haut le bulbe rachidien, la


protubérance annulaire ou le pons, et le mésencéphale

iv. Configuration extérieure

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ANATOMIE III [2011]
Le TC présente 4 faces : une antérieure, une postérieure et 2 latérales

a. Face antérieure

Les 3 parties du TC sont séparées par 2 sillons :


 Le sillon bulbo-protubéranciel ou bulbo-pontique qui sépare le bulbe
rachidien et le pons
 Le sillon ponto-mésencéphalique qui sépare le pons et le mésencéphale

Les limites

 La limite inférieure est représentée par la jonction bulbo-médullaire et


matérialisée par la décussation pyramidale qui correspond à
l’entrecroisement des fibres nerveuses pyramidales
 La limite supérieure est représentée par le plan horizontal passant par les
formations optiques :
 Le chiasma optique où se rejoignent les 2 nerfs optiques
 Les bandelettes optiques, 2 formations qui prolongent le chiasma
optique
Cette limite supérieure sépare le mésencéphale et le diencéphale

L’étude de la face antérieure du TC montre également les origines apparentes des


nerfs crâniens

1) Au niveau du bulbe rachidien

 Sur la ligne médiane de la face antérieure du bulbe rachidien se trouve le


sillon médian antérieur, il se continue par celui de la ME mais n’est pas
aussi profond que lui. Il est uniquement interrompu là où les fibres de la
décussation pyramidale le cachent
 De part et d’autre de ce sillon il y a le sillon collatéral antérieur en dehors
duquel se trouve une formation ovalaire appelée olive bulbaire, c’est un
noyau gris foncé qui fait saillie sur la face antérieure du bulbe. Il présente
un repère d’urgence des nerfs crâniens
 Au niveau de la partie latérale du bulbe rachidien se trouve le sillon
collatéral postérieur, qui fait suite à celui de la ME, appelé également le
sillon latéral du bulbe
 La plupart des nerfs crâniens apparaissent au niveau des sillons

Sillon bulbo-protubéranciel

Ils prennent naissance, de dedans en dehors, les nerfs crâniens :


 VI. Nerf moteur oculaire externe : destiné à la motricité du globe
oculaire ; permet la vue à terrain, le regard latéral
 VII. Nerf facial : est un nerf moteur destiné à la motricité de la face, il
permet l’innervation motrice des muscles peauciers, c’est le nerfs de la
mimique (permet les grimaces de la mime)

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ANATOMIE III [2011]
 VII-bis. Nerf intermédiaire de Wrisberg : est un nerf sensitivo-
sensoriel, il permet la transmission de la sensibilité gustative et la
sensibilité générale cutanée du conduit auditif externe
 VIII. Nerf cochléo-vestibulaire : est un nerf sensoriel qui comporte 2
contingents de fibres, le 1er innerve la cochlée (structure permettant la
connexion et la transmission des sens) et le 2ème innerve l’appareil
vestibulaire (assure la régulation de l’équilibre)

Sillon collatéral postérieur

Il donne naissance à 3 nerfs crâniens


 IX. Nerf glossopharyngien : est un nerf mixte ; à la fois moteur, sensitif
et végétatif
 Comme étant sensitif, il assure l’innervation d’une partie du
pharynx et de la langue
 Il intervient dans la déglutition (muscles du pharynx) comme étant
moteur
 Au plan végétatif, il assure la sécrétion salivaire de la langue
parotide
 X. Nerf vague : est le nerf mixte par excellence :
 Il présente un nerf végétatif par excellence, assure l’innervation de
la quasitotalité des viscères thoraco-abdominales
 Il assure la sensibilité du pharynx, du larynx et des muqueuses
 Il assure l’innervation motrice d’une partie du pharynx, la majeure
partie des muscles du larynx
 XI. Nerf spinal : est un nerf moteur destiné essentiellement au muscle
trapèze. Ce nerf a une double origine : une origine bulbaire et une spinale
provenant de la ME cervicale

Sillon collatéral antérieur

 XII. Nerf grand hypoglosse : est un nerf moteur, il prend naissance au


sillon collatéral antérieur à la hauteur de l’olive bulbaire. Il assure la
motricité de la langue (parole, mastication …)

2) Au niveau du pons

 C’est une saillie en avant qui présente un diamètre transversal plus


important que le diamètre vertical
 Cette protubérance annulaire est parcourue par une striation transversale
caractéristique, elle présente en outre une dépression appelée le sillon
bulbaire, et de part et d’autre de ce sillon des bourrelets pyramidaux
 Le sillon basilaire répond au tronc artériel basilaire
 Au niveau de la jonction entre la face antérieure et la face latérale, on note
l’émergence de la Vème paire crânienne, c’est le nerf trijumeau, il
présente 2 racines : une racine sensitive, la plus grosse et la plus
importante, et une racine motrice :

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 Il assure la sensibilité générale de la face (sensibilité cutanée et
muqueuse), cela en ce qui concerne la 1ère racine
 En ce qui concerne la 2ème racine ou nerf masticateur, il assure
l’innervation des nerfs masticateurs
 La racine sensitive du nerf trijumeau présente 3 branches périphériques :
le X1, le X2 et le X3, il permet la sensibilité de 3 territoires :
 X1  Innervation de la face supérieure
 X2  Innervation de la joue
 X3  Innervation mandibulaire

3) Au niveau du mésencéphale

 Sa face antérieure est marquée par 3 régions : une région centrale


marquée par 2 cordons latéraux
 Les 2 cordons sont 2 formations blanchâtres, pédoncules cérébraux,
présentent une striation fine qui suit le trajet des cordons, qui se
continuent par par le diencéphale
 La région centrale a une forme losangique, le losange opto-
pédonculaire. Ce dernier contient des formations qui appartiennent
au mésencéphale et d’autres formations qui appartiennent au
diencéphale
 D’avant en arrière on décrit :
 La tige pituitaire, qui est surmontée par le tubaire cinérium
 Immédiatement en arrière de la tige pituitaire on trouve 2
formations arrondies : les corps mamillaires, se présentent sous
forme de 2 saillies arrondies de part et d’autre de la ligne médiale,
ils appartiennent au diencéphale
 Au dessous de ces corps mamillaires au niveau d’un petit espace
rond on trouve les substances perforées postérieures, des petits
orifices. Cette perforation livre passage aux artères perforées, elles
appartiennent au mésencéphale
 De la face médiale de chaque pédoncule cérébrale émerge la IIIème paire
des nerfs crâniens, le nerf moteur oculaire commun, décrit la face
antérieure du mésencéphale. Il assure l’innervation de la quasitotalité des
muscles oculaires (le regard en dedans, en bas ...)

b. Face postérieure

 La face postérieure est en rapport étroit avec le cervelet, nécessite par


conséquence la séquence des structures qui le lit au TC, qui sont les
pédoncules les pédoncules cérébelleux, il en existe 3 de chaque coté :
supérieur, moyen et inférieur
 L’élément central de la face postérieure du TC est représenté par le 4ème
ventricule qui est interposé entre le pons et le bulbe en avant, et le cervelet
en arrière

1) Au niveau du bulbe rachidien


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ANATOMIE III [2011]

Sur sa face postérieure, on lui décrit 2 régions :


 Une inférieure, le bulbe fermé qui rappelle exactement la face
postérieure de la ME cervicale : le sillon médian postérieur en continuité
avec celui de la ME. De part et d’autre de ce sillon on trouve le sillon
collatéral postérieur, qui est latéral et qui part en arrière pour devenir
postérieur au niveau de la ME
Le sillon intermédiaire, qui sépare le faisceau de GOLL et celui de
BURDACH se termine sur une saillie, le clava
Le faisceau de Burdach se termine sur le noyau de Burdach, situé plus
latéralement
 Une supérieure, le bulbe ouvert constitué d’une partie centrale
correspondant au recessus inférieur du 4ème ventricule entouré par 2
cordons latéraux, les corps restiformes
Cette partie inférieure du 4ème ventricule est recouverte par une
membrane, la membrane tectoriale, elle ferme le 4ème ventricule, elle est
perforée par un orifice qui fait communiquer le 4ème ventricule aux espaces
sous arachnoïdiens

2) Au niveau du pons

La protubérance annulaire est reliée au cervelet par un volumineux cordon


blanchâtre, le pédoncule cérébelleux moyen. Les 3 pédoncules cérébelleux
délimitent latéralement la partie supérieure du 4ème ventricule. Cette partie
supérieure est recouverte par une lame nerveuse : valvule de VIEUSSENS qui
est tendue entre les pédoncules cérébelleux supérieurs

3) Au niveau du mésencéphale

 On observe la présence de 4 formations arrondies : les tubercules


quadrijumeaux : 2 antérieurs et 2 postérieurs
 Le sillon médian est corrompu au niveau supérieur et au dessus des
tubercules quadrijumeaux par une formation, la glande épiphyse
 Les tubercules quadrijumeaux antérieurs sont annexés aux voies
visuelles
 Les tubercules quadrijumeaux postérieurs sont annexés aux voies
auditives
 Ils interviennent dans les phénomènes des activités automatico-
réflexes
 Le seul nerf qui prend naissance de la face postérieure au niveau de la
ligne médiane en regard des tubercules quadrijumeaux postérieurs est le
IV. Nerf pathétique qui est un nerf moteur, innerve un seul muscle
oculaire, le muscle grand oblique de l’œil

v. Configuration intérieure

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ANATOMIE III [2011]
Comme pour la moelle épinière, la configuration intérieure du TC nécessite la
réalisation d’une coupe (longitudinale, frontale ou transversale)
La configuration intrieure du TC permet de décrire 3 structures :

 La cavité épendymaire représentée par le 4ème ventricule. Il contient le


LCR, communique en haut avec le 3ème ventricule (qui représente la cavité
épendymaire du mésencéphale) par un canal appelé Aqueduc de Sylvius
Le 4ème ventricule communique en bas avec l’espace sous arachnoïdien par
un orifice qu’on appelle trou de Magendie qui présente la voie de sortie du

Pathologie
Sil est fermé, on aura une accumulation du LCR dans les ventricules, ce qui donnera une
augmentation du volume liquidien, ce qui va mener à des maux de têtes atroces +
vomissements, c’est ce qu’on appelle une hydrocéphalie, c’est un syndrome d’hypertension
intercrânienne

LCR

 La substance grise représentée par 2 types de noyaux (contrairement à


la substance grise médullaire groupée en une forme en « H » ou en ailes de
papillon, on parle de noyaux pour la substance grise du TC parce que cette
substance est fragmentée sous forme d’amas)
 Noyaux des nerfs crâniens constituant les origines réelles
 Les noyaux propres qui n’ont pas d’équivalent dans la ME, propres
au TC

 La substance blanche, fragmentée sous forme de faisceaux (et non pas


sous forme de cordons comme la ME) qu’on appelle les faisceaux de la
substance blanche. Il y en a 2 types de faisceaux :
 Les faisceaux propres, n’existent qu’au niveau du TC, par
exemple le faisceau longitudinal médian ou bandelette longitudinale
postérieure. C’est un faisceau associatif : il associe plusieurs
structures du TC
 Les voies longues ou voies de conduction nerveuse, sont
sensitives et motrices, par exemple le faisceau pyramidal, qui nait
au niveau du prosencéphale et descend au tronc cérébral pour
assurer l’innervation motrice de certains muscles

a. Au niveau bulbaire

En avant de la paroi antérieure du 4ème ventricule on trouve 3 saillies qui se


dirigent obliquement, la moyenne étant plus petite que les 2 autres

1) La substance blanche

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ANATOMIE III [2011]

