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Statistique Agricole
Projet
Adoumbaye MADYAM
(Élèves en ITS3)
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-Rédigé par MAMA, ADOUMBAYE et YACOUBA-
INTRODUCTION
Depuis longtemps, de nombreuses questions telles que la pauvreté, la santé, les inégalités, et
entre autres constituent une très grande priorité dans le monde. Ces différentes questions
demeurent toujours inquiétantes en dépit des efforts consentis par les organisations
internationales pour soutenir les Etats dans cette lutte acharnée ; en l’occurrence les huit (8)
OMD adoptés par l’ONU en 2000 et, plus récemment, le septembre 2015, les dix-sept (17)
ODD. Certes, des progrès ont été observés ; mais selon l’ONU, jusqu’à 42 % de la population
subsaharienne continue de vivre sous le seuil de pauvreté qui est fixé par elle à 1,90 dollars
par jour. La pauvreté rurale représente environ 75% de la pauvreté mondiale (de Janvry et al.,
2006). La définition de la pauvreté ne saurait se réduire à l’insuffisance de revenus et de
ressources pour assurer des moyens de subsistance durables. Elle se traduit également par
l’insuffisance alimentaire et la malnutrition, un faible accès à l’éducation et aux autres
services de base ainsi que des inégalités de revenus notoires. C’est sans doute la raison pour
laquelle la réduction des inégalités constitue l’Objectif 10 des 17 Objectifs de Développement
Durable (ODD) définis par l’ONU pour la période 2016-2030.
Au Sénégal, les progrès restent encore faibles quoique la lutte contre la pauvreté et les
inégalités soit une préoccupation majeure pour les gouvernants. En effet, la dernière enquête
nationale qui remonte à 2018/2019 évaluait le taux de pauvreté à 37,8% au niveau national et
53,6% en milieu rural (ANSD, 2021). Et avec 69% des ménages ruraux se déclarant comme
pauvres dont 53,2% se considérant comme très pauvres (ANSD, 2015), la situation semblerait
encore plus grave. A cause du changement climatique auquel sont confrontées ces populations
rurales (réduction de la pluviométrie, recrudescence des évènements extrêmes, etc.), leur
vulnérabilité se révèlerait ainsi accentuée. En effet, un choc agroclimatique, tel que mentionné
par Reardon et Taylor (1996), peut à la fois avoir des effets sur les inégalités de revenus et la
pauvreté. C’est pourquoi les politiques agricoles au Sénégal font de l’augmentation de la
production agricole et de sa préservation des vicissitudes du climat une des priorités.
Néanmoins, il est important d’éviter les effets négatifs sur l’environnement qui pourraient être
provoqués par une « Révolution Verte » classique (émissions de CO2, pollution des eaux,
etc). A ce propos, les politiques devraient plutôt être orientées vers une intensification
écologique et trouver des solutions face aux chocs climatiques. Quoique des projets et
programmes soient intervenus dans ce sens, les impacts restent toujours mitigés et il est
difficile de généraliser les résultats positifs à grand échelle. La raison principale est que le but
de nombreuses interventions est de réduire la pauvreté et cible donc le producteur moyen, en
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faisant fi des inégalités qui peuvent exister entre les ménages agricoles. Or, afin de mesurer
les effets des chocs climatiques et identifier des stratégies de résilience, il serait peut-être
crucial de comprendre d’abord la répartition des revenus des ménages ruraux. C’est ainsi que,
dans ce rapport, nous nous intéressons aux inégalités de revenus agricoles entre les ménages
agricoles dans le bassin arachidier ; une zone du pays qui concentre une grande partie de la
population rurale, une des principales régions de production agricole sous pluie.
Le changement climatique, combiné à une dégradation des sols due à une surexploitation
agricole (Sall, 2015), met les ménages du bassin arachidier face à des risques majeurs,
notamment les plus pauvres d’entre eux. Par ailleurs, la structure et le niveau de revenu, ainsi
que la dotation en facteurs de production déterminent les opportunités et contraintes
auxquelles les ménages font face ainsi que leurs réponses aux incitations. Tous ne répondront
pas aux mêmes mesures. Ainsi, la connaissance de la distribution des revenus dans le bassin
arachidier, de même que l’identification des facteurs déterminant les inégalités pourraient
permettre de mieux évaluer l’effet des politiques agricoles.
