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Vernéjols
Remerciement
Pour terminer je remercie Mme Cavalli, enseignante et tutrice lors mon stage, pour son suivi et sa
disponibilité.
IUT Génie Civil et construction Durable
Introduction
Dans le cadre de mon BUT en Génie Civil à La Rochelle, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage ouvrier de 4
semaines au sein de l’entreprise VERNEJOLS. L’objectif principal de ce stage était de découvrir le travail du bâtiment
sur le terrain et dans les travaux publics, ainsi que de se familiariser avec le monde professionnel. Ce stage m’a aussi
permis de faire des liens entre la théorie et la pratique, tout en poursuivant ma formation avec des missions plus
concrètes. Étant intéressé par le secteur, j’ai trouvé logique d’orienter mon stage vers ce domaine. L’entreprise
réalisant des missions de travaux publics et de bâtiment, j’ai pu comparer ces deux secteurs d’activités afin de soutenir
ma réflexion sur mon projet professionnel, à l’issue de cette période.
Afin de rendre compte de mon stage et d’expliquer le raisonnement développé autour de cette expérience, je vais
dans un premier temps présenter l’entreprise qui m’a accueilli. Dans un deuxième temps nous retracerons le
déroulement du stage chantier par chantier. Puis dans un dernier temps nous étudierons en détails un point technique
spécifique aux activités de l’entreprise.
IUT Génie Civil et construction Durable
I- Présentation de l’entreprise
Tout d’abord afin de simplifier le compte rendu de mes journées, je vais vous développer les différentes tâches
auxquelles j’ai participé chantier par chantier.
La certification britannique BREEAM constitue tout un ensemble de critère afin d’évaluer l’impact
environnemental d’un bâtiment. L’aspect humain est également pris en compte dans la certification. L’analyse se fait
lors de la conception du projet et tient aussi compte de toute la durée de vie du bâtiment.
En ce qui concerne les fondations, elles sont réalisées en semelles filantes, de 50*30 et 60*30 pour les murs de
soutènements, reposant sur un gros béton descendu hors-gel. Une dalle portée sera mise en place, après le
remblaiement et sera liée aux murs avec des armatures percées à l’intérieur. Pour plus de détails les plans de la rampe
PRM sont fournis en annexes.
IUT Génie Civil et construction Durable
Lors du premier jour de stage j’ai participé à la mise en place des points hauts et bas des murs, à l’aide d’un niveau
à laser, pour tendre une ficelle et visualiser la hauteur restante à monter en bloc à bancher. L’architecture des murs
étant en pente, l’idée était de monter nos stepocs à la hauteur maximum, et de coffrer le reste afin de créer une pente
correcte, sans passer par plusieurs découpes. Ensuite nous avons monté nos murs en plaçant des ferraillages
horizontaux entre chaque rangée. Pour pouvoir réaliser les angles nous avons procédé à des découpes de parpaings
et d’acier pour obtenir les longueurs manquantes.
Le choix de réaliser les murs en blocs à bancher est dû au fait que l’entreprise ne possède pas de banches car
cela demande trop de main d’œuvre, à un coût élevé et nécessite beaucoup d’organisation. Ensuite un camion toupie
est arrivé pour couler les stepocs. Il a fallu mettre en place les chainages verticaux dans le même temps et les secouer
afin de permettre au béton de remplir la totalité des blocs. La difficulté résidait dans le fait que les murs étaient
constitués de différentes tailles de stepocs (20*20*50 et 25*20*50) et de différents diamètres de ferrailles (HA8,
HA10, et HA12), dû à des erreurs de commande. Ainsi le béton avait du mal à descendre tout au fond et nous avons
dû rajouter de l’eau pour le rendre plus liquide. Après avoir fait un premier tour, la toupie a compensé les espaces
vides laissé par le béton et nous avons arrasé le tout à l’aide d’une truelle.
Après le séchage du béton, j’ai gratté la matière qui avait coulé le long du mur
pour faciliter la pose de l’enduit. Ensuite nous avons posé de nouvelles rangées de blocs.
