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GCI 534
Notes de cours
Ces notes de cours sont un complément aux cours de RDM et calcul des structures. Elles permettent à
l’étudiant de mieux maitriser le domaine de la construction et de s’habituer à l’analyse des structures,
savoir distinguer les types de structures et surtout être capable de tracer les diagrammes d’efforts internes
de manière spontanée et immédiate, surtout quand la structure est isostatique et même hyperstatique.
Ceci est un guide pour permettre à l’étudiant d’avoir un esprit de curiosité et d’initiative. Le cours est
interactif, donc la présence de l’étudiant au cours est impérative.
OBJECTIFS GENERAUX
Identifier et distinguer les structures ;
Distinguer les structures hyperstatiques ;
Distinguer une zone à risque.
Décrire un phénomène parasismique. ;
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Définir les critères de stabilité d’une construction ;
Maitriser les normes et les règles de conception ;
Définir une structure iso ou hyperstatique ;
Résoudre un problème hyperstatique ;
Expliquer un phénomène parasismique ;
Interpréter un sismogramme ;
Dimensionner une construction en prenant en compte les règles PS.
1
ACI : American Concrete Institute
En conclusion, une construction est constituée d’un agencement de structures, permettant le transfert
des charges jusqu’au sol, lesquelles charges peuvent mettre la construction, à tout moment, dans un
état d’instabilité qu’il faut éviter pour assurer la stabilité de celle-ci.
En pratique, leur calcul se fait généralement à l’aide de simulations numériques et les résultats doivent
vérifier les codes de constructions réglementaires.
La stabilité d’une structure est un état qui permet à la structure de récupérer son état d’équilibre, même
après avoir subi un changement de force tendant à la renverser. La stabilité est donc différente de
l’équilibre d’une structure.
La structure se compose de « poutres », (ou « barres »), chacune ayant son rôle et son nom, ce sont les
éléments principaux d'une structure. Les poutres, sont obligatoirement assemblées entre elles.
Les structures à ossature utilisées en génie civil peuvent être classées en 6 catégories en se basant sur
la dimension structurale et de la loi de répartition des contraintes dans les éléments de structure sous
les charges appliquées. Sur cette base, les structures sont classées en :
Structures réticulées planes
Structures en corde
Structures poutres
Structures portiques
Structures en poutres croisées
Les structures en arcs
Une poutre est donc un volume dont une dimension est grande devant les deux autres.
De manière analogue, une coque est un volume dont deux dimensions sont grandes devant la troisième.
Si la ligne (fibre) moyenne (AB) de la poutre est :
contenue dans un plan, on parle de poutre plane (ou poutre à plan moyen) ;
une droite, on parle de poutre droite ;
courbe, on parle de poutre gauche.
La section droite (S) peut être :
constante le long de (AB), on parle alors de poutre à section constante ;
variable, on parle alors de poutre à section variable ; en pratique, l’intérêt d’une telle poutre est
de s’adapter aux efforts qu’elle supporte et donc d’optimiser l’emplacement de la matière.
G est donc le centre de gravité de la section droite (Σ) et les caractéristiques géométriques de cette
section droite sont tel que :
(Gxyz), est le repère central principal d’inertie.
Iy, Iz les moments d’inertie(ou moments quadratiques) de la section (Σ) par rapport aux axes
principaux (Gy), (Gz) respectivement et IG le moment polaire. Avec :
𝐼𝐺 = 𝐼𝑦 + 𝐼𝑧 𝐼𝑦 = ∫ 𝑧 2 𝑑𝑠 𝐼𝑧 = ∫ 𝑦 2 𝑑𝑠
(Σ) (Σ)
NB : (Gxyz) est le repère dans lequel s’écrivent les équations de la théorie des poutres et c’est grâce
à ce repère qu’elles s’écrivent si simplement.
2.1.1. Hypothèses fondamentales de la théorie des poutres
La mécanique des structures, bien que découlant de la mécaniques des milieux continus, adopte un
modèle simplifié reposant sur un certain nombre d’hypothèses.
a. Hypothèses sur la Géométrie
La géométrie de la poutre est supposée telle que :
le rayon de courbure de la fibre moyenne est grand par rapport aux dimensions des sections
droites ;
les éventuelles variations de l’aire de la section droite sont faibles et progressives.
b. Hypothèses sur les matériaux
Le matériau constitutif de la poutre est supposé être :
homogène : tous les éléments du matériau, aussi petits soient-ils, ont une structure identique ;
isotrope : en tout point, les propriétés mécaniques sont les mêmes dans toutes les directions ;
continu : les propriétés mécaniques varient de manière continue d’un point à l’autre ;
utilisé dans le domaine élastique linéaire : les relations entre contraintes et déformations sont
réversibles et linéaires (la loi de comportement est de type loi de Hooke).
