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CHAP 4 

: LE PARODONTE MARGINAL
 ensemble tissulaire, conjonctif et épithélial qui assure
o le soutien
o le maintien
o la vascularisation
o l’innervation des dents

 Le parodonte est composé de :


o 2 tissus mous :
 gencive  tissu épithélio-conjonctif
 ligament alvéolo-dentaire  tissu conjonctif fibreux
o 2 tissus conjonctifs calcifiés :
 cément
 os alvéolaire

 2 parties :
o parodonte marginal comprenant gencive et attache épithélio-conjonctive = barrière entre
milieu buccal et os
o parodonte profond : autres tissus

I. Gencive

A.Description anatomique
 Partie de la muqueuse buccale qui entoure la couronne clinique et isole la racine du reste
 2 parties :
o gencive attachée et kératinisée adhérente au périoste, au palais, au cément  la plus
importante en volume
o gencive libre, forme le rebord gingival marginal et sommet des papilles
 Dans les embrasures, la gencive occupe tout l’espace interdentaire, elle réalise une cavité au col
gingival entre les papilles vestibulaires et linguales
 palais  fibro-muqueuse palatine

B.Structure
 2 tissus :
o épithélium stratifié (épithélium gingival + épithélium de jonction)
o conjonctif gingival ou chorion gingival (lamina propria) incluant l’appareil fibreux supra-
alvéolaire associé aux éléments nerveux, sanguins, lymphatiques

1. épithélium gingival 
 kératinisé avec 90% de kératinocytes
 4 couches (basale, épineuse, granuleuse, cornée)
 se renouvelle en permanence
 mélanocytes
 cellules de Languerhans
 cellules de Merckel
2. Tissu conjonctif gingival
 recouvert par une lame basale sur laquelle repose l’épithélium
 contient 60% de fibres de collagène
 le reste = protéoglycanes, glycoprotéines, fibroblastes, réseau élastique (présent que dans la
gencive attachée)
 richement vascularisé
 artérioles et veinules entament la dent en boucle au niveau des papilles

3. Appareil d’attache supracestral


 les fibres de collagène relient le chorion gingival au cément et à l’os alvéolaire
 l’appareil fibreux de la gencive : amarrage de la dent, position de la dent
 léger déplacement de la dent pendant la mastication
 protection avec renouvellement conjonctif rapide

C. Complexe gingivo-dentaire
 C’est le complexe épithélio-conjonctif d’attache à la dent et l’os qui forme la jonction dento-
gingivale  rôle dans l’homéostasie gingivale
 situé entre la base du sillon gingivo-dentaire et le sommet de la crête osseuse
 les épithéliums de jonction et d’attache constituent l’espace biologique
 l’épithélium de jonction qui entoure chaque dent est :
o un taux de renouvellement très élevé (5 à 11j)
o présence d’espaces intercellulaires qui permettent le passage du fluide gingival

D.Homéostasie gingivale
 la structure du tissu gingival est prostectrice et défensive vis à vis du parodonte
 la protection de la gencive contre l’infection se fait par 2 mécanismes extrinsèques :
o bouclier chimique  grâce aux IgA
o bouclier mécanique  revêtemtn kératinisé
 la protection de la gencive contre l’infection se fait par 2 mécanismes intrinsèques :
o l’épithélium de surface synthétise des antibactériens
o l’épithélium de surface permet l’exsudation et la migration cellulaire
 la défense immunitaire dans le chorion est rendue possible par la mobilisation des leucocytes des
veinules
o chez le sujet jeune, l’inflammation gingivale par les cellules immunocompétentes est
normale
o chez l’adulte, la gencive saine présente toujours une inflammation basale

II. Ligament alvéolo-dentaire


 Tissu conjonctif dense
 origine ectomésenchymateuse
 entre le cément et l’os
 traversé de part en part par des fibres de collagène pour l’ancrage, orientées de la crête alvéolaire
vers l’apex

A.Composition et structure
 Sa largeur varie de 0,15 à 0,4 m
 il comporte des cellules endothéliales, des fibroblastes (=65% des cellules), des cellules épithéliales
de Malassez, des cellules nerveuses et vasculaires, des cellules de défense
 Sa composition principale sont les fibres de collagène (I, III, V)  fibres de Sharpey
 protéoglycannes
 glycoprotéines
 protéines de minéralisation
 remaniement constant par remplacement du collagène vieux par du nouveau
 les fibroblastes sont riches en phosphatase alcalines impliquées dans le métabolisme phospho-
calcique
 bien que ligamentaire, le ligament alvéolo-dentaire est innervé et vascularisé
 il abrite des r »écepteurs à la douleur Adelta et C et des mécanorécepteurs

B.Fonctions du ligament alvéolo-dentaire


1. Ancrage de la dent dans l’os et ammortissmeent des forces auxquelles la dent est soumise
2. Il distribue les forces reçues qui déterminent par leur intensité et fréquence : le remodelage osseux
3. Capacité de réparation du ligament grâce aux cellules parodontales ayant survécu

III. Cément
 TC minéralisé qui recouvre la racine
 l’apposition continue de cément accroit son épaisseur pendant toute la vie dentaire
 avasculaire
 principale fonction : ancrage de la dent dans l’os
 protection du COP et réparation parodontale

A.Composition
 Phase minérale avec des cristaux d’hydroxyapatite (72%)
 calcium et phosphate sont élevés en surface (= 50% du volume) = eau et matrice organique sous
forme d’une matrice de collagène et de protéoglycannes