Elle comprend les faisceaux suivants :


 Tout en avant, le faisceau pyramidal, constitue les pyramides bulbaires,
c’est un faisceau moteur volumineux responsable de la motricité volontaire
 Immédiatement en arrière du faisceau pyramidal, on trouve un faisceau
constitué par les fibres de sensibilité profonde consciente, c’est le ruban
de Reil médian, qui prend naissance au niveau des noyaux de GOLL et
BURDACH
 En arrière du ruban de Reil médian se trouve un faisceau moteur, le
faisceau tectospinal, il prend naissance au niveau de la lame tectale qui
n’est rien d’autre que les tubercules quadrijumeaux, puis il descend en
traversant le TC vers la ME où il se termine. Il intervient dans l’activité
motrice involontaire
 Le faisceau longitudinal médian (ou bandelette longitudinale
postérieure) qui se place en arrière du faisceau tectospinal, c’est un
faisceau d’association
Les 3 autres faisceaux se placent latéralement :
 Le faisceau spino-cérébelleux, au nombre de 2 de chaque coté, prend
naissance au niveau de la ME et se termine dans le cervelet
 Un faisceau moteur, le faisceau rubrospinal, il se place immédiatement
en dedans du faisceau spino-cérébelleux, il provient du noyau rouge d’où la
nomenclature « rubro »
 Le faisceau spino-thalamique, se place immédiatement en dedans du
faisceau rubro-spinal, il prend naissance au niveau de la ME et se termine
dans le thalamus. C’est un faisceau sensitif qui contient les fibres de
sensibilité superficielle

2) La substance grise

Elle est représentée par les noyaux propres et certains noyaux de nerfs crâniens

Les noyaux propres

 L’olive bulbaire (déjà décrit)


 La substance réticulée : c’est un mélange d’une structure constituée par
des fibres nerveux qui serrent entre leurs entrecroisements les corps
cellulaires des neurones, étendue sur toute la hauteur du TC. Elle joue un
rôle fondamental dans ma régulation de la vigilance

Pathologie
Chaque atteinte de la substance réticulée, qui est responsable de la vigilance, va entrainer soit un
coma soit un hyper-réveil tout le temps

Les noyaux des nerfs crâniens

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ANATOMIE III [2011]

 Le plancher ou la paroi antérieure du 4ème ventricule est subdivisée en 3


parties qui sont de dedans en dehors :
 La zone somato-motrice, à partir de laquelle naît la 12ème paire
crânienne, le nerf hypoglosse, on peut l’assimiler au noyau 12 ou
l’origine réelle du 12. Elle passe en avant de l’olive bulbaire
 La zone végétative appelée également trigone du vague (X)
 La zone somato-sensitive dite aussi aire vestibulaire, cette zone
constitue la terminaison du VIIIème nerf crânien, le nerf cochléo-
vestibulaire

 Les autres noyaux crâniens qui forment la substance grise du bulbe sont :
 Le noyau ambigu, un noyau moteur, une colonne de substance grise,
qui se trouve en projection de la zone somato-motrice. Il est dit
« ambigu » parce qu’il donne des fibres nerveuses à 3 nerfs crâniens
moteurs :
 Le IXème nerf crânien au niveau de son tiers supérieur
 Les fibres motrices du Xème nerf crânien au niveau de son tiers
moyen
 Les fibres motrices du XIème nerf crânien au niveau de son tiers
inférieur
 Le noyau du faisceau solitaire, c’est un noyau sensitivo-sensoriel
commun à 3 nerfs :
 Le VII-bis, le nerf intermédiaire de Wrisberg, au niveau de la partie
supérieure du noyau
 Les fibres sensitives du IXème nerf crânien au niveau de la partie
moyenne du noyau
 Les fibres sensitives du Xème nerf crânien au niveau de sa partie
inférieure
Il se trouve en projection de la zone somato-sensitive

 Les origines des faisceaux du nerf vague :


 Végétative : traverse toute l’épaisseur du TC d’arrière en avant
 Motrice : partie moyenne du nerf ambigu
 Sensitive : partie inférieur du noyau du faisceau solitaire

b. Au niveau du pons

 Contrairement au bulbe rachidien, la protubérance annulaire présente 2


parties : une antérieure qu’on appelle le pied de la protubérance annulaire
et une postérieure appelée la calotte protubérantielle
 Ces 2 parties sont séparées par un entrecroisement : le pédoncule
cérébelleux moyen

1) Le pied

A ce niveau on distingue 3 parties :

16
ANATOMIE III [2011]

 Les fascicules pyramidaux : le faisceau pyramidal est fragmenté en


plusieurs petits faisceaux que l’on appelle les fascicules pyramidaux
Le nombre des fascicules n’est pas le même à droite qu’à gauche, pourtant
il y a le même nombre de fibres à droite et à gauche
Ce sont les mêmes fibres regroupés dans le bulbe

 Les noyaux du pons : ce sont de petits amas de substance grise disposés


entre les fascicules pyramidaux, ils sont relativement épaisses, ils
contiennent les corps cellulaires des neurones

 Les fibres transversales : prennent naissance au niveau des noyaux du


pons
L’origine de la nomenclature « transversales » : ces fibres quittent les
noyaux du pons et passent en arrière, contournent les fascicules
pyramidaux pour se trouver au niveau des pédoncules cérébelleux moyens
La striation transversale du pons est expliquée par la présence des fibres
transversales

2) La calotte protubérantielle

La substance blanche

 De part et d’autre de la ligne médiane, en arrière du bulbe se trouve une


formation, le ruban de Reil médian, un faisceau sensitif large,
responsable de la sensibilité profonde
 En arrière du ruban de Reil médian on trouve le faisceau tecto-spinal
 En arrière du faisceau tecto spinal on trouve le faisceau longitudinal
médian
 Le faisceau spino-thalamique est un faisceau collé au ruban de Reil
médian, c’est un faisceau thalamique qui transmet la sensibilité
superficielle
 Plus latéralement et collé au faisceau spino-thalamique on trouve le
faisceau de Reil latéral, qui ne se trouve qu’au niveau du pons, c’est un
faisceau sensitif, il transmet les influx auditifs
 Un faisceau descendant, latéral et à la même position qu’au niveau
bulbaire, le faisceau rubrospinal, c’est un faisceau moteur qui prend
naissance au niveau du noyau rouge et se termine au niveau de la ME

La substance grise

 Un noyau moteur, situé en dedans, le noyau du nerf facial (la VIIème


paire crânienne) proche de la ligne médiane en projection de la zone
somato-motrice. Il est responsable de la motricité de la mimique
 Le noyau masticateur, un petit noyau qui présente l’origine du nerf
masticateur (la racine motrice du nerf trijumeau)

17
ANATOMIE III [2011]

Pathologie
La paralysie faciale est une atteinte de la motricité des muscles du visage, elle survient
assez fréquemment, on assiste à une moitié du visage qui ne bouge plus. Elle est due soit
à une infection virale, soit à un changement brutal et assez important de la température
(exemple de bain maure)
L’un des moyens de traitement : la rééducation du nerf facial ; on demande au sujet de
produire des mouvements de la face avec fermeture des yeux
Il ne faut pas faire la confusion entre le nerf masticateur (mastication) et le nerf facial
(mimique), parce que dans le cas de confusion on peut demander au sujet de mâcher du
chewing gum ce qui aggrave la situation

 Le noyau sensitif du nerf trijumeau, un noyau assez volumineux, très


développé au niveau protubérantiel, étendu sur toute la hauteur du TC, il
descend jusqu’au regard du 2ème segment de la ME cervicale
 La substance réticulée au centre de la calotte protubérantielle,
responsable de la régulation des phénomènes de vigilance

c. Au niveau du mésencéphale

 Au niveau du mésencéphale, on distingue 3 parties :


 La partie antérieure : le pied du mésencéphale
 La partie centrale : la calotte du mésencéphale
 La partie postérieure : le tectum ou le toit du mésencéphale [tectum
= tubercules quadrijumeaux]
 Au niveau du mésencéphale on trouve une cavité épendymaire, l’aqueduc
de Sylvius, qui se trouve en avant des tubercules quadrijumeaux
Elle est perméable au LCR, fait communiquer le 3ème et le 4ème ventricule
 Le pied et la calotte sont séparés par une lame verticale de la substance
grise, c’est un noyau propre qu’on appelle la substance noire ou locus niger.
Sa limite antérieure est irrégulière et celle postérieure et régulière. Cette
substance intervient dans la régulation automatique des mouvements

Pathologie
Maladie de Prakinson : se manifeste par des tremblements spontanés, marche rigide …
Elle est liée à une atteinte de la substance noire : perdre plus de 60% des neurones qui
constituent cette substance

1) Le pied

Au niveau duquel on trouve 3 faisceaux descendants :

 Le 1er, le faisceau géniculé, il occupe la partie médiane du


mésencéphale. C’est un faisceau moteur qui permet la motricité de

18
ANATOMIE III [2011]
l’extrémité céphalique. En d’autre terme, il se distribue aux noyaux
moteurs des nerfs crâniens, par exemple celui du nerf facial

 Le 2ème, beaucoup plus important, plus volumineux, le faisceau cortico-


spinal, c’est un noyau moteur qui est tendu du cortex cérébral à la ME,
destiné à la motricité du membre inférieur, du membre supérieur et des
troncs

 Les faisceaux géniculé et cortico-spinal constituent le


faisceau pyramidal, ce sont les mêmes fibres

 Le 3ème, le plus latéral, le faisceau cortico-pontin, c’est un faisceau qui


se termine au niveau des noyaux du pons, il prend origine au niveau du
cortex cérébral

2) La calotte

 De part et d’autre de la ligne médiane, et à la partie antérieure de la


calotte mésencéphalique se trouve le noyau rouge, c’est un noyau propre,
il donne origine au faisceau rubro-spinal
 De part et d’autre de ce noyau rouge se trouve le ruban de Reil médian,
refoulé latéralement par la présence du noyau rouge
 En dehors du ruban de Reil médian se trouve le faisceau spino-
thalamique, refoulé latéralement
 Latéralement on trouve le ruban de Reil latéral
 En arrière du noyau rouge se trouve le faisceau tecto-spinal
 En arrière de faisceau tecto-spinal se trouve le faisceau longitudinal
médian
 Le noyau du nerf moteur oculaire commun (origine réelle du III) se
trouve en avant de l’aqueduc de Sylvius
 La substance réticulée qui se trouve au centre de la calotte de chaque
coté (pratiquement la même position à chaque étage du TC)

B. Le cervelet
 Le cervelet est situé à la face postérieure du TC, il est placé en déviation
par rapport à ce dernier
 Il partage la cavité épendymaire avec le TC : le 4ème ventricule
 Le cervelet est constitué de 2 masses latérales sous forme d’hémisphères,
les hémisphères cérébelleux, et une partie centrale, le vermis
 Il présente une structure particulière dite lamellaire (ressemble à la
juxtaposition de lamelles)
 Le cervelet est la partie du système nerveux qui intervient san l’équilibre,
la régulation du tonus musculaire (les muscles, même au repos, sont sous
tension), et la coordination motrice

i. Configuration extérieure
19
ANATOMIE III [2011]

