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A CT UA LI TÉ S MÉ DI CA LE S
Sud-africain, britannique, brésilien… la liste des variants ne cesse de s’allonger. Les premiers
britannique est présent dans 15 % à 20 % des cas de contaminations en Ile-de-France. Quels sont
les différents variants ? Les symptômes sont-ils différents ? Le vaccin est-il efficace ?
mais finalement, ce virus en aura décidé autrement ! Depuis un mois et demi de nouveaux variants
ont fait leur apparition. Parmi eux, le variant britannique. Appelé Variant VOC2020 (Variant Of
Concern 2020), il appartient à la lignée B1.1.7. Ce variant a été découverte mi-décembre chez un
patient français résidant à Londres. Il est responsable de la majorité des cas de Covid-19 en
Angleterre et a été identifié dans 70 pays. En France, il représente 15% des cas dépistés en Ile-de-
France depuis mi-janvier. Selon les études, cette version mutée serait responsable de l’accélération
de l’épidémie du Covid-19 sur le territoire anglais. Autre variant, tout aussi inquiétant, le variant
sud-africain. Ce dernier n’est pas issu de la même lignée que le variant britannique, mais forme sa
propre branche, appelée B.1.351. Repéré dans 31 pays dont la France, le variant sud-africain ne
représente qu’1% des cas sur le sol français. Beaucoup plus contagieux que le variant anglais. Mais
selon Olivier Véran, ministre de la santé, « nous n’avons pas à ce stade de raison de penser qu’il
entraîne davantage de formes graves ». Quant au variant brésilien, il fait des ravages en Amazonie.
Devenu dominant dans la vie de Manaus en seulement 1 mois, le variant brésilien représente 91%
transmission est nettement plus élevée. Qu’en est-il des symptômes des variants ? On le sait très
bien aujourd’hui, les symptômes qui caractérisent la Covid-19 sont : la fièvre, une toux sèche, une
fatigue, courbatures, maux de tête, maux de gorge, perte de l’odorat ou du goût. On observe d’autres
symptômes également dans les formes les plus graves. En effet, les patients peuvent avoir des
difficultés à respirer, ressentir une douleur au niveau de la poitrine ou présenter une perte d’élocution
ou de motricité. Une étude a été réalisée en Angleterre sur 6000 patients infectés parle variant
britannique. Les chercheurs à l’origine de cette étude, se sont penchés sur leurs symptômes entre le
15 novembre et le 16 janvier 2021. La toux est déclarée par 35% des malades du variant contre 28%
des patients touchés par la souche classique. Cela expliquerait peut-être pourquoi ce variant se
propage plus vite. En effet, la toux est accompagnée de la projection de microgouttelettes contenant
le virus. La fatigue touche 32% des patients contre 29% des malades de la souche classique. D’autres
symptômes communs ont été observés chez ces patients tels que les myalgies (douleurs musculaires)
ou encore les maux de gorge. Quant à l’anosmie (perte de l’odorat) et l’agueusie (perte du goût),
Le vaccin efficace ?
Depuis le 27 décembre, la France a lancé sa campagne de vaccination contre la Covid-19. Les
vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca ont été autorisés sur le marché français. Depuis le 18
janvier, les professionnels de santé, les résidents volontaires en Ehpad, les personnes âgées de 75 ans
et plus, les personnes atteintes d’une pathologie qui les expose à un haut risque face à la Covid-19,
situation inquiétante avec l’arrivée des variants, la question de l’efficacité des vaccins se pose. Pfizer
et BioNTech ont annoncé dans un communiqué le 28 janvier 2021 que leur vaccin resterait efficace
contre les mutations des variants anglais et sud-africain. En revanche, selon une étude sud-africaine
réalisée sur des jeunes adultes, l’efficacité du vaccin britannique AstraZeneka serait « limitée » face
aux formes modérées du variant sud-africain : « Des chercheurs sud-africains et britanniques ont
constaté que (…) le vaccin était bien plus efficace contre la [souche] originale du coronavirus
» que contre le variant, selon un communiqué sur l’étude de l’université du Witwatersrand. « Les
premiers résultats semblent confirmer que la mutation du virus détectée en Afrique du Sud peut se
transmettre à la population déjà vaccinée ». Mais cette étude, ne permet pas encore de statuer sur
l’efficacité du vaccin contre les formes graves de la maladie car la population choisie par cette étude
était à faible risque. La question de l’efficacité des vaccins contre la Covid-19 est au cœur des
préoccupations. Mais il est encore trop tôt pour apporter des réponses fermes.
