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Marouane EL MAHMI
2017-2018
Introduction
Le Droit civil est une branche du Droit qui régit les rapports entre les
particuliers au sein de l’Etat. Une distinction est faite entre le Droit civil dans les
pays musulmans et les pays qui ne le sont pas.
Dans un pays musulman comme le notre, le Droit civil ne concerne que les
obligations pécuniaires, tandis que le statut personnel « Code de famille »
demeure régi par un texte spécial, étant donné que tous ce qui est statut
personnel est régi par la loi religieuse islamique dans un pays musulman, et ce,
contrairement aux autres législations comme la France, à titre d’illustration,
puisque son code civil régi aussi bien les obligations pécuniaires que le statut
personnel.
De plus, ce qui caractérise le droit personnel, c’est son caractère relatif, ceci
dit que le créancier ne peut, en principe, revendiquer le paiement de l’obligation
qu’envers le débiteur, alors que le droit réel est un droit absolu, dans la mesure
où son titulaire peut attaquer toute personne qui touche son droit, ainsi ce qui
caractérise le droit réel ce sont deux droits :
Ainsi, le titulaire pourra faire saisir le bien même s'il a été revendu à un tiers
sans son accord.
Dans tous les cas, les droits réels constituent une autre matière régie,
comme nous l’avons signalé déjà, par la loi 38-09, tandis que le droit personnel
qui nous intéresse, il est régi par le Dahir des obligations et contrats de 1913.
Telles sont les idées qu’on va traiter, et ce, à travers le plan suivant :
Paragraphe 3 : la classification des obligations selon les effets تقسيم االلتزامات من حيث االثار
Partie 1 : le contrat
D’un point de vue doctrinal, le contrat est un accord de volonté entre deux
ou plusieurs personnes destiné à créer et transmettre l’obligation pas plus, mais
celle qui, de plus, peut modifier ou éteindre l’obligation c’est la convention.
De manière générale tout contrat est une convention mais ce n’est pas
toute convention est un contrat.
1 L’art.19.al.1 : « La convention n'est parfaite que par l'accord des parties sur les éléments essentiels de
l'obligation, ainsi que sur toutes les autres clauses licites que les parties considèrent comme essentielles. »
2 L’article 20 : « Le contrat n'est point parfait, lorsque les parties ont expressément réservé certaines clauses
comme devant former objet d'un accord ultérieur ; l'accord intervenu, dans ces conditions, sur une ou plusieurs
clauses, ne constitue pas engagement, alors même que les préliminaires de la convention auraient été rédigés
par écrit. »
et qu’elle a accepté mais n’a pas assisté, sa responsabilité ne peut être engagée,
parce que cet accord n’est pas destiné à créer un effet juridique.
dans les contrats consensuels, ainsi que dans certains contrats appelant « les
pactes prétoriens » et « les pactes légitimes ».
L’autonomie de volonté ne suffit pas aussi en cas d’un écrit en tant que
moyen de formation du contrat, si le contrat n’est pas établi par écrit, il ne
peut en aucun cas être formé.
Ainsi, si l’article 488 du D.O.C fait de la vente un contrat parfait par le
consentement des parties, l’article 489 exige l’écrit pour la formation du
contrat de vente, lorsqu’il s’agit d’une vente dont la chose à vendre est un
immeuble, un droit immobilier ou quelque chose susceptible d’hypothèque.
Aussi, l’article 4 du Code des droits réels prévoit que les contrats translatifs
de propriété doivent être établis par écrit sous peine de nullité.
L’autonomie de volonté ne suffit pas pour la formation du contrat réel,
de plus, il faut qu’il y une ait remise de la chose.
Ainsi, l’article 1188 du DOC prévoit que : « le gage est parfait :
1° Par le consentement des parties sur la constitution du gage ;
2° Et en outre, par la remise effective de la chose qui en est l'objet au pouvoir
du créancier ou d'un tiers convenu entre les parties. »
L’autonomie de volonté n’a pas de place aussi quand il s’agit du contrat
d’assurance automobile, soit on conclut ledit contrat soit-on s’expose à des
sanctions.
Les contrats réels العقود العينية: les contrats réels sont des actes
juridiques qui nécessitent, en plus du consentement des parties, la remise de
la chose sous peine de nullité du contrat.
Il en est ainsi du contrat de donation ou le gage, le dépôt ou le prêt.
Ainsi, l’article 1188 du doc prévoit que : « Le gage est parfait :
1° Par le consentement des parties sur la constitution du gage ;
2° Et en outre, par la remise effective de la chose qui en est l'objet au pouvoir
du créancier ou d'un tiers convenu entre les parties… »
Les contrats nommés et les contrats innommés العقود المسماة و غير المسماة
Un contrat nommé : est considéré un contrat nommé tout contrat
réglementé par la loi et que le législateur n’en a pas donné un nom comme le
contrat de vente ou le bail, le transport, le dépôt, le contrat de société, le
contrat de transaction… vu leurs importances dans la vie quotidienne.
L’intérêt de la distinction :
Un contrat de gré à gré est un contrat conclu après discussion par les
parties, sur un pied d'égalité des modalités et de son contenu. Un contrat
d'adhésion est un contrat dans lequel l'une des parties occupe une position de
force et impose à l'autre ses conditions.
L’intérêt de la distinction :
1° La capacité de s'obliger ;
- le consentement ;
- la capacité ;
-l’objet de l’obligation ;
- la cause ;
Section 1 : le consentement
1) oralement :
2) par écrit :
Par exemple, une entreprise créancière de ses clients, pour des créances
non pas encore payées, a besoin d’un financement peut obtenir d’une institution
du financement tout en la subrogeant sur ses droits contre ces clients. C’est la
subrogation conventionnelle.
D’après ce qui a été précédé, nous constatons que le silence vaut refus
dans la majorité des cas sauf dans les exceptions prévues par les articles 25 et 38
du D.O.C.
La volonté interne :
La volonté externe :
1° Lorsque les termes employés ne sont pas conciliables avec le but évident qu'on
a eu en vue en rédigeant l'acte ;
2° Lorsque les termes employés ne sont pas clairs par eux-mêmes, ou expriment
incomplètement la volonté de leur auteur ;
Par conséquent, la capacité et les vices du consentement dans ce cas sont liés à
la volonté déclarée du mandataire et non pas le contractant représenté.
Donc la raison derrière cette dérogation, c’est que les effets du contrat ne
s’étendent pas, en principe, au mandataire.
Toutefois, cette règle ne s’applique pas si la représentation est légale, parce que
le représentant légale vise à protéger les droits de certaines personnes, ainsi
après que l’article 230 du Code de famille a déterminé les représentants légaux
dans le tuteur légal (le père, la mère ou le juge), le tuteur testamentaire ( la
personne désigné par le père ou par la mère) et le tuteur datif (désigné par la
justice) et l’article 231 a précisé par qui est assurée la représentation légale,
2° Lorsqu'il en a profité ;
Le D.O.C prévoit aussi une autre exception dans le cadre de la gestion d’affaire,
ainsi l’article 943 prévoit que : « Lorsque, sans y être autorisé par le maître ou
par le juge, on gère volontairement ou par nécessité les affaires d'autrui, en
son absence ou à son insu, il se constitue un rapport de droit, analogue au
mandat, qui est régi par les dispositions suivantes. »
fait qu’il a accomplit l’acte objet de l’obligation et le tiers traite avec ce dernier
en croyant que son obligation n’a pas été éteinte.
Ainsi l’article 921 prévoit que : « Le mandataire qui a traité en cette qualité et
dans les limites de ses pouvoirs n'assume aucune obligation personnelle envers
les tiers avec lesquels il contracte. Ceux-ci ne peuvent s'adresser qu'au
mandant ».
L’erreur peut être définie comme étant une illusion qui consiste à croire
ce qui est vrai faux ou faux ce qui est vrai. L’erreur est une cause déterminante
du consentement.
L’erreur peut être de droit, ou une erreur sur la personne, sur la chose, erreur de
calcul et, enfin, l'erreur dans l'intermédiaire.
Mais avant de traiter ces types de l'erreur, il convient de traiter une erreur
cousant la nullité du contrat, à savoir, l'erreur obstacle.
A) L’erreur obstacle :
L’erreur obstacle est une erreur qui détruit le consentement, il tombe doit soit
sur l'objet du contrat soit l'objet de l'obligation de cet acte ou sur sa cause.
Par exemple, quand un contractant acquière une chose en croyant qu'il s'agit
d'une donation, tandis qu'il s'agit d'une vente. Dans ce cas l'erreur tombe sur
l'objet du contrat, l'un en croit donation et l'autre en croit vente
Par exemple, un acheteur qui a conclu un contrat avec un vendeur pour la vente
de la voiture A, tandis que le vendeur croit qu'il s'agit de la voiture B.
Comme par exemple, lorsque les héritiers se mettent avec le bénéficiaire d'une
donation pour partager une copropriété mais il s'avère, par la suite, que la
donation est nulle.
B) l'erreur de droit
L’erreur du Droit est prévu par l'article 40 qui prévoit que: « L'erreur de droit
donne ouverture à la rescision de l'obligation :
D'après cet article, la règle générale est que l'erreur du droit entraîne la rescision
de l'obligation.
NB: certains confondent entre cette règle et celle disant que nul n'est censé
ignorer la loi. Mais, en faite, cette dernière n'est applicable qu'en matière
pénale. En matière civile, cette règle est écartée, parce que le consentement des
parties doit être exempt des vices du consentement. Par conséquent, le
consentement de l'une des parties peut être vicié, si cette dernière ignore la loi
et que cette situation était déterminante de son consentement.
Par exemple, un héritier a vendu sa part dans la succession par un prix bas en
croyant qu'il a le droit au tiers de la succession uniquement, mais il s'avère, par
la suite, qu'il a la moitié de cette dernière. Dans ce cas il a le droit de demander
la rescision du contrat de vente, du fait que son consentement est vicié par une
erreur de droit.
Cependant, le législateur a exigé des conditions à cet effet, ces conditions sont
au nombre de deux selon l'article 40 du D.O.C
Une troisième condition n'est pas prévue par cet article mais par d'autres
s'ajoute, à savoir:
Selon cette condition, l'erreur doit être la cause unique ou principale qui
a conduit la personne à contracter, à titre d'illustration, l'héritier dont a parlé a
vendu sa part de succession par un prix bas par rapport au prix normalement
effectif, en raison du fait qu'il ignore ce que prévoit la loi, ce qui constitue une
erreur de droit unique ou principal.
