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PROTOCOLES THERAPEUTIQUES

DE PEDIATRIE
CENTRES HOSPITALIERS DU
RESEAU BDOM ET HSJOSEPH DE
LIMETE

BDOM KIN

Septembre 2011
1

Ce guide est destiné aux médecins et infirmiers des centres


hospitaliers du réseau BDOM et de l’Hopiotal saint Joseph de
Limete

Auteurs :
Dr. BOLA BOLINGO
Dr. NDIANGA KALEMBA
Dr. NSIMBA

Avec la participation des experts ci-après pour la validation :

Pr. NSIBU NDOSIMAO


Dr. ILUNGA Jean Fidèle
Dr. MAGOGA MAGO
Dr. AKELE
2

PLAN

INTRODUCTION

BREFS RAPPELS

CHAP.I : Pathologies néonatales

CHAP.II : Etats de détresse vitale

CHAP.III : P.E.C. de quelques étiologies de détresse vitale

CHAP.IV : Autres pathologies

Références bibliographiques

Annexes
3

INTRODUCTION
4

Liste des abréviations


5

BREFS RAPPELS
A - Etapes de la Croissance

- Période néonatale : du J1 au J30 de vie extra utérine : Nouveau-né.


- Première Enfance : 1 mois à 2 ans : nourrisson.
- Deuxième Enfance : > 2 ≤ 5 ans : âge préscolaire (petit enfant).
- Troisième Enfance : 6 à 12 ans : âge scolaire (grand enfant).
- Puberté : 13 à 14 ans chez la fille.
14 à 16 ans chez le garçon.
- Adolescence : ≥16 ans

B. Paramètres vitaux : FR, FC ; Température, T A

1) F R
≤ 2 mois = 45 – 55 cycles / min
2 mois ≤ 12 mois = 30 - 45 cycles / min
>12 mois = 20 - 35 cycles / min
> 5 ans = 15 - 20 cycles / min

2) FC :
NN = 120 -160 battements / minute (bpm)
1mois < 1an = 80 – 120 bpm
> 1 an = 70 - 100 bpm

3) Température :

T°normale : 36 ,5 < 37,5°c


Température : 37,5 à 37,9°c = état subfébrile
Température : < 36°c=hypothermie
Température : ≥38° c = fièvre

4) Tension artérielle
Age pression systolique (mm Hg)
0 - 1 mois 60
1 -12 mois 80
1 -10 ans 80+ (âge × 2)
>10 ans 120
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C. Paramètres anthropométriques

- Age
- Poids : balance pèse-bébé, balance SALTER, balance pèse-personne
P.N (P à la naissance) = 2,500 à 3,500 kg (3 Kg)
De 3 à 6 mois = PN × 2
1 an = 9 Kg (PN x 3)
2 ans = 12 Kg (PN x 4)
3 ans = 14 Kg
4 ans = 16 Kg

> 2ans= Poids idéal (PI) = (2 x âge) + 8

-Taille : pour enfant < 2 ans, en position couchée ; sinon Debout + 0,7 cm
pour enfant > 2 ans, en position debout ; sinon Couché - 0,7cm
T naissance = 50 cm (45 à 50cm)
1an = 75 cm
2ans = 80 cm
3 ans = 90 cm
4 ans = 100cm
> 4 ans= + 5cm/an

-Périmètre Brachial (PB) se mesure de 1 à 5 ans (normal : PB >13 cm)

- Surface Corporelle (SC)


4P+7
SC (m2) = P+90

- IMC (indice de masse corporelle) = P (kg) / T2 (m)


Utilisé dans les courbes qui détermine la corpulence
.
7

D. Calendrier vaccinal

AGE ANTIGENE PRESENTATION VOIE


D’ADMINISTRATION
Naissance BCG Solution injectable Intradermique à la face
antérieure avant bras
VPO zéro Goutte P.O

6 Semaines VPO1 gouttes P.O


(45ème J) DTC1+ HepB1+ Hi1 Solution injectable. I.M
Antipneumocoque Solution injectable IM

10 Semaines VPO2 gouttes P.O


(2 mois ½) DTC2+ HepB2+ Hi2 Solution injectable I.M
Antipneumocoque Solution injectable I.M

14 Semaines VPO3 gouttes P.O


DTC3+ HepB3+ Hi3 Solution injectable I.M
Antipneumocoque Solution injectable IM

9 Mois VAR Solution injectable IM


VAA Solution injectable IM

NB : La Vitamine A est donnée en supplémentation à partir de l’age 6 mois et répéter tous les
6 mois jusqu’à 59 mois.
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CHAP I. PATHOLOGIES NEONATALES

1. Prise en charge des prématurés et dysmatures


2. Infections néonatales
3. Ictère néonatal
4. Hypoglycémie
5. Hypocalcémie
6. Souffrance périnatale
7. Entérocolite ulcéronécrosante
8. PEC d’un Nné né d’une mère infectée par le VIH

I. PRISE EN CHARGE DES PREMATURES ET DYSMATURES.

1.1. PREMATURES

NB : ce protocole concerne les prématurés entre 32 et 36 semaines.

1.1.1. Risques encourus les plus fréquents


- hypothermie
- hypoglycémie
- hypocalcémie
- infections néonatales
- détresse respiratoire (maladie des membranes hyalines)
- hémorragie intracrânienne

1.1.2. Eléments de surveillance

- le poids : prise quotidienne


- glycémie :
 J1/4H
 J2/6H
 J3/8H
- la coloration : ictère et anémie
- la thermorégulation (température) : >36,5- < 37,5 °C
- le monitorage cardio-pulmonaire (FC, FR, SaO2)

1.1.3. Examens paracliniques

- liquide gastrique : examen direct et culture


- hémogramme : Hb, GR, GB, FL
- biochimie : CRP, bilirubinémie, ionogramme sanguin, glycémie.
- Autres examens suivant le contexte : Rx thorax, Ponction lombaire, etc.

I.1.5. Traitement
5 chaînes à respecter : chaîne de chaud, chaîne de glucose, chaîne d’Oxygène, chaîne d’asepsie,
chaîne de l’information
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3 volets :
a. Nursing
- Placer dans un incubateur préréglé (couveuse)
- Maintenir sa température corporelle entre 36,5 et 37,5°c
- Prise régulière des signes vitaux (1 fois/h / 12 heures puis 3 fois/3h)
- Asepsie rigoureuse (lavage et désinfection des mains)
- Pesée quotidienne
- Suivi alimentaire
- Surveillances des selles

b. Médicaments
- Vitamine K1 (Konakion) : 2mg (0,2ml) PO : J1 à J3
Continuer 1 fois/semaine/3 mois si LM exclusif.
- Complexe polyvitaminique : 5-10gttes 1fois/jour
- Fer à 3 semaines :
 5gttes 1fois/jour
N.B : Pas d’admission précoce de fer sauf en cas d’anémie.
- Antibiothérapie si infection.

c. Nutrition

2 volets :
- Alimentation parentérale
- Alimentation entérale
-
Alimentation parentérale
- Trouver un abord de préférence par cathéter ombilical
- J1 : glucosé 10% 80ml/Kg/jour + 2ml de gluconate de ca++ (20mg/Kg)
- A partir de J2 : augmenter de 10 à 20ml/kg/jour jusqu'à atteindre
150ml/Kg/jour (ne pas dépasser 150ml/kg/jour en IV)
- Ajouter à la perfusion Ca++ (2ml/Kg) + KCl (1mEq/kg) + NaCl 2mEq/kg) à
partir de j2-J3.

Nutrition entérale

- Laits :
 Lait maternel (LM)
 Laits pour prématurés (LP) : Pré-nan, Prénursie.
- Modalités :
 Alimentation précoce si pas de détresse respiratoire dès le premier
jour
 Commencer par de petites quantités de préférence à la tasse :
o 12 repas si PN< ou = à 1800g (12 x 2ml). Réduire le nombre
de repas en fonction de l’évolution du poids.
o 8 repas si PN> 1800g (8 x 5ml)
o 6 repas si PN> 3000g (6 x 10ml)
o Placer une SNG si < 34S ou si déglutition difficile
o Augmenter de 5 à 10 ml/Kg/jour tout en réduisant la
perfusion
 Surveillance :
10

o Le résidu gastrique : propre


o L’aspect de l’abdomen : évaluer le confort à la palpation.
o Le gain pondéral : 10 à 30 g/Kg/jour à partir du 3-4ème jour
 Les apports per os peuvent atteindre 180ml/kg/jour.

I.2. DYSMATURES

Le plus souvent, il s’agit d’une déficience nutritionnelle intra-utérine.

I.2.1. Risques encourus

- Hypoglycémie : Commencer la perfusion par 80cc/kg/jour


- Polycythémie : Hct>65%. Le nouveau né présente un syndrome
d’hyperviscosité sanguine, caractérisé par : un bébé très rouge, parfois très
pale avec extrémités cyanosées.
- Une hypotonie, une léthargie, des convulsions.
- Une détresse respiratoire avec risque d’HTA pulmonaire
- Risque accru d’entérocolite ulcéro-nécrosante par hypoxie intestinale
chronique.

I.2.2. Conduite

- Surveillance de la glycémie comme chez les prématurés.


- Mise en incubateur si PN < à 2000g
- Alimentation comme chez les prématurés
- Lait maternel ou artificiel
- Si polycythémie (Hct>65%) : érythropherèse, retirer 10 à 20 ml/kg de sang
et remplir avec le même volume de sérum physiologique.
- Volume à échanger= (80ml x Poids en kg)x(Hct observé – Hct désiré) / Hct
observé.

II. INFECTIONS NEONATALES

L’infection néonatale se définit à partir des antécédents maternels ou des signes que
présente le nouveau-né.

II.1. Critères anamnestiques

II.1.1. Critères majeurs :

- Tableau évocateur de chorio-amniotite


- Jumeau atteint d’infection néonatale
- Fièvre maternelle avant, pendant ou après le travail
- Prématurité spontanée< à 35S
- Rupture prolongée de la poche des eaux ≥ 24h
- Infection vaginale à Streptocoque B sans antibiothérapie prophylactique.
- Infection urinaire dans les 2 semaines précédant l’accouchement non traitée
ou traitée sans preuve de guérison.
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- LA purulent ou malodorant

II.1.2. Critères mineurs

- Rupture de la poche des eaux > 12h et < 24h


- Prématurité spontanée entre 35 et 37 S
- Souffrance fœtale aigue non expliquée
- Liquide amniotique méconial ancien (jaunâtre)

II.2. Signes cliniques

En général, tout nouveau né qui va mal est suspect d’infection. Cela peut être :
- Une fièvre ou une hypothermie
- Des signes cutanés : Ictère, sclérème,…
- Des signes hémodynamiques (tachycardie, teint gris…)
- Des signes respiratoires (polypnée, apnée…)
- Des signes neurologiques (hypotonie, convulsions, somnolence…)
II.3.Classification

II.3.1. Risque infectieux (voir critères anamnestiques)


- Au moins un critère anamnestique
- Pas de signes cliniques
II.3.2. Infection néonatale probable
- Présence de signes cliniques
- FL inversée et/ou CRP élevée
II.3.3. Infection néonatale certaine
- Germe isolé après culture

II.4. Bilan infectieux

Le but principal des investigations c’est l’identification du germe


- Marqueurs de l’infection : GB, FL, CRP
- Hb, Hct, Plaquettes
- Recherche bactériologique :
 Liquide gastrique (ex direct et culture)
 Hémoculture
- PL,
- Rx thorax

II.5. Prise en charge

II.5.1. Mesures préventives


- Suivi correct des CPN
- Recherche systématique d’infections maternelles et traitement correct au
cours de la grossesse
- Asepsie en salle de naissance
- Asepsie des matériels et des mains.

II.5.2. Antibiothérapie
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a. Principe

►Risque infectieux mineur


- Expectative armée
- Prélèvements pour bilan
- Si bilan pathologique : soigner comme infection

►Risque infectieux majeur


- Prélèvements
- Débuter antibiothérapie probabiliste
- Stopper ATB si bilan normal après 48 heures

►Infection néonatale probable


- Prélèvements
- Débuter antibiothérapie probabiliste
- Adapter ATB selon le germe après antibiogramme

►Infection néonatale certaine


-Antibiothérapie suivant l’antibiogramme

b. Antibiothérapie proprement dite

- Commencer toujours par une association synergique de trois antibiotiques :


 Ampicilline ou amoxycilline : 100 à 200mg/kg/jour IV en 3-4 prises.
 Céphalosporine de 3ème G (Céfotaxime) : 100 à 200mg/kg/jour IV en
3-4 prises.
 Aminoside (Amikacine ou gentamicine) :
- amikacine : 15mg/kg/jour en IVL (30mn) 1 fois/jour/3jrs.
- gentamicine : 3-5 mg/kg/jour en IM ou IVL 1 fois/jour/5jours
- Si suspicion d’anaérobies : ajouter métronidazole : 30mg/kg/jour IVL en 2
prises
- Durée :
 Sepsis : 10 à 14 jours
 Méningite : 14 à 21 jours

II.5.3. Traitements adjuvants

- Maintien de l’équilibre thermique


- Rééquilibration hydro-électrolytique et calorique
- Traitement des signes associés (ictère, convulsion).