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Ce rapport a pour objectif général d’analyser les inégalités de revenus dans le bassin
arachidier.
•
Le centre-nord du Bassin arachidier (département de Louga, département de
Kébémer, région de Thiès et région de Diourbel) est caractérisé par une pluviométrie
entre 400 et 600 mm. Les systèmes de production agropastoraux sahélien à
agriculture sèche et à l’élevage traditionnel (parfois le pastoralisme) y sont
dominants. L’agriculture y est de type pluvial avec une prédominance de l’arachide et
du mil ainsi qu’une faible intégration avec l’élevage ou la foresterie. L’horticulture
(maraîchage et arboriculture) y est importante particulièrement dans la région de
Thiès. La sylviculture n’y est pas très développée du fait des faibles potentialités
forestières mais la pêche y joue un rôle important dans la création des revenus. Il en
est de même pour l’élevage des bovins, petits ruminants et de la volaille ;
•
Le centre-sud du Bassin arachidier (région de Kaolack, région de Kaffrine, région de
Fatick, département de Koumpentoum, une partie du département de Tambacounda)
est lui marqué par une pluviométrie entre 600-800 mm. Il présente une hétérogénéité
des systèmes de production et constitue l’une des premières régions agricoles du
pays. L’arachide et le mil sont de loin les cultures les plus pratiquées suivies du maïs
et du sorgho pour les cultures vivrières et du coton, du niébé et du maïs pour les
cultures de rente. Il y a une forte intégration agriculture- élevage avec un élevage
transhumant ou sédentaire. La forêt reste présente mais subit de grandes pressions
anthropiques avec l’action conjuguée des systèmes de culture et d’élevage.
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Dans le bassin arachidier, les sols présentent des disparités en fonction des zones mais les plus
dominants sont selon l’ISRA/BAME (2019) :
•
les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés (dior) sont situés sur des dunes de sables
avec un relief plat. La caractéristique commune pour ces sols est leur faible teneur en
argile dans les horizons de surface. Ils sont sableux et très perméables avec une faible
teneur en matières organiques ;
•
les sols bruns (deck) sont situés sur les dépressions. Ils sont sableux avec 3 à 8%
d’argile, possèdent un horizon humifère, sont mieux structurés que les sols dior mais
sont moins répandus.
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I. METHODOLOGIE
1. Présentation des données
Les données avec lesquelles nous travaillons proviennent de l’enquête effectuée par FAO au
Sénégal, auprès d’un certain de ménages agricoles dans le bassin arachidier, dans le cadre du
TAPE (Outil pour l’évaluation de la performance de l’agro écologie). L’objectif du cadre
analytique et de la base de données est de fournir des données concrètes sur les performances
des systèmes agro écologiques dans les dimensions environnementales, sociales et culturelles
,économiques ,sanitaires et nutritionnelles de la durabilité, ainsi qu’en ce qui concerne sa
gouvernance ,afin de faciliter la transition vers l’agro écologie à différentes échelles, dans
différents lieux et sur différentes périodes ,et de soutenir l’élaboration de politiques agro
écologiques contextualisées .A ce propos , 449 ménages agricoles ont été enquêtés dans la
zone et la base contient 112 variables. Mais dans le cadre de notre travail, qui se veut
uniquement d’étudier les inégalités de revenus agricoles dans le bassin arachidier, nous avons
considéré que les variables nous permettant de mener à bien notre étude.
2. Méthodologie d’analyse
L’analyse sera effectuée selon la zone géographique, le niveau de transition
agroécologique et le type de production des ménages agricoles. De plus, nous nous limiterons
au niveau de l’échantillon par rapport aux résultats obtenus du fait que des pondérations n’ont
pas été appliquées. Les résultats seront donc interprétables à l’échelle de l’échantillon.
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Choix du nombre d’axes à retenir pour l’ACP
On applique la règle du coude pour choisir le nombre d’axes à retenir. Le coude se dessine
après le troisième axe (figure 3). Ainsi nous avons retenu trois axes. Avec elles, 84% de
l’information a été récupérée.
