Corriges Vieil Homme Mer

le vieil homme
et la mer
Ernest Hemingway
corrigés
05-vieil-homme-mer-corriges-MEP.indd 1 22/11/2016 16:58

Je LEs
Découvre
page réponses
98 4
J’analyse prolonge-
page
10 ments
page
36
2 corrigé / 3
05-vieil-homme-mer-corriges-MEP.indd 2-3 22/11/2016 16:58

nous
Je
avons
Hemingway raconté par son cuisinier,
Gregorio Fuentes 6
la parole
Découvre Retour dans le passé : le lecteur
contemporain du Vieil homme et la mer 6
4 corrigé / exercices 5

Hemingway raconté par Les mots ont une histoire
son cuisinier, Gregorio (p. 113-115)
Fuentes (p. 100-101)
es
Exercic
Le vrai/faux
• Hemingway a été journaliste. VRAI.
• Il a été ambulancier pendant la Seconde Guerre mondiale. FAUX.
• Il a vécu quelques années à Paris. VRAI.
1
Comme un poisson dans l’eau : se sentir à l’aise.
Serrés comme des sardines : être à l’étroit, ne pas avoir de place.
Il y a anguille sous roche : il y a quelque chose de caché, l’affaire
n’est pas claire.
Noyer le poisson : créer la confusion pour éluder une question.
Finir en queue de poisson : finir de façon décevante.
Retour dans le passé : le Ni chair ni poisson : indéterminable (objet), indécis, difficile à

cerner (personne).
lecteur contemporain du Il boirait la mer et les poissons : avoir souvent soif, s’utilise
Vieil homme et la mer (p. 102- notamment pour désigner un alcoolique.
103)
Le vrai/faux 2
Les requins de la finance : investisseurs qui ne voient que l’aspect
• Le vieil homme et la mer est publié dans une revue. VRAI. financier de leurs actions, personnes impitoyables en affaires,
• La « Génération perdue » désigne les écrivains des années 1960. agressifs comme des requins.
FAUX. Une morue : prostituée.
• Hemingway a reçu le prix Goncourt pour Le vieil homme et la Un maquereau : homme qui prostitue les femmes, souteneur de
mer. FAUX. prostituées.
Rire comme une baleine : rire en ouvrant grand la bouche, comme
une baleine qui dévoile ses fanons.
6 c o r r i g é / l e s m octosr o
rni gté u/n e xheirs ct ioci erse 7

Muet comme une carpe : très silencieux ; aucun poisson ne • Mère : femme qui a mis au monde ou adopté un enfant
parle évidemment, mais si la carpe est l’objet de cette expres- Maire : élu représentant d’une commune.
sion c’est parce qu’elle n’a pas de langue. • Flaque, étang, lac, mer, océan.
Frais comme un gardon : en pleine forme, très alerte. • Danser : en référence au mouvement des flots, aux courants
Regarder quelqu’un avec des yeux de merlan frit : fixer quelqu’un marins.
avec surprise, un regard niais ou enamouré. Quand on cuisine ce Le bleu tapis : étendue d’eau de couleur bleue quand celle-ci n’est
poisson, qui a de grands yeux, ceux-ci sortent de leurs orbites. pas troublée par des mouvements.
3
Grands flots, oiseaux d’écume : cela désigne la légère mousse
blanche qui se forme en haut des vagues, donnant alors l’impres-
sion d’oiseaux qui volent.
Lever l’ancre / partir. Qui s’abattent du large, en un effroi de plumes : quand la vague
Plier les gaules / terminer. retombe sur la surface de l’eau, un nuage blanc d’écume se forme,
Charger la barque / exagérer. telle une volée de plumes.
Mener sa barque / se débrouiller.
Prendre le large / s’éloigner.
6
4
Un vieux loup de mer : un marin ou un pêcheur aguerri. « Vieux »
Bateaux de
plaisance
Bateaux de
commerce
Bateaux militaire
fait référence à l’expérience, « loup » à l’aspect solitaire et Voilier, yacht, Cargo, pétrolier, Croiseur, porte-
chasseur. catamaran porte-conteneurs avions, corvette
Mettre les voiles : s’en aller. On déploie la voilure d’un bateau pour

qu’il prenne le vent et se déplace.
Avoir le vent en poupe : avoir de la chance, être favorisé par les cir-
constances. La poupe désigne l’arrière d’une embarcation, quand
7
• Neptune.
le vent souffle sur la poupe on avance plus vite. • Vrai.
• Aller de mal en pis, échapper à un danger et se retrouver dans une
5 • Nom : marée, marinade, marin / adjectif : maritime, marine /

situation encore plus critique.
• Cela se traduit par « notre mer ». Durant l’Antiquité, les Romains
occupaient tout le bassin méditerranéen, ils considéraient alors
verbe : amarrer, amerrir. que la mer Méditerranée appartenait à leur empire.
8 corrigé / les mots ont une histoire 9

Dernières observations
avant l’analyse (p. 117-118)
1 Quand le récit commence, l’action est déjà en cours

• Dès les premières pages apparaissent les personnages de San-
tiago et de Manolin.
• Santiago est un pêcheur malchanceux qui n’a pas attrapé de
poissons depuis plus de deux mois ; les parents de Manolin, le
garçon qui l’accompagnait en mer, pensant que le vieil homme
est frappé de malchance, décident d’embarquer leur fils sur un
autre bateau… Force est de constater que peu de temps après ce
changement, leur garçon rapporte de quoi vivre et manger.
• Santiago a enseigné la pêche au jeune Manolin, ils ont passé du
temps ensemble sur le bateau, ils éprouvent de l’amitié et de la
tendresse l’un pour l’autre, la relation qui les unit ressemble à
celle d’un grand-père avec son petit-fils.
2 Où se déroule l’action du Vieil homme et la mer ?

