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MERAH Idriss Cordes vibrantes

Part I

Préambule

Avant de commencer, je suis MERAH Idriss, je suis actuellement à la sortie de cet ouvrage élève
ingénieur en génie électronique à l’École Nationale Polytechnique et un grand passionné de la physique
(notamment les maths mais mon amour est pour la physique). J’étais toujours curieux pour apprendre
la physique avec ces différentes branches : La mécanique classique, l’électrostatique, les vibrations, la
physique des ondes, la relativité générale et restreinte, la théorie des cordes et la mécanique quantique
(qui est ma préférée, y a une grande probabilité que je vous ai saoulé avec mes discussions sans fin sur la
physique quantique si vous me connaissez personnellement dans la vie réelle). Et actuellement j’ai une
page sur Instagram où je partage des trucs sur la physique et les mathématiques, je vous invite à à y
jeter un oeil @maths− library .

Ce livre est destiné aux étudiants des classes préparatoires CP-ST qui vont passer le concours nationale
d’accès aux grandes écoles d’ingénieur. Dans ce livre j’ai essayé d’englober toutes les notions sur les ondes
en générale et les ondes dans les cordes vibrantes. Une autre version pour ce livre est prévue, et elle con-
tiendra notamment un cours sur les ondes électromagnétiques qui va etre disponible dans quelques mois.
Ce livre est donc la première réédition, il a été relu et en principe corrigé de de toute les coquilles qui
ont été maladroitement mises lors de son écriture initiale. Mais bien sur l’erreur est humaine et j’invite
tout lecteur trouvant une erreur de m’en faire part à mon adresse mail idriss.merah@g.enp.edu.dz,
merci d’avance.

Au final j’aimerai remercier toutes les personnes qui m’ont aidé lors de la rédaction de ce livre et en parti-
culier mon idole Mr. BERROUDJI Sid-Ahmed docteur en physique à l’École Nationale Supérieur des
Travaux Publics, que j’ai eu l’honneur d’être son élève et pour qui je serai éternellement reconnaissant,
car il m’a appris la physique mais aussi il m’a appris à aimer la physique. Dieu je peux écrire un autre
livre dans l’admiration de cet homme incroyable. je tiens aussi à saluer ma promotion d’électronique, qui
sont tous des gens incroyables, qui m’ont toujours soutenu et étaient là pour moi, je m’estime chanceux
de les avoir dans ma vie VIVE ELN MATCH.

Si vous trouvez ce livre utile pour vous, je vous demande de prier pour ma mère Makouta et ma grand-
mère Yamina que la paix soit sur leurs âmes, que Dieu les accueille dans son paradis.

"The chief philosophical value of physics is that it gives the mind something distinct to
lay hold of, which, if you don’t, Nature at once tells you you are wrong."

-James Clark Maxwell

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Table des Matières

I Préambule 2

1 Rappel Mathématique 6

II Généralités sur les ondes 7

2 Interprétation d’une onde 8


2.1 Résolution de l’équation de D’Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Ondes progressives et régressives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1 Recherche des solutions harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.2 Périodicité de l’onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.3 Vitesse de phase et vitesse de groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.4 Notation complexe: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

III Ondes sur une corde vibrante 14

3 Propagation des ondes 15


3.1 Masse linéique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.2 Équation de propagation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.3 Impédance d’une corde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.4 Aspects énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.4.1 Densité énergie cinétique linéique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.4.2 Densité d’énergie potentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.4.3 Densité d’énergie totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.4.4 Densité d’énergie totale pour une onde sinusoïdale purement pro-
gressive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.4.5 Puissance moyenne(ondes sinusoïdales) . . . . . . . . . . . . . . . 20

4 Oscillations Libres 21
4.1 Conditions aux limites et les ondes stationnaires . . . . . . . . . . . . . . 21
4.2 Cordes fixée à ses deux extrémités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.2.1 Étude des modes propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2.2 Les noeuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2.3 Les ventres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.3 Corde fixé à l’une de ses extrémités et fermée par une impédance à son autre
extrémité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

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5 Oscillations Forcées 27
5.0.1 Expérience de Melde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.0.2 pulsations de résonances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
5.0.3 Distances entre deux noeuds et deux ventres . . . . . . . . . . . . . 28

6 Réflexion et transmission 29
6.1 Réflexion et transmission entre deux cordes semi-infinies . . . . . . . . . . 30
6.2 Réflexion et de transmission pour deux cordes semi-infinies reliée avec un
système (m − K − α) en x = 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
6.3 Coefficients de réflexion et de transmission en tension et en vitesse et en
énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
6.3.1 En vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
6.3.2 En tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
6.3.3 En énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
6.4 Corde fermée par une impédance terminale ZL . . . . . . . . . . . . . . . 36
6.4.1 Impédance ramenée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
6.4.2 Impédance d’entrée Ze = Z(0) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6.4.3 Taux d’onde stationnaire T.O.S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

IV Exercices corrigés 40

7 Exercice 1 41
7.1 Énoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
7.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

8 Exercice 2 42
8.1 Énonce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
8.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

9 Exercice 3 43
9.1 Énoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
9.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

10 Exercice 4 44
10.1 énoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
10.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

11 Exercice 5 46
11.1 Énonce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

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11.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

12 Exercice 6 47
12.1 Énoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
12.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

13 Exercice 7 50
13.1 Énonce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
13.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

14 Exercice 8 52
14.1 Énoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
14.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

15 Exercice 9 54
15.1 Énoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
15.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

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1 Rappel Mathématique
• Développement limité


x
X xn x
e = =1+x+ + ...
n=0
n! 2!

X (−1)n x2n+1 x3 x5
sin x = =x− + + ...
n=0
(2n + 1)! 3! 5!

X (−1)n x2n x2 x4
cos x = =1− + + ...
n=0
(2n)! 2 4!
α(α − 1) 2 α(α − 1)(α − 2) 3
(1 + x)α = 1 + αx + x + x + ...
2! 3!
• formules trigonométriques
   
a+b a−b
sin a + sin b = 2 sin cos
2 2
   
a−b a+b
sin a − sin b = 2 sin cos
2 2
   
a+b a−b
cos a + cos b = 2 cos cos
2 2
   
a+b b−a
cos a − cos b = 2 sin sin
2 2

 
A
A cos (α) + B sin (α) = A2 + B 2 sin (α + φ) , φ = arctan
B
• formules d’Euler 
 eix + e−ix
cos x =

eix = cosx + i sin x =⇒ 2
 eix
− e−ix
sin x =

2i
• Nombres complexes z = a + jb
z = |z|ejθz
   
b z1
θz = arg (z) = arctan , arg (z1 z2 ) = arg (z1 ) + arg (z2 ) arg = arg (z1 ) − arg (z2 )
a z2


z1 |z1 |
2
|z| = a + b , 2 |z1 z2 | = |z1 |z2 |, =
z2 |z2 |
<e(z) = a, =m(z) = b, z ∗ = a − jb
z + z ∗ = 2<e(z), z − z ∗ = 2=m(z)

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Part II

Généralités sur les ondes

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2 Interprétation d’une onde


Une onde est une manifestation des perturbations (vibrations) qui se déplace de proche en proche en
transportant de l’énergie qui se propage en paquets à partir d’une source sans transport de matière.
On distingue deux types d’ondes:

• Ondes mécaniques:Nécessitent un support matériel pour se propager (ondes sonores, vagues d’eau
. . . etc). se propagent à travers une matière physique dont la substance se déforme. Les forces de restau-
ration inversent alors la déformation. Par exemple, les ondes sonores se propagent via des molécules d’air
qui entrent en collision avec leurs voisines. Lorsque les molécules entrent en collision, elles rebondissent
aussi l’une contre l’autre. Cela empêche alors les molécules de continuer à se déplacer dans la direction
de la vague ;

(b) Vague d’eau


(a) Battle rope

Figure 1: Exemple sur les ondes mécaniques

• Ondes Électromagnétiques: Ce sont des ondes qui peuvent propager dans le vide sans avoir besoin
d’un support matériel (champs électrique et champs magnétique, la lumière, la radio . . . etc). Au lieu
de cela, elles consistent en des oscillations périodiques de champs électriques et magnétiques générés à
l’origine par des particules chargées, et peuvent donc voyager à travers le vide ;

(b) la lumière qui se casse


(a) une antenne qui émet des ondes radio

Figure 2: Exemple sur les ondes mécaniques

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Comme tout phénomène physique on aura besoin d’un modèle mathématique pour le décrire et qui le
gouverne.

Pour cela une équation d’ondes qui décrit la propagation des ondes dans un milieu matériel a été in-
troduite par Jean le Rond D’Alembert en 1746 :
 2
∂ s(x, t) 1 ∂ 2 s(x, t)
= à 1 dimension



 ∂x2
 V 2 ∂t2

1 ∂ 2 s(~r, t)


à 3 dimensions

4s(~r, t) =

V 2 ∂t2
Où s est une fonction scalaire qui dépend de la positon et du temps dite ’fonction d’onde’, et
~r = xe~x + y e~y + z e~z est le vecteur position
et V est la vitesse de propagation de l’onde qui dépend des caractéristiques du milieu dans lequel elle se
propage.

Il est à noter que la grandeur de s n’est pas importante, s peut être un déplacement, une vitesse par-
ticulière, une tension ou une pression acoustique, c’est juste un porteur d’information(énergie), comme
cette dernière peut être exprimée en fonction de n’importe quel de ces grandeurs à une constante prés.

2.1 Résolution de l’équation de D’Alembert


Dans cette partie (et comme toute autre démonstration) vous n’êtes pas vraiment obligés de comprendre
les étapes mais juste vous devez retenir le résultat final.

On va résoudre cette EDP à 1D en utilisant la méthode des caractéristique l’équation caractéristique


de cette EDP s’écrit
(dx)2 − V 2 (dt)2 = 0
Z Z
=⇒ dx = ±V dt =⇒ dx = ±V dt

et donc
C =x±Vt
c’est les équations des plans caractéristique de s(x, t)
x + V t = Cte et x − V t = Cte

et donc la solutions générale sera la superposition de ces deux courbes


s(x, t) = F (x + V t) + G(x − V t)
Où encore  x  x
s(x, t) = f t − +g t+
V V
Ce résultat veux dire que n’importe quelle fonction qui prends la fomre de une de ces fonction (ou même
leur superposition) est une solution de l’équation de D’Alembert.