Les armatures verticales dépassant trop, elles ont été coupées à l’aide d’une meuleuse,
pour faciliter leur pose et assurer la sécurité du chantier. Comme dit précédemment les
pentes des murs seront coffrées pour être précis mais aussi car il n’y avait plus assez de
stepocs, une nouvelle fois dû à une erreur de commande. Le chef de chantier a donc
décidé de placer les derniers blocs aux angles des murs, pour faciliter la mise en place
du coffrage avec les serre-joints.
Ce dernier a été installé avec des calles, pour garder une largeur de mur homogène, et monté à la bonne
hauteur grâce aux ficelles tendues auparavant, selon les côtes des points haut et bas. Nous avons alors placé le béton,
ramené de la centrale, dans une bétonnière avec de l’eau afin de l’assouplir pour le rendre plus malléable. Il faut savoir
qu’ajouter de l’eau dans un béton qui n’est pas assez fluide provoque la chute de résistance, la fissuration, la
ségrégation et la réduction de la durée de vie de l’ouvrage. Il aurait donc fallu préciser à la centrale qu’il fallait un
béton plus fluide.
Serre-joint
Cale en bois
Une fois le coffrage rempli nous avons lissé le béton avec une
taloche pour le mettre à niveau et créer une pente régulière. Le mur de
soutènement adjacent a également été coulé. Celui-ci sera coulé en deux
fois car les planches pour coffrer n’étaient pas assez grandes et ne
pouvaient pas correctement tenir si on les clouait ensemble.
Après avoir monté les murs à une bonne hauteur, un conducteur de travaux a stoppé le chantier pour nous
informer que le client préférait installer des gardes corps métalliques plutôt qu’en béton, afin d’aérer la rampe et
rendre l’espace moins fermé. Toutefois cela impliquait de devoir casser certaines portions des murs intermédiaires.
Les murs de soutènements seront épargnés car ils doivent assurer leurs fonctions. Le chantier a donc été suspendu
jusqu’à nouvel ordre afin de prendre une décision définitive, en concertation avec le client et de refaire des plans si
nécessaire. Cependant nous avons tout de même pu poser un enduit d’imperméabilisation sur les murs de
soutènements, qui permet de les protéger contre les infiltrations d’eau et d’humidité. De plus ce type de mortier
possède une bonne résistance à la pression. Nous avons mis une seconde couche 24 heures après. Pour enduire le
mur nous avons utilisé une brosse pour badigeonner le mur et combler les petits trous.
Nous avons pris ce chantier à son commencement, le terrain était juste terrassé à la
profondeur des massifs. Notre mission était de les implanter pour les couler par la suite.
Tout d’abord, nous avons délimité la surface de propriété grâce aux bornes, à chaque
angle du terrain. Ensuite j’y ai installé des piquettes pour tendre des ficelles et définir les
limites. Suite à cela, nous avons implanté toutes les chaises suivant les axes du plan du
bâtiment, qui est disponible en annexes. Une chaise se constitue de deux piquets reliés
par une traverse en bois, elle permet de modéliser les principaux axes d’une construction
lorsqu’il faut passer aux travaux de terrassement des fondations. Toutefois il n’y avait pas
assez de piquets pour créer toutes les chaises.
➢ La chaise à une piquette, avec une vis devant, positionné avec un fil à plomb, qui permet de la placer
parallèlement au sol et dans l’axe de la ficelle. Elle est marquée à la bombe de peinture et sert de repère si
jamais la piquette venait à s’enlever.
➢ La ficelle tirée au sol par deux personnes au deux extrémités et traçage du massif.