Les étapes de calcul consistent à partir d’une géométrie, de matériaux et d’efforts extérieurs donnés à
déduire les efforts intérieurs pour chaque abscisse curviligne puis à remonter aux contraintes et
déformations en tout point.
2.1.2.2. Les Efforts intérieurs
Soit la poutre ci-après soumise à l’action de 4 forces extérieures (Figure 8) si on insère une liaison en
pratiquant une coupure en G, on obtient deux poutres à gauche et à droite, dont on peut isoler l’un des
morceaux et étudier l’équilibre statique. De cette étude il en ressort que le torseur de la liaison en G
est constitué de :
𝑹𝟐/𝟏 = 𝑵𝒊 + 𝑻𝒚 𝒋 + 𝑻𝒛 ⃗𝒌
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Dont
𝑵 est la composante normale à (S), 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚 𝑑 ′ 𝒆𝒇𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒏𝒐𝒓𝒎𝒂𝒍
𝑴𝑮𝟐/𝟏 = 𝑴𝒙 𝒊 + 𝑴𝒚 𝒋 + 𝑴𝒛 ⃗𝒌
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝒙 = 𝑴𝑻 : 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑥: 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑟𝑠𝑖𝑜𝑛
𝑴𝒚 : 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑡𝑎𝑛𝑔𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 à (𝑆)𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑦 ∶ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑙é𝑐ℎ𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑦.
𝑴𝒛 : 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑡𝑎𝑛𝑔𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 à (𝑆)𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑧 ∶ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑙é𝑐ℎ𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑧.
On entend par torseur de cohésion :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁 𝑀 𝑇
𝑅2/1
{𝜏𝑐𝑜ℎ2/1 } = { } . Il se résume en : {𝜏𝑐𝑜ℎ }𝐺 = {𝑇𝑦 |𝑀𝑓𝑦 }
𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺2/1
𝐺 𝑇𝑧 𝑀𝑓𝑧
𝐺
NB : Les problèmes généralement traités sont des problèmes plans, tous les efforts extérieurs étant
situés dans le plan (O,x,y). Dans ces conditions, les seuls efforts intérieurs non nécessairement nuls
sont :
l’effort normal N(x)
l’effort tranchant suivant y, Ty(x) qui sera noté T(x)
le moment fléchissant suivant z, Mfz(x) qui sera noté M(x). représentés à la figure 8.
Pour le cas des poutres droites : Soit une poutre droite orientée selon x et soumise à une force répartie
donnée (Figure 9). Soit une section droite d’abscisse x et une section infinitésimalement voisine
d’abscisse x+dx.
Considérons la portion de poutre délimitée par ces deux sections droites.
∑ Fx = −N + n(x)dx + N + dN = 0 (1)
∑ Fy = −T + q(x)dx + T + dT = 0 (2)
𝑑𝑥²
{∑ 𝑀𝑧 = −𝑀 + 𝑞(𝑥) 2 + 𝑀 + 𝑑𝑀 + 𝑇𝑑𝑥 = 0 (3)
On en déduit en négligeant le terme du second ordre dans l’équation (3) :
𝑑𝑁
= −𝑛(𝑥)
𝑑𝑥
𝑑𝑇
= −𝑞(𝑥)
𝑑𝑥
𝑑𝑀
{ 𝑑𝑥 = −𝑇
2.1.2.3. Diagramme des efforts intérieur (N, T, M)
On appelle diagramme des efforts intérieurs (ou diagrammes de N, T, M) les diagrammes représentant
la variation de chacun des efforts intérieurs selon la ligne moyenne. Ces représentations sont utiles
pour situer rapidement les sections les plus sollicitées.
2.2. Types de sollicitations dans les poutres
Dans le cas des poutres droites, on retient deux types de sollicitations : les sollicitations simples, dans
le cas où il n’existe qu’un seul effort intérieur N ou T ou M, et les sollicitations composées, dans le cas
où il existe au moins deux des efforts intérieurs N, T, M.