Prenons par exemple s(x, t) = Ae2(x−V t) si on injecte cette fonction dans l’équation de D’Alembert
on trouvera qu’elle est solution.

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2.2 Ondes progressives et régressives


Une interprétation possible pour ce résultat est:
Si la source de l’onde x = x0 = 0 était excitée à l’instant initiale par une perturbation de la forme
s(0, t0 ) tout les autres points x à des instants ultérieur subiront la même perturbation ce qui se traduit
mathématiquement par
s(0, t0 ) = s(x, t)
x
=⇒ (x − 0) = V (t − t0 ) =⇒ t0 = t −
V
 x   x
=⇒ s(t0 , 0) = s t − , 0 = f t −
V V
puisque to est une constante au cours du temps quand t augmente (puisque le temps est toujours vers
l’avant), x doit aussi forcément augmenter et donc la direction de propagation est dite suivant les x
x
croissants Donc par convention une fonction d’onde de la forme f t − décrit une propagation suiv-
V
ant les x croissants et par convention on dit fonction d’ondes progressive

(a) instant t0
(b) instant ultérieurt > t0

Figure 3: Onde progressive

x 
Par le même raisonnement on démontera que g t + représente la fonctions d’onde régressive (prop-
V
agation suivant les x décroissants) cette fois-ci

(x − 0) = V (t0 − t)
car t0 > t, de plus t0 = t + x
V
= cste et donc quand t augmente x décroît
 x   x
=⇒ s(t0 , 0) = s t + , 0 = g t +
V V

(a) instant t0 (b) instant précèdentt < t0

Figure 4: Onde régressive

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et donc  x  x
s(x, t) = f t− + g t+
| {z V } | {z V }
Onde progressive Onde régressive

2.2.1 Recherche des solutions harmoniques


 x  x
On a pu démontrer que n’importe quelle fonction de la forme f t − + g t+ est une solution
V V
de l’équation de D’Alembert à 1D, donc on a une infinité des solutions possible.

Mais physiquement elles ne sont pas tous acceptables car certaines fonctions peuvent avoir une am-
plitude qui croit indéfiniment et donc elles portent une énergie infinie (ce qui impossible).

Donc on va se limiter sur les fonctions sinusoïdales parce que la majorité des phénomènes de vibra-
tion sont décrit à travers ses fonctions
Cherchons les solutions de la forme

s(x, t) = s0 cos (ωt − kx + φ)

• s0 : l’amplitude de l’onde

• ω : la pulsation de l’onde (fréquence angulaire) rad.s−1

• k : le nombre d’onde rad.m−1

• φ : la phase initiale rad


En injectant cette solution dans l’équation de d’Alembert on trouvera
ω2
k2 =
V2

et donc
ω
k=± : Relation de dispertion du milieu
V

La relation de dispertion est la piéce d’identité du milieu, elle nous donne la relation entre le nom-
bre d’onde k et la pulsation ω (ou la fréquence à une constante prés) i.e: k = f (ω)

Si la relation est linéaire (comme dans ce cas) k = αω le milieu est dit non dispersif
ω
On a trouvé deux solutions pour le nombre d’onde la 1ère k = signifiée une onde qui se propage le
V
ω
long des x croissant et la deuxième k = − signifiée une onde qui se propage le long des x décroissants.
V


Pour cela on définit le vecteur d’onde k = k~u, où k (le nombre d’onde) est son module et ~u est un
vecteur unitaire qui décrit la direction de propagation.

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a une dimension où la propagation est suivant l’axe OX le vecteur k peux prendre deux directions
(

− k e~x onde progressive suivant les x croissants
k =
−k e~x onde régressive suivant les x décroissants

et la forme générale d’une onde plane sinusoïdale s’écrit




s(~r, t) = s0 cos (ωt − k .~r + φ)

− ω
avec ~r = xe~x + y e~y + z e~z est le vecteur position et avec | k | = k =
V
et à une dimension
s(x, t) = s0 cos (ωt ± kx + φ)

2.2.2 Périodicité de l’onde


• périodicité temporelle:

On a:
2π 2π
ω = 2πf = où T est la période temporelle de l’onde et donc s(x, t + T ) = s(x, t) avec T =
T ω
• périodicité spatiale:

On a:

k= où λ est la période spatiale de l’onde notée Longueur d’onde et donc s(x + λ, t) = s(x, t) avec
λ

λ=
k
et la relation entre la longueur d’onde et la fréquence est
ω 2π 2πf
k= =⇒ =
V λ V
=⇒ λf = V

2.2.3 Vitesse de phase et vitesse de groupe


la vitesse de phase Vϕ est la vitesse avec laquelle l’onde se propage (la perturbation) tandis que la vitesse
de groupe Vg est la vitesse avec laquelle l’énergie se transporte

La vitesse de phase est obtenue en écrivant la différentielle de la phase ϕ(x, t)


ϕ(x, t) = ωt − kx = Cte =⇒ ωdt − kdx = 0
dx ω
=⇒ Vϕ = = =V
dt k
La vitesse de groupe s’obtient on dérivant la relation de dispertion du milieu ω = g(k)

Vg = = V = Vϕ
dk
Important: pour un milieu non dispersif la vitesse de phase est la même que la vitesse de
groupe

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2.2.4 Notation complexe:


Pour faciliter l’étude des ondes sinusoïdales, on utilise la notation complexe, c’est plus facile de manipuler
des exponentiels que de manipuler des fonctions trigonométrique(dérivation, intégration...etc)

D’aprés la formule d’Euler


ejθ = cos θ + j sin θ
on peut donc écrire que cos θ = <e{ejθ } et sin θ = =m{ejθ }, où <e et =m sont les opérateurs partie réelle
et partie imaginaire respectivement, ce sont des opérateurs linéaires qui agissent sur un nombre complexe
z = a + ib avec a, b ∈ R

Pour z = a + jb
<e{z} = a et =m{z} = b
donc on peut toujours associer à notre fonction d’onde sinusoïdale une fonction exponentielle complexe
et à la fin on prends soit la partie réelle soit la partie imaginaire.
s(x, t) = s0 cos (ωt − kx + φ) −→ s̄(x, t) = s0 ej(ωt−kx+φ)
avec s(x, t) = <e{s̄(x, t)}

Ce qui intéressant avec cette notation, est le fait qu’on peut effectuer les opérations dérivation/intégration
en notation complexe et puis prendre la partie réelle (où imaginaire)
∂s(x, t)
= −s0 ω sin (ωt − kx + φ)
∂t
Ou en notation complexe
¯ t)
∂ s(x,
= js0 ωej(ωt−kx+φ)
∂t
Donc
∂s(x, t) ¯ t)
∂ s(x,
= <e = s0 ω<e [j cos (ωt − kx + φ) − sin (ωt − kx + φ)]
∂t ∂t
= −s0 ω sin (ωt − kx + φ)
et donc on obtient le même résultat en utilisant la notation complexe.

petit rappel soit z ∈ C


z = a + jb = |z|ejθz

 
b
|z| = a2 + b2 θz = arg (z) = arctan
a

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Part III

Ondes sur une corde vibrante

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Une corde est un milieu continu unidimensionnel ayant une longueur finie ou parfois infinie. Elle possède
généralement des propriétés d’élasticité et peut être tendue à ses deux extrémités et être amenée à
une longueur supérieure à sa longueur de repos. Dans ce cas, elle possède une tension interne dont
l’effet est d’attirer toute portion de la corde vers sa position d’équilibre. Pour une corde tendue, la
position d’équilibre correspond à la ligne droite joignant les deux extrémités. La corde tendue peut ^etre
modélisée au niveau microscopique par la juxtaposition de ressorts de taille infinitésimale couplés entre
proches voisins et exerçant l’un sur l’autre des forces de rappel. Lorsqu’on écarte une portion de la corde
de sa position d’équilibre (c’est-à-dire de la ligne droite) elle subit immédiatement les forces de rappel
des portions voisines et il en résulte un mouvement oscillatoire autour de la position d’équilibre qui crée
une onde qui se propage sur toute la corde

Figure 5: Guitare qui est le siège des ondes (cordes vibrantes)

3 Propagation des ondes

3.1 Masse linéique


Sois une corde de longueur L et de masse m par définition si on prends un petit élément d’une corde de
longueur dx et de masse dm on définit la masse linéique comme étant le rapport entre les deux
dm
µ= [kg/m]
dx
Si la corde est homogéne µ = cste alors
Z Z
m
dm = µ dx =⇒ m = µL =⇒ µ =
L
corde

relation avec la masse volumique


dm dm µ
ρ= = = =⇒ µ = ρS
dV S.dx S
d2
avec S = π
4

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3.2 Équation de propagation


Hypothèses:

• Mouvement dans le plan xOy

• Chaque point x de la corde subit un déplacement y(x, t) transversale

• Petits déplacements autour de la position d’équilibre (y(x, t) est petit et donc θ(x, t) est faible aussi )

Figure 6: Répresentation des forces

Appliquant la PFD sur un petit élément de la corde, le bilan des forces est

• La fore de tension exercée par la partie gauche



− →
− →

T (x, t) = −| T (x, t)| cos θ(x, t)e~x − | T (x, t)| sin θ(x, t)e~y

• La force de tension exercée par la partie droite



− →
− →

T (x + dx, t) = | T (x + dx, t)| cos θ(x + dx, t)e~x + | T (x + dx, t)| sin θ(x + dx, t)e~y

• poids de l’élément de masse dm




P dm = −dmg → −
ey X→

F ext = dm~a
Sur Ox:


− →

| T (x + dx, t)| cos θ(x + dx, t) − | T (x, t)| cos θ(x, t) = 0
Dans l’hypothèse des petits angles: cos θ(x, t) = cos θ(x + dx, t) ≈ 1

− →

=⇒ | T (x, t)| = | T (x + dx, t)| = T0 ∀x
-Cela signifie que la tension (son module) est la même en tout point de la corde et ne dépend pas de la
position.

