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“Plus tard je serai ingénieur !” Oui, mais quelle réalité se cache derrière
cette appellation ? Au fond, c’est quoi un ingénieur ? Éléments de réponse.
Ingénieur, c’est avant tout un « titre » délivré par les écoles ou facultés
polytechnique permettant à son détenteur d’exercer son métier après
autorisation de l’ordre des ingénieurs. ( en RDC l’ordre est l’ONICIV)
Cet organisme de référence définit ainsi « le métier » de l’ingénieur : « Il consiste à
poser, étudier et résoudre de manière performante et innovante des problèmes
souvent complexes de création, de conception, de réalisation, de mise en œuvre
et de contrôle, ayant pour objet des produits, des systèmes ou des services – et
éventuellement leur financement et leur commercialisation – au sein d‘une
organisation compétitive. Il prend en compte les préoccupations de protection de
l’homme, de la vie et de l’environnement, et plus généralement du bien-être
collectif. »
Cette définition est certes un peu complexe mais bien à l’image des problèmes
que doit résoudre un ingénieur, généralement en charge de la conception, de
la direction, de la mise en œuvre et de l’innovation de projets.
Son environnement de travail est varié, l’ingénieur peut exercer dans tous les
domaines d’activités :
Attiré par l’innovation, près d’un ingénieur diplômé sur 2 travaille en recherche,
études et développement au moment d’entrer dans la vie active pour
concevoir les produits de demain ou améliorer ceux qui existent.
Pour mener à bien ses projets, l’ingénieur est amené à organiser, gérer et animer
des équipes et à évoluer au cours de sa carrière vers des postes de management et
de décision (directeur industriel, directeur technique, responsable de
production…). Avec un parcours souvent accéléré quand il possède
déjà une formation d‘ingénieur manager.
I. Ordre
Les normes
Clarté Précision
Exactitude Importance relative
Pertinence Exhaustivité
Logique Équité
Ouverture Profondeur
Doivent être appliquées aux :
L’organisation est indispensable pour arriver à mener à bien un projet dans les
délais impartis, l’ingénieur ayant souvent en charge la totalité d’un projet.
La persévérance est une autre qualité essentielle de l’ingénieur qui doit savoir
s’adapter à toutes les situations pour mener son projet à terme.
L’ingénieur est amené à travailler avec d’autres personnes sur un même projet.
Par conséquent, il doit faire preuve d’esprit d’équipe et pouvoir transmettre ses
idées à ses collègues ou ses clients aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Il doit être à
même de défendre ses idées tout autant que de présenter ses résultats.
L’ingénieur doit savoir faire converger les idées de tous ses équipiers vers un même
but.
Pour cela, il est nécessaire qu’il sache écouter et apprendre des autres tout
autant qu’exprimer ses opinions : il doit parfois se montrer persuasif et faire
preuve de leadership. Il doit être diplomate et patient et posséder des talents de
négociateur, tant avec ses collègues qu’avec les clients.
L’ingénieur doit également montrer un intérêt très marqué pour la gestion (de
projet, de budget, d’équipe…) et pour les langues étrangères, en particulier
l’anglais, car participer à des projets d’envergure mondiale implique souvent de
travailler avec des équipes venues d’horizons et de cultures différents, ou avec
des fournisseurs, prestataires, clients évoluant dans des pays variés.
L’ingénieur a toujours le même but : innover pour améliorer, quel que soit le
domaine dans lequel il évolue. Il doit donc se tenir informé de toutes les
évolutions technologiques pour s’améliorer. Il doit être logique et en même
temps créatif. Il doit aussi savoir oser prendre des risques pour répondre à une
situation inattendue.
Les ingénieurs doivent avoir une vision large de leur domaine, être à la fois
opérationnels et capables d’évoluer. Ils doivent être aptes à changer de spécialité
et d’environnement culturel et technique et à progresser au sein de la hiérarchie de
l’entreprise ou dans une autre entreprise.
