Dans la représentation des critères classique de choix d’investissement nous avons supposé
que la dimension du risque été annulé par l’hypothèse de la certitude des flux. Aussi une des
conditions de validité d’utilisation du cout moyen pondérer de capital CMPC pour
l’actualisation des cash-flows était de considéré que le risque du projet était identique que
celui de l’entreprise.
En réalité a chaque projet d’investissement est lié un risque que les rendements attendus ne
vont pas être générer comme prévu par l’analyse préalable du projet. Ainsi l’analyse du risque
est impérative afin de prévoir un plan d’action pour les neutraliser ou du moins les réduire.
Pour se faire le porteur de projet a le choix entre plusieurs méthodes d’analyse du risque.
Le présent chapitre a pour objectif d’introduire la notion du risque dans l’évaluation de projet
d’investissement à travers deux sections :
Investir, c’est sacrifier les certitudes du présent aux promesses d’un future meilleur mais
aléatoire. Dans toute décision d’investissement, on doit tenir compte du couple (rentabilité –
risque) car en réalité il n’ya pas un investissement sans risque. Ce risque devient un élément
majeur de la décision d’investissement et peut être appréhendé par le biais de différentes
analyses.
Pour facilité l’opération il est donc nécessaire de définir la notion du risque d’un projet,
définir les différents typologies du risque et prévoir un plan d’action en matière de
management des risque.
I. Le concept du risque :
Le risque est défini comme « une situation dans laquelle une distribution de probabilité
peut être affectée à différents événements futur, le futur étant probabilisable »1. En matière
de décision d’investissement, le risque d’un projet peut être définit comme « la possibilité
qu’un projet ne s’exécute pas conformément aux prévisions de date d’achèvement, de cout
et de spécifications, ces écartes par rapport aux prévisions sont étant considérer comme
difficilement acceptables, voire inacceptables ».
2 NOBERT Guedj, « finance d’entreprise : Les règles de jeux ».paris, France : « Les
éditions d’organisation ». Page 297.
Les clients et les fournisseurs : en fonction de leurs concentration, du volume de
leurs achats ou de leurs ventes, de la différenciation des produits, leurs pouvoir de
négociation influence plus au moins les données prévisionnelles (chiffre d’affaires
et marge pour les clients, couts de production pour les fournisseurs).
Le porteur de projet doit suivre les étapes traditionnelles de la maitrise des risques et
les placer dans une perspective décisionnelle. Son objectif principal reste la mise en
œuvre de plans d’action qui contribuent à la réduction des risques et à l’avancement
du projet.
Dans cette hypothèse, le processus de maitrise des risques du projet comporte quatre
grandes étapes :
La première étape consiste à essayer de recenser tous les événements susceptibles d’infléchir
les objectifs de projet. Ces événements peuvent êtres : certains, probables (possibles), ou
encore imprévue. Pour se faire le porteur de projet peut procéder par une check List des
risques les plus fréquemment rencontrés.
Check List entreprise dressent la liste des risques les plus couramment rencontrés sur les
projets, elles s’appuient sur des expériences similaire menées dans différents sociétés avec
une identification exhaustive de tout les événements générateurs de risque pour le projet pour
valider l’exhaustivité de portefeuille de risque.
Les check lists sont indispensables à l’analyse des risques. Pour autant aucunes d’elles ne peut
prétendre a l’exhaustivité ni s’adapter parfaitement au contexte d’un nouveau projet. En effet
l’une des caractéristique de processus décisionnel de projet d’investissement est son unicité, il
n’ya pas deux projet identiques. C’est la raison pour laquelle à la revu guidée des risques le
chef de projet doit ajouter une revu libre, sous forme de brainstormings avec les membres de
son équipe pour identifier des risques humains et avec ses supérieurs hiérarchiques qui
peuvent attirer son attention sur des évolutions de l’environnement interne et externe. La
remonter des risques nécessite donc une démarche participative.
Ensuite les risques sont classifient selon la typologie citer avant, et leurs probabilités
d’apparition.
Les risques sont évaluer en terme de gravité qui présente le caractère de ce qui qui peut
entrainer de grave conséquences. La première dimension de la gravité est donc quelle ne peut
être évalué que par rapport aux conséquences de l’événement. En ce qui concerne la gestion
de projet, la gravité est « fonction de l’importance des répercussions qu’il peut avoir sur les
objectifs du projets »4.
En pratique, la gravité s’évalue à partir des impacts du risque sur les couts, sur les délais des
livrables, la combinaison des trois critères permet de distinguer :
L’évaluation de la gravité ne suffit pas car une succession des risques négligeables peut avoir,
à moyen terme, des impacts considérables, il est donc indispensable d’estimer la probabilité
de réalisation de chaque risque à partir de l’expérience des projets passés.
Les plans d’actions visent à la maitrise du risque, c'est-à-dire a sa réduction. Diminuer les
risques permet de supprimer les risques inacceptables. Il s’agit d’élaborer des plans d’actions,
de les appliquer et en dernier lieu de les contrôler.
Cette méthode consiste à actualiser les flux de trésorerie généré par le projet sur une durée
inferieure a la durée de vie du projet. Plus le projet est risqué plus le nombre d’année
négligées dans le calcules est grands.
Une règle empirique très fréquemment utiliser par les responsables des décisions
d’investissement consiste à sous-évaluer les ventes ou à surévaluer les charges, en retenant
pour certaines charges l’hypothèse de prix la plus élevé, de façon à avoir la quasi
certitude de réaliser les prévisions.