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Sur Oy:
∂ 2 y(x, t)
−T0 sin θ(x, t) + T0 sin θ(x + dx, t) − dmg = dm
∂t2
Dans l’hypothèse des petits angles:

∂y(x, t)
sin θ(x, t) ≈ θ(x, t) ≈ tan θ(x, t) ≈




 ∂x

∂y(x + dx, t)



sin θ(x + dx, t) ≈ θ(x + dx, t) ≈ tan θ(x + dx, t) ≈

∂x
Et en supposant que le poids de l’élément de masse est négligeable devant la tension de la corde T0 >>>
dmg
∂y(x, t) ∂y(x + dx, t) ∂ 2 y(x, t)
=⇒ −T0 + T0 = µdx
∂x ∂x ∂t2
∂y(x + dx, t) ∂y(x, t)
 
− ∂ 2 y(x, t)
⇐⇒ T0 
 ∂x ∂x  =µ
dx ∂t2

Or dx → 0
∂ 2 y(x, t) µ ∂ 2 y(x, t)
=⇒ =
∂x2 T0 ∂t2
C’est homogène à l’équation de D’Alembert
∂ 2 s(x, t) 1 ∂ 2 s(x, t)
=
∂x2 V 2 ∂t2
s
T0
Alors y(x, t) est une onde(transversale) qui se propage le long de l’axe OX à une vitesse V =
µ
∂y(x, t) ∂y(x, t)
On pourra démontrer que la vitesse particulière ẏ(x, t) = et la tension transversal Ty = −T0
∂t ∂x
sont des ondes transversales aussi qui se propage le long de l’axe OX s
T0
i.e : Ty (x, t) et ẏ(x, t) obéissent à l’équation de D’Alembert avec V =
µ
On a déjà montrer précédemment qu’une telle onde admet des solution de la forme
 x  x
y(x, t) = f t − +g t+
V V

3.3 Impédance d’une corde


L’impédance est le rapport entre la force transversale appliqué en un point x de la corde et la vitesse
particulière de ce pointen notation complexe noté Z(x)
T¯y (x, t)
Z(x) = ¯
ẏ(x, t)
On prends par définition la tension exercée par la partie gauche sur droite
∂ ȳ(x, t)
−T0
⇐⇒ Z(x) = ∂x
∂ ȳ(x, t)
∂t

Page 17
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Puisque on s’intéresse que à l’étude des ondes planes progressives sinusoïdales, trouvons l’impédance de
la corde pour une telle onde
ω
y(x, t) = A sin (ωt − kx + ψ) avec k =
V
←→ ȳ(x, t) = Aej(ωt−kx+ψ) = Āej(ωt−kx) avec Ā = Aejψ
Calculons l’impédance de la cordes
∂ ȳ(x, t)
−T0 +T0 jk Āej(ωt−kx) T0 k T0
Z(x) = ∂x = = =
∂ ȳ(x, t) jω Āe j(ωt−kx) ω V
∂t
s
T0
Or V =
µ
p
=⇒ Z(x) = Zc = T0 µ = µV
On remarque que pour une onde purement progressive l’impédance de la corde est la même en tout
point x et c’est une constante qu’on appelle impédance caractéristique

Pour une onde purement régressive


y(x, t) = B sin (ωt + kx + φ)
On démontre facilement que p
Zc0 = − T0 µ = −µV
Le fait que l’impédance est réelle signifié que la tension et la vitesse oscillent en phase.

NB: attention ces deux expressions démontrées précédemment ne sont valables que pour des ondes
progressives/régressives.

Si on prends par exemple une ondes qui est la superpositions des deux ondes progressive et régressive
y(x, t) = y(x, t) = A sin (ωt − kx + ψ) + B sin (ωt + kx + φ)
dans ce cas là Z(x) 6= Zc mais dépend de x.

3.4 Aspects énergétiques


3.4.1 Densité énergie cinétique linéique
1 2 1
dEc = dmvG = dmẏ 2 (x, t)
2 2
Or dm = µdx  2
1 ∂y
dEc = µdx
2 ∂t
Et donc la densité linéique de l’énergie cinétique est donnée par
 2
dEc 1 ∂y
ec = = µ
dx 2 ∂t

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3.4.2 Densité d’énergie potentielle


La portion de masse dm s’allonge d’une longueur dl telle que
dl = M P − M0 P = ds − dx
s 
 2
p ∂y
= dx2 + dy 2 − dx = dx  1 + − 1
∂x

Faisons un DL à l’ordre 1 de la racine


 2 !
1 ∂y
dl ≈ dx 1 + −1
2 ∂x
 2
1 ∂y
=⇒ dl = dx
2 ∂x
On sais que l’énergie potentielle égale à moins le travail effectué par la force

− →
− ~
Z
Ep = −W ( T ) = T .dl
 2

− 1 ∂y
=⇒ dEp = T .d~l = T0 dx
2 ∂x
La densité d’énergie potentielle est
 2
dEp 1 ∂y
ep = = T0
dx 2 ∂x

3.4.3 Densité d’énergie totale


La densité d’énergie totale est la somme des deux densités d’énergie cinétique et potentielle
dE
e= = ec + ep
dx
 2  2
1 ∂y 1 ∂y
= µ + T0
2 ∂t 2 ∂x

3.4.4 Densité d’énergie totale pour une onde sinusoïdale purement progressive
Puisque on s’intéresse qu’aux ondes planes sinusoïdales, étudiant l’énergie pour une telle onde
s
ω T0
y(x, t) = A sin (ωt − kx + ψ) avec k = ,V =
V µ
Il est a noter que le calcule des énergies se fait en notation réelle, car l’énergie est une grandeur quadra-
tique

Calculons la densité d’énergie cinétique


 2
1 ∂y 1
ec = µ = µA2 ω 2 cos2 (ωt − kx + ψ)
2 ∂t 2

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Ensuite la densité d’énergie potentielle


 2
1 ∂y 1
ep = T0 = T0 A2 k 2 cos2 (ωt − kx + ψ)
2 ∂x 2
1 ω2 µω 2
= µA2 ω 2 cos2 (ωt − kx + ψ) (car k 2 = 2 = )
2 V T0
On remarque que pour une telle onde les densités d’énergies cinétique et potentielle sont les mêmes ec = ep

Calculons la densité d’énergie totale


e = ec + ep = 2ec = 2ep = µA2 ω 2 cos2 (ωt − kx + ψ)
il est impossible de localiser la densité d’énergie pour une durée infinie, donc on va s’intéresser que à la

densité d’énergie sur une période T = , pour cela on va calculer la densité d’énergie moyenne hei
ω
ZT ZT
1 2 12
hei = e(x, t)dt = µA ω cos2 (ωt − kx + ψ)dt
T T
0 0
| {z }
= 21

Et donc la densité d’énergie moyenne est


1 1
hei = µA2 ω 2 = µ|v0 |2
2 2
Où |v0 | est le module de l’amplitude de la vitesse particulière du déplacement transversale v(x, t) = ẏ(x, t)
On remarque que pour ces ondes l’énergie sur une moyenne de temps est proportionnelle au carré de
l’amplitude et la fréquence (ω = 2πf )

3.4.5 Puissance moyenne(ondes sinusoïdales)


Toujours dans l’étude des ondes planes progressives sinusoïdales.

Pour calculer la puissance on a deux méthodes

• 1ère méthode: →
− −
P = F .→
v
donc →

P(x, t) = T (x, t).~v (x, t)


− ∂y(x, t) ∂y(x, t)
Or T (x, t) = −T0 e~x − T0 e t v(x, t) = e~y
∂x ∂t
∂y ∂y
=⇒ P(x, t) = −T0 ×
∂x ∂t
On sais que pour une onde progressive de la forme y(x, t) = A cos (ωt − kx + φ)
∂y(x, t)
−T0
Zc = µV = ∂x
∂y(x, t)
∂t

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Et donc  2
∂y
P(x, t) = Zc
∂t
∂y(x, t)
avec = Aω cos (ωt − kx + ψ) = |v0 | cos (ωt − kx + ψ)
∂t
=⇒ P(x, t) = Zc |v0 |2 cos (ωt − kx + ψ)2
Et la puissance moyenne est
1
hPi = Zc |v0 |2
2
s
T0
avec Zc = µV et V =
µ

• 2ème méthode On sais que


dE
P=
dt
s
dx T0
Or V = =
dt µ
dE
=⇒ P = V = V e =⇒ hPi = V hei
dx
|{z}
e

D’après la partie précédente (densité d’énergie totale)


1
hei = µ|v0 |2 avec |v0 | = ωA
2
1 1
=⇒ hPi = µV |v0 |2 = Zc |v0 |2
2 |{z} 2
Zc

et on démontre facilement (utiliser l’impédance de l’onde régressive) que la puissance moyenne d’une
onde régressive différe d’un signe moins
1 1
hP 0 i = Zc0 |v00 |2 = − Zc |v00 |2
2 2
|v00 | = ωB l’amplitude en vitesse de l’onde régressive

4 Oscillations Libres

4.1 Conditions aux limites et les ondes stationnaires


Lorsqu’on étudie une corde de longueur finie en régime d’oscillation libre (pas de mouvement harmonique
imposé), on applique sur les extrémités de la corde ce qu’on appelle les conditions aux limites, c’est à
dire des contraintes imposés au déplacement sur les deux extrémités

• Si la corde est of ixeà l’une de ses extrémités x0 , la condition aux limites est y(x0 , t) = 0, ∀t
 
∂y
• Si la corde est libre à l’une de ses extrémités x0 , la condition aux limites est T0 = 0, ∀t
∂x x0

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Nous verrons qu’une corde de longueur finie avec des conditions aux limites, présente une solution à
variables séparées y(x, t) = f (x)g(t), une telle onde est dite onde stationnaire, et nous verrons
que pour ces cordes on a que certaines pulsations (fréquences) qui sont permises appelées pulsations
propres et en revanche que certaines modes de vibrations dites modes propres

4.2 Cordes fixée à ses deux extrémités


Comment faire pour déterminer la solution générale y(x, t) d’une corde fixée à ses deux ex-
trémités x = 0 et x = L ?