Le cervelet présente 3 faces : une face supérieure, une face postéro-inférieure, et


une face antérieure

a. Face antérieure

Elle est en rapport direct avec la face postérieure du TC, dont elle est séparée par
le 4ème ventricule
Au niveau de cette face on trouve les pédoncules cérébelleux

b. Face supérieure

 Elle présente une forme aplatie, elle est en rapport avec la tente du
cervelet
 L’étude de cette face supérieure permet de distinguer des sillons de
profondeurs variables, dont les plus profonds sont les sillons primaires qui
subdivisent le cervelet en lobes. Ces lobes sont subdivisés par des sillons
secondaires moins profonds en lobules, qui sont subdivisés, à leur tour, par
des sillons tertiaires en lames et en lamelles
 La face supérieure et la face postéro-inférieure sont séparées par un sillon
très profond, le sillon circonflexe qui fait le tour du cervelet
 On distingue plusieurs lobes au niveau de la face supérieure du cervelet et
pour chaque lobe du vermis il y a un lobe correspondant au niveau des
hémisphères cérébelleux
 Le 1er lobe : le lobe antéro-supérieur, il est le plus antérieur, tout petit,
il s’appelle la lingula. Sa correspondance au niveau des hémisphères
cérébelleux sont les freins de la lingula
 Le 2ème lobe : le lobule central, il a comme correspondance les
lobules centraux
 Le 3ème lobe : le culmen, qui se trouve au dessous du précédent, sa
correspondance au niveau des hémisphères cérébelleux est le lobule
quadrilatère antérieur
 Le 4ème lobe : le declive dont la correspondance est le lobule
quadrilatère postérieur
 Le dernier lobe : le folium, il constitue le lobule le plus postérieur et
inférieur, sa correspondance est le lobule semi-lunaire supérieur
(qui a un aspect de croissant comme son nom l’indique)

c. Face postéro-inférieure

 Elle a une forme convexe, arrondie


 Elle est en rapport avec la partie plate de l’os occipital, l’écaille de l’os
occipital, dont elle est séparée par les méninges
 La face postérieure est subdivisée à son tour en lobules :
 Le 1er lobule : le lobule tubaire, il a la même forme et la même taille
que le folium, sa correspondance sur les hémisphères cérébelleux est le
lobule semi-lunaire inférieur

20
ANATOMIE III [2011]
 Le 2ème lobule : il est beaucoup plus bas, il délimite un grand lobule
aussi bien en volume qu’en fonction, c’est la pyramide, présente
comme correspondance 2 petits lobules
 Le 1er est le lobule grêle
 Le 2ème est le lobule digastrique (ainsi nommé parce qu’il
présente la même forme que les muscles digastriques)
 Le 3 ème lobule : le nodulus, il présente l’extrémité antéro-inférieure.
Il a une forme saillante de nodule. Sa correspondance est représentée
par le flocculus, qui est un lobule complètement séparé des
hémisphères cérébraux, il s’exprime sur leur face latérale
 Le 4ème lobule : intermédiaire, l’uvula, sa correspondance est
représentée par 2 lobules bien déterminés, les amygdales
cérébelleuses

d. Le plan anatomo-fonctionnel

Sur le plan anatomo-fonctionnel, le cervelet peut être subdivisé en 3 grandes


parties :

 L’arché-cérébellum, ou lobe flocculo-nodulaire, constitué par le


nodulus et le flocculus. Il intervient dans la régulation de l’équilibre et
l’orientation du corps dans l’espace. C’est la partie la plus ancienne du
cervelet, c'est-à-dire a apparu chez les premiers animaux de l’échelle de
l’évolution

 Paléo-cérébellum, représentée par le vermis dans sa totalité (à


l’exception du nodulus) et les amygdales cérébelleuses. Il a comme rôle le
contrôle du tonus musculaire

 Néo-cérébellum, correspond à la quasitotalité des hémisphères


cérébelleux, la partie la plus récente, c'est-à-dire chez les créatures les plus
développées (singe, Homme) dans l’échelle de l’évolution. Son rôle est la
coordination des mouvements

ii. La configurtion intérieure

Pour bien visualiser la configuration intérieure du cervelet, on doit effectuer une


coupe vertico-frontale ou une coupe transversale

a. Cavité épendymaire : représentée par le 4ème ventricule

b. Substance grise : subdivisée en 2 parties :

 Une partie périphérique constituant le cortex cérébelleux


Elle tapisse toute la surface du cervelet, elle présente des excroissances
tout au contour du cervelet

21
ANATOMIE III [2011]

 Une partie centrale, représentée par des noyaux qui se trouvent à


l’intérieur du cervelet. Ils sont au nombre de 3 groupes :
 1er- Noyau du toit  Arché-cérébellum
 2ème- Il y a 2 noyaux de chaque coté  Paléo-cérébellum :
 Noyau globuleux : ovalaire, légèrement en dehors du précédent
 Noyau enboliforme : il a une forme irrégulière, particulière
 3ème- Noyau dentelé ou olive cérébelleux, il a exactement la même
forme que l’olive bulbaire, il se trouve au centre de l’hémisphère
cérébelleux  Néo-cérébellum

c. Substance blanche : disposée en ramifications en dedans de la


substance grise

C. Le prosencéphale
 Le prosencéphale ou cerveau constitue la majeure partie de l’encéphale,
pèse 1100g, il occupe la plus grande partie de la boîte crânienne, il est
situé au niveau de l’étage sus-tectoriel
 Il est constitué de 2 grandes parties distinctes :
 Le diencéphale qui est situé au niveau central entre les hémisphères
cérébraux
 Le télencéphale, représenté par les 2 hémisphères cérébraux
Les 2 hémisphères cérébraux sont reliées entre-elles par les commissures
inter-hémisphériques, ce sont les fibres de substance blanche. Les
principales d’entre elles sont représentées par le corps calleux et le trigone.
Elles font partie des rapports
Le prosencéphale constitue le siège des centres supérieurs de la motricité
(construction des actes moteurs, gestes …), centres sensitifs et sensoriels
(recevoir et traiter l’information détectée, en lui donnant un sens), centres
de fonctions supérieurs (mémoire, les fonctions de langage, fonctions
comportementales : intelligence, capacité d’analyse …), centres du sytème
neuro-végétatif

i. Le diencéphale

 Il est situé entre les 2 hémisphères cérébraux dans la profondeur


 Il est en continuité en haut et latéralement avec les hémisphères
cérébraux, et en bas avec le mésencéphale
 Sa cavité épendymaire est représentée par le 3ème ventricule, qui
communique en bas avec le 4ème ventricule par l’aqueduc de Sylvius, et en
haut avec les ventricules latéraux par un orifice, le trou de Monro
 Les ventricules latéraux présentent les cavités épendymaires des
hémisphères cérébraux
 Le diencéphale renferme les 8 centres supérieurs de système
neurovégétatif. En effet, il est en continuité avec la glande hypophyse

22
ANATOMIE III [2011]
 Entre le corps calleux et le trigone se trouve une cloison, une membrane
très fine, le septum pellucidum
 Le diencéphale est constitué par un certain nombre de structures disposées
autour de sa cavité épendymaire, elles sont organisées en 4 parties :

a. Le thalamus

 C’est un noyau assez volumineux de substance grise disposé de part et


d’autre du 3ème ventricule
 Il y présente une empreinte supérieure
 Il présente un véritable carrefour sensitivo-sensoriel, il constitue
également un carrefour moteur, in intervient dans la régulation des
activités involontaires (ou automatiques) de l’acte moteur. Il intervient
également dans les fonctions supérieures (phénomène de la mémoire …)
 Il est en connexion avec l’ensemble du cerveau

b. L’hypothalamus

 C’est une formation mal délimités, placée au dessous du thalamus,


constituée par des fibres de substance grise, il présente le centre supérieur
du système neuro-végétatif
 Il se prolonge vers le bas par la glande hypophyse (qui contrôle la sécrétion
hormonale des glandes de l’organisme)

c. Le sub-thalamus

C’est l’ensemble des noyaux qui se trouvent au dessous et légèrement en dehors


du thalamus, constitués d’un certains nombre de noyaux :
 La zona incerta, petite bande de substance grise, se trouve
immédiatement au dessous de l’hypothalamus

Pathologie
Une lésion dont la symptomatologie est le mouvement de tension involontaire et des
mouvements rotatoires est possible par une simple infection mal traitée chez l’enfant, c’est
ce qu’on appelle l’hémibalisme

 Le corps de Luys, petite bande de substance grise en parallèle avec la


précédente
 Le pallidum, est de la substance grise, a une couleur pâle, complètement
écarté latéralement

23
ANATOMIE III [2011]

Embryologie
Le sub-thalamus était sous forme d’une seule masse, d’où se détache le pallidum sous
l’effet de la croissance, et il est écarté par la suite en dehors par le faisceau pyramidal (le
pallidum formait une couche extérieure) et les bandes restent en dedans

 Les noyaux sub-thalamiques interviennent dans la régulation des


activités motrices involontaires

d. L’épi-thalamus

 Il est placé au dessus du thalamus, constitué par :


 La glande épiphyse ou pinéale qui se trouve à la partie postéro-
supérieure de mésencéphale
 Complexe habénulaire
 Commissure blanche postérieure
 L’ensemble de ces dernières structures siègent au niveau du toit du 3ème
ventricule
 La paroi inférieure du 3ème ventricule présente 2 éléments importants :
 Les tubercules mamillaires qui jouent un rôle primordial dans la
mémoire
 L’hypothalamus est l’origine de la glande hypophysaire, ils se
continuent directement entre eux
 Le diencéphale est mal délimité parce qu’il a des origines embryologiques

ii. Le télencéphale

 Il est constitué par les 2 hémisphères cérébraux, ce sont 2 masses de forme


ovoïde à grand axe antéro-postérieur, disposé de part et d’autre de la ligne
médiane
 Ces 2 hémisphères cérébraux sont unis entre eux par les commissures
interhémisphériques qui sont au nombre de 4 :
 La plus importante est le corps calleux
 Le trigone est disposé juste au dessous du corps calleux
 La commissure blanche postérieure
 La commissure blanche antérieure
 Il constitue le siège des centres supérieurs des fonctions sensitivo-
sensorielles, motrices et des fonctions dites supérieures

a. Configuration extérieure

 Chaque hémisphère présente 3 faces à décrire :


 La face latérale, convexe, qui est en rapport avec la dure-mère de la
voûte crânienne
 La face médiane qui est en rapport avec le diencéphale en bas et avec la
faux du cerveau en haut

24
ANATOMIE III [2011]
 La face inférieure qui est en rapport dans sa partie postérieure avec la
tente du cervelet et dans sa partie antérieure avec la base du crâne
 Chaque hémisphère cérébral présente 3 extrémités ou pôles :
 Une extrémité antérieure ou pôle frontal, globalement arrondie
 Une extrémité postérieure ou pôle occipital, effilée, fine
 Une extrémité antéro-inférieure ou pôle temporal
 La surface de l’hémisphère cérébral est parcourue par un grand nombre de
sillons de profondeur variable :
 Les sillons primaires qui sont les plus profonds, déterminent des lobes
 Ces lobes sont subdivisés par des sillons moins profonds qu’on appelle
les sillons secondaires en lobules
 Ces lobules sont subdivisés à leur tour par des sillons superficiels dites
tertiaires

 Face latérale

Sur la face latérale on trouve :


