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CPGE Agadir 2TSI 1 2022-2023

Feuille d’exercices : Révision et compléments d’algèbre linéaire

Exercice 1
On note E = C([−1, 1], R) l’espace des fonctions réelles continues sur l’intervalle [−1, 1].
On considère les ensembles :
 Z 1 
F = f ∈ E/ f (t)dt = 0 et G = {f ∈ C([−1, 1], C)/f est constante }
−1

Montrer que F et G sont deux sous-espaces vectorielles supplémentaires dans E.

Exercice 2
On définit dans l’espace E = RN des suites réelles les ensembles :

H = {(xn ) ∈ E/∀n ∈ N, xn+2 − 2xn+1 + xn = 0} , G = {(xn ) ∈ E/∀n ∈ N, xn+1 + xn = 0}

F = {(xn ) ∈ E/∀n ∈ N, xn+3 − xn+2 − xn+1 + xn = 0}


Montrer que F = G ⊕ H.

Exercice 3
Soient E un K.espace vectoriel et f un endomorphisme de E qui vérifie f 2 − 5f + 6idE = 0E .

1. Montrer que f est un automorphisme et déterminer f −1 en fonction de f et idE .


2. Montrer que ker(f − 2idE ) et ker(f − 3idE ) sont supplémentaires dans E.

Exercice 4
 
1 2 3
On considère la matrice A = 2 3 1
3 1 2

1. Montrer que (A − 6I3 ) A2 − 3I3 = 03
2. Montrer que A est inversible et calculer son inverse.
3. Montrer que ∀n ≥ 0, ∃Pn ∈ R2 [X] tel que An = Pn (A)

Exercice 5
On munit R3 de
 sa base canonique
 B = (e1 , e2 , e3 ) et on considère l’endomorphisme f de R3 canoniquement associé
1 −2 −1
à la matrice A = 2 0 2
0 1 1
1. Déterminer une base de ker(f ) et une base de Im(f ). Est ce que ker f et Imf sont supplémentaires dans R3 ?
2. Soit u = e1 + e2 − e3 . Montrer que B1 = (u, f (e1 ), f (e2 )) est une base de R3 et donner la matrice M de f dans
la base B1 .
3. montrer que B2 = (u, e1 , e2 ) est une base de de R3 et donner la matrice N de f dans la base B2 .
4. Ecrire M et N en fonction de A.

1
Exercice 6
 0
C10 Cn0

C0 ...
0 C11 ... Cn1 
Soit n un entier non nul, on considère la matrice A =  . .. . On note u l’endomorphisme de Kn [X]
 
 .. ..
. . 
0 0 ... Cnn
canoniquement associé à A.
1. Montrer que A est inversible.
2. Déterminer l’expression des endomorphismes u et u−1 .
3. En déduire A−1 .
4. Calculer Ap pour tout p ∈ N.

Exercice 7
Soient n ∈ N∗ et a0 , a1 ,...,an des réels deux à deux distincts. On considère dans E = Rn [X] les familles :
B1 = (1, X, X 2 , ..., X n ), B2 = (L0 , L1 , .., Ln )
Y X − aj
avec Li = , pour tout i ∈ [|0, n|].
ai − aj
j∈[|0,n|]−{i}

1. Montrer que les familles B1 et B2 sont des bases de E.


2. Écrire les coordonnées d’un polynôme P dans la base B2 .
3. En déduire la matrice de passage de la base B2 à la base B1 .

Exercice 8
Soit p une projection de base F et de noyau G et u ∈ L(E).
1. Montrer que si u ◦ p = 0 alors Im(p + u) = Im(p) + Im(u).
2. Montrer que : u ◦ p = p ◦ u si et seulement si F et G sont stables par u.

Exercice 9
Soient p et q deux projecteurs de L(E).
1. Montrer l’équivalence des trois proprit́ś suivantes :
(a) p + q est un projecteur.
(b) p ◦ q + q ◦ p = 0.
(c) p ◦ q = q ◦ p = 0.
2. On suppose désormais que l’une de ces conditions est réalisée.
(a) Montrer que Im(p) ⊂ ker(q) et Im(q) ⊂ ker(p).
(b) Montrer que ker(p + q) = ker(p) ∩ ker(q).
(c) Montrer que Im(p + q) = Im(p) ⊕ Im(q).