III. ICTERE NEONATAL

III.1. Définition
- Coloration jaune des téguments et muqueuses, à observer à la lumière du
jour.
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III.2. Complication
- Il existe un risque potentiel constant d’encéphalopathie bilirubinique ou
Ictère nucléaire.
- Survient en cas d’ictère à urines claires.

III.3. Principales circonstances de risque

- Notion d’incompatibilité fœto-maternelle Rhésus ou ABO.


- Notion de prématurité.
- Enfants porteurs d’un Céphalhématome (ictère par résorption).
- Enfants avec polyglobulie.
- Enfant nourri au sein avec une perte de poids supérieure ou égale à 10%.
- Contexte d’infection néonatale.
- En cas d’hypoglycémie.

III.4. Surveillance

- Chaque jour, surveiller la coloration cutanée et muqueuse


- Aspect des urines et des selles.

III.5. Exploration

- D’une manière générale en présence d’un ictère, il faut :


 Doser la bilirubinémie
 Surveiller son évolution
 Entreprendre une enquête étiologique.
- Bilan minimal :
 Bilirubine totale, indirecte, et directe
 Hb, Hct, GR, Réticulocytes.
 GS et Rhésus de l’enfant et de la mère.
 Test de coombs direct
 GB et NFS

III.6. Etiologies fréquentes et particularités

1. Iso-immunisation

- Ictère hémolytique
- Apparition très précoce voire à la naissance
- Evolution très rapide
- Pâleur cutanéo-muqueuse
- Hépatomégalie
- Test de Coombs toujours positif
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2. Ictère par allo immunisation ABO

- Concerne surtout une mère de groupe sanguin O et un enfant A ou B


- Ictère hémolytique
- Apparition après un intervalle libre.

3. Ictère physiologique

- Ictère hémolytique
- Examen clinique négatif sauf l’ictère
- Début > à 36h de vie
- Bilirubinémie < 200mmol/l.

4. Ictère de l’allaitement au sein

- Jamais dangereux
- Ne contre indique pas la poursuite de l’allaitement maternel.

5. Ictère infectieux
- Ictère hémolytique
- Présence d’autres signes de l’infection ou non

RAISONNEMENT DEVANT UN NN ICTERIQUE

DOSAGE DE BILIRUBINE

Bilirubine >180 µmol/l ou


Bilirubine < 180µmol/l
et
Nouveau-né de moins de 24h ou
Nouveau-né de plus de 24h
Nouveau–né de 2j à 7j

Groupe sanguin mère et Nouveau-né à surveiller ( pâleur,


nouveau-né et test de coombs dégré de l’ictère,signes vitaux)

Dosage bilirubine
Conjuguée
Incompatibilité
foeto-maternelle :
Rh
ABO
Kell etc .
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Bilirubine
Bilirubine
conjuguée > 20%
Conjuguée < 20%
ou > 40 µmol

Ictère Hématocrite Hématocrite


choléstatique : Normal élevé =Polyglobu
Urine foncée Ou bas lie

Selles en permanence décolorées : Morphologie des GR


- Atrésie voies biliaires Taux de réticulocytes
- Kyste cholédoque
- Obstruction voies biliaires
Décoloration intermittente :
Anormal Normal
- Hépathie
- Galactosémie, tyrosinose Sphérocytose Allaitement maternel
- Alpha-1 antitrypsine déficit Elliptocytose Résorption hématome
- Hémochromatose Stomacytose Hypothyroïdie
- Souffrance hépatique Incompatibilité ABO Infection
Déficit G6PD Criggler-najar
- Nutrition parentérale Déficit en pyruvate Maladie de Gilbert
Kinase
Alpha thalassémie
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III.7. Prise en charge

- Principalement symptomatique par la photothérapie et parfois par


l’exsanguino-transfusion.
- Aussi étiologique surtout pour les ictères à urines jaunes

III.8. Conduite de la photothérapie

1. Indications

- Taux de bilirubine indirecte ≥10 mg %


- Ictères à urines claires

2. Modalités

- Photothérapie standard en discontinu par fraction de 3 ou 4 heures.


- La durée journalière maximale d’exposition à la photothérapie
conventionnelle est de 12 heures.
- Si ictère précoce et rapidement croissant, possibilité d’une photothérapie
continue.

3. Installation

- Distance conseillée entre la source lumineuse et la peau de l’enfant : 30 à 40


cm.
- Enfant dans un incubateur et nu.
- Placer une surface blanche en dessous de l’enfant pour augmenter la surface
corporelle irradiée.
- Protection oculaire.

4. Surveillance

- Température corporelle
- Etat d’hydratation (tétée fréquente ou perfusion de glu10% + électrolytes)
- Fréquence cardiaque et saturation
- Evolution d’ictère.
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V. HYPOGLYCEMIE

IV.1. Nouveau-né à risque

a. Risque immédiat et bref :

- Hypothermie
- Souffrance fœtale aigue
- Nné des mères diabétiques
- Réanimation à la naissance.

b. Risque prolongé

- Nouveau-né hypotrophique ou macrosome


- Prématuré ou post-mature
- Nouveau-né des mères sous béta-bloquant

IV.2. Signes évocateurs

- Souvent asymptomatique
- Hyperexcitabilité, trémulation, convulsion, léthargie, cyanose, apnée …

IV.3. Dépistage

- Dextrostix à H0, H2, H6, H10 et H24 (ou suivant le contexte).


- Si risque prolongé, surveillance de préférence les 3 premiers jours.

IV.4. Seuil d’hypoglycémie

- Nné à terme : <40mg/dl


- Nné prématuré : <30mg/dl

IV.5. Prise en charge

a. Préventive

- Alimentation précoce (à la naissance), fractionnée et régulière (8 repas par


jour)
- Perfusion de glucosé 10% 60- 80ml/kg/24H

b. Curative

- Objectif : assurer des apports de sucre suffisants : environ 0,5g/kg/h voire


plus.
- Par ordre croissant :
 Fractionnement des repas à intervalle régulier
 Supplémentation en lait artificiel
 Supplémentation orale en sucre, répartie à chaque repas
 En situation d’urgence : 1-2ml/kg de glucosé 10% en bolus.
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 Relais par perfusion de glucosé 10% + électrolytes


 En cas d’hypoglycémie persistante : glucagon : 0,3mg/kg IM

V. HYPOCALCEMIE

V.1. Situations à risques

- Nouveau né dysmature
- Prématurité (surtout si maladie des membranes hyalines)
- Nouveau né macrosome
- Nné de mère diabétique ou malnutrie
- Après exsanguino-transfusion
- Après souffrance fœtale aigue.

V.2. Signes évocateurs

- Souvent asymptomatique
- Trémulations, agitation, hyperexcitabilité, apnée, convulsions

V.3. Dépistage

- Dosage de la calcémie en présence des signes évocateurs


- Valeurs normales :
 Sang du cordon : 8,2-11,1mg/dl
 1 à 12h après naissance : 7,3-9,2mg/dl
 24 à 48h après naissance: 6,1-9,9mg/dl

V.4. Traitement

- Si calcémie entre 6,5mg/dl et 7mg/dl


Vitamine D + lait de femme
Gluconate de calcium 2ml P.O. avant chaque repas
Contrôle le jour suivant.

- Si calcémie <6,5mg/dl ou présence des symptômes


 Injecter du gluconate de calcium à 10% 1 à 2ml/kg en IV lente.
 Relais par 2 ml/kg /jour de gluconate de calcium en perfusion
continue.
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VI. SOUFFRANCE PERINATALE

VI.1. Définition

Etat de détresse neurologique qui résulte d’une hypoxie cérébrale.

VI.2. Critères de diagnostic

a. Au cours du travail :

- Modification du rythme cardiaque fœtal (RCF)


- Emission du méconium
- ECG fœtal pathologique : T/QRS>0,25
- Diminution des mouvements fœtaux actifs.

b. A la naissance :

- Cri faible ou absent à la naissance


- Score d’Apgar <7 à la 5ième minute
- Acidose : PH<7

c. En post-natal :

- Défaillance multiviscérale
- Encéphalopathie post-anoxique.

VI.3. Surveillance et Evaluation.

2 axes de surveillance :

a. Profondeur et sévérité de l’hypoxie.


b. Retentissement sur les fonctions vitales.
→Surveillance clinique et paraclinique.

a. Profondeur de l’hypoxie

- Score de SARNAT et FENICHEL


- PH,
- EEG, ETF, CT. Scan

b. Retentissement

Fonction rénale :

 Miction
 Urée, créatinine
 Clearance à la créatinine
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Fonction cardiaque :

 Rythme et bruits cardiaques


 ECG, Echographie cardiaque

Fonction hépatique :

 Ictère
 SGOT, SGPT
 Bilirubine totale et directe

Fonction digestive :

 Etat de l’abdomen
 Aspect du liquide gastrique
 Rx Abdomen sans préparation(ASP)
 Risque accru d’entérocolite ulcéro-nécrosante

VI.4. Prise en charge

- Avant la naissance :
 Prévenir tout risque de souffrance par une bonne surveillance
prénatale
 Anticiper la prise en charge en fonction de l’état présumé du fœtus.

- A la naissance :
 mise en incubateur ou table chauffante
 monitorage cardio-respiratoire
 limitation des stimulations nociceptives et des manipulations
intempestives
 rien per os, 24h minimum, puis commencer si le liquide gastrique est
propre
 voie d’abord veineuse
 glucosé 10% 60 à 80 ml/kg/jour + 20-40mg/kg de gluconate de Ca++
+ 5mg/kg de ranitine (Azantac)
 autre attitudes suivant le contexte :
o ventilation si hypoxie
o phénobarbital si convulsion
o antibiothérapie si inhalation méconiale
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VII. ENTEROCOLITE ULCERO-NECROSANTE

VII.1. Facteurs de risque :

- prématurité
- nouveau-né avec infection néonatale
- nouveau-né avec asphyxie périnatale
- toutes situations de stress.
- cathétérisme ombilical

VII.2. Eléments de diagnostic :

1. Clinique :

a. signes digestifs :

 distension abdominale
 défense abdominale
 intolérance alimentaire
 vomissements
 selles glairo-sanguinolentes
 diarrhée

b. Signes généraux :

 Léthargie
 Instabilité thermique( fièvre ou hypothermie)
 Collapsus.

2. Paraclinique :

RX ASP : image caractéristique de pneumatose pariétale.

3. Traitement :

- 2 objectifs :
 Maintenir les grandes fonctions vitales
 Arrêter l’évolution du processus digestif

- Que faire :
 Arrêt de l’alimentation per os
 Placer une SNG et une canule rectale
 Antibiothérapie à large spectre : céphalosporine de G3, ampicilline,
gentamicine et métronidazole
 Avis chirurgical indispensable
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VIII. PRISE EN CHARGE D’UN NOUVEAU-NE D’UNE MERE INFECTEE PAR LE VIH
Nvp 1ml nouveau-né avec poids de naissance<2.500Kg
Naissance Nvp 1,5ml nouveau-né avec poids de naissance>2.500Kg

6 semaines

Arrêt de la Nvp si mère déjà sous traitement Nvp 2ml /j → continuation si mère sous prophylaxie
optimal ARV début de cotrimoxazole 2,5ml /j une fois /j
prélèvement du p.C.R, si positif mettre le bébé sous traitement ARV

Nvp 3ml /j une fois /j


6 mois Cotrimoxazole 5ml /j une fois /j
Diversification alimentaire pour le bébé qui était sous
allaitement maternel exclusif
Nvp 4ml /j une fois /j
9 mois Cotrimoxazole 5ml /j
Reprise de PCR si PCR 1 nég.

Arrêt de la Nvp si mère sous prophylaxie 12 mois


arrêt définitif de l’allaitement maternel
protégé

15 mois si test rapide + traiter le bébé sous


ARV
si négatif faire l’Elisa à 18mois.

18 mois

si Elisa négatif, arrêt de Elisa si positif : mettre le bébé sous ARV pédiatrique
cotrimoxazole. continuer avec cotrimoxazole
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NB : - Si PCR(–) il faut toujours faire l’ELISA à 18 mois.


- Si PCR (+) mettre l’enfant sous ARV si disponibilité des ARV pédiatriques, sinon continuer avec COTRIMOXAZOLE
- Traitement antiviral prophylactique : gestante VIH+ non éligible aux antirétroviraux avec un taux de CD4 ≥ 350 cellules / m3
ou stade clinique 1 ou 2 mais qui bénéficie du traitement pour protéger sa santé et celle de son bébé.
- Traitement antiviral proprement dit : gestante éligible au traitement avec un taux de CD4 < 350 cellules /m3 ;
ou à un stade clinique avancé (3 ou 4) quelque soit le taux de CD4.
- Le bébé exposé au VIH est considéré comme tous les autres. Il faudra veiller à son calendrier vaccinal et aux autres traitements, s’il est
malade.
- En matière d’allaitement : l’allaitement maternel protégé(Nouveau programme) ,qui consiste à donner du lait maternel exclusivement
jusqu’à 6 mois puis introduire une diversification alimentaire tout en maintenant l’allaitement maternel. Le sevrage progressif et définitif
intervient à partir de 12 mois.