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Chaque chaise a été mise à niveau, à l’aide d’un niveau à laser. Les ficelles ont été placé sur les chaises grâce à un
décamètre et selon les côtes données par le plan. Cela a donc permis de former toutes les intersections, donnant le
centre de chaque massif. Avant de les placer nous avons vérifié la distance des diagonales de chaque rectangle, formé
par l’intersections des axes, en utilisant la formule de Pythagore et en les comparant aux mesures. Cela permet de
vérifier l’équerrage de notre implantation et de la valider. Ensuite on a tracé les massifs, à la bombe de peinture selon
les dimensions du plan, en partant de leur centre. Pour ce faire nous avons de nouveau utilisé le fil à plomb. Nous
avons terminé par les massifs proches d’un mur et nous sommes rendu compte qu’ils étaient beaucoup trop proche.
Cela était dû à une implantation faussée à cause d’une borne de travers mais tout de même validé par le conducteur
de travaux.
Figure 17 : Exemple d’équerrage Figure 18 : Coulage des massifs une semaine après
Tout d’abord nous avons échafaudé la façade, ce qui n’a pas été facile au vu
du peu d’espace qu’il y avait. Le piquetage du mur en moellons, avec les mêmes
outils que le chantier précédent, a pu commencer, en faisant attention à ne pas
abîmer les pierres. Au fur et à mesure que l’on enlevait l’enduit, nous avons
découvert une fenêtre condamnée ainsi qu’une partie de mur en briquette. Cela
est dû au fait qu’il y avait un chien-assis qui avait été détruit pour agrandir les
combles et créer une chambre. De plus les briquettes se sont cassées en
piquetant l’enduit. Le client voulant une façade en pierres apparentes, il a fallu
revoir la manière d’enduire car cela aurait contrasté avec les briquettes rouges et
n’aurait pas été esthétique. Le choix retenu a donc été de refaire un enduit,
couvrant les pierres et les briquettes, pour cette partie de la façade. Tandis que
l’autre côté serait fait en pierres apparentes avec un enduit recouvrant la fenêtre
condamnée, en laissant le linteau et le jambage vue.
Linteau
Jambage
Appui de fenêtre
5- Construction d’une plateforme logistique pour Catella Logistic Europe (travaux publics)
Une deuxième tâche nous a été confié sur ce chantier mais cette fois ci dans le domaine des travaux publics. Il
s’agit de terminer la pose des regards, des canalisations ainsi que d’autre regards qui avaient déjà été posé par
Vernéjols. Nous avons commencé par poser des tampons de regards. Certains regards étant trop bas, il a fallu poser
des réhausses pour les mettre à hauteur de bordure. À la suite d’une erreur de commande les tampons à poser étaient
des 40/40 au lieu de 50/50. Les regards ayant pour dimension 41x41 cm intérieur, les tampons rentraient tout juste.
Afin de pouvoir les sceller, il a fallu placer des ferrailles pour les maintenir. Le béton utilisé pour le scellage était du
C250, assez sec, ce qui a permis de pouvoir le manipuler correctement et empêcher les tampons de bouger.
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Ferrailles
Ensuite on a mis à niveau de bordure des bouches à clés en faisant de simple découpe. Une bouche à clés
permet la manipulation d’une vanne sur une canalisation enterrée. Elle permet de fermer une partie du réseau pour
différent type d’interventions. En ce qui concerne les regards, ce sont des ouvrages maçonnés ronds ou rectangulaires,
qui se situe au-dessus d'une canalisation ou d’une gaine de réseau électrique. Ils permettent la visite et l'entretien des
conduits souterrains. Certains regards ont été posés trop tôt, ce qui fait qu’ils ont été abîmés par des pelleteuses ou
d’autre engins. Il a donc fallu les resceller. Cela est courant sur les chantiers. En effet, ils ne sont pas forcément visibles,
même avec des signalisations ou sont simplement ignorés car supposés suffisamment résistants pour rouler dessus
avec de gros engins.
L’objectif principal de ce chantier était d’échafauder un mur pour l’enduire dans les prochains jours. Toutefois les
plaquistes n’avaient pas fini de poser le placoplâtre. Nous avons donc bouché des trous, laissés par l’installation des
conduits de VMC, dans un mur en moellons. J’ai alors posé du mortier afin de caler les pierres de manière la plus
esthétique possible. Ensuite on a descellé un seuil en pierre d’une porte, afin de le rehausser et de le mettre au niveau
du sol fini. Pour cela il a fallu utiliser une disqueuse ainsi qu’un marteau et un burin plat pour casser les joints reliant
la pierre au mur.