Nous constatons que l'erreur sur la chose peut revêtir l'une des trois
formes, une erreur sur l’identité, sur l'espèce ou sur la qualité de la chose.
L'erreur sur l'identité est une erreur qui tombe sur la matière dont la
chose est faite; par exemple, l'achat d'une montre en plaqué, alors que le
contractant a cru qu'elle est en or.
Cette erreur ne concerne que les contrats Intuitu persona, parce que
dans ce cas la personne ou sa qualité constitue un élément déterminant du
consentement, par exemple dans le contrat de donation le donateur dispose de
ces biens en faveur d’une personne déterminée, si cette donation est faite par
erreur à une autre personne, le donateur peut demander la rescision de
l’obligation, voilà l’erreur pourtant su la personne.
F) L’erreur de calcul
L’article 43 prévoit que : « Les simples erreurs de calcul ne sont pas une
cause de résolution, mais elles doivent être rectifiées ».
Paragraphe 2 : le dol
L’article 53 du D.O.C. prévoit que : « le dol qui porte sur les accessoires de
l'obligation et qui ne l'a pas déterminée ne peut donner lieu qu'à des
dommages-intérêts. »
1- il faut qu’il y ait un emploie des manouvres frauduleux pour induire l’autre
contractant en erreur :
Il s’agit des éléments du dol qui sont au nombre de deux, un élément matériel et
un élément moral.
L’élément matériel
L’exagération ne peut être considérée un dol, parce que cette pratique est
courante dans les relations d’affaires, il en est ainsi du commerçant qui considère
que ses marchandises est la meilleure ou ses prix sont les plus convenables dans
L’élément moral :
Il en est ainsi du commerçant qui expose ses marchandises comme étant les
meilleures des marchés, dans ce cas le commerçant ne vise pas à induire
l’acheteur en erreur mais d’acquérir le maximum possible des consommateurs.
Pour obtenir la rescision, la partie lésée doit prouver que sans le dol, elle n'aurait
pas donné son consentement.
Le dol incident : (sans ce dol, le contrat aurait quand même été conclu mais à
des conditions différentes). Ex : souvent à cause du prix.
Selon certains auteurs, le dol incident n'aurait pas d'annulation du contrat, mais
réparation par l'octroi de Dommages et Intérêts.
La jurisprudence est très hésitante sur la question. Dans certains arrêts, elle va
admettre l'annulation pour dol incident & d'autres fois, seulement l'octroi de
Dommages et Intérêts.
Paragraphe 3 : La violence
2° Lorsqu'elle est constituée de faits de nature à produire chez celui qui en est
l'objet, soit une souffrance physique, soit un trouble moral profond, soit la
crainte d'exposer sa personne, son honneur ou ses biens à un préjudice notable,
eu égard à l'âge, au sexe, à la condition des personnes et à leur degré
d'impressionnabilité ».
Les moyens se voient dans deux formes de la violence qui peut être e
physique ou morale.
Il n’y a pas de différence entre ces deux formes de violence, tandis qu’elles
vicient le consentement en exposant l’obligation à la rescision.
Ce n’est pas nécessaire que la violence soit exercée par l’autre contractant
seulement mais elle peut être exercée par une personne étrangère au contrat,
à cet égard, l’article 49 du D.O.C prévoit que : « La violence donne ouverture à
la rescision de l'obligation, même si elle n'a pas été exercée par celui des
contractants au profit duquel la convention a été faite ».
Elle peut être exercée même sur une tierce personne, à cet égard, l’article
50 du D.O.C. prévoit que : « la violence donne ouverture à la rescision, même
lorsqu'elle a été exercée sur une personne avec laquelle la partie contractante
est étroitement liée par le sang. »
Toutefois, si l’un des parents a menacé son fils pour conclure le contrat, dans ce
cas la crainte révérencielle donne lieu à la rescision, à cet égard, l’article 51 du
D.O.C prévoit que : « La crainte révérencielle ne donne pas ouverture à rescision,
à moins que des menaces graves ou des voies de fait se soient ajoutées à cette
crainte révérencielle. »
Il ne suffit pas qu’il y ait une violence morale ou physique exercée sur le
contractant mais elle doit constituer de faits de nature à produire chez celui qui
en est l'objet, soit une souffrance physique, soit un trouble moral profond, soit
la crainte d'exposer sa personne, son honneur ou ses biens à un préjudice
notable selon l’article 47 du D.O.C.
Ces éléments sont pris en considération aux fins de savoir à quel point la
crainte avait un impact sur le contractant, parce que un vieux contractant ce
n’est pas un jeun contractant, une femme ce n’est un homme, ainsi de suite, par
exemple une crainte exercée sur une femme, ce n’est pas la même crainte
exercée sur un homme, la violence peut aisément produire ses effets sur la
femme généralement.
La violence qui donne ouverture à la rescision est celle dont l’objet est
illégitime peu importe si ses moyens sont légitimes ou illégitimes, dans ce cadre
l’article 46 du D.O.C prévoit que : « La violence est la contrainte exercée sans
l'autorité de la loi, et moyennant laquelle on amène une personne à accomplir
un acte qu'elle n'a pas consenti. »
Ainsi, la violence peut être autorisée par la loi, comme par exemple celui
qui menace le contractant d’intenter une action en justice contre lui ou pratiquer
une saisie donnée sur ses biens.
Sur le plan pratique, la violence se réalise par des moyens illégitimes pour
arriver à une fin illégitime comme par exemple celui qui menace le contractant
de détruire sa récolte, s’il ne lui a pas vendu un immeuble.
De cette définition, nous constatons que la lésion ne peut avoir lieu que
dans les contrats à tire onéreux qui ne sont aléatoires, parce que les contrats
Dans l’évolution du droit des contrats deux théories ont vu le jour, la théorie
matérielle et la théorie psychologique. Pour la première, le contrat est fondé sur
la liberté contractuelle, le principe de l’autonomie de volonté, par conséquent,
il est fondé sur un déséquilibre économique n’étant pas stable, ce qui autorise la
lésion. Pour le deuxième, qui est une théorie européenne visant la limitation du
principe de l’autonomie de volonté, fait de la lésion un vice du consentement
pour demander la rescision de l’obligation, il s’agit d’une théorie subjective. Dès
lors, la lésion fondée sur l’exploitation donne lieu à la rescision, il en est ainsi
d’une femme qui exploite l’état psychologique de son conjoint résultant de ses
sentiments inconscients envers elle pour l’inciter à conclure un contrat.
Le problème est que le législateur du D.O.C. n’a pas prévu une disposition
expresse concernant l’exploitation, mais par référence à l’article 54 du D.O.C qui
prévoit que : « Les motifs de rescision fondés sur l'état de maladie, et autres cas
analogues, sont abandonnés à l'appréciation des juges. » donc le D.O.C. ne s’est
pas contenté des vices traditionnels du consentement mais il a donné aux
juridictions le pouvoir d’appréciation pour la rescision des obligations résultant
d’un état de maladie et autres cas analogues.
La vente faite par le malade à un non-successible est régie par les dispositions
de l'article 345. »
Par référence à l’article 344 du D.O.C. : « la remise faite par un malade, pendant
sa dernière maladie, à l'un de ses héritiers, de tout ou partie de ce qui est dû
par ce dernier n'est valable que si les autres héritiers la ratifient. » et par
référence à l’article 345 du D.O.C. aussi : « La remise accordée par un malade à
un tiers pendant sa dernière maladie est valable jusqu'à concurrence du tiers
de ce qui reste dans la succession après le paiement des dettes et des frais
funéraires ».
Le législateur du D.O.C n’a pas donné une définition à la dernière maladie مرض
الموت او المرض المخوف, selon « le rite Malikite », la dernière maladie est la maladie
où l’homme ou la femme se trouve incapable de répondre à ses besoins externes
dans son domicile par rapport à leur situation normale, et ce, dans un délai d’un
an et, puis, elle décède.
فيقعد الرجل، ((مرض الموت هو الذي يقعد االنسان عن عمله المعتاد في حال الصحة: وقال الكساالني
))عن عمله خارج البيت ويقعد المرأة عن عملها في ألبيت
La maladie dont rendre la personne incapable de faire ces actes courants à cause
de cette maladie, ainsi est exclue toute incapacité qui découle d’une difficulté ou
un travail forcée.
Force est de constater que ce n’est pas nécessaire que la maladie doit faire
garder le patient le lit, il en est ainsi de certaines maladies mortels qui ne font
pas garder le lit parfois comme la maladie de Sida.
Il ne suffit pas que le patient soit incapable de répondre à ses besoins, mais il
faut que son décès soit attendu, comme par exemple les maladies qui se
terminent généralement par le décès de la personne le sida encore.
Pour que le consentement de la personne soit vicié, il faut que le malade décède
dans un délai d’un an de sa maladie, à défaut, elle est considérée en pleine
capacité et ses actes juridiques sont valables.
Selon l’article 2 : « Les éléments nécessaires pour la validité des obligations qui
dérivent d'une déclaration de volonté sont :
1° La capacité de s'obliger… »
Toute personne est capable d'obliger et de s'obliger, si elle n'en est déclarée
incapable par cette loi. »
Ce qui nous intéresse alors est la capacité d’exercice, parce qu’il s’agit de
la capacité relative aux actes juridiques et c’est la capacité de discernement qui
est requis du contractant.
L’étude de la capacité est liée à son impact aussi bien par le facteur de l’âge et
les facteurs autre que l’âge.
Au niveau de l’âge, la capacité d’exercice passe alors par 4 étapes pendant la vie
de la personne, la première est celle de l’enfant âgé de moins de 12 ans, la
deuxième est celle de l’enfant âgé de 12 à 16 ans, la troisième est celle de l’âge
de l’émancipation et enfin, la quatrième qui est l’âge de majorité légale.
Au niveau des facteurs autre que l’âge, il convient de connaitre les interdictions
qui concernent toute personne quelque soit son âge, à savoir, la situation du
dément et celui qui perd sa raison, ainsi que le prodigue et le faible d’esprit, de
même que l’interdiction légale en droit pénal.
Ainsi, nous allons traiter l’impact de la capacité par des facteurs liés à l’âge« sous
section 1 » et impact de la capacité par des facteurs non liés à l’âge « sous section
2 ».