Figure 3 : Représentation des valeurs propres de l’ACP
Eige1.5
nvalu
es
.5
0 2 4 6 8
Number
•
le revenu total
•
la superficie exploitée
•
la taille du ménage
Quant au deuxième axe, les variables qui ont une forte influence à sa formation sont :
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•
le total des subventions reçues
•
la taille des ménages
Composante Composante
Libellé de la variable Composante 3
1 2
Revenutotal 0,71 0,01 -0,58
TotaldesSUBVENTIONSreçues 0,30 -0,91 0,26
Taille 0,64 0,41 0,58
Supericie_totale 0,75 0,01 -0,05
Source : Calcul de l’auteur, à partir de base de données TAPE
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A la suite de l’ACP, on utilise la classification hiérarchique pour créer les groupes de
ménages (les types). C’est une classification pas à pas des différents ménages en des groupes
disjoints (Alvarez et al., 2014). D’abord chaque ménage est considéré comme un groupe,
ensuite à chaque étape supplémentaire les ménages qui se ressemblent le plus sont regroupés
jusqu’à arriver à un seul groupe comprenant tous les ménages agricoles. Le résultat de ces
différentes étapes est représenté par un dendrogramme (figure 5). La hauteur des branches du
dendrogramme représente la distance moyenne (différence) entre les observations inter et
intra groupes. Le dendrogramme permet de justifier le nombre de groupes et sur la base de la
figure 5 nous avons choisi d’en retenir trois. Notre typologie nous donne ainsi trois types de
ménages agricoles dans le bassin arachidier.
G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 G9 G10
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Source : Calcul de l’auteur, à partir de base de données TAPE
Le type 1, nommé Bassin Arachidier 1 (BA1) regroupe les « petites exploitations » avec une
superficie totale exploitée moyenne de 6 ha. Les ménages du type BA1 représentent 82% des
ménages de l’échantillon. La taille des ménages est plus petite que dans les autres groupes (14
membres en moyenne). Leurs revenus totaux moyens annuels s’élèvent à 505 204 FCFA avec
des subventions totales moyennes faibles (3 561 F CFA).
Le type 2, nommé Bassin Arachidier 2 (BA2), est composé des « exploitations moyennes ».
Ces ménages représentent 10% des ménages de l’échantillon. Leur superficie totale exploitée
moyenne est de 12,46 ha. La taille moyenne des ménages est de 17 membres et les revenus
totaux annuels moyens s’élèvent à 1 1200 400 FCFA avec des subventions totales moyennes
plus élevés (157 727 F CFA).
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plus élevée que dans les autres groupes (24 membres). Les revenus totaux annuels moyens
s’élèvent à 3 973 470 FCFA.
La figure 6 présente la répartition géographique des types de ménages. Il n’y a pas une
concentration de types dans une zone géographique donnée. Les types sont assez bien
représentés dans tout le bassin arachidier.
Caractérisation des types de ménages par niveau de transition écologique et par types de
production
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Source : Calcul de l’auteur, à partir de base de données TAPE
Les résultats de l’ACM ont montré que les individus qui ont les scores de niveau de transition
écologique les plus faibles (<30) pratiquent généralement de l’agriculture stricte et de la
polyculture. Ces individus semblent plus appartenir au BA1.
Les individus qui ont les scores de niveau de transition écologique les plus élevés (>50)
s’activent le plus dans l’agroforesterie, la culture mixte et l’agrosylvopastoral. Ces individus
sont les plus rares et ont donc tendance à appartenir au BA3.
C’est le reste des individus, qui sont entre les deux catégories citées ci-dessus, qui s’activent
le plus dans les autres types de productions (arboriculture, élevage) avec des scores de niveau
de transition compris entre 30 et 50. Ces individus semblent coïncider avec le BA2.
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III. Caractérisation de la transition agroécologique (CAET) dans le
bassin arachidier
La caractérisation de la transition agro écologique (CAET), utilise les 10 éléments de
l'agroécologie (FAO, 2018) pour évaluer le niveau de transition des systèmes de production.
Les 10 éléments sont désagrégés en 36 indices avec des échelles descriptives à 5 niveaux de
transition (scores de 0 à 4). Les scores finaux sont ensuite convertis en un pourcentage de
transition pour chaque élément. Le score agrégé du CAET (le niveau de transition agro
écologique) est le score moyen des 10 éléments.