𝒅(𝒅𝒙)
d(dx) est appelée déformation absolue de la poutre et : 𝜺𝒙𝒙 = 𝒅𝒙 est la déformation relative. Cette
déformation est longitudinale, la déformation transversale, compte tenu des hypothèses (isotropie) est :
𝜺𝒚𝒚 = −𝒗𝜺𝒙𝒙 = 𝜺𝒛𝒛 𝒗 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝑷𝒐𝒊𝒔𝒔𝒐𝒏
D’après la loi de HOOKE, les contraintes restent proportionnelles aux déformations :
𝝈𝒙𝒙
𝝈𝒙𝒙 = 𝑬𝜺𝒙𝒙 𝒅𝒐𝒏𝒄 𝜺𝒙𝒙 = 𝑬
𝝈𝒙𝒙
𝜺𝒚𝒚 = 𝜺𝒛𝒛 = −𝒗
𝑬
∑ 𝐹𝑥 = 0
∑ 𝐹𝑦 = 0
{ ∑ 𝐹𝑧 = 0
∑ 𝑀𝑥 = 0
∑ 𝑀𝑦 = 0
{ ∑ 𝑀𝑧 = 0
Dans le cas où on peut résoudre ces six équations dans l’espace (ou trois dans le plan), on dit que notre
système est isostatique dans le cas contraire, on dit que le système est Hyperstatique.
Exemples de systèmes Isostatique :
Comme énoncé plus haut, Le nombre de liaisons surabondantes représente le degré d’hyperstaticité du
système.
En fonction du type de structure, d’autres méthodes de détermination du degré d’hyperstaticité ont été
développées :
3.2.2. La méthode de la suppression des liaisons surabondantes
Cette méthode concerne beaucoup plus les poutres sur appui. Dans ce cas tous les appuis intermédiaires
constituent des liaisons surabondantes, il suffit de les supprimer pour obtenir un système isostatique.
Exemple :
𝒉 = 𝒃 + 𝒓 − 𝟐𝒏
Exemple
Exercices :
Vérifier que les systèmes triangulés ci-dessous sont hyperstatique et vérifier le degré d’hyperstaticité.
La méthode des forces est basée sur le théorème de Menabréa qui découle de la 1ère forme du
théorème de Castigliano et s’applique aux structures hyperstatiques lorsque les liaisons sont rigides et
parfaites.
𝒅𝑬
𝜹𝒌 = 𝒅𝑿𝒆 = 𝟎 (𝑿𝒌 𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆)
𝒌
𝒅𝑬
𝝎𝒌 = 𝒅𝑿𝒆 = 𝟎 (𝑿𝒌 𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕)
𝒌
Le théorème de Menabréa signifie que les forces hyperstatiques prennent des valeurs qui
rendent minimale l'énergie potentielle interne exprimée en fonction des sollicitations, dont les forces
hyperstatiques, appliquées au système considéré.
On obtient un système d’équations dont la dimension est le degré d’hyperstaticité du problème
étudié : ces équations sont connues sous le nom d’"équations canoniques ». Ce système d’équation
peut s’écrire sous la forme analytique suivante :
Dans le cas de la figure 24 ci-dessus, on peut décomposer le système en trois sous-systèmes isostatiques
notés noté𝑃𝑏𝑖 (Figure 25):
𝑃𝑏0 : problème isostatique obtenu à partir du problème initial, en relevant les liaisons qui
rendent le problème hyperstatique et en conservant le chargement extérieur (Figure 25 (a).
𝑃𝑏1 problème correspondant à l’inconnue hyperstatique 𝑋1,
𝑃𝑏2 problème correspondant à l’inconnue hyperstatique 𝑋 2 ,
NB : les 𝑋𝑖 peuvent être des forces ou des moments.
On déduit 𝑿𝟏 et 𝑿𝟐
Par simplification posons h=L
𝟗 𝟐𝟐
𝑿𝟏 = 𝑷 et 𝑿𝟐 = 𝑷
𝟓𝟔 𝟓𝟔
L’hyperstaticité étant levée on peut étudier toute la structure comme une structure isostatique, mais
plus simplement les diagrammes peuvent être obtenus en considérant que pour toute variable ∆, on
notera ∆0 la valeur de cette variable dans le problème 𝑷𝟎 et ∆̅i , sa valeur dans le problème ̅̅̅̅
𝑷𝒃𝒊 et on
a:
𝒏
∆= ∆𝟎 + ∑ 𝑿𝒊 ∆̅𝒊
𝒊=𝟏
L’élément de pont est modélisé par la poutre AB de longueur 2L. Cette poutre est à section constante
et admet le plan oxy, comme plan de symétrie. Elle est homogène et isotrope de module d’inertie
constante.