Cette méthode est appelé l’équivalent-certaine. Elle consiste à corriger les revenus nets
attendus en les convertissant en équivalant certain par le jeu d’un coefficient variant entre
0 et 1, le coefficient et d’autant plus faible que le risque associé au revenu futur est élevé.
Le coefficient est toujours inferieur à 1. Il est plus faible pour un décideur prudent que
pour un décideur audacieux.
L’analyse de sensibilité8 :
La taille du marché
La part de marché de l’entreprise
La croissance du marché
Le prix de vente.
1) De vérifié si la rentabilité du projet (VAN ou TIR) est mise en cause par une
variation donnée du paramètres (ex : le TIR reste-t-il à 10% si le prix des matières
premières augmente de 15% par rapport aux prévisions ?).
2) De calculer la variation maximum acceptable sans compromettre la rentabilité du
projet (ex : quel est le prix de vente minimum acceptable ?).
Limite de la méthode :
Cette méthode est une extension de la précédente : elle pose comme fondement
l’interdépendance de certain variable. A partir de modification de certaines d’entre elles,
on peut élaborer des combinaisons possibles et les examiner.
Le point mort est le niveau d’activité de chiffre d’affaires pour lequel l’ensemble des
produits couvrent l’ensemble des charges. A ce niveau d’activité le résultat est donc nul.
On porte sur le graphique la droite représentatif des couts totaux (charges fixes+charges
variables), et celle du chiffre d’affaires. Le point mort est déterminé à l’intersection des deux
droites.
L’analyse de seuil de rentabilité est intéressante pour l’entreprise puisqu’elle renseigne sur le
niveau d’activité de projet d’investissement au delà duquel elle est bénéficiaire..
L’approche Espérance/variance10 :
Espérance de la VAN :
Variance de la VAN :
Ainsi : l’écart type de la VAN est égale à la racine carrée de la variance, et il est donnée par la
formule suivante :
√ Var ( CF i )
n
σ= ∑ i
i=1 ( 1+t )
Plus l’écart type est faible moins les revenus sont dispersés, et donc moins le projet présente
de risque.
Le coefficient de variation :
σ (VAN )
CV =
E (VAN )
Définition :
L’arbre de décision est un graphe orienté qui présente la succession des décisions et des
événements qui existent dans une décision d’investissement.
Caractéristique de l’arbre :
L’arbre de décision est donc un graphe orienté qui présente la succession des décisions et des
événements. Parmi les sommets de graphe ou nœuds. On distingue des nœuds de décision et
des nœuds d’événements.
Événement A1 : probabilité 1
D0 Événement A3 : probabilité 3
Décision 2 B
Événement B2 : probabilité 2
Procédure :
A chaque nœud de décision, la décision qui a la préférence est celle qui conduit au nœud
d’évènement pour lequel E(VAN) est maximale.
Définition :
Nous appelons simulation une technique qui consiste à reproduire (sur ordinateur) le
fonctionnement d'un système complexe de manière à pouvoir effectuer des mesures sur le
modèle constitué.
Ces distributions sont ensuite combinées pour produire une distribution des niveaux
possibles de rentabilité que l'on peut attendre d'un projet éventuel.
Cette méthode utilise le modèle issu de la fonction technique. Il contient des variables
d'entrée (donnée modifiables directement) dont on va tester l'impact sur l'objectif, et des
variables de sortie liées à cet objectif. Généralement l'objectif est mesuré par le taux interne
de rentabilité, en tant qu'indicateur de cohérence du projet, même si cette rentabilité ne
correspond pas à une finalité dans le projet. La VAN serait à exclure (sauf en procédant par
itérations) puisqu'il manque la composante prime de risque que nous cherchons à calculer ici.
Nous choisissons les variables dont les variations ont le plus d'impact sur l'objectif
(rentabilité), nous devons aussi spécifier l'indicateur économique utilisé qui mesure la
rentabilité. Généralement la valeur actuelle nette est l'indicateur le plus utilisé, cela dit nous
sommes libres de choisir n'importe quel autre indicateur économique (taux de rentabilité
interne, délai de récupération, etc.)
II s'agit de définir la relation qui lie toutes les variables entre elles, la relation dont on parle
ici est le modèle de calcul du critère de rentabilité ou le système que nous essayons d'analyser.
Dans cette étape nous devons rassembler les variables qui influent sur notre
Un groupe dont les valeurs sont connues avec certitude (redevance et impôts...),
et un autre groupe dont les valeurs sont inconnues (ou variables aléatoires pour
décision).
Et cela, en choisissant au hasard une valeur aux différentes variables, en respectant les lois
de probabilité les concernant, nous obtiendrons alors autant de résultats que de simulations
réalisées. Cette phase nécessite l'utilisation d'un ordinateur qui pourra effectuer un millier
d'itérations.
Le résultat obtenu sera par exemple des classes de valeur actuelle nette dont nous pourrons
associer une probabilité de réalisation, ceci nous permet de calculer un résultat moyen, un
écart type et éventuellement une valeur modale (la VAN la plus probable).
Lors d'une simulation Monte Carlo, les valeurs sont échantillonnées aléatoirement depuis
les distributions de probabilités en entrée. Chaque ensemble d'échantillons est désigné sous le
nom d'itération et le résultat en est enregistré. La simulation Monte Carlo simulation répète
l'opération des centaines ou même des milliers de fois. Le résultat est une distribution de
probabilités des issues possibles. La simulation Monte Carlo donne ainsi une perspective
beaucoup plus complète de ce qui pourrait se produire. Elle indique non seulement ce qui
pourrait arriver, mais dans quelle mesure.