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Stress : comment le reconnaître et le gérer ?

Le stress est devenu le mal du siècle. Et il n'épargne personne : bébés,


enfants, ado, adultes, seniors... Pourtant, les experts décrivent "un bon
stress" qui se traduit par une réaction d'adaptation efficace à une
situation redoutée. Le stress chronique en revanche affaiblit aussi bien
notre santé mentale que physique. Zoom sur l'ennemi public
numéro1.

Définition : qu'est-ce que le stress ?


Le stress désigne une tension nerveuse, contrainte de l'organisme face
à une situation redoutée (événement soudain, traumatisme, sensation
forte, bruit, surmenage).

"Bon" et "mauvais stress", quésaso ?


• Le stress aigu et de courte durée est qualifié de "bon stress"
en ce qu'il est mobilisateur. "Dans ce cas, les hormones
sécrétées permettent une réaction dynamique qui vise à
surmonter la situation appréhendée, si on arrive à faire face à la
situation on parle de stress adaptatif ou de bon stress", selon le
docteur Alexandre Hubert.
• Le stress chronique et de longue durée est le plus souvent un
"mauvais stress" en ce qu'il est affaiblissant. Après une
phase d'alarme puis de résistance, arrive une phase
d'épuisement "Dans ce cas de figure, l'individu ne réagit pas
efficacement et s'enferme dans un processus de ruminations
mentales ou d'anxiété chronique. Il sécrète des hormones du
stress en continu, ce qui mène au dérèglement et à l'épuisement
de l'organisme", selon le pédopsychiatre. À terme l'individu est
en risque de développer certaines complications liées à cet état :
troubles du sommeil, perte ou augmentation de l'appétit (prise ou
perte de poids), dépression, migraines, difficultés d’attention,
douleurs musculaires, et maux de dos, une faible estime de soi,
isolement social, des difficultés relationnelles, tristesse, et
variations d’humeur...

Quels sont les symptômes du stress ?


Lorsque le stress apparaît, il se manifeste le plus souvent par :

- des symptômes psychiques :

• un état d’irritabilité ;énervement, excitation nerveuse


• une agitation ;
• de l’anxiété, de l’inquiétude ;
• des ruminations mentales ;
• un besoin de vérification ou de contrôle ;
• des difficultés de concentration ;
• une indécision;
• un blocage dans la réalisation de ses activités, inaction...

- des symptômes physiques : le stress est à l'origine de symptômes


physiques tels que :

• des vertiges ou des pertes d'équilibre ;


• des troubles de la digestion : nausées, vomissements, diarrhée…;
• une hypersudation souvent associée à des mains moites ;
• une accélération du rythme cardiaque.

Quels sont les facteurs de risque de stress ?


L'origine du stress est multifactorielle. On relève notamment:

• des facteurs héréditaires : "Il a été démontré que les enfants de


parents stressés développaient eux-même une tendance au stress.
En outre, les phobies et les situations redoutées par un parent
sont souvent transmises à leur enfant qui les a identifiées comme
menaçantes en raison de la crainte éprouvée par leur parent.
Cette transmission n'est pas forcement génétique mais plutôt
environnementale, c'est un apprentissage que l'enfant fait de ses
parents,", analyse le spécialiste ;
• des facteurs environnementaux : les relations avec autrui, le
contact social, l'éducation, certains événements de la vie (deuil,
séparation, licenciement...) peuvent favoriser les réactions au
stress ;
• une prédisposition en raison d'un trouble anxieux sous-
jacent : "Les individus atteints d'un trouble anxieux sont plus en
proie au stress que les autres", selon l'expert. Parmi les troubles
anxieux, nous retrouvons : le trouble panique, le trouble
obsessionnel compulsif (TOC), le trouble anxiété généralisée,
l'agoraphobie, la phobie spécifique, la phobie sociale, le trouble
anxiété de séparation. .

Comment peut-on prévenir le stress ?


Adopter une meilleure hygiène de vie

Quelques conseils et astuces permettent de détecter et de gérer son état


de stress :

• la reconnaissance des signes du stress (émotionnels, physiques


et mentaux) ;
• la discussion avec ses proches et/ou son médecin ;
• la pratique d'activité physique quotidienne et la socialisation ;
• des exercices de relaxation, comme des exercices de
respirations par exemple ;
• identifier et définir ses objectifs et ses priorités ;
• rester en contact à la fois avec sa famille, ses amis et l'ensemble
des personnes de son quotidien ;

• Adopter une alimentation saine et équilibrée ;


• éviter ou limiter la consommation d’excitants (café, thé, tabac,
alcool…) ;
• pratiquer une activité physique régulière : "En cas de stress
psychique, les glandes surrénales libèrent les mêmes hormones
que lors d'une activité physique intense (cortisol, adrénaline...).
Mais le patient stressé n'utilise pas l'énergie mobilisée par ces
variations hormonales comme le ferait un sportif. Il est donc
judicieux de pratiquer du sport en cas de stress chronique afin de
se décharger de cette énergie et d'éviter que l'équilibre entre
ressource mobilisées et la consommation de ces dernières ne se
dérègle durablement" ;
• conserver un temps de sommeil suffisant;
• organiser les tâches, que ce soit au travail ou à la maison (faire
un planning…).
Utiliser des techniques de relaxation et les médecines douces

Des techniques de relaxation peuvent aider à prévenir le stress


chronique : méditation, yoga, qi gong, taï-chi, sophrologie,
hypnose…

"La méditation est particulièrement efficace, à condition de la


pratiquer régulièrement", souligne le pédopsychiatre Alexandre
Hubert.

Des techniques de respiration (telles que la cohérence cardiaque, la


respiration carrée...) permettent de prévenir les crises de stress aigües
(crises d'angoisse ou de spasmophilie). .

gère son stress à sa manière (contrôle de la respiration, exercice


physique…) afin Chacun d’éviter une conduite inadaptée (colère,
consommation excessive d’alcool/de médicaments…).

Néanmoins, lorsque ces techniques ne suffisent pas, il existe d’autres


solutions. Entre autres :

• La mise en place d’une psychothérapie : "Le recours à un


psychologue ou à un psychiatre est préférable en cas de stress
récurrent. Il existe différents types de thérapies; certaines ont
une orientation analytique d'autres comportementales (telles que
la thérapie cognitive et comportementale ou TCC)", selon le DR
Alexandre Hubert.
• le recours aux thérapies brèves (hypnose, PNL, EFT, EMDR,
sophrologie, coaching, art thérapie...) : ces méthodes qui ont le
vent en poupe offrent des solutions mais ne recherchent pas les
causes du stress.

Les médicaments en cas de crise d'angoisse ou de trouble anxieux


Les plantes

La spiruline, une algue riche en oligoéléments et sels minéraux,


revitalise.

Le ginseng, la kola, le cynorrhodon (églantier, riche en vitamine C)


diminuent la fatigue.le gingembre, l'angélique chinoise, la cannelle, le
guarana, le clou de girofle, la sarriette, l'ortie, la muscade, la sauge
stimulent.

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