B.Types de céments
 Les dents humaines matures présentent plusieurs variations histologiques » de cément :
o cément accellulaire afibrillaire (CAA)
o cément acellulaire à fibres extrinsèques (CAFE)
o cément cellulaire à fibres intrinsèques (CCFI)
o cément acellulaire à fibres intrinsèques (CAFI)
o cément cellulaire stratifié mixte (CCSM)
 surtout 2 :
o le ciment coronaire acelluaire pour l’ancrage radiculaire (1/3 cervical et moyen des racines)
o le cément apical mixte pour le remaniement (1/3 apical racines) des racines et furcation 
remaniement cellulaire, supperpositions de fibres intrinsèques et extrinsèques, sécrétées
par les cémentoblastes pour l’adaptabilité

IV. Os alvéolaire
A.Os maxillaire
 L’os de support des maxillaires comprend les corticales vestibulaires et linguales,
 au centre, l’os spongieux  os poreux
 son épaisseur est maximale au 1/3 apical des racines
 il peut s’amincie jusqu’à disparaître
 La paroi alvéolaire correspond à l’os alvéolaire proprement dit
 dans la région des collets, elle se réunit avec les corticales pour former la crête alvéolaire

B.Para alvéolaire
 est perforée par des chenaux traversés par les vaisseaux sanguins et nerveux
 elle possède une double orientation fibrillaire de collagène : os fasciculé

C. Cellules osseuses et remodelage osseux


 ostéoblastes  synthétisent la matrice osseuse sous forme de tissu ostéoïde
 ostéoclastes  dérivent des phagocytes mononucléés et assurent la résorption du tissu osseux
 ostéoblastes & ostéoclastes sont les cellules responsables du remaniement osseux
 des facteurs en présences activent ou inhibent leur action
 balance osseuse : l’os alvéolaire se déforme par soustraction (rsorption) au sein des lacunes de
Howship et addition par apposition
 après éruption, des lors que les ocntacts occlusaux sont faits, la migration physiologique dentaire se
fait en direction oblique avec :
o une dérive en direction mésiale chez l’Homme
o une dérive en direction occlusale à cause de l’usure de la hauteur coronaire par le régime
alimentaire

V. Corrélations cliniques
A.Examen clinique du parodonte
 gencive saine : rose, piqueté en peau d’orange et fermement attachée, papilles pyramidales
 selon les patients, le parodonte varie en épaisseur et en résistance = couronne carrée, parodonte
épais, dents triangulaires, parodonte fin
 Avec l’âge, la diminution du parodonte entraine l’exposition des zones cervicales radiculaires
 les individus jeunes à os réduit présentent plus de risques de perte osseuse avec le temps
 la bonne intégrité de l’attache épithéliale se vérifie à la sonde parodontale  <3mm
 la récession parodontale est une dénudation radiculaire affectant la face vestibulaire

B.Aspect clinique du parodonte malade


 le développement des maladies parodontales nécessite la présence d’une flore bactérienne
pathogène et d’un hôte permissif
 gingivites :
o qui altère le parodonte superficiel, CAD la gencive
o affection réversible
o signes : inflammation, faible hygiène orale et accumulation de plaque
 parodontite :
o qui altère le parodonte profond
o irréversible
o avec perte de l’attache épithélio-conjonctive
o détectable en clinique et radio
o formation de poches parodontales et mobilitédentaire
o tabac = 1er facteur de risque
C. Examen radiographique du parodonte
 seules les structures osseuses (interproximales/inter-radiculaires sont visibles, les corticales sont
peu visibles)
 quand le parodonte est sain  la crête alvéolaire est à 2-3mm de la jonction couronne/racine
 Si > 3mm  alvéolyze
 La perte de l’attache favorise l’apparition de poches parodontales (visible, triangulaire en radio)
 la radio permet aussi d’évaluer les limites cervicales d’une lésion ou d’une restauration

D.Odontologie restauratrice et parodonte


 au niveau du collet, la jonction amélo-cémentaire est variable :
o soit le cément acellulaire recouvre le bord inférieur de l’émail
o soit il y a un affrontement émail-cément bout à bout
o soit il y a un intervalle entre les 2
 Cette discontinuité expose plus la dentine au milieu biccal et assure une exposition plus importante
aux caries, mais aussi aux acides et aux abrasifs
 La structure radiculaire cémentodentinaire produisent après une attaque une couche hybrise de
protection de qualité inférieure, favorisant les nouvelles caries
 l’épaisseur/la hauteur de gencive doivent être respectées dans les restaurations, sinon
inflammation +++
 il faut préserver au maximum l’épithélium de jonction et l’espace biologique
 au niveau marginal des restaurations, les matériaux utilisés et leur formes doivent être considérés
pour la santé du parodonte (débordements cervicaux, surcontours  aggravent l’inflammation et
baissent le niveau osseux)
 il faut respecter les embrasures
 carie avant 26 ans  perte d’attache
 recommandations
 la présence d’une gencive saine est essentielle pour le succès du traitement (surtout en dentisterie
adhésive)
 lorsque l’espace biologique n’ets pas présent  opération chirurgicale pour rétablir les 3mm
d’espace pré-prothétiques : élongation coronaire ou traction orthodontique

VI. Conclusion
 Il faut évaluer le parodonte avant le traitement !

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