Figure 7: corde fixée à ses deux extrémités

1.Écrire l’expression de l’onde de déplacement transversale y(x, t) qui se propage le long de la corde

- l’onde incidente yi (x, t) = A cos (ωt − kx + φ)


et en notation complexe
yi (x, t) = Aej(ωt−kx+φ) = Āej(ωt−kx)
Où Ā = Aejψ est l’amplitude complexe du déplacement

-L’onde réfléchie: l’onde incidente subit une réflexion en x = L et donne une naissance à une onde
réfléchie qui est notation réelle
yr (x, t) = B cos (ωt + kx + φ)
et en notation complexe
yr (x, t) = B̄ej(ωt+kx)
Et la fonction d’onde générale sera la somme de l’onde incidente et l’onde réfléchie
y(x, t) = yi (x, t) + yr (x, t)

et en notation complexe
y(x, t) = Āej(ωt−kx) + B̄ej(ωt+kx) (1)

2. Appliquer les conditions aux limites


corde fixe en x = 0 : y(0, t) = 0, ce qui donne
B̄ = −Ā (2)

3. Réécrire l’expression de y(x, t) donnée en (1) en tenant compte de (2)


y(x, t) = Āej(ωt−kx) + B̄ej(ωt+kx) = Āejωt ejkx − e−jkx
 

ejωt
y(x, t) = −2j Ā sin (kx) |{z} (3)
| {z }
f (x) g(t)

Remarque Le caractère de propagation ωt ± kx n’apparaît plus, d’où l’appellation onde stationnaire.

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4. Appliquer la deuxième condition aux limites


corde fixe en x = L:y(L, t) = 0, ∀t, ce qui donne
−2j Ā sin (kL)ejωt = 0 =⇒ sin(kL) = 0

soit,
nπ 2L λn
kn = et λn = ou L = n (n = 1, 2, 3...)
L n 2
5.En déduire l’équation aux pulsations(ou fréquences) propres
 
πV ωn V
ωn = kn V = n et fn = =n (n = 1, 2, 3...)
L 2π 2L

4.2.1 Étude des modes propres


1. Associer à chaque valeur de n un mode propre et donner l’expression de la fonction d’onde yn (x, t)

Mode 1 (mode fondamental n=1)


π πV V
k1 = λ1 = 2L, ω1 = et f1 =
L L 2L
où ω1 est la fréquence fondamentale
π  π  π
jω1 t
y1 (x, t) = −2j Ā1 sin x e = 2Ā1 sin x ej(ω1 t− 2 )
L L
π  π
= 2A1 sin x ej(ω1 t− 2 +φ1 )
L
passant maintenant en notation réelle et on prend la partie réelle
π 
y1 (x, t) = 2A1 sin x sin (ω1 t + φ1 )
L

4.2.2 Les noeuds


Les noeuds de vibration en déplacement sont les point où la fonction d’onde est nulle
π  π
y1 (x, t) = 0 =⇒ sin x = 0 =⇒ xN = N π
L L
et donc la position des noeuds est
xN = N L N ∈Z
pour déterminer les valeurs de N il suffit just d’écrire

0 ≤ xN ≤ L (car y(0, t) = y(L, t) = 0, conditions aux limites)


=⇒ 0 ≤ N L ≤ L =⇒ 0 ≤ N ≤ 1
et donc les entiers qui qui indiquent les positions des noeuds sont N = 0, 1

et donc on a deux noeuds situé en x = 0 et x = L

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4.2.3 Les ventres


Les ventres de vibration en déplacement sont les points où l’amplitude f (x) de la fonction d’onde est
maximale π  π 2v + 1
⇐⇒ sin x = ±1 =⇒ xv = π
L L 2
et donc la position du vime ventre est
2v + 1
xv = L v∈Z
2
pour déterminer les valeurs de v il suffit juste d’écrire
2v + 1
0 < xv < L =⇒ 0 < L<L
2
et donc
1 1
− <v<
2 2
puisque v est un entiers la seule valeur qu’il peux prendre sur cet intervalle est v = 0
L
et donc on a un seul ventre situé en x0 =
2

Figure 8: Allure de la corde dans le 1er mode

-Mode 2 (2ème harmonique n=2)


2π 2πV V
k2 = λ2 = L, ω2 = et f2 = 2
L L 2L
et la fonction d’onde est  

y2 (x, t) = 2A2 sin x sin (ω2 t + φ2 )
L
L
Cette fonction d’onde représente une onde stationnaire avec trois noeuds en x = 0, x = et x = L,
2
et deux ventres en x = L
4
et x = 3L
4

Figure 9: Profil de la corde à un instant t0 en 2ème mode

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-Mode 3(3ème harmonique n=3)


3π 2L 3πV V
k3 = λ3 = , ω3 = et f3 = 3
L 3 L 2L
et  

y3 (x, t) = 3A3 sin x sin (ω3 t + φ3 )
L
etc
et la solution générale sera la superposition de tout les mode (n = 1, 2, 3..)
∞ ∞  nπ 
X X πV
y(x, t) = yn (x, t) = 2An sin x sin (n tt + φn )
n=1 n=1
L L

Ou encore en développant le deuxième sinus


∞     
X πV πV  nπ 
y(x, t) = an cos n + bn sin n t sin x
n=1
L L L

Où an et bn sont les coefficient de Fourier qui se déterminent à l’aide des conditions initiales y(0, t) et
ẏ(0, t)

Figure 10: Les différents mode de vibration

NB Ces résultats trouvés ne sont valables que pour une cordes fixées à ses deux extrémités, si on change
les conditions aux limites le résultat change, mais il faut garder en tête que la méthodologie de travail
est la même en suivant les mêmes étapes mais pour des conditions aux limites différentes.

4.3 Corde fixé à l’une de ses extrémités et fermée par une impédance à son
autre extrémité
Comment déterminer les modes propres et la solution générale y(x, t) d’une corde fixée à l’une de ses
extrémités et x = 0 et reliée à un oscillateur (m − K) à son autre extrémité x = L
1.Écrire l’expression de l’onde de déplacement y(x, t) qui se propage le long de la corde
y(x, t) = Āe j(ωt−kx)
| {z } + B̄e
j(ωt+kx)
| {z } (4)
Onde incidente Onde réfléchie
où Ā et B̄ sont les amplitudes complexes du déplacement.

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Figure 11: Corde fixée à une extrémité et fermée par une impédance à son autre extrémité

2.Appliquer la condition aux limites en x = 0


Corde fixé : y(0, t) = 0, ce qui donne
B = −A (5)
3.Réécrire y(x, t) donnée en (4) en tenant compte de (5)
=⇒ y(x, t) = −2j Ā sin (kx)ejωt (6)
4.Appliquer la deuxième condition aux limites en x = L
en x = L, il faut écrire l’équation du mouvement de m (le poids de la masse est compensé avec la force
de rappel du ressort)  
∂y
−T0 − Ky(L, t) = mÿ(L, t)
∂x x=L
En tenant compte de (8)
+2j ĀT0 k cos (kL)ejωt + 2j ĀK sin (kL)ejωt = mω 2 j Ā sin (kL)ejωt
soit
T0 k cos (kL) + K sin (kL) = mω 2 sin (kL) (7)
5. En déduire l’équation auxpulsations
 propres
ωL
De l’équation (7) en tire tan avec k = Vω
V
T0 Vω
 
ωL
tan =
V mω 2 − K
6.Résolution de l’équation aux pulsation propres
Comme la résolution analytique de cette équation aux pulsations propres est impossible , on peut la
résoudre graphique dans le cas où m est faible, ce qui donne
 
ωL T0
tan =− ω
V VK
 
ωL T0
On trace les courbes représentatives Cf et Cg des fonction f (ω) = tan et g(ω) = − ω.L’intersection
V VK
de ces deux courbes premet d’obtenir les pulsations propres notées ω1 , ω2 , ω3 . . .

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5 Oscillations Forcées

5.0.1 Expérience de Melde


On considère une corde de longueur finie L libre à son extrémité x = L, on reliée la corde une source
d’excitation harmonique en x = 0 de la forme s0 ejωt .

Figure 12: Corde de Melde

Comment déterminer les fréquences de résonance d’une telle corde?

1. Écrire l’expression de l’onde de déplacement y(x, t) qui se propage le long de la corde


j(ωt−kx) j(ωt+kx)
y(x, t) =| {z } + Be
Ae | {z }
Onde incidente Onde réfléchie
où A et B sont les amplitudes complexes du déplacement.

2. Appliquer la 1ère conditions aux limites


 
∂y
Corde libre en x = L: Tension nulle −T0 =0
∂x x=L
=⇒ AejkL − Be−jkL = 0 =⇒ B = Ae−2jkL

3.Réecrire y(x, t) en tenant compte de (2)


y(x, t) = Aejωt e−jkx + e−2jkL ejkx


= Aejωt e−jkL e−jk(x−L) + ejk(x−L)




=⇒ y(x, t) = 2AejkL .ejωt cos k(x − L)

4. Appliquer la deuxième condition aux limites


y(0, t) = s0 ejωt
s0
=⇒ 2AejkL cos (kL) = s0 =⇒ 2AejkL =
cos (kL)

5.Reporter dans l’expression de y(x, t)


s0 cos k(x − L)ejωt
y(x, t) =
cos kL

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ou encore en notation réelle


s0 cos k(x − L)
y(x, t) = cos ωt
cos kL
s0 cos k(x − L)
Il s’établit le long de la corde des ondes stationnaire d’amplitude A(x) =
cos kL

5.0.2 pulsations de résonances


Il se produit le phénomène de résonance lorsque l’amplitude A(x) devient infinie

π
⇐⇒ cos kL = 0 =⇒ kn L = (2n − 1)
2
Or ωn = V kn
πV V
ωn = (2n − 1) et fn = (2n − 1) (n = 1, 2, 3...)
2L 4L

5.0.3 Distances entre deux noeuds et deux ventres


La distance qui sépare deux noeuds de vibrations successifs (ou deux ventres également) est la demi-
longueur d’onde, sur une corde qui est le siège d’une onde stationnaire
λ
d=
2
Tandis que la distance qui sépare un noeuds et un ventre est
λ
d0 =
4

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6 Réflexion et transmission
On définit le coefficient de réflexion au point de réflexion x = L comme
Onde réfléchie en x = L
r(L) =
Onde incidente en x = L
et le coefficient de transmission au point de transmission x = L comme
Onde transmise en x = L
t(L) =
Onde incidente en x = L
En générale ces deux coefficients sont complexes car on travail en notation complexe