BI EN C HO IS IR S ON M AT ÉR IE L MÉD IC AL
l’auscultation. Inventé au 19ème siècle par le Docteur René Laennec, le stéthoscope est devenu un
outil de diagnostic incontournable. Mais quel est son rôle ? Comment l’utiliser ? Et comment
Laennec se demande comment peut-il faire pour écouter le cœur de sa patiente. Cette question lui
taraude, et en devient presque une obsession. Et la réponse à cette question va lui apparaître sous ses
yeux, un jour, en observant des enfants jouer avec une poutre en chêne. Les deux petits étaient situés
aux extrémités de la poutre, l’un piquait le bois avec une aiguille et l’autre avait l’oreille posée
contre la poutre et devait deviner le nombre de touches. Conclusion : le son s’amplifie lorsqu’il
traverse un matériau.
Cette scène banale de la vie quotidienne va être en réalité une réelle source d’inspiration pour le
Docteur René Laennec, qui va créer le premier stéthoscope. Loin du stéthoscope contemporain, le
premier stéthoscope ressemble à un rouleau de papier ficelé en forme de cylindre. Le bout posé
contre la cage thoracique de sa patiente, le Docteur Laennec constate que les sons des battements du
cœur sont amplifiés et plus clairs. C’est ainsi qu’il créa l’auscultation médiate . Puis, il conçu
Depuis, les modèles ont connu une réelle évolution : du papier, au bois, en passant par l’ivoire…
aujourd’hui, le stéthoscope est en métal, et cet instrument banal est devenu l’instrument médical
Avec un stéthoscope le médecin peut effectuer une auscultation pulmonaire, cardiaque, abdominale
appareil de diagnostic puissant grâce aux travaux du cardiologue Docteur David Littmann qui est à
de deux embouts auriculaires: introduits dans les oreilles du médecin, ils vont
permettre de transmettre le son et isoler l’oreille des sons ambiants.
de deux tubes auriculaires: qui vont permettre de transmettre le son vers les oreilles
d’une lyre: partie métallique du stéthoscope qui maintient le stéthoscope fixé sur les
oreilles du médecin
d’une tubulure: ce tube souple en plastique transmet le son du pavillon vers la lyre.
Certains stéthoscopes sont équipés d’un double tube afin d’offrir une meilleure
qualité d’écoute et plus de précision.
d’un pavillon : c’est cette partie que l’on va appliquer sur la peau du patient.
Constitué d’une membrane, le pavillon va permettre de capter les sons. Il existe des
stéthoscopes équipés d’un double pavillon avec une membrane et une cloche. La
membrane est utilisée pour écouter les sons à haute fréquence et la cloche pour les
basses fréquences.
Tous ces paramètres sont à prendre en compte lorsque vous choisissez votre stéthoscope.
monde entier. C’est un instrument familier des médecins, quasiment banal, cependant il est
nécessaire de choisir le stéthoscope le plus adapté à ses besoins. Choisir le bon stéthoscope va
pourrait penser, il n’est pas utiliser uniquement dans le domaine médical. En effet, le
stéthoscope peut être utilisé pour le déminage d’un engin explosif, en plomberie pour repérer
l’existence d’une fuite, en serrurerie afin d’analyser les bruits que fait une clé lorsque l’on