Exercice 10
Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension finie n. Montrer que :

ker f = Imf ⇐⇒ f 2 = 0 , n est pair et rg f = n/2

Exercice 11
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie n, f ∈ L(E) et x0 un vecteur de E tels que
f (x0 ), f 2 (x0 ), . . . , f n (x0 ) soit libre.
1. Montrer que x0 est non nul.

2. Montrer que la famille x0 , f (x0 ), f 2 (x0 ), . . . , f n−1 (x0 ) est une base de E.
3. Montrer que f est inversible.

2
Exercice 12
On considère l’application f : K[X] −→ K[X]
P 7−→ P (X + 1) + P (X)
1. Montrer que f est un endomorphisme.
2. Déterminer le noyau de f .
3. Soit n ∈ N. Montrer que la restriction fn de f sur Kn [X] induit un endomorphisme sur Kn [X].
4. Montrer que fn est un automorphisme.
5. En déduire que f est un automorphisme.

Exercice 13
Soit E un K-espace vectoriel de dimension n. Soit f un endomorphisme nilpotent de E, c’est à dire qu’il existe
p ∈ N∗ tel que f p = 0.
1. f peut-il être bijectif ?
2. Prouver que ker f 6= {0} et que rg f ≤ n − 1.
3. Soit q le plus petit entier non nul tel que f q = 0.
(a) Montrer que : ∀k ≥ q, f k = 0.
(b) Justifier l’existence de x0 ∈ E tel que f q−1 (x0 ) = 0.

(c) Montrer que x0 , f (x0 ), . . . , f q−1 (x0 ) est libre.
(d) En déduire que q ≤ n puis que f n = 0.
(e) On suppose dans cette question que q = n . Montrer que :

{g ∈ L(E)/f ◦ g = g ◦ f } = vect id, f, . . . , f n−1




Exercice 14
Soit E un espace vectoriel non nul, de dimension finie  n. Etant donné f ∈ L (E) tel que f n−1 6= 0 et f n = 0.
n−1
Montrer qu’il existe a ∈ E tel que a, f (a) , ..., f (a) soit une base de E.

Exercice 15
Soit E = Kn [X] on considère F = {P ∈ E, P (1) = P (2) = P 0 (1) = 0}. Montrer que F est un K.e.v et déterminer
une base et la dimension de F .

Exercice 16
Soit u un endomorphisme de rang 1 d’un K−espace vectoriel E.
1. Montrer qu’il existe un scalaire λ et un seul tel que u2 = λu.
−1
2. Si E est de dimension finie et si λ 6= 1, montrer que u − IdE est un automorphisme et calculer (u − IdE ) en
fonction de u.

Exercice 17
Soit E un K.e.v de dim finie n et f ∈ L (E) .Établire
 l’equivalence entre les quatres propositions suivantes :
(1) rg (f ) = rg f 2  (2) ker (f ) = ker f 2
(3) Im (f ) = Im f 2 (4) E = ker (f ) ⊕ Im (f )

Exercice 18
Soit E un Kev de dimension 3 et soit f un endomorphisme de E tel que f 3 = 0 et f 2 6= 0.
1. Montrer qu’il existe x ∈ E tel que B = (x, f (x), f 2 (x)) soit une base de E.
2. Ecrire la matrice de f dans cette base.
3. Déterminer le rang de f et le noyau de f .
4. Déterminer le rang de f 2 et le noyau de f 2 .
5. Soit D une droite vectorielle dirigée par un vecteur u.

3
(a) Montrer que D est stable par f si et seulement s’il existe λ ∈ R tel que f (u) = λu.
(b) En déduire les droites vectorielles stables par f .
6. Soit P un plan stable par f .
(a) Montrer que la réstriction g de f sur P est un endomorphisme nilpotent d’indice de nilpotence 6 2.
(b) Montrer que P ⊂ ker(f 2 ).
(c) En déduire les plans stables de f .

Exercice 19
Soient f et g deux endomorphismes d’un K-espace vectoriel qui commutent c’est à dire : f og = gof .

1. Montrer que ker g et Img sont stables par f .


2. Soit λ ∈ K. On pose F = {x ∈ E , g(x) = λ.x}.
Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E stable par f .

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