Toujours dans l’étude des vibrations sinusoïdales


On considère une fonction d’onde en déplacement yi (x, t) = y0i ej(ωt−kx) qui subit une réflexion en
x = L, cette réflexion donne naissance à une onde réfléchie yr (x, t) = y0r ej(ωt+kx) et une onde trans-
mise yt (x, t) = y0t ej(ωt−kx) et donc
y0r 2jkL y0t
r(L) = e et t =
y0i y0i
Dans ce cas les coefficients de réflexion et de transmission sont en déplacement, en peut exprimer le
coefficient de déplacement en vitesse, tension ou en énergie

considérons 
j(ωt−kx)
y1 (x, t) = yi + yr = y0i e
 + y0r ej(ωt+kx) x≤L
y(x, t) =
y (x, t) = y (x, t) = y ej(ωt−kx)

x≥L
2 t 0t

Calculons l’impédance Z(x) en x = L


 
∂y1
−T0
∂x x=L
Z1 (L) =
y˙1 (L, t)
y0r 2jkL
−jkL jkL 1− e
T0 k y0i e − y0r e y0i
= −jkL
= ZC y0r 2jkL
ω y0i e − y0r ejkL 1+ e
y0i
y0r 2jkL
Or r = e
y0i
1−r
=⇒ Z1 (L) = ZC1
1+r
Ce résultat et toujours valable et on va l’utiliser dans le calcule des coefficients de réflexion et de trans-
mission

Le deuxième résultat qu’on va utiliser est la continuité de déplacement


y1 (L, t) = y2 (L, t) =⇒ y0i e−jkL + y0r ejkL = y0t e−jkL
y0r 2jkL y0t
=⇒ 1 + e =
y0i y0i
et donc
1+r =t

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6.1 Réflexion et transmission entre deux cordes semi-infinies


Quels sont les coefficients de réflexion et de transmission au niveau de la jonction x = 0
entre deux cordes semi-infinies de masses linéiques µ1 et µ2 ?

Figure 13: deux cordes semi-infinie de masses linéiques µ1 et µ2

1.Écrire les expressions des ondes de déplacement dans chaque milieu

. -Milieu 1: (x ≤ 0)
y1 (x, t) = y0i ej(ωt−k1 x) + y0r ej(ωt+k1 x)
| {z } | {z }
Onde incidente Onde réfléchie
s
ω T0
. avec k1 = et V1 =
V1 µ1
. -Milieu 2: (x ≥ 0)
y2 (x, t) = y0t ej(ωt−k2 x)
| {z }
Onde transmise
2.Écrire l’expression générale de coefficient de réflexion et de transmission en x = 0
Onde réfléchie en x = 0 y0r Onde transmise en x = 0 y0t
r(0) = = , t(0) = =
Onde incidente en x = 0 y0i Onde incidente en x = 0 y0i
3.Écrire l’équation du mouvement (la somme des forces) et la continuité de déplacement/vitesse au niveau
de la jonction x = 0 X→ −
F x=0 = ~0

   
∂y1 ∂y2
−T0 + T0 =0
∂x 0 ∂x 0

   
∂y1 ∂y2
−T0 = −T0 (8)
∂x 0 ∂x 0
ẏ1 (0, t) = ẏ2 (0, t) = ẏ(0, t) (9)
4.Diviser (8) par (9)    
∂y1 ∂y2
−T0 −T0
∂x 0 ∂x 0
=
ẏ (0, t) ẏ (0, t)
| 1 {z } | 2 {z }
Z1 (0) Z2 (0)

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1−r
5.Rappeler que Z1 (0) = ZC1 (voir section précédente)
1+r
1−r
ZC1 = Z2 (0)
1+r

avec ZC1 = T0 µ1

Pour Z2 (0):
puisque la deuxième corde est le siège d’une onde purement progressive y2 (x, t) = y0t ej(ωt−k2 x)
p
Z2 (x) = ZC2 = T0 µ2 ∀x
En remplaçant dans l’équation précédente
1−r
ZC1 = ZC2 =⇒ ZC1 (1 − r) = ZC2 (1 + r)
1+r
D’où on tire
ZC1 − ZC2
r=
ZC1 + ZC2
Ou encore √ √
µ1 − µ2
r=√ √
µ1 + µ2
6.Rappeler que 1 + r = t pour déterminer le coefficient de transmission
2ZC1
t=1+r =
ZC1 + ZC2
7.S’assurer de la règle
impédance du milieu (1)-impédance du milieu (2)
r=
impédance du milieu (1)+impédance du milieu (2)
et
2 × impédance du milieu (1)
t=
impédance du milieu (1)+impédance du milieu (2)
On remarque que le coefficient de réflexion est réel, cela signifié que l’onde réfléchie et l’onde incidente
sont en phase ou en opposition de phase
• 1er cas : si µ1 > µ2
ZC1 − ZC2
yi et yr sont en phase car r = >0
ZC1 + ZC2
• 2ème cas : si µ1 < µ2
yi et yr sont en opposition de phase car le déphasage entre eux égale à π
ZC1 − ZC2 ZC − ZC1 ZC2 − ZC1 jπ
r= =− 2 = e
ZC1 + ZC2 ZC1 + ZC2 ZC1 + ZC2

6.2 Réflexion et de transmission pour deux cordes semi-infinies reliée avec un


système (m − K − α) en x = 0
Comment trouver les coefficients de réflexion et de transmission en déplacement en x = 0
pour deux cordes semi-infinies de masses linéiques µ1 et µ2 liée en x = 0 par une masse m

Page 31
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un ressort K et un amortisseur α? Répéter les étapes de 1 et 2 2.Écrire l’équation du mouvement


en x = 0 et la continuité de la vitesse en x = 0
X→ −
F x=0 = m~a
   
∂y1 ∂y2
−T0 + T0 − Ky(0, t) − αẏ(0, t) = mÿ(0, t)
∂x 0 ∂x 0
   
∂y1 ∂y2
−T0 = −T0 + Ky(0, t) − αẏ(0, t) + mÿ(0, t) (10)
∂x 0 ∂x 0
ẏ1 (0, t) = ẏ2 (0, t) = ẏ(0, t) (11)

3.Diviser (10) par (11) sachant que on notation complexe ÿ = jω ẏ et y =

   
∂y1 ∂y2
−T0 −T0  
∂x 0 ∂x 0 K
=⇒ = +α + j mω −
ẏ1 (0, t) ẏ2 (0, t) ω
| {z } | {z }
Z1 (0) Z2 (0)

1−r
4.Rappeler que Z1 (0) = ZC1 , et calculons Z2 (0)
1+r
Puisque la corde (2) est le siège d’une onde purement progressive (pas de réflexion)

Z2 (x) = ZC2 = Z2 (0) ∀x


et on aura  
1−r K
ZC1 = ZC + α +j mω −
1 + r | 2{z } ω
X | {z }
Y

et d’où on tire
ZC1 − (X + jY )
r=
ZC1 + (X + jY )
5.Rappeler que t = 1 + r d’où
2ZC1
t=
ZC1 + (X + jY )
K
avec X = ZC1 + α et Y = mω −
ω
6.S’assurer de la règle
impédance du milieu (1)-impédance du milieu (2)
r=
impédance du milieu (1)+impédance du milieu (2)
et
2 × impédance du milieu (1)
t=
impédance du milieu (1)+impédance du milieu (2)
Cette fois-ci l’mpédance du 2ème milieu est égale à l’impédance de la corde (2) semi-infinie+l’impédance(m−
k − α)

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6.3 Coefficients de réflexion et de transmission en tension et en vitesse et en


énergie
6.3.1 En vitesse
1.Par définition le coefficient de réflexion en vitesse en un point x = L est
vr (L, t)
rv =
vi (L, t)
Où vr (x, t) est l’onde réfléchie en vitesse et vi (x, t) est l’onde incidente en vitesse

On a
∂yi
yi (x, t) = y0i ej(ωt−k1 x) =⇒ vi = = jωy0i ej(ωt−k1 x) = jωyi (x, t)
∂t
et on trouve aussi
vr (x, t) = jωyr (x, t)
et le coefficient de réflexion en vitesse est
yr (L, t) jωyr (L, t) yr (L, t)
rv (L) = = =
yi (L, t) jωyi (L, t) yi (L, t)
=⇒ rv (L) = r(L)
Où r(L) est le coefficient de réflexion en déplacement, et donc

le coeff de réflexion en vitesse est égale aux coefficient de réflexion en déplacement

2.Par définition le coefficient de transmission en vitesse en un point x = L est


vt (L, t)
tv =
vi (L, t)
Où vt (x, t) est l’onde transmise en vitesse et vi (x, t) est l’onde incidente en vitesse

On a
∂yi
yt (x, t) = y0t ej(ωt−k2 x) =⇒ vi = = jωy0i ej(ωt−k2 x) = jωyt (x, t)
∂t
et on trouve aussi
vi (x, t) = jωyi (x, t)
et le coefficient de transmission en vitesse est
yt (L, t) jωyt (L, t) yt (L, t)
tv (L) = = =
yi (L, t) jωyi (L, t) yi (L, t)
=⇒ tv (L) = t(L)
Où t(L) et le coefficient de transmission en vitesse, et donc :

le coeff de transmission en vitesse est égale aux coeff de transmission en déplacement

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6.3.2 En tension
Comment faire pour trouver le coefficient de réflexion et transmission en tension transver-
sale 1.Rappeler l’expression de la tension transversale en fonction du déplacement
∂y
Ty (x, t) = −T0
∂x
2.Expliciter l’expression de la tension en fonction en fonction de l’impédance en fonction de la vitesse
particulière

Onde incidente: puisque yi (x, t) = y0i ej(ωt−k1 x) est une onde purement progressive.
∂yi (x, t)
−T0
ZC1 = ∂x =⇒ Tyi (x, t) = ZC1 vi (x, t)
vi (x, t)
Où ZC1 = T0 µ1 est l’impédance caractéristique du 1er milieu, et vi (x, t) est l’onde incidente de vitesse.
p

Onde réfléchie
puisque yr (x, t) = y0r ej(ωt+k1 x) est une onde purement progressive
∂yr (x, t)
−T0
−ZC1 = ∂x =⇒ Tyr (x, t) = −ZC1 vr (x, t)
vr (x, t)

3.Et le coefficient de réflexion en tension est donc


Ty (L) ZC1 vi (L, t) vr (L)
rT (L) = r = =− = −rv
Tyi (L) −ZC1 vr (L, t) vi (L)
Où rv est le coefficient de réflexion en vitesse, Or
rv = r
Donc on aura
rT = −r
et d’où

Le coefficient de réflexion en tension égale au moins le coefficient de réflexion en déplacement

4.faire le même pour le coefficient de transmission

Onde transmise puisque yt (x, t) = y0t ej(ωt−k2 x) est une onde purement progressive :
∂yr (x, t)
−T0
ZC2 = ∂x =⇒ Tyt (x, t) = ZC2 vt (x, t)
vt (x, t)
Et le coefficient de transmission tension transverse est
Ty (L) ZC2 vt (L, t) ZC2
ty = t = = tv
Tyr (L) ZC1 vi (L, t) ZC1
ZC2
=⇒ tY = t
ZC1

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6.3.3 En énergie
Comment trouver les coefficients de réflexion et de transmission en énergie en fonction des
coefficient de réflexion et de transmission en déplacement ?