Le système est hyperstatique de degré :
𝒉 = 3𝑐 − 𝑎 − 2𝑠 = 1
En déterminant les valeurs des actions aux appuis en fonction de q et de l’inconnue hyperstatique, on
trouve :
2𝑞𝐿 − 𝐶𝑦
𝐴𝑦 =
{ 2
2𝑞𝐿 − 𝐶𝑦
𝐵𝑦 =
2
𝐴𝑦 ≥ 0; 𝐵𝑦 ≥ 0 𝑒𝑡 𝐶𝑦 ≥ 0 𝑜𝑛 𝑜𝑏𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒 0 < 𝐶𝑦 ≤ 2𝑞𝐿 (domaine de variation de 𝐶𝑦 )
Déterminons les efforts intérieurs le long d’AB
𝑑𝐸𝑒 6𝐸𝐼𝑣+3𝑞𝐿4
= 𝑣 ⟹ 𝐶𝑦 = ce résultat n’est valable que si il y a effectivement contact en C, c’est-à-
𝐶𝑦 𝐿²(4𝐿+6)
𝑞𝐿4
dire que 0 < 𝐶𝑦 ≤ 2𝑞𝐿 et pour cela il faudra que 𝑣 ≥ − 2𝐸𝐼
𝑞𝐿4
𝑣 < − 2𝐸𝐼 pas de contact en C (𝐶𝑦 = 0).
Les systèmes 1 et 2 peuvent être résolus soit par la méthode de Culmann (méthode graphique) soit par
la méthode analytique.
3.5.4.3. Méthode de Cremona
Elle consiste à construire et à rassembler sur une même figure (appelée Cremona), tous les triangles
ou polygones de forces obtenus par l’étude des équilibres des nœuds successifs de la structure.
Exemple :
RA 1-2
RB 4-1
F 2-4
𝑵𝒊,𝟎 : représente l’effort normal dans chaque barre du système isostatique sous l’effet des forces
extérieures dit état 0.
𝜹𝟏𝟎
On peut donc déduire que : 𝑿𝟏 = 𝑩𝒙 = − (𝟒)
𝜹𝟏𝟏
Lorsque la valeur de 𝑿𝟏 (𝑩𝒙 ) est connue, les efforts dans les barres du treillis hyperstatique réel
seront calculé à l’aide du principe de superposition, c'est-à-dire :
Méthode de résolution
𝑿𝟏 étant connu, les efforts dans le treillis hyperstatique concerné s’obtiennent par le principe de
superposition selon l’équation (5) ci-dessus :
𝑵𝒊 = 𝑵𝒊,𝟎 + 𝑿𝟏 𝒏𝒊,𝟏
Exemple : résolvons le système que nous venons de voir ci-dessus, ES constant :
1 5 1364
2 5.1 -3571
3 14.14 0
4 1 0
5 5 1364
6 5.1 -4208.95
7 5.66 1635
8 5.1 -2431
9 5 -4517
10 1 27.3
11 5 4248.4
12 5.1 3610
1 5 -2.834
2 5.1 3.61
3 14.14 1
4 1 0
5 5 -2.834
6 5.1 1.89
7 5.66 1.95
8 5.1 1.89
9 5 -2.834
10 1 0
11 5 -02.834
12 5.1 3.61
𝑁3 = −219 𝑑𝑎𝑁
3 14.14 0 1 -219,02725
4 1 0 0 0
10 1 27.3 0 27,3
Exercice 1
Déterminer pour le treillis ci-après :
1) Le degré d’hyperstaticité
2) Les efforts dans les barres
Exercice 2
Déterminer pour le treillis ci-après :
Conclusion
Pour répondre ou résoudre le problème de stabilité de ces quelques structures que nous avons vu plus
haut, il faut :
L’analyse structurelle,
La détermination des efforts intérieurs,
La localisation des zones fortement sollicitées,
Le type de sollicitation.