-En cas d’allergie au cotrimoxazole, il faut faire le test de désensibilisation, si échec arrêter le cotrimoxazole.

- Eligible : qui remplit les critères pour commencer les antirétroviraux

Abréviations :
NVP : Névirapine
TAR : traitement antirétroviral
ARV : antirétroviraux
PCR : polymerisation chain reaction
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CHAPII. QUELQUES URGENCES PEDIATRIQUES

0. Principes
A. Etats de détresse vitale
1. Détresse respiratoire sévère
2. Coma et Convulsions
3. Anémie grave
4. Choc
B. P.E.C. de quelques étiologies de détresse vitale
1. Crise d’asthme
2. Pneumonie grave
3. Méningite bactérienne
4. Paludisme grave
5. Tétanos
6. Diarrhée aiguë
7. Drépanocytose

Principes

 La prise en charge de tout cas urgent devra s’inscrire dans la vision suivante :

- Approche syndromique:
Signe/symptôme → classification urgences (état de détresse vitale)→ traitement
d’urgence (Stabilisation du cas)

- Démarche clinique habituelle


De la stabilisation à l’évaluation normale du cas: (anamnèse + ex. physique) →
hypothèses diagnostiques →confirmation para clinique → plan de prise en charge
et de suivi.

 Les actes à poser devront respecter le concept ABCD:

A: airway free : libérer les voies respiratoires


B: breathing control : assurer une respiration efficace: bonne ventilation et une
oxygénation appropriée
C: circulatory control : maintenir une circulation efficace
D: drugs : administration médicaments
25

A . ETATS DE DETRESSE VITALE

I. DETRESSE RESPIRATOIRE SEVERE

I.1. Signes et symptômes


- Tirage sous costal
- Enfoncement xiphoïdien
- Balancement thoraco-abdominal
- Hochement de la tête
- Battement des ailes du nez (BAN)
- Geignement
- Sifflement
- Respiration spasmodique

I.2. Principes de stabilisation


- Libérer les voies respiratoires
- Donner l’oxygène, si nécessaire ou faire respirer avec un ballon d’Ambu et un
masque.
- S’assurer que l’enfant est au chaud
→ Puis évaluer et traiter l’étiologie

II. COMA ET CONVULSIONS


II.1.Signes et symptômes

a. Coma
- Incapable d’ouvrir la bouche
- Incapable d’avaler
- Incapable de sucer
- Incapable de téter
- Bouge pas ou peu
- Pas de contact avec l’entourage

b. Convulsions
- Révulsion des yeux
- Mouvements anormaux et involontaires

II.2. Principes de stabilisation

- Libérer les voies respiratoires


- Abord veineux
- Voie nasogastrique si abord veineux difficile
- Positionner l’enfant
- Vérifier la glycémie
26

- Donner du glucosé 10% en IVD : 2 à 5 ml/kg en bolus ou 1ml/kg de glucosé 50%


dilué (1ml de glucosé 50 % +4 ml d’eau distillée)
ou encore donner la solution sucrée par la SNG

NB : Solution sucrée : 4 c à c rasée de sucre dans 200cc d’eau potable

►Si convulsions, diazépam par voie veineuse lente (0,5mg/kg) ; ou par voie rectale
(0,5mg/kg dilué dans 1cc d’eau distillée).
- Baisser la fièvre
- Ne rien donner per os tant que l’enfant convulse car risque d’inhalation
- En cas d’état de mal convulsif, donner 3 doses rapprochées de diazépam IV ou IR
(toutes les 20 minutes). Si persistance ,donner du diazepan :1amp diluée dans 3cc
de solution physiologique ou eau distillée en IV lente jusqu’à l’arret des
convulsions,sinon donner du phénobarbital : 10-20mg /kg dans 100 à 150ml de
glucosé à 5% et faire couler pendant 15 à 60 minutes (lentement chez le petit
enfant). L’administration d’une telle dose de phénobarbital exige une surveillance
attentive des paramètres respiratoires et au besoin une assistance respiratoire.

III. ANEMIE GRAVE


III.1. Signes et symptômes

- Pâleur palmaire sévère


- Signes de détresse respiratoire (voir détresse respiratoire)

II.2. Principes de stabilisation

- Veiller à la liberté des voies respiratoires


- Donner de préférence le culot globulaire:15ml/kg en 3-4 heures
- Diurétique : pas indispensable
- Surveiller FR et pouls chaque 15’
- Hb restée basse, renouveler transfusion
- Enfants sévèrement malnutris: 10 ml/Kg de sang total en une seule transfusion
- Evaluer et traiter la cause

IV. LE CHOC
IV.1. Signes et symptômes

- Mains et pieds froids


- Temps de recoloration >3 sec
- Pouls faible et rapide

II.2. Principes de stabilisation

- Liberté des voies respiratoires


- Arrêter les hémorragies (compression, garrot,)
- Donner l’oxygène
- S’assurer que l’enfant est au chaud
- Remplissage vasculaire approprié : tenir compte de l’état nutritionnel de l’enfant:
27

a. Enfant sans malnutrition sévère

→ Lactate Ringer ou solution saline : 20ml/kg/30’

Signes d’amélioration: mains plus chaudes, pouls ralenti et remplissage des


capillaires plus rapide

Répéter si pas d’amélioration: 30’

Répéter encore si pas d’amélioration: 30’

Donner du sang total: 20ml/kg : 30’

b. Enfant avec malnutrition sévère

→ Placer Lactate Ringer + Glucosé5% : 15ml/kg – 1h


(Arrêter perfusion si pouls ↑ de 25 ou FR de 5/min)

Si amélioration:
- Redonner 15ml/Kg pdt 1h
- Passer à la réhydratation orale ou par SNG avec du Resomal: 10ml/kg/h pdt 10h.

Si pas d’amélioration:
-Donner un soluté IV d’entretien en attendant le sang
(4ml/kg/h)
-Transfuser du sang complet frais: 10ml/Kg/ 3h
28

B. P.E.C. DE QUELQUES ETIOLOGIES DE DETRESSE VITALE

I. CRISE D’ASTHME

I.1. Signes d’appel

- Toux
- Dyspnée expiratoire
- Sifflement

I.2. Classification de la sévérité de la crise (quelques signes)

Signes Crise légère Crise mod. Crise sévère

- Conscience lucide agité très agité(coma)


- Langage complète entrecoupé à peine
- Pleurs bien entrecoupé impossible
- Sifflement + ++ +++

I.3. Principes thérapeutiques

► Crise légère:
- Traitement per os
- Salbutamol sp
- Corticoïdes sp (Célestène)

► Crise modérée
- Oxygène
- Salbutamol en nébulisation: 0,03mg/kg dans 4ml d’eau distillée/20’ repos 20’
- Puis salbutamol sp ou spray en relais
- Corticoïde en IV (hydrocortisone)
- Relais avec Corticoïde sp
(Célestène:10 gttes/kg)
► Crise sévère
- Intubation
- Ventilation assistée
- Oxygène à fort débit
- Salbutamol en nébulisation: 0,03mg/kg dans 4ml d’eau distillée/20’ repos 20’
- Puis Salbutamol sp ou spray en relais
- Corticoïde en IV (hydrocortisone)
- Relais avec Corticoïde sp
(Célestène:10 gttes/kg)
29

II. PNEUMONIE GRAVE

II.1. Rappel

→ 4 grands syndromes pulmonaires :

Syndrome de Syndrome rétractile Epanchement gazeux Epanchement liquidien


Condensation (atélectasie) (Pneumothorax) (Pleurésie)
(Pneumonie)
Inspection thorax - asymétrique - -
Palpation Vibrations vocales normal ou normal 0
Percussion Matité Matité tympanique matité
Auscultation - râles crépitants Silence auscultatoire silence auscultatoire Silence auscultatoire
- souffle tubaire

II. 2. Signes et symptômes

1) Toux pénible, gênante avec crachat purulent chez les grands enfants
2) Dyspnée même au repos avec signes de gravité (tachypnée > 60 mvts / min, tirage,
BAN, entonnoir xiphoïdien) ;
3) Fièvre en plateau (> 39 °c) souvent accompagné de frisson solennel
4) Douleur thoracique localisée (point de côté) pdt la toux et la respiration
5) Râles crépitants et souffle tubaire à l’auscultation dans un ou aux deux poumons
6) Syndrome de condensation pulmonaire

II.3. Bilan
- GB : ↑
- VS : ↑
- FL : neutrophilie
- Hémoculture : peut être (+) les 3 – 4 premiers jours
- Crachats / ziehl : peu d’intérêt
- Rx thorax (F) : opacité homogène lobaire ou segmentaire ou de tout un poumon
II.4. Principes thérapeutiques

a. Mesures générales
- Hospitaliser
- Repos au lit en position de sécurité (DL et semi-assise), chambre bien aérée
- Hydratation et alimentation (boissons abondantes ou si nécessaire perfusion,
allaitement maternel à poursuivre absolument, encourager l’enfant à boire, poser
une SNG pour gavage)
- traiter la fièvre (T° > 38°c): antipyrétique (tempérine, paracétamol)
- Traitement symptomatique de la toux : mucolytiques (carbocystéine, fluditec)

NB : Pas d’anti tussifs (terpine codéine, Noscapine)


En cas de suspicion de TBC voir stratégie PNLT
30

- Si rhinorrhée et nez bouché : nettoyage des narines avec du sérum physiologique


à 0,9 % en utilisant une seringue 5 à 8 fois par jour

b. ATB de choix : Ampicilline, Erythromycine, Amoxycilline-ac. Clavulanique,


Céphalosporine

III. MENINGITE BACTERIENNE NON SPECIFIQUE.

III.1. Symptômes et signes

• Symptômes (petits nourrissons):


- Pleurs incessants,
- Refus de téter,
- Vomissements,
- Irritabilité
• Signes
- Regard plafonnant,
- Regard fixe,
- Fontanelle antérieure bombante chez le nourrisson < 12 mois,
- Raideur de nuque, parfois mollesse du cou
- Signes généraux: fièvre, convulsions, coma
- Signes méningés : Kernig et Brudzinski

III.2. Traitement

a. Principes
- Traitement précoce
- Empirique en phase initiale en fonction des germes les plus fréquents pour l’âge,
modulé ensuite en fx de la sensibilité de l’agent pathogène isolé.
- Voie IV est recommandée, poursuivie en moyenne de 14-21jours
- Corticothérapie les 4 premiers jours.

b. Schémas thérapeutiques
► N-né: triple association:
- Céphalosporine de 3ème génération (Céfotaxime)
- Ampicilline
- Gentamicine

► De 1 mois à 3 mois: double association:


- Ampicilline + Gentamicine
- Céfotaxime + Gentamicine
- Céphalosporine de 3ème génération (Céfotaxime)

► > à 3 mois: double association:


- Ampicilline + Thia ou chloramphénicol
- Céfotaxime + Thia ou chloramphénicol
31

- Céphalosporine de 3ème génération (Céfotaxime)

IV. PALUDISME GRAVE


IV.1. Définition

• Affection fébrile due au Plasmodium falciparum dans sa forme asexuée


• Présence des signes de gravité (cliniques et biologiques)

►Cliniques
1. Prostration
2. Altération profonde de la conscience
3. Convulsions répétées
4. Détresse respiratoire
5. Collapsus cardio-vasculaire/Choc
6. Ictère
7. Saignements (CIVD)
8. Urines coca cola
9. Oligurie
►Biologiques
1. Anémie sévère (Hb<5g/dl)
2. Acidose (PH<7.25)
3. Hyperparasitémie (>5%)
4. Hypoglycémie < 40mg/dl
5. Bilirubine>3mg/dl
6. Hémoglobinurie
7. Créatinine >3mg/dl
8. OAP (radiologique)

IV.2. Quelques formes graves

a. Forme anémique
- Fièvre
- GE:+ à Plasmodium falciparum
- Anémie sévère (Ht<15% ; Hb<5g/dl)

b. Neuropaludisme ( malaria cérébrale):

- Fièvre
- GE:+ à Plasmodium falciparum
- Altération profonde et durable de la conscience (>6h)

c. Forme hémoglobinurique:

- Fièvre
- GE:+ à Plasmodium falciparum
32

- Urines coca-cola

IV.3. Traitement paludisme grave

► Quinine IV ou IR: médicament de choix


- Dose de charge: 20 mg/Kg dans 10 ml/kg de glucosé 5% en 4h
- Dose d’entretien: 10 mg/kg dans 10 ml/kg de glucosé 5% en 4h (12 h
après le début de la 1ère perfusion)
- Puis continuer per os dès que l’enfant est réveillé ou est capable de boire
- Si prise de quinine dans les 24h précédentes ou prise de méfloquine dans
les 7 jours avant:
 Éviter la dose de charge et passer immédiatement aux doses
d’entretien de 10mg/kg toutes les 12 heures.