1. Par définition le coefficient de réflexion en énergie est


Puissance moyenne réfléchie
R=
Puissance moyenne incidente
|hPr i|
R=
|hPi i|
puisque yi (x, t) = y0i ej(ωt−k1 x) est une onde purement progressive alors
1
|hPi i| = ZC1 |v0i |2
2

avec v0i = jωy0i et ZC1 = T0 µ1
puisque yr (x, t) = y0r ej(ωt+k1 x) est une onde purement régressive alors
1
|hPr i| = ZC1 |v0r |2
2
avec v0r = jωy0r et d’où
hPi i = 21 ZC1 |v0r |2 2
|jωy0r |
R= 1 = 2
hPi i = 2 ZC1 |v0i |2 |jωy0i |
=⇒ R = |r|2
et donc on déduit que
Le coeff de réflexion en énergie égale au module au carré du coeff de réflexion en déplacement

Il est à noter qu’il s’agit du module d’un nombre complexe car r est complexe

2.Par définition le coefficient de transmission en énergie est


Puissance moyenne transmise
T =
Puissance moyenne incidente
|hPt i|
T =
|hPi i|
Puisque yt (x, t) = y0t ej(ωt−k2 x) est une onde purement progressive alors
1
|hPt i| = ZC2 |v0t |2
2

avec v0t = jωy0t et ZC2 = T0 µ2
et d’où
ZC2 2
T = |t|
ZC1
Où t est le coefficient de transmission en déplacement.

3.Au final il faut s’assurer que


R+T =1
C’est la conservation d’énergie!

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6.4 Corde fermée par une impédance terminale ZL


Étudions le coefficient de réflexion en x = L pour une corde fermé par une impédance ZL

par continuité d’impédance on a


Z(L) = ZL
1−r
Or Z(L) = ZC alors
1+r
1−r
=⇒ ZC = ZL
1+r
ZC − ZL
r=
ZC + ZL

Cas particuliers
1. ZL = 0 (corde libre à son extrémité Ty (L, t) = 0) :

=⇒ r = 1
On a une réflexion totale sans déphasage car |r| = 1 et arg (r) = 0, l’onde réfléchie est donc en
phase avec l’onde incidente
2. ZL → ∞ (corde libre à son extrémité y(L, t) = 0) :

=⇒ r = −1 = 1.ejπ
On a une réflexion totale avec un déphasage de π car |r| = 1 et arg (r) = π, l’onde réfléchie est
donc en opposition de phase avec l’onde incidente avec la même amplitude
k
3. ZL = jX (corde terminée avec masse et (ou) un ressort X = mω − ) :
ω
ZC − jX
r=
ZC + jX
p
Z2 + X2
Nous remarquons que |r| = p C2 = 1 et que arg (r) = arg (ZC − jX) − arg (ZC + jX) =
  ZC + X 2
X
−2 arctan
ZC
On a donc une réflexion totale avec un déphasage de arg (r)
4. ZL = ZC (cordes semi-infinie)
Z(x) = ZC
on obtient immédiatement que r = 0, pas de réflexion, ce qui est prévisible car la corde est
semi-infinie

Page 36
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6.4.1 Impédance ramenée


On va essayer d’exprimer l’impédance en tout point de la corde Z(x) en fonction de l’impédance terminle
ZL
On a y(x, t) = Aej(ωt−kx) + Bej(ωt+kx)
∂y(x, t)
−T0 Ae−jkx − Bejkx
Z(x) = ∂x = ZC
ẏ(x, t) Ae−jkx + B jkx

Le coefficient de réflexion en x = L est


B 2jkL ZC − ZL B ZC − ZL −2jkL
r= e = =⇒ = e
A ZC + ZL A ZC + ZL
on peut écrire
B jkx ZC − ZL −2jkL jkx
e−jkx −e e−jkx − e e
A ZC + ZL ejkL
Z(x) = ZC = × jkL
−jkx
B jkx ZC − ZL −2jkL jkx e
e + e e−jkx + e e
A ZC + ZL
(ZC + ZL )e−jk(x−L) − (ZC − ZL )ejk(x−L)
=⇒ Z(x) = ZC
(ZC + ZL )e−jk(x−L) + (ZC − ZL )ejk(x−L)
ZL (ejk(x−L) + e−jk(x−L) ) + ZC (e−jk(x−L) − ejk(x−L) )
= ZC
ZC (ejk(x−L) + e−jk(x−L) ) + ZL (e−jk(x−L) − ejk(x−L) )
Alors
ZL cos k(L − x) + jZC sin k(L − x)
Z(x) = ZC
ZC cos k(L − x) + jZL sin k(L − x)
Et alors l’expression de l’impédance Z(x) en fonction de Z(L) est

ZL + jZC tan k(L − x)


Z(x) = ZC
ZC + jZL tan k(L − x)

Cas particuliers:
nous allons voir l’impédance en tout point x
1. ZL = 0 (corde libre à son extrémité Ty (L, t) = 0) :
Dans ce cas là on aura
Z(x) = jZc tan k(L − x)
L’impédance en tout point x est purement imaginaire assimilée à une réactance (inductance ou
capacitance)
2. ZL → ∞ (corde fixée à son extrémité ẏ(L, t) = 0) :
Dans ce cas là on aura
Z(x) = −jZc cot k(L − x)
L’impédance en tout point x est purement imaginaire assimilée à une réactance (inductance ou
capacitance)

Page 37
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k
3. ZL = jX (corde terminée avec masse et (ou) un ressort X = mω − ) :
ω
Dans ce cas là on aura
X + ZC tan k(L − x)
Z(x) = jZc
ZC − X tan k(L − x)
L’impédance en tout point x est purement imaginaire assimilée à une réactance (inductance ou
capacitance)

Dans les trois cas précedents l’impédance de la corde est purement imaginaire, ces cas corre-
spondent à un phénomène d’onde stationnaire
4. ZL = ZC (cordes semi-infinie)
Z(x) = ZC
Nous retrouvons bien le résultat précèdent de l’impédance d’une corde semi-infinie qui est le siège
d’une onde progressive, où l’impédance en tout point est constante et vaut son impédance carac-
téristique ZC

6.4.2 Impédance d’entrée Ze = Z(0)


Pour les 4 cas précédents il suffit juste de remplacer avec x = 0 dans les expressions obtenues.

examinons deux cas intéressants


 
λ
1. Corde demi-onde L = :
2
ZL + jZC tan kL 2π λ
On a Z(0) = ZC , mais dans notre cas kL = × =π
ZC + jZL tan kL λ 2
Or tan (π) = 0
=⇒ Ze = Z(0) = ZL
Ce résultat est très intéressant car il signifie que si on choisi la longueur de la corde égale à la demi
longueur de de l’onde, l’impédance terminale ZL est ramenée à l’entrée.
 
λ
2. Corde quart-onde L =
4
ZL + jZC tan kL 2π λ π
On a Z(0) = ZC , mais dans notre cas kL = × =
ZC + jZL tan kL λ 4 2
π 
Or tan →∞
2
Z2
=⇒ Ze = Z(0) = C
ZL
Cette corde est appelée transformateur d’impédance

6.4.3 Taux d’onde stationnaire T.O.S


Considérons une corde terminée par une impédance terminale en x = L ZL qui crée un coefficient de
réflexion r.

L’expression de l’onde en déplacement transversale est


y(x, t) = yi (x, t) + yr (x, t) = y0i ej(ωt−kx) + y0r ej(ωt+kx)

Page 38
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Le coefficient de réflexion en x = L est


ZC − ZL
r= = |r|ejθr
ZC + ZL
Écrivons la fonction d’onde sous la forme y(x, t) = yi (x, t)U (x)
   
yr (x, t) y0r j2kx
y(x, t) = yi (x, t) 1 + = yi (x, t) 1 + e
yi (x, t) y0i
y0r j2kL
Or le coefficient de réflexion en x = L r = e = |r|ejθr
y0i
Et donc
y(x, t) = yi (x, t) 1 + |r|ej(2k(x−L)+θr )


Et donc U (x) = 1 + |r|ej(2k[x−L]+θr ) le taux d’onde stationnaire ρ est définie comme


|U (x)|max
ρ=
|U (x)|min
Calculons |U (x)|

|U (x)| = |1 + |r| cos (2k(x − L) + θr ) + j|r| sin (2k(x − L) + θr )|


q
= [1 + |r| cos (2k(x − L) + θr )]2 + |r|2 sin2 (2k(x − L) + θr )
et d’où p
|U (x)| = 1 + |r|2 + 2|r| cos (2k(x − L) + θr )
Et donc :

• |U (x)| est maximal pour cos (2k(x − L) + θr ) = 1 =⇒ (2k(xmax − L) + θr ) = 2nπ


• |U (x)| est minimal pour cos (2k(x − L) + θr ) = −1 =⇒ (2k(xmin − L) + θr ) = 2(n + 1)π

Où xmaxn et xminn sont les maximas (ventres) et les minimas (noeuds) de vibration, qu’on exprime
en fonction de la longueur d’onde λ et l’angle de réflexion θr
 
λ θr
xmaxn = L − − 2n n∈N
4 π
 
λ θr
xminn = L − − (2n + 1) n∈N
4 π
On vérifie facilement que la distance entre deux maximas (ou minimas aussi) consécutives xmaxn+1 et
xmaxn vaut λ2 .
On vérifie facilement que la distance entre un maxima xmaxn et un minima et xminn vaut λ4 .