 La fissure latérale de Sylvius ou la scissure de Sylvius, c’est un sillon
très profond, latéral, a une direction légèrement oblique en haut
 Le sillon central ou le sillon de Rolando, qui part du bord supérieur de
l’hémisphère cérébral vers la scissure de Sylvius sans l’atteindre,
légèrement oblique

 Le lobe frontal

 Il se trouve en avant du sillon central, en arrière de l’os frontal


 Il est subdivisé par des sillons secondaires en 4 lobules ou circonvolutions
ou gyrus
 Sillon précentral est un sillon presque parallèle au sillon central, il
atteint la scissure de Sylvius, il délimite avec le sillon central la
circonvolution frontale ascendante, c’est un centre de motricité
involontaire, elle donne naissance au faisceau pyramidal
 En avant du sillon précentral se trouvent 3 circonvolutions séparées par 2
sillons secondaires perpendiculaires au sillon précédant, dont l’inférieur
est sous forme d’un oméga « ω » inversé. Les gyrus sont numérotés de haut
en bas :
 F1, gyrus frontal supérieur ou 1ère circonvolution frontale
supérieure
 F2, gyrus frontal moyen ou 2ème circonvolution frontale
moyenne
 F3, gyrus frontal inférieur ou 3ème circonvolution frontale
inférieure
 Il est subdivisé en 3 petites parties par un sillon ayant la forme d’une « V »,
le V sylvien, il présente 2 branches, une verticale et une horizontale.
D’arrière en avant on distingue :
 Le pied de F3
 Le cap de F3 ou le pars de F3, qui a une forme triangulaire

25
ANATOMIE III [2011]
 La portion orbitaire de F3, la partie la plus horizontale, la plus
antérieure, se trouve juste en arrière de la cavité orbitaire d’où la
nomenclature
 Au niveau de l’hémisphère gauche chez un sujet droitier, le pied et le cap
de F3 constituent le centre de l’expression orale du langage

 La région postérieure de l’hémisphère cérébral est subdivisée par des


sillons virtuels selon le rôle en raison de l’inexistence de sillons bien
individualisés :
 Sur la partie moyenne de l’hémisphère cérébral on marque la
scissure pariéto-occipitale
 Sur le bord inférieur de l’hémisphère cérébral, on marque l’incisure
pré-occipitale qui est en forme de petite encoche qui se détache du
bord inférieur, elle sépare le lobe temporal situé en bas et en avant
du lobe occipital placé en bas et en arrière
 La mise en place d’une ligne virtuelle entre la scissure pariéto-
occipitale et l’incisure pré-occipitale permet d’individualiser 3 lobes
sur cette face : le lobe pariétal, le lobe occipital et le lobe temporal

 Le lobe pariétal

 C’est le lobe qui se trouve en regard de l’os pariétal


 Il est constitué de 3 lobes :
 La circonvolution pariétale ascendante, délimitée par le sillon
post-central (qui se trouve en arrière du sillon central, il s’enfonce dans
la scissure de Sylvius) et le sillon central. Elle présente le centre
sensitif primaire
 La circonvolution pariétale supérieure P1
 La circonvolution pariétale inférieure P2
 Elles sont séparées par le sillon interpariétal, perpendiculaire
au précédent
Au niveau de P2, on distingue 2 petits lobules :
 Le gyrus supra marginal (GSM) qui coiffe la scissure de Sylvius
 Le gyrus angulaire en arrière
Ces 2 lobules interviennent, chez un sujet droitier, dans la compréhension
du langage écrit

 Le lobe occipital

 Le plus postérieur, placé en regard de l’os occipital


 Il est constitué de 6 lobules qu’on nome de O1 à O6, seulement 3 d’entre
eux sont visibles sur la face latérale, ils sont disposés de façon radiaire par
rapport au pôle occipital
 Le lobe occipital contient les centres visuels

 Le lobe temporal

26
ANATOMIE III [2011]
 Le plus inférieur, placé en regard de l’os temporal
 Il présente 5 circonvolutions dont 3 seulement sont visibles sur la face
latérale. Ces trois-là sont numérotés de haut en bas, séparés par 2 sillons :
 Le sillon parallèle, net et bien marqué, parallèle à la scissure de
Sylvius, se termine au centre du gyrus angulaire
 La 2ème circonvolution est séparée de la 3ème par un sillon moins
prononcé que le 1er, il se termine en regard du sillon entre O2 et O3
 Le lobe temporal contient les centres auditifs

 Face médiale

 Pour étudier la face médiale, il faut séparer les hémisphères cérébraux en


sectionnant les commissures inter-hémisphériques (le corps calleux, le
trigone, les commissures blanches antérieure et postérieure) et le
diencéphale
 Chaque hémisphère cérébral présente 2 parties : une centrale dite
adhérente, représentée par les commissures inter-hémisphériques qui
entourent le diencéphale, et une partie libre périphérique en rapport
avec la faux du cerveau
 Sur la partie périphérique on marque la scissure calloso-marginale, elle
prend naissance à la face antéro-inférieure du corps calleux, elle fait le
tour et se termine sur la marge du bord supérieur de l’hémisphère cérébral
Elle délimite un petit sillon qui correspond au prolongement de la face
médiale du sillon précentral, et un autre sillon moins visible qui
correspond au prolongement du sillon central. Ces 2 sillons délimitent
d’avant en arrière le lobe frontal ascendant et le lobe pariétal ascendant.
Les 2 lobes présentent, sur la face médiale, le lobe para-central
Ils représentent respectivement les centre moteur et sensitif du pied
 La scissure pariéto-occipitale présente sur la face médiale une scissure
bien profonde et nette
 Le sillon sous-pariétal délimite vers le haut P1, qui s’appelle également
le lobule quadrilatère ou le pré-cunéus
 A la face médiale de l’os occipital on met en évidence une scissure
profonde, la scissure calcarine qui part de la pointe du pôle occipital
jusqu’au bord inférieur de la scissure pariéto-occipitale
La scissure pariéto-occipitale et la scissure calcarine délimitent le 6ème lobe
occipital qu’on appelle le cunéus
 Le lobe occipital dans sa globalité intervient d’une façon prépondérante
dans les fonctions visuelles
Les lèvres de la scissure calcarine représentent le centre visuel primaire
(aire visuel primaire : là ou arrivent les images)
 Sur la face médiale du lobe temporal, un sillon qui se prolonge du pôle du
lobe occipital jusqu’au bord inféro-latéral de l’hémisphère, le sillon
collatéral, délimite en haut et en dedans T5, le sépare de T4 placé en bas
Il y a une continuation parfaite entre T4 et O4 qui constituent le 1er lobe
occipito-temporal d’une part, et entre T5 et O5 qui constituent le 2ème
lobe occipito-temporal d’autre part

27
ANATOMIE III [2011]
 Sur la face médiale se trouve également un 5ème lobe : le lobe limbique,
c’est une structure anatomo-fonctionnelle. Il est constitué de 3 ordres de
structures :
 La circonvolution du corps calleux, circonscrit le corps calleux,
séparée du lobe frontal en haut et en avant par la scissure calloso-
marginale. Cette circonvolution est en continuité avec le 5ème lobe
temporal auquel on associe :
 Les formations olfactives, constituées par le bulbe et le
pédoncule olfactifs, situées sur la face antérieure du lobe temporal
immédiatement au dessous du nez, elles se terminent sur la partie
antérieure de la circonvolution du corps calleux, la partie antérieure de
T5 et la substance perforée antérieure. On les appelle stries olfactives
 Circonvolution intra-limbique, elle est en profondeur, se trouve
en dedans de T5, ne se voit que sur des coupes frontales
Le lobe limbique joue un rôle fondamental dans les phénomènes
comportementaux (émotions …), un rôle d’olfaction et un rôle fondamental
dans la mémoire
 Entre la scissure calloso-marginale en avant et la scissure pariéto-
occipitale en arrière se trouve la partie interne de la 1ère circonvolution
pariétale dont la limite inférieure est le sillon sous-pariétal
 Le 6ème lobe est le lobe de l’insula, un territoire cortical caché en
profondeur dans la scissure de Sylvius, recouvert par les opercules
insulaires : orbitaire, frontal, rolandique ou pariétal (comprend le pied de
F3, la circonvolution frontale ascendante et la circonvolution pariétale
ascendante) et temporal ou inférieur

 Face inférieure

Subdivisée en 3 régions :
 Une région antérieure qu’on appelle frontale, qui repose sur l’étage
antérieur de la base du crâne, elle correspond à la face inférieure du
lobe frontal
 Une région temporo-occipitale, qui repose sur l’étage postérieur de
la base du crâne
 Une région centrale ou losange opto-pédonculaire, qui repose sur
l’étage moyen de la base du crâne

b. Configuration intérieure

Etudiée sur des coupes frontales, des coupes longitudinales ou des coupes
sagittales

 Cavité épendymaire

 Chaque hémisphère cérébral possède sa propre cavité épendymaire


appelée le ventricule latéral, disposé sous forme d’un fer à cheval ou
anneau incomplet ouvert en bas et en avant
28
ANATOMIE III [2011]
 Le ventricule latéral communique avec le 3ème ventricule par le biais du
trou de Monro qui permet de passer le LCR
 On lui décrit 3 extrémités :
 Extrémité antérieure, se trouve dans le lobe frontal, c’est la
corne frontale
 Extrémité postérieure, assez pointue, se trouve dans le lobe
occipital, c’est la corne occipitale
 Extrémité inférieure ou antéro-inférieure qu’on appelle la
corne temporale
 Les 3 extrémités se rejoignent au niveau du carrefour ventriculaire
 Entre ce carrefour et l’extrémité antérieure se trouve le corps du
ventricule

Embryologie
Chaque lobe a sa correspondance dans le ventricule latéral
L’hémisphère cérébral se développe d’avant en arrière : au cours du développement,
chaque lobe entraine avec lui sa partie correspondante du ventricule  Phénomène
d’enroulement

 Substance grise

Elle est représentée par 2 parties :


 Une dite périphérique appelée cortex ou écorce cérébrale, mesure
environ 6 mm d’épaisseur, elle tapisse toute la surface de l’hémisphère
cérébrale
L’organisation se fait de circonvolutions cérébrales formées de plissements,
permettent d’augmenter la surface du cortex cérébral et par conséquent la
richesse neuronale d’où la capacité fonctionnelle du cortex cérébral
 Une centrale représentée par les noyaux gris centraux, qui sont des
noyaux diencéphaliques et télencéphaliques (les noyaux diencéphaliques
étant déjà traités)
Les noyaux télencéphaliques sont :
 Noyau caudé : présente une forme en fer à cheval, suit la paroi
latérale et inférieure du ventricule latéral sur lequel il est accolé et
présente une empreinte
On lui décrit 3 parties : la tête, grosse, volumineuse, c’est la partie
antéro-supérieure, à celle-ci fait suite le corps puis la queue, effilée,
collée à la corne temporale
 Noyau lenticulaire : formé par le pallidum en dedans (noyau
diencéphalique) et le putamen en dehors (noyau télencéphalique,
bande de substance grise adhérente à la face externe du pallidum),
appelé « lenticulaire » car il présente une forme de lentille en coupe
transversale

29
ANATOMIE III [2011]
 L’avant-mur : est une lame très fine de substance grise interposée
entre le putamen et le cortex de l’insula. Ce dernier constitue un mur
(considéré anciennement comme l’entrée chirurgicale du cerveau)
D’une manière générale, les noyaux gris centraux interviennent dans la
régulation des activités motrices involontaires