La validité ou pas des actes juridiques passés par la personne dépend de l’âge de
cette dernière, la loi distingue entre quatre étapes :
Ainsi, selon l’article 224 du C.F : « Les actes passés par l'incapable sont nuls
et de nul effet. »
Cette perte n’est pas limitée d’après ces textes à certains contrats, il en
résulte que la nullité s’étend de tout acte passé par le contractant que soit à
titre onéreux ou à titre gratuit comme la donation.
Dès lors, la personne dans ce cas peut passer des actes juridiques et
se trouvent valables comme il ne peut pas passer d’autres, on dit alors qu’on
est devant une « limitation de capacité ».
S’agissant de la validité ou pas des actes passés par cet enfant doué du
discernement dont la capacité est limitée, on distingue trois hypothèses :
Les actes profitables : les actes profitables, pour celui qui dispose d’une capacité
limitée, sont valables comme par exemple l’obtention de l’enfant doué du
discernement d’une donation sans contre partie.
L’article 225 du C.F prévoit aussi que : « Les actes du mineur, doué de
discernement, sont soumis aux dispositions suivantes :
La deuxième hypothèse
Les actes préjudiciables : sont nuls de plein droit, comme par exemple la
libération du débiteur par l’enfant doué du discernement.
Ainsi l’article 225 ci-dessus prévoit encore que : « Les actes du mineur, doué de
discernement, sont soumis aux dispositions suivantes :
Egalement l’article 12 du D.O.C. prévoit que : « Les actes accomplis dans l'intérêt
d'un mineur, d'un interdit ou d'une personne morale, par les personnes qui les
représentent, et dans les formes établies par la loi, ont la même valeur que ceux
accomplis par les majeurs maîtres de leurs droits. Cette règle ne s'applique pas
aux actes de pure libéralité, lesquels n'ont aucun effet, même lorsqu'ils sont faits
avec autorisation requise par la loi, ni aux aveux faits en justice et portant sur
des faits que le représentant du mineur n'a pu accomplir lui-même. »
Dans cette perspective, l’article 225 du C.F prévoit que : « Les actes du mineur,
doué de discernement, sont soumis aux dispositions suivantes :
Mais qu’en est-il du mineur qui passe un acte sans l’approbation de son
représentant légal ?
Dans ce cas son obligation est susceptible de rescision, à cet égard, l’article 4 du
D.O.C prévoit que : « Le mineur et l'incapable, qui ont contracté sans
l'autorisation de leur père, tuteur ou curateur, ne sont pas obligés à raison des
engagements pris par eux, et peuvent en demander la rescision dans les
conditions établies par le présent dahir.
Cependant, ces obligations peuvent être validées par l'approbation donnée par
le père, tuteur ou curateur, à l'acte accompli par le mineur ou l'incapable. Cette
approbation doit être donnée en la forme requise par la loi. »
Donc la règle générale est que l’obligation dans ce cas est exposée à la rescision,
et ce, par le tuteur ou par le mineur après sa majorité, alors même qu'il aurait
employé des manœuvres frauduleuses pour induire l'autre partie à croire à sa
majorité, à l'autorisation de son tuteur, ou à sa qualité de commerçant
conformément à l’article 6 du D.O.C.
Comme il faut ajouter que l’autre contractant ne peut tenir le défaut de majorité
du mineur dans ce cas pour demander la rescision de l’obligation. Dans ce cadre
l’article 10 du D.O.C.prévoit que : « Le contractant capable de s'obliger ne peut
opposer l'incapacité de la partie avec laquelle il a contracté ».
Ce qui est de nature spécial concernant la rescision dans ce cas, c’est que cette
dernière ne peut faire revenir les parties à leur première situation avant le
contrat, parce que le mineur et l’incapable n’est tenu que dans la limite de ce
qu’il a profité du contrat. Dans cette perspective, l’article 9 du D.O.C prévoit
L’autorisation :
L’autorisation peut être accordée soit par le tuteur légal (le père ou à défaut du
père lorsque le père a perdu sa capacité c’est la mère qui intervient) soit par le
juge chargé du mineur à la demande du testeur testamentaire ou datif ou le
mineur concerné.
Le mineur dans ce cas n’est capable que dans la limite de l’autorisation, ainsi
selon l’article 226 du C.F : « L'interdit, autorisé à gérer une partie de ses biens,
est considéré comme ayant pleine capacité pour agir dans la limite de
l'autorisation qu'il a reçue et pour ester en justice. »
Mais cette autorisation ne prive pas le représentant d’exercer un contrôle sur les
actes du mineur, ainsi ledit représentant peut retirer, à tout moment,
l’autorisation qui lui a octroyé, s’il y a ce qui justifier ce retrait. A cet égard,
l’article 227 du C.F prévoit que : « Le tuteur légal peut retirer l'autorisation qu'il
a accordée au mineur doué de discernement, s'il existe des motifs qui justifient
ce retrait. ».
Lorsque le mineur est âgé de 16 ans à 18 ans, il peut être émancipé à condition
qu’il soit doué de bon sens. Son représentant légal ou le mineur peut demander
son émancipation au tribunal.
Ainsi l’article 218 du C.F prévoit que : « Lorsque le mineur a atteint l'âge de seize
ans, il peut demander au tribunal de lui accorder l'émancipation.
L’émancipation vaut que le mineur est capable d’agir dans ses droits
patrimoniaux dans la limite de cette émancipation, ainsi l’article 218 du C.F
prévoit que : « La personne émancipée entre en possession de ses biens et
acquiert sa pleine capacité en ce qui concerne la faculté de gérer et de disposer
de ses biens. L'exercice des droits, autres que patrimoniaux, demeure soumis
aux textes les régissant.
Dans tous les cas, les personnes précitées ne peuvent être émancipées que
lorsqu'il est établi devant le tribunal, à l'issue des démarches légales nécessaires,
qu'elles sont douées de bon sens.
Lorsque la personne atteint l’âge de majorité légal celui de 18 ans, elle devient
capable d’agir indépendamment du fait que l’acte qu’il veut passer est profitable
ou préjudiciable ou se déroule entre les deux, à condition que sa capacité ne soit
entaché d’une cause de limitation comme la prodigalité ou de perte comme la
démence.
Sous section 2 : l’impact de la capacité par des facteurs autres que l’âge
L’article 213 du C.F prévoit que : « La capacité d'exercice est limitée dans les
cas suivants :
1) l'enfant qui, ayant atteint l'âge de discernement, n'a pas atteint celui de la
majorité ;
2) le prodigue ;
3) le faible d'esprit. »
Le prodigue, aux sens de l’article 215 du C.F., est : « … celui qui dilapide ses biens
par des dépenses sans utilité ou considérées comme futiles par les personnes
raisonnables, d'une manière qui porte préjudice à lui-même ou à sa famille. »
Le faible d’esprit, aux sens de l’article 216 du C.F. : « Le faible d'esprit est celui
qui est atteint d'un handicap mental l'empêchant de maîtriser sa pensée et ses
actes. »
Nous constatons que le prodigue et le faible d’esprit sont soumis aux règles de
l’interdiction. Une fois cette interaction est inscrite leurs actes sont soumises aux
mêmes règles concernant l’enfant doué du discernement.
Reste à souligner que les actes passés par le prodigue ou le faible d’esprit sont
soumis aux mêmes règles précédemment cité, ainsi l’article 228 du C.F. prévoit
que : « Les actes du prodigue et du faible d'esprit sont soumis aux dispositions
de l'Article 225 ci-dessus ».
Selon l’article 217 du C.F qui prévoit que : « Ne jouit pas de la capacité
d’exercice :
Donc aussi bien comme le cas de l’enfant qui ne jouit pas du discernement, le
dément et celui qui a perdu sa raison ne dispose pas de la capacité d’exercice.
La seule différence entre eux c’est que le dément et celui qui a perdu sa raison
ne sont pas interdit à agir par nature contrairement à l’enfant non doué du
discernement.
Une fois cette interdiction est établie, tous les actes conclus par le dément et
celui qui perd sa raison sont nuls de pleine droit conformément à l’article 224 du
C.F.
Parfois un texte spécial peut prévoir un cas d’incapacité n’étant pas lié à l’âge, il
en est ainsi du C.P dans son article 38 qui prévoit que : « L'interdiction légale
prive le condamné de l'exercice de ses droits patrimoniaux pendant la durée
d'exécution de la peine principale. Cependant, il a toujours le droit de choisir un
mandataire pour le représenter dans l'exercice de ses droits, sous contrôle du
tuteur désigné conformément aux prescriptions de l'article ci-après. »
Si l’objet de l’obligation peut être existant après, tandis que les parties se
sont mis d’accord à ce que cette dernière soit existante dès le départ, dans ce
cas l’obligation ne peut voir le jour.
Cette règle tire son fondement de l’article 61.al.1 du D.O.C qui prévoit
que : « L'obligation peut avoir pour objet une chose future et incertaine, sauf
les exceptions établies par la loi. »
Étant donné que le prix constitue aussi un objet de l’obligation dans les
contrats synallagmatique, nous allons aussi voir sa détermination, ainsi que les
clauses qui peuvent être insérées par les parties aux fins d’éviter la dépréciation
monétaire vu l’augmentation et la diminution de la monnaie.
situation, sa contenance, ses limites… mais qu’en est-il si la chose n’est pas
déterminée physiquement ?
La doctrine voit que cette pratique n’est pas valable quand il s’agit d’une
relation d’affaire au niveau interne, parce qu’elle est contraire à l’ordre public et
donc la clause est nulle.
Aux termes de l’article 57 du D.O.C. : « Les choses, les faits et les droits
incorporels qui sont dans le commerce peuvent seuls former objet d'obligation
; sont dans le commerce toutes les choses au sujet desquelles la loi ne défend
pas expressément de contracter. »
Ainsi par référence à l’article 478 du D.O.C : « Est nulle entre musulmans
la vente de choses déclarées impures par la loi religieuse, sauf les objets dont
elle a autorisé le commerce, tels que les engrais minéraux pour les besoins de
l'agriculture. »
Les règles juridiques relatives à l’ordre public sont des règles par
lesquelles le législateur vise la protection d’un intérêt général que soit politique,
social ou économique, dans ce cas l’intérêt général vaut sur l’intérêt individuel,
par conséquent, toutes les personnes ne doivent pas contredire une disposition
liée à l’ordre public. Ainsi le législateur intervient par des règles juridiques
impératives pour limiter l’autonomie de volonté.