Les pêcheurs se retrouvent dans des bars, des bodegas, notam-
ment la Terrasse. Bodega est un terme générique signifiant « bar
à vins ».
3 Quelle est la portée du roman ?

Santiago est une projection de l’auteur lui-même : un peu comme
le pêcheur qui n’arrive plus à prendre de poissons, Hemingway
n’arrive plus à écrire ; son dernier roman a été l’objet de critiques
assez dures, beaucoup estimaient que l’auteur était maintenant
trop âgé et qu’il avait perdu son inspiration.
10 c o r r i g é / D e r n i è r e s o b s e r v a t i o n s a v a n t l ’ a n a ly s e ( p.   1 1 7 - 1 1 8 ) 11

Cherchez l’intrus 14
verbe Au cœur de la phrase 15
La construction du texte 17
J’analyse Caractérisation des personnages 20
Les intentions de l’auteur : le comique 23
Quelle vision de la société

dans Le vieil homme et la mer ? 25
Résumons ! 27
es
Exercic Exercices 28
Jeu de lettres 35
12 13

Cherchez l’intrus (p. 122-123) verbe
Au cœur de la phrase
(p. 124-126)
1. Parce qu’ils sont jaloux de la relation qui existe entre le vieil homme
et l’enfant. 1. Autour de l’imparfait
2. En briques de terre.
3. Il avait mal à l’épaule. 1. Passé simple et imparfait. Mettre la seconde phrase au passé simple
4. Parce qu’il croit que sa malchance va s’arrêter. rendrait l’action des autres vieux unique et importante alors qu’il
5. Il aimait les safaris. s’agit de créer un arrière-plan du récit, un fond sur lequel se détache
6. Il le voit sauter. l’action principale.
7. À la mer. 2. « Chaque soir » : cela indique le moment de la journée et la notion
8. L’ennui. d’habitude.
9. Du requin. « Chaque soir le gamin eut la tristesse de voir le vieux rentrer avec sa
10. De ne pas reprendre la mer. barque vide. Il ne manqua pas d’aller à sa rencontre et l’aida à porter
les lignes serrées en spirales, la gaffe, le harpon, ou la voile roulée
autour du mât. »
L’imparfait inscrit une durée, une répétition de l’action que le passé
simple ne permet pas, ce changement n’est donc pas satisfaisant.
3. C’est un discours descriptif. Ici il se caractérise par l’imparfait de
description, la comparaison qui aide à imaginer à quoi ressemble le
vieil homme, les compléments circonstanciels de lieu et les groupes
nominaux étendus.
Ils sont au présent ; si on les met à l’imparfait, on donne l’impression
que les filins ne coupent plus et ne servent plus, il renvoie les deux
verbes dans le passé alors que le texte leur donne un poids de vérité
générale.
4. L’infinitif est « apprendre ». Il est au plus-que-parfait (auxiliaire à
l’imparfait + participe passé). Cela permet d’exprimer une antério-
rité dans le récit : quand le roman commence, le gamin sait déjà bien
pêcher, il n’est plus en apprentissage auprès de Santiago.
14 c o r r i g é / a u c oe u r d e l a p h r a s e 15

2. Les marques de l’oralité La construction du texte
1. « Moi, c’est mon âge qu’est mon réveille-matin, dit le vieux. Pour-
(p. 127-129)
quoi que les vieux se réveillent tôt ? C’est-y pour avoir des jours plus
longs ? »
• « Moi, mon âge est mon réveille-matin, dit le vieux. »
• « Pourquoi les vieux se réveillent-ils tôt ? Est-ce pour avoir des
jours plus longs ? »
Le titre
• Cela produit un effet de réel, une proximité plus grande avec
Avant de lire
le personnage et la situation : un pêcheur sans instruction qui
1. D’après le titre d’Hemingway, on imagine un personnage important
s’adresse à celui qui lui est le plus familier, sans surveillance du
désigné par son âge, le vieil homme, et un lieu, la mer, qui renvoie
code linguistique.
aux récits de voyage ou d’aventures (pirates, pêche, naufrage…)
2. C’est un registre familier : lexique familier « roupillon », phrases incor-
enfin, « et » suggère une relation à découvrir, amicale ou opposée.
rectes, mots supprimés. Le sujet « il » n’apparaît devant aucun verbe
2. [écrit d’invention]
et les marques de la négation sont également absentes (« ne… pas »).
« Si les gens m’entendaient parler seul, ils croiraient que je suis fou,
Après la lecture
dit-il à haute voix. Mais tant que je sais que je ne suis pas fou, cela
3. La mer n’est pas vraiment un personnage, ce serait plutôt le poisson
m’est égal. »
ou l’enfant qu’on pourrait mettre en valeur dans le titre, en revanche
« Si j’amarre la ligne trop près, il est capable de la faire céder. »
ce dernier évoque une généralité qui permet au récit d’aventures de
« Tu commences à en avoir assez, poisson, dit-il. »
devenir un conte moral ; la pêche n’est qu’un moment particulier de
la relation entre le vieil homme et la mer, le récit s’ouvre sur la men-
tion d’une période longue et infructueuse et ne permet pas de penser
que Santiago s’arrêtera là ; de plus, la mer a d’abord donné puis repris
le grand poisson, le titre permet de montrer que le récit ne se limite
pas à la pêche à l’espadon.
16 c o r r i g é / L a c o n s t r u c t i o n d u t e x t e ( p.   1 2 7 - 1 2 9 ) 17