- En IR: 10mg/kg en deux prises par jour/ 2j

- Si hémoglobinurie : remplacer la quinine par l’Artémether à raison de:


3.2 mg/kg de dose de charge en IM le 1er jour, suivi de 1,6mg/kg les 4
jours suivants.

V. LE TETANOS

V.1. Etiopathogénie
- Une maladie infectieuse causée par le Clostridium tetani (Bacille de Nicolaier)

V.2. Manifestations cliniques


 Signes d’appel : trismus, contractures musculaires provoquées par le toucher, le bruit, la
lumière.
 On cite 4 formes cliniques
 La forme généralisée est la plus courante ; elle se manifeste par :
- Le trismus : difficulté d’avaler et d’ouvrir la bouche (signe d’abaisse langue
positif)
- Le rire sardonique : contraction des muscles de la face
- L’opisthotonos
- La dysphagie
- Les Contractures musculaires douloureuses provoquées par la lumière, le
bruit et le toucher.
- La fièvre

V.3. Diagnostic
- Il est essentiellement clinique

V.4. Portes d’entrées


33

La porte d’entrée n’est pas toujours évidente :

- Plaie souillée ou pas, profonde ou superficielle.


- Plaie ombilicale chez le nouveau-né
- Brûlure
- Engelures
- Otite moyenne aigue
- Plaie chirurgicale
- avortement
- Pansement non stérile
- Ulcère de décubitus
- Abcès
- Gangrène
- Plaie d’extraction de chique
- Extraction dentaire

V.5. Traitement

a. Préventif

- Accouchement dans les conditions aseptiques


- Vaccination correcte de la mère et de l’enfant
- Traitement correct des plaies
- En cas de plaie à risque, donner le SAT en SC ou IM après test de sensibilité : 1500 UI
dans les 24 heures de la blessure. Au delà de 24 heures, doubler la dose.

b. Curatif

►Mesures générales

- Chambre sombre et calme


- SNG de gavage
- Sonde urinaire
- Oxygénothérapie au besoin
- Assistance respiratoire si possible

► Traitement proprement dit

- SAT : 500-3000UI en IM ou SC
- Instillation de l’antitoxine autour de la plaie
- Débridement de la plaie et nettoyage avec l’eau oxygénée
- Sédation :
▪ Diazépam : 1mg/kg toutes les 4 heures. On peut atteindre 5 mg/kg/dose à condition
d’avoir une assistance respiratoire.
▪ Phénobarbital : 5 à 8 mg toutes les 6 heures si respirateur disponible. Si non, donner
3 à 5 mg/kg toutes les 6 heures.
▪ Après la phase aiguë, donner les myorelaxants; puis commencer la kinésithérapie
- Métronidazole : 30-50 mg/kg/j en 3 doses.
34

V.6. Facteurs de pronostic (Total = ?/6)

Facteurs Cote 0 Cote 1


1. Incubation >7jrs <7jrs
2. Invasion >2jrs <8jrs
3. Spasme 0 +
4. Température <38°C >38°C
5. Tachycardie <120/min. >120/min
6. Porte d’entrée Autres portes - IM
d’entrée. - Plaie ombilicale
- Soins post. Op.
- brûlures

V.7. Pronostic par rapport au score.

Score Pronostic

0/6 Très bon


1 – 3/6 Bon
4 – 6/6 Mauvais

La période d’incubation est habituellement de 3 à 14 jours mais peut être courte d’un seul jour
ou longue de plusieurs mois, sa durée dépend de la distance entre la lésion contaminée et le
Système Nerveux Central.

V.8. Test de sensibilité au SAT :

Solutionner 0,1 cc de SAT avec 0, 9 cc de solution physiologique ou eau distillée, et donner en


intradermique 0,1 cc de la solution obtenue, au niveau de la face antérieure de l’avant-bras ;
Observer la réaction au bout de 15 à 30 minutes, une réaction allergique se présente soit sous-
forme de rougeur au site d’injection, ou une augmentation du diamètre de la papule au point
d’injection ou sous-forme de démangeaisons.

V.9. Vaccination antitétanique

Antigènes Durée de protection.


Contact VAT1
1 mois après VAT1 VAT2 3 ans
6 mois après VAT2 VAT3 5 ans
1 an après VAT3 VAT4 10 ans
1an après VAT4 VAT5 A vie
35

VI. DIARRHEE AIGUE

Emission des selles pâteuse ou liquides plus de 3 fois par jour depuis moins de 14 jrs.
Dans tous les cas :
 Demander le nombre de selles par jour (= appréciation de la gravité) et l’aspect des
selles : *Muco-sanguinolentes : cfr parasitoses
*Sanglantes (« diarrhée rouge ») : cfr Shigellose
*« eau de riz » : cfr choléra.
 Demander le mode d’alimentation
 Palper l’abdomen pour déceler une douleur ou une anomalie et exclure un abdomen
chirurgical.
 Rechercher les signes associés (vomissement, fièvre, douleurs abdominales)
 Rechercher les signes de malnutrition
 Rechercher les signes de déshydratation :
 Faire l’examen des selles « à frais ».

Evaluation du degré de déshydratation

Critères Stade 0 Stade 1 Stade 2

Diarrhée < 4 selles liq/jr 4-10 selles liq/jr >10 selles liq/jr
Vomissements Pas ou nausées Quelques Fréquents
Soif Normale Augmentée Incapable de boire
Urines Normales réduites, foncées Absentes depuis 6 heures
Eveil Normal Irritable inconscient ou
et/ou somnolent convulsant ou coma

Yeux Normaux Enfoncés très enfoncés

Langue et
Muqueuse buccale Humides Sèches Très sèches
Respiration Normale Rapide Très rapide et profonde
36

Peau Elastique Pli s’efface lentement Pli cutané s’efface très


Lentement
Fontanelle Normotendue Déprimée Très déprimée
Antérieure

Poids Pas de perte de pds Perte de pds <10 % Perte de pds > 10 %
Température * Normale ou abaissée
(extrémités froides) ou ≥38
CLASSIFICATION

1er Degré 2ème Degré 3ème Degré


Signe stade 0 Si ≥ 2 signes de Si perte pds > 10 %
stade 1 : ou ≥ 2 signes de stade 2 :
Pas de déshydratation Déshydratation modérée Déshydratation sévère

Conduite à tenir
- Peser à l’admission
- Réhydrater
- Continuer l’allaitement maternel et l’alimentation, en évitant cependant des aliments ou
boissons trop sucrés, des bouillies à base de fruits ou de soja.
- Zinc pendant 10 à 14 jours à tout enfant qui fait de la diarrhée :
10mg/j pour enfant < à 6 mois,
20 mg/j pour enfant > à 6 mois
- Le lait sans lactose n’est indiqué qu’en cas de diarrhée sévère chez le nourrisson
hypotrophique nourrit au lait artificiel, en cas de diarrhée persistante et en cas de
diarrhée récidivante.
- Ne pas donner d’anti-diarrhéique. mais, éventuellement, un adsorbant pdt 3 jrs
(p.ex. l’Actapulgite P : 1 sachet après chaque selle liquide) .
- Les probiotiques réduisent la durée de la diarrhée

REHYDRATATION
37

Plan A : Réhydratation par voie orale avec solution SRO, après chaque selle liquide :
- Enfant < 2 ans : ¼ -1/2 tasse (= 50 à 100 ml)
- Enfant > 2 ans : ½ - 1 tasse (=100 à 200 ml)

Plan B : Solution SRO par voie orale, si possible : 75 ml/kg en 4 ou 6 heures.


Si l’enfant veut boire davantage, ajouter de l’eau potable
Après 4 heures, réévaluer l’état d’hydratation :
 S’il n’y a plus de signe de déshydratation, continuer l’hydratation à domicile selon
le plan A ;
 Si amélioré mais encore déshydraté, poursuivre 75ml/kg en 6 heures,.
 Si statu quo, recommencer 75 ml/kg en 4 heures , ou passer par voie IV
 Si vomissements, perfusion Ringer ou Hartmann (sinon sérum Mixte) :
50ml/kg pendant 2 heures
50 ml /kg pendant 6 heures
Réevaluer l’enfant après 2heures
Plan C : Perfusion de Ringer ou Hartmann (sinon Mixte) :
Enfant Inférieur à 1an :
 30 ml/kg en une heure
 70 ml/kg en 5 heures suivantes
Enfant Supérieur à 1an :
- 30ml/kg en 30 min
- 70ml/kg en 2h30 min
Dès que l’enfant est capable de boire, donner en plus de la perfusion ,5ml/kg de SRO toutes les
heures.
Puis continuer avec Plan B ou A, selon le cas.
Surveiller l’enfant : réévaluer l’état d’hydratation toutes les 1- 2 heures et ralentir ou arrêter la
perfusion si œdème des paupières.
NB : 1. on pourrait aussi utiliser le Glucose 5%(quantité voir Lactate de RINGER) en y
ajoutant :
- Kcl 1 meq / kg / 24 h, avec un maximum de 16 meq ;
- Nacl 2 meq / kg / 24 h,
- Gluconate de calcium 1 ml / kg, sans dépasser de 10 ml.
Repartir les quantités de la perfusion ainsi constituée comme décrit pour le lactate de ringer
38

2. Surveillance de la réhydratation toutes les heures ou toutes les 2 heures


3. En présence de l’anémie associée à la déshydratation, Commencer toujours par la
transfusion.
4. En cas de paludisme grave avec déshydratation sévère, commencer par la
réhydratation à la phase intensive puis perfuser à la quinine
5.SI IV impossible, donner : du SRO 5ml/kg / heure pendant 6 heures.
6. Enfant malnourri, réhydrater avec du RESOMAL=1 litre de SRO + 1 litre d’eau+ 25g
de saccharose + 2 g de KCL(il est donc plus dilué et plus riche en sucre que le SRO )

VII. DREPANOCYTOSE

1. Définition :
- Maladie héréditaire de la race noire
- Hémoglobinopathie: présence de l’HbS
- HbS: remplacement de l’ac. glutamique par la valine
- HbS: Slow hemoglobin( migration lente sur l’électrophorèse)

2. Diagnostic : - d’orientation : éléments cliniques ( cfr manifestations cliniques


test d EMMEL

- de certitude : Electrophorèse d’hémoglobine


PCR
Isofocalisation
3. Prophylaxie :

a)conseil génétique
-Tests prénuptiaux
-Conseiller les candidats au mariage.
b) Dépistage précoce : actuellement le depistage néonatal est possible.
c) Traitement préventif
- Peni oral tous les jours : 50.000 à 100.000VI/kg/jr en deux prises jusqu’à l’âge de
5 ans.
- Ac fol : tous les jours ou tous les 2 jours : 1 Co de 5mg 1 fois par jour
- Vaccination :
39

- La splenectomie améliore la durée de vie des hématies ; mais il est conseillé de le


faire au délà de 2 ans en raison du risque d’infections incontrôlables en cas
d’asplénie.

d) Dix règles d’or

- consulter régulièrement (selon les instructions du médecin ou de l’infirmier titulaire)


pour le suivi, même en dehors de tout processus morbide aigu et mettre en pratique les
recommandations du soignant,
- une bonne hygiène du corps et surtout des dents,
- avoir un thermomètre à domicile pour surveiller la température : si la température est >
à 38,5°c, donner un antipyrétique(paracétamol) et consulter le centre de santé ou
l’hôpital,
- prendre des boissons abondantes : 2-3l/jour chez l’adulte, 1-2litres/jour chez l’enfant,
- éviter les endroits mal aérés, l’altitude au delà de 1500m, les voyages en avion non
pressurisé, les endroits où il fait trop froid,
- avoir une alimentation saine, suffisante et équilibrée. Il n’y a pas de tabou alimentaire,
- dormir suffisamment (8 heures par jour),
- éviter les efforts physiques intenses ou les sports de compétition,
- surveiller la couleur des yeux et des urines. Si les urines sont foncées, consulter le centre
de santé,
- éviter toutes les attitudes pouvant ralentir la circulation de sang : vêtements serrés, rester
jambes croisées, position immobile pendant longtemps.