Si vous ne possédez pas toutes ces qualités, rassurez-vous : vous pourrez les
acquérir et les renforcer au fil de votre formation d’ingénieur, à travers les cours
et les nombreux projets en groupe, les stages en entreprise et les expériences à
l’international, mais également en participant à la vie associative qui permet
d’apprendre à s’organiser, gérer un budget, manager une équipe, etc. Autant de
qualités qui viendront ensuite enrichir votre CV afin de pouvoir vous distinguer
et apprendre tous les jours de chaque nouveau défi en tant qu’ingénieur !
Qui est votre recruteur? Pensez à celui ou celle qui va recevoir votre
candidature. Est-ce que ce sera les RH ou directement le gérant de l’entreprise?
Qui seront vos collègues? Souhaitez-vous travailler dans les ONG ou pas du
tout? Mais aussi quelle est la culture d’entreprise? Est-ce une start-up ou une
entreprise bien implantée? Rien qu’en regardant le site de l’entreprise, il est
possible de comprendre les grandes lignes de leurs « style ».
C’est évident. Néanmoins, au bout d’un certain temps, soit par la flemme, soit
par lassitude à force de postuler, on oublie cet élément absolument essentiel.
Lorsque l’on postule, il faut toujours avoir en tête les missions du poste souhaité
et faire l’inventaire de ses compétences en fonction. C’est ainsi que nous allons
pouvoir valoriser notre parcours et rédiger les compétences clés sur un CV en
adéquation avec le poste.
Les deux conseils au-dessus sont caducs, si vous ne savez pas comment valoriser
vos compétences. C’est un vrai travail qu’il faut faire avant de postuler. Il pourra
vous aider au début, mais aussi par la suite.
o Qu’est-ce que j’ai appris durant les précédentes expériences? Qu’est-ce que j’ai
pu tirer de nouveau?
o Pouvez-vous donner des chiffres?
o De quoi êtes-vous particulièrement fière/fier?
o Quels exemples illustrent le mieux vos compétences professionnelles?
Exemple à éviter. Vous avez eu deux jobs avec le même intitulé de poste, mais
dans les entreprises différentes. Essayez de mieux valoriser chacune de cette
expérience. Mettez en avant des aspects différents de chacune des expériences,
évitez la répétition.
Bon à savoir. Il nous arrive de considérer certaines choses comme des acquis
évidents. On a alors tendance à les mettre de côté. Comment le tester? Si l’on
pense une compétence trop basique, mais on la voit bien dans l’offre, il peut être
intéressant d’en parler.
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La gestion de projet est une démarche que l’ingénieur connaît encore trop peu,
et qui utilise un langage commun et reconnu ainsi qu’une méthodologie
pragmatique applicable dans tous les domaines du génie, que ce soit dans un
contexte de gestion de projet « dur » ou « mou ». Selon Genest et Nguyen2 un
projet est dit mou quand le produit principal est intangible et requiert
principalement des ressources humaines pour son exécution, plutôt que des
ressources techniques et matérielles. C’est souvent le cas en génie informatique
ou en recherche et développement (R et D). Exemples : la création ou la mise en
place d’un nouveau système informatique, ou la mise au point d’un nouveau
médicament.
Quel que soit le parcours adopté par l’ingénieur qui gère des projets, il est
vivement recommandé de se doter d’un manuel permettant de normaliser
la page de garde
l’objet du PQP
les données générales
l’organisation du projet
le Plan de développement
le Plan de gestion
l’assurance qualité
L’ingénieur est invité à s’inspirer de la présentation qui suit pour mener à bien la
gestion des projets dont il a la responsabilité.
La première étude, réalisée par Pinto et Slevin en 1989, énumère les facteurs de
succès à la suite de l’analyse de 400 projets dans le secteur des TI (le texte en
italique est ajouté pour une meilleure compréhension des intitulés) :
Les auteurs de l’étude ont classé ces facteurs par ordre d’importance.