Après l’avoir enlevé, on a nettoyé la surface restante avant de poser le mortier et d’ajouter des pierres pour
relever le niveau du seuil. Une fois la rehausse sèche, nous avons rajouté du mortier et délicatement placé la pierre,
avant de faire les joints. Cela a créé une marche trop haute il a donc fallu en rajouter deux. On a donc coulé une petite
dalle pour les sceller correctement. Cependant la troisième sera posée une fois la pierre commandée car ils n’y en
avaient plus au dépôt. En attendant nous avons soutenu la deuxième marche avec des bouts de parpaings fixés avec
du mortier.
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Plaque de plâtre
cartonnées KNAUF
Des carreleurs s’occupaient d’installer le revêtement du sol. Pour ça ils appliquaient tout d’abord une couche
d’un primaire d’accrochage. C’est une sous-couche liquide qui permet une meilleure prise du carrelage et veille à
l’étanchéité du sol. Elle réduit le risque de fissure et assure la résistance du carrelage au sol. Après ils ont étalé la colle
à l’aide d’un platoir, puis ont placé le carrelage en les séparant par des croisillons. Enfin ils ont vérifié que les carreaux
étaient bien de plan avec les autres, à l’aide d’un niveau à bulle. Avant tout cela les carreleurs avaient déjà coulé une
chape de ragréage qui consiste à égaliser, à aplanir ou à lisser le sol avant la pose du revêtement. Celui-ci est posé
avec une truelle flamande.
Figure 37 : Ragréage
Figure 36 : Mise en place du carrelage
Ensuite nous avons mis en place l’échafaudage afin d’enduire un mur en moellons. La chaux blanche que nous
avons utilisée est une chaux hydraulique souvent utilisée dans les travaux de maçonnerie et d’isolation, c’est un
matériau naturel pouvant servir aux constructions écologiques. Elle présente une meilleure résistance que la chaux
aérienne, ce qui lui permet d’être utilisée dans les pièces humides. Ce chantier sera développé plus en détail dans la
partie concernant le point technique.
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Nous avons donc prévenu le conducteur de travaux et le client afin de revoir les travaux à réaliser et faire un
nouveau devis. Finalement il a été choisi de faire un nouveau puisard en amont du premier et le plus éloigné possible
de l’arbre. Ainsi les eaux usées seraient drainées par un premier puisard et si besoin le deuxième prendrait le relais
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En ce qui concerne les puisards ce sont des puits creusés qui permettent de récupérer
et d’évacuer les trop-pleins d’eaux de pluies et d’écoulement pouvant compromettre la solidité
des ouvrages voisins. Ils sont généralement remplis de cailloux qui drainent l’eau vers une partie
du sol pour l’absorber. Ces équipements facilitent l’évacuation des eaux de pluie et constituent
une solution idéale pour tous les bâtiments qui ne sont pas reliés à un réseau d’évacuation
adéquate.
Toutefois le rejet des eaux usées dans le milieu naturel est strictement interdit car elles sont nocives pour
l’environnement. Les eaux usées, désignent les eaux vannes (toilettes) et les eaux grises (lavabo, cuisine, lave-linge,
etc…). Elles doivent donc au préalable être traitées pour prévenir des risques de pollutions. Pour cela elles sont
recueillies par les réseaux d’assainissements collectif ou individuel, qui vont les amener dans des stations d’épuration,
avant d’être rejetées dans le milieu naturel.