4. Manifestations cliniques (les crises)

Différentes crises Clinique Prise en charge


1. Hémolyse - Faciès drépanocytaire :
chronique ▪ Ictère modéré, ou pas Ac folique 1co de 5mg :1 ×/jr
▪ Pâleur modérée et respect de dix règles d’OR
▪ proéminence des fronts et des
mâchoires, dents ressorties
▪ Hypertélorisme
▪ Petit souffle systolique fonctionnel.
▪ Splénomégalie

2. Crises - douleurs à localisation unique ou -réhydrater avec des solutions


vasoocclusives multiple. isotoniques (saline ou
(constituent souvent - peut toucher tous les organes: glucosée 5% : 2-3ml/m²) ou
les 1ères crises) ▪ syndrome pieds-main (le plus per os
fréquent) -Analgésique par palier :
▪ accident vasculaire cérébral 1 Paracétamol 3 à 4×
(hémiplégie) 20mg/kg/jr
▪ crise douloureuse abdominale 2 Diclofénac 2-3mg/kg/jr
simulant un abdomen chirurgical repartie en 2-3 prises.
▪ douleur osseuse 3 Morphine ou derivés
comme le Tramadol.
4 . AVC :cfr prise en charge
des AVC /urgences et
40

réanimation
3. crise de - Pâleur sévère Transfusion lorsque l’anémie
sequéstration - Splénomegalie importante s’accompagne des signes
splénique d’intolérance. Généralement,
lorsque Htc < 20% ou
Hb<6g/dl
4. crise d’Aplasie - Anémie Transfusion
medullaire - Susceptibilité aux infections
- Saignement.
41

CHAPIII. AUTRES PATHOLOGIES


1. La Rougeole
2. La malnutrition
3. Le Syndrome oedémateux
4. Les intoxications

I. LA ROUGEOLE

I.1. Définition
Fièvre éruptive aigue infantile d’origine virale.
La rougeole compliquée, associée à des mauvaises conditions d’hygiène et nutritionnelle, est
responsable d’une mortalité infanto-juvénile. Sa prévention par la vaccination est prioritaire.
I.2.Facteurs favorisant la rougeole grave dans les pays sous développés :
- Age (< 2ans).
- Malnutrition
- Maladies débilitantes (Sida).
- Niveau socio- économique bas des parents (pauvreté en général).
- Absence de vaccination
I.3.Clinique :
la rougeole évolue en 4 phases.
1. incubation : phase silencieuse (dure 8 jours).
2. invasion : phase pré-éruptive ( dure 3 à 4 jours) ; c’est la phase la plus contagieuse de la maladie avec
tâche de Köplick ( signe pathognomonique de la rougeole).
Tâches de Köplick (enathème): petites tâches rouges centrées par un pont verdâtre à la face
interne des joues et sur les gencives, apparaissent 2 à 3 jours avant l’éruption.
3. phase éruptive (phase d’exanthème). Survient au 14è jour de la contamination, c’est une éruption
macullo-papuleuse érythémateuse faite d’éléments séparés par les intervalles de peau saine. Cette
éruption évolue en quatre jours selon le schéma suivant :
J1 : face et derrière oreille et autour des mastoïdes.
J2 : cou et thorax.
J3 : abdomen et cuisse.
J4. : Extrémités des membres éruption généralisée.
4. phase de desquamation.
En son quatrième jour, ses éléments éruptifs prennent une teinte noirâtre donnant un aspect de peau tigrée
avant la desquamation. Le début de la desquamation correspond à la chute de la fièvre.
42

Rougeole

Formes Cliniques Bénignes (rougeole


banale) : Forme Clinique Maligne (rougeole surinfectée ou compliquée) : tous les
- Tous les signes sont atténués (la T° tombe signes de la maladie sont exagérés :
dès le 1e Jour de l’éruption, grâce à l’immunité - EG altéré avec éruption réalisant parfois un aspect tigré.
materno-transmise. - Fièvre assez élevée ( T° 39 à 40°C).
- Toux sèche, roque et grasse
- Polypnée
CAT : - Dyspnée avec BAN et Tirage.
1. Mesures générales -Râles sous-crépitants ou crépitants diffus dans les deux champs pulmonaires,
. Isolement du malade. signe d’une pneumonie sur ajoutée.
. Soins de propriété rigoureux : désinfection occulaire et - Diarrhée profuse parfois.
rhinopharyngée. - Intolérance alimentaire pouvant entraîner une déshydratation grave.
. Apports liquidiens et caloriques suffisants. - Purpura, gingivorragie, épistaxis
2. Traitement symptomatique et préventif.
. Antipyrétique (paracétamol, tempérine). CAT.
. Enfant avec conjonctivite : nettoyage au serum physiologique, A. Mesures générales, traitement symptomatique et préventif. Cfr. Rougeole Banale.
collyre 4x une gtte/j et application des pommades à la tétracycline B. traitement des complications :
ou chloramphénicol 1°. Complications dues au virus de la rougeole :
.soulager la Rhinite avec des gttes Argyrol ;des gttes - Laringite striduleuse.
physiologiques à 0,9% - Pneumopathie interstitielle dyspnéisante (poumon rougeoleux)
. vitamine A : 2°. Complications des surinfections bactériennes banales ou graves :
= nourrisson : 100.000 u en une prise au J1, J2, J8. - Pneumonie, bronchopneumonie (grave).
= enfant > un an. 200.000u en une prise au J1, J2 et J8. - Rhinite otite purulente, laryngite.
. Veiller à l’hygiène de la bouche de l’enfant infection buccale : - Stomatite ,Angine, mastoïdite, rhinite, rhinopharyngite.
bain au bicarbonate ou au gencyl 3x/J. - Diarrhée pouvant entrainer la déshydratation.
. Maintenir une alimentation équilibrée et continuer l’allaitement - Conjonctivite pouvant entraîner kératite
maternel, 3°. Complications dues à la fragilité de l’enfant africain.
.Prévenir les surinfections par antibiotique de couverture ; - tableau de malnutrition : la rougeole est un boulevard qui mène au kwashiorkor).
 Pénicilline V. per os : 100.000 u/Kg/J divisé en 3 prises Dans ce cas de rougeole grave, le traitement dépend de type de complication + bon Nursing .
pdt 5J OU
 Cotrimoxazole :4 à 6mg/kg/J de Trimétoprime en 2 prises .
. Vaccination. Cfr PEV.
43

II. MALNUTRITION AIGUE

II.1. Malnutrition = mauvaise nutrition

II.2. Paramètres anthropométriques


- Age de l’enfant : date de naissance ou événements importants dans la contrée.
- Poids : balance pèse-bébé
Balance SALTER
Balance pèse-personne
peser l’enfant déshabillé (sauf le slip), seul ;
ou avec sa mère puis soustraire le
poids de sa mère
Valeur normale du poids corporel (P) :
P.N (P à la naissance) = 2,500 à 3,500 kg ( 3 Kg)
De 3 à 6 mois = PN × 2
1 an = 9 Kg (PN x 3)
2 ans = 12 Kg (PN x 4)
3 ans = 14 Kg
4 ans = 16 Kg
> 2ans= Poids idéal (PI) = (2 x âge) + 8

-Taille : pour enfant < 2 ans ,en position couchée ;sinon Debout + 0,7 cm
Pour enfant > 2 ans, en position debout ;sinon Couché -
0,7 cm
Valeur normale de la Taille (T)
TN = 50 cm (45 à 50cm)
1 an = 75 cm
2 ans = 80 cm
> 2 ans,……………

- Périmètre Crânien (PC) : se mesure jusqu’à 3 ans

P CN = 35 à 37cm
1 an = 47 cm
2 ans = 48 cm
3 ans = 50 cm

> 1 an : P C = (T/ 2 + 10) + 1,5 cm

-Périmètre Brachial (PB) se mesure de 1 à 5 ans , normal : PB >13 cm

-Pli cutané pré bicipital,


Rétrotricipital,
Sous-scapulaire ,
Supra-iliaque ,
se prend avec le compas de HARPENDEN
44

-Surface Corporelle (SC)


4P+7
SC (m2) = P+90

-IMC (indice de masse corporelle) = Poids(kg) / Taille×Taille(m)


Utilisé dans les courbes qui détermine la corpulence
.
II.3. Facteurs favorisant la malnutrition :
- alimentation insuffisante sur le plan quantitatif et qualitatif.
- Infections répétées (diarrhées, infections respiratoires.....), rougeole.
- Infections chroniques (TBC, VIH/SIDA)

II.4. Dans tous les cas :


Demander,
- le niveau socio-économique des parents (géniteurs ou adoptifs).
- le niveau intellectuel, profession des parents.
- le nombre d’enfants dans la maison, l’âge du suivant.
- avec qui l’enfant mange ou mange t-il dans son propre bol, nombre de repas par jour et
qualité.
- l’environnement dans lequel l’enfant vit, est-il sain.
- accessibilité aux soins, à l’eau potable.
- antécédents de ROUGEOLE
Mesurer les paramètres anthropométriques : poids, taille, périmètre crânien, périmètre
brachial (PB), pli cutané.
Faire bilan de laboratoire : Htc, Hb, GE, ex direct des selles

NB : l’interrogatoire, l’examen clinique et l’anthropométrie ont plus de valeur que n’importe


quel résultat de labo pris isolément
45

II.5. La Malnutrition Aigue Sévère (MAS)

La malnutrition aigue résulte de la carence en protéines, en apport énergétique, en fer, vit A


et vit du groupe B :
- enfant en âge préscolaire.
- Se demarque de façon brutale et entraîne des complications graves,
- se manifeste en général par l’applatissement de la courbe pondérale, amaigrissement.
- Au stade avancé, elle peut se manifester sous deux formes (voir tableau) :

ө Marasme : carence en energie et en protéïnes


ө Kwashiorkor : carence pure en protéines

Marasme Kwashiorkor
- enfant vif, visage ♣ Tetrade :
d’un vieillot. - enfant triste ; apathique
- Peau sur les os - enfant infiltré, œdème avec godet
- Amaigrissement positif
- Fonte musculaire - retard pondéral au debut puis
- L’enfant a faim staturopondéral
Arrive souvent au cours de - fonte musculaire
la 1ière année de vie. ♣ inappétence
♣ cheveux défrisés et cassants
♣ tâche de bitot à l’œil
♣ anémie
♣ peau craquelée
♣ dépigmentation
♣ vomissements
♣ diarrhée chronique

Prise en charge de la MAS

1). Prévention :

- Encourager allaitement maternel


- CPS : consultation préscolaire
- Alimentation équilibrée : pour que sa croissance soit harmonieuse, l’enfant a besoin de
nombreux nutriments : des nutriments énergétiques (sucres ou glucoses, matières
grasses ou lipides), des nutriments constructeurs (protéïnes) et des nutriments
protecteurs (vitamines et minéraux). Il est nécessaire d’apporter les nutriments
simultanément, c’est à dire qu’ils doivent tous être présents au moment du repas, car si
l’un d’eux est déficitaire dans la ration, c’est utilisation de tous les autres nutriments par
l’organisme qui se trouvera entravée.

2).Mensurations

♣ pesées régulières (consultation préscolaire) jusqu’à l’âge de 5ans (voir chemin de la santé)
c’est le moyen fiable avant l’âge de 1 an.
46

→ une courbe régulière traduit une prise régulière et harmonieuse de poids ; prouve que
l’enfant est correctement nourri.
→ une courbe en plateau = stagnation du poids.
→ courbe rapprochée de la limite inférieure = risque de MPC(malnutrition pluricarentielle).
→ courbe en dessous de la courbe inférieure : MPC

♣ périmètre brachial (utiliser le mètre ruban par défaut)


→ PB < 13 cm : malnutri.
→ PB < 12,5 cm : malnutrition sévère.

♣ poids/taille et périmètre brachial.


-Bon état nutritionnel : P/T ≥ 85%, PB > 13cm, sans oèdemes bilatéraux.
-Malnutrition aigue légère : P/T : 80 < 85%, PB : 12,5 < 13cm, sans oèdemes
bilatéraux.(traitement ambulatoire dans un centre nutritionel)
-Malnutrition aigue moderée : P/T : 70 ≤ 79%, PB : 11 < 12,5cm, sans oèdemes
bilatéraux.(traitement ambulatoire dans une UNS)
-Malnutrition aigue sévère sans complications : P/T < 70% ou oèdemes bilatéraux et ou
PB< 11cm,
Appétit : ok,
Absence des complications médicales graves.
(Traitement ambulatoire dans une UNTA)
-Malnutrition aigue sévère avec complications (hospitalisation dans une UNTI ou en
Pédiatrie):
P/T < 60% et/ou oèdemes bilatéraux + + +
ou P/T< 70% et oèdemes bilatéraux
ou P/T < 70% et/ou œdèmes bilatéraux, et/ou PB< 11cm, et/ou pas
d’appétit, et/ou complications
médicales graves comme anémie, hypoglycémie, hypothermie, déshydratation,
ulcérations cornéennes, ulcérations de la peau,
lésions exsudatives s/forme des brûlures, infections graves

♣ IL existe depuis 2006, des nouvelles courbes de croissance adoptées par l’ OMS
permettant d’évaluer l’état nutritionnel ; et tenant compte des indices suivants :
Poids/Age ; Taille/Age; Poids/Taille; IMC/Age; PB/Age; PC/Age.
Ces courbes sont différenciées par sexe et par tranches d’âge (0-6 mois,6 mois-
2ans, 2ans -5ans)
Elles doivent encore être vulgarisées dans chaque et être intégrées dans chaque
pour une bonne utilisation

3).Traitement curatif :