Pour ce qui est des bonnes mœurs, il s’agit d’un ensemble des règles
relatives à la moralité, à la religion et à la culture, usage ou coutumes inhérentes,
les traditions et généralement tout qui peut servir de distinguer entre le mal et
le bien au sein d'un pays ou d'un peuple. Ces bonnes mœurs s’imposent aux
relations contractuelles entre les personnes.
Nous constatons que les bonnes mœurs peuvent résulter même des
sources autres que le texte de loi.
Autres chose s’ajoute, est que l’ordre public et les bonnes mœurs
limitent l’autonomie de volonté, chose qu’on déjà expliqué.
- si l’ordre public trouve son fondement toujours dans les textes de loi,
les bonnes mœurs peuvent résulter même des sources autres que les textes de
loi.
Elle est attribuée à DOMAT et à POTHIER qui l’ont recueilli de l’ancien droit. La
cause de l’obligation varie suivant la nature du contrat.
- Dans les contrats réels, la cause du contrat est constituée par l’engagement
de remettre la chose que le débiteur s’oblige à restituer. Ainsi, dans le prêt
d’une somme d’argent, la cause de l’obligation de l’emprunteur consiste dans
la somme qu’il a reçue à titre de prêt.
Cette théorie a fait l’objet de plusieurs critiques, dans la mesure où elle s’est
contentée par le motif direct de l’obligation sans chercher le mobile impulsif
qui a incité le contractant à conclure le contrat et qui peut être un motif
personnel.
- Dans les contrats gratuits, l’animus donandi n’a aucun intérêt, et plutôt
que d’exiger la cause, il faut se référer au consentement car une donation
ne vaut rien si elle n’est pas acceptée par le donataire.
Ainsi, selon les anti-causalistes, la cause s’est avérée inutile et n’a aucun
intérêt, car tantôt elle peut être remplacée par l’objet, tantôt par le
consentement, tantôt par une condition d’existence même du contrat.
Si la théorie classique considère que la cause n’a pas d’intérêt, il faut dire que
cela s’explique plus par son recours à la méthode objective que par une
analyse pratique de l’utilité de la cause. En effet, la cause considérée
subjectivement permet de dégager une réelle utilité de celle ci et parfois, sa
De même la doctrine considère que les conditions de la cause ont une portée
de la théorie moderne de la cause.
A) la cause existante
B) la licite cause
La cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes mœurs, à l'ordre
public ou à la loi. »
Nous constatons que la cause est illicite à partir du moment quand elle
est contre aux bonnes mœurs, à l’ordre public ou à la loi. Nous avons déjà
expliqué les bonnes mœurs et l’ordre public.
Il en est ainsi d’un créancier qui donne un bien immeuble comme rapport
en nature dans une société pour faire disparaitre cette garantie qui constitue un
gage commun pour ses créanciers. Il s’agit d’une cause contraire à l’ordre public
qui expose le contrat à la nullité.
C) la vraie cause
Le législateur exige que la cause soit vraie, par ce qu’une fausse cause ne
peut donner lieu à la validité de l’obligation.
La cause erronée : par exemple un héritier qui s’est engagé avec un autre
en croyant qu’il est aussi un héritier aux fins de lui donner une certaine argent,
pour qu’il puissent lui renoncer son part de succession الم خارجة, l’engagement
dans ce cas est nul, parce que sa cause est erronée.
Nous constatons que la cause est présumée certaine et licite aussi bien quand
elle est mentionnée dans le contrat ou pas.
L’article 64 aussi nous permet de comprendre que la cause peut être mentionnée
dans le contrat, il s’agit d’une présomption qui peut être prouvée par le
contraire.
Ainsi si un contractant prétend que le cause stipulée dans contrat est une cause
simulée faisant cacher une vrai cause, il peut soit tenir la simulation, et dans ce
cas, c’est au créancier de prouver qu’il s’agit de la vraie cause licite.
Il est à noter que la cause simulée est considérée aussi une cause non
mentionnée au contrat.
La base légale de la nullité est l’article 306 du D.O.C. qui prévoit que :
« L'obligation nulle de plein droit ne peut produire aucun effet, sauf la répétition
de ce qui a été payé indûment en exécution de cette obligation.
De cet article, on constate que la nullité est une sanction d’office affecte
le contrat qui ne répond aux éléments nécessaires de la validité du contrat, et
même les contrats qu’en répondent mais ils contredisent un texte de loi.
Egalement, un contrat n’ayant pas une date certaine malgré que la loi
l’exige est un contrat valable entre les parties mais ne peut être opposable aux
tiers.
donné, dans ce cas l’obligation ne produit ses effets qu’avec la réussite du fils
dans le concours.
La stipulation des intérêts entre les musulmans est nul et expose le contrat lui-
même à cette sanction, ainsi, aux termes de l’article 870 du D.O.C prévoit que :
« Entre musulmans, la stipulation d'intérêts est nulle et rend nul le contrat, soit
qu'elle soit expresse, soit qu'elle prenne la forme d'un présent ou autre avantage
fait au prêteur ou à toute autre personne interposée ».
Ainsi si une partie de l’obligation est nulle et considérée aux yeux des
contractants une partie indivisible de l’obligation, dans ce cas la nullité de cette
partie annule l’obligation pour le tout. Dans le cas contraire, si la partie frappée
de nullité est une partie divisible du reste de l’obligation, dans ce cas la nullité
d’une partie n’annule pas l’obligation dans le tout.
1°Lorsqu'il résulte des termes employés et de la nature des stipulations que les
parties ont considéré les clauses de la transaction comme des parties distinctes
et indépendantes ; »
Dans tous les cas où une partie nulle n’expose pas le contrat dans sa
totalité à la nullité, on parle d’une fameuse théorie, à savoir, la réduction du
contrat انتقاص العقدà ne pas confondre avec la théorie de conversion du contrat
.تحول العقد
c) le contrat nul n’étant susceptible de La confirmation ou ratification :
Mais qu’en est-il des droits de l’autre contractant attaqué par le demandeur ?
Logiquement, cette action est recevable, parce qu’il y a une nullité, mais
certaines législation comme celle égyptienne dans ce cas protègent la stabilité
d’affaires au lieu de sanctionner le contrat à la nullité.
Dans ce cadre, on va voir la règle générale aussi bien à l’égard des parties
et les tiers « paragraphe 1 », de même, la règle exceptionnelle selon laquelle le
contrat nul peut produire certains effets « paragraphe 2 ».
Le problème ne se pose pas quand le contrat n’est pas encore exécuté, parce
que les contractants n’ont pas exécuté les prestations qui peuvent faire l’objet,
par la suite, d’une restitution.
Ainsi, si une vente est nulle, l’acheteur doit restituer la chose au vendeur
et ce dernier doit restituer, de sa part, le prix à l’acheteur, c’est pourquoi l’article
306 du D.O.C. prévoit que : « L'obligation nulle de plein droit ne peut produire
aucun effet, sauf la répétition de ce qui a été payé indûment en exécution de
cette obligation. »
Cette règle n’est que l’application d’une fameuse règle en Droit arabe
que l’on peut traduire « celui qui perd une chose ne peut la donner » فاقد الشيء ال
.يعطيه
Les sources de l’obligation Page 83
La théorie générale des obligations Marouane EL MAHMI
délivrées par l'établissement bancaire ou tout chèque dans lequel l'une des
énonciations obligatoires fait défaut, mais il peut être considéré comme un
titre ordinaire établissant la créance, si ses conditions comme titre sont
remplies. »
L’institution d’un héritier إقامة وارث: si une personne s’est engagée aux
fins de faire d’une tierce personne un héritier, cet un engagement est
juridiquement nul dans la législation marocaine, du fait qu’il contraire à l’ordre
public, mais il peut se transformer en un testament, si les éléments de ce dernier
sont réunis.
L’acte principale doit être nul dans sa totalité, parce que si le contrat est
nul dans une partie et alors susceptible d’indivisibilité, on se trouvera dans ce
cas dans la réduction du contrat (chose qu’on a déjà expliqué).
mais il s’est avéré, par la suite, que ledit vendeur n’était pas propriétaire, la vente
ne peut se transformer en une autre dans l’objet d’obligation est une chose
appartenant vraiment à ce vendeur.
B) Le tiers ayant, de bonne foi, acquis un doit réel sur un bien meuble ou
immeuble immatriculé objet de l’obligation
Aux termes de l’article 456 du D.O.C : « Celui qui possède de bonne foi
une chose mobilière ou un ensemble de meubles est présumé avoir acquis cette
chose régulièrement et d'une manière valable, sauf à celui qui allègue le
contraire à le prouve. »
par le fait et du jour de son inscription sur le titre foncier par le conservateur de
la propriété foncière.
- le consentement vicié.
a) L’erreur
b) la violence :
c) le dol :
d) la lésion
La rescision peut avoir lieu par une disposition spéciale comme dans le
cadre de la maladie, et autres cas analogues selon l’appréciation du juge
conformément à l’article 54 du D.O.C qui prévoit que : « Les motifs de rescision
fondés sur l'état de maladie, et autres cas analogues, sont abandonnés à
l'appréciation des juges. »
Ainsi parmi les cas de rescision prévue par dans cas spécial, il y a l’article
1085 du D.O.C. qui prévoit que : « Les créanciers communs, ainsi que les
créanciers de l'un des copartageants en déconfiture, peuvent s'opposer à ce
qu'on procède au partage ou à la licitation hors de leur présence, et peuvent y
intervenir à leurs frais ; ils peuvent aussi faire annuler le partage auquel on
aurait procédé malgré leur opposition ».
Ainsi si le consentement est annulable soit en raison du fait qu’il est vicié
par un des vices du consentement soit en raison qu’il est donné par un mineur u
incapable, la rescision de l’obligation principale annule le gage.
3) la preuve
1) l’action en rescision
Aux termes de l’article 311 du D.O.C : « L'action en rescision … se
prescrit par un an, dans tous les cas où la loi n'indique pas un délai différent.
Cette prescription n'a lieu qu'entre ceux qui ont été parties à l'acte. » Le délai
de prescription n’est pas un délai unanime mais il se diffère d’un cas à un
autre, à cet égard, l’article 312 du D.O.C. prévoit que : « Ce temps ne court,
dans le cas de violence, que du jour où elle a cessé ; dans le cas d'erreur ou
de dol, du jour où ils ont été découverts : à l'égard des actes faits par les
mineurs, du jour de leur majorité ; à l'égard des actes faits par les interdits
et les incapables, du jour où l'interdiction est levée ou du jour de leur décès,
en ce qui concerne leurs héritiers, lorsque l'incapable est mort en
état d'incapacité ; en cas de lésion, lorsqu'il s'agit de majeurs, du jour de la
prise de possession de la chose qui fait l'objet du contrat».
