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Un système est un ensemble d'éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles.

Un système est déterminé par :


La nature de ses éléments constitutifs ;
Les interactions entre ces derniers ;
Sa frontière (ou frontière d'étude ou frontière d'isolement), c'est-à- La frontière d’un système
dire le critère d'appartenance au système. Il détermine si une entité est un choix : il n’est pas
appartient au système ou fait au contraire partie de son unique mais doit être bien
environnement, appelé milieu extérieur. définit et connu avant de
Un sous-système est un système participant à un système de rang définir les autres
supérieur. caractéristiques du
Un système peut être ouvert, fermé, ou isolé selon son degré système.
d’interaction avec son environnement.
Un système complexe est un système constitué d'un grand nombre d'entités en interaction qui empêchent
l'observateur de prévoir sa rétroaction, son comportement ou évolution par le calcul. Pour approcher sa
connaissance, on utilise un modèle de connaissance approché. Une simulation du comportement du
système permet alors de valider (ou pas) ce modèle et de l’améliorer
éventuellement. L'ingénierie des systèmes est une approche scientifique Le Human Brain Project
interdisciplinaire de formation récente, dont le but est de formaliser et (en français « Projet du
d'appréhender la conception de systèmes complexes avec succès. cerveau humain ») est un
projet scientifique
Un système de système ou système intégré, rassemble dans un même européen de 1 milliard
système plusieurs fonctions variées, ou plusieurs domaines (économique, d’euros qui vise d'ici
industriel,..), ou appartenant à des disciplines différentes comme les environ 2024 à simuler le
systèmes multi-physiques (mécanique, électronique appelé système fonctionnement du cerveau
mécatronique,…). humain grâce à un

Un système technique est un système artificiel, permettant de répondre à :


un (ou des) besoin ;
une (ou des) fonction ;
de répondre à des exigences ;
de rendre un (ou plusieurs) service attendu (non défini dans ce cours) ;
d’apporter une valeur ajoutée.
Nota : voir dans un objet technique un système est une démarche appartenant à la systémique. Une étude systémique accorde
beaucoup d'importance aux relations, aux échanges entre les différents "composants" du système étudié, sans forcément se
soucier du fonctionnement interne de chacun des composants. Le but est plus de voir le fonctionnement global de l'objet étudié
que d'en connaître tous les détails.

Un besoin est une nécessité ou un désir éprouvé par un utilisateur. On remarque que le notion de besoin
disparaît si l’on met l’utilisateur à l’intérieur de la frontière du système.

Une fonction est l’action d’un produit exprimé Les projets sont soumis à trois sortes d'exigences :
uniquement en terme de but. Il s’exprime à l’aide Les exigences métier qui décrivent le quoi dans les termes
d’un verbe à l’infinitif. du métier. Elles décrivent ce qui doit être fourni ou réalisé
pour produire de la valeur.
Les exigences produit qui décrivent le produit ou le système
Les exigences sont l'expression d'un besoin à un haut niveau. Elles répondent aux exigences métier et
documenté sur ce qu'un système devrait faire sont couramment formulées comme les fonctionnalités que le
(exigences fonctionnelles), être (exigences non système doit réaliser. On les appelle également exigences
fonctionnelles, ou de performance ou encore de fonctionnelles ou spécifications fonctionnelles.
qualité de service, par exemple les exigences Les exigences de processus qui décrivent le comment. Ces
exigences prescrivent les processus que l'on doit suivre et les
techniques) et ses limites que l’on appelle les contraintes auxquelles on doit se conformer pour la
contraintes. réalisation du système. Dans ce cas, on trouve par exemple
des exigences de sécurité ou de management.

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Quelques types de fonctions :

Besoin La fonction C’est l’utilité du point de


d’usage vue de l’utilisateur. Elle
satisfait un besoin.

Exprimées
indépendamment des Appréciations favorables
Les fonctions de Les fonctions exprimées par
moyens matériels mis en service (FS) d’estime
œuvre (Norme). l’utilisateur, impacts
psychologiques ou
affectifs.