→ Malnutrition simple :
vit A : 6 à12 mois = 100 000 UI en une fois
≥12 mois = 200 000 UI en une fois
fer-ac fol
mebendazole : soit un Co de 500mg en une fois
47

soit 2 fois 100 mg / jr / 3jrs

conseiller la mère

→ Malnutrition aigue sévère


La MAS est une urgence médicale. Il est important de respecter les différentes étapes de
prise en charge=
-Réanimer
-Réparer
-Réapprovisionner
Un traitement diététique inapproprié peut entrainer la mort
Hospitalisation en Pédiatrie ou dans une UNTI
 Traitement de l’hypoglycémie avec du gluc 10% en bolus en IVD lente, et
donner le lait de réalimentation initiale(F75),continuer le lait maternel
 Traiter l’hypothermie,
 Corriger l’anémie en transfusant du sang total :10 ml/kg,utiliser le culot
globulaire si décompensation cardiaque.
 Correction de la déshydratation avec du Rhésomal (contient plus de Potassium et
moins de Sodium que le SRO) par voie orale ou par sonde nasogastrique :
5ml/kg toutes les 30 minutes pendant les deux premières heures puis 5 à 10ml
/kg/heure pour les 4 à 10 heures qui suivent. Surveiller le poids, la correction
des signes de déshydratation toutes les 30 minutes pendant les deux
premières heures puis toutes les heures(FR, pouls, pli cutané, urines).
Ne pas réhydrater par voie IV sauf état de choc :15ml/kg de Ringer/ une heure et
surveiller la FR et le pouls toutes les 5 à 10 minutes
 Traitement des infections : les antibiotiques seront administrés
systématiquement,à fortiori s’il ya des infections (Ampicilline 50 mg/kg en IV
toutes les 6 heures + Gentamycine 2,5mg–5mg /kg une fois par jour en IV
dilué, ou Amoxycilline per os 50 mg/ kg /jr en trois prises),
 Recherche d’une infection évoluant à bas bruit par bilan sanguin (GB, FL),
Sediments urinaires,Radiographie du thorax face et adapter l’antibiothérapie.
 Autres médicaments utilisés en cas de malnutrition sévère=
 Zinc en Co dans les diarrhées et les lésions cutanées
 Métronidazole dans les cas de diarrhées
 ACT contre la malaria
 Fer seulement à partir de la 2ème semaine(lorsque l’enfant a commencé à
gagner du poids)
 Pommade Tétracycline dans les infections oculaires
 Nystatine dans le traitement de la candidose
 Benzoate de Benzyl en application locale contre la gale
 Permanganate de Potassium pour bain dans les infections cutanées
 Violet de gentiane pour application sur les lésions cutanées légères

Réalimentation initiale : riche en protéines de qualité et très riche en énergie.


jour 1à j7: Lait F75 (apporte 75 kcal pour 100 ml de lait). A
donner par la cuillère ou par la sonde nasogastrique.
Rattrapage de croissance: jour après la 1ere semaine : F100 (apporte 100 kcal pour 100 ml
de lait).
Ces laits sont donnés uniquement à l’hôpital et non aux mères
48

Après stabilisation des complications, l’enfant est référé au centre nutritionnel pour un
suivi en ambulatoire.
Aliments thérapeutiques prêts en l’emploi après la phase de réalimentation initiale
PLUMPY NUT( à base de pâte d’arachides et valeur nutritionnelle comparable au
F100)
BP-100(valeur nutritionnelle comparable au précédent)

III SYNDROME OEDEMATEUX DE L’ENFANT


I. Œdème généralisé :
tout œdème siégeant dans plusieurs endroits à la fois.
L’œdème prédomine aux M.I
Autres localisations : paupières, lombes, fesses et faces postérieures des cuisses.
Dans tous le cas : ▪ Préciser l’étendue.
▪ Noter le poids, la TA, le pouls, les signes digestifs et cutanés associés
▪ Prendre régulièrement le poids (au moins une fois par jour).

CAUSES Eléments DE DIAGNOSTIC PRISE EN


CHARGE
Malnutrition (kwashiorkor) Voir malnutrition - Voir prise
en charge de la
Origine médicamenteuse malnutrition.
(Traitement prolongé aux
corticoïdes). Arrêt du
traitement
Insuffisance veineuse par des
fonctionnelle. doses
Œdèmes qui disparaissent au lever sans régressives
Origine cardiaque se redistribuer
(insuffisance cardiaque droite
ou globale).
Les œdèmes aux M.I avec godet +, traitement
disparaissent le matin avec une des varices
redistribution au niveau des parties
déclives au cours de la nuit (paupières,
lombes) et sont visibles le soir aux repos
pieds. Régime
asthénie. hyposodé
Sudation profuse Régime
Hepatomegalie sensible hypohydriq
(insuffisance cardiaque droite) ue
Hepatalgie d’effort Position
Turgescence de jugulaires, RHJ. semi-assise
Cyanose Diurétique(
Tachycardie ≥120/minute Furosémide
Bruit de galot avec ou sans souffle 0,5mg à
cardique. 3mg/kg /dos
Dyspnée, râles crépitants e ; ou
49

oligurie hydrochlort
Retard de croissance en cas de hiazide
cardiopathies. 0,5mg à
E.C.G. 1mg/kg/dos
Echo cardiaque. e, le
Albuminémie normale. spironolacto
Albuminémie négative ne 1 à
4mg/kg/jr
en deux
doses ; peut
être associé
au lasix en
cas de
réponse
insuffisante
à ce dernier)
Digoxin.
Oxygénothé
rapie.
Dobutamine
(voir hôpital
de
référence).
Inhibiteur de
l’enzyme de
conversion
(captopril,
0,05mg-
0,5mg/kg en 2 à
3 prises ;
Enalapril, 0,2-
1mg/kg/24h en
2 prises).

Origine hépatique. Angiome stellaire régime


Erythrose palmaire. pauvre en
Circulation veineuse collatérale. graisse.
Hépatomégalie à bord tranchant. Restriction
Ascite. protéique
œdèmes des membres inférieurs. Spironolact
Tests hépatiques. one ou
Echo abdominale. hydrochlort
Albuminémie diminuée. hiazide
Albuminémie négative. Eviter les
Echo abdominale. neurotropes
Maintien de
50

la glycémie
par la
perfusion de
solution
glucosée
hypertoniqu
e.
Adaptation
des apports
hydro -
électrolytiq
ues.

Origine rénale.

1. syndrome néphrotique cortico- œdème des paupières surtout le 1.


sensible ou nephrose lipoïdique matin et disparaissent au cours de la corticothérapie
ou néphrose idiopathique journée. : 4mois1/2
suggérant la cortico sensibilité : œdème scrotal ou des grandes prednisolone 1
- Age : 1-10ans lèvres. à 2mg/jr ou
- Absence d’hématurie œdèmes des régions lombaires au prednisone
macroscopique. coucher. 60mg/m2/j
- T.A normale. œdèmes des M.I. pendant deux
- Fonction rénale normale. Anasarque possible avec ascite, mois puis
épanchement pleural et réduire
péricardique. progressivemen
Protéinurie massive (≥ t toutes les 2
50mg/kg/24h). semaines
Hypoalbuminémie. (réduction
GB, FL, VS, Htc, Hb ; pendant deux
Urée sanguine, créatinine sanguine mois et demi).
normales. Le T3 peut
atteindre 12
Ionogramme sanguin et urinaire. mois à 18 mois
à cause de la
ECBU. rechute
2. Diurétiques.
Furosémide :
en IV ou per os
3. AB à large
spectre pour
prévenir les
infections.
4. T3 des
complications.
5. En cas de
rechute →
référer
51

2. Insuffisance rénale Oligoanurie < 0,5ml/kg/h. Restriction


Bouffissure de la face hydrique.
Œdèmes de M.I : Diurétique
fonction rénale perturbée (furosémide)
Echographie rénale. Régime
G.R dans les urines et cylindres pauvre en
hématiques. protéines,
Protéines dans les urines. mais riche
Troubles métaboliques : en hydrates
¤ acidose métabolique de carbone.
¤ hyperphosphaturie
¤ hyperkaliémie

Bicarbonate
de Na : 1 à
2ml/kg ou
selon les
pertes.

Carbonate
de
calcium ;ou
gluconate
de calcium
(1ml/kg /jr).

référer
Salbutamol
ou glucosé
5% +
insuline
Si non,
dialyse

3. Glomérulonéphrite aigue Post maladies infectieuses ( angine Furosémide


à streptocoque ou malaria) T3 de la
Albuminurie positive. maladie
Protéinurie de 24h < 50mg/kg/24h causale.
Bon pronostic
52

Traumatisme
Traitement
Inflammation. rougeur, chaleur locale, douleur local (lasonyl)

Tumefaction des lèvres sup. Anti


Allergie (oedème de - inflammatoire
Quincke). edème de la face.
-
edème laryngé identifier le
- produit
isque d’asphyxie. declennchant.
Corticoïdes
- (hydrocortisone
oase ou
- dexamethasone
edèmes fugaces, au niveau du en I.V).
visage et des mains
-
rurit
- diethylcarba
- onjonctivite. mazine à
obstriction veineuse dose
(filariose à wuchereria progressive
bancrofti ou ment
élephantiasis). - croissante.
edème uni ou bilateralde M.I Assainissem
- ent du
eau dure rugueuse milieu.
-
dénite inguinale satellite.
-
outte fraiche, goutte épaisse.

IV. INTOXICATIONS AIGUES

IV.1 Dans tous les cas


- Anamnèse auprès de l’enfant / famille / entourage (généralement les plaintes sont
signalées comme des troubles inexpliqués d’apparition brutale
- Prendre les signes vitaux et examiner le malade.
- Avoir des renseignements sur : nature du produit, quantité, temps écoulé,…
- Demander si possible de voir le reste du produit
- Sonde urinaire à demeure pour quantifier la diurèse.
53

 Traitement symptomatique complémentaire si nécessaire (Tempérine, Transfusion du


culot globulaire 10-15 ml / kg, anticonvulsivants…)
 Prélever la glycémie et corriger l’hypoglycémie
 Hydrocortisone 5 mg / kg x 2 / j / 2 j (ou Dexaméthasone, 0,4 mg / kg / j / en 2 prises).
 Donner l’Antidote s’il y en a , voir ci-dessous
V.2. Epuration :
a) Par voie digestive :
 Par vomissements provoqués
 Par lavage gastrique (avec eau physiologique = 2 càc sel / litre eau ou eau simple)
 Par absorption de charbon.
Contre-indications à l’évacuation gastrique :
-troubles de conscience,
- convulsions,
-âge moins de 6 mois,
-produits caustiques, moussants ou volatils (essence, pétrole, …),
-ingestion depuis plus de 6 heures.
b) Par voie rénale :
Faire boire beaucoup, si c’est possible,
sinon perfusion ,Glucosé 10 % 100 ml / kg / jour
Furosémide 0,5 -1 mg / kg IV

IV.3. Quelques intoxications particulières


Produits pétroliers
Symptômes : vomissements, diarrhée, douleurs abdominales, cyanose, encombrement
pulmonaire (dyspnée), coma, convulsions
R/ - Ne pas faire vomir, ni lavage gastrique
- Enlever les vêtements imprégnés de produit
- Si ingestion récente (moins de 2 h) : Charbon de bois 6 càc en une fois
- RX thorax face initiale puis après 48 heures , si pas de possibilité ; Rx thorax face 48h
après ingestion
- Oxygène si cyanose ou polypnée
54

- Antibiotique de couverture : Amoxy 50-100 mg / kg / j inject pendant 2 jours puis per os


ou ampicilline inject. Pdt 2 jrs puis Amoxycilline per os.
- Hydrocortisone 5 mg/ kg / x2 / j / 2 j
- Observation 1 ou 2 jours à l’Hôpital

Produits caustiques (Acide de batterie, soude caustique)


R/ -Pas d’évacuation gastrique par vomissement
-Faire boire de l’eau ou miel
-Alimentation parentérale car repos digestif
-Pansement oeso- gastrique + ranitine ou omeprazole
-Intubation en cas de détresse respiratoire
-Corticoïde 2 j, Antibiotique de couverture : Ampi 50 à 100 mg / kg / j en 3 prises IV
- lavage gastrique prudent avec SNG étanche

Insecticides (« Organophosphorés »)
Symptômes : Myosis, hypersécrétion salivaire et bronchique (râles ronflants ,râles sibileants),
bradycardie, sudation exagérée, paralysie, convulsions, coma.
R/ - Laver la peau avec de l’eau et au savon si contact cutané
- Atropine 0,025 mg / kg IV à répéter toutes les ½ heures jusqu’à disparition du myosis et de l’hypersécrétion salivaire et bronchique

- Si convulsions : Phénobarbital 5 mg / kg en IV (dilué)


- Perfusion glucosé 10% 50-70 ml / kg / j

Produits traditionnels (Lumba-lumba ou occimum gratsimus) en lavement, autres feuilles,


racines, écorces,…)
Symptômes : Ballonnement abdominal, diarrhée, vomissements (éventuellement hémorragiques
ou noirâtres). De fois agitation, convulsions, coma, anémie, ictère…
R/ - Sonde gastrique avec aspiration continue tant qu’il y a des sécrétions.
- Perfusion glucosé 10% 100 ml / kg / j
- Si intoxication au Lumba-lumba : Glucose 10% 2 à 5ml/kg en IV (dilué) en bolus puis
perfusion de 70-80ml/kg de gluc 10% /24h
- Traitement symptomatique
55

Monoxyde de Carbone (CO)


Cf : espace confiné avec un feu dormant de braises ou des émanations gazeuses…
Symptômes : agitation, ataxie, convulsions, coma, rongeur du visage
R/ - Oxygénothérapie à fort débit (3à5 L / min)
- Réhydratation
-phénobarbital ou Diazépam si convulsions

Acide Acétylsalicylique
Symptômes : Dyspnée, vomissements, agitation, coma
R/ -Lavage gastrique si ingestion depuis moins de 6 h.
-Pansement gastrique anti-acide et Anti-ulcéreux : Cimétidine 6 mg/ kg/j en 2 ou 3 prises
-Hartman ou Ringer lactate 50-70ml / kg / j
(Ou Glucosé 5% avec 1 mEq / kg Bicarbonate de soude inject.)
-Si agitation ou coma : Glucose 10% 5 ml / kg IV lente
Paracétamol (si > 30 mg / kg / prise)
Symptômes : Nausées, vomissements, douleurs abdominales et lombaires ; troubles de la
conscience (encéphalopathie hépatique), insuffisance hépato-cellulaire et rénale (cytolyse,
hyperbilirubinémie) ; troubles de la coagulation.
R/Antidote : -Acétylcystéine (Lysomucil ou mucomyst) - dose de charge : 140 mg / kg
- ensuite 70 mg / kg / 4 heures, selon la
nécessité.