Pour en revenir au chantier, une fois les tranchées creusées, nous avons mis en place un regard pour faire la
jonction entre la canalisation en béton et celle en pvc. Par rapport au procédé de leur pose, il suffit de couler du béton
dans le fond de l’excavation puis de poser le regard dessus et de le mettre à niveau. Ensuite on a comblé les espaces
laissés par les réservations faites pour raccorder les canalisations avec du béton. Puis nous avons changé de pelleteuse
afin de creuser un puit de 1m30 par 1m30 sur une profondeur de 3m pour pouvoir accueillir 4 buses de 50cm et d’un
diamètre de 1m. Leur assemblage permettront de créer un puisard de 2m de profondeur. La couche de cailloux dans
le fond est de 60cm et le remblai de terre de 40cm.
Une fois l’excavation terminé, on a mis en place la couche de cailloux et introduit les buses avec la pelleteuse
grâce à des sangles. Pour raccorder la canalisation au puisard nous avons fait une découpe dans la buse du dessus.
Avant de les mettre en place nous avons percé les pré-trous afin de permettre à l’eau de s’évacuer sur les côtés en
plus du fond. Enfin on a terminé par remblayer les côtés de cailloux.
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8- Missions annexes
Enfin lors de la dernière semaine, nous avons réalisé une mission de terrassement pour
Canalisation de gaz
une entreprise nous sous-traitant. Cela a consisté à creuser une tranchée pour raccorder
une maison au tout-à-l’égout et à placer un regard de visite. Toutefois du personnel de
l’entreprise et venu voir l’avancement du chantier et a mis un coup de pioche afin de
dégager le dessous de la canalisation d’eaux usées. L’employé a heurté un tuyau de gaz,
légèrement caché par cette dernière. Il n’y avait pas de filet jaune avertissant de la
présence de réseau et le chef de chantier n’avait pas possession du DT-DICT, il ne pouvait
donc pas en avoir connaissance. La DT-DICT est un document prévenant des risques
d’endommagements des réseaux enterrés, aériens ou subaquatiques. Celui-ci est rédigé
par le maitre d’ouvrage et l’exécutant des travaux pour déclarer leur projet de travaux aux
exploitants concernés. Un fois le tuyau percé il a fallu immédiatement faire évacuer le
chantier ainsi que les personnes résidant dans les alentours. Figure 48 : Canalisations se
chevauchant
Nous avons ensuite appelé les pompiers car le danger du gaz, est lié au fait qu’il
est explosif quand il est sous-pression, qu’il est inflammable et que ces produits de
combustion peuvent être toxiques. Ensuite nous avons appelé la gendarmerie ainsi
que GRDF qui est le gestionnaire du réseau de gaz en France.
Pour réparer le conduit endommagé, ils ont coupé une vanne en amont du réseau
et une fois la section vidée, ils ont utilisé un outil à compresser le polyéthylène afin de
d’empêcher toutes fuites de gaz en attendant une équipe de réparation.
Durant toute la durée du stage, j’ai également effectué de nombreux trajets en camions pour aller chercher du
matériels, des matériaux ou aller sur différent chantiers. J’ai également participé aux tâches de nettoyage des camions
et du rangement du dépôt.
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Tout d’abord l’’enduit hydraulique comme tous les enduits de façade, permet de protéger un mur brut des agressions
extérieures (pollution, intempéries). Il sert aussi à uniformiser, étanchéifier et embellir le support. La caractéristique
de cet enduit est qu’il se constitue en partie de chaux hydraulique au lieu de la chaux aérienne habituelle. Cette chaux
fait prise plus rapidement avec l’air mais aussi avec l’eau. Elle a une meilleure résistance mécanique et selon sa teneur
en argile elle est plus ou moins hydraulique ou perméable à la vapeur d’eau.
La chaux hydraulique est issue de la cuisson de calcaire siliceux, elle est idéale pour les travaux de maçonnerie, la pose
de pierre à bâtir ou de taille, la finition de façade et tous les ouvrages en rapport avec les bâtiments ancien. Cette
chaux est la plus utilisée dans ce domaine. Il existe par ailleurs différents types de chaux hydraulique classées par
hydraulicité autrement dit par leurs degrés de dureté et de perméabilité. Le dénominatif NHL signifie Natural Hydraulic
Lime et sont au nombre de trois :
➢ NHL 2 : Cette chaux est la moins hydraulique. Elle s’utilise le plus souvent pour les corps
d’enduits, les murs de soubassement mais aussi sur des supports tendres (torchis, pisé,
pierre tendres) et des supports plus modernes (briques, parpaing). Elle peut aussi convenir
pour des enduits de finitions sur des supports neufs. Son temps de prise est de 18 à 24
heures.