Et au final nous obtenons l’expression du TOS ρ

1 + |r|
ρ=
1 − |r|

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Part IV

Exercices corrigés
N.B: Certains exercices sont tires de la série de l’ENSTP

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7 Exercice 1
7.1 Énoncé
Une onde sinusoıdale transversale d’amplitude 4 cm et de longueur d’onde 0, 5m se propage le long d’une
corde tendue de tension 100N et de masse lineique 10g.m−1 déterminer la fonction d’onde qui décrit cette
onde dans les deux cas suivants:
1. l’onde se propage le long des z croissants
2. l’onde se propage le long des z décroissants.

7.2 Corrigé
2π 2π
On a k = = = 4π radm−1
λ 0.5
De plus
ω = kV
Mais s r
T0 100
V = = = 100ms−1
µ 10 × 10−3
et d’où ω = 400π radm−1

On a aussi l’amplitude A = 4cm


1. l’onde se propage le long des z croissants y(x, t) = A sin (ωt − kx + ϕ)
y(x, t) = 4 sin (400t − 4πx + ϕ) [cm]

2. l’onde se propage le long des z décroissants y(x, t) = A sin (ωt + kx + ϕ)


y(x, t) = 4 sin (400πt + 4πx + ϕ0 ) [cm]

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8 Exercice 2
8.1 Énonce
Une corde de masse linéique 0, 2kgm−1 et de longueur très grande est tendue par une tension de 500N.
Déterminer
1. la vitesse des ondes transversales qui se propagent le long de la corde
2. la puissance moyenne qui permet à l’onde de se propager avec une amplitude de 10 mm et une
longueur d’onde de 0, 5 m.

8.2 Corrigé
la vitesse de propagation est
s

r
T0 500
V = = −3
= 500 10ms−1
µ 0.2 × 10

La puissance moyenne d’une onde progressive est (voir le cours)


1
hPi = ZC |v0 |2
2
√ p √
Où ZC = T0 µ = 500 10 × 0.2 × 10−2 = 1.78kg.s−1 est l’impédance caractéristique.
et |v0 | = ωy0 est l’amplitude en vitesse et y0 est l’amplitude en déplacement qui vaut dans ce cas 10mm
2π 2π √ √
ω = kV = V = × 500 10 = 2000 10π rad.s−1
λ 0.5
et d’où
1 √
hPi = × 1.78 × (2000 10π × 10 × 10−3 )2 W atts
2

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9 Exercice 3
9.1 Énoncé
On considère une corde horizontale, de masse m = 1 g et de longueur L = 2 m, soumise à une tension
T0 = 0, 5 N. La corde est fixée à ses deux extrémités et est le siège de vibrations d’ondes stationnaires
grâce ‘a un vibreur de fréquence 100 Hz placé à l’extérieur. Quelle est la distance qui sépare deux noeuds
successifs?

9.2 Corrigé
λ
La distance qui sépare deux noeuds de vibrations successifs est d = (elle est la même pour deux ventres
2
successifs)

λ=
k
s
ω 2πf T0 m
k= = ,V = µ=
V V µ L
Faites vous même svp l’application numérique je n’ai pas une calculatrice sur moi :).

Page 43
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10 Exercice 4
10.1 énoncé
On considère une corde horizontale, de longueur L = 2m et de masse
m = 80g, soumise ‘a une tension T réglable. L’une de ses extrémités
A, d’abscisse x = 0, est reliée à un ressort vertical de raideur K dont
l’extrémité C subit un déplacement transversal sinusoïdale d’amplitude
s0 = 1 cm et de fréquence f = 50Hz décrit par s(t) = s0 ejωt . L’autre
extrémité B de la corde, d’abscisse x = L, est reliée à un amortis-
seur de coefficient de frottement visqueux α = 0, 2 kg · s−1 . Des guides
parfaitement glissants n’autorisent que les mouvements verticaux trans-
verses des points A, B et C. Le mouvement d’un point M de la corde
d’abscisse x est repérer à l’instant t par son élongation y(x, t). On
supposera que l’onde se propageant de A vers B est progressive.
1. Pour quelle tension T , exprimée en fonction de µ et α, l’onde qui se
propage le long de la corde est progressive? En déduire la vitesse
de phase V de l’onde et sa longueur d’onde.
2. Montrer que les extrémités A et B de la corde vibrent en phase
3. Exprimer les forces qui s’exercent au point A et écrire l’équation
différentielle du mouvement de ce point.
4. Établir les expressions de l’amplitude y0 et de la phase Φ de l’élongation
y(0, t) du point A. En déduire l’élongation y(x, t) d’un point quel-
conque de la corde. Dans quel cas la phase Φ est nulle? Que vaut
dans ce cas l’amplitude de vibration de chaque point de la corde?

10.2 Corrigé
1. Écrivons l’équation de mouvement du point B en x = L
 
∂y
−T − αẏ(L, t) = 0
∂x x=L
Et d’où en tire  
∂y
−T
∂x x=L
Z(L) = =α
ẏ(L, t)

Puisque la corde est le siège d’une onde progressive Z(x) = ZC = T µ ∀x (voir le cours)

Et nous avons donc p


Z(L) = Tµ = α

Et d’ou on tire l’expression de la tension T pour laquelle l’onde est progressive


α2
T =
µ
m
avec µ = (cordes uniforme)
L

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Application Numérique : je n’ai pas de calculatrice sur moi et je suis fainéant pour faire le
calcule, faites le vous même s’il vous plaît :).
s
T
En déduire la vitesse de phase V , on a : V = et d’où en tire
µ
α
V =
µ

2. Pour montrer que deux points vibrent en phase, il faut montrer que la différences entre leurs phases
instantanée est un multiple entier pair (et impaire si ils vibrent en opposition de phase).

On a y(x, t) = y0 sin (ωt − kx + ϕ), la phase en tout point x instantanée est donc φ(x, t) = ωt−kx+ψ
ω
Avec ω = 2πf = 100π rads−1 et k = et φ et sa phase initiale
V
Le point A se trouve à x = 0 et sa phase instantanée est φA = φ(0, t) = ωt + ψ.
Le point B se trouve à x = L et sa phase instantanée est φB = φ(L, t) = ωt − kL + ψ.

On donc la différence de phase


∆φ = φA − φB = kL = 40π
Et donc les deux points vibrent en phase car ∆φ = 2 nπ avec n = 20 (n peut etre négative aussi)
3. Faisons le bilan des forces qui agissent sur le point A
 
∂y
(a) La tension transverse de la partie droite sur gauche: T~y (0, t) = +T e~y
∂x x=0

(b) La force de rappel du ressort: K F~K = −K(y(0, t) − s(t))e~y


Ecrivons maintenant l’équation différentielle sur l’axe OY du mouvemement
X
F =0
 
∂y
⇐⇒ +T − K(y(0, t) = Ks(t)
∂x x=0
 
∂y
de plus on a +T = ZC ẏ(0, t) = αẏ(0, t) Et au final nous obtenons l’équation différentielle
∂x x=0
αẏ(0, t) − Ky(0, t) = s0 ejωt

4. En notation complexe y(x, t) = y0 ej(ωt−kx+ϕ) et donc y(0, t) = y0 ejϕ ejωt = ȳ0 ejωt
et en plus ẏ(0, t) = jωy(0, t) = jω ȳ0 ejωt

l’équation différentielle se réduit à


Ks0
(−K + jαω)y¯0 = s0 =⇒ y¯0 =
−K + jαω
et d’ou on tire
Ks0  αω 
y0 = |ȳ0 | = √ , ϕ = arg (y¯0 ) = arctan
K 2 + α2 ω 2 K
Nous remarquons que la phase ϕ est nulle quand K → ∞, et dans ce cas là l’amplitude de vibration
de chaque point vaut y0 = s0

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11 Exercice 5
11.1 Énonce
On considère une corde, de masse linéique µ et de longueur L, fixée à ses deux extrémités x = 0 et x = L.
La corde est tendue par une tension T0 .
1. Écrire les conditions aux limites.
2. En recherchant une solution de la forme y(x, t) = f (x)g(t), montrer que la corde est le siège d’ondes
stationnaires sinusoıdales.

11.2 Corrigé
Soit l’onde en déplacement dans la corde :
s
ω T0
y(x, t) = Aej(ωt−kx) + Bej(ωt+kx) , k= , V =
V µ

1. Les conditions aux limites sont


(a) Corde fixée à x = 0 =⇒ y(0, t) = 0 ∀t
(b) Corde fixée à x = L: =⇒ y(L, t) = 0 ∀t
2. La première condition aux limite nous donne A = −B

=⇒ y(x, t) = Aejωt e−jkx − ejkx = −2jA sin (kx) |{z}


ejωt
 
| {z }
f (x) g(t)

La deuxième condition aux limites nous donne :


sin (kL) = 0 =⇒ kn L = nπ
Et donc la corde est le siège des ondes stationnaire de la forme (en notation réelle (on a pris la partie
rélle, vous pouvez également prendre la partie imaginaire))
 nπ 
yn (x, t) = 2An sin x sin (ωn t + ϕ)
L
nπV
avec ωn = kn V =
L

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12 Exercice 6
12.1 Énoncé
On considère une corde de masse linéique µ attachée à ses deux extrémités x = 0 et x = L. A l’´équilibre,
la corde est tendue avec une tension T et se confond avec l’axe Ox. On étudie les petits mouvements
transversaux de la corde dans le plan xOy, ce qui signifie qu’un point M d’abscisse x subit à l’instant t
un déplacement y(x, t) lorsque la corde est en mouvement. On néglige l’effet de la pesanteur. On admet
que les conditions aux limites permettent de déterminer les modes propres et la solution générale comme
une combinaison linéaire de ceux-ci sous la forme:
∞     
X πV πV  nπ 
y(x, t) = an cos n + bn sin n t sin x
n=1
L L L

Les conditions initiales sont données par y(x, 0) = f (x) et ẏ(x, 0) = v(x, 0) = 0 où f (x) est une fonction
définie sur [0; L]

1. En tenant compte des conditions initiales imposées, déterminer les coefficients an et bn .


L
2. Un musicien amène, à l’instant t = 0, du bout de son doigt le point A d’abscisse x = de la corde
5
de sa guitare à une hauteur h puis le lâche sans vitesse initiale. Il donne ainsi une forme à la corde
de sa guitare représentée sur le graphe de la figure précédente. Calculer les coefficients an et bn .
3. En déduire la solution générale.