Chloroquine (si > 10 mg / kg / prise per os ou > 5 mg / kg en IM)


Symptômes : Vomissements, troubles de la vision, agitation, coma, choc, troubles du rythme
cardiaque
R/ -Lavage gastrique avec eau physiologique
-Ringer lactate 50-70ml / kg / jour (ou Glucosé 5%)
-Diazépam 0,5 mg / kg, à répéter selon nécessité.
Alcool éthylique
Symptômes : Hypothermie, agitation, ataxie, convulsions, coma.
R/ -Vitamine B6 : < 2 ans : ½ ampoule IM ; > 2 ans : 1 ampoule IM
- Ou Vit B1 en IM ou en perfusion
Raticide (= Anti vitamine K1)
56

R/ -Vitamine K1 5 mg IM.
Eau de javel : faire boire de l’eau abondamment puis pansement gastrique
Antidote : hypochlorite de Na+
Permanganate de K+ : faire lavage gastrique avec beaucoup d’eau puis pansement gastrique
Si prise de solution de permanganate, faire boire bcp d’eau puis
pansement gastrique
Antidote de permanganate de K+ : hyposulfine

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médecine interne, Hôpital de la Salpêtre ; PARIS (internet)
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21. PCIME, Prise en charge de l’enfant atteint d’infection grave ou de Malnutrition
sévère ; DEPARTEMENT SANTE ET DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT
ET DE L’ADOLESCENT O.M.S 2002.
22. PRONANUT/MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE. R.D.C
PCCMA/UNICEF, FICHES TECHNIQUES DU PROTOCOLE NATIONAL
DE LA PRISE EN CHARGE COMMUNAUTAIRE DE LA MALNUTRITION
AIGUE. Octobre 2008.
23. P.MARIO XIAMANA Le Tétanos (internet)
24. PROTOCOLES THERAPEUTIQUES DES CENTRES HOSPITALIERS,
bureau diocésain des œuvres médicales de KINSHASA, 2007
25. REPERTOIRE COMMENTE DES MEDICAMENTS, CENTRE BELGE
D’INFORMATION PHARMACOTHERAPEUTIQUE ; 1999.
26. R. PFISTER, Hypoglycémies néonatales ,1er CANUP, LIMBE/2011
27. S. ATEGBO, Courbes de croissance : Standards OMS ; 1er CANUP, LIMBE/
2011
28. SOINS PEDIATRIQUES D’URGENCE ; FICHES TECHNIQUES.
COORDINATION NATIONALE DE LA PCIME. MINISTERE DE LA
SANTE PUBLIQUE R.D.C.
29. THERESE TIGRETTI, Les 120 médicaments de l’hôpital secondaire. Manuel
des prescripteurs-. INSTITUT UNIVERSITAIRE D’ETUDE DU
ème
DEVELOPPEMENT. GENEVE/SUISSE. 2 édition 1991
30. TOM LISSAUER et GRAHAM CIAYDEN, MANUEL
ILLUSTRE/PEDIATRIE de BOEK UNIVERSITE 1998.
58
59

ANNEXES
60

I. DOSES DES PRODUITS COURAMMENT UTILISES EN PEDIATRIE.

PRODUITS PRESENTATION POSOLOGIE FREQUENCE OBSERVATION


I.Antipyrétique/Analgésique ⁄
Antiinflamatoire
1 paracétamol -Cé à 100; 500,1000mg 15-20mg/kg/prise sans 2 à 4 fois/24heure Per os
-Suspension125mg⁄ 5ml , depasser 60mg par kg ou
200mg ⁄ 5ml par jour 1 à 3 fois/jr/ (IM)
-Sachet de 100mg,
150mg,200mg,300mg
-Suppositoire de 80mg,
100mg,125mg,170mg,
200mg, 300mg.
-Ampoule de 300mg et
750mg

2- AAS (acide acétyl salycilique). -


co300mg,500mg,1000mg 10-20mg/kg ⁄prise 2 à 6 fois/jr Per os A éviter chez les jeunes
sachet de 100mg,250mg, 2 à3 fois/jr IM ou IV enfants si possible à
500mg, 1000mg cause du risque de
- Fl injectable 1000mg syndrome de REYE

3. Ibuprofen. - Cé à 200mg , 400mg 5-10mg/kg 2 à 4fois/jr/ Per os


- Profenid -suspension
- Brufen
-Ibumol

4 Paracétamol+Ibuprofen - suspension et co 2 à 3 fois/jr/Per os


61

- Ibumol plus
- Anaflam
- Bueloc
- Ibugesic

II.Tranquilisants et
myorélaxants. .

1.diazépan
Cé à 5 mg 0,5 – 1mg/kg/dose selon 1 à 2 fois/jr Per os Fréquence↑ dans le
Cé à 10 mg le besoin 1 à 2fois/jr (I .M) ou IVD tétanos.
Ampoule injec à 10 mg Dilué et lente I.R

2. Phénobarbital
Cé 10, 30, 50 et 100mg 3 à 5mg/kg/dose Per os, 1 à 3/jr Per os Fréquence↑ dans le
Amp inj 100mg IM ou IV 1 à 3/jr (I.M) et (I.V). tétanos.
10-20mg/kg en cas de
mal convulsif en
perfusio perfusion.

III. Antibiotiques.
1. Béta Lactamines
1.1 Pénicilline.

- Pénicilline cristalisé (peni-G) Flac 500.000 (poudre) 50.000UI à 200000UI Reparties en 2ou 4 prises
Flac 1.000.000 ⁄kg/jr par jr (I.M ou I.V)
Flac 5.000.000

- Péni procaïne Flacon de 3g (poudre 20.000 U.I à 50.000 1 à 2fois/jr (I.M)


62

3.000.000 unités) ⁄kg/jr

Cé à 250mg(250000 UI) 100.000UI/kg⁄jr Reparties en 3 ou 4 prises


- Pénicilline V par jr Per os

- Benzathine-pénicilline Flac 1, 2 M.UI 50.000UI/kg I.M 1 fois par mois


Flac 2, 4 M.UI

- cloxacilline Suspension de 125mg, Reparties en 2 ou 3 prises


Gel 250mg par jr Per os ou inject
Gel 500mg 50 à 100 mg/kg ⁄jr (I.M ou I.V)
Flac 500mg
Flac 1000mg

Flac 500mg 50 à 200mg/kg/jr Reparties en 3 ou 6 N’est pas efficace per os


- Ampicilline Flac 1000mg 300mg ⁄kg ⁄jr en cas injections jr (I.V)
d’infections graves

- Amoxycilline Sirop à 125mg, 250mg, 50 à 100mg/kg Reparties en 2 à 3 prises


500mg par jr (P.O)
Gel 250mg, 500mg;
Co dispersible de
250,500, 1000 mg

Flac 500mg 50 à 150mg/kg ⁄ jr 2 à 3 fois/jr (I.V)


Flac 1000mg

-Amoxycilline + Acide Sirop 156,25mg(125mg 25 – 50mg/kg/jr En 2 ou 3 prises Per os


clavulanique d’Amoxy);228mg(200), IM ou I.V
312,5mg(250),
63

457mg(400) , ≥ 3 mois.
dragée625mg(500),
1000mg(875)
Fl inject 6OOmg(500)
1200mg(1000)
1.2 Céphalosporine

1.2. 1. Céph. 1ère génération


Susp.125mg ⁄ 5ml 30 à 50 mg/kg En 2 ou 3 prises Per os
a)Céfadroxil Susp. 250mg ⁄ 5ml

Gel de 250mg 12,5mg/kg 2 à 3 fois/jr Per os


b) céfalexin Gel de 500mg

1.2. 2 Céph. 2ème génération

- cefuroxim Susp à125mg;Co 250mg 30 à 50 mg ⁄ kg ⁄ jr En 2ou 3 prises

Flac 750mg 50 à75 mg/kg En 2 ou 3 prises/jr IV

1.2. 3 Céph. 3ème génération

A. Cefotaxime Flac 1000mg 50 à 150mg/kg En 2 ou 3 injections/jr


IM ou I.V

B. Ceftriaxone. Flac 1g 50 à 100mg/kg En 1 ou 2 fois/jr IM ou


64

I.V

D. Cefmixim Susp 40mg ,100mg 8mg/kg/jr en une ou deux prises


Co 200mg

2. QUINOLONES
a. G1

acide Nalidixique Susp. 125mg 30 à 50mg/kg/jr En 2 ou 3 prises per os


Co 500mg ; 1g pendant 5jrs

b.G2

CIPROFLOXACINES Cés : 250mg, 500mg, P.O :10 à 15mg/kg/j En 2 ou 3 prises per os


750mg - I.V : 30mg/kg ou IV pendant 5jrs
Fl inj 200mg N.B : chez les enfants,
l’utilisation ne se justifie
NORFLOXACINES Cé 200mg,400mg que si les besoins du
2 x /j Per os pdt 5jrs traitement sout > aux
risques d’arthropathie
(maximum :500mg par
dose).
3. PHENICOLES
65

1.Chloramphénicol - Fl. 1g Enfant > 2mois En 2 ou 3 prises/j pdt 5 à


- gellules 250mg 50 à 100mg/kg/j 10jrs
- susp 125mg P.Os : 25 à 50mg/kg/j

- thiamphénicol Sirop 250mg 30 à 50mg/kg/j En 2 ou 3 prises/j pdt 5jrs


Co 500mg à 10jrs
Fl inj

4. AMINOSIDES. Amp – 20mg, 40mg, 3 à 5mg/kg 1 x/jr en I.V dilué


1. Gentamycine 80mg Ou en I.M

Fl 1ml=50mg, 25mg Préma :10mg/kg/j En 3 prises


2.Amikacine Nné à terme : 15mg/kg/j
Ne pas depasser 15jrs de
5. CYCLINES traitement

1. TETRACYCLINE Gel 250mg 20mg/kg 2 à 3x/j P.O

N.B : Ne donnez que


pour le traitement du
cholera car elle
provoque une coloration
permanente des dents en
2. DOXYCYCLINE Cé 100mg 5mg/kg 2 x/j P.O jaune
66

6. MACROLIDES Cé – 250mg 30 à 50mg/kg/j En 2 ou 3 prises P.O


1. Erythromycine - 500mg
Susp. – 125mg
- 200mg

Amp.600mg, fl 600mg 30 à 50mg/kg/j En 2 ou 3 prises


2. LINCOMYCINE Caps 500mg
Susp.250mg

Amp 300,600mg, 900mg 8 à 20mg/kg/j En 3 ou 4 prises


3. CLINDAMYCIINE Caps 150mg, 300mg
Sirop 75mg

Co de 1.500.000 UI
4. SPIRAMYCINE Co de 3.000.000 UI 150.000 à 300.000
Sirop UI/kg/j En 2 ou 3 prises

7.SULFAMIDES
Cés -240mg(40mg de
Cotrimoxazole trimetoprime) 4mg de trimetoprime
- 480mg(80mg) (TMI)/kg /j ou 20mg de En 2 prises P.O ou IV
- 960mg(160mg) sulfametoxazol/kg /j
Susp. 120mg(20mg) et (SMX)
240mg(40mg)
Inj.960mg(160mg)

8. IMIDAZOLES
- cé : - 250mg
67

- 500mg 30 à 50mg/kg/j En 2ou 3 prises P.O ou


1. Métronidazole. - susp. 125mg en perfusion
- fl. 500mg

IV. ANTI-PALUDIQUES

1. ACT
Co : 25mg + 67,5mg,
Co : 50mg + 135mg 4mg/kg/j d’artemisinine 1 × par jour pendant 3 jrs
a)ART(artémisinine) + Co : 50mg + 153mg et 10mg/kg /j d’AQ
Amodiaquine (AQ) Co : 100mg + 270mg, A partir de 6 mois

Co : 20mg + 120mg 4mg/kg/j d’ arthemeter En 2 prises/j/ 3jrs De préférence après le


b) Artemiter + luméfantrine Sirop: 180mg + 1080mg Ou 25mg/kg/jr répas.

c) Arthemeter + Pipéraquine Co 40mg +320mg 1 x/j/3jrs.


susp

Amp inj 40, 80 4mg/kg au 1ier j 2 x/j/3jrs en deux de préférence après


2. ARTHEMETER 2mg/kg/j du J2-J5 prises/j/3jrs repas
68

Goutte à 20% 3 x1gtte/kg/j/7jrs Utiliser en cas de contre


3. QUININE indication à la quinine
(Ex : déficience en
G.6.P.D)
Sirop de 100mg de 3 x 8-10mg/kg/j/7jrs
quinine base dans 5ml.