Dès lors on peut donc vérifier les critères de stabilité qui sont :
La vérification des conditions de résistance,
La vérification des conditions de rigidité,
Les dispositions sécuritaires
Et prendre en compte toutes les dispositions constructives, ainsi que la fonctionnalité finale de la
construction.
Il est question d’une optimisation topologique et structurale, qui fait appel à une modélisation des
structures.
Cependant, si les secousses sismiques provoquent des catastrophes, c’est surtout parce qu’elles
agissent sur les structures d’une façon très particulière, bien différente de celle des autres charges.
Par rapport aux charges habituelles, les charges sismiques possèdent les trois spécificités suivantes:
horizontale (principalement)
cyclique
dynamique et charge interne
Un séisme correspond au glissement très brutal de deux parts de l’écorce terrestre appelés
compartiments tectoniques, soit au sein de la couverture sédimentaire, soit dans la lithosphère elle-
même1 (les 100 premiers kilomètres de la Terre). Ces compartiments, situés à plus ou moins grande
profondeur, se trouvent séparés par une faille. Lorsque le jeu de la faille se produit, des ondes sismiques
sont émises : elles se propagent jusqu’à la surface de la Terre où elles peuvent alors être détectées par
des capteurs appelés sismomètres et enregistrées par des appareils appelés sismographes.
3 0.1 0.002
6 100 0.2
9 20000 15
L’endroit de la surface de rupture où débute la rupture est appelé foyer du séisme. Sa profondeur peut
varier de 0 à 700 km environ, puisque, en certains endroits du globe où se produisent des phénomènes
dits de subduction : la « lithosphère » cassante, au sein de laquelle se produisent les séismes, plonge
jusqu’à grande profondeur dans « l’asthénosphère » plus déformable. L’épicentre est le point de la
surface de la Terre situé à la verticale du foyer.
Au sein des roches sédimentaires ou encore plus en profondeur dans la croûte s’exercent des forces
tectoniques — on parle plutôt de « contraintes tectoniques ». Ces contraintes résultent de phénomènes
qui peuvent se produire à grande distance. Se sont les contraintes tectoniques qui, en s’exerçant sur les
failles, provoquent de temps à autres leur glissement saccadé, et par là-même sont à l’origine des
séismes.
Les spécialistes des sciences de la Terre sont actuellement capables d’identifier des zones faillées
propices aux séismes ; ils sont aussi capables de mettre en évidence des déformations importantes qui
peuvent être l’indice que des contraintes tectoniques s’exercent de façon dangereuse. En revanche, les
sismologues ne peuvent prévoir ni l’instant ni le lieu précis de la rupture.
2.1. Magnitude et Intensité sismique
C’est en 1935 que Charles Richter, un sismologue américain qui étudiait les séismes de Californie, se
rendant compte qu’il lui fallait classifier ces séismes autrement que par les dénominations « gros
séisme » ou « petit séisme », a établi l’échelle de magnitude qui porte son nom et traduit la puissance
d’un séisme.
Avec le sismographe qu’il utilisait alors, et qui détectait les vibrations horizontales du sol, Charles
Richter a décidé d’attribuer la magnitude 3 à un séisme survenant à 100km de distance qui produisait
sur son enregistreur une amplitude maximale d’un millimètre. Charles Richter a défini la magnitude
en prenant le logarithme décimal de l’amplitude observée sur le sismogramme, celle-ci étant exprimée
en micromètres. Cette échelle logarithmique conduit à constater que l’énergie d’un séisme de
magnitude 6 est respectivement 10 fois, 100 fois et 1000 fois plus importante que celles liées à des
séismes de magnitude respectivement 5, 4 et 3. Le tableau 1 propose une relation entre magnitude,
surface de rupture et glissement moyen observé en surface, on y retrouve cette non proportionnalité
par rapport à l’échelle des magnitudes. La magnitude du séisme destructeur qui s’est produit à Annecy
en 1996 était voisine de 5 ; le séisme meurtrier de Lambesc (Bouches-du-Rhône) en 1909 avait une
magnitude de l’ordre de 6. (On ne la connaît pas avec précision car il n’y avait à l’époque que très peu
de sismographes en fonctionnement.)
Dans une région éprouvée par un grand séisme, des séismes plus petits vont se succéder pendant un
certain temps, les répliques. Ces répliques achèvent souvent de détruire les constructions
endommagées par la secousse principale.
Le comportement d’un site pendant le séisme peut être influencé de plusieurs manières par :
La topographie de surface ;
La topographie souterraine, les conditions géologiques.