12.2 Corrigé
D’après l’exercice précèdent une corde de longueur L fixée à ses deux extrémités est le siège des ondes
stationnaires dont le nième mode de vibration et donnée par
 nπ   
nπV
yn (x, t) = 2An sin x sin t+ϕ
L L
Ou encore en développant le deuxième sinus (temporelle)
    
nπV nπV  nπ 
yn (x, t) = an cos t + bn sin t sin x
L L L
avec an = 2An sin ϕ et bn = 2An cos ϕ

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Puisque l’équation de D’Alembert est une équation linéaire, la solution générale est la superposition
(somme) des toute les solutions des n modes de vibrations y(x, t) = y1 (x, t) + y2 (x, t) + · · · + yk (x, t) + . . .
∞ ∞     
X X πV πV  nπ 
=⇒ y(x, t) = yn (x, t) = an cos n t + bn sin n t sin x
n=1 n=1
L L L

1. Trouvons les expressions des coefficients an et bn

pour an :

On a ∞
X  nπ 
y(x, 0) = an sin x
n=1
L
En multipliant les deux cotés par sin mπ
et en intégrant entre 0 et L

L
x


X ZL  nπ   mπ  ZL  mπ 
an sin x sin x dx = y(x, 0) sin x dx
n=1
L L L
0 0

D’après l’orthogonalité des fonctions sinus on a


ZL (
 nπ   mπ  0 si n 6= m
sin x sin x dx =
L L L
2
si n = m
0

Et donc on aura seulement un resultat quand n = m et on obtient


ZL
L  nπ 
an = y(x, 0) sin x dx
2 L
0

et d’où on tire l’expression des an


ZL
2  nπ 
an = y(x, 0) sin x dx
L L
0

pour bn :

On a ∞
X  nπ 
ẏ(x, 0) = ωn bn sin x
n=1
L
En suivant les memes étapes on trouvera
ZL
2  nπ 
bn = ẏ(x, 0) sin x dx
Lωn L
0

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5h L
 x
 0≤x≤ 5
2. On a y(x, 0) = f (x) = L et ẏ(x, 0) = 0 et donc on aura
− 5h x + 5h
 L
≤x≤L
5
4L 4
25h  nπ 
an = sin
2n2 π 2 5

3. La solution générale est donc


∞  
X 25h  nπ  πV  nπ 
y(x, t) = sin cos n t sin x
n=1
2n2 π 2 5 L L

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13 Exercice 7
13.1 Énonce
Deux cordes (1) et (2), de longueurs L1 et L2 , sont relies à la jonction O pour former une corde f ixe à
ses deux extrémités et tendue horizontalement avec une tension T0 (figure a). Les cordes (1) et (2) ont
respectivement pour masses linéiques µ1 et µ1 . On ´étudie les vibrations transversales sinusoıdales de ce
système.

1. Montrer que ce système est équivalent au système représenté sur la figure b.


2. Écrire le conditions aux limites pour la figure b.
3. En déduire l’équation aux pulsations propres.

13.2 Corrigé
1. Écrivons l’expression de la fonction d’onde en déplacement
(
y1 (x, t) = A1 ej(ωt−k1 x) + B1 ej(ωt+k1 x) −L1 ≤ x ≤ 0
y(x, t) =
y2 (x, t) = A2 ej(ωt−k2 x) + B2 ej(ωt+k2 x) 0 ≤ x ≤ L2
s s
ω ω T0 T0
avec k1 = et k2 = V1 = et V2 =
V1 V2 µ1 µ2
En appliquant la 1ère condition aux limites y1 (−L1 , t) = 0 =⇒ B1 = −Aej2k1 L1
=⇒ y1 (x, t) = A1 ejωt e−jk1 x + ej2k1 L1 ejk1 x
 

= A1 ejk1 L1 ejωt e−jk1 (x+L1 ) + ejk1 (x+L1 )


 

=⇒ y1 (x, t) = Cejωt cos k1 (x + L1 )


avec C = 2A1 ejk1 L1 En appliquant la deuxième condition aux limites y2 (L2 , t) = 0 on trouvera
y2 (x, t) = Dejωt cos k2 (x − L2 )
avec D = 2A2 e−jk2 L2

Pour que le système de la figure (a) soit équivalent au système de la figure (2), l’impédance Z doit
etre égale à Z2 (0), où Z2 (x) et l’impédance en un point de la corde (2)
 
∂y2
−T0
∂x x T0 k2
Z2 (x) = = tan k2 (x − L2 )
y˙2 (x, t) jω

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Et d’où on tire Z2 (x)


Z2 (x) = −jZC2 tan k2 (x − L2 )
T0 k2 p
avec ZC2 = = T0 µ2 Et donc l’impèdance équivalente Z est
ω
Z = Z2 (0) = jZC2 tan k2 L2

Les nouvelle conditions aux limites de la figure (b) sont :


1. y1 (0, t) = 0
2. Z1 (L1 ) = Z
de la première condition on tire
y1 (x, t) = Eejωt sin k1 x
avec E = −2jA1
L’équation aux pulsations propres :

De la deuxième condition on a
Z1 (L1 ) = Z
Trouvons Z1 (x)  
∂y1
−T0
∂x x T0 k1
Z1 (x) = = tan k1 x
y˙1 (x, t) jω
et d’ou on tire
Z1 (L1 ) = −jZC1 tan k1 L1
et l’équation aux pulsations propres est obtenu
−jZC1 tan k1 L1 = jZC2 tan k2 L2
   
ω ω
=⇒ ZC1 tan L1 + ZC2 tan L2 = 0
V1 V2
La résolution de cette équation ce fait graphiquement.

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14 Exercice 8
14.1 Énoncé
Une corde très longue, de masse linéique µ, est tendue horizontalement
avec une tension T0 . La terminaison O, d’abscisse x = 0, de la corde
est liée à un petit anneau de masse négligeable qui coulisse sur une
tige verticale avec une force de frottement de type visqueux: f~ = α~v0
(α > 0), où ~v0 est la vitesse verticale du point O. Une onde incidente
progressive sinusoïdale de déplacement vibratoire: yi (x, t) = y0 ej(ωtkx)
se propage le long de la corde, dans le sens positif et dans la région des
x < 0. Il se produit une réflexion au niveau de la terminaison x = 0.
1. Calculer en fonction de µ, T0 et α, le coefficient de réflexion relatif
yr (0, t)
aux déplacement x = 0 : r = Préciser les déphasages
yi (0, t)
éventuels à la réflexion.
2. Montrer que le déplacement vibratoire résultant est de la forme

y(x, t) = A(x)yi (x, t)


Où A(x) est en fonction de r et k
|A(x)|max
3. Le taux d’ondes stationnaires est défini par le rapport ρ =
|A(x)|min
des amplitudes des déplacements maximale et minimale de la corde.
Calculer ρ en fonction du module |r| = R du coefficient de réflexion.

14.2 Corrigé
1. On a aux point de la réflexion (voir le cours)
ZC − Z(0)
r=
ZC + Z(0)
l’équation du mouvement en x = 0 nous donne
 
∂y
−T0 − αẏ(0, t) = 0
∂x 0
=⇒ Z(0) = α
et d’où on tire l’expression du coeff de réflexion

ZC − α T0 µ − α
r= =√
ZC + α T0 µ + α
• si ZC > α =⇒ réflexion sans déphasage (car arg (r) = 0 )

• si ZC < α =⇒ réflexion avec déphasage de π(car arg (r) = π)


On a
y(x, t) = yi (x, t) + yr (x, t)
de plus
yr (0, t) y0
r= = r
yi (0, t) y0i

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y0r j2kx
y(x, t) = yi (x, t) 1 + e
y0i
=⇒ y(x, t) = (1 + rej2kx )yi (x, t)
et d’où
A(x) = 1 + rej2kx

on a (voir la démonstration de le cours


|A(x)|max = 1 + R, |A(x)|min = 1 − R

avec R = |r|. Et on déduit le TOS ρ


1+R
ρ=
1−R

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15 Exercice 9
15.1 Énoncé
Une corde de longueur L et de masse linéique µ a une de ses extrémités
x = 0 fixée et l’autre x = L soumise à une force transversale sinusoïdale
F (t) = F0 cos ωt. A l’équilibre, la corde est tendue avec une tension T0
et se confond avec l’axe Ox.
1. Déterminer en régime permanent le déplacement transversal y(x, t)
en un point M d’abscisse x à l’instant t.
2. Calculer les fréquences de résonance de la corde.

tnaket

15.2 Corrigé
y(x, t) = Aej(ωt−kx) + Bej(ωt+kx)
1. La première condition (corde fixée en x = 0) nous donne : y(0, t) = 0 =⇒ A = −B
y(x, t) = −2jA sin (kx)ejωt = C sin (kx)ejωt

La deuxième condition aux limites (équation du mouvement en x = L)


 
∂y
−T0 + F0 ejωt = 0
∂x x=L

=⇒ T0 kjC cos (kL)ejωt = F0 ejωt


et d’où on tire
F0
C=
jT0 k cos (kL)
et d’où
F0 sin (kx) jωt
y(x, t) = e
jT0 k cos (kL)

2. Les fréquences de résonances sont les fréquences pour lesquelles l’amplitude est infinie :
π
cos (kL) = 0 =⇒ kn L = (2n + 1)
2
et d’où
(2n + 1)πV (2n + 1)V
ωn = =⇒ fn =
2L 4L
s
T0
avec V = .
µ

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