 Substance blanche

La substance blanche hémisphérique est organisée en 3 types de substances :


 La substance blanche capsulaire, dont les fibres nerveuses sont
condensées, tassées les unes sur les autres. On en distingue 3 capsules :
 Capsule interne situé entre le noyau lenticulaire en dehors, le
thalamus et le noyau caudé en dedans. Elle constitue le lien de passage
de plusieurs faisceaux moteurs (pyramidaux) et sensitifs
 Capsule externe située entre le putamen et l’avant-mur, c’est une
substance blanche condensée
 Capsule extrême située entre l’avant-mur en dedans et le cortex de
l’insula
 La substance blanche fasciculaire, constituée par les faisceaux des
fibres nerveuses intra-hémisphériques qui permettent de relier les
différents lobes d’un même hémisphère
Par exemple : le faisceau reliant le lobe frontal et le lobe occipital qu’on
appelle le faisceau fronto-occipital ou faisceau longitudinal supérieur, le
faisceau temporo-occipital qui part du lobe temporal vers le lobe occipital
Ces faisceaux permettent la coordination des fonctions dans le même
hémisphère
 La substance blanche commissurale, constituée par des structures qui
passent d’un hémisphère cérébral à l’autre, support des fonctions des
hémisphères cérébraux, elle est constituée par les commissures inter-
hémisphériques
 Corps calleux : contient des faisceaux qui relient chaque lobe à son
homologue contro-latéral et vis versa
 Trigone : commissure inter-hémisphérique qui fait partie du circuit de
la mémoire
 Commissure blanche antérieure, au niveau de la paroi antérieure
du 3ème ventricule
 Commissure blanche postérieure, au niveau de la partie
postérieure du 3ème ventricule

iii. La glande hypophyse

a. Définition

 La glande hypophyse est un organe neuro-glandulaire qui est situé à la


base du cerveau à l’intérieur d’une excavation de l’os sphénoïde qu’on
appelle la selle turcique

30
ANATOMIE III [2011]
 Elle présente 2 parties : une d’origine neuronal qu’on appelle la
neurohypophyse et une partie glandulaire classique qu’on appelle
l’adénohypophyse

b. Constitution

La glande hypophyse est constituée de 2 parties :


 Une partie postérieure appelée le lobe postérieur de l’hypophyse ou la
neurohypophyse, qui est en continuité avec la tige pituitaire, qui est en
continuité à son tour avec le diencéphale (plus précisément
l’hypothalamus)
 Une partie antérieure qu’on appelle le lobe antérieur de l’hypophyse
constitué de plusieurs parties d’origine épithélial, provenant de
l’épithélium bucco-pharyngé, qui sont au nombre de 3 :
 La 1ère contre la tige pituitaire, remonte juste au dessous de la région
tubérale (tubaire cinérium), c’est pour cela qu’on l’appelle la pars
tuberalis
 La 2ème, antérieure, la plus importante, la pars anterior
 La 3ème, une petite partie de forme allongée de direction verticale,
interposée entre la pars anterior et la pars posterior, on l’appelle la
pars intermedia
 Il y a une petite partie entre la pars anterior et la pars intermedia
qu’on appelle la fente hypophysaire, c’est une région non
fonctionnelle, il n’y en a pas de parenchyme glandulaire

c. Rapports

 Rapports osseux

La glande hypophyse se trouve à l’intérieure de la selle turcique, une cavité


creusée dans le corps de l’os sphénoïde

 Rapports durmériens

 Ils sont disposés entre la glande hypophyse et la selle turcique


 En effet, la glande hypophyse est contenue dans une loge ostéo-durale
 Cette loge est constituée par des feuillets de dure-mère
 Sagittalement, la dure-mère réalise un dédoublement de ses feuillets
pour former une cloison transversale appelée la tente de l’hypophyse,
percée par un orifice central qui laisse passer la tige pituitaire
 Latéralement, la loge hypophyse est en rapport avec les loges
caverneuses, au nombre de 2, antérieure et postérieure

 Rapports vasculo-nerveux

 A l’intérieure de la loge caverneuse se trouve le siphon carotidien, la


partie de l’artère carotide interne qui traverse la loge caverneuse
31
ANATOMIE III [2011]
 Au niveau de la paroi latérale de la loge caverneuse chemine un certain
nombre de nerfs crâniens de haut en bas :
 IIIème nerf crânien, la dure-mère envoie un feuillet supérieur et latéral
qui va entourer le nerf
 IVème nerf crânien, se trouve dans un petit dédoublement de la dure-
mère
 Vème nerf crânien, se trouve à la partie inférieure (seulement une
branche du trijumeau selon le niveau de la coupe)
 VIème nerf crânien, se trouve en profondeur près du siphon carotidien,
entouré par un petit feuillet de dure-mère qui l’isole de la loge caverneuse
 Cette loge est appelée loge caverneuse parce que tous les constituants
baignent dans du sang veineux qui forme un lac veineux

d. Vascularisation

 Les artères hypophysaires peuvent être subdivisées en 2 groupes :


 Les artères hypophysaires inférieures
 Les artères hypophysaires supérieures
 Elles proviennent toutes de l’artère carotide interne

 Les artères hypophysaires inférieures

 Destinées à la vascularisation de la posthypophyse ou la


neurohypophyse
 Elles se terminent en contact des terminaisons nerveuses du faisceau
hypothalamo-hypophysaire (qui est formé par des prolongements
des neurones de l’hypothalamus, ces prolongements qui s’arrêtent à
différents niveaux)
 Cette terminaison se fait selon un dispositif qu’on appelle le complexe
neuro-glio-vasculaire (chaque neurone se termine en contact d’un
neurone et d’un gliocyte ou astrocyte)
 Au niveau de ce complexe, le sang se charge des sécrétions
hypothalamiques
 Une fois chargé, le sang se draine vers les veines hypophysaires et se
distribue ensuite aux organes cibles

 Les artères hypophysaires supérieures

 Elles sont plus nombreuses que les artères hypophysaires inférieures


 Elles se terminent au niveau de la région tubérienne et de la partie
haute de la tige pituitaire
 Elles réalisent un réseau capillaire artériel puis veineux au contact des
terminaisons des fibres des faisceaux hypothalamo-hypophysaires
 Les capillaires veineux se drainent vers la veine porte chargés de
sécrétions hypothalamiques

32
ANATOMIE III [2011]
 La veine porte se distribue à son tour à l’ensemble de l’antéhypophyse,
chargée de facteurs hypothalamiques, neuromédiateurs, pour
stimuler la sécrétion des hormones hypophysaires
 Une fois sécrétées, ces hormones sont drainées vers les organes cibles
par l’intermédiaire de la veine hypophysaire inférieure

e. Sécrétion hormonale

 Les neurohormones sécrétées au niveau de la posthypophyse :


 ADH : hormone antidiurétique, empêche l’excrétion de l’eau, agit au
niveau du néphron
 Vasopressine, augmente la pression sanguine artérielle
 Ocytocine, permet la contraction des muscles utérins au cours de
l’accouchement
 Les hormones sécrétées par l’antéhypophyse :
 FSH et LH, dont les organes cibles sont les gonades
 ACTH : hormone corticotrope, agit sur les glandes
corticosurrénales, permet la sécrétion du cortisol
 TSH : hormone thyréotrope, agit dur la thyroïde pour la sécrétion de
la thyroxine
 Prolactine, agit sur les glandes mammaires pour la sécrétion du lait
 STH ou GH : hormone de croissance
 MSH, permet la sécrétion de la mélanine, responsable de la couleur de
la peau

 Vascularisation de l’encéphale
 Elle présente un certain nombre de particularités :
 Elle est de type terminal ; il n’y a pas d’anastomoses intra-
parenchymateuses
 Autorégulation locale : innervation intrinsèque, assurée par 2
systèmes : carotidien et vertébro-basilaire
 L’intérêt de l’étude de la vascularisation de l’encéphale :
 La grande fréquence de la pathologie vasculaire cérébrale, en
particularité ischémique
 Le développement des techniques d’imagerie : angiographie, ARM et
ANGIO-TDM
 Les implications thérapeutiques : médico-chirurgicales et
endovasculaire

A. Artères à destiné encéphalique

i. Le système carotidien

 Il est constitué des 2 artères carotides internes (droite et gauche)

33
ANATOMIE III [2011]
 Elles prennent origine au niveau de la bifurcation de la carotide commune
(qui donne les 2 artères carotides, interne et externe) qui se projettent en
regard du bord supérieur du cartilage thyroïde
 Trajet
Elle a 3 principales portions :
 Cervicale : à partir de la bifurcation de la carotide commune jusqu’au
niveau de la base du crâne. Elle ne donne aucune branche collatérale
 Intra-pariétale : se trouve dans la paroi de la base du crâne, chemine
dans le canal carotidien
 Endocrânienne : subdivisée en 2 régions :
 Intra-caverneuse : le siphon carotidien (nommé siphon car
présente une double courbure « S »)
 Supra-caverneuse ou sous-arachnoïdienne : se trouve à la base
du cerveau
 La carotide interne se termine au niveau des espaces sous-arachnoïdiens
de la base du cerveau en dehors du chiasma optique
La branche terminale sont au nombre de 4 :
 L’artère cérébrale antérieure
 L’artère cérébrale moyenne : se trouve à l’intérieur de la scissure de
Sylvius, donc ne se voit qu’après section du lobe temporal
 L’artère choroïdienne antérieure : destinée à la vascularisation des
plexus choroïdes (structures très vascularisées situées à l’intérieur du
lobe temporal des ventricules latéraux qui sécrètent le LCR)
 L’artère communicante postérieure
 Le système carotidien vascularise la quasitotalité du prosencéphale à
l’exception des faces inféro-médiales des lobes temporaux et occipitaux

ii. Le système vertébro-basilaire

 Constitué par les artères vertébrales et le tronc basilaire


 Les origines des artères vertébrales sont les artères sous-clavières
 Trajet : les artères vertébrales cheminent dans un canal ostéo-fibraux,
constitué par les 6 premiers trous transversaires, reliés par les ligaments
inter-transversaires d’une façon à former un véritable canal qui protège
cette artère vertébrale et amortit les chocs au cours des mouvements
 A sa sortie du 1er trou transversaire, l’artère vertébrale pénètre dans la
boîte crânienne par un orifice, le trou occipital, elle se dirige en dedans
vers la ligne médiane où elle fusionne avec l’artère vertébrale
controlatérale pour former un seul tronc, l’artère basilaire
 Ce système est responsable de la vascularisation du TC, du cervelet et
des faces inféro-médiales des lobes temporaux et occipitaux

B. Disposition des artères à la base de l’encéphale

 Elle constitue une structure unique dans l’organisme, le polygone de


Willis, à la base du cerveau, où s’anastomosent les 2 systèmes carotidien
et vertébro-basilaire pour former un cercle