D’après ce texte de loi, l’action en rescision se prescrit par un an, si
ce délai se prescrit, le contrat susceptible de rescision devient un acte
valable, par conséquent, il ne peut plus être annulable aussi bien par l’action
en rescision que l’exception de rescision.
Nous constatons que les effets juridiques sont, en principe, les mêmes
effets juridiques de la nullité :
A) la conversion du contrat
Aussi, le contrat qui a été annulé par rescision peut produire des effets
positifs au tiers ayant acquis un doit réel sur un bien meuble ou immeuble
immatriculé, s’il est de bonne foi.
Une fois conclu valablement, le contrat produit ses effets juridiques qui
sont gouvernés par un principe fameux, à savoir,« l’effet relatif du contrat
» األثار النسبي للعقد, ses effets se matérialisent par l’exécution de cet acte.
Les effets du contrat ne concernent que les parties de cet acte, d’où on
constate la relativité des effets du contrat à l’égard des parties qui ne s’engage
que dans les limites des obligations qui découlent du contrat, d’où on constate
la relativité des effets du contrat du coté de l’objet.
Sous section 1 : les effets du contrat à l’égard des contractants أثار العقد
بالنسبة للمتعاقدين
La notion des contractants dont on parle est une notion large, dans le
sens qu’elle ne concerne pas ceux qui ont contracté à personne mais aussi
d’autres personnes.
Nous constatons d’après cet article que le contrat produit ses effets
juridiques à l’égard des ayans-causes à titre universel sous réserve des règles
Cela signifie que les effets créés par le contrat se transmettent aux
héritiers après la mort du contractant.
Le D.O.C prévoit tant des cas où les effets du contrat se transmettent aux
héritiers, il en est ainsi de la simulation, ainsi selon l’article 22 du D.O.C. : « Les
contre-lettres ou autres déclarations écrites n'ont d'effet qu'entre les parties
contractantes et leurs héritiers. Elles ne peuvent être opposées aux tiers, s'ils
n'en ont eu connaissance ; les ayants cause et successeurs à titre particulier
sont considérés comme tiers, aux effets du présent article ». Également, les
contrats sous seing privé font foi de leur date entre aussi entre les parties, les
héritiers, ainsi l’article 425 du D.O.C. prévoit que : « Les actes sous seing privés
font foi de leur date entre les parties, leurs héritiers et leurs ayants cause à titre
particulier, agissant au nom de leur débiteur. » La même chose pour la faculté
de résiliation خيار الفسخ, si le contractant qui lui a réservé la faculté de résiliation
meurt avant le délai, sans avoir exprimé sa volonté, ses héritiers ont la faculté
de maintenir ou de résilier le contrat pour le temps qui restait encore à leur
auteur conformément à l’article 115 du D.O.C.
b) la nature de l’obligation :
c) la loi
en est ainsi d’un vendeur qui vend un immeuble objet d’un contrat d’assurance
incendie, dans ce cas le droit à la garantit se transmet à l’acheteur de l’immeuble.
Les biens du débiteur constituent une garantie pour ses créanciers, à cet
égard, l’article 1241 du D.O.C.prévoit que : « Les biens du débiteur sont le gage
commun de ses créanciers, et le prix s'en distribue entre eux par contribution,
à moins qu'il n'y ait entre les créanciers des causes légitimes de préférence. »
A) la stimulation الصورية
Il s’agit d’un cas dans lequel il y a une discordance entre les éléments qui
sont exprimés au contrat et ceux qui correspondent réellement aux engagements
des parties et en fait à la vérité.
Le législateur a réglementé la simulation dans l’article 22 du D.O.C. : « Les
contre-lettres ou autres déclarations écrites n'ont d'effet qu'entre les parties
contractantes et leurs héritiers. Elles ne peuvent être opposées aux tiers, s'ils
n'en ont eu connaissance ; les ayants cause et successeurs à titre particulier sont
considérés comme tiers, aux effets du présent article. »
Donc, on peut dire que la simulation est accord de volonté pour dissimuler
un véritable acte.
- La simulation peut porter sur les personnes figurant à l’acte. Dans ce cas, l’acte
en question est conclu par deux parties qui ne sont pas en apparence des
mandataires, ni des représentants de quiconque et se présentent comme de
véritables parties. L’une d’elle, rarement les deux même si cela peut arriver,
ne fait cependant qu’agir pour le compte de quelqu’un d’autre. C’est un
HOMME DE PAILLE qui couvre une autre personne, laquelle est la véritable
partie. La simulation permet ainsi de masquer le véritable bénéficiaire de l’acte
derrière une personne interposée.
- La simulation peut modifier l’une des conditions de l’acte. Il en est ainsi lorsque
les parties, dans un contrat de vente stipulent un prix inférieur à la réalité. Cela
arrive souvent dans les ventes immobilières, en effet, les deux parties peuvent
avoir un intérêt à minorer le prix. Le vendeur paierait ainsi un taux sur les
profits immobiliers inférieur à celui exigé normalement. L’acheteur doit payer
des droits de mutation et des droits d’inscription à la conservation foncière,
les deux sont fonction du prix de vente. Il est donc nécessairement intéressé
par une déclaration minorée.
Dans les quatre cas précédents, on constate que l’acte ne comporte pas en
tout point des énonciations conformes à la vérité. Pour rétablir la vérité qui reste
secrète, les parties ont recours au mécanisme de la contre lettre. Celle ci étant
l’acte secret dans lequel sont comprises les véritables données que l’on a décidé
de déguiser dans l’acte apparent.
Quels que soit les motifs de la simulation, et quelles qu’en soit les formes,
le problème qu’elle pose est le même : Il faut déterminer quelle est la force
obligatoire respective des deux contrats simultanés. Ceci nous amène à étudier le
régime juridique.
pratiqué par l’une des parties contre l’autre, tandis que la simulation est l’œuvre
commune des deux parties contractantes.
Sous section2 : les effets du contrat à l’égard des tiers أثار العقد بالنسبة للغير
Dans le premier cas, la volonté unilatérale a lieu dès qu’elle est déclarée. Dans le
deuxième cas, la volonté unilatérale a lieu.
- l’offrant obligatoire : c’est le cas de l’offrant qui fixe un délai pour son offre,
comme cas prévu par l’article 29 du D.O.C : « Celui qui a fait une offre en fixant
un délai pour l'acceptation est engagé envers l'autre partie jusqu'à expiration
du délai. Il est dégagé, si une réponse d'acceptation ne lui parvient pas dans le
délai fixé. »
Nous signalons que dans ce cas le promettant doit vieller à ce cas la promesse
de récompenser soit porter à la connaissance du public par des moyens, à cet
effet, par exemple un moyen de publicité comme la radio ou la télévision ou dans
les journaux.
a) L’enrichissement positif :
L’enrichissement positif peut être aussi une ‘’jouissance ’‘منفعةil en est d’un
locataire qui jouit d’un immeuble sans aucun contrat de bail.
L’enrichissement positif peut être également ‘’un acte ’’ عملil en est d’un artiste
qui a créé une chanson, tandis qu’un autre l’utilise sans aucun contrat.
b) l’enrichissement négatif
a) l’enrichissement direct
b) l’enrichissement indirect
par la suite, la vente s’est trouvée nulle et le vendeur a restitué ledit véhicule,
dans ce cas, ce dernier s’est enrichi indirectement par l’intervention de
l’acheteur, tandis que le mécanicien s’est appauvri.
a) L’enrichissement matériel :
La règle générale est que l’enrichissement matériel comme nous l’avons cité
dans les exemples précédents.
b) L’enrichissement moral :
a) l’appauvrissement positif
b) l’appauvrissement négatif
a) l’appauvrissement direct
b) l’appauvrissement indirect
a) l’appauvrissement matériel
b) l’appauvrissement moral
S’agissant de la convention, c’est le cas par exemple d’un employeur qui s’est
enrichi par une invention faite par son salarié dans le cadre d’une mission
inventive, le salarie ne peut en aucun cas intenter une action d’in rem verso,
parce que l’enrichissement de l’employeur est fondé sur le contrat de mission
inventive.
Si l’intéressé est un mineur, c’est son représentant légal (son père et sa mère) a
qui appartient le droit d’intenter cette action .Si l’intéressé est interdit, c’est à
Les sources de l’obligation Page 117
La théorie générale des obligations Marouane EL MAHMI
son représentant datif. S’il s’agit d’une personne en liquidation judiciaire, c’est
au liquidateur. S’il s’agit majeure, c’est à son mandataire en cas d’une
représentation conventionnelle.
Les ayants cause peuvent aussi intenter l’action d’in rem verso, les ayants cause
à titre universel ou à titre particulier, à titre universel, il en est ainsi des héritiers
de l’appauvri en cas de décès ou son créancier à travers l’action indirecte, à titre
particulier, il en est ainsi du cessionnaire.
Il est à noté qu’en cas d’indivision, chacun des copropriétaires peut intenter
cette action pour sa quote-part et il n’y a aucune solidarité dans ce cas car le
D.O.C ne prévoit aucune solidarité à l’égard des créanciers dans ce cas.
b) le défendeur :
S’agissant de la capacité, l’action d’in rem verso peut être directement intentée
contre le défendeur, s’il s’agit d’un mineur, elle peut être exercée contre son
représentant légal, s’il s’agit d’un interdit, elle peut être intentée contre son
représentant datif, enfin s’il s’agit d’une personne en liquidation judiciaire, c’est
contre son liquidateur et il n’y a aucune solidarité dans ce cas car le D.O.C ne
prévoit aucune solidarité à l’égard des débiteurs dans ce cas.
a) les demandes :
L’enrichi peut procéder à deux moyens de défense, soit par le fait de nier ce que
prétend l’appauvri, par le fait de prétendre que l’un des éléments nécessaire de
l’enrichissement sans cause (l’enrichissement, l’appauvrissement ou l’absence
d’une cause justifiant l’enrichissement) ou que l’action d’in rem verso est
prescrite, dans tous ces exemples, les moyens de défense visent à mettre fin au
contentieux entre l’enrichi et l’appauvri, par conséquent, il s’agit d’une défense
au fond الموضوعي.الدفع
C) la preuve
Etant donné que l’enrichissement sans cause est un fait matériel, l’appauvri peut
prouver ce fait par tous les moyens et la Cour de cassation n’en contrôle pas. Par
exemple, il peut prouver cette situation par voie de constat, par voie d’expertise
ou par voie de présomption, etc.