regard, mais une pointe d’admiration pour celui qui a pêché un tel
L’organisation du récit
poisson, ils sont passés de la raillerie à l’inquiétude – des rires aux
recherches.
5.
9. Manolin est devenu plus sûr de lui. Il se définissait comme un jeune
Lieu Durée Personnages Titre possible
garçon obéissant au début du roman, alors qu’à la fin il a confiance
présents
en lui et il est responsable de ses choix.
Village Une soirée et Santiago, Un vieil

une nuit Manolin, les homme sur
pêcheurs et les la fin
L’organisation temporelle
villageois
10. f, i, c, b, a, h, e, d, g.
Bateau de Trois jours Santiago, Une pêche 11. Les lions, du fait de leur répétition ; le duel au bras de fer, du fait de
Santiago le poisson, héroïque son développement ; en revanche, aucun des souvenirs familiaux – ni
les autres sa femme ni Manolin – n’est développé ni vraiment répété.
animaux 12. L’objectif est de montrer que plusieurs choix sont possibles : reprise
Bateau de Une soirée et Santiago, les Un retour de la pêche commune, retour de la chance, mort du vieil homme,
Santiago une nuit requins mouvementé l’enfant retourne sur son bateau…
Village Fin de la nuit, Santiago, Santiago :
le lendemain Manolin, les un homme à
pêcheurs, admirer ou à
les villageois, plaindre ?
les touristes
6. Le lieu et les personnages sont presque les mêmes.

7. La situation a peu changé : dans les deux cas, le vieil homme est
rentré bredouille de sa pêche et n’a pas eu de chance. Toutefois on
note une évolution : si au début du roman le vieil homme ne trou-
vait aucun poisson, à la fin, au contraire, il a pêché le plus gros
poisson jamais rencontré mais se l’est fait voler par les requins.
8. Ils sont plus respectueux et plaignent davantage le vieil homme à
la fin du récit qu’au début. Il n’y a plus trace de moquerie dans leur
18 c o r r i g é / L a c o n s t r u c t i o n d u t e x t e ( p.   1 2 7 - 1 2 9 ) 19

Caractérisation des moment de repos et de contemplation qui s’oppose à l’action de la
situation.
personnages (p. 130-132) 5. Un duel de bras de fer qui a prouvé son endurance et sa force
puisqu’il en est sorti vainqueur. Il y a là les trois composantes de
son combat actuel : le face-à-face avec plus fort que soi, la durée
1. L’auteur insiste sur la vieillesse de Santiago : adjectif « vieux » répété
et la résistance du vieil homme. Comme il a gagné contre le Nègre
trois fois, champ lexical de l’usure (rides et entailles, taches de vieil-
de Cienfuegos, le vieux peut espérer gagner contre l’espadon, « il
lesse sur le visage). On note également un fort lien entre le vieil
décréta qu’il était capable de battre n’importe qui, pour peu qu’il
homme et le monde marin, là aussi grâce au champ lexical (mer,
le désirât vraiment » mais c’est aussi l’annonce de la crampe de la
filins, poissons). La première comparaison nous indique que sa vie
main gauche, déjà traîtresse.
a été dure (l’image du couteau est porteuse de menace et d’agres-
6. Le second personnage important est un enfant, Manolin. On sait
sion, repris par le mot « entaille »), la comparaison avec l’érosion
qu’il est fortement lié au vieil homme, comme le montrent les sou-
indique que sa vieillesse est dans l’ordre de la nature, rien ne peut
venirs de Santiago et le fait qu’il s’occupe de lui dans le présent. Son
aller contre.
importance se traduit par le fait qu’il vient voir le vieil homme et
2. Deux sentiments sont identifiables : la pitié des autres vieux, leur
prend soin de lui. Manolin est lui aussi désigné par son âge : « jeune
tristesse, la compassion d’une communauté de personnes âgées
garçon », « gamin », il est soumis à l’autorité de ses parents.
et les moqueries des pêcheurs ayant réussi leurs prises, supérieurs
Le premier dialogue montre que l’enfant a mauvaise conscience, il
par leur jeunesse et leur réussite. Ce qui est mis en lumière, c’est
s’en veut de ne pas rester avec le vieil homme ; le second dialogue
la vieillesse du personnage principal, son exclusion du monde des
montre sa compassion, sa préoccupation, il est celui qui vient en
gens actifs et positifs. À la fin du roman, les sentiments des autres
aide à Santiago qui lui permet de poursuivre la pêche en lui four-
pêcheurs à son égard ont changé, toute moquerie a disparu pour
nissant des appâts par exemple. Ces sentiments n’ont rien d’enfan-
laisser place à de l’admiration et à de la commisération.
tin, il semble plus mûr que ne le laisse attendre la désignation de
3. Di Maggio est important pour Santiago parce qu’il se sent proche de
« gamin ».
lui : issu d’une famille de pêcheurs, rencontré au café, souffrant…
Il réapparaît pendant la pêche dans la tête du vieil homme : souve-
Ce n’est pas une vedette inaccessible, penser à lui permet au vieil
nirs et regret, mélancolie liée à sa solitude ; puis à la fin du roman,
homme de se sentir accompagné, moins seul pendant la pêche.
où il retrouve l’attitude protectrice des premières pages. Cela
4. Les éléments récurrents sont la plage de sable jaune et surtout les
confirme qu’il est un soutien nécessaire, son rôle est salvateur ou
lions qui viennent y boire. C’est une scène vue à distance dans sa
du moins consolateur pour Santiago. Tout ceci est à rapprocher de
jeunesse lors d’un voyage vers l’Afrique. Pour Santiago revoir les lions
son prénom : il est une figure messianique, celui qui rachète les
est une façon de revivre sa jeunesse.
hommes, qui est là pour aider à vivre.
C’est un instant de calme, de paix qui s’oppose à la lutte qu’il vit
7. Toute réponse est juste en fonction des éléments de justification :
contre l’animal. Quand il est en mer il attend ce rêve comme un
20 c o r r i g é / C a r a c t é r i s a t i o n d e s p e r s o n n a g e s ( p.   1 3 0 - 1 3 2 ) 21