L'utilisation de CAET dans le bassin arachidier révèle que le niveau de transition vers
l'agroécologie est assez limité, et qu'un grand nombre d'exploitations ne peuvent pas être
considérées comme agroécologiques (le résultat moyen du CAET de l'échantillon est de
36%). 4 des 10 éléments obtenant un score inférieur à 36% pour cent, et aucun d'entre eux ne
dépassant 50 %.
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CC_SO H_S CAE
Div Syn Eff rec Res C_FT K V C_SE RG T
moyenn
e 43 45 38 34 33 47 29 41 34 22 37
médiane 44 44 37 31 33 50 25 44 33 17 36
variance 13 15 17 13 12 17 21 16 20 15 9
min 6 6 0 0 5 0 0 0 0 0 13
max 87 94 100 75 70 92 83 100 92 83 66
Tableau : Caractérisation de la transition agroécologique (CAET) pour l'ensemble de
l'échantillon de fermes enquêtées.
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Système de
Div Syn Eff rec Res C_FT CC_SOK H_SV C_SE RG CAET
production
Agriculture
33 39 37 31 26 38 27 47 30 20 33
stricte
Elevage 42 43 38 35 33 48 30 40 32 24 37
Agroforesterie 48 52 40 35 35 49 32 45 39 19 40
Polyculture 44 42 33 30 30 49 20 38 43 17 34
Le score moyen des exploitations agrosylvopastorales est de 37% ce qui est relativement
assez faible pour atteindre agroécologie. Ce décalage est du à des niveaux très faible en
gouvernance responsable mais une nette amélioration en terme de diversités (42%), synergie
(43%) et surtout en culture et tradition alimentaire.
Le système de production qui peut vite atteindre l’agroécologie parmi tous les
systèmes de production est l’agroforesterie avec un score moyen de 40%. Cette avancée
relative est soutenue par un niveau très élevé en termes de synergie (52%), le score maximal
pour l’ensemble des 10 éléments constituant la transition agroécologique mais il reste une
nette amélioration en gouvernance responsable (19%), un chiffre relativement très faible.
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Figure : Répartition par typologies de productions pour chaque niveau de transition
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2. CARACTERISATION DE LA TRANSITION AGRO-ECOLOGIQUE PAR ZONE
diversite
100
gouvernance
efficacite
80 responsable
60
40 valeurs humaines
recyclage
et sociales
20
economie
resilience circulaire et
solidaire
co-creation et
synergie partage de
connaissance
culture et
traditions
alimentaires
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agroécologique avec des scores ne dépassant pas 40%, Les cultures de Foundiougne Sud sont
les moins avancées en termes d’agroécologie. Ce retard s’explique par des niveaux les plus
bas en matière de résilience, Co création et partage de connaissance, économie circulaire et
solidaire et de gouvernance responsable affichant des scores assez bas.
La plus grande distinction entre les zones se trouve dans l’élément efficacité, la zone de
Tambacounda a un score plus élevé en termes d’efficacité. Kaffrine a le score moyen le plus
élevé. Cela s’explique par un niveau élevé en synergie et culture et tradition alimentaire.
Tambacounda s’illustre avec de niveaux très élevés en synergie et efficacité. On constate que
l’ensemble des zones sont très en retard au niveau de l’élément gouvernance responsable.
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La composition relative des catégories de CAET par types zone peut aider à
identifier quelle zone de production permet d’atteindre l’agro écologique dans les territoires
ciblés : La figure ci-dessus indique que dans la plupart des zones sont non agro écologique.
Seulement 8 % des exploitations sont en début d’une transition agro écologique, la plupart
d’entre elles sont situés respectivement dans la zone de Tambacounda-Ouest, Kaffrine puis
Diourbel. Beaucoup reste à faire pour atteindre cet objectif dans la région Foundiougne-Sud
c’est-à-dire avoir un score moyen au-delà 60% comparativement aux autres régions.