34
ANATOMIE III [2011]
Le polygone de Willis a trois piliers :
 Les terminaisons des artères carotides internes de chaque coté du
chiasma
 La terminaison du tronc basilaire en regard de la substance perforée
postérieure
 Les 2 artères cérébrales antérieures s’anastomosent entre elles par l’artère
communicante antérieure
 Les artères cérébrales antérieures se dirigent en avant pour vasculariser
la face médiale des lobes frontal et pariétal et les 2/3 inférieurs de la
circonvolution du corps calleux
 L’artère cérébrale moyenne se porte en dehors et s’engage dans la scissire
de Sylvius pour se distribuer à la face latérale de l’hémisphère cérébral
 Le tronc basilaire se termine en regard de la substance perforée
postérieure par 2 branches appelées les artères cérébrales postérieures
 L’artère communicante postérieure nait de la face postérieure de l’artère
carotide interne et se dirige en arrière pour s’anastomoser avec l’artère
cérébrale postérieure
 L’artère choroïdienne est une petite branche terminale qui se dirige en
arrière, elle est destinée à la vascularisation du plexus choroïde des
ventricules latéraux ainsi que celle de la bandelette optique
 Les rapports du polygone de Willis : le chiasma optique au centre, le nerf
optique en avant, la partie inférieure du diencéphale en arrière
(hypophyse, tige pituitaire, tubaire cinérium), les corps mamillaires et la
substance perforée postérieure sont plus en arrière, sur les cotés de la face
médiale du lobe temporal et des bandelettes optiques se trouve le nerf
moteur oculaire commun, rapport très important, et le plancher du 3ème
ventricule

Pathologie
Le nerf moteur oculaire commun est considéré comme un rapport très important parce
qu’il y a une pathologie artérielle qui se manifeste par une paralysie du IIIème nerf
crânien, ce qu’on appelle les anévrismes artériels qui cause une dilatation anormale d’une
artère, qui s’éclate par la suite ce qui provoque un saignement

 Le polygone de Willis constitue un dispositif de suppléance en cas


d’obstruction d’une de ses artères nourricières (artère carotide interne et
artère vertébrale)

C. Distribution artérielle

On distingue les artères dites superficielles, les artères dites profondes ou


centrales et les artères dites choroïdiennes

D. Vascularisation artérielle du tronc cérébral et du


cervelet
35
ANATOMIE III [2011]

 Artères superficielles
 Artère cérébelleuse postéro-inférieure (PICA)
 Artère cérébelleuse moyenne (AICA)
 Artère cérébelleuse supérieure
 Artères perforantes
 Médianes et paramédianes
 Postéro-latérales
 Artère choroïdienne

E. Vascularisation du prosencéphale

 Artère cérébrale postérieure qui vascularise les parties inférieures et


médiales des lobes temporal et occipital
 Artère choroïdienne antérieure qui assure la vascularisation des
plexus choroïdes des ventricules latéraux
 Artère cérébrale moyenne qui vascularise la face latérale de
l’hémisphère cérébral
 Artère cérébrale antérieure qui vascularise la face médiale des lobes
frontal et pariétal

F. Vascularisation veineuse

Assurée par des systèmes veineux superficiel et profond


 Système veineux superficiel, représenté par des sinus veineux (leur
paroi est constituée par la dure-mère) destinés au cortex cérébral
 Sinus longitudinal supérieur
 Sinus longitudinal inférieur
 Sinus droit
 Sinus transverse
 Système veineux profond, représenté par les veines qui drainent le
sang qui provient des structures profondes de l’encéphale (diencéphale,
noyaux profonds)

II. Neuroanatomie fonctionnelle


 Organisation générale du système nerveux
 Les voies sensitivo-sensorielles.
 Les voies motrices.
 Organisation anatomo-fonctionnelle du cerveau

A. Organisation générale du système nerveux

 Cette organisation fait intervenir les centres nerveux constitués par le


cortex cérébral, le cortex cérébelleux, et la substance grise médullaire
d’une part, et les racines et les nerfs (SNP) d’autre part

36
ANATOMIE III [2011]

 La 1ère partie de ces centres est « R » : La réception : reçoit et ordonne les


informations reçues
 La 2ème partie est « A+I » : l’analyse et l’identification
 La 3ème partie correspond aux « C.A » : les centres associatifs, capables
d’associer aussi bien le versant information que le versant action, ils font
une sorte de synthèse entre les informations extérieures, et participent à la
préparation de l’action
 La 4ème partie est « E+P » : l’élaboration et la programmation, servent à
concevoir le mouvement, le geste et les choix des différents muscles qui
seront mis en jeu pour ce mouvement
 La 5ème partie est « Ex » : l’exécution

1. Structure des centres nerveux


a. Cortex cérébral
 Le cortex cérébral est organisé sous forme de couches cellulaires de
neurones qui sont au nombre de six
 La densité neuronale de ces couches est variable selon la fonction de
chaque centre nerveux
I. Couche moléculaire constituée par des neurones plexiformes, elle
a un rôle associatif
II. Couche des petits grains, ont une forme petite et arrondie, ont un
rôle de récepteurs (reçoivent les voies sensitives)
III. Couche des petites cellules pyramidales, ont un rôle moteur
IV. Couche des gros grains
V. Couche des grandes cellules pyramidales.
VI. Couche fusiforme.
 A côté des couches neuronales, on retrouve 3 types de fibres nerveuses :
 Fibres afférentes, toutes les fibres sensitives qui se terminent sur les
aires
 Fibres efférentes, les fibres qui sortent des couches des cellules
pyramidales
 Fibres commissurales qui relient chaque centre cortical à son
homologue controlatéral
37
ANATOMIE III [2011]

b. Structure de la substance grise médullaire


 Elle est organisée en plusieurs couches ou noyaux. Ces couches sont
décrites selon la densité et la forme des neurones
 La corne postérieure est subdivisée en plusieurs couches :
 La plus périphérique, extrémité de la corne postérieure, c’est la couche
de Waldeyer (ou I selon la classification de Rexed)
 Un peu plus large, la substance gélatineuse de Rolando (II+III)
 Noyaux de la tête (VI+V)
 Noyaux de la base de la corne postérieure (VI), subdivises en 2
colonnes :
 Colonne de Clarke, a une situation médiale, particulièrement
développée dans la moelle épinière dorsolombaire et sacrée
 Colonne de Bechterew, particulièrement développée dans la
moelle épinière cervicale

2. Aires fonctionnelles corticales

 Ce sont des centres spécifiques au niveau du cortex cérébral chargés du


traitement ou de la programmation de l’influx nerveux. Les centres
sensitivo-sensoriels reçoivent des influx sensitifs et sensoriels, et les
centres moteurs émettent des ordres moteurs aux organes effecteurs
 Elles sont décrites par Brodmann selon leur rôle fonctionnel, en se basant
sur des coupes histologiques englobant tout le cortex cérébral
 Les centres moteurs ont des couches III et V très développées, par contre
des couches de grains très réduites, et le contraire pour les centres
sensitifs

a. Les aires motrices

 Aire motrice primaire : aire 4 de Brodmann, responsable de l’exécution


 Aires motrices secondaire et tertiaire : aires psychomotrices, aires
6 et 8 de Brodmann, responsables de l’exploration et de la programmation

b. Les aires somesthésiques

Ce sont les aires qui reçoivent la sensibilité générale (sensibilité tactile,


articulaire, muqueuse, cutanée …)
 Les aires somesthésiques primaires (3, 1 et 2) : se trouvent au niveau
de la circonvolution pariétale ascendante

38
ANATOMIE III [2011]
 Les aires somesthésiques secondaires ou psychosomesthésiques (5
et 7) : siègent au niveau du lobe pariétal supérieur

c. Les aires sensorielles

i. Les aires visuelles

 L’aire visuelle primaire (17) où se projettent les images, située de part


et d’autre de la scissure calcarine
 Les aires visuelles secondaires ou psycho visuelles (18 et 19) :
disposées de part et d’autre de l’aire 17, où s’effectue l’analyse,
l’identification et la signification des images

ii. Les aires auditives

 L’aire auditive primaire (41) qui se trouve au niveau du gyrus temporal


supérieur
 L’aire auditive secondaire ou psycho auditive (42)

iii. Les aires olfactives

 L’aire septale : par référence au septum pellucidum


 L’aire enthorinale : au niveau du pôle temporal

iv. Les aires gustatives (43)

Elles se trouvent sur la face inferieure de la circonvolution pariétale ascendante.

d. Les aires corticales du langage

Valable pour le sujet droitier sur l’hémisphère gauche

 Expression du langage
 Les aires de l’expression orale (44 et 45) dites aire de Broca, elles
correspondent au pied et au cap de F3
 Les aires de l’expression écrite : correspondent à la partie
postérieure de F2 au niveau de l’aire 8

 Compréhension du langage

39
ANATOMIE III [2011]
 Les aires de la compréhension orale 42 et 22) à laquelle est
associée une autre aire : le gyrus supra-marginal (40) qui intervient
dans la compréhension du geste qui accompagne le langage oral
 Les aires de la compréhension écrite : le gyrus angulaire (aire39)
associé aux aires visuelles et particulièrement l’aire 19 (partie
adjacente)

B. Les voies sensitivo-sensorielles

 Ce sont les voies qui transmettent les informations à partir de différentes


parties du corps sur des centres nerveux spécifiques
 Elles sont subdivisées artificiellement en 2 parties :
 Celles qui empruntent les nerfs rachidiens, classifiées en 2 groupes :
 Voies de sensibilité générale (somesthésie) :
 Voies de la sensibilité proprioceptive (profonde)
 Voies de la sensibilité extéroceptive (superficielle)
 Voies de la sensibilité viscérale ou intéroceptive
 Celles des voies sensitivo-sensorielles des nerfs crâniens : I, II, V, VII-
bis, VIII, IX, X
 Pour capter l’information à tout niveau du corps, il y a les récepteurs
périphériques

1. Les voies sensitives des nerfs rachidiens

 Elles intéressent la sensibilité générale du corps à l’exception de


l’extrémité céphalique
 Ce sont les voies de conduction généralement rapide qui comportent 2 ou 3
neurones
 La somatotopie est la représentation des différentes régions du corps au
niveau des aires fonctionnelles réceptrices (chaque point du corps a une
projection ou représentation au niveau du cerveau)
 Les récepteurs spécifiques se trouvent au niveau des différentes parties du
corps, explorées par les techniques électro-physiologiques (EMG, VCN,
PEC) et par l’IRM d’activation

a. Les voies de la sensibilité proprioceptive

 Les récepteurs spécifiques sont situés au niveau des structures articulaires


et para-articulaires : tendons, ligaments, capsule articulaire et os
(statesthésie, kinesthésie, pallesthésie, baresthésie).