Non : pas de parole ni de sentiment, le traitement de l’animal est
réaliste, il reste un animal.
Les intentions de l’auteur :
Oui : dans la tête du vieil homme parce qu’il parle au poisson, l’hu- un classique de la
manise dans sa façon de se comporter avec lui, d’en faire son com- littérature (p. 133-135)
pagnon ou son opposant.
Seul en mer : un roman d’aventures ?
Le roman d’Ernest Hemingway pourrait presque s’apparenter à un

roman d’aventures, en effet, l’action se déroule dans une contrée exo-
tique — l’île de Cuba, dans les Caraïbes –, Santiago se lance en quête d’un
gros poisson et sa lutte avec celui-ci sera difficile et pleine de rebondisse-
ments. En revanche le dénouement n’est pas complètement heureux, le
pêcheur n’arrive pas à rapporter l’espadon entier jusqu’au port.
Un roman initiatique ?
Il ne serait pas tout à fait juste de qualifier ce roman d’initiatique, en

effet le héros n’est pas un jeune garçon, mais un vieil homme, et il n’a
pas pour ambition d’accéder à l’âge adulte. En revanche, quand nous
regardons le début et la fin du roman, nous ne pouvons pas nier que
Santiago et son jeune ami Manolin ont évolué, le pêcheur a subi une
épreuve dont il est sorti grandi malgré l’échec de la pêche et le jeune
garçon s’est émancipé de l’influence de ses parents.
Une œuvre de littérature pour la jeunesse ?
Le roman ne s’adresse pas particulièrement à un public de jeunes

lecteurs, l’intrigue n’est pas celle d’un roman jeunesse traditionnel. En
22 corrigé / Les in
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r a t u r e ( p.(p. 
  1 3133-135)
3-135) 23

revanche, la fluidité de la langue et la simplicité apparente de l’histoire Quelle vision de la société
font que c’est une lecture particulièrement accessible.
dans Le vieil homme et la
mer ? (p. 136-137)
Est-il possible de voir dans ce roman
une portée symbolique ?
Le regard sur la vieillesse
Cette image n’est pas sans rappeler le chemin de croix de
Jésus-Christ. a) On sait de la jeunesse de Santiago qu’il est originaire d’une famille de
pêcheurs, qu’il a grandi près de la mer et qu’il a séjourné en Afrique
(épisode du lion). Il est veuf, mais on ignore depuis combien de
temps, et il entretient une relation d’amitié avec Manolin, à qui il a
Le vieil homme et la mer
appris à pêcher. La vie du vieil homme a toujours tourné autour de
est-il une tragédie maritime ? la mer, de la pêche, une existence simple et modeste, commune à
beaucoup de villageois cubains.
L’unité d’action et l’unité de lieu ne sont pas respectées, le roman se
b) Santiago est très fatigué, il a mal au dos, sa main gauche est téta-
déroule sur plusieurs jours et dans différents lieux (sur la terre ferme
nisée, il devient maladroit et se blesse au cours de la pêche. Mais il
et en mer). En revanche, comme dans une tragédie, les éléments
a de la volonté, il refuse de se laisser décourager : il parle à sa main
semblent s’acharner sur le pauvre Santiago, qui lutte contre son espa-
pour la faire obéir, s’enjoint de résister, fait preuve de courage et
don. Mais étrangement on ne sent pas tant de fatalisme de la part du
d’endurance. Il surmonte les difficultés dues à son âge grâce à sa
héros, il se démène pour réussir sa pêche, il ne renonce jamais.
détermination, ce qui lui permet de vaincre le poisson.
c) Les autres vieux éprouvent de la compassion, une sorte de solidarité
d’âge dans une communion de « tristesse » ; Martin et Perico ont eux
aussi de la pitié, ils font des dons de nourriture et d’appâts qui per-
mettent au vieux de continuer à vivre sa vie ; Manolin en revanche
éprouve une affection réelle, un lien familial l’unit à Santiago qu’il voit
comme un grand-père, il l’aide, l’encourage, se préoccupe de sa santé,
et il voudrait pouvoir rester auprès de lui pour qu’il ne soit pas seul ;
Pedrico surveille la barque par compassion mais sans doute aussi par
respect, fier de connaître le vieil homme qui a tué l’espadon.
d) [écrit d’invention]
24 c o r r i g écorrigé
/ Q u e l /l eQuelle
v i s i ovision
n d e l ades o
lacsociété
iété dandans
s L eLe
v ivieil
e i l hhomme
o m m e eett la
l amer
m e r? ?(p. 
( p.136-137)
  136-137) 25