Certaines particularités de ces topographies sont susceptibles de donner lieu à des amplifications dont
les effets peuvent être groupés en trois familles :
Une modification du signal vibratoire entre la source (foyer) et l’endroit de la construction par
effets géométriques (topographie, structure géologique) ou mécaniques (variation de propriétés
de matériaux) : allongement de la durée de vibration, amplification et modification du spectre ;
De « petits » mouvements de terrain (de l’ordre du décimètre) : les sols meubles à structure
granulaire peuvent être compactés par les vibrations du sol, d’où il résulte, en surface, des
tassements différentiels importants ;
De « grands » mouvements de terrain (de l’ordre du mètre) avec les deux aspects suivants :
Le séisme est déclencheur d’instabilité qui se serait produite de toute façon plus tard en
l’absence du séisme : glissements, éboulements rocheux,
Comme phénomène spécifique à la sollicitation vibratoire : mouvements de faille, seiches,
tsunamis, liquéfaction.
Les ondes S (ondes secondaires) ou ondes de cisaillement ; ces ondes se propagent, dans la
croute terrestre, avec une vitesse d’environ 3 à 5 km/s et s’accompagnent d’une distorsion dans
le plan perpendiculaire à la direction de propagation, provoquant un cisaillement sans
changement de volume. C’est bien ce type d’ondes qui introduit un mouvement horizontal
(tamis) dans les ouvrages. A la différence des ondes longitudinales, les ondes transversales ne
peuvent se propager dans les milieux liquides ou gazeux, en raison de l’inaptitude de ces
milieux à transmettre les efforts de cisaillement.
Si l’on considère un solide homogène et isotrope (par exemple un substratum rocheux), par la théorie
de l’élasticité, on peut calculer la vitesse de propagation de ces ondes à partir des caractéristiques du
sol.
Notons :
ρ, la densité du milieu [N・s²/m4] ou masse volumique [kg/m3]
E, le module d’élasticité dynamique [N/m²]
G, le module de cisaillement dynamique [N/m²]
ν, le coefficient de Poisson
λ, la constante de Lame.
On a :
Dans la théorie de l’élasticité, on admet l’hypothèse qu’à l’état initial les corps ne subissent aucune
contrainte. Aucun élément de son volume n’est donc sollicité. Aussitôt qu’on lui applique une charge,
des contraintes et des déformations apparaissent, qui sont liées entre elles par des relations linéaires :
𝝈 𝜺𝒍 𝑬
(1) 𝑬 = ; (2) 𝝊 = ; (3) 𝑮 =
𝜺 𝜺 𝟐(𝟏+𝝂)
𝝀+𝟐𝑮 𝑬(𝟏−𝝂)
𝑽𝑷 = √ = √ en m/s
𝝆 𝝆(𝟏−𝟐𝝂)(𝟏+𝝂)
Pour les ondes S
𝑮 𝑬
𝑽𝑺 = √ = √ en m/s
𝝆 𝟐𝝆(𝟏+𝝂)
𝑽𝑺 𝟐(𝟏 − 𝝂)
=√
𝑽𝑷 𝟏 − 𝟐𝝂
Ce rapport ne dépend que du coefficient de Poisson 𝝂. Pour la plupart des sols, ν = 0,18 à 0,40.
Les ondes P se propagent donc plus vite que les ondes S ; pour ν = 0, on est à la limite inférieure du
rapport de deux vitesses et, pour ν = 0,50, on touche à la limite théorique supérieure.
Les deux types d’ondes (Figure 39) arrivent en même temps en des points situés près de la source
(foyer), mais les ondes S qui se propagent plus lentement arrivent plus tard en des points éloignés de
la source. Par exemple :
Les ondes P, dans le granit, 6,0 km/s ; dans l’eau, 1,5 km/s ;
Les ondes S, dans le granit, 3,0 km/s ; dans l’eau, 0 km/s.
La différence des temps d’arrivée des ondes P et S sera d’autant plus grande que la distance à
l’épicentre est plus importante. De la mesure de cette différence des temps de propagation, on peut
déduire la distance entre la source et le point d’enregistrement.
Dans la majorité des séismes, le maximum (paroxysme) est situé entre 10 et 30 s.
Les ondes de volume qui arrivent à la surface de la terre donnent naissance à des ondes de surface
n’intéressant le sol que sur une profondeur extrêmement faible.