D) la décision judiciaire :
La juridiction compétente
Autrement dit, dans ce cas le jugement dans ce cas n’est pas une source de
l’obligation mais c’est le fait matériel.
a) le demandeur
b) le défendeur
a) la charge de preuve
b) l’estimation de l’enrichissement
Comme nous l’avons déjà signalé, le paiement de l’indu est une forme de
l’enrichissement sans cause, il est réglementé par le D.O.C. de l’article 68 à 74.
• Le solvens est débiteur, mais l’accipiens n’est pas son créancier : il s’agit
également dans ce cas d’un indu subjectif.
Dans tous ces cas de figure, le paiement de l’indu ne peut voir le jour que
si ses éléments nécessaires sont réunis (section 2) pour pouvoir produire ses
effets juridiques (section 3), mais avant de voir ses sections, il faut déterminer le
domaine du paiement de l'indu (section 1).
1) un paiement ;
Paragraphe 1 : le paiement
Le paiement, d’une part, peut être une remise d’une somme d’argent
faite, à cet égard, l’article 68 du D.O.C. prévoit que : « Celui qui, se croyant
débiteur, par une erreur de droit ou de fait, a payé ce qu'il ne devait pas… »,
d’autre part, il peut être un paiement équivalent à cette remise d’une somme
d’argent, par exemple, la livraison d’une marchandise, l’exécution d’une
prestation de service, ainsi l’article 74 du D.O.C. prévoit que : « Equivaut au
paiement, dans les cas prévus ci-dessus, la dation en paiement, la constitution
d'une sûreté, la délivrance d'une reconnaissance de dette ou d'un autre titre
ayant pour but de prouver l'existence ou la libération d'une obligation. »
Dès lors, ce n’est pas obligatoire que ce paiement soit directement fait
par une remise d’une somme d’argent mais il suffit qu’il soit une dotation en
paiement ou une reconnaissance de dette.
Il faut signaler que le paiement tout seul ne suffit pas pour parler d'un
paiement indu mais il faut que ledit paiement soit fait en l'absence d'une cause
qui lui justifie.
A) l'indu objectif
- absence de dette
- une dette existante mais pour une cause future n'est pas réalisée;
a) l'absence de dette
On distingue deux cas, soit la dette est inexistante, parce qu’elle n’est pas
créée ni en vertu d’aucun acte juridique ni d’un fait juridique, soit elle est créée
en vertu d’un acte juridique mais cet acte a été frappé de nullité ou d’une
rescision.
1- l’absence d’une dette créée en vertu d’un acte juridique ou d’un fait
juridique
En outre, la dette est considérée non existante, lorsqu’elle est fondée sur
un contrat ou une convention nul de plein Droit, parce que la loi ne reconnaît
pas l’existence de la source de l’obligation dans ce cas, à cet égard, l’article 309
prévoit que : « L'obligation nulle de plein droit ne peut produire aucun effet, sauf
la répétition de ce qui a été payé indûment en exécution de cette obligation. »
b) une dette existante mais pour une cause future n'est pas réalisée
Il se peut que la dette soit existante mais n’est pas exigible, parce qu’elle
est liée à une cause future qui n’est encore réalisée, à cet égard, l’article 70 du
D.O.C. qui prévoit que « On peut répéter ce qui a été payé pour une cause future
qui ne s'est pas réalisée, ou pour une cause déjà existante, mais qui a cessé
d'exister. »
S’il en est ainsi, c’est parce que le paiement liée à une condition
suspensive avant que cette dernière soit réalisée est un paiement indu, et ce,
contrairement au paiement d’une dette liée à une condition résolutoire, parce
que le paiement dans ce cas est valablement fait, sauf que si cette condition est
réalisée, elle mettra fin à l’obligation et, par conséquent, le débiteur peut
restituer ce qu’il a payé en exécution de cette obligation par voie d’une action
en répétition.
Toutefois, le législateur a fait une exception pour cette règle dans l’article
71 du D.O.C. lorsque le solvens sait que la réalisation de la condition est
impossible ou s’il en empêche la réalisation, il n’aura pas droit à la répétition.
Les sources de l’obligation Page 124
La théorie générale des obligations Marouane EL MAHMI
Il se peut que le solvens soit un débiteur de l’accipiens est que la dette est
valablement crée, mais elle se trouve éteinte par une des causes de l’extinction
des obligations prévues par l’article 319 du D.O.C., alors que le solvens a exécuté
cette obligation, c’est le cas d’un redevable qui a payé un impôt mais a perdu le
reçu du paiement et la trésorerie générale lui a demandé encore une fois de
payer cet impôt. Dans cette perspective, l’obligation est déjà éteinte par le
paiement mais la trésorerie lui a demandé de payer l’impôt, par conséquent, le
redevable, solvens, va payer encore ce dernier à la trésorerie générale
(l’accipiens), au motif qu’il ne peut pas prouver que son obligation est éteinte,
mais une fois le reçu trouvé, le solvens peut attaquer l’accipiens par l’action en
répétition.
a) le demandeur
b) le défendeur
Selon l’article 68 : « Celui qui, se croyant débiteur, par une erreur de droit
ou de fait, a payé ce qu'il ne devait pas, a le droit de répétition contre celui
auquel il a payé. Mais celui-ci ne doit aucune restitution si, de bonne foi et en
conséquence de ce paiement, il a détruit ou annulé le titre, s'est privé des
garanties de sa créance, ou a laissé son action se prescrire contre le véritable
débiteur. Dans ce cas, celui qui a payé n'a recours que contre le véritable
débiteur. »
L’acte accompli par le gérant peut être soit un acte juridique ou un fait
juridique (acte matériel).
des récoltes de son voisin sans attendre sans consentement, en raison du fait
que ces récoltes sont du point de subir une détérioration.
2-fait juridique
L’acte accompli par le gérant ne suffit pas d’être utile, mais il doit être
obligatoire. L’acte est obligatoire, si le maître aurait été présent, il procédera de
la meme manière du gérant. Par exemple, la vente urgente des récoltes qui sont
sur le point de subir une détérioration.
Ainsi, on exclu les actes qui sont utiles mais ne sont pas obligatoires, il en
est ainsi de celui qui construit un mur dans la terre agricole de son voisin absent,
au motif que ce mur va l’aider dans l’exploitation de cette terre. Dans ce cas celui
qui a construit ce mur ne peut être un gérant, car cette construction n’est
obligatoire.
En l’absence de cette intention, on ne peut pas parler d’un gérant, malgré qu’il
aura dans ce dernier cas droit à une action d’in rem verso relative à
l’enrichissement sans cause, car ce qui distingue la gestion d’affaire dans ce cas
de l’enrichissement sans cause est l’élément intentionnel du gérant.
Dans l’exemple qu’on a cité de celui qui procède à la vente des récoles, il s’agit
d’un gérant car la vente est faite en faveur du propriétaire. Mais, admettant
qu’un locataire a fait des réparations dans la chose louée pour sa propre
jouissance, dans ce cas le locataire ne peut être considéré un gérant.
La preuve peut concerner quelque chose annexée à l’obligation que soit un acte
juridique ou un fait juridique. Pour ce qui peut être annexé a un acte juridique,
il peut s’agir de la preuve d’une des modalités de l’obligation qui modifient les
effets directs de cette obligation, comme il peut s’agir aussi de la preuve d’une
autre chose autre que les modalités de l’obligation, c’est le cas de la nullité, la
rescision ou la résolution de l’obligation. Pour ce qui peut être annexé à un fait
juridique, c’est le cas par exemple de prouver qu’un fait qui est normalement
illégal constitue un acte de défense légitime.
La preuve dans ce cas n’a d’importance claire que dans la preuve indirecte, c’est-
à-dire la preuve qui ne concerne pas directement le fait mais un fait voisin قريبة
et connexe متصلةau fait orignal. C’est ce caractère de voisin et de connexité qui
rend le fait un fait lié au droit prétendu. Par exemple, un locataire qui présente
des documents prouvant son paiement régulier aux anciens mois pour prouver
au tribunal qu’il a payé le mois actuel régulièrement en l’absence d’un document
pour ce mois.
2° Lorsqu'elle tendrait à établir des faits non concluants. » Le fait doit être
concluant c'est-à-dire il doit conduire à convaincre le juge de la réalité du litige.
Autrement dit le fait concluant est un fait alternatif qui peut conduire à la preuve
du fait orignal.
Cette condition trouve son fondement dans l’article 403 du D.O.C. qui
prévoit que : « La preuve de l'obligation ne peut être faite :
de par sa nature. Il en est ainsi d’une personne qui veut prouver le lien de
parenté avec une personne qui est âgé que lui, dans ce cas la preuve est
impossible ou par exemple une personne qui veut prouver un fait contraire à un
jugement ayant acquis la force de la chose jugée.
L’admission du fait est une question de Droit qui est soumis au contrôle
de la Cour de cassation. Dans la mesure où l’admissibilité du fait relève du texte
de loi, et ce, contrairement aux conditions précédemment citées du fait
pertinent et fait concluant.3
Paragraphe 1 : le principe
Celui qui doit prouver l’obligation est le demandeur, c’est-à-dire celui qui
intente l’action en justice, à titre d’illustration, la personne qui intente une action
en justice pour des dommages-intérêts et la résolution judiciaire du contrat avec
le débiteur, doit prouver la source de cette obligation qui est le contrat.
3Nous constatons que l’admissibilité du fait revient au texte de loi, tandis que le fait non concluons revient à la
nature de fait.
La différence entre l’inadmissibilité de fait de la preuve et la non-recevabilité de l’action en justice.
obligation est présumée avoir une cause certaine et licite, quoiqu'elle ne soit pas
exprimée. »4
1° L'aveu de la partie ;
3° La preuve testimoniale ;
4° La présomption ;
4 Les présomptions sont les conséquences que la loi ou le magistrat tire d'un fait connu à un fait inconnu.
L’écrit est la règle générale dans la preuve des actes juridiques et l’exception est
le témoignage pour les obligations dont la valeur ne dépasse un montant donné.