Réussite et héroïsme Résumons ! (p. 138)
a) Santiago était surnommé « El Campéon » parce qu’il était champion
de bras de fer.
b) Manolin a quitté le bateau du vieux parce que ses parents l’ont exigé. Santiago est un vieux pêcheur solitaire qui vit à Cuba le long du Gulf
Ils estimaient que le vieux pêcheur était salao, malchanceux, et que Stream. Il est si malchanceux qu’il est resté presque trois mois sans sor-
cela pouvait déteindre sur leur fils. De plus, à force de revenir bre- tir un seul poisson de l’eau. Santiago a un ami, un jeune garçon nommé
douille de la pêche, Manolin ne gagnait pas de quoi vivre. Manolin, qui lui tient souvent compagnie. Ils sont jadis partis en mer
On peut reprocher aux parents d’ignorer complètement la relation ensemble, mais les parents de Manolin lui ont interdit d’embarquer avec
qui unit Manolin à Santiago et de croire aux rumeurs selon lesquelles le vieil homme. Un beau matin, ce dernier sort seul sur son bateau pour
le pêcheur est malchanceux et trop vieux pour attraper quoi que ce pêcher dans l’océan. Il n’a pas pris de vivres et se nourrit des poissons
soit. qu’il attrape et mange crus. Après une attente de quelques heures, un
Nous pourrions avancer que Santiago est un homme d’expérience, espadon finit par mordre à sa ligne. Le poisson nage en profondeur et
qu’il peut apprendre encore beaucoup de choses à Manolin et que ce entraîne l’embarcation dans son sillage. Il semble énorme ; après une
dernier sera toujours considéré comme un fils par le vieux. lutte acharnée, Santiago réussit à l’amener à la surface, en tirant sur les
c) Manolin, Pedrico et les autres pêcheurs ainsi que le gérant du bar lignes. Le pêcheur le tue d’un coup de harpon et entreprend de l’amarrer
savent la difficulté que représente la pêche d’un tel poisson, les tou- le long de sa barque pour le ramener au port. Une telle prise promet de se
ristes en revanche semblent plus impressionnés par la carcasse que vendre à un bon prix. Malheureusement, des requins attirés par l’odeur
par l’acte de pêche en lui-même. du sang qui coule de la blessure de l’espadon, s’attaquent à sa dépouille.
d) Après avoir héroïquement attrapé un énorme poisson, le vieux se Le vieil homme tente bien d’éloigner les requins et de les empêcher de
sent ragaillardi, le lion est un animal symbole de force, de majesté dévorer sa prise. Mais, de plus en plus nombreux, ils prennent le dessus
dans lequel il se retrouve. sur le vieil homme qui les frappe courageusement avec la barre du gou-
vernail. Sur le chemin du retour, ils dévorent complètement le gros pois-
son devant un Santiago impuissant. Épuisé, le pêcheur rentre au port et
se couche, laissant le squelette de l’espadon accroché à sa barque. Mano-
lin et Santiago se retrouvent plus tard et parlent longuement ensemble.
Le vieux offre au jeune garçon le rostre de l’espadon et Manolin fit à son
ami pêcheur la promesse que dorénavant ils pêcheront ensemble.
26 c o r r i g é / R é s u m o cnos r !r(ip.
g é  1/3R8é) s u m o n s ! ( p.   1 3 8 ) 27

ciceess
EExxeerrcic bien failli y rester ! » (p. 6). L’apprentissage était rude, mais
toujours bienveillant.
7. Il cherche à aider le vieil homme en portant ses affaires, en s’oc-
cupant de sa nourriture, de son confort en le couvrant quand il
LECTURE DE L’INCIPIT (P. 3-18) dort. C’est surprenant parce que ce comportement ne correspond
pas à son âge, il est mûr, presque adulte.
1. Cuba est une île proche des États-Unis. Ses deux principales villes
8. Manolin fait semblant de prendre un filet pour partir pêcher des
sont La Havane, la capitale, et Santiago de Cuba. Parmi les dates
sardines et Santiago prétend avoir un bon repas à se faire. Cela
importantes, nous retiendrons celles-ci : 1956, début de la gué-
montre la pauvreté de Santiago qui a dû vendre le filet et qui n’a
rilla contre le régime autoritaire de Batista ; 1959, arrivée de Fidel
rien à manger, même pas du riz ni du poisson. C’est aussi une
Castro au pouvoir ; 1962, début de l’embargo américain ; 2015,
preuve supplémentaire de l’affection de Manolin pour le pêcheur,
dégel des relations avec les États-Unis. On y parle espagnol, ce
il s’intéresse à sa nutrition, va lui chercher de quoi manger quand
qui explique la consonance des prénoms de Manolin et Santiago.
celui-ci n’a rien.
2. Manolin accompagnait le vieux en mer, c’est d’ailleurs lui qui l’a
9. En septembre. C’est la saison à laquelle les grands poissons
initié à la pêche, de là s’est créé un lien très fort entre eux. Mais les
passent au large de Cuba, c’est donc l’occasion d’une pêche parti-
parents de Manolin le forcent à trouver un autre équipage parce
culière, celle que le vieil homme va mener dans la suite du roman.
que le vieux ne prend plus de poissons depuis bientôt trois mois.
10. Le vieux rêve d’Afrique, en particulier de lions. Cela le ramène à
Comme la famille est pauvre et ne vit que de la pêche, elle ne peut
sa jeunesse, à une scène liée à des sentiments forts et positifs :
permettre à Manolin de rentrer bredouille plus longtemps.
étonnement et admiration. C’est un rêve qui s’oppose à la situa-
3. Santiago habite une cabane peu meublée : il dort dans un hamac,
tion dans laquelle il se trouve.
a un tableau datant du temps de sa femme, une armoire où il
11. Une soirée et une nuit : Santiago et Manolin rentrent de la pêche
range ses affaires, une table et une seule chaise. C’est un homme
avant le repas, « repas », « nuit », le lendemain matin c’est Santiago
qui vit dans le plus grand dénuement, sans confort. Le mobilier
qui réveille Manolin pour repartir pêcher.
témoigne de sa solitude et de sa pauvreté.
4. Cela fait quatre-vingt-quatre jours qu’il n’a rien pris. Il est mal-
LECTURE À LA LOUPE
chanceux, car les autres pêcheurs trouvent du poisson.
DES QUATRE PREMIERS PARAGRAPHES
5. Son souhait est de retourner pêcher avec le vieil homme mais
ses parents refusent. Il imagine une ruse pour forcer son patron 1. L’incipit laisse présager un conte merveilleux : un récit qui finit
à pêcher près du bateau du vieil homme afin de ne pas être trop bien, l’intervention de fées, une pêche miraculeuse…
séparé de lui. 2. La situation initiale rappelle une durée de quatre-vingt-quatre
6. Il a commencé à l’âge de cinq ans. « T ’avais cinq ans, et t’as jours ; à l’intérieur de cette durée, un seul événement est