La fonction Les fonctions Les fonctions contraintes


globale ou de base principales (FP) ou contraintes (FC)

Elles justifient la création du Elles limitent la liberté du


produit. Composantes de la concepteur.
fonction globale

Les
Représentent des solutions techniques
fonctions
pour assurer une fonction de service (ou
techniques
une ou plusieurs parties d’une FS).
(FT)
Peuvent être ignorées de l’utilisateur.

On remarque que les exigences incluent les fonctions. Les définir pour un système complexe peut
demander le travail de spécialistes qui recherches les qualités suivantes pour les exigences (et les
fonctions) : elles doivent être nécessaires, non ambigües, concises, cohérentes, complètes, réalistes
(réalisables dans les contraintes du projet), vérifiables.

La valeur ajoutée (VA) est un jugement porté par rapport aux attentes et motivations de l’utilisateur. C’est
aussi ce que l’on apporte à la matière d’œuvre du système. On la classe généralement dans trois
catégories. La matière d'œuvre est l'élément sur lequel le système agit pour le faire passer d'un état initial
(matière d'œuvre entrante MOE) à un état final (matière d'œuvre sortante MOS). La matière d’œuvre est
donc à l’extérieur du système.

Exemples de systèmes donnant de la valeur ajoutée à une matière d'œuvre :


Valeur ajoutée VA
Modification de forme, de
Constance dans le temps Déplacement dans l'espace
nature
Matière Réfrigérateur Grue Presse
Energie Accumulateur Ligne électrique Centrale nucléaire
Information Imprimerie Satellite Capteur
Etre
Pace-maker Voiture Haltères
humain
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L'analyse du cycle de vie (ACV) d’un système fournit un moyen efficace et systémique pour évaluer les
impacts environnementaux d'un produit, d'un service, d'une entreprise ou d'un procédé. Il est nécessaire de
considérer tout le cycle de vie du système étudié : de la conception jusqu’à la fin de vie afin et d’inventorier à
chaque phase ce qui rentre (énergie, matière) et ce qui sort (polluants, déchets). L’ACV fait l’objet de normes et
des logiciels permettent d’aider à l’évaluation de l’impact.

L'écoconception est une approche qui


prend en compte les impacts
environnementaux dans la conception
et le développement du produit et
intègre les aspects environnementaux
tout au long de son cycle de vie.

On peut compléter la fonction


principale d’un système par des
critères de performances. Ils
apportent souvent l’information la plus
utile qui caractérise le système avec le
maximum de valeurs chiffrées. ACV d’un pneu
Liste non exhaustive des critères de performances souvent rencontrés est proposée :
plages d'entrées ou de sorties admissibles, consommation du système,
précision d'une grandeur de sortie, stabilité du système,
rapidité du système pour des modifications de grandeurs mécaniques, électriques, optiques,
consigne, sonores ... (puissance, masse, effort, tension,
fiabilité du système à réaliser la tâche, intensité, décibel ...),
coût du système à l'achat initial, recyclabilité...

Lors de l’étude d’un système, plusieurs points de vue et outils associés peuvent être choisis :
point de vue fonctionnel : les fonctions réalisées par le système sont étudiées indépendamment des
technologies employées ;
point de vue structurel : la structure du système (= sa décomposition sous forme de composants
simples) est étudiée ;
point de vue comportemental : le comportement du système est étudié en fonction de différentes
sollicitations extérieures ;
point de vue géométrique : la géométrie du système est décrite sous forme de dessins 2D ou 3D (cf.
cours de communication technique)
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Nota : le point de vue peut aussi concerner les étapes du projet associé à la vie du système et les métiers associés (point de vue
du client, du concepteur, de la fabrication, de la maintenance,…) mais aussi les domaines concernés (point de vue économique,
industrielle, juridique,…).

Le diagramme d'analyse du besoin ou "bête à cornes" permet de définir le besoin et l'existence du


système à partir des réponses à trois questions : A qui le système rend-il
service ? Sur quoi (sur qui) le système agit-il ? Pourquoi le système est-il
réalisé ? Il se traduit alors par la phrase générique suivante : Le système
rend service au client en agissant sur la matière d'œuvre pour satisfaire son
besoin.