Aux termes de l’article 417, l’écrit ou la preuve littérale : « … résulte d'un acte
authentique ou d'une écriture sous seing privé. » voire il peut résulter d’une
preuve préconstitué selon le meme article dans son deuxième alinéa qui prévoit
que : « Elle peut résulter également de la correspondance, des télégrammes et
des livres des parties, des bordereaux des courtiers dûment signés par les
parties, des factures acceptées, des notes et documents privés ou de tous autres
signes ou symboles dotés d'une signification intelligible, quels que « soient leur
support et leurs modalités de transmission. »
Force est constater que meme l’écrit électronique a la meme force probante
d’un support écrit sur papier, ainsi l’article 417-1 prévoit que : «L'écrit sur
support électronique a la même force probante que l'écrit sur support papier.
L'écrit sous forme électronique est admis en preuve au même titre que l'écrit
sur support papier, sous réserve que puisse être dûment identifiée la personne
dont il émane et qu'il soit établi et conservé dans des conditions de nature à en
garantir l'intégrité. »
Le plus fort des moyens de preuve électronique est l’acte authentique comme
on va voir, et ce, contrairement aux actes sous-seing privé.
Aux termes de l’article 418 du D.O.C : « L'acte authentique est celui qui
a été reçu avec les solennités requises par des officiers publics ayant le droit
d'instrumenter dans le lieu où l'acte a été rédigé.
L’acte doit être dressé de la part d’un officier public, ce n’est pas
obligatoire que ce dernier soit le rédacteur de l’acte, mais il peut être rédigé en
son nom, à condition que l’acte soit signé par lui.
On entend par officier public, une personne désigné par l’Etat pour faire
un de ses actes ou pour l’exécution d’un de ses ordres peu importe s’il est
rémunéré pour accomplir cet acte ou non. (Par exemple, les magistrats pour les
décisions judiciaires, les greffiers pour ce qui passe à l’audience…)
Il est à noter que certaines personnes aux quelles une mission publique
est confiée sont considérées aussi des officiers publics comme les experts pour
leur rapport, les adouls et les avocats agréés auprès de la Cour de cassation pour
les contrats translatifs de propriété.
Concernant les montions qui doivent figurées dans l’acte, il s’agit l’acte
doit être reçu par un officier public passé devant lui. Donc il atteste la présence
des parties et les faits comme par exemple la réception du prix dans une
opération de vente, la date de la rédaction de l’acte, sa lecture de l’acte en
mettant en évidence ses effets juridiques, la signature des parties, etc.
Par sa nature, comme par exemple, les jugements sont de la compétence des
juges, les procès-verbaux des audiences sont de la compétence des greffiers, les
contrats du mariage aux adoules.
Il est à souligner que l’acte dot être rédigé au moment où l’officier public exerce
ses taches et non pas après sa révocation ou son transfert.
Le législateur a établi des solennités données pour chaque acte authentique, pour
que ce denier dispose de cette qualité. Il en est ainsi de l’exigence d’une langue
donnée dans la rédaction de l’acte, l’absence de rature, la clarté de l’écriture, le
nom du rédacteur, etc.
L’acte qui
L’acte authentique est opposable aussi bien à l’égard des contractants que les
tiers tant que le faux n’est pas établis dans cet acte. Ainsi selon l’article 419 :
« L'acte authentique fait pleine foi, même à l'égard des tiers et jusqu'à
l'inscription de faux, des faits et des conventions attestés par l'officier public
qui l'a rédigé comme passé en sa présence.
Cependant, lorsque l'acte est attaqué pour cause de violence, de fraude, de dol
et de simulation ou d'erreur matérielle, la preuve peut en être faite par
témoins, et même à l'aide de présomptions graves, précises et concordantes,
sans recourir à l'inscription de faux.
Cette preuve peut être faite tant par les parties que par les tiers ayant un
intérêt légitime ».
Selon l’article 420 : « L'acte authentique fait foi des conventions et des clauses
intervenues entre les parties, des causes qui ont été énoncées et des autres faits
ayant un rapport direct avec la substance de l'acte, ainsi que des constatations
faites par l'officier public lorsqu'il énonce comment il est parvenu à connaître
ces faits. Toutes autres énonciations n'ont aucun effet. »
Etant donné que c’est l’acte authentique qui a la force probante, mais
étant donné que l’acte authentique reste déposé auprès de l’autorité qui l’a
rédigé, le législateur permet aux parties d’obtenir.
Selon l’article 440 : « Les copies faites sur les originaux des titres
authentiques ou des écritures privées ont la même valeur que les originaux
lorsqu'elles sont certifiées par officiers publics à ce autorisés dans les pays où
les copies ont été faites.
La même règle s'applique aux photographies de pièces faites sur les originaux.
Les copies d'un acte juridique établi sous forme électronique sont admises en
preuve dès lors que l'acte répond aux conditions visées aux articles 417-1 et
417-2 et que le procédé de conservation de l'acte permet à chaque partie de
disposer d'un exemplaire ou d'y avoir accès. »
Selon l’article 441 : « Les copies des actes privés ou publics existant dans les
archives publiques, faites conformément aux règlements par l'archiviste qui les
a en dépôt font la même foi que les originaux. La même règle s'applique aux
copies des actes transcrits sur les registres des cadis, lorsqu'elles sont certifiées
conformes par ces derniers. »
Selon l’article 442.al.2 : « A défaut de l'original et d'une copie déposée dans les
archives publiques, les copies authentiques faites en conformité des articles
L’acte est sous seing privé sont les actes qui ne sont pas dressés par un officier
public, il nécessite seulement un écrit et une signature.
B) la signature
Signé par le débiteur en application du principe selon lequel nul ne peut constitue
une preuve à soit même, si l’acte n’est pas signé cela ne peut constituer qu’un
commencement de preuve.
L’acte dans ce cas constitue une preuve, à moins qu’il ne soit reconnu par celui
auquel on l'oppose, ou légalement tenu pour reconnu, sinon l’acte ne peut faire
objet de preuve et c’est au demandeur de prouver que la signature appartient à
celui-ci. Selon l’article 424 : « L'acte sous seing privé, reconnu par celui auquel
on l'oppose, ou légalement tenu pour reconnu, fait la même foi que l'acte
authentique, envers toutes personnes, des dispositions et énonciations qu'il
renferme, dans les conditions énoncées aux articles 419 et 420 ci-dessus, sauf
en ce qui concerne la date, ainsi qu'il sera dit ci-après. »
Selon l’article 425 : « Les actes sous seing privés font foi de leur date entre les
parties, leurs héritiers et leurs ayants cause à titre particulier, agissant au nom
de leur débiteur.»
Ainsi celui qui avoue de l’acte sous seing privé ou lorsque le demandeur prouve
que la signature lui appartient, lorsqu’il ne reconnu pas la signature, dans ce
cas la date de l’acte sous seing privé est preuve aussi bien pour les parties et
leurs héritiers, ainsi que pour les ayants droit à titre particulier.
Comme nous l’avons souligné que l’acte sous seing privé est une preuve pour
les parties sauf pour sa date, y compris meme les tiers dont l’acte ne peut leur
soit opposable qu’à partir du jour où il acquière une date certaine.
Selon toujours l’article 425 : « … Ils n'ont de date contre les tiers que :
2° Du jour où l'acte a été déposé dans les mains d'un officier public ;
3° Si l'acte est souscrit, soit comme partie, soit comme témoin, par une
personnalité décédée ou réduite
Les ayants cause et successeurs à titre particulier sont considérés comme tiers,
aux effets du présent article, lorsqu'ils n'agissent pas au nom de »
Le tiers dans ce cas qui n’est pas partie au contrat mais ses droits sont touchés
par le contrat, à savoir les ayants causes à titre particulier et le créancier qui a
procédé à un acte lui rend un tiers.
Les exceptions :
NB : les articles 440 et 441 sont applicables aussi à l’acte sous seing privé.
tribunal statue sur l’action du partage intentée, dans ce cas il y a un terme dont
l’arrivée produit les effets juridiques de l’obligation.
Le terme est extinctif, c’est le cas du contrat du travail à durée déterminée, une
fois le terme arrive, le contrat prend fin.
Par exemple, un futur actionnaire, dans une société anonyme, peut présenter
des actions en numéraire (en argent) ou en nature de la même valeur, pour que
l’un de ces apports soit choisi de la part de la société.
Telles sont les points qu’on va aborder en détail, selon le plan suivant :
Chapitre 2 : la condition
27. La condition doit être une chose future, par exemple un père qui
promet son fils de lui donner un cadeau, s’il réussit un examen, dans ce cas la
condition est future, ou bien un père qui fait une donation à son fils d’un
immeuble tout en considérant que ce dernier sera privé de cet immeuble, s’il
ne réussit pas ses études. Autre exemple, celui qui promet le public de
récompenser toute personne qui arrive à trouver son passeport perdu, ou bien
un propriétaire qui promet une personne de payer à sa place ses dettes s’il
arrive à trouver un travail cette semaine. Dans tous ces exemples, nous
constatons que le débiteur subordonne ces promesses à l’accomplissement
d’un événement futur.
28. De plus, l'événement futur ne doit pas être passé ou présent, même
si les parties ne sont au courant de cela, sinon, il n y a pas de condition. Ainsi,
dans l’exemple premier que nous avons donné, si les résultats des examens
sont déjà affichés, alors que le père est à l’insu de cela ou bien supposant que
dans l’exemple de la personne qui a perdu son passeport, au moment elle
promet le public au fur et à mesure une autre personne trouve ce passeport,
dans toutes ces situations ne nous pouvons pas parler d’une condition, parce
que l’obligation dans ce cas est pure et simple االلتزام وقع منجزاet produit ses
effets juridiques sur le champ.
29. La doctrine voit que la condition à ce niveau peut être soit positive
soit négative5, à titre d’illustration, dans l’exemple que nous avons donné, celui
du promettant qui promet l’un du public de le récompenser une fois le
passeport est trouvé, ce débiteur subordonne l’accomplissement de la
condition à quelque chose de positive qui est la récupération de cette pièce
perdue, et ce, contrairement à l’exemple de la personne qui promet une autre
de payer ses dettes, dans ce cas la condition est négative, parce que le débiteur
sera tenu de payer les dettes d’une autre, une fois la condition est accomplie.
30. Certaines doctrines voit qu’une condition peut être soit positive soit
négative en fonction de la finalité recherchée par le promettant et pour faciliter
la compréhension de cet avis doctrinal, nous donnons l’exemple suivant,
supposant qu’un cultivateur marocain suborne une donation à son enfant au
cas où ce dernier continue à poursuivre ses études au lieu de s’occuper de sa
terre agricole, dans ce cas la condition est positive, car elle encourage son fis à
poursuivre ses études. Dans le même exemple, nous pouvons ce trouver devant
une condition négative, si le père subordonne la réalisation de son obligation
à une donation à son fils, au cas où ce dernier quitte l’université et s’occupe de
la terre agricole.