40
ANATOMIE III [2011]
 Cette sensibilité permet la transmission en permanence des influx nerveux
renseignant sur la position des différentes articulations du corps
 Il y a 2 types de voies de sensibilité proprioceptive :
 Sensibilité proprioceptive consciente
 Sensibilité proprioceptive inconsciente

i. Voie de la sensibilité proprioceptive consciente

C’est une voie de conduction très rapide mettant en jeu 3 neurones : voie
lémniscale
 1er neurone (N1)
 Son corps cellulaire se trouve dans le ganglion spinal
 Son dendrite est périphérique, se termine au contact des récepteurs
spécifiques
 Son axone est central, participe à la constitution de la racine
postérieure qui pénètre dans la moelle épinière
 Les axones des premiers neurones constituent le cordon postérieur
ipsilatéral de la ME qui est constitué de 2 faisceaux :
 Faisceau de Goll où se trouvent les fibres sensitives provenant du
membre inférieur et du tronc
 Faisceau de Burdach où se trouvent les fibres sensitives provenant
du membre supérieur et du cou
 Les faisceaux de Goll et de Burdach se terminent au niveau du bulbe
fermé en faisant synapse avec les corps cellulaires des 2èmes neurones
 2ème neurone (N2)
 Son corps cellulaire se trouve au niveau des noyaux de Goll et Burdach,
il reçoit l’information proprioceptive en faisant synapse avec l’axone de
N1.
 Son axone croise la ligne médiane pour se placer en arrière du faisceau
pyramidal et former un faisceau : Ruban de Reil médian, qui traverse le
tronc cérébral et se termine sur un noyau spécifique du thalamus
appelé le noyau ventral postéro-latéral où se trouve le 3ème neurone.
 3ème neurone (N3)
 Son axone se projettent sur l’aire somesthésique primaire (3, 1, 2) de la
circonvolution pariétale ascendante pour faire synapse avec les corps
cellulaires des couches de II et IV (petits et gros grains), exactement sur
les 2/3 supérieurs
 Cette projection se fait selon une somatotopie très précise ; chaque
partie de l’hémicorps a une représentation très précise au niveau des
aires 3, 1 et 2

41
ANATOMIE III [2011]
 L’étendue de cette représentation est proportionnelle à l’importance
fonctionnelle de chaque partie de l’hémicorps

ii. La sensibilité proprioceptive inconsciente

Ce sont les voies spino-cérébelleuses, des voies de conduction très rapides qui
mettent en jeu 2 neurones :
 Voie directe : faisceau spino-cérébelleux dorsal direct de Fleching,
transmet la sensibilité proprioceptive inconsciente du membre inférieur et
du tronc
 Voie croisée : faisceau spino-cérébelleux ventral croisé de Gowers,
transmet la sensibilité proprioceptive inconsciente du membre supérieur et
du cou

 Voie spino-cérébelleuse dorsale directe

 1er neurone (N1)


 Son corps cellulaire est situé au niveau du ganglion spinal.
 Son dendrite se termine au contact des récepteurs périphériques
(articulaires et para-articulaires)
 Son axone pénètre dans la moelle épinière et fait synapse avec le
corps cellulaire du 2ème neurone(N2)
 2ème neurone (N2)
 Son corps cellulaire se trouve au niveau de la colonne de Clarke
 Son axone forme le faisceau spino-cérébelleux dorsal direct qui
chemine au niveau du cordon latéral ipsilatéral(ne croise pas la
ligne médiane) qui se termine sur le paléocérébellum en passant par
le pédoncule cérébelleux inférieur

 Voie spino-cérébelleuse ventrale croisée

 1er neurone (N1)


 Son corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal.
 Son dendrite se trouve au contact des récepteurs articulaires et
para-articulaires.
 Son axone se termine en faisant synapse avec le corps cellulaire du
2ème neurone (N2), qui se trouve au niveau de la colonne de
Bechterew.
 2ème neurone (N2)

42
ANATOMIE III [2011]
 Son axone croise la ligne médiane pour former le faisceau spino-
cérébelleux ventral croisé de Gowers qui se trouve dans le cordon
latéral controlatéral en avant du faisceau direct
 Le faisceau croisé se termine au niveau du paléo-cérébellum en
passant par le pédoncule cérébelleux supérieur.
 Le faisceau ventral croisé présente un deuxième croisement de la
ligne médiane du mésencéphale et pénètre dans le cervelet par le
pédoncule cérébelleux supérieur et se termine sur le vermis
supérieur
 Par conséquent, les voies spino cérébelleuses présentent une
projection homolatérale

b. Les voies de la sensibilité extéroceptive

 Les récepteurs spécifiques sont situés au niveau des revêtements cutanés


et muqueux.
 2 types de sensibilités :
 Tactile :
 Epicritique (précise)
 Protopathique (grossière)
 Thermo algique : sensibilité à la température et à la douleur

i. Sensibilité tactile

 Sensibilité tactile épicritique

 Elle est dotée d’une somatotopie trèsprécise.


 Les voies de la sensibilité tactile épicritique suivent le même trajet que
la sensibilité proprioceptive consciente

 Sensibilité tactile Protopathique

 Le tact grossier imprécis dont le rôle est de l’alerte globale


 1er neurone (N1)
 L’axone de N1 se termine en faisant synapse au niveau du noyau de
la tête par plusieurs inter-neurones et sera ensuite transmise par
l’axone du neurone final. Cet axone croise la ligne médiane et se
place en avant de la corne antérieure pour former le faisceau spino-
thalamique ventral
 90 % des fibres de ce faisceau se terminent dans la substance
réticulée, et les 10% restantes arrivent au niveau du thalamus, à

43
ANATOMIE III [2011]
partir duquel ils auront une projection diffuse dans tout le cortex
cérébral

ii. Sensibilité thermo-algique

C’est une voie à conduction rapide, mis en jeu 3 neurones :


 1er neurone
 Son corps cellulaire se trouve dans le ganglion spinal.
 Son dendrite est au contact des récepteurs spécifiques
 Son axone se termine en faisant synapse avec le corps cellulaire du 2ème
neurone (N2) au niveau de la substance gélatineuse de Rolando
 2ème neurone
 Son axone croise la ligne médiane et se place en arrière du faisceau
spino-thalamique ventral pour former le faisceau spino-thalamique
dorsal qui traverse le tronc cérébral et se termine dans le noyau ventral
postéro-latéral du thalamus ou se trouve le corps cellulaire du 3ème
neurone (N3)
 3ème neurone
 Son axone se projette sur les aires somesthésiques primaires (3, 1 et 2),
exactement sur les couches II et IV (les couches des grains) selon une
somatotopie très précise

2. Les voies sensitivo-sensorielles des nerfs crâniens

 Elles concernent les nerfs crâniens I, II, V, VII-bis, VIII, IX et X


 Elles vont transmettre la sensibilité générale et les sensibilités spéciales
situées au niveau des extrémités céphaliques (la tête et une partie du cou)
 Les paires crâniens I et II seront étudiées à part, car elles ne présentent
pas la même systématisation que les autres paires.
 Les autres paires crâniennes présentent la même systématisation que les
nerfs rachidiens ; elles mettent en jeu 3 neurones, le corps cellulaire de N1
se situe au niveau de la base du crâne

a. Les voies sensitives du nerf V

 Le nerf trijumeau permet la transmission de la sensibilité de la face,


superficielle et profonde
 Les récepteurs se trouvent au niveau cutané et muqueux
 1er neurone (N1)

44
ANATOMIE III [2011]
 Son corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion de Gasser, qui se
trouve dans un dédoublement de la dure-mère : Cavum de Meckel qui
repose sur la fossette gasseriènne.
 Les dendrites constituent les prolongements périphériques qui arrivent
au contact des récepteurs
 Ce sont ces dendrites qui constituent les 3 branches du nerf trijumeau :
 V1 : nerf ophtalmique de Willis, permet la transmission de la
sensibilité de la région fronto-orbitaire, pénètre dans l’orbite par
l’intermédiaire de la fente sphénoïdale
 V2 : nerf maxillaire, transmet la sensibilité de la région naso-
géniènne, pénètre dans la boîte crânienne par l’intermédiaire du
trou grand rond
 V3 : nerf mandibulaire, pénètre dans la boîte crânienne par
l’intermédiaire du trou ovale
 Les axones de N1 constituent la racine sensitive du nerf trijumeau qui
pénètre dans la protubérance annulaire en faisant synapse avec le corps
cellulaire du 2ème neurone qui se trouve dans le noyau du nerf
trijumeau, colonne de substance grise qui s’étend du mésencéphale
jusqu’au niveau du 2ème segment médullaire cervical
 Le noyau du V présente 2 parties :
 Partie supérieure dite ponto-mésencéphalique, reçoit les
informations proprioceptives et la sensibilité tactile épicritique.
 Partie inferieure dite bulbo-spinale appelée également noyau
gélatineux de Rolando, reçoit la sensibilité thermo-algique
 2ème neurone
L’axone du 2ème neurone (N2) croise la ligne médiane et forme un petit faisceau
qui s’interpose entre le ruban de Reil médian et le faisceau spino-thalamique
dorsal appelé le faisceau quinto-thalamique, celui-ci se termine au niveau du
noyau ventral postéro-latéral du thalamus dont les axones se projettent sur les
aires somesthésiques (3, 1 et 2), exactement sur le 1/3 inferieur

b. Les voies optiques

 Elles permettent la fonction visuelle


 Au niveau de la rétine, on trouve l’épithélium sensoriel constitué par 2
groupes de cellules :
 Les cellules à cônes : permettent la vision diurne.
 Les cellules à bâtonnets : permettent la vision nocturne.
 Les cellules à cônes sont concentrées au niveau de la macula et diminuent
au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la tâche jaune

45
ANATOMIE III [2011]
 La concentration des cellules à bâtonnets augmentent au fur et à mesure
que l’on s’éloigne de la fovéa.
 On distingue ainsi la rétine centrale qui correspond à la macula et la
rétine périphérique qui correspond au reste de la rétine
 1er neurone (N1)
 Il se trouve dans la rétine, c’est une cellule bipolaire qui fait synapse
avec le 2ème neurone qui correspond à une cellule dite multipolaire
 2ème neurone (N2)
 Le nerf optique est formé par les axones des N2, qui sont subdivisés en
2 contingents :
 Faisceau maculaire qui correspond à la macula
 Faisceau périphérique qui est constitué par un faisceau temporal
et un nasal
 Au niveau de la macula chaque cellule à cônes fait synapse avec une
seule cellule bipolaire qui fait synapse avec une seule cellule
multipolaire, c’est ce qu’on appelle la loi de linéarité qui permet la
vision précise
 Au niveau de la rétine périphérique, plusieurs cellules sensorielles font
synapse avec une seule cellule bipolaire, et plusieurs cellules bipolaires
font synapse avec une seule cellule multipolaire, ce qu’on appelle la loi
de la convergence
 Les axones des N2 convergent vers la papille optique pour former le
nerf optique
 Les 2 nerfs optiques se croisent au niveau du chiasma optique
 Les bandelettes optiques font suite au chiasma optiques et se terminent
au niveau du corps genouillé latéral, c’est un noyau thalamique
spécifique pour les voies optiques
 Le faisceau maculaire présente une double projection en se divisant en
2 parties au niveau du chiasma optique :
 Le faisceau temporal de la rétine périphérique chemine dans
la portion latérale du nerf optique et du chiasma optique et se
termine sur le corps génouillé homolatéral
 Le faisceau nasal de la rétine périphérique croise la ligne
médiane et se termine au niveau du corps génouillé controlatéral
 3ème neurone (N3)
 L’axone de N3 se projette sur les aires visuelles situées de part et
d’autre de la scissure calcarine, les aires visuelles primaire et
secondaire (17 et 18)
 Les voies visuelles que nous venons de décrire constituent 80% des
fibres issues de la rétine
 Les 20% restants contiennent 3 contingents :

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ANATOMIE III [2011]
 Les fibres réflexes se terminent soit dans les tubercules
quadrijumeaux antérieurs (oculomotricité), qui se distribuent dans
les noyaux moteurs du tronc cérébral à travers les bandelettes
longitudinales postérieures, soit au niveau d’Edinger Westphall, qui
est un noyau végétatif intégré du noyau du III ; c’est un centre du
réflexe d’accommodation-convergence et du réflexe pupillaire
 Les fibres végétatives se terminent au niveau de l’hypothalamus qui
jouent un rôle essentiel dans l’alimentation
 Les fibres associatives sont destinées à un noyau spécifique du
thalamus, le Pulvinar, et auront par la suite une projection corticale
diffuse