Pour leur part, Belassi et Tuket ont aussi étudié et analysé divers projets réalisés
entre 1971 et 2002. La figure 2 présente les résultats de cette analyse qui se
résume par les facteurs suivants :
Un projet se démarque par son cycle de vie, qui est généralement présenté
comme étant constitué de phases. Le nombre de phases ainsi que leur
appellation peuvent varier d’une application à une autre, d’un domaine
d’application à un autre et d’un auteur à un autre. L’ingénieur responsable d’un
projet devra parfois définir les phases du projet dont il a la responsabilité en
tenant compte des paramètres propres au projet ou à la culture d’entreprise.
Ces différences ne limitent en aucune façon la validité ni la pertinence du
modèle ci-dessous en quatre phases qu’il est proposé à l’ingénieur de suivre.
Wysocki (2003 et 2007) distingue les cycles de vie des projets selon trois
méthodes de gestion de projet : la méthode « traditionnelle » (figure 4), la
méthode « adaptative » (figure 5) et la méthode « extrême » (figure 6). Dans son
ouvrage de 2007, il ajoute certains concepts qui approfondissent des méthodes
se situant entre les divers cycles mentionnés ci-dessus. Cependant, les trois
principales méthodes énumérées ici résument la pensée de l’auteur.
Dans le cycle de vie d’un projet de construction, il faut noter la cooccurrence des
activités de transfert et d’opération, comme l’illustre la figure 7. En effet,
certains projets vont obliger le mandataire à effectuer des opérations (Operate)
Tout projet se déroule dans un environnement qui peut être complexe et varier
d’un projet à un autre. Par exemple, un projet exécuté dans un milieu syndiqué
ne sera pas géré de la même façon qu’un projet issu d’un cadre de travail non
syndiqué. Avant de commencer le projet, le gestionnaire analysera de manière
exhaustive son environnement et celui du projet, afin d’en comprendre les
enjeux et les contraintes potentielles.
Bien que ces trois catégories englobent la majorité des environnements d’un
projet, il est de la responsabilité de l’ingénieur gestionnaire de bien définir ceux
de son projet.
Le gestionnaire de projet doit aussi s’assurer de bien connaître toutes les parties
prenantes du projet. Une partie prenante est ainsi définie par le PMI (2004) : «
les personnes et les organisations activement impliquées dans le projet. Elles
Employeur
C’est une personne physique, morale, publique ou privée qui utilise le service
d’un ou plusieurs travailleurs en vertu d’un contrat de travail.
Contrat de travail
C’est une convention écrite ou orale par laquelle une personne, l’employé,
s’engage envers une autre personne physique ou morale, l’employeur, à
Il ne peut être mis fin à un contrat pendant qu’il est suspendu, sous les
réserves suivantes:
- Cas de maladie ou d’accident ;
- Cas d’exercice de mandats publics ou d’obligations civiques ;
- Cas de force majeure ;
- Cas d’incarcération du travailleur.
Tribunal de travail
. Infraction
. Hygiène
. Hygiène du travail
C’est la partie de la médecine qui traite du milieu où l’homme est appelé à vivre
et de la manière de le modifier dans le sens le plus favorable au développement
de l’homme.
Le Code de profession est un document qui fait office de loi pour une profession
donnée en définissant le champ de l’exercice de la profession sans oublier
d’assurer la protection du public. Il statue sur les pouvoirs et devoirs des ordres
à l’égard du contrôle de la profession. Le code d’une profession donnée doit
incorporer les valeurs considérées comme essentielles par les membres de
l’Ordre.
Réduire la gravité, c’est effectuer une action de protection. Dans le cas de notre
alpiniste, lui demander de s’équiper d’un système d’assurance correctement fixé
ou placer des filets en contrebas des passages difficiles n’empêchera pas
l’alpiniste de chuter. Mais ces dispositifs rendront la chute moins haute et donc
réduiront sa gravité.
Dans tous les cas, que ce soit pour notre alpiniste ou dans le monde
industriel, l’objectif est de réduire le risque à un niveau acceptable. Ce niveau
d’acceptabilité du risque est d’ailleurs très variable entre, par exemple, le risque
« accepté » et pourtant élevé, lié à la conduite automobile et le risque plus faible,