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Chapitre I : SUITES NUMERIQUES : RAPPELS.

Terminale Spé Maths


SUITES NUMERIQUES : RAPPELS

CAPACITÉS ATTENDUES A NA
- Dans le cadre de l’étude d’une suite, utiliser le registre de la langue naturelle, le registre
algébrique, le registre graphique, et passer de l’un à l’autre.
- Proposer, modéliser une situation permettant de générer une suite de nombres.
Déterminer une relation explicite ou une relation de récurrence pour une suite définie par
un motif géométrique, par une question de dénombrement.
- Calculer des termes d’une suite définie explicitement, par récurrence ou par un algorithme.
- Pour une suite arithmétique ou géométrique, calculer le terme général, la somme de
termes consécutifs, déterminer le sens de variation.
- Modéliser un phénomène discret à croissance linéaire par une suite arithmétique, un
phénomène discret à croissance exponentielle par une suite géométrique.
- Conjecturer, dans des cas simples, la limite éventuelle d’une suite.
- Raisonner par récurrence pour établir une propriété d’une suite.

I - Définir une suite numérique :

DEFINITION

Une suite numérique U définie à partir du rang p est une fonction qui à chaque entier n ≥ p
associe un réel, noté Un.
Cette suite est aussi notée (Un)n ≥ p ou (Un) ou simplement U.
Un est un appelé terme général de la suite ou terme d’indice n ;
Up est le premier terme, ou terme initial de la suite.

DEFINITION (Suite définie de façon explicite)

Soit f une fonction définie sur [0; +∞[. On peut définir une suite (Un) par Un = f(n).

Exemples :

• Soit (Un) la suite définie par : Un= √2𝑛 + 6.


Ainsi pour tout entier n ≥ 0, Un = f(n) où f est définie sur [-3 ; + ∞ [ par
f(x) = √2x+6
U0 = f(0) = √2×0+6= √6.
U1 = f(1) = √2×1+6 = √8.
U2 = f(2) = √2×2+6 = √10.
U100 = f(100) = √2×100+6 = √206.
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• Soit (Un), la suite définie par Un = n².


On a : U0 = 0² = 0 ,U1 = 1² = 1, U2 = 2²= 4.
Et pour tout n, Un+1 = (n+1)² = n² + 2n + 1 .

Représentation graphique d’une suite définie de façon explicite :

Dans un repère orthogonal, on place les points d’absciss en et d’ordonnée U n.


Cela revient à ne tracer que les points d’abscisses entières de la courbe représentative de
la fonction f.
Pour l’exemple précédent, on obtient la représentation graphique suivante :

DEFINITION (Suite définie « par récurrence »)

Soit f une fonction définie sur un ensemble I.


On suppose que si x∈ I alors f(x)∈ I.
Soit a une nombre réel de I et p un entier.
On peut alors définir une suite Un en posant :
Up = a
{
Pour tout entier n ≥ p, Un+1=f(Un )

Exemples :
Soit (Un), la suite définie par U0= −1 et Un+1 = √2Un +6.
Ainsi, pour tout entier n ≥ 0, Un+1 = f(Un) où f est définie sur [-3 ; + ∞ [ par f(x) = √2𝑥 + 6.

On remarque de plus que la fonction f est croissante (x → 2x+6 est croissante et par
conséquent x → √2x+6 a le même sens de variation donc l’est aussi) et que f(-3) = 0 donc
que si x ∈ [-3 ; + ∞ [alors f(x)∈ [-3 ; + ∞ [.

On a alors, U1 = √2U0 +6 = √2×(-1)+6 = 2 .


U2 = √2U1 +6 = √10.
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Détermination graphique des termes d’une suite définie par une relation de récurrence :
Dans un repère orthonormé, on trace d’abord la représentation graphique de la fonction f
définissant la relation de récurrence et la droite d’équation y = x.
On part de U0 en abscisse : l’ordonnée du point de la courbe correspondant à cette
abscisse nous donne U1( (1) sur le graphique correspondant à l’exemple précédent) .
Pour déterminer U2 = f (U1), il nous faut rabattre U1 sur l’axe des abscisses ( (2) sur le
graphique) : pour cela on utilise la droite d’équation y = x .
Dès lors, U2 est l’ordonnée du point de la courbe d’abscisse U1( (3) sur le graphique).
Pour poursuivre la construction, on répète le procédé en rabattant U2sur l’axe des
abscisses ( (4) sur le graphique).
U3 est l’ordonnée du point de la courbe d’abscisse U2( (5) sur le graphique) ...

II – Sens de variation d’une suite :

DEFINITION

On dit qu’une suite (Un) est croissante si, à partir de son premier terme, Un+1 ≥ Un.
On dit qu’une suite (Un) est décroissante si, à partir de son premier terme, U n+1 ≤ Un.
On dit qu’une suite (Un) est constante si, à partir de son premier terme, Un+1 = Un.

