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Chapitre 1
Interaction rayonnement-matière
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Dualité du rayonnement électromagnétique : Théorie
ondulatoire
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Une onde électromagnétique est caractérisée par par sa fréquence, sa longueur
d'onde ou son nombre d’onde.
1 𝑐 1
𝜈= λ= σ=
𝑇 𝜈 𝜆
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Dualité du rayonnement électromagnétique : Théorie
corpusculaire
𝑬 = 𝒉𝝂
Avec:
• E : Energie de l’onde électromagnétique,
• ν : Fréquence de l’onde,
• h : Constante de Planck (ℎ = 6,62 10−34 J.s)
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Spectre électromagnétique
L’ensemble des radiations constitue le spectre électromagnétique. On
découpe, habituellement, le spectre électromagnétique en divers domaines
selon la longueur d'onde :
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Interaction onde-matière
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Absorption : Si un système matériel est soumis à l’action d’un
rayonnement électromagnétique d’énergie donnée, un photon peut être
absorbé. Alors, le système passe du niveau d’énergie Ei au niveau, Ej tel
que hν = Ej − Ei .
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Diffusion : Le photon n’est pas absorbé mais sa direction est modifiée par
la particule avec ou sans variation de son énergie.
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Niveaux d’énergie moléculaire
Une particule (atome, ion ou molécule) ne peut exister que dans certains
états d’énergie quantifiés. Dans le cas d’une molécule, on considère que
l’énergie totale est la somme de quatre termes :
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Les ordres de grandeurs sont très différents : 𝑬é𝒍𝒆𝒄𝒕𝒓𝒐𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆 ≫
𝑬𝒗𝒊𝒃𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 ≫ 𝑬𝒓𝒐𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 ≫ 𝑬𝑻𝒓𝒂𝒏𝒔𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
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Les niveaux d'énergie électronique, de
vibration et de rotation sont représentés
par un diagramme dans lequel chaque
niveau est schématisé par un trait
horizontal et caractérisé par un
ensemble de nombres quantiques n, v et
J reliés respectivement aux
mouvements électroniques, de vibration
et de rotation de la molécule.
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Règles de sélection
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Définition
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A chacun des domaines particuliers du rayonnement électromagnétique,
correspond un type de spectroscopie qui repose sur une interaction particulière
de la matière avec ce rayonnement. Ainsi pour le domaine :
• Des γ et des RX, le rayonnement est extrêmement énergétique pour pouvoir
affecter les électrons des orbitales atomiques de cœur. Ces interactions sont
utilisées notamment dans la spectroscopie γ et dans la fluorescence X.
• Des UV et du visible, le rayonnement est énergétique pour pouvoir affecter
les électrons des orbitales atomiques périphériques et des orbitales
moléculaires. Ces interactions sont utilisées notamment dans la spectroscopie
d’émission atomique (SEA), la spectroscopie d’absorption atomique (SAA)
et la spectroscopie moléculaire (UV-visible).
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• De l’infrarouge (IR), le rayonnement est faiblement énergétique et ne peut
affecter principalement que les modes de vibrations des molécules. Ces
interactions sont utilisées notamment dans la spectroscopie IR et la
spectroscopie Raman.
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Types de spectres
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On distingue deux types de spectres :
Spectre de raies : Le passage de l’électron dans un atome d’un état
fondamental à un état excité donné donne naissance à une seule raie spectrale :
c’est une radiation monochromatique.
Spectre de bandes : Dans une molécule, l’expérience a démontré que la
transition entre deux niveaux électroniques peut conduire à une modification
des énergies à la fois de vibration et de rotation, donc à un ensemble de
transitions d’énergies très voisines ce qui conduit à un spectre de bandes.
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Spectroscopie infrarouge (IR)
La spectroscopie IR est parmi les outils les plus utilisés pour l’identification des
groupements fonctionnels voire la détermination de la structure de certaines
molécules.