venu rompre la monotonie du temps : la séparation entre le 4. Santiago pêche un thon qui sera sa nourriture du lendemain
vieil homme et l’enfant. Les verbes sont à l’imparfait, un impar- et lui permettra de continuer à pêcher quand l’espadon l’en-
fait de répétition, comme l’indique la formule « chaque soir ». traînera loin de son village.
3. « Sans remède », « salao », « guignard », « vide », « défaite », tous ces 5. À midi, le soleil est au zénith.
termes se rapportent à Santiago. 6. Il sent que le poisson est énorme à son poids qui nécessite qu’il
4. On dénote plusieurs oppositions. L’âge : jeune/ vieux ; l’environ- ajoute les lignes les unes aux autres parce qu’il ne peut pas le
nement : entouré par ses parents, l’équipage du bateau/ soli- remonter, il n’en a pas la force, de plus, le poisson tire le bateau
tude ; la réussite : l’enfant pêche trois poissons dès le premier pendant des heures sans se fatiguer.
soir/ le vieux rentre bredouille. 7.
5. Il ne devrait pas y avoir de retour à la ligne : le portrait se pour- Midi – jour 1 Le poisson mord à l’hameçon
suit, la mise en page marque simplement l’élément en opposi-
À l’aube, le lendemain Un autre poisson mord un
tion. En effet, jusque-là tout souligne la malchance et la vieil-
jour 2 hameçon
lesse de Santiago mais dans cette phrase, ce sont ses qualités
qui transparaissent : son courage et sa vivacité. Dans le jour naissant Le vieux pêcheur se blesse à la
main droite, puis mange le thon
LECTURE DE LA PÊCHE (P. 18-70) qu’il a pêché
1. Les poissons volants : amour, parce qu’ils sont ses amis, ni infé- Dans la matinée Le poisson saute hors de l’eau
rieurs ni menaçants.
À midi La main gauche de Santiago
Les hirondelles de mer : pitié, fragilité face à la violence de l’océan.
s’ouvre enfin après une crampe
L’océan : amour et parfois violence, parce qu’il est à la fois celui
Peu avant la tombée de Il pêche une dorade
qui fournit des bienfaits et les refuse et peut être dangereux.
la nuit
Les méduses : haine, parce qu’elles sont dangereuses car
traîtresses. Au cours de la nuit L’espadon saute une douzaine
2. Le soin, la qualité et la richesse des appâts, la longueur des lignes, de fois
la qualité des cannes montrent que, malgré sa pauvreté, le vieil Jour 3 L’espadon commence à faire des
homme a un matériel de professionnel, d’ailleurs il tient les lignes cercles
plus droites que les autres pêcheurs et il s’aventure plus loin du
Avant midi Le vieil homme tue l’espadon
rivage.
3. Un aigle de mer révèle la présence d’un banc de dorades qui fuient
devant le danger qui les guette.