Figure 51 : Sac de chaux NHL 2
➢ NHL 3.5 : Cette chaux est la plus utilisée. Elle sert notamment pour le gobetis (première
couche avant le corps d’enduit) sur les supports anciens et les murs de soubassement. Son
utilisation se fait surtout pour le montage de murs en pierres, la reprise en maçonnerie.
Elle sert également sur les supports neuf comme corps d’enduit ou en finition. Son temps
de prise est de 10 à 12 heures.
Figure 52 : Sac de chaux NHL 3.5
➢ NHL 5 : Cette chaux est la plus dure, notamment en compression, et la moins perméable,
ce qui implique qu’il ne faut pas l’utiliser sur des supports anciens et en reprise de
maçonnerie. Elle sera surtout utile pour la réalisation de gobetis et corps d’enduit sur du
neuf mais également pour consolider des fondations ou réaliser des chapes. Son temps
de prise est le plus rapide entre 3 et 5 heures.
3- Avantages et inconvénients
Avantages :
Tout d’abord l’enduit hydraulique est très efficace contre l’humidité, notamment sur les façades extérieures d’une
maison. Du fait qu’il est fait avec un liant hydraulique, il durcit sous l’eau et peut-être pratique pour la maçonnerie,
dans les conditions climatiques difficiles. Il offre également une meilleur isolation thermique qu’un enduit basique. Sa
solidité et sa capacité de ventilation va lui permettre de durer dans le temps et de protéger la façade, tout en la faisant
respirer de manière à la garder saine. Par exemple l’enduit va la protéger des agressions du sel et du gel. De plus sa
perméabilité à la vapeur lui permet de laisser respirer le mur et d’éviter l’apparition de moisissure et de condensation.
Ensuite, sa flexibilité autorise sa dilation sous l’effet de la chaleur, ce qui fait que l’enduit ne fissurera pas. Malléable,
l’enduit hydraulique est facile de mise en œuvre et se marie parfaitement à sa prise rapide, qui permet à l’enduit d’être
opérationnel en moins de 24 heures au maximum. Cependant cette solution demande un certain savoir-faire n’étant
toutefois pas difficile à assimiler. Pour finir cet enduit est esthétique et peut avoir plusieurs teintes selon la couleur du
sable utilisé ou par l’ajout de pigments.
Inconvénients :
Malgré ses nombreuses qualités, ce type d’enduit possède quelques inconvénients comme son prix qui est plus élevé
que celui d’un enduit standard. Il faut compter entre 20 et 30€ le m2 pour une pose par un particulier. Ensuite sa prise
rapide rend l’application impérative dans les heures qui suivent la préparation car une fois la chaux hydraulique et les
autres constituants mélangés à l’eau celui-ci prend rapidement. De plus comme dit précédemment sa mise en œuvre
nécessite un certain savoir-faire. Il est donc difficile à appliquer et demande d’être vigilant ou de faire appel à un
professionnel.
La première étape consiste à dépoussiérer et nettoyer la façade. On peut soit utiliser un souffleur ou soit une simple
brosse. L’objectif de cette première étape est très importante car elle va permettre d’enlever toutes les saletés
pouvant empêcher l’adhérence de l’enduit sur le support. Si besoin on peut reboucher les fissures ou les trous présents
dans le mur pour rendre la surface plus agréable à travailler. Ensuite avant d’appliquer l’enduit on va venir rincer le
support à l’eau pour accroître l’accroche de l’enduit. Une solution optionnelle pouvant encore améliorer son
adhérence, et d’autres propriétés mécaniques, cité dans la partie précédente, est l’application de PCI. Après avoir
préparé le mur à recevoir l’enduit et protégé son espace de pose, on va pouvoir le mettre en place de différentes
manières :
➢ Taloché : Cette méthode permet d’obtenir un enduit assez lisse mais qui va tout de même
donner du relief au mur notamment grâce aux quelques grains présent. Il se pose avec une
taloche.