L’actigramme (ou boîte fonctionnelle ou datagramme pour les données)


est un outil d’analyse fonctionnelle qui définit les matières d’œuvre (à
gauche les MOE et à droite les MOS), la valeur ajoutée et la fonction globale du système. Il peut présenter
les données de contrôle (en haut) qui agissent sur le comportement du système (les énergies hors matière
d’œuvre, les configurations, les réglages ou les données d’exploitation (les consignes de fonctionnement).
L’actigramme provient de méthode SADT
(Structure Analysis and Design Technique =
méthode de conception et d’analyse
structurée, USA fin 1970).

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Le graphe des interactions (ou « pieuvre » ou graphe fonctionnel) permet de représenter les interactions
avec le milieu extérieur : il permet donc de bien identifier la frontière du système.

Interacteurs :
Elément Ils relient le système avec
extérieur 1 Elément
les éléments du milieu
FP1 extérieur 2
extérieur (2 au minimum),
réels (par exemple
FC1 l’utilisateur) ou virtuels
FP2
Système (par exemple son sens
(produit, système FC2 esthétique).
automatisé) Elément FP : fonction principale
Elément extérieur n FP1, FP2, …
extérieur 3 FC : fonction contrainte
C1, C2, …

Le Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF) est un document par lequel un demandeur exprime son
besoin en termes de fonctions de service. Il est nécessaire de préciser pour chaque fonction de service des
critères d’appréciation et les niveaux correspondants, caractérisant la manière dont une fonction doit être
remplie. Les critères comprennent les caractéristiques de la fonction ainsi que celles des éléments du milieu
extérieur concerné. Les niveaux apportent une précision quantitative des critères définis. On peut leur
adjoindre une certaine flexibilité (± x %). Exemple partiel pour un baladeur MP3 :

Repère Fonction de service Critère Niveau Flexibilité


Capacité 1 Go à 2 Go F1
Convertir des données numériques en données sonores adaptées à
FP1 Réponse en fréquence 20 à 20 000 Hz F0
l'oreille de l'utilisateur
Erreur Sans saut F0
FC1 Permettre de lire tout type de données Format MP3, WAV, AAC… F0
Commandes standard Play, pause, avancer… F0
FC2 Etre contrôlé par l'utilisateur
Mode de lecture Shuffle, séquent., off F0
Hauteur 27,3 mm F1
Largeur 41,2 mm F1
Epaisseur totale 10,5 mm F1
FC3 Tenir dans la main de l'utilisateur
Formes arrondies Rayons > 2 mm F1
Poids 15,6 g F2
Niveau sonore 0 à 60 dB Maxi

La démarche d'analyse permettant de passer du besoin exprimé par l'homme au cahier des charges
fonctionnel, peut se résumer de la façon suivante :
1. Expression du besoin ;
2. Détermination des phases de vie ;
3. Identification des éléments du milieu extérieur pour
chaque phase de vie ;
4. Expression des fonctions de service pour chaque
phase de vie ;
5. Caractérisation des fonctions de services (critères +
valeurs + flexibilité) ;
6. Rédaction du Cahier des Charges Fonctionnel.

Le diagramme SADT (Structured Analysis for Design


and Technic) est un outil de description du
fonctionnement d’un système complexe permettant
d'identifier les flux à travers les fonctions du système.
Il propose une analyse descendante par des
actigrammes caractérisés par différents niveaux
hiérarchiques. La fonction globale du système est
exprimée sur le diagramme SADT de niveau A-0 (lire "A moins zéro"). Voir exemples dans le manuel.
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Le diagramme FAST (Function Analysis System Technic = Technique d’Analyse Fonctionnelle
Systématique) ou de décomposition fonctionnelle est un outil de description qui part des fonctions de
service (FS) pour les décomposer en fonctions techniques (FT), aboutissant à des solutions constructives.
Pour chacun des blocs, les questions "Pourquoi ?", "Comment ?" et "Quand ?" permettent de donner une
cohérence entre les blocs adjacents. Voir exemples dans le manuel.