La spectroscopie IR est basée sur l’absorption des radiations électromagnétiques
qui correspondent à des longueurs d’onde comprises entre 0,78 et 1000 μm, cette
bande spectrale est divisée en trois régions :
La région du moyen infrarouge est la plus utile du fait des informations obtenues
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sur les structures des composés examinés.
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Modèle de l’oscillateur harmonique
Pour modéliser les vibrations, on utilise le modèle de l’oscillateur harmonique :
deux masses reliées par un ressort.
Si on écarte les deux masses de la distance d’équilibre re, et qu’on relâche le
système, celui-ci se met à osciller avec une période qui dépend de la constante
de raideur du ressort k ( N. m-1) et des deux masses.
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La fréquence de vibration est donnée par la loi de Hooke :
1 𝑘
𝜈=
2𝜋 𝜇
Où μ est la masse réduite du système :
1 1 1
= +
𝜇 𝑚𝐴 𝑚𝐵
Sachant que :
1 𝜈
𝜎= =
𝜆 𝑐
Donc,
1 𝑘
𝜎=
2𝜋𝑐 𝜇 27
Types de vibration
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Vibration de déformation (bending)
Il s’agit d’un mouvement des atomes en dehors de l’axe de la liaison. Lors de
ce mouvement, la distance interatomique reste constante. Ces déformations
peuvent avoir lieu dans le plan des deux liaisons concernées ou hors du plan.
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Allure du spectre IR
Un spectre infrarouge est souvent représenté comme la transmittance (%T) en
fonction du nombre d’onde (cm-1).
Chaque bande est caractérisée par sa valeur de σ au maximum d'absorption ; on
précise également son intensité relative (F : forte, m : moyenne, f : faible….).
Généralement, l’analyse d’un tel spectre se concentre de gauche vers la droite.
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Transmittance
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D’après la loi de Beer-Lambert :
𝐼
𝐴 = 𝜀. 𝑙. 𝑐 et 𝐴 = Log = Log 𝑇
𝐼0
Où :
𝐴 est l’absorbance de l’échantillon.
𝜀 est le coefficient d’extinction molaire.
𝑙 est la largeur de la cuve.
𝑐 est la concentration de la substance.
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Interprétation d’un spectre IR
Dans un spectre infrarouge, il y a beaucoup de bandes d’absorption, surtout
dans la partie droite.
Un spectre IR comprend 4 régions importantes :
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• En général, les 3 premières régions servent à détecter la présence de
groupements fonctionnels présents dans la molécule.
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• En résume :
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En réalité au sein d’une molécule toutes les liaisons ne donnent pas lieu à
une absorption dans l’infrarouge : il existe une règle de sélection : pour
qu’il y ait absorption il faut que le moment dipolaire de la molécule varie
lors de la vibration.
• Cela justifie les faibles absorptions dues aux doubles liaisons C=C
• Cela justifie l’absence de certains modes de vibration de certaines
molécules
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Propan-1-ol
Pentane
Propan-1-amine
Point commun à tous les spectres : bandes d’absorption multiples entre 2850 – 2970 cm-1 .
Propan-2-ol
Propan-1-ol
Point commun visible à tous les spectres : bande d’absorption très large entre 3200-3600 cm-1
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Propanal
Butan-2-one
Butanal
Pentan-2-one
Point commun visible à tous les spectres : bande d’absorption fine vers 1700-1740 cm-1, deux bandes proches entre 2700 et 2900
cm-1.
A noter :
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Préparation de l’échantillon
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Analyse du composé dilué ou dispersé :
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Spectrophotomètre
Le fonctionnement propre du spectromètre est relativement simple. Un faisceau de
lumière infrarouge (400 – 4000 cm-1) est séparé en deux faisceaux afin de passer aussi
bien dans l’échantillon à tester que dans une référence. Puis, les deux faisceaux vont
être dirigés vers un détecteur, et nous aurons la trace d'un spectre, propre à chaque
espèce chimique.
Pour chaque longueur d’onde, l’intensité I transmise par l’échantillon est comparée à
l’intensité incidente I0 du référence, permettant ainsi d’en déduire la transmittance T.
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