Préconisée chez les


enfants < 6 mois.
Co 125mg, 250mg, 25 à 30mg/kg en 3
300mg, 500mg, 600mg prises/jr/7jrs
Se conformer aux
instructions du
Amp Inj 250mg et Schéma thérapeutique fabriquant.
500mg - D.A : 20mg de
quinine/kg dans 5-10ml
de glucosé 5%/kg/4h Asssociée à la
répos de 8h. CLINDAMYCINE.
- D.E : 10mg de 2 x10mg/kg/j/7jrs
quinine/kg dans 5-10ml
de glucosé 5%/kg/4h. Si pas prise de quinine ≤
Répos de 8h. Répéter 24h. Précédente au de
jusqu’à possibilité de la Mefloquine≤ 7jrs.
prise P.O. (ACT ou
Quinine). Pour tout bébé de moins
de 6mois T3. le palu
avec la quinine.

N.B : Durée totale de


traitement. par la quinine
est de 7jrs.
69

V. ANTIPARASITAIRES
Cé – 50mg : enfant 1cé de 50mg , 1 fois
1. LEVAMIZOLE - 150mg : (Ad) à partir de l’âge de 6
mois.
A répéter au bout d’une
Cé – 100mg 1cé de 500mg 1 fois semaine
2.MEBENDAZOLE - 500mg Ou
Susp. 100mg 2 fois 100mg/j 2x/j pdt 3jrs
A croquer

Cé 500mg 25mg/kg A croquer


3.THIABENDAZOLE

Cé – 200mg, 400mg < 2 ans : 200mg 1 fois/j A croquer après le repas


4.ALBENDAZOLE Susp 200mg > 2 ans : 400mg

Dose unique. A croquer


(voir antibiotique
5. Métronidazole imidazolé)

Susp : 2x1/2c à c/jr/7jrs


6. Méyamycine Co : 2x1c à c/jr/7jrs
3x1c à c/jr
2x1co /jr/7jr < 1an
1-2ans
- de 6ans
> 6ans.

VI. ANTI FONGIQUE


70

- Sirop - < 2ans 400 à 800 x 103 En 3 à 4 prises/7-14jrs


1.Nystatine unités/jr
- > 2 ans 1 à 2x 106 En 3 à 4prises / 7-14jrs
unités/jr prises/7jrs-1cé ;

- NN 200 à En 3 ou 4 prises/7 à 14
400x103unités/jrs. jrs

Cé – 100mg 3-6mg/kg/j/7jrs En 1 ou 2 prises/j


- 200mg
2.KETOCONAZOLE
-dans la candidose
Cé – 250mg 10mg/kg/j En 2 ou 4 prises oesophagienne
3. GRISEOFLUVINE - 500mg -dans les teignes.

La durée du traitement
varie selon la
localisation de la
VII. CORTICOÏDES. lésions.( de 1 à 12 mois).

Fl 100mg 3 à 5mg/kg/dose En 1 ou 2 fois/j


1. Hydrocortisone Choc : 15 à
20mg/kg/dose

Amp. 4mg 0,4mg/kg/j En 2 prises


2. Dexaméthasone Cé.

Cé. 5mg 0,5 à 2mg/kg En 1 ou 2 prises


3. Prédnisolone
71

Forte dose le matin(2/3)

VIII. ANTI HISTAMINIQUE

- 1c à c=5mg (5ml=5mg). - 2 à 3x 1/2c à c/jr


1. Prométhazine. - 2 à 3x 1c à c/jr
- 2 à 3x 2c à c/jr

- Cé à 25mg 0,5 – 1mg/kg

- amp.inj : - 50mg 0,25 à 0,5mg/kg

- cé 4mg - 1mg/kg x 2jrs < 1an


2. CHLORPHENIRAMINE - 1 à 2mg/kg x 3/jrs >1 à 5ans
- 2 à 4mg/kg x 3jrs 6 à 12ans

IX. ANTI EMETIQUE


72

- cé 10mg 0,2 à 0,5mg/kg/dose


1. Métoclopramide - solution buv 5mg/5ml
-suppo enfant 10mg 0,1 à 0,3mg/kg/dose
- amp. inj 10mg

Ne pas dépasser
0,5mg/kg
2. Vit. B6 (Pyridoxine) Cé
Amp.

- sirop,gouttes 1 goutte/kg/jr
3. Dompéridone - suppositoire 0,3mg/kg/jr

X. DIURETIQUE
- cé : - 20mg -0,5 à 1mg/kg/dose Dépend de la pathologie
1. Furosémide - 40mg (P.O). (1 à 6 fois /j)
- inj 20mg IM, IV -0,5 à 3mg/kg/dose(I.V)

Cé : - 25mg 0,5 à 1mg/kg/dose


2. hydrochlorothiazide - 50mg

Cé : 25mg, 50mg, 75mg, 1 à 4mg/kg/24h en deux doses


3. Spironolactone 100mg
73

XI. DIGITALIQUES
Cé : - 0,125mg •Posologie initiale
Digoxin - 0, 25mg - HO : ½ dose totale
-0,5mg - H8 : ¼ dose totale
Amp inj 0,25 mg,0,5mg - H16: ¼ dose totale N .B : Digoxin C.I :
1. Bloc A-V
- 0,02-0,025mg/kg/jr 2. Bradycardie
- 0,03-0,05mg/kg/jr 3. Arythmie
- 0,04-0,06mg/
- Prématuré
♣IV :75% de la dose PO - N.N ≤ 1 mois
♣ P.O en 3 doses - Enfants
espacées de 8heures .
D.E : ¼ à 1/3 de la dose Surveillance du rythme
orale en deux prises. card. Par l’ECG.

XII Inhibiteurs de l’enzyme


de conversion
Co 25mg,50mg,100mg 0,05mg-0,5mg/kg Repartis en 2ou 3 prises
Captopril

Dose progressivement
Co 5mg,20mg 0,2-1mg/kg/24h Repartis en 2 prises croissante
Enalapril Amp inj 5mg
74

XIII. BRONCHO
DILATATEURS
Sirop : 2mg/5ml -1mg/toutes les 6-8h 2-11 mois
Cé : 2mg ,4mg - 2mg/toutes les 6-8h 1-4 ans
1. Salbutamol
Inject.: 0;5mg dans 1ml -
Solution pour
nébulisation 5mg/ml Nébulisation 0,03mg/kg
à diluer dans le
Aérosol doseur : - 2 doses /4h. contenant
(0,1mg/dose 200doses) - 2 doses /6 à 8h.

En période aigue
En période entretien

XIV. AUTRES Cé : - 150mg 2 – 6mg/kg/jr en deux


- 300mg ou trois prises.
1. Ranitidine Inject :50mg

Tube intrarectal 1 tube/jr/I.R


2. Microlax enfant
Flac 200mg (buvable) - 3x1c à c/jr
- 3x2c à c/jr
75

3. Duphalac - 3x1c à s/jr


0 – 12 mois
1 – 6 ans
Inject: 1g 20 à 50mg/kg 7 – 11 ans
4. Nootropil Cé : - 400mg
- 800mg
Sirop à 20%

Flac inject 2-4meq/kg/jr

5.- NACL Amp inject 1meq/kg/jr


Dans une perfusion
- KCL
Dans une perfusion
Amp inject 1ml/kg/ jr ou Ne pas dépasser
40mg/kg 16meq/jr.
- Gluconate Ca2+
Dans la perfusion ou
en IV LENTE
Co 10mg, 20mg 1mg/kg/jr/10 à 14 jrs 1fois/jr
Soit 1co de 10mg/jr
6.Zinc 1co de 20mg/jr
Pomade Application locale < 6 mois
>6 mois
Co 250mg
7. Exacyl Co 500mg 20mg /kg en 2 ou 4 fois
Amp buv 1g par jour
Amp inj500mg

8. Vit K1 Amp inj 10mg, 0,2mg 1-2 mg /kg


1fois/jr En IV ou IM
76
77

II .TRANSFUSION SANGUINE

- Il ne faut pas se hâter d’indiquer une transfusion, mettre toujours en balance le bénéfice
attendu et les risques encourus.
- De préférence ,
¤ donner du culot globulaire
¤ donner du sang isogroupe compatible testé sain (VIH, Hépatite A, B, C syphilis,
filariose, trypanosomiase, paludisme).
¤ les transfusions massives et repetées doivent se faire avec du sang isogroupe et
phenotypé.
- Quantité:
¤ Culot globulaire à donner : 10-15ml/kg/ en 3-4 heures.
¤ Sang total : 20-30ml/kg/ en 4 heures
ou Quantité= (Hb désirée-Hb du patient) × 6 × poids corporel
Rythme , < 1an : 5ml ⁄ kg ⁄ heure
> 1an : 7ml / kg / heure
Malnourri : 3ml / kg / heure
1ml de sang = ? gttes
Nbre de gouttes(gttes /min) = Q / 3t(en heure)
Q= quantité à donner
t = temps

- en cas d’urgence, le sang du groupe O compatible peut être transfusé à tout autre groupe.
- lorsque les signes d’intolérance persistent (taux d’Hb trop bas au départ) ,une seconde
transfusion peut être indiquée 24h plutard en donnant la moitié de la dose précédente.
- l’administration de lasix et corticoïdes n’est pas systématique en cas de transfusion.

Tableau de surveillance de la transfusion sanguine

Paramètre de Temps 0’ Temps 5’ Temps 10’ Temps 15’ Temps fin


surveillance
Température
TA
Fréq.cardiaque
Fréq.
respiratoire
conscience
Etat hépatique
78

INCIDENTS ET ACCIDENTS DE TRANSFUSION SANGUINE

SIGNES C.A.T
Immédiats Immuno- - malaises généralisés, -Arrêter immédiatement la
incompatibilité - angoisse, transfusion.
- céphalées, -Prélever un échantillon du
- sensation de constriction sang du malade, renvoyer
thoracique, au laboratoire avec la
- douleurs dorsolombaires poche de sang et une
- hémolyse massive description des faits
→hémoglobinurie, observés
- complications : choc avec -Hydrocortisone : 5 mg/kg
CIVD, insuffisance rénale aigue en IVD
Choc - NB : ne jamais réutiliser
endotoxinique - frisson, fièvre, malaises. le reste de sang déjà
(infectieux) - Signes digestifs : nausées, entamé. Jeter toute poche
vomissements, diarrhée. de sang déjà utilisée
→ collapsus progressif→ mort. -Arrêter la transfusion.
-Hydrocortisone : 5mg/kg
- Examen bactériologique
du sang restant.
-T3 symptomatique
Réaction - urticaire limité ou généralisé, évoluant - indiquer souvent le culot
allergique rarement vers l’œdème de Quincke. globulaire pour éviter cette
réaction.
- Hydrocortisone
5mg/kg /dose
-prométhazine : 0,25 à
0,5mg/kg en IM ou IV
Syndrome de - survient vers la fin ou peu après -couvrir le malade.
frissons- la transfusion. -Antipyrétique :
hyperthermie - Sensation de froid avec fièvre, paracétamol IM (20 à 30
frissons violentes, tachycardie. mg/kg /dose)
- Signes amendés dans les 2 ou 3
heures qui suivent.
surcharge - par transfusion massives ou trop -culot globulaire pour
rapide. éviter les surcharges ;
- Œdème aigu du poumon. -traitement d’OAP.
Intoxication par - au décours des transfusions gluconate de calcium lors
le citrate. massives. des transfusions massives.
- Hypocalcémie. (après la 2ième transfusion
et les suivantes).

Tardif Hémochromatos - chez les enfants avec anémie Deferoxamine.


79

e post- hémolytique chronique,


transfusionnelle. nécessitant des transfusions
répétées.

Maladies Eviter en testant le sang du


transmissibles donneur comme dit ci-haut.
80
81
82

III. OXYGENOTHERAPIE

INDICATIONS :
-cyanose
-Tirage sous-costal grave
- Respiration rapide supérieure à 70/min
- Hochement de la tête
- Saturation en oxygène inférieure à 90 %
MODE D’ADINISTRATION :
- par masque
- par sonde nasale, à travers une narine
- par lunettes nasales, qui prennent les 2 narines à
la fois
PRECAUTIONS POUR ADMINISTRATION :
- libérer les voies respiratoires
- Donner par intermittence
- NE pas alimenter le malade sous oxygène
83
84

IV . TYPE DE MALNUTRITION AIGUE DE L’ENFANT


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