Figure 54 : Enduit
taloché
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➢ Ribbé : Il se réalise également avec une taloche, cependant il se compose de granulat pour
obtenir plus de relief.
Figure 55 : Enduit
ribbé
➢ Gratté : Il reprend la même méthode de mise en place que l’enduit taloché la seule
différence réside dans la finition, celui-ci est griffé en surface avec un gratton.
➢ Lissé : Cet enduit est le plus lisse, il se réalise avec une lisseuse Figure 56 : Enduit
gratté
Figure 57 : Enduit
lissé
➢ Projeté : Dense et plein de relief pour créer un aspect brut, cet enduit est appliqué avec une
machine à projeter.
Figure 58 : Enduit
projeté
S’il y a besoin d’une seconde couche d’enduit, on va attendre un jour le temps qu’il prenne puis on va appliquer
une nouvelle couche ainsi de suite et toujours du haut vers le bas. Enfin un fois la pose terminée on va venir gratter
l’enduite et colmater les fissures avec le reste d’enduit sec de la veille ou en les refermant avec une truelle.
Durant mon stage j’ai eu l’occasion de travailler plusieurs fois avec de l’enduit hydraulique, notamment pour des
travaux de rénovation de mur et d’enduit.
Tout d’abord nous avons nettoyé le mur avec de l’eau pour retirer les poussières et faciliter
l’accroche de l’enduit. Avant de fabriquer la colle (enduit), nous avons découpé une
planche de bois pour faire un gabarit, de la forme du mur, avec un centimètre de plus pour
repartir l’enduit uniformément. La colle est tout simplement du mortier fait en deux pour
un, ce qui signifie que l’on met deux doses de sable pour une dose de chaux. La quantité
d’eau dépend de la consistance que l’on souhaite avoir. On ajoute également du PCI. Ce
produit permet d’améliorer un certain nombre de propriétés du mortier comme :
➢ Augmentation de l’adhérence.
Figure 59 : Mise en place
➢ Augmentation de la plasticité du mortier et du micro-béton. du PCI
➢ Augmentation des performances mécaniques.
➢ Augmentation de la résistance à l’abrasion (usure du mortier par frottement de l’eau par exemple).
➢ Diminution du retrait.
➢ Amélioration de l’imperméabilisation.
➢ Maintien des performances en milieu humide.
Nous avons donc badigeonné le mur de ce produit. Ensuite à l’aide d’une truelle et d’une taloche on a posé la première
couche d’enduit que nous avons ajusté avec notre gabarit. On a terminé par nettoyer le mur des résidus de mortier
ainsi que le sol.
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Gabarit en bois
Tout d’abord on a mouillé le mur avec de l’eau. Cette étape permet de faciliter
l’accroche de l’enduit sur le mur. En ce qui concerne sa composition, il a été fait avec 11
seaux de sable, dont 5 de sable blanc et 6 de sable jaune, pour un sac de chaux blanche.