Méthodes pour étudier le sens de variation d’une suite :

REGLE n°1 (Etude de la différence Un+1 – Un)

Si, pour tout entier naturel n, Un+1 – Un ≥ 0 alors la suite (Un) est croissante.
Si, pour tout entier naturel n, Un+1 – Un ≤ 0 alors la suite (Un) est décroissante.
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Exemple :
5
Etudions la suite (Un) de terme général Un+1 = Un - et U0 = 1.
𝑛+1

REGLE n°2 (Etude du sens de variation d’une fonction)

F est une fonction définie sur [0 ;+∞[ et, pour tout entier naturel n, Un= f(n).
Si la fonction f est croissante sur [0 ;+∞[, alors la suite (Un) est croissante.
Si la fonction f est décroissante sur [0 ;+∞[, alors la suite (Un) est décroissante.

Exemple :
Etudions la suite (Un) de terme général Un = -n² - 4n + 15.

𝑼𝒏+𝟏
REGLE n°3 (Comparaison de à 1)
𝑼𝒏

On suppose que tous les termes de la suite (Un) sont strictement positifs.
𝑼
Si, pour tout entier naturel n, 𝒏+𝟏 ≥ 1 alors la suite (Un) est croissante.
𝑼𝒏
𝑼𝒏+𝟏
Si, pour tout entier naturel n, ≤ 1 alors la suite (Un) est décroissante.
𝑼𝒏

Exemple :
n+1
Etudions la suite (Un) de terme général Un+1 = Un et 𝑈1 = 1.
n
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III - Rappels sur les suites géométriques :

Suite arithmétique de raison r Suite géométrique de raison q


Caractérisation par une Un+1 = Un + r Un+1 = q × Un
relation de récurrence.
Caractérisation par une Un = U0 + n × r Un = U0 × qn
formule explicite.
Relation entre deux termes Un = Up + (n – p) × r Un = Up × qn – p
(n et p entiers)
S = somme de N termes SN = (moyenne des termes 𝟏−𝒒𝑵
SN = Premier terme ×
consécutifs extrêmes) × N 𝟏−𝒒
(q≠1)

Exercice:
A partir des résultats de première :
𝑵(𝑵+𝟏) 𝟏−𝒒𝑵
1+2+3+…+N= et 1 + q + q2 + q3 + … + qN-1 = (q≠1)
𝟐 𝟏−𝒒
Retrouver les formules de la dernière ligne du tableau.

Exemple :
Calculer les sommes :
A = 5 + 9 + 13 + … + 61 et B = 5² + 53 + … + 510.
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IV – Le raisonnement par récurrence :

On envisage une propriété concernant un entier n que l’on note Pn en général.


Cette propriété peut être vraie ou fausse pour tout n, ou vraie pour certains entiers
seulement. Pn peut s’énoncer par :
𝒏(𝒏+𝟏)(𝟐𝒏+𝟏)
1) Une égalité, comme 1²+ 2²+ … + n² = .
𝟔
2) Une inégalité, comme 0 ≤ Un ≤ 3, où (Un) est la suite définie par U0 = 0 et si n ≥ 0,
Un+1 = √Un + 𝟔,
3) Une phrase, comme « 4n-1 est un multiple de 3 »,
etc …

AXIOME (Principe de récurrence)

Pour démontrer par récurrence qu’une proposition (Pn) est vraie pour tout entier naturel
n ≥ n0 fixé, on procède en 3 étapes :
• 1ère Etape : On vérifie que la propriété est vraie au rang n0, autrement dit que (P𝒏𝟎 ) est
vraie. On dit qu’on a initialisé la récurrence.
• 2ème Etape : On suppose que pour un entier n ≥ n0, la proposition (Pn) est vraie (c’est
l’hypothèse de récurrence), et sous cette hypothèse, on démontre qu’alors (Pn+1) est vraie
aussi.
On a ainsi prouvé que l’hypothèse de récurrence « (Pn) est vraie » a un caractère
héréditaire.
• 3ème Etape : Lorsque les deux étapes ont été réalisées, on conclut que la proposition
(Pn) est vraie pour tout entier naturel n (n ≥ n0).

Exemple :
Démontrer par récurrence les trois exemples donnés en début de paragraphe :


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Remarque :

Ce n’est pas parce que la proposition est héréditaire qu’elle est vraie pour tout entier
naturel n.

Ainsi, pour un entier naturel n quelconque, la proposition P n : « 6 divise 7n + 1 est


héréditaire partir de n = 0. Pourtant on peut montrer que l’initialisation de cette propriété
n’est réalisée pour aucune valeur de n.

Exercice : (Inégalité de Bernouilli)


On considère un réel a positif.
Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n : (1+a)n ≥ 1+na

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