C. Les voies motrices

1. Définition

 Ce sont les voies responsables de la genèse d’un acte moteur. Elles


présentent 2 composantes fondamentales :
 Composante volontaire : phase d’exécution du mouvement
 Composante involontaire : automatique, précède et accompagne le
mouvement :
 Actes moteurs qui précèdent le mouvement : correspondent à la
conception et à la programmation de l’acte moteur
 Actes moteurs qui accompagnent le mouvement : correspondent au
choix des muscles mises en jou pour la réalisation de ce mouvement

2. Les voies de la motricité volontaire

 Ce sont des voies très rapides à 2 neurones :


 Un neurone central : correspond aux cellules pyramidales (petites et
grandes cellules pyramidales III et V) des aires corticales 4, 6 et 8.
 Un neurone périphérique : se trouve soit dans le tronc cérébral soit
dans la corne antérieure (zone somatomotrice) de la moelle épinière
 Cette voie est constituée de 2 faisceaux :
 Faisceau géniculé, responsable de la motricité de l’extrémité céphalique
 Faisceau cortico-spinal, responsable de la motricité du cou, du membre
supérieur, du tronc et du membre inférieur
 Somatotopie : l’importance fonctionnelle d’une région du corps est
proportionnelle à la surface corticale qui la commande

a. Faisceau géniculé (faisceau cortico-nucléaire)

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ANATOMIE III [2011]
 Le corps cellulaire du 1er neurone se trouve au niveau du 1/3 inférieur du
cortex moteur
 L’axone se dirige vers le bas pour former le Genou de la capsule interne, et
se place au niveau de la partie médiale du pied du mésencéphale, et se
distribue ensuite au niveau des noyaux moteurs des nerfs crâniens où il
fait synapse avec le corps cellulaire du 2ème neurone.
 A chaque étage du tronc cérébral, les axones croisent la ligne médiane pour
se terminer en se distribuant au niveau du noyau moteur correspondant :
 Au niveau du mésencéphale : nerfs crâniens III et IV.
 Au niveau du Pons : nerfs crâniens Vm, VII, VIII.
 Au niveau du bulbe :
 Noyau ambigu (IX, X et XI)
 Noyau du nerf grand hypoglosse (XII)

b. Faisceau cortico-spinal

 Le corps cellulaire de N1 se trouve au niveau des cellules pyramidales des


2/3 supérieurs des aires motrices
 L’axone chemine dans le bras postérieur de la capsule interne, dans la
partie moyenne du pied du mésencéphale, et dans le pied de la
protubérance annulaire où il se divise en plusieurs fascicules pour
constituer les pyramides bulbaires
 Au niveau de la partie inférieure du bulbe, il se divise en 2 contingents :
 Le 1er, qui contient 90% des fibres, croise la ligne médiane en formant
la décussation pyramidale et par la suite, ces fibres cheminent dans le
cordon latéral de la moelle épinière pour constituer le faisceau cortico-
spinal croisé
 Le 2ème, qui contient les 10% restantes des fibres, ne change pas de coté,
chemine le long de la ligne médiane pour constituer le faisceau cortico-
spinal direct
 La terminaison du faisceau cortico-spinal se fait au niveau de la zone
somatomotrice de la moelle épinière où se trouve le neurone périphérique
ou motoneurone, émet un axone qui constitue la racine antérieure qui va
rejoindre les muscles axiales et distales en faisant synapse au niveau de la
plaque motrice
 Les fibres du faisceau direct ont une projection bilatérale sur les
motoneurones de la corne antérieure
 Les fibres du faisceau croisé transmettent la motricité des extrémités des
membres
 Les fibres du faisceau cortico spinal direct assurent l’innervation de la
musculature axiale

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ANATOMIE III [2011]

3. Les voies de la motricité involontaire

 Elles correspondent à l’ensemble des structures qui interviennent dans la


réalisation des activités motrices automatiques et involontaires qui
précèdent et qui accompagnent le mouvement, c'est-à-dire la conception,
le schéma, la programmation et l’accompagnement de l’exécution du geste
 Ceci implique la régulation du tonus musculaire qui est de 2 types : tonus
postural et tonus d’exécution

a. Les centres

i. Le cortex extra-pyramidal

 C’est le cortex cérébral qui est à l’origine des voies motrices involontaires,
constitué au niveau du :
 Lobe frontal : les aires motrices
 6 et 8 : les petites cellules pyramidales
 10 : pole antérieur du lobe frontal
 46 : cortex préfrontal
 Lobe pariétal : par les aires somesthésiques
 3,1 et 2
 5 et 7
 Lobe occipital : par les aires 17 et 19 qui interviennent dans la
programmation et l’exécution du mouvement
 Lobe temporal : par les aires 21 et 22

ii. Noyaux gris centraux

 Le noyau caudé et le putamen qui sont appelés sur le plan anatomo-


fonctionnel le néostriatum (appartiennent au rélencéphale)
 Le pallidum auquel sont associés les noyaux ventraux latéraux et les
noyaux dorsaux latéraux du thalamus ainsi que des noyaux sous
thalamiques. Ces structures sont appelées le paléostriatum (appartiennent
au diencéphale)

iii. Les noyaux du tronc cérébral

 Les noyaux mésencéphaliques


 La substance noire ou Locus Niger
 Noyau rouge

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ANATOMIE III [2011]
 Tubercules quadrijumeaux antérieurs (mouvement automatiques de la
tête et des yeux) et postérieurs (mouvement automatiques de l’audition)
 Substance réticulée
 Les noyaux pontiques
 Substance réticulée
 Noyaux du Pons
 Les noyaux bulbaires
 Olive bulbaire
 Substance réticulée
 Noyau vestibulaire
 Le cervelet
 Arché-cérébellum : l’équilibre
 Paléo-cérébellum : la régulation du tonus musculaire
 Néo-cérébellum : la coordination de l’acte moteur

b. Les connexions

i. Cortex extra-pyramidal

Les aires du cortex extrapyramidal établissent 2 types de connexions :


 Les boucle cortico-strio-thalamo-corticale
 Les axones des neurones situés au niveau des aires extrapyramidales se
terminent au niveau du néo-striatum
 Les neurones du néo-striatum font synapse avec les neurones du
Pallidum
 Les axones du Pallidum font synapse d’une part avec le noyau ventral
latéral du thalamus et d’autre part avec le corps de Luys
 A partir du thalamus existent des projections sur le cortex
extrapyramidal
 Le faisceau cortico-pontin
 Toutes les aires extrapyramidales projettent leurs axones sur les
noyaux du Pons par l’intermédiaire du faisceau cortico-pontin.
 A partir du noyau du Pons, l’information est transmise par les fibres
transversales au cortex cérébelleux exactement le néocérébellum qui
permet la coordination de l’acte moteur

ii. Noyaux gris centraux

 Les neurones du Pallidum ont une double projection d’une part sur le
thalamus et les noyaux sous-thalamiques, et d’autre part, sur les noyaux
mésencéphaliques à savoir la substance noire et noyau rouge

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ANATOMIE III [2011]

c. Les terminaisons

 A partir des noyaux du tronc cérébral, se forment des faisceaux


descendants qui se terminent au niveau des motoneurones γ (gamma) de la
corne antérieure de la moelle épinière par opposition aux motoneurones α
qui correspondent à la terminaison de la voie motrice volontaire
 Ces faisceaux sont :
 Au niveau pontin :
 Le faisceau rubro-spinal qui provient du noyau rouge
 Le faisceau tecto-spinal qui provient des tubercules quadrijumeaux
 Le faisceau réticulo-spinal qui provient de la substance réticulée
 Au niveau bulbaire :
 Le faisceau olivo-spinal qui provient des olives bulbaires
 Le faisceau vestibulo-spinal qui provient des noyaux vestibulaires
 L’activité des motoneurones γ (gamma) joue un rôle essentiel dans la
régulation du tonus musculaire postural (au cours de l’exécution du
mouvement)

III. Système Neurovégétatif


 C’est un système nerveux autonome, responsable de la régulation du
fonctionnement des organes internes : les viscères pour permettre
l’équilibre du milieu intérieur : homéostasie
 Cette régulation se fait par l’action permanente de 2 systèmes
antagonistes :
 Système orthosympathique : un système dit catabolisant, c'est-à-
dire qui consomme de l’énergie, et dont le médiateur chimique est
l’adrénaline. Ce système est appelé donc un système cholinergique
 Système parasympathique : système anabolisant, c'est-à-dire permet
la restauration et l’accumulation de l’énergie et dont le médiateur
chimique est l’acétylcholine. Ce système est appelé donc un système
cholinergique
 La systématisation du système neurovégétatif permet de décrire 3
neurones :
 Le 1er neurone (N1) : le neurone central, son corps cellulaire se
trouve dans l’hypothalamus, le centre suprême du système
neurovégétatif
 Le 2ème neurone (N2) : le neurone pré-ganglionnaire, son corps
cellulaire se trouve pour :

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ANATOMIE III [2011]
 Le système parasympathique dans le tronc cérébral et la moelle
épinière sacrée : S2, S3 et S4.
 Le système orthosympathique dans la région intermédio-latérale
de la substance grise de la moelle épinière : de T1 à L2
 Le 3ème neurone (N3) : le neurone post-ganglionnaire, son corps
cellulaire se trouve pour :
 Le système orthosympathique dans la chaîne sympathique
latéro-vertébrale, qui présente une chaîne qui s’étend contre les
corps vertébraux dans tout le long du rachis
 Le système parasympathique dans le ganglion pré-viscéral, au
contact du viscère ou dans la paroi du viscère lui même
 Pour le système orthosympathique, les axones des N3 rejoignent le viscère
après avoir fait synapse dans un ou plusieurs ganglions intermédiaires
 Pour le parasympathique crânien :
 Au niveau du mésencéphale
 Le neurone pré-ganglionnaire se trouve dans le noyau d’Edinger
Westphall (qui joue un rôle important dans le réflexe pupillaire et
l’accommodation convergente  Motricité intrinsèque). Les axones des
N2 cheminent dans la 3ème paire crânienne (III)
 Au niveau du Pons
Le neurone pré-ganglionnaire se trouve soit dans :
 Noyau muco-lacrymo-nasal : il intervient dans la sécrétion des
muqueuses de la face et la sécrétion de la glande lacrymale. Les axones
des N2 vont quitter la pons par la VIIème paire crânienne :le nerf facial
 Noyau salivaire supérieur : il intervient dans la sécrétion salivaire
les fibres quittent le pons par le VII- bis qui innerve les 2/3 antérieurs
de la langue et le conduit auditif interne, c'est-à-dire commande la
sécrétion de la glande sous-maxillaire et de la glande sublinguale
 Au niveau du bulbe
Le neurone pré-ganglionnaire se trouvent soit dans :
 Noyau salivaire inférieur, dont les fibres végétatives quittent la
IXème paire crânienne pour innerver la glande parotide.
 Noyau cardio-pneumo-entérique du nerf vague X, assure
l’innervation parasympathique du cœur, des poumons et ses annexes,
du tube du tube digestif dans sa quasi-totalité et ses glandes annexes
sauf sa portion terminale (le recto-sigmoïde)
 Au niveau de la moelle épinière sacrée
Le parasympathique sacré assure l’innervation du recto-sigmoïde, des organes
génitaux internes et externes et du bas de l’appareil urinaire

FIN

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