Nous l’avons ensuite posé sur le mur en moellons jusqu’à recouvrir les pierres. Pour se
faire, j’ai utilisé une taloche ainsi qu’une truelle. Le reste d’enduit, soit tombé au sol, soit
en trop est gardé pour l’étape du grattage afin de combler certaine fissure, dû à son
retrait ou à son effritement. Une fois sec nous avons pu gratter le mur avec une truelle
pour laisser apparaître les pierres. L’objectif était d’obtenir un mur en « pierre vu » et
non en « pierre apparente », il faut donc éviter de trop retirer d’enduit. Ensuite, afin
d’obtenir une surface lisse et sans imperfections on est venu brosser le mur avec une
brosse métallique. Enfin cette chaux est de type NHL 5 caractérisant le plus haut degré Figure 62 : Arrosage d’eau du
de résistance mécanique et de prise rapide. mur
Fissure
L’enduit acrylique comme tout autres enduits est un mélange de sable, d’eau et d’un
liant organique, l’acrylique. Il s’utilise en intérieur comme en extérieur en s’appliquant
sur différents supports, comme le béton, les briques, les faïences, le plâtre, le bois, la
peinture et peut également servir à reboucher des trous. Cet enduit protège les façades
par son étanchéité, sa résistance aux intempéries et sa résistance thermique. En effet
son élasticité lui permet d’avoir une grande capacité d’absorption d’eau. Il préserve
aussi les supports des craquements, effritements et contribue également à l’isolation
thermique des bâtiments. De plus il est assez facile d’entretien et dispose d’une longue
durée de vie permettant la protection de la façade sur plusieurs années. Enfin il joue un
rôle esthétique en offrant un large choix de couleur et de textures. L’enduit acrylique
peut être appliqué manuellement à l’aide d’une taloche et d’une truelle ou
mécaniquement à l’aide d’une machine à projeter. Généralement il est réalisé en deux
couches comme l’enduit hydraulique. L’avantage principal de ce produit comparé à Figure 64 : Pot d’enduit
acrylique
l’enduit hydraulique est le prix, en effet il faut généralement compter entre 15 et 30€
pour une pose par un professionnel. Toutefois cet enduit sèche plus rapidement, ce qui implique que l’application doit
se faire rapidement. Pour terminer il possède globalement les mêmes propriétés que l’enduit hydraulique mais restera
tout de même moins efficace malgré qu’il soit une très bonne alternative à cette solution.
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Conclusion
Pour conclure, ce stage m’a permis, à travers les tâches et observations riches et variées, d’avoir une première
approche des difficultés ainsi que la vie d’un chantier. Mes attentes ont été satisfaites car je désirais découvrir le
domaine du bâtiment et des travaux publics avant de confirmer mon choix d’orientation de seconde année. Je n’ai
jamais eu l’impression de tomber dans une routine quotidienne durant ces quatre semaines, ce qui a était très
agréable.
Les compétences et connaissances acquises à l’IUT m’ont permis d’être à l’aise sur le terrain et de comprendre
la majorité des termes techniques employés par les ouvriers. J’ai également pu me rendre compte de l’importance
d’avoir de l’expérience sur le terrain pour pouvoir appréhender et gérer correctement les problèmes sur le chantier.
Les conditions climatiques, le travail physique, les imprévus, et le rythme de travail m’ont mieux fait comprendre
l’exigence des métiers du BTP. Avec du recul, ce stage m’a également permis une meilleure compréhension des enjeux
de management, de sécurité et de prévention de la santé au travail.
J’ai également aimé l’ambiance sur le chantier et pendant les différentes pauses. Nous avons pu échanger sur
nos parcours et sur nos vies, ce qui m’a permis de pouvoir m’ouvrir à de nouvelles personnes, dans un nouveau
domaine. Ils m’ont donné des conseils lors des chantiers sur la réalisation d’une tâche ou à partir de leurs ressentis
personnels et leurs expériences. Ce stage a donc été très enrichissant sur de nombreux points, que ce soit personnel
ou professionnel.
Pour terminer ce stage m’a conforté dans mon projet personnel et professionnel, c’est-à-dire de m’orienter
dans le domaine de la rénovation et l’amélioration des bâtiments. Je désire donc poursuivre ma formation à l’IUT en
Génie Civil dans la filière RAPEB.
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IV- Annexes
Sources
Textes :
https://www.dsdrenov.com/ravalement-de-facade/enduit-facade/enduit-a-la-chaux-hydraulique-exterieur-
tout-savoir/
Images :
https://www.maison-travaux.fr/maison-travaux/renovation-par-type/revetement-renovation-par-
type/lelevation-des-murs-10671.html
https://www.abc-maconnerie.com/special-neophyte/implantation/tracage-equerrage.html