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S. LEPASTIER
Att. , serv. psychiatrie adultes (Pr J.F. Allilaire), hôp. de la Salpêtrière, Paris
Sans nul doute, le psychisme humain est l'objet le plus complexe qui
s'offre à notre connaissance. Aussi bien dans une perspective
clinique que dans celle de la recherche, son appréhension est
nécessairement réductrice. Il faut donc veiller à limiter autant que
possible des biais systématiques qui fausseraient alors les résultats
observés. Ainsi, nous avons tendance à utiliser pour les affections
psychiques le modèle de la maladie somatique, alors qu'il ne s'agit pas
d'entités directement superposables. En ce qui concerne les troubles
organiques, en effet, les symptômes sont étroitement corrélés à des
lésions anatomiques et/ou à des perturbations biologiques. De ce
fait, le médecin a la possibilité de choisir, en fonction des
circonstances, un traitement symptomatique ou un traitement
étiologique. Les symptômes des affections psychiatriques sont
définis à partir de trois grands repères : le comportement, les rela-
tions interpersonnelles, le niveau intrapsychique (images mentales
accompagnées d'affect) enfin. L'atteinte neurobiologique,
lorsqu'elle existe, influe sur le monde interne du patient mais sans
que puisse être repérée (contrairement à ce qui se passe en neurolo-
gie) une corrélation étroite. Toute théorie psycho-pathologique
consiste, en fin de compte, à proposer une articulation entre ces
trois axes.
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