A partir du graphique ci-dessous, il vient que les ménages agricoles dans la zone Diourbel-
Fatick contribuent le plus à la création de richesse (89%). Par ailleurs les ménages
pratiquant plusieurs types de production (9% des ménages de l’échantillon), participent à
la formation de la valeur ajoutée à 87%. En considérant le niveau de transition
1
Selon Laurent Levard et al. 2019
2
Produit brut= Production totale en valeur
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agroécologique, les ménages n’étant pas dans le processus (c’est-à-dire ayant un score
inférieur à 30 sont ceux avec le moins de participation dans la formation de la valeur
ajoutée (1.8%). Cependant il existe une corrélation négative entre la participation à la
formation de la valeur ajoutée et le niveau de transition agroécologique des ménages de
l’échantillon (e= -0.0144). Cette corrélation négative mais faible pourrait être dû à
l’absence de pondération. Ainsi les résultats souffrent de cette absence et ne donner un
aperçu au-delà de l’échantillon.
Graphique 1 : Part des ménages agricoles dans la valeur ajoutée, et celle par ha selon
la zone, le niveau de transition agroécologique et le type de production
100.00%
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
10.00%
0.00%
Moins de 30
Arboriculture
Polyculture
Elevage
Diourbel-Fatick
Foundiougne Sud
Kaffrine
30 à 35
Plus de 50
35 à 40
40 à 50
Agriculture stricte
Tambacounda-Ouest
Agroforesterie
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ont 82 606 811 CFA comme revenu moyen. Par ailleurs pour l’agriculture stricte,
l’agroforesterie, l’élevage, les ménages ayant un niveau de transition élevé (plus de 50) sont
ceux qui ont un revenu moyen élevé également.
En considérant les zones géographiques, les ménages de Kaffrine ont un revenu moyen élevé
par rapport aux autres zones dans l’agriculture stricte et l’agroforesterie. Aussi, les ménages
ayant le revenu moyen le plus élevé dans Kaffrine sont dans l’agroforesterie (1 202 285
FCFA).
En outre, une analyse de la variance à un facteur révèle que le niveau de transition
agroécologique n’a pas d’influence sur le revenu des ménages issu de l’exploitation agricole
(p-value=0.6197). Ici également, la pondération serait importante pour obtenir des résultats
plus avérés en dehors du champ de l’échantillon.
Score du CAET
Moins de 30 137785.7 206680.0 460762.0 2761285.7 191884.6
30 à 35 396138.9 462900.0 747031.4 1504241.1 320700864.6
35 à 40 187500.0 110541.7 627171.2 1608335.0 679150.0
40 à 50 106875.0 762700.0 786583.6 967409.1 748700.0
Plus de 50 616666.7 2079145.5 1980525.6 1419000.0 1627500.0
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Tableau 2 : Revenu net par ménage selon la zone, le niveau de transition
agroécologique et le type de production
Score du CAET
Moins de 30 620944.4
30 à 35 27280279.3
35 à 40 714045.2
40 à 50 1541253.4
Plus de 50 1854374.8
Total 8190670.9
Type de production
Agriculture stricte 343225.2
Agroforesterie 1014017.3
Elevage 1023924.8
Arboriculture 1583305.6
Polyculture 82693972.4
Total 8190670.9
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Tableau : Indice de Gini
Zone Score du CAET Type de production
Desig and Indic Desig and Indic Desig and Indic
Grupos e Part. Grupos e Part. Grupos e Part.
DESCOMP. DESCOMP. DESCOMP.
50.77 67.79 84.69
Between 0.492 4 Between 0.648 8 Between 0.809 2
Overlap 0.043 4.457 Overlap 0.053 5.56 Overlap 0.034 3.577
44.76 26.64 11.73
Within 0.434 9 Within 0.255 2 Within 0.112 1
TOTAL Gini 0.969 100 TOTAL Gini 0.955 100 TOTAL Gini 0.955 100
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Conclusion
En définitive, il vient que 8% des ménages agricoles à l’échelle de l’échantillon ont un niveau
de transition agroécologique supérieur à 50. Appliquer un poids à chaque ménage permettrait
de mesurer l’impact réel de l’agroécologique sur les performances des exploitants au niveau
national. Aussi, l’on pourrait
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-Rédigé par MAMA, ADOUMBAYE et YACOUBA-
Références
• TAPE, outil pour l’évaluation de la performance agroécologique, processus de
développement et guide d’application
• Report on the use of the Tool for Agroecology Performance Evaluation (TAPE) in
Lesotho in the context of the Restoration of Landscape and Livelihoods Project
(ROLL)
• Summary of TAPE results in Yemen
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