8. Il parle seul, soit à lui-même, soit au poisson ; il pense au et résolu dans son combat contre les requins.
base-ball, s’imagine les réactions des gens qu’il apprécie : 3. Grâce à sa taille, des gens pourront manger à leur faim.
Manolin et Di Maggio, et se souvient de son passé. 4. Deux raisons peuvent justifier ce regret : il était un alter ego du
9. Il lui parle de façon familière et affective, comme à un être pêcheur, celui-ci le respecte comme combattant parce qu’il s’est
humain, il en fait son semblable par respect. montré un adversaire à sa hauteur, mais surtout il éprouve du
10. Il lui a fallu composer avec la crampe à sa main gauche, sa bles- remords parce que la mort du poisson n’a finalement servi à rien,
sure à la main droite, et les éblouissements et syncopes lors de ce sont les requins qui l’ont mangé.
l’assaut final. Cela prouve la bravoure et la volonté du pêcheur. 5. Non, les requins sont en meilleure santé que Santiago qui a les
mains et le dos abîmés, ils sont plus nombreux et le vieil homme
LECTURE À LA LOUPE DES QUATRE PARAGRAPHES n’est pas assez armé pour les affronter, d’autant qu’il perd son
DU COMBAT AVEC LE NÈGRE DE CIENFUEGOS (P. 50-52) harpon, son couteau et enfin son gourdin.
1. Dans un passé lointain, alors que Santiago était au meilleur de 6. Les requins ont dévoré tout le poisson, il n’y a plus rien à manger.
sa forme. 7. Manolin pleure, il est à la fois soulagé de le retrouver et extrê-
2. Le Nègre est fort et endurant. mement triste, comme le patron du café, il le plaint. Il voit les
3. Ils se sont lancés dans un bras de fer qui dura toute une journée mains de Santiago en lambeaux et s’inquiète de savoir s’il n’est
et toute une nuit, un dimanche. pas tombé malade.
4. La taille et la force de l’adversaire, la durée sont des points com- 8. En partie, Santiago la considère comme un échec complet car
muns entre le bras de fer et le combat que Santiago mène contre il n’a pas réussi à faire tourner la chance en sa faveur, contraire-
le poisson. ment à Manolin qui continue à admirer le vieil homme et se pose
5. Il se remémore ce souvenir pour se donner du courage parce que en disciple qui a encore « des choses à apprendre ». Il est conscient
la situation est similaire et qu’il a été le vainqueur du bras de fer. que, s’il a perdu contre les requins, le vieil homme avait réussi sa
Cela lui permet de reprendre confiance pour aller au bout de son pêche. La carcasse du poisson est la preuve de ce combat.
combat avec le poisson. 9. Le roman s’achève sur l’image des lions du rêve de Santiago. Le
pêcheur retrouve ces rêves habituels, détachés de la pêche.
LECTURE DU RETOUR (P. 70-93)
LECTURE À LA LOUPE DU DIALOGUE FINAL
1. Il attache le poisson à son bateau.
ENTRE SANTIAGO ET MANOLIN (P. 91 À 93)
L’attaque des requins, la chance tourne.
Le vieil homme est épuisé : échec ou réussite ? 1. La pêche, réussite ou échec ? (du début à « C’est pas mal ça »).
2. Il est endurant au vu de ses douleurs, intelligent et débrouillard Un futur commun (de « On va se remettre » à « J’ai le temps d’ar-
dans sa façon d’attacher une prise intransportable, tenace ranger tout »).
32 c o r r i g é / R é s u m o n s ! ( p.   1c3o8r) r i g é / e x e r c i c e s 33

Manolin, un enfant responsable (jusqu’à la fin). Jeu de lettres (p. 144-145)
2. Il est heureux de ne plus être seul et le lui dit : « tu m’as man-
qué. » Pour preuve de son amitié, Santiago lui offre le rostre de
l’espadon.
3. Les deux réponses sont possibles :
Oui : si l’on considère l’affection de Manolin pour le vieil homme, I
ses larmes, son envie de revenir pêcher avec lui. V II V
1 S E P T E M B R E III B
Non : si l’on considère son autorité, les verbes à l’impératif, ou au
D O 2 G A F F É
futur qui disent son assurance, l’opposition à ses parents.
E N U C
4. Il est inquiet pour la santé de Santiago : ses mains sont lacérées
T H 3 T O I S E A
et sa toux préoccupante : « comme si j’avais quelque chose de cra- T O G S
qué dans la poitrine », dit le vieil homme. Il est aussi triste que le E 4 H A M E C O N S
vieil homme n’ait pas pu rapporter le poisson entier. S M A IV E
E 5 M A R L I N
D R
I
S
É
E
34 c o r r i g é / J e u d e l e t t r e s ( p.   1 4 4 - 1 4 5 ) 35

prolonge-
Groupement de textes, « le voyage et
l’aventure : pourquoi aller vers l’inconnu ? »
Dérives en mer 38
ments Histoire des arts 40
36 37

Groupement de textes, 3. Le capitaine du vaisseau fantôme veut simplement jeter l’ancre près
du bateau norvégien le temps que la tempête se calme.
« le voyage et l’aventure :
pourquoi aller
Le Bateau ivre
vers l’inconnu ? »
Arthur Rimbaud
Dérives en mer (p. 158-165)
1. L’utilisation du « je », les verbes se rapportant à une personne et non
à un bateau comme « laver » ou « courir » et « danser », l’expression de
Odyssée
sentiments « j’étais insoucieux », « je me sentais ».
Homère 2. - Les haleurs qui dirigent le bateau sont tués par des Peaux-Rouges.
- C’est un bateau de marchandises qui se laisse à présent guider par
1. Calypso offre à Ulysse de l’eau, du vin, des vêtements propres, fait
les flots.
souffler une brise qui va gonfler sa voilure pour qu’il avance à bon
- Le bateau est pris dans une tempête, cela l’excite, lui qui n’a connu
rythme et lui indique le chemin à suivre : « toujours l’Ourse à main
que des croisières tranquilles.
gauche ».
- De l’eau pénètre dans la coque du bateau et en lave l’intérieur.
2. Poséidon s’aperçoit qu’Ulysse a repris le chemin d’Ithaque pendant
qu’il était chez les Éthiopiens. Toujours décidé à retarder le retour du
héros sur ses terres, Poséidon déchaîne les vents pour le noyer.
3. Ulysse ne contrôle plus son trajet, les vents (le Borée, le Notos, l’Euros
et le Zéphyr) dirigés par Poséidon ballottent son embarcation sans
qu’il ne puisse rien y faire.
Le Vaisseau fantôme
Richard Wagner
1. Le Hollandais est condamné à errer sur les flots pour l’éternité.

2. Pour mettre fin à sa malédiction, le capitaine du vaisseau fantôme
a essayé de couler son bateau en le fracassant contre des récifs, en
provoquant des pirates pour que ceux-ci le tuent, a tenté de se noyer
dans les abîmes.
38 c o r r i g é / « l e v o ya g e e t l ’ a v e n t u r e   : p o u r q u o i a l l e r v e r s l ’ i n c o n n u ? » 39

Histoire des arts (p. 166-167) Hemingway un auteur couronné du prix Nobel de littérature, leurs
noms sur une affiche sont des gages de qualité pour le spectateur.