Tableau 3 : Vitesse maximum par type de sol pour une accélération unité
B 0,08
C 0,10
D 0,12
Dans ce contexte nous allons dans la suite limiter notre analyse aux effets des oscillations horizontales
en simplifiant la construction à un seul plancher.
4.1. Analogie du pendule : Notion de Pendule direct – pendule inversé
Considérons une balançoire fixée à une branche dont le schéma est celui d’un pendule « direct » (figure
40 a). Si l’usager de la balançoire s’écarte de la position d’équilibre, le poids qui agit verticalement
crée une composante de rappel (force Fr) qui génère un mouvement d’oscillation (le balancement).
Celui-ci peut être tracé dans un repère déplacement - temps et la courbe obtenue (sinusoïde) fait
apparaître la période propre du système (Tp : temps qui s’écoule pour retrouver la position de départ).
Tp est une caractéristique du système : elle ne dépend que de la masse de la balançoire et de la longueur
de la corde.
Considérons un pendule inversé (figure 40 b), constitué d’une boule de masse M sur une tige souple
fixée au sol.
Si on écarte la boule de sa position d’équilibre, la tige est fléchie et cette flexion génère une force de
rappel (Fr) qui est proportionnelle à la rigidité de la tige et à la distance d’écart par rapport à la
verticale. En libérant la boule une fois écartée on génère un mouvement d’oscillation autour de la
Cet oscillateur simple, oscillateur linéaire à un seul degré de liberté, est soumis à un mouvement
sismique, suivant x, appliqué à sa base. La masse m est soumise, en cas d’oscillations à une force de
rappel du ressort Fr et à une force d’amortissement Fa.
Les déplacements de la masse M sont mesurés, soit dans un repère relatif lié au point A (déplacement
X(t)), soit dans un repère absolu (déplacement D(t)) (figure 44). Les déplacements sont liés par la
relation :
∆(𝒕) = 𝑫(𝒕) + 𝑿(𝒕) (4)
En écrivant l’équilibre des forces, on obtient :
𝐹𝑟 + 𝐹𝑎 =– 𝐹𝑖 (𝑡) (5)
On en déduit l’équation du mouvement en fonction de (3) :
𝑴[𝜸(𝒕) + 𝒂(𝒕)] + 𝒄 𝒗(𝒕) + 𝒌 𝑿(𝒕) = 𝟎 (6)
Soit encore :
𝑴𝜸(𝒕) + 𝒄 𝒗(𝒕) + 𝒌 𝑿(𝒕) = −M𝒂(𝒕)𝟎 (7)
𝝎
𝒌 𝟐𝝅
Pulsation (rad/s) √ 𝟐𝝅𝒇 -
𝑴 𝑻
|𝒂(𝒕)|𝒎𝒂𝒙
= 𝑺𝒗 :
𝝎
𝑺𝒗
𝑺𝒅 = |𝑿(𝒕)|𝒎𝒂𝒙 = = 𝑫𝒎𝒂𝒙
𝝎
le spectre de réponse en vitesse :
𝑺𝒗 = |𝒗(𝒕)|𝒎𝒂𝒙 = 𝝎𝑺𝒅
le spectre de réponse de l’accélération peut être tracé de la même façon (figure 46), puisque
l’accélération maximale et le déplacement maximal sont liés par la relation :
𝑺𝒂 = |𝒂(𝒕)|𝒎𝒂𝒙 = −𝝎𝟐 𝑿(𝒕) = 𝝎𝑺𝒗
Ou encore :
𝒂,𝒂𝒙 = 𝝎𝑺𝒗 = 𝝎²𝑫𝒎𝒂𝒙
Limiter les effets de torsion : Distribuer les masses et les raideurs (murs, poteaux, voiles...) de
façon équilibrée. La résistance aux forces sismiques horizontales doit être
assurée par les façades et les pignons qui doivent constituer les éléments
verticaux de contreventement ou pans de contreventement, auxquels peuvent venir
s'ajouter les refends.
Ces pans de contreventement doivent être répartis sur le pourtour des planchers de manière
proportionnée.
c) Phase réalisation
Choisir et utiliser des matériaux de qualité : Granulat de qualité (propre et inerte), liant
(ciment) adapté avec une bonne formulation du béton. Des maçonneries bien façonnées avec
une résistance adoptée. L’eau de gâchage doit être propre.