31. Si cette classification semble n’a d’importance que de détailler
l’étude théorique de la condition, nous considérons qu’elle est importante aux
fins de connaître, parfois, si la condition est contraire à l’ordre public ou aux
bonnes mœurs, à titre d’illustration, l’employeur qui mit une condition selon
laquelle le contrat du travail sera résilié, si la femme salarie se mariera. Dans ce
cas la condition est dite négative et, facilement, elle nous permet de connaître
si la condition est nulle ou non.
32. Enfin, il ne suffit pas que la condition soit future mais, elle doit être
encore incertaine.
1-le créancier a le droit aux mesures conservatoires pour protéger ses droits :
plus, le débiteur sous condition ne peut, tant que la condition est pendante,
accomplir aucun acte de nature à compromettre les droits du créancier ou à lui
porter préjudice. Enfin, et selon l’art 126, le créancier peut, avant
l’accomplissement de la condition, faire tous les actes conservatoires de son
droit.
6-si le créancier est décédé ce droit est transmet à ses ayants-droits, il a aussi le
droit d’agir dans ce droit mais avec condition suspensive.
En cas d’impossibilité de restituer ce qui est reçu, on distingue entre deux cas, le
cas où l’impossibilité est due à la faute du débiteur et le cas où l’impossibilité est
due à une causes extérieure à sa volonté.
Dans le premier cas, l’art 121.al.2 prévoit que : « Il est tenu des dommages-
intérêts, dans le cas où il ne pourrait faire cette restitution pour une cause dont
il doit répondre. »
Dans le deuxième cas, le débiteur ne répond pas aux dommages intérêts l’article
121.al.3 ajoute que : « Il ne doit pas restituer les fruits et accroissements ; toute
stipulation qui l'obligerait à restituer les fruits est non avenue. »
Chapitre 2 : le terme
Le terme est régi de l’article 127 à 139, Le terme correspond à une échéance
future, mais certaine. C’est une modalité qui peut affecter le contrat de deux
manières : il peut être suspensif ou extinctif.
B) terme résolutoires
Sil le cas de celui qui donne un immeuble à son fils étudiant sous une condition
résolutoire, celle de la restitution de la chose en une date déminée.
a) le terme conventionnel
Les parties dans l’obligation insèrent une clause en vertu de laquelle, elles
déterminent un terme pour que l’obligation soit exigible.
b) le terme légal
Le terme légal trouve son fondement dans le texte de loi, c’est le cas de
l’article 36 qui prévoit que : « On peut stipuler pour un tiers sous réserve de
ratification. Dans ce cas, l'autre partie peut demander que le tiers, au nom
duquel on a contracté, déclare s'il entend ratifier la convention. Elle n'est plus
tenue, si la ratification n'est pas donnée dans un délai raisonnable, et au plus
tard quinze jours après la notification de la convention ».
c) le terme judicaire
La règle générale selon l’article 128 : « le juge ne peut accorder aucun terme ni
délai de grâce, s'il ne résulte de la convention ou de la loi. »
C’est le délai de grâce donné par le juge au débiteur de bonne foi. L’article 243
prévoit que : « S'il n'y a qu'un seul débiteur, le créancier ne peut être tenu de
recevoir l'exécution de l'obligation par prestations partielles, même lorsqu'elle
est divisible, s'il n'en est autrement convenu, et sauf s'il s'agit de lettres de
change.
Il est à noter que la règle en Droit marocain, le juge peut accorder un délai de
grâce au débiteur à moins qu’un texte de loi ou une convention n’en interdit pas.
Ainsi, l’article 605 prévoit que : « Le délai établi par les parties ou par la loi est
de rigueur ; il ne peut être prorogé par le tribunal, même si la partie qui s'est
réservé la faculté d'opter n'a pas usé de son droit, même pour une cause
indépendante de sa volonté. »
Le terme est un événement futur, nous nous pouvons parler aussi d’un terme si
ce dernier est un événement présent ou passé, alors que les parties ne savent
pas cela.
La date du terme peut être déterminée dès le départ avec précision, par exemple
la donation d’une chose le 21/8/2019, comme il peut être inconnue de façon
imprécise, comme le décès d’une personne.
Le terme est certain, c’est le cas de celui qui liée la vente d’un immeuble au décès
d’une personne. Le décès dans ce cas est certain, parce que quoiqu’il arrive cette
personne sera décédée.
A) le terme suspensif
Selon l’article 138 : « Le créancier à terme peut prendre, même avant l'échéance
du terme, toutes mesures conservatoires de ses droits ; il peut même demander
caution ou autre sûreté, ou procéder par voie de la saisie conservatoire,
lorsqu'il a de justes motifs de craindre la déconfiture du débiteur ou sa fuite. »
2-le créancier a le droit de faire les actes matériels lui permettant de protéger
son droit contre la détérioration de la chose.
3- selon l’article 139, le débiteur perd le bénéfice du terme, s'il est déclaré en
faillite, si, par son fait, il diminue les sûretés spéciales qu'il avait données par le
contrat, ou s'il ne donne pas celles qu'il avait promises.
Selon l’article 136, Article 136, Le débiteur ne peut répéter ce qu'il a payé
d'avance, même lorsqu'il ignorait l'existence du terme.
B) le terme extinctif
A) le terme suspensif
Introduction.............................................................................................................................................. 2
Chapitre introductif : l’obligation ......................................................................................................... 6
Section 1 : la notion de l’obligation ................................................................................................. 6
Section 2 : les caractéristiques de l’obligation ................................................................................. 6
Paragraphe 1 : L’obligation a caractère pécuniaire ..................................................................... 6
Paragraphe 2 :L’obligation est assortie d’un pouvoir de contrainte ........................................... 6
Paragraphe 3 : L’obligation nécessite tout d’abord le débiteur .................................................. 7
Section 3 : la classification des obligations ...................................................................................... 7
Paragraphe 1 : la classification des obligations selon l’objet....................................................... 7
Paragraphe 2 : la classification des obligations selon le contenu ................................................ 8
Paragraphe 3 : la classification des obligations selon les effets تقسيم االلتزمات من حيث االثار.......... 8
Paragraphe 3 : la classification des obligations selon les sources ............................................... 9
Titre1 : les actes juridiques .................................................................................................................... 10
Partie 1 : le contrat ................................................................................................................................. 10
Chapitre 1 : la notion du contrat, l’autonomie de volonté et les classifications du contrat ............. 10
Section 1 : la notion du contrat ...................................................................................................... 10
Section 2 : l’autonomie de volonté ................................................................................................ 12
Paragraphe 1 : La notion, rôle et développement du principe de l’autonomie de la volonté .. 12
Paragraphe 2 : Les limites de l’autonomie de la volonté ........................................................... 13
Section 3 : La classification des contrats ........................................................................................ 14
Paragraphe 1 : au niveau de la formation من حيث الت وين............................................................ 14
Paragraphe 2 : au niveau du contenu du contrat من حيث الموضوع: ........................................... 16
Paragraphe 3 : au niveau de la nature من حيث الطبيعة................................................................. 18
Chapitre 2 : les éléments nécessaires de la validité du contrat ou de la convention ........................ 19
Section 1 : le consentement ........................................................................................................... 20
Sous section 1 : l’existence du consentement ........................................................................... 20
Paragraphe 1 : la déclaration de volonté ............................................................................... 20
Paragraphe 2 : la déclaration de volonté par le représentant du contractant ...................... 26
Sous section 2 : Les vices du consentement .............................................................................. 30
Paragraphe 1 : l’erreur .......................................................................................................... 31
Paragraphe 2 : le dol.............................................................................................................. 36
Paragraphe 3 : La violence .................................................................................................... 39
Paragraphe 4 : La lésion et l’exploitation, la maladie et autres cas analogues .................. 43
Section 2 : la capacité ..................................................................................................................... 48
Sous section 1 : l’impact de la capacité par les facteurs de l’âge .............................................. 49
Paragraphe 1: l’enfant âgé de moins de 12 .......................................................................... 50
Paragraphe 2 : l’enfant âgé de 12 à 16 ans........................................................................... 50
Donc nous constatons que le retrait ou la révocation de l’autorisation d’exercer le
commerce n’a pas un effet rétroactif. ................................................................................... 53
Paragraphe 3 : La troisième étape, l’émancipation ............................................................. 53
Paragraphe 4 : la quatrième étape, le majeur...................................................................... 54
Sous section 2 : l’impact de la capacité par des facteurs autres que l’âge................................ 54
Paragraphe 1 : les causes de limitations non liées à l’âge à la lumière du C.F.................... 54
Paragraphe 2 : les causes de perte de la capacité ................................................................ 55
Paragraphe 2: les causes de limitations non liées à l’âge à la lumière de lois spéciales .... 56
Section 3 : l’objet de l’obligation ................................................................................................... 57
Sous section 1 : l’existence et la possibilité de l’objet de l’obligation ....................................... 57
Paragraphe 1 : L’existence de l’objet d’obligation ............................................................... 57
Paragraphe 2 : le pouvoir existence de l’objet de l’obligation ............................................ 58
Paragraphe 3 : la possibilité de l’objet de l’obligation......................................................... 59
Sous section 2 : la détermination de l’objet de l’obligation ...................................................... 61
Paragraphe 1 :sde détermination de la chose ...................................................................... 62
Paragraphe 2 : les modalités de détermination du prix et de la clause d’or ...................... 63
Sous section 4 : La licéité de l’objet d’obligation ....................................................................... 64
Paragraphe 1 : la notion de l’ordre public et des bonnes mœurs ....................................... 65
Paragraphe 2 : les conventions contraires à l’ordre public et aux bonnes mœurs............. 66
Section 4 : la cause de l’obligation ................................................................................................. 67
Sous section 1 : la notion de la cause ........................................................................................ 67
Paragraphe 1 : la théorie classique de la cause.................................................................... 68
Paragraphe 2 : la théorie moderne de la cause.................................................................... 70
Section 2 : les conditions et la preuve de la cause de l’obligation ................................................ 70
Paragraphe 1 : les conditions de la cause d’obligation .............................................................. 70
Paragraphe 2 : la preuve de la cause de l’obligation ................................................................. 72
Chapitre 2: la nullité et la rescision .................................................................................................... 74