Affiche de l’adaptation cinématographique
de John Sturges bande dessinée de Thierry Murat
1. La page est divisée en deux cases : dans la première est représenté

1. Le visage du vieil homme occupe la majeure partie de l’affiche et dans
l’océan de nuit avec pour seul relief une petite touche de jaune qui
ses traits, fatigués et tirés, se fond l’image de son combat contre
indique la présence d’une île au large. La vignette est bleu foncé et
l’espadon sur l’océan agité. Les couleurs sont principalement le noir,
l’on aperçoit une ligne noire qui sépare l’océan de l’horizon. La case
le jaune, quelques touches de vert pour le contraste, de la couleur
du dessous représente un jeune garçon et un vieux monsieur que
chair pour le visage et enfin du rouge pour le titre et autres éléments
l’on suppose être Ernest Hemingway. Leurs silhouettes se détachent
importants (acteurs, nom de l’auteur du livre, studios, etc.).
sur un fond jaune-écru qui contraste avec l’ombre que dégage la pre-
2. Il s’agit d’un film en couleurs, cela est indiqué au bas de l’affiche par
mière case. On remarque qu’il n’y a pas de bulles, le texte se fond
la mention « Warnercolor ». Les couleurs sont vives et la palette oscille
directement dans la page et les illustrations. On notera aussi que la
entre couleurs chaudes (jaune, rouge) et couleurs froides (noir, vert)
vignette du haut est plus grande, comme pour accentuer la notion
peut être pour refléter à la fois le terrible combat de Santiago seul
d’immensité de l’océan.
face à l’espadon puis aux requins (couleurs froides) et le lien entre
2. Nous sommes au début, le garçon utilise la formule « je vais vous
le vieil homme et l’enfant (couleurs chaudes). Associer des couleurs
dire », ce qui suppose qu’il s’apprête à livrer son récit.
opposées permet également d’appuyer les contrastes, donnant ainsi
3. Le garçon semble être Manolin, le monsieur en face de lui Hemin-
plus de caractère, plus de force à l’image.
gway (reconnaissable à sa barbe). Le narrateur sera Manolin dans
3. Le vieil homme apparaît en gros plan sur l’affiche car c’est le person-
la bande dessinée, il rapporte l’histoire que Santiago lui a lui-même
nage principal du film. Son portrait met l’accent sur sa vieillesse, sur
racontée.
ses traits tirés et produit un effet de contraste avec la vigueur de son
4. Ces verbes donnent l’impression que l’histoire est lointaine et que
image sur le bateau.
l’enfant doit fournir un effort pour la retranscrire. L’écrivain devra
4. Le mouvement se crée grâce aux couleurs très contrastées et aux
coucher sur le papier l’aventure de Santiago pour qu’il en reste une
traits de peinture assez vifs qui vont tous dans un même sens (en
trace.
diagonale), il y a aussi le mouvement des flots avec l’écume et la pos-
5. Thierry Murat apporte des modifications au roman d’Hemingway, il
ture du pêcheur sur son bateau qui donnent l’impression qu’on le
ne respecte pas scrupuleusement la chronologie et la narration du
surprend en pleine action.
roman.
5. Spencer Tracy est un très grand acteur hollywoodien et Ernest
40 c o r r i g é / H i s t o i r e d e s a r t s ( p.   1 6 6 - 1 6 7 ) 41

illustration de Françoise Beult
1. Le fil relie deux cannes à pêche, l’une tenue par le vieil homme,
l’autre par un poisson. Les « bustes » des deux personnages ont un
tronc commun. C’est une image qui n’a pas d’endroit ni d’envers,
elle se lit dans les deux sens.
2. Cela fait référence à l’épisode de la pêche où l’homme se bat contre
l’espadon ; les deux tirent sur la ligne et l’issue de l’affrontement
reste longtemps incertaine.
3. La ligne, pêcheur pêché…
42

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Retour dans le passé : le Ni chair ni poisson : indéterminable (objet), indécis, difficile à

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chasseur. catamaran porte-conteneurs avions, corvette

5 • Nom : marée, marinade, marin / adjectif : maritime, marine /

8 corrigé / les mots ont une histoire 9

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1 Quand le récit commence, l’action est déjà en cours

2 Où se déroule l’action du Vieil homme et la mer ?

3 Quelle est la portée du roman ?

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verbe Au cœur de la phrase 15

J’analyse Caractérisation des personnages 20

Les intentions de l’auteur : le comique 23

Quelle vision de la société

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Village Une soirée et Santiago, Un vieil

6. Le lieu et les personnages sont presque les mêmes.

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Seul en mer : un roman d’aventures ?

Le roman d’Ernest Hemingway pourrait presque s’apparenter à un

Il ne serait pas tout à fait juste de qualifier ce roman d’initiatique, en

Une œuvre de littérature pour la jeunesse ?

Le roman ne s’adresse pas particulièrement à un public de jeunes

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séparé de lui. 2. La situation initiale rappelle une durée de quatre-vingt-quatre

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ments Histoire des arts 40

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1. Le Hollandais est condamné à errer sur les flots pour l’éternité.

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Le vieil homme et la mer

1. La page est divisée en deux cases : dans la première est représenté

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ments Histoire des arts 40

1. La page est divisée en deux cases : dans la première est représenté