Certains outils de description structurelle ou géométrique seront vus dans d’autres séquences (dessins,
modèle volumique, schéma cinématique, schéma bloc) mais il convient de connaître les termes suivant :
La partie commande (PC) d’un système : elle traite les informations reçues (de l'opérateur via le
pupitre ou de la partie opérative via des capteurs) et élabore des ordres pour la partie opérative ;
La partie opérative (PO) : elle exécute les ordres de la partie commande et agit sur la matière d’œuvre
pour lui apporter la valeur ajoutée ;
L’interface homme/machine : il permet à l’opérateur (l’utilisateur du système) de dialoguer avec le
système et plus précisément la partie commande. Le pupitre est l’organe associé à l’interface.

La PO comprend :
des actionneurs (moteurs, vérins, ..) électriques, pneumatiques ou hydrauliques pour convertir
l'énergie.
des transmetteurs de puissance ou chaîne cinématique (réducteurs, variateurs, mécanismes vis-
écrou...) pour adapter la puissance au mécanisme.
des effecteurs pour opérer sur le produit (pince de robot).
des préactionneurs qui transforment les ordres à basse énergie provenant de la PC en haute énergie
pour les actionneurs de la PO (distributeurs, électrovannes, contacteurs...).
des capteurs qui transforment une grandeur physique (force, vitesse, débit, intensité...) en signal
logique ou analogique compréhensible par la PC.
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Pour aller plus loin dans l'analyse structurelle des systèmes automatisés, on peut découper un système par
chaines fonctionnelles. Chaque chaîne réalise une fonction particulière, par exemple la traction ou le
l'essuyage du pare-brise pour une voiture. On distingue la chaîne d’énergie qui concerne la PO : elle
transforme l'énergie disponible pour le système en valeur ajoutée pour la matière d'œuvre.
Deux pré-actionneurs

Effecteurs : une pince et


une bande transporteuse

La chaîne d'information maîtrise l'énergie envoyée à l'actionneur en envoyant des ordres au pré-
actionneur. Elle élabore ces ordres à partir de grandeurs physiques mesurées sur la partie opérative du
système et des consignes venues de l'extérieure. Elle traite ces données pour en déduire les ordres à donner.
Elle restitue également des informations à l'opérateur ou vers d'autres systèmes.

Finalement, on peut représenter une chaine fonctionnelle de la façon suivante :

Certains outils de description comportementale seront vus dans d’autres séquences ou dans le manuel
(dynamique, cinématique, schéma bloc, Grafcet).

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La description des comportements :
- S’attache à connaitre et comprendre les lois
physiques liées aux composants et/ou sous
systèmes, constituant ainsi un modèle de
connaissance ;
- S’attache à définir les équations de ces lois mises
en œuvre pour prédire un comportement du
système ;
- S’attache à choisir l’outil de simulation le mieux
adapté pour simuler le comportement.
La Description comportementale est donc une
présentation détaillée des comportements des
éléments structurants un système. Elle n’a absolument pas pour but d’analyser le système.

Systems Modeling Language - SysML en abrégé - est un langage de


modélisation spécifique au domaine de l'ingénierie système. Il permet la
spécification, l'analyse, la conception, la vérification et la validation des
systèmes. SysML est une extension d'un autre langage d'UML (Unified
Modeling Language) utilisé en développement logiciel, et en conception
orientée objet. SysML est un standard de l’association américaine Object
Management Group (OMG) à but non lucratif créée en 1989 dont l’objectif est de standardiser et
promouvoir le modèle objet sous toutes ses formes. La version 1.3 (8 juin 2012) actuelle s’appelle OMG
SysML. Ce langage permet de représenter un système selon tous les points de vue possible à l’aide de 9
diagrammes, et également à l’aide de logiciels qui pourront dans le futur s’interfacer avec d’autres outils
existants (simulateur, DAO,…).
Expliqué
dans ce
document

+ Diagramme
de contexte

ou sd

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# Éléments graphiques
Chaque diagramme SysML représente un élément particulier du modèle selon un certain point de vue : afin
de le repérer, chaque diagramme comporte un « cartouche » présenté, positionné sur la partie supérieure
gauche du cadre :

Le type de diagramme, repéré par son identifiant (bdd, ibd, etc.), est obligatoirement indiqué dans ce
cartouche. L’ajout des autres éléments est optionnel selon la norme mais les logiciels dédiés à la
modélisation par ce langage ajoutent par défaut le type d’élément (bloc ou paquet par exemple) et
proposent d’indiquer le nom du modèle mis en place et le point de vue utilisé. Les diagrammes du langage
SysML sont composés des mêmes types de formes géométriques : des rectangles à coins droits ou arrondis,
des ellipses et des lignes. Selon les diagrammes, tout ou partie de ces formes géométriques seront utilisées.

Les relations dans les diagrammes :


Extend : le cas d'utilisation source est une extension possible du cas d'utilisation destination.
Include : le cas d'utilisation source comprend obligatoirement le cas inclus.
Derive : une ou plusieurs exigences sont dérivées d'une exigence.
DeriveReqt : permet de relier une exigence d'un niveau général à une exigence d'un niveau plus spécialisée
mais exprimant la même contrainte.
Satisfy : un ou plusieurs éléments du modèle permettent de satisfaire une exigence.
Verify : un ou plusieurs éléments du modèle permettent de vérifier et valider une exigence.
Refine : un ou plusieurs éléments du modèle redéfinissent une exigence.

On se limitera à un niveau de base en lecture simple des diagrammes avec parfois des diagrammes à
compléter à partir d’une description du système.

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# Le diagramme des exigences : requirement diagram (req)
Il modélise les exigences devant être vérifiées par le système en liant les solutions mises en œuvre sur le
système avec les besoins définis dans le cahier des charges. Ce diagramme traduit, par des fonctionnalités
ou des contraintes, ce qui doit être satisfait par le système. De nombreux domaines peuvent être couverts,
les plus classiques étant les exigences environnementales, économiques, fonctionnelles ou techniques. Les
exigences (représentées par les rectangles) peuvent être reliées entre elles par des relations de contenance
(ou inclusion), de raffinement (« refine ») ou de dérivation (« derive » ou « deriveReqt »). On peut mettre
des exigences physiques (« physicalRequirement »). On peut aussi placer des blocs du diagramme de
définition de blocs (voir plus loin) qui lient les exigences avec les relations « verify », « satisfy ». Exemple
d’un radio-réveil à projection :

Obligatoire
un identifiant
unique et la
description de
l’exigence.

Conseillé
Le risque est en
cas de non
respect de
l’exigence. Il
existe aussi la
méthode de
vérification
(verifyMethod).

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# Le diagramme des cas d’utilisation : use case (uc)
Il décrit les grandes fonctions sans savoir comment elles sont réalisées. Un cas d’utilisation (représenté par
une bulle ovale) est un service attendu du point de vue d’un acteur. Il est exprimé par un verbe à l’infinitif
suivi d’un complément. Un acteur est un rôle joué par un utilisateur humain (représenté par un stickman =
bonhomme en bâtonnets) ou un acteur non humain (rectangle) par exemple un autre système qui interagit
avec le système étudié. Les acteurs principaux se placent à gauche, les secondaires à droite.

Relations standardisées
Inclusion (« include ») : le cas
d’utilisation de base (début de la
flèche) contient le comportement
d’un autre de façon obligatoire ;
Extension (« extend ») : le cas
d’utilisation de base est une
option qui augmente l’autre.
Héritage ou généralisation /
spécialisation (flèche blanche) se
lit "est un cas particulier".
Possible aussi entre acteur.

Autre exemple :
Consulter le délai de livraison impose de choisir au
préalable un fournisseur.
Choisir un fournisseur permet optionnellement de
consulter le délai de livraison de celui-ci.
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# Le diagramme de définition de blocs : bloc definition diagram (bdd)
Il constitue la brique de base pour la modélisation de la structure d’un système. Il peut représenter un
système complet, un sous-système ou un composant élémentaire. Un bloc peut représenter un élément
concret (ex : moteur), abstrait (ex : des services), des compléments d’une application (ex : boîte de
dialogue) des éléments comportementaux (ex : des tâches).

Définition : type + nom

Attributs : les propriétés

Opération : ce que l’on


peut demander au bloc

Multiplicité : 1 ou 2
horloge dans le réveil

Commentaire (possible
pour tous les diagrammes)

Diagramme de contexte
Diagramme non standard,
dérivé du bdd est faisant
apparaître les acteurs. Il
permet de définir la
frontière du système et les
éléments qui sont en lien
avec lui.

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# Le diagramme de blocs internes : internal bloc diagram (idd)
C’est le zoom sur un ou plusieurs blocs du bdd montrant en plus les ports (petits carrés sur le contour du
bloc) reliés par des connecteurs (traits) et exprimant un flux de matière, d’énergie, d’information ou un
mélange des trois types (appelé flux composite) entre les différents blocs. Une flèche dans le port indique
le sens (entrante, sortante ou bidirectionnelle) du flux. Une absence de flèche indique des services logiques
entre les blocs, au moyen d’interfaces regroupant des opérations.

Une interface est un


ensemble d’opérations
abstraites (ici, réglage
radio, volume...)
constituant une sorte de
contrat qui devra être
réalisé par un ou
plusieurs blocs.
Elle est représentée par
le symbole d’un cercle.

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# Le diagramme paramétrique : paramétrique diagram (par)
Il présente la particularité de pouvoir connecter entre elles des contraintes ajoutées au diagramme de blocs
par le biais d’un bloc particulier, dit de contraintes (« constraint block ») qui contient des paramètres et une
relation, en général mathématique, les reliant. L’ensemble des grandeurs physiques sont alors contraintes
dans leurs évolutions et nous pouvons en tenir compte dans l’ensemble des diagrammes.

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# Le diagramme de séquence : sequence diagram (seq ou sd)
Il décrit des scénarios correspondant aux cas d'utilisation. Un cas d'utilisation est décrit par au moins un diagramme de
séquence. Il répond à la question : "Comment est réalisé ce cas d'utilisation ?". Il montre les interactions (appelées messages)
entre différents éléments (acteurs ou bloc) ou interne à un élément. Le temps se lit verticalement de haut en bas. Chaque élément
possède une ligne verticale pointillée, appelée ligne de vie, qui devient une barre dès que l’élément est activé. Les messages à
flèche pleine sont synchrones : l’élément de départ de la flèche est bloqué en attente de la fin d'exécution du message et de
l'éventuelle réponse de celui-ci. Un message de réponse est symbolisé par une flèche pointillée. Les messages à flèche ouverte
sont asynchrones et ne bloquent donc pas l'exécution de l'objet de départ. Une croix en fin de ligne de vie (non représentée ci-
dessous) symbolise la destruction de l'objet. Cinq opérateurs (ex : alt) sont expliqués ici (il en existe d’autres) : ils permettent
d’envisager des fonctionnements particuliers.

Ressources et emprunts utilisés pour cette séquence :


Sciences industrielles pour l’ingénieur – classes préparatoires 1re année – Gérard Colombari et Jacques Giraud –
Foucher – 2013 ;
Cours de François Jouaux, de Stéphane Pugnetti et de Philippe Duthu ;
Wikipédia ;
Wikiméca ;
http://projetechnoprof.over-blog.com/ ;
Formation Cerpet Michelin et site internet Michelin ;
Formation nationale STI2D Pairformance ET106 ;
Formation UML – SysML académique de Michel Marie et formation académique d’avril 2012 (Bernard LEFOUR) ;
Sciences industrielles pour l'ingénieur PTSI - Beynet Patrick (coord.) – collection